UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BURES  s/ DIVES 

Canton de Troarn

Les habitants de la commune de Bures-sur-Dives sont des ...

Avril 1849  -  Un crime épouvantable.   -   Dans la nuit de jeudi à vendredi, un crime épouvantable a été commis en la commune de Bures, au domicile et sur la personne de la dame veuve Jean-Pierre Binet, propriétaire, et sur celle de sa sœur, la dame Binet, qui couchait avec elle.

Ces deux femmes s'étant absentées de leur domicile dans la soirée, y rentrèrent vers dix heures : à peine s'étaient elles endormies, qu'un assassin, qui s'était probablement caché dans la maison, s'empara d’une fourche à fumier en fer, qui s'y trouvait et les en frappa si violemment à la tête que la mort a dû s'ensuivre immédiatement.

Après avoir accompli ce crime atroce, l'assassin s'est livré à la recherche de l'argent, objet de sa convoitise, à cet effet, il a fouillé l'armoire et les autres meubles, et a répandu sur le carreau les linges et les hardes qui s’y trouvaient renfermés. Cette perquisition terminée, le meurtrier, voulant faire disparaître les traces de son crime, a jeté ses deux victimes dans la venelle du lit : ensuite il les a recouvertes avec la paillasse et les draps et y a mis le feu. Le lit entier et le ciel de lit ont été consumés, l'une des victimes a eu les jambes brûlées jusqu'aux hanches, mais, par un hasard providentiel, le feu n'a aucunement endommagé le plancher de la maisons, ni l'armoire qui se trouvait placée contre les pieds du lit à une distance de 33 centimètres à peine. Cette circonstance doit être attribuée au défaut d'air, les portes et fenêtres étant restée fermées.

La justice ayant été informée de ce crime, M. le juge de paix de Troarn, assisté de son greffier, de M. Crouën, maréchal-de-logis de gendarmerie à la résidence de Troarn, accompagné de deux gendarmes, M. le maire de Bures, se sont rendus, hier vendredi 13, a huit heures du matin sur les lieux.

A leur arrivée, on s’est empressé de pénétrer dans le domicile de la dame veuve Binet. La maison était tellement pleine de fumé qu'on n'a pu y entrer tout d'abord. Les cadavres ont été retirés de la venelle du lit. Ils étaient horriblement défigurés par les nombreux coups de fourche dont ils portaient la trace. L’un d'eux, celui de la veuve Binet, avait le crâne en partie brisé, l'autre femme avait un bras étendu horizontalement sur le front comme pour parer un coup. En déblayant les objets de literie consumés par le feu, on a trouvé une grande quantité de charbon et de bois carbonisé à l’emplacement du lit.

 il paraît invraisemblable que le bois de lit ait produit ce charbon, on serait porté à croire que le meurtrier aurait mis du bois sous les cadavres de ses victimes pour les réduire en cendres plus promptement.

La fourche qui a servi à la perpétration du crime était placée ordinairement, par la femme Binet, entre son buffet et son lit : on l'a retrouvée à sa place habituelle, mais elle n'avait plus qu'un doigt Le manche de la fourche était ensanglanté ainsi que la douille où l'on voyait encore de longs cheveux de femme, les deux autres doigts s'étaient cassés en frappant sur les victimes, on les a retrouvés dans les cendres du lit, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Cette circonstance démontre clairement que l'auteur du crime connaissait l'intérieur de la maison et les habitudes des personnes qui l'habitaient et qu'il n’est pas étranger à la localité.

Pour donner le change à la justice et éloigner toute espèce de soupçon, le meurtrier a laissé au domicile de ses victimes une veste de peluche grise, rayée, dont la coupe étrangère à celle du pays est analogue à celle des Bretons, des habitants du Bocage ou encore du Pays-d'Auge. Aucune personne du pays ni les parents des victimes n'ont connaissance d'avoir vu porter cette veste par aucun habitant de Bures, elle n'a pas servi depuis long temps, ainsi que l'indique l'extrême propreté de la doublure des manches, du collet et de l'intérieur des poches.

On présume que le meurtrier en a fait usage pour se déguiser. On n'a remarqué aucune fracture dans la maison. Les titres de propriété et les papiers de famille ont été respectés.

