UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BÛ - sur - ROUVRES 

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune de Bû-sur-Rouvres sont des Bûtois et Bûtoises


Avril 1867   -   Un accident.   -   Samedi dernier, le nommé Boufet Jean, âgé de 32 ans, domestique du sieur Hébert Pierre, cultivateur au Bû-sur-Rouvres, conduisant sur le chemin vicinal d'Ernes, une voiture attelée de quatre chevaux, reçut un coup de pied qu'il renversa sans connaissance.  

Il fut transporté au domicile de son maître où il est mort, le lendemain, dans l'après-midi.  

 

Octobre 1876   -  Deux enfants asphyxiés.  -  Lundi, vers midi, deux enfants, un garçon âgé de 5 ans, nommé Jules Reverand, et sa sœur Marie, âgée de 3 ans, demeurant chez leurs parents à Bû-sur- Rouvres, ont été trouvés asphyxiés dans un lit par suite d'un commencement d'incendie, attribué à l’imprudence des victimes, qui s'amusaient avec des allumettes.  

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Albert Lepellettier 36 ans, Journalier à Bû-sur-Rouvres, mendicité, outrages, coups aux gardes particuliers Valette et Perrine, 1 mois. 

— Maria Lefèvre, 53 ans, journalière à Bernières-sur-Mer, outrages au maire et au garde champêtre de Bernières, 15 jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Incendies. »  -  A Bù-sur-Rouvres, de 8 meules de paille contenant 7 150 gerbes aux sieurs Maheux, à Cauvicourt : Collot, à Sassy, et Daumesnil, à Esson. Pertes, 3 000 fr. Assuré.

—   De 20 ares de bruyère au sieur de Chabannes, au Pin. Pertes, 1 000 fr.

—   D'un corps de bâtiment aux époux Dorenlot, à St-Jean-le-Blanc. Pertes, 5 500 fr.

   A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange, appartenant à la comtesse de Guibon et exploité par le sieur Lorain. Pertes, 1 510 fr. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1901   -   Vol de génisse.  -  Une génisse de 200 francs, appartenant à M. Émile Blet, a été volée à Bù-sur-Rouvres, arrondissement de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Affaire de mœurs.   -   Un jeune homme, de 16 ans, nommé Lepelletier,  demeurant à Bû-sur-Rouvres, avec l'aide de son jeune frère, de 13 ans, a fait subir, les

derniers outrages à une jeune fille de 17 ans. Les deux coupables, qui ont une réputation détestable dans le pays, ont été écroués à la maison d'arrêt de Falaise. (Source : Le

Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Viol.   -   Un malfaiteur précoce, c'est Albert Pellier, 16 ans, habitant chez ses parents, à Bû-sur-Rouvres, canton de Bretteville-sur-Laize.

Pour la deuxième fois ; il comparait pour viol, sur une Jeune fille du pays. Malgré son jeune age, il est condamné à 2 ans de prison. Défenseur : Me    Desportes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1908  -  Un crime.  -  Un crime a été commis mardi soir, 18 février, au Bû-sur-Rouvres.

Vers 6 heures, Victor Lecocq, propriétaire, a tiré un coup de fusil sur son domestique, Gaston Esnault, âgé de 28 ans, qui a été épouvantablement blessé.

Lecocq avait renvoyé son domestique la veille, et dans l'après-midi de mardi, Esnault revint chercher ses effets dans l'écurie. Lecocq l'aperçut et courut après lui avec une fourche américaine que Esnault lui arracha des mains.

Lecocq, rentrant chez lui, saisit son fusil et tira sur Esnault qui a ce moment se trouvait sur la route. Le malheureux a reçu toute la charge dans le ventre ; il a pu faire quelque pas et s'est affaissé. Le coup tiré presque à bout portant avait fait balle et les intestins broyés sortaient par la plaie. Le coup de feu a atteint Esnault dans la région ombilicale, lui perforant les intestins.

Le malheureux avait dû instinctivement porter sa main gauche au ventre pour le protéger, car elle a été affreusement mutilée.

