UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAIRON

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Caironnais, Caironnaises


Novembre 1842    -  Assises du Calvados.   -   La fille Marie-Mélanie Amey, âgée de 18 ans, dentellière, est accusée d'avoir, à Cairon, le 27 septembre dernier, volontairement donné la mort à l'enfant nouveau-né, du sexe féminin, dont elle était accouchée. Voici le résumé de cette affaire :

Depuis longtemps Mélanie Amey était signalée dans la commune de Cairon par la légèreté de sa conduite, peu à peu ces bruits fâcheux avaient pris tant de consistance qu'on disait qu'elle était enceinte. Cependant elle mit à nier son état une persistance qui résista à toutes les interrogations qui lui furent faites à ce sujet.

Le 25 septembre, elle avait encore tous les signes extérieurs d'une grossesse fort avancée, et le lendemain 26, elle affectait de se montrer à ses voisins, la taille considérablement amincie, mais son visage était fort altéré, aussi l e bruit' s'accrédita-t-il qu'elle était accouchée et qu'elle avait dû donner la mort à son enfant.

Une instruction fut dirigée contre cette fille. D'abord elle méconnut énergiquement être accouchée, puis ensuite, obligée d avouer que depuis peu de jours elle était devenue mère, elle eut recours à toutes sortes de mensonges, pour empêcher la justice de constater le corps du délit. Enfin, vaincue par l'évidence des preuves qui se réunissaient pour l'accuser, elle se détermina à confesser que l'enfant dont elle était accouchée le 26 septembre, avait été déposé par elle au fond d'un coffre, dans un des appartements de ses parents.

En examinant le cadavre, on aperçut autour de son cou un cordon qui paraissait avoir été fortement serré pour laisser une profonde empreinte. Dans ses interrogatoires, la fille Amey a reconnu que c'était elle qui avait entouré de ce cordon le cou de son enfant, avec l'intention de lui donner la mort.

L'autopsie avait, en outre, démontré que cet enfant, fortement constitué, était né vivant et viable, qu'il était venu à terme, qu'il avait vécu, et qu'on ne trouvait en lui aucun germe de mort.

Reconnue coupable par le jury, après quelques minutes de délibération, la fille Amey, vu l'admission de circonstances atténuantes en sa faveur, a été condamnée à six années de travaux forcés, mais sans exposition.

La cour et les jurés ont promis d'appuyer auprès du roi une demande en commutation de peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Présidence de M. d'Angerville.  -  Audience du 10 mai.     

  Villy (Louis-Placide), âgé de 28 ans, tailleur d'habits, né à Cheux, demeurant à Cairon, accusé d'avoir, sur la route de Caen à la Folie, le 9 mars dernier, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté, avec violence, sur la personne de la demoiselle N……, âgée de 24 ans, a été acquitté. Cette affaire a été jugée à huis clos. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ; 400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, qui a été marquée par un assez violent orage, un cheval, appartenant à M. Hamelin, demeurant à Cairon, a été tué par la foudre, et un autre a été aveuglé.  

 

Mars 1870   -   Nécrologie.   -   M. de Montalembert, ancien pair de France, ancien représentant, député au Corps législatif de 1852 à 1857, membre de l’académie française, vient de mourir à Paris, à l'âge de soixante ans.

La famille de Montalembert est d'une noblesse très ancienne. Un de ses membres, André de Montalembert d'Essé, se distingua dans les guerres d'Italie, sous Louis XII et François 1er. Les Montalembert étaient d'Angoumois et de Poitou. Actuellement, ils sont un peu de Basse-Normandie, car le chef de la famille, le marquis de Montalembert, cousin du défunt, habite, comme son père l'habitait, le château de Cairon, près Creully.

Le comte Charles de Montalembert laisse quatre filles : l'aînée a épousé M. le vicomte de Meaux, écrivain distingué ; la seconde est religieuse du Sacré-Cœur, et les deux autres sont encore très jeunes, Mme de Montalembert, sa veuve, est la sœur du comte Werner de Mérode, ancien député, et de Mgr de Mérode, archevêque de Mélitène, aumônier de Sa Sainteté, Pie IX.