On ne connaît pas encore l'auteur de ce crime : la justice informe. M. le procureur de la République, prévenu par un exprès dans la matinée d'hier, s'est rendu sur le théâtre du crime avec M. le juge d'instruction et des chirurgiens, pour procéder à l'autopsie des cadavres. (source Journal de Honfleur)

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Nous avons annoncé, il y a deux mois, d'après « le Pilote du Calvados » que les sieurs Bazin père et fils, étaient entre les mains de la justice, sous la prévention d'assassinat commis, dans la semaine de Pâques, sur deux femmes de Bures. 

Il est de notre devoir d'annoncer aujourd'hui, d'après ce même journal, que les plus scrupuleuses investigations des magistrats n'ont pu trouver aucune charge contre les inculpés. Les sieurs Bazin, qui avaient été l'objet d'un vif intérêt pendant leur longue détention, sont rentrés dans la commune de Basseneville, où ils continuent à jouir de l'estime publique. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1849  -  Nouvelles Locales.   -    La veste qui a servi de déguisement à l'assassin des femmes Binet et Biret, de Bures, et qui fut trouvée au domicile de ces dernières, a été exposée aux regards du public, samedi dernier, sur la place du marché de Troarn, par M Crouën, maréchal-de-logis de gendarmerie.

Ce moyen employé par la justice, à l'effet de parvenir à découvrir le propriétaire de cette veste, lui a réussi entièrement, le vêtement a été reconnu pour avoir appartenu à un habitant de Saint-Samson, nommé Mauger, mort il y a environ un an.

Les objets mobiliers composant la succession du sieur Mauger, ayant été vendus peu de temps après sa mort, par M. Noël, notaire à Dozulé, la veste dont il s'agit, fut achetée par le sieur Bazin, père, demeurant à Basseneville.

Il parait que celui-ci l’avait donnée à l'un de ses fils peu de jours après l'avoir acquise.

Par suite de renseignements pris, dimanche dernier, auprès de M Noël, notaire, par M. le Maire de Troarn et par M. Crouën, maréchal-de-logis de gendarmerie, la vestes été reconnue par la veuve Manger pour avoir appartenu à son mari. On s'est empressé d'en prévenir M. le Procureur de la République prés le tribunal civil de Caen, qui a décerné immédiatement un mandat d'arrestation contre le sieur Bazin, père et contre ses deux fils.

En vertu de ce mandat, les gendarmes de Troarn ont arrêté dimanche dernier, dans la soirée, les sieurs Bazin, père et fils, à leur domicile, à Basseneville, et les ont conduits aussitôt à la prison de Caen où ils sont arrivés pendant la nuit. (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Malgré les démarches actives de la justice et aussi des gendarmes de Troarn, malgré les perquisitions faites dans plusieurs maisons pour découvrir l'auteur du crime commis à Bures, dont nous avons rendu compte, on n'est encore parvenu à aucun résultat. L'assassin a mis tant de précipitation à fouiller les meubles de la maison, qu'il n'a pas découvert une somme de seize cents et quelques francs qui étaient dans l'armoire sous des chiffons. (source Journal de Honfleur)

 

Décembre 1866   -   Un accident.   -   Encore un accident dû à la prudence des conducteurs. Dimanche dernier, le sieur Rosette, voiturier à Allemagne, revenait de Cabourg avec deux voitures attelées de chacune un cheval. Étant venue à s'endormir dans l'une d'elles, ses chevaux prirent bientôt une fausse direction, ils quittèrent la bonne route et s'engagèrent dans celle de Bures, puis, passant le pont établi sur la Dives, il ne tardèrent pas à aller s'échouer dans le marais de cette commune. Ils avaient alors parcouru environ 60 mètres sur la digue qui longe la rivière, si la voiture eut versé un mètre plus loin, tout l'attelage tombait en pleine Dives.

Le conducteur, réveillé en sursaut, en a été quitte pour appeler du secours. Il était alors six heures du matin.  

 

Mars 1867   -   Une bénédiction.    -   Dimanche dernier, on a fait la bénédiction de l'église de Bures, à laquelle on a fait d'importants travaux d'agrandissement, et notamment, un chœur tout neuf avec un bel autel.

La cérémonie était présidée par M. Ducellier, vicaire général, il était accompagné d'un grand nombre d'ecclésiastiques des communes environnantes, qui avaient été invités de participer à cette cérémonie, qui avait attiré un grand concours de fidèles.

 

Mai 1867   -   Un accident.   -   Le vendredi 17 de ce mois, le petit garçon du sieur Pierre Lenglinay, de Bures, qui était domestique dans une ferme des environs, a reçu à la tête, un coup de pied de cheval qui met ses jours en danger. Il a eu le front entre ouvert et un oeil presque sorti de son orbite.  