M. le docteur Lallier, de Langannerie, fut aussitôt appelé. Il fit un pansement sommaire  et ordonna le transfert immédiat du blessé à l'hôpital. Esnault arriva dans la nuit à l'hôpital de Falaise, et aussitôt M. Barbot vint lui donner ses soins. Mais tout fut inutile ; hier matin, à 5 heures, Esnault expirait dans les bras du médecin qui cherchait à le soulager. Le meurtrier, arrêté par les gendarmes de Langannerie, a été dirigé sur Falaise pour être mis à la disposition du juge d'instruction.

 

Juillet 1915  -  Mort au champ d'honneur.  -  M. René Queslier, de la classe 1904, est tombé au champ d'honneur le 5 juin dernier. Il laisse une veuve et trois enfants en bas âge.

 

Juillet  1928  -  De l’eau.  -  Un aer-motor vient d'être installé pour fournir l'eau dans la commune. La question est vieille déjà, puisqu'elle remonte 1914.
Grâce a l'appoint fourni par le pari-mutuel sur l'intervention de M. Chéron, Sénateur, cette commune qui était obligée de faire le transport d'eau sur plus de quatre kilomètres, va connaître le bien-être consécutif à une distribution de toute l'eau cessaire.
Avec une ténacité qui lui fait honneur, M. Heurtin, le jeune et sympathique maire de la commune, a poursuivi et mené a bien cette tache ardue et délicate. Qu'il en soit félicité. Il a
trouvé le plus grand concours en M. Richer, le dévoué architecte de Falaise, M. Beaudet, fournisseur de l'appareil élévateur et M. Lépinard, entrepreneur.  

 

Avril 1938   -   La mort tragique d’un domestique agricole.  -   Avant-hier, M. Blet, cultivateur au Bu, entreprenait d'enlever les roues d'une batteuse hors service pour les placer sous un tonneau destiné au transport des eaux.

Pour effectuer cette opération, M. Roger Blet était aidé de ses trois domestiques. MM. Louis Piquet, André Romanoff et, Victor Jacques, 58 ans, originaire de Canapville (Orne). La  batteuse hors service fut soulevée à l'aide d'un cric et placée sur quatre madriers posés sur tréteau.

Ceci fait, les quatre hommes se mirent en devoir d'enlever les roues. Pour celle de gauche ils y parvinrent facilement. Pour l'autre, il en fut autrement, le patron et l'ouvrier Jacques tentèrent vainement de la dégager. Leurs efforts firent glisser la batteuse sur les madriers, ce que voyant, Piquet cria : « Sauvez-vous ». M. Blet put suivre ce conseil, mais Jacques fut heurté à la tête et tué sur le coup par la machine. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938   -   Le chien veillait le cadavre de son maître.  -  On a découvert, pendu dans un boqueteau, en bordure du chemin de Soignolles au Bû-sur-Rouvres, le cadavre de M. Constant Chancerel, 42 ans, berger au service de M. Biet, cultivateur à Soignolles.

Près du cadavre était couché le chien du désespéré.

Souffrant de rhumatismes, M. Chancerel avait à différentes reprises manifesté son désir de la mort. Avant, de se suicider, il avait vidé une petite bouteille de café additionné d'eau-de-vie. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1945  -  Une histoire de moutons.   -   A la suite d’une plainte déposé par M. Blet, de Bû-sur-Rouvres, pour vol de 5 moutons, on a appris que M. Bouillard avait trouvé dans son troupeau, 5 moutons inconnus de lui et que las d’en chercher vainement le propriétaire, il les avait vendus, devant témoins au profit des prisonniers de guerre. S’agit-il des bêtes de M. Blet ? (source Bonhomme. Libre)

 

Février 1945  -  Les prêts aux cultivateurs sinistrés.  -  Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le  Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyen terme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront tous renseignement.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  La fête au cochon.  -  Ayant vainement tenté de fracturer la porte d’une porcherie voisine de l’habitation de M. Marc, Cultivateur à Bû-sur-Rouvres, des malfaiteurs se sont attaqués à la fenêtre qu’ils réussirent à enlever complètement. Une truie d’une valeur de 13 000 francs a été assommée sur place et embarquée dans une auto dont la trace des roues a été relevée à proximité du buret. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une basse-cour au pillage.     Mme Hébert, cultivatrice à Bû-sur-Rouvres, a signalé aux gendarmes que des malfaiteurs se sont introduits durant la nuit dans son poulailler. Ils ont emporté une quarantaine de poules, deux dindes et deux lapins. Le montant du vol s’élève à 25 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Chaumière normande

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