 

Janvier 1874   -   Incendie.  -  Un incendie dont la cause est inconnue, mais auquel la malveillance est étrangère, a éclaté à Cairon, canton de Creully, à un hangar qui a été détruit, ainsi que la toiture en chaume d'une maison d'habitation, une vache et des objets mobiliers, le tout appartenant au sieur Jean-Baptiste Lacour, couvreur en paille.  

 

Novembre 1876   -  Adultère  -  Deux délits de cette nature ont été jugés jeudi par le tribunal correctionnel de Caen.

La premiers poursuite comprenait la femme Piquot, 22 ans, blanchisseuse à Merville, et le nommé Cyriaque Saulnier, 45 ans, peintre à Cabourg. Surpris en flagrant délit, il était difficile de nier; aussi la femme a-t-elle tout avoué en pleurant, elle a été condamnée à 1 mois de prison. Saulnier, au contraire, a eu une attitude déplorable qui lui a valu 3 mois de prison et 100 fr. d'amende, il est allé jusqu'à dire que c'était par « humanité » qu'il avait recueilli la femme Piquot, et sans doute commis le délit qu'on lui reprochait. De plus la femme Piquot a été condamnée à 15 jours de prison pour abus de confiance.

—L'autre couple se composait de la femme Dudouet, 50 ans, dentellière à Cairon, et de Jules-Aimé Touraille, 41 ans, cultivateur au même lieu. Le mari étant le seul témoin ayant vu ou cru voir, les deux accusés ont été acquittés sur le fait d'adultère, mais comme Touraille, non content de prendre la femme, de Dudouet avait encore pris celui-ci au collet, il a été, pour coups et blessures, condamné à 1 mois de prison, 200 fr. d'amende.  

 

Avril 1881  -  Distractions.  -  Il parait qu'à plusieurs reprises, et tout dernièrement encore, les chantres de Cairon ont oublié de chanter à la grand'messe le « Domine salvam facrempublicam ». Si le curé n'est pas complice de cet oubli, il devrait bien imiter son collègue d'une commune des environs de Falaise, qui a mis ses chantres à la retraite et les a remplacés par un harmonium confié à une charmante jeune fille, qui en joue à faire frissonner d'aise tous les saints de bois de la vieille église.

 

Mai 1881  -  Par le porte de service.  -  Samedi, à Baron, un domestique est décédé, après une attaque qui n'a duré que, quelques heures. Cette mort rapide a donné lieu dans le pays à bien des bruits qu'il y a tout lieu de croire erronés. Un incident s'est produit à l'inhumation, le maître du défunt voulait faire entrer et sortir le convoi par la porte de service. Le curé de Baron ne l'a pas voulu, disant que le bon Dieu doit être reçu par la grande porte.  

 

Septembre 1890  -  Mort accidentelle.  -  Le jeune Léon Basjardin, 14 ans, né à Sainte-Croix-Grand'Tonne, domestique chez le sieur Paul Girre, cultivateur à Cairon, est tombé accidentellement de cheval la tête contre terre, les jambes ont été prises dans les brides et le malheureux enfant a été traîné environ 400 mètres. Aussitôt relevé, il a été transporté chez son maître, où il est mort en arrivant.  

 

Mai 1895  -  Innocente payant pour le coupable.  -  Le curé d'une commune du canton de Creully avait affermé le cimetière au profit de la fabrique. Les personnes qui voulaient  mettre des fleurs sur les tombes de leurs parents devaient payer une redevance au locataire. Une réclamation fut adressée à la préfecture qui mit un terme à cet abus. 