 

Juillet 1867   -   Un orage.   -   On nous écrit de Bavent, qu'un violent orage a éclaté sur ce pays dans la nuit du 12 au 13 juillet. La foudre est tombée en plusieurs endroits.

À Bavent, elle a brisée un pommier et un peuplier ; à Bures, elle est tombée sur la cheminée du sieur Desloges, et en a détaché quelques pierres ; enfin sur le territoire de Basseneville, le tonnerre a réduit en cendres une meule de foin.

 

Septembre 1867   -   Deux ecclésiastiques.   -   Le mercredi 4 de ce mois, M. le curé de Bures, et M. l'abbé Gillette, s'engagèrent sur une passerelle établie sur la  Muance, au  lieu-dit la Gravelle,  pour se rendre dans le marais de Troarn, s'étant trop appuyés sur l'appuie-main qui n'était pas solide, celui -ci se rompit et les deux ecclésiastiques tombèrent dans la rivière, qui renfermait plus de vase que d'eau.

Ils se retirèrent de cette position désagréable sans avoir éprouvé aucun mal.

Le garde général du syndicat de la Dives, M. Gustave Hélie, ayant été prévenu de l'accident, s'empressa aussitôt de faire rétablir solidement l'appuie-main de la passerelle dont il s'agit, et qui sert fréquemment au passage des personnes qui se rendent de Bures aux marais de Troarn.  

 

Janvier 1868  -  Fait divers.  -  Une magnifique outarde, de la grande espèce, tuée sur le territoire de la commune de Bures, par M. Lemarinier de Bavent, viendra enrichir la collection du cabinet d'histoire naturelle de Caen.

 

Janvier 1869   -   Un accident.   -   Le 11 de ce mois, la demoiselle Caroline Devinas, demeurant à Bures, après avoir mesuré des pommes dans un demi-hectolitre en bois, se rendit au bord de la Dives, afin de nettoyer cette mesure.

Comme elle se livrait à ce travail, elle glissa et tomba dans la rivière. Elle fut entraînée l'espace de 50 mètres par le courant, qui est très rapide à l'endroit où elle s'était placée.

Aux cris que poussa l'infortunée, et qui furent entendus, la dame Édouard Labey, de Bures, aidée de deux hommes qu'elle pria de l'accompagner, coururent à son secours. Ces personnes retirèrent la fille Devinas de sa position dangereuse. Sans leur secours inespéré, elle se serait infailliblement noyée.

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Il y a environ deux mois, un propriétaire de la commune de Bures se rendit chez le sieur X..., débitant de la localité, pour y faire de la consommation. Ne trouvant personne à la maison, il profita de cette occasion favorable pour s'emparer d'une petite montre en or, qui était accrochée à un meuble, à côté d'une grosse montre en argent qu'il jugea à propos de respecter.  Quand le propriétaire de la montre s'aperçut de sa disparition, il ne sut qui accuser d'en être l'auteur. 

Il y à environ trois semaines, ayant eu connaissance que le propriétaire dont il s'agit en avait une semblable, le sieur X... en informa les gendarmes à la résidence de Troarn. Ces militaires se rendirent chez ce propriétaire et l'interrogèrent sur la provenance de la montre qu'il avait en sa possession. Pris ainsi à l'improviste, celui-ci balbutia et déclara qu'il l'avait trouvée à un endroit, désigné sous le nom de Pont-des-Terres, situé à un kilomètre de Bures. Comme sa réponse ne parut pas satisfaisante, procès-verbal a été dressé.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Un jour de la semaine dernière, la demoiselle B..., demeurant à Bures, se rendit sur le bord de la Dives pour laver son linge. Pendant qu'elle s'occupait de ce travail, un morceau de linge s'échappa de ses mains et était entraîné par le courant, la demoiselle se pencha pour le ressaisir, mais perdant l'équilibre, elle tomba dans la rivière, qui est très profonde. Ses cris ayant été entendus du sieur Vauquelin, qui se trouvait non loin de là, cet homme s'empressa de porter secours à la demoiselle B..., qui était en danger et qui aurait infailliblement péri sans cette heureuse circonstance. C'est la deuxième fois déjà que cette personne tombe dans la rivière en semblable occurrence.

 

Octobre 1871   -  Fait divers.   -  Dimanche matin, on a retiré de la Dives, au pont de Bures, le corps d'un homme qui a été reconnu pour être celui du sieur Pautonnier, cantonnier, demeurant à Janville, hameau de la Ramée. On présume que cette mort est le résultat d'un accident.  