— A Pâques, la mère du réclamant fut trouver le curé pour se confesser. Il refusa pour punir son fils d'avoir réclamé. Celui-ci plaça alors sa vieille mère (81 ans !) dans une brouette et la porta au doyen qui lui donna l'absolution. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Assassinat.   -  Lundi, on a découvert au bord de la mer, territoire de Bernières-sur-Mer, le cadavre du sieur Noël Violette, berger à Cairon. On croit à un crime, car Violette devait avoir 5 à 600 fr. sur lui et ils n'ont pas été retrouvés. Le crime aurait été commis dans les environs de Thaon, et, pour faire croire sans doute à un accident, les assassins auraient transporté le cadavre sur le bord de la mer. Le médecin a constaté plusieurs blessures sur le corps et des traces de strangulation à la gorge. Il n'y a pas eu lutte à l'endroit où le corps a été trouvé, mais, quand on l'a déposé là, le malheureux Violette respirait encore, car autour de lui le sol indique qu'il s'est débattu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1895  -  Septembre.   -  Ce mois a présenté les plus curieuses anomalies, au point de vue météorologique. Sa température moyenne a été de 20° 3 ; elle a dépassé celles des mois de juillet et d'août. Les chiffres extrêmes constatés depuis 1847 sont 20° 7 ; en 1866 et 13° 9 en 1849. Le jour le plus chaud a été le 3 septembre : 32° 6. Le thermomètre a dépassé 3 fois 30° et 13 fois 25°. La sérénité du ciel a donné 18 jours sans nuages, 8 jours nuageux, 3 variables et un seul couvert. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Le mystère de Cairon.   -  Il y a plus de quinze jours que le cadavre du sieur Noël-Violette, cultivateur à Cairon, a été trouvé sur la plage de Bernières, et l'enquête n'a pas donné de résultat. Cela n'a rien d'étonnant, car trois brigades de gendarmerie se renvoient la balle, celle de Bretteville, dont dépend Cairon, lieu d'habitation du sieur Violette,  celle de Creully, à laquelle appartient la commune de Thaon, où le crime a dû être commis, et celle de Douvres, dont dépend Bernières, où le corps a été trouvé. Quant au parquet, il était en vacances et, lundi, il n'avait pas encore eu le loisir d'interroger la femme Violette et son grand valet, cependant sous les verrous et au secret depuis le 1er octobre. 

A défaut de celui de la gendarmerie, voici le résultat de notre enquête : Noël-Violette, selon son habitude, était ivre le samedi 28 septembre. Le soir, vers huit heures, il quitte sa ferme, emportant tout l'argent qui se trouvait à la maison. Il passe une partie de la nuit à boire chez un individu habitant Thaon, puis sous un hangar, de la même commune. Le lendemain dimanche, il mange des tripes chez un cabaretier de l'endroit. On le voit, vers les dix heures du matin, se dirigeant vers le lieu dit Bourbanville, où existe un petit bois. Puis ce n'est que le lundi qu'on trouve le cadavre de Violette sur la grève de Bernières. Son porte-monnaie, contenant 7 à 800 fr., avait disparu, ainsi qu'un calepin sur lequel se trouvait inscrit le nombre de moutons qu'il donnait en garde. On vient prévenir la femme Violette. Elle se rend à Bernières avec son grand valet, c'est là qu'on les arrête à la suite de dépositions des plus contestables et après les avoir sommairement interrogés. 

D'après un médecin du pays, Viollette est mort d'une congestion, soit. Mais il n'est pas mort sur la grève de Bernières, son cadavre y a été apporté. Violette est mort dans la matinée de dimanche, car les tripes qu'il avait mangées n'étaient pas encore digérées. Il porte au cou des traces de strangulation. Son porte-monnaie a disparu. Qui a étranglé Violette ? Qui s'est emparé de son porte-monnaie ? Qui a caché son cadavre pendant vingt heures avant de le transporter sur le sable de Bernières ? Autant de questions sur lesquelles on aurait dû, aussitôt le crime commis essayer de faire la lumière. 

A-t-on recherché si parmi les gens besogneux du pays, connaissait Violette, il ne s'en trouvait pas ayant intérêt à le faire disparaître et, par suite, à faire peser les soupçons sur des innocents ? Est-il vrai que le chien de Violette, très intelligent, n'approché plus qu'en grognant du lieu où on suppose que Violette a été tué, et qu'il montre les dents chaque fois qu'il rencontre un individu que fréquentait son maître ?  Est-ce exact qu'une personne, à laquelle on disait d'entrer voir le cadavre de Violette, ait répondu : « Je n’veux pas, ces gens-là vous font des questions trop embarrassantes ». 