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Mars 1872   -  Les quêtes .   -  Les dames quêteuses poursuivent sans relâche, dans notre département, leur oeuvre de dévouement pour l'affranchissement du territoire. Mais il est à regretter que partout, elles ne soient accueillies, sinon avec empressement, du moins avec courtoisie. 

Citons, entre mille, les trois faits suivants :

A Bures, le sieur X….. pour toute offrande, s'est contenté de répondre aux quêteuses :

Je n'ai pas perdu la France ; qu'ceux qui l'ont mise dans l’état où elle est, là r'lèvent... Quant aux Prussiens, y n'me gênent brin où y sont, qui z'y restent. »

Un gros et gras marchand de gigots d'Aunay a pris un autre prétexte pour ne pas délier les cordons de sa bourse.

Il a prétendu « qu’l’impôt su l’café et l'iau-de-vie était monté trop hât »

Enfin, — et à celui-là le coq, Comme les quêteuses s'étonnaient de la ladrerie et de la brusquerie d'un sieur X….., de Percy, près Mézidon : 

  Qu’vo êtes, donc b...onnes ; vo n'veyez pas que j'viens de me fi…che un coup de martieau sur le daigt….

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Avril 1873   -   Pêche miraculeuse.   -   La pêche du maquereau est miraculeuse en ce moment sur nos côtés de Normandie. Cinq bateaux sont entrés, rapportent 105 800  Maquereaux, 9 700 avaient été salés en route.

 

Mai 1873  -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans. 

 

Mai 1873  -  Incendie.   -   Dimanche dernier, un incendie a éclaté à Bures, au domicile du sieur Arsène Foison, et c'est propagé, en un clin d’œil, aux autres maisons voisines appartenant aux sieurs Abel Foison, père du précédent, Manuel Samson, et à la femme César Mazeline. Tous ces bâtiments étaient contigus, construits en torchis et couverts en paille et roseaux, ils sont devenus promptement la proie des flammes, ainsi qu'une bonne partie du mobilier qui les garnissait. La perte immobilière est évaluée approximativement à 10 000 fr. et la perte mobilière a 4 000 fr. Il n'y avait que la maison et le mobilier d'Arsène Foison d'assurés. Cet incendie est dû à l'imprudence de ce dernier. Le sieur Foison, après s'être servi d'un torchon auquel le feu s'était communiqué, sans qu'il s'en aperçût, l'avait accroché, suivant son habitude, à l'entrée de sa maison, en dehors, contre le mur, et  à peu distance de la couverture. Après avoir consumé le chiffon le feu s'était communiqué à la couverture et avait terminé son oeuvre. 

 

Mai 1873   -   Accident.   -  Jeudi, dans l'après-midi, la demoiselle Bertrand, demeurant à Bures, s'en alla laver son linge à la Dives, et tomba dans la rivière, très profonde en cet endroit. La demoiselle Léa Binet, dit Audrieu, témoin de sa chute, courut à son secours et fut assez heureuse de la retirer. Sans ce secours inespéré, la demoiselle Bertrand aurait péri infailliblement, attendu que le courant l'entraînait.  

 

Septembre 1873   -   Accident.   -   Vendredi dernier, le sieur Morand, âgé de 18 ans, demeurant à Bures, chez sa mère, après avoir travaillé à son champ situé près de Troarn, se disposait, vers onze heures du matin, à retourner chez lui. Étant monté sur le devant de sa voiture, il fouetta ses chevaux pour les mettre en mouvement, celui de devant partit à fond de train, sa course rapide fit tomber le cheval de limon qui fut traîné pendant quelques instants et qui est blessé au point qu'on sera obligé de l'abattre. Pendant cette course effrénée, Morand fut précipité sur le sol et dans cette chute, il a eu une cuisse cassée.  

 

Juillet 1874   -   Une révolution.  -  Des faits d'une brutalité inouïe se sont passés à Bures, le 19 de ce mois, à l'occasion de l'élection de deux conseillers municipaux. La commune étant, depuis longtemps, divisée en deux partis acharnés l'un contre l'autre, pour des motifs dont nous n'avons pas à nous occuper, chacun d'eux avait cherché, par tous moyens, a faire, passer les candidats de son choix, un seul réussît a faire nommer ses deux candidats. Ce succès, mit en fureur le parti vaincu, lequel proféra des menaces contre ses adversaires et ne tarda pas à les mettre à exécution. Plusieurs forcenés s'étant armés de bâtons, frappèrent avec fureur plusieurs personnes inoffensives, les sieurs Lequest fils, et Auguste-César Audrieu furent attaqués si violemment que leur vie a été un moment en danger. Depuis le dépouillement du scrutin, qui eut lieu vers 7 heures du soir, jusqu'à près de minuit, la commune de Bures fut sous l'impression d'une profonde terreur, les hommes et les femmes du parti vaincu, celles-ci en majorité, armées de bâtons, parcouraient la commune en proférant des menaces de mort contre ceux qui n'étaient pas de leur parti, personne n'osait sortir de chez soi, dans la crainte d'être assailli à coups de bâton. 

La commune de Bures n'ayant pas de maire, l'adjoint, témoin du désordre, n'a fait aucune tentative pour contenir les perturbateurs, il n'a donné aucun ordre au garde champêtre pour faire cesser cette scène sauvage. Les gendarmes, à la résidence de Troarn, ayant été informés de ce fait scandaleux, se sont rendus sur les lieux et ont ouvert une enquête à  la suite de laquelle ils ont dressé procès-verbal.  La justice sera appelée à se prononcer sur cette affaire. 

 

Juillet 1874   -   La canicule.  -  Le 24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain. Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juin 1875   -   Mauvaise action.  -  Dernièrement, un malfaiteur, resté inconnu, s'est introduit dans un pré, situé à Bures, appartenant au sieur Saint-Bonnet, chaudronnier à Troarn, et a cassé entièrement les greffes de plusieurs pommiers. Précédemment, un semblable fait a été commis, à plusieurs reprises, dans la même pièce, dans laquelle on introduit nuitamment des bestiaux pour dépouiller l'herbe au préjudice du propriétaire.  

 

Octobre 1875   -   La vie.  -  On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

 

Octobre 1875   -  Accident par la foudre.  -  Pendant la nuit orageuse de mardi à mercredi, le tonnerre est tombé dans la commune de Bures, sur un peuplier situé près de la  maison du sieur Foison, et l'a mis en morceaux qui ont été éparpillés de tous côtés. La maison du sieur Foison a été préservée de la foudre, mais plusieurs maisons situées à quelque distance de cette dernière ont eu leurs carreaux cassés par les effets de la commotion électrique, on en compte 14 chez M. Morand, propriétaire, et un nombre moindre chez les sieurs Barbey et Lebey. Dans le marais de Troarn, une jument appartenant au sieur Coudray, aveuglée par les éclairs, est tombée dans un fossé et s'y est noyée.

 

Juillet 1897  -  Viandes corrompues.  -  Constant Hamel, équarrisseur à Bures,; Agénor Desbois, garçon boucher, et Jules-Désiré Leclerc, tueur de porcs aux abattoirs de Caen, Pierre Boissais, meunier à Bretteville-sur-Odon, ont comparu mercredi dernier en police correctionnelle. 

— Voici, les faits l'équarrisseur Hamel avait acheté 12 fr., à M. Deloges, ancien député, un bœuf tombé accidentellement dans un fossé. Hamel en remit les pieds à Leclerc pour en faire ce qu'il voudrait, mais ils furent saisis aux abattoirs, en outre, ledit Hamel avait reçu du sieur Longuet, cultivateur à Robehomme, un jeune veau malade dont il ne trouva pas à se débarrasser. Quant au meunier Boissais, il avait une vache malade, Dubois l'acheva et l'arrangea pour être expédiée aux Halles, à Paris. On la retourna à l'expéditeur, quant aux tripes, elles furent saisies aux abattoirs. 

—   Hamel et Desbois ont été condamnés à deux mois de prison ; Leclerc et Boissais à un mois, non pas pour avoir vendu de la viande mauvaise, mais pour avoir livré, préparé ou  accepté, en vue de la vendre, de la viande saisie comme impropre à la consommation. 

Parmi les témoins se trouvait M. Leblanc, tripier aux abattoirs, dont nos lecteurs se rappellent la lettre de protestation. Il a reconnu avoir acheté des tripes dont il ignorait la provenance, sur ce, le président lui a fait remarquer « qu'il n'était pas trop délicat ». 

Le 5 août, viendront les autres affaires de viandes corrompues, qui sont à l'instruction depuis plusieurs mois. (source B.N.)  

 

Novembre 1897  -  Gaminerie coupable.  -  Au passage d'un train à Bures, près Troarn, les jeunes Georges Marie, 6 ans ½ ; Joseph et Victor Devinast, 13 et 12 ans, se sont amusés à jeter des pierres sur un wagon dont ils ont brisé une des vitres. (Source B.-N.)  

 

Novembre 1898  -  Laïcisation.   -   C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été laïcisées à partir du 1er novembre. (source le B. N.)

 

Novembre 1898  -  Morts accidentelles.   -   Le Lucien Bompain, journalier à Bures près Troarn, est tombé d'une voiture de pommes qu'il déchargeait, et dans sa chute s'est brisé la colonne vertébrale. Bompain, qui est marié et père de quatre enfants, est mort sur le coup. 

— Le sieur Jean Louis, 24 ans, domestique chez le sieur Mondehard, meunier à St-Georges-d'Aunay, en revenant, le soir, du marché d'Aunay, est tombé de sa voiture chargée de sacs de grain. Son patron, qui se trouvait à l'arrière du véhicule, voyant les chevaux s'arrêter, descendit et trouva le jeune homme étendu sur le dos et ne donnant plus signe de vie. L'infortuné Louis s'était fracturé le crâne.  (source le B. N.)

 

Avril 1899  -  Saisie d'eau-de-vie de cidre.  -  Les gendarmes se trouvant en service dans la commune de Bures le 9 avril, virent venir vers eux un individu qui, en  les apercevant,  jeta quelque chose dans un fossé de la route. S'étant approchés, ils ramassèrent un petit Baril. Interpellé sur son identité, le fraudeur déclara se nommer Désiré Saillant, âgé de 44 ans, entrepreneur de drainage à Ste-Scolasse-sur-Sarthe (Orne). Saillant fut conduit devant le receveur des contributions indirectes de Troarn, qui a constaté que le baril contenait 1 litre 90 centilitres d'eau-de-vie de cidre, le tout d'une valeur approximative de 8 francs.

Procès-verbal a été dressé contre Saillant, il aurait mieux fait de payer les droits de régie.  

 

Juin 1899  -  Accidents de travail.   -   Le sieur Louis Baujean, 27 ans, terrassier à Fontenay-le-Marmion, est tombé sous un train de wagonnets dont il serrait le frein et a eu une jambe broyée. Le malheureux, qui est marié depuis peu et a un enfant en bas âge, a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen, où l'amputation de la jambe a été pratiquée.

— Le sieur Lebougre, 26 ans, ouvrier au tissage Lehujeur frères, à Condé, travaillait à la sécherie, quand, une planche cédant tout à coup, il tomba à califourchon sur le plancher, qui est à claire-voie, se blessant assez grièvement, il a été transporté à l'Hôtel-Dieu de Caen.

— Le sieur Jules Moulin, couvreur à Bavent, travaillait à une couverture, à Bures, près Troarn. Celle-ci venant à rompre, il est tombé d'une hauteur de huit mètres, et, dans sa chute, s'est fait d'assez graves contusions.

— Samedi, un bien triste accident s'est produit aux carrières de Perrières. Le sieur Louis Pochon, 35 ans était monté sur un des wagonnets qui servent à transporter le caillou de la carrière à la gare de Jort. En voulant descendre, ce malheureux glissa, tomba sur la voie et les wagonnets lui passèrent sur une jambe qui fut broyée et presque détachée au-dessus du genou. (source le B. N.)  

 

Octobre 1899   -   Enfant brûlée vive.   -   Un matin, pendant que la dame Pierrine Dévinast, journalière à Bures, prés Troarn, était occupée a son ménage, sa petite fille, âgée de 18 mois, qui jouait dans la cuisine, renversa, sur elle une marmite contenant deux litres d'eau bouillante. 

La pauvre enfant, brûlée gravement à la gorge, à la poitrine et aux bras, a succombé dans l'après-midi.  (source le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Suicide.  -   Gabriel Lebatard, 80 ans, demeurant à Bures, canton de Troarn, était couché avec sa femme, âgée de 76 ans. Il se leva la nuit sans rien dire et alla se jeter dans son puits. 

Au bruit, la dame Lebatard accourut, mais il était trop tard. Le pauvre vieillard ne donnait plus signe de vie quand on le retira. Depuis quelque temps, il manifestait des craintes de ne plus avoir assez pour vivre, alors que ses enfants ne l’auraient certainement laissé manquer de rien. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Voleurs de bécanes.  -  Un entrepreneur de Livarot, le sieur Jean Giraud, a eu sa bicyclette volée devant sa maison où il l'avait laissée. C'était une Clément de 250 francs.

  La veille, à Livarot aussi, un briquetier, le sieur Lequesne, s'était l'ait soulever la sienne.

 A Caen même, à la porte du magasin de cycles Vaussy, un nommé Armand Marie, 25 ans, tailleur d'habits, avait choisi gratis une très jolie machine. Les employés s'en étant aperçus se lancèrent par la ville et rejoignirent le voleur place Blot.

Devant le tribunal, Marie a prétendu qu'il était ivre. Il n'en a pas moins récolté 4 mois de prison.

— Enfin à Bures, près Troarn, on a pris la bicyclette du sieur Langlois, journalier, qui s'en servait d'ordinaire pour se rendre à son travail.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1912  -  Victime des Élections  -  Le 12 mai, au retour des élections municipales, plusieurs personnes commentaient avec vivacité les événements devant le débit Coutances, à Bures. Un nommé Lechevalier eut l'imprudence d'aller se mêler à la conversation sans y être évité. Cela eut le Don d'impatienter Justin Claus, 28 ans, né à Courseulles, ouvrier  d'usine à Dives. Il flanqua une formidable raclée à Lechevalier qui en est à peine remis les en porte encore les traces. Claus s'en tire avec un mois de prison et comme il n'a pas d'antécédents, il bénéficie du sursis.

 

Janvier 1920  -  Écrasée par un train.   -   Au passage à niveau 23, situé sur la commune de Bures, une dame Milon, 63 ans, a été tamponnée par un train se dirigeant sur Dozulé. C'est après le passage du convoi que la garde-barrière, Mme Grenier, à laquelle Mme Milon venait rendre visite, trouva la malheureuse femme le long du poteau de la barrière opposée. Une partie de la tête avait été arrachée et projetée à une certaine distance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Macabres repêchages.   -   On a retiré de l'Orne, à Mesnil-Villement, canton de Falaise, le cadavre de Mlle Marie-Thérèse Lange, 28 ans. Cette personne, qui habitait avec son père, dans la commune avait quitté la ferme dans la nuit.

Son corps ne portant, aucune trace de violences, tout fait donc supposer un suicide.

— Le cadavre de M. François Aubrée, 55 ans, journalier à Bures, a été retrouvé dans la Dives.

Dans la nuit Aubrée s'était levé et avait dit à sa femme qu'il avait besoin de sortir. Le malheureux était allé se noyer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  C’est bien fait !    -    Georges Cacheux, 44 ans, sa concubine, Hélène Poinsignon, veuve Piffard, 49 ans, cultivateurs à Bures, canton de Troarn, avaient mouillé, leur lait dans la proportion de 35 %. La femme, Piffard a livré ce lait falsifié.

Poursuivis pour ce délit, ils ont récolté chacun 3 mois de prison, la femme bénéficiant du sursis, chacun encore 500 fr. d'amende, l'insertion et l'affichage du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1929  -  Nos monuments historiques. -  Sont classés comme  monuments historiques : à Blangy-le-château, la façade et la toiture de l'ancienne auberge du Coq-Hardi ; à Bures, le manoir de Tourpes ; à Canapville, la façade et la toiture du bâtiment principal et le bâtiment en retour du manoir de Canapville ; à Cambremer, le manoir du Bois de Bais ; à Notre-Dame-d'Estrées, le manoir de la Planche.  

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y  a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Bures. — Mlle Belliot Raymonde, âgée de 19 ans, appartient à une famille de 7 enfants vivants. La postulante est restée à la maison paternelle pour aider à élever ses 4 frères plus jeunes. Le père de Mlle Belliot, mobilisé pendant toute la durée des hostilités, est cantonnier du Syndicat des Marais de la Dives. Les époux Belliot, jouissent de la considération publique. L'intéressée a contracté mariage, le 26 avril 1930, avec M. Boissard Marcel, ouvrier jardinier.  

 

Janvier 1937  -   Un accident à Bures.  -  Au début de la matinée, au carrefour du lavoir, à l'intersection du chemin de G. C. 95 et du chemin vicinal conduisant à la gare de Bures, un camion automobile de la Fromagerie Lepetit, de Cléville, piloté par le chauffeur Marcel Léon, 25 ans, qui roulait à vive allure, est entré en collision avec un cycliste, M. Albert Paysant, 53 ans, domestique au service de M. Gibrat, propriétaire à Bures. 

Dans l'accident, M. Paysant a été blessé à la tête et à la jambe gauche. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Un cambrioleur fait buisson creux à Bures.  -  Profitant de l'absence de M. É. Ponthier, 42 ans, ouvrier d'usine, un malfaiteur s'est introduit à son domicile, en déplaçant un grillage protégeant une fenêtre. Le cambrioleur a fracturé une armoire et déplacé des draps, dans l'espoir de découvrir de l'argent. N'en pouvant trouver, il s'est retiré en emportant deux lapines, dérobées dans un clapier attenant à la maison de M. Ponthier. Il y a quinze jours, ce dernier avait déjà été victime d'une tentative de vol. La gendarmerie enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Résumé météorologique du mois d'août.  -  Le mois d'août 1938 a été, dans son ensemble, chaud et pluvieux. La moyenne de température, qui atteint 17° 70, n'est pas exceptionnelle, elle n'en dépasse pas moins très largement la normale 16° 90. Seule la station du Molay-Littry présente une moyenne inférieure, 16° 42, dans l'ensemble du département, les moyennes sont élevées : 17°10 à Vire, 17° 72 à Caen, 17° 80 à Deauville. Il convient néanmoins de noter que la première semaine du mois fut seule gratifiée de hautes températures, le maximum journalier s'est abaissé à 15° 4, le 20 et à 15° 0 le 29, alors qu'il avait atteint 33° le premier jour du mois. De tels contrastes ont désagréablement surpris les touristes. 

Le total des pluies s'élève à 106 m/m 7, il est très supérieur à la normale 38 m/m, grâce à un violent orage qui a fourni à lui seul 44 m/m 7, le 10.

Le mois a compté trois périodes de beau temps, du 1er au 7, du 11 au 19 et du 23 au 28, dans son ensemble, il est pluvieux.

Des pluies d'une telle importance ont enfin vaincu la sécheresse. Tout spécialement les 35 millimètres de pluies, survenus le 29, ont redonné de la vigueur aux prairies et ont arrêté la baisse sur les marchés. On a cependant regretté qu'un relèvement de la température n'ait pas coïncidé avec la reprise des précipitations. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un cycliste fait une chute grave.   -   On a découvert, sans connaissance, près de sa bicyclette, M. René Paysan, 37 ans, cultivateur à Bures, qui avait fait une chute au bas de la côte et dans le virage près de cette localité, sur la route de Troarn à Petiville. 

On suppose que le cycliste ayant freiné trop brutalement, la chaîne sauta et bloqua la roue arrière. M. Paysant a été transporté à l'hôpital de Caen où il a été admis dans un état grave. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  A Bures deux voitures entrent en collision.  -   En abordant le carrefour situé près le Lavoir, M. Robert Le Brigand, 23 ans, employé de bureau à Dives-sur-Mer qui, en compagnie de sa femme, se rendait chez ses beaux-parents, au volant de sa voiture automobile, est entré en collision avec une camionnette conduite par M. André Mercier, 18 ans, entrepositaire, rue Deshayes, à Elbeuf (Seine-Inférieure) qui se rendait à Bavent. Malgré la vitesse réduite des automobilistes, le choc fut violent, les voitures s'étant abordées radiateur contre radiateur.

Mme Le Brigand a été blessée au visage. Les dégâts matériels sont importants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  En défaut.  -  Pour avoir omis de faire renouveler sa carte de circulation, le belge Nicolas Muller, ouvrier agricole chez M. Deheegher, entrepreneur à Bures, a fait l'objet d'un procès-verbal.

 

Mai 1940   -   A quoi mène l'espionnite.   -   Dans la soirée d'hier, le nommé Henri Giffard, 52 ans, cultivateur et conseiller municipal, étant fortement pris de boisson et, par suite, très surexcité, menaçait les personnes qu'il rencontrait, du fusil qu'il tenait à la main.
Le chef de brigade Gosselin et le gendarme Gouget réussirent à désarmer le dangereux individu, avant qu'il n'ait commis un geste irréparable.
Ils essayèrent de le raisonner, mais Giffard fut arrogant au possible et leur déclara s'être ainsi
armé pour abattre tous ceux qui lui paraissaient suspecte.
L'ivrogne fut alors amené par les gendarmes à la chambre de sûreté de leur caserne, puis, la raison lui étant revenue, après une nuit de repos, le déférèrent au parquet de Caen.
Giffard a été écroué la maison d'arrêt, sous la triple inculpation de menaces de mort, ivresse et transport d'arme, interdit en état de siège.

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Décembre 1943    -   Modification de nom.   -   Désormais, la commune de Bures, canton de Troarn, porte le nom de Bures-sur-Dives.

SCENES DE LA VIE NORMANDE   -   Après la traite

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