Nous le répétons, il y a des témoins qui pourraient donner de précieux indices, et on ne les a pas encore interrogés. On s'est contenté de la déposition du courrier de la poste qui prétend avoir vu, vers les quatre heures du matin, la voiture de Violette sur la route de Thaon, ce qui est peu probable, car, il parait que cette voiture était en ce moment dans une  autre commune. En attendant, le propriétaire de la ferme, M, Jules Le Bâtard, pour sauvegarder ses intérêts, a fait mettre les scellés, et le pauvre bébé, auquel la femme Violette donnait encore quelquefois le sein, serait mort faute de soins si une personne charitable ne l'avait pas recueilli. Au dernier moment, on nous dit que les viscères de Violette ont été envoyés à Paris pour être analysés et s'assurer s'ils ne contiendraient pas des traces de poison. 

En résumé, Violette est mort, voilà le fait brutal. Est-ce de congestion ou assassiné ? A la justice de le rechercher. Mais le certain, c'est qu'il a été dévalisé. Par qui ? Dans le pays, on n'accuse ni la femme Violette, ni son grand valet, quelles qu'aient été leurs relations, et on s'étonne que le parquet et ses trois brigades de gendarmes n'aient pas encore suivi la piste que la rumeur publique indique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  La mort mystérieuse de Cairon.   -  Le juge d'instruction s'est enfin décidé à entendre un certain nombre de témoins au sujet de la mort du berger Noël-Violette, de Cairon. Mais l'enquête n'en est pas pour cela plus avancée. Cela n'a rien d;étonnant, car il y a eu trop de contradictions entre les enquêtes des trois gendarmes, sans compter le peu de précision des déclarations des médecins, qui constataient des traces de strangulation, puis déclaraient qu'il n'y en avait pas eu pour arriver à conclure à une mort par congestion ou par empoisonnement. 

Voilà qui explique l'envoi des intestins à Paris. Nous comprenons que le parquet soit très embarrassé et s'il décidé à mettre en liberté la femme Noël-Violette et son grand valet. Quoi qu'il en soit, l'enquête se poursuit, et, en outre de la première piste, on en suit deux autres. Espérons qu'on trouvera la vraie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Les alouettes.  -  Par décision ministérielle, les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  L’affaire de Cairon.  -  Les Viscères de Noël Violette, ce berger de Cairon trouvé mort sur la grève de Bernières, qui avaient été envoyés à Paris, sont revenus. Ce que l'on avait pris pour des traces de poison est tout simplement l'effet des mauvaises boissons absorbées par Noël qui était presque toujours ivre. Cet homme aurait donc succombé à une mort naturelle. Mais qui l'a volé ?

Voilà ce que l'on ne saura jamais, car au début on ne s'en est pas préoccupé et, aujourd'hui, il est trop tard. Albert Thomasse, le grand valet, arrêté, va donc être remis en liberté après avoir fait deux mois et demi de prévention. Comme c'est agréable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Enfin !  - Comme nous le disions, dans notre dernier numéro, une ordonnance de non-lieu a été rendue en faveur d'Albert Thomasse, accusé d'avoir assassiné Noël-Violette, berger à Cairon, de complicité avec sa femme. Thomasse a été mis en liberté jeudi l'après-midi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Incendie.  -  Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré le 30 janvier, dans la commune de Cairon, et a détruit une certaine quantité de foin et les couvertures en chaume de trois bâtiments situés à Cairon-le-jeune. Le premier de ces bâtiments, à usage d'habitation et d'écurie, appartenant aux époux Brouet, mesure 11 mètres de  longueur sur 6 de largeur et 3 mètres de hauteur ; le deuxième, servant d'habitation, appartient à Mme Veuve Quesnel, ménagère à Cairon-le-vieux, et était occupée par un nommé Victor Vautier, marchand de peaux de lapins ; le troisième, contigu au précédent, sert de grange et appartient à M. Varin, propriétaire a Branville-sur-Auge.

Les pompiers, arrivés presque aussitôt sur les lieux, ont pu arrêter le incendie. Le feu aurait pris naissance dans la cheminée de Vautier ou on a retrouvé de la paille brûlée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Incendies.   -  A Cairon, dans 3 bâtiments aux époux Blouet à la veuve Quesnot et au sieur Varin. Pertes : 3 500 fr. Assurés.

— Dans la boutique du sieur Lepainteur, à St-Pierre-sur-Dives. Pertes : 500 fr.

— De 344 pins estimés 368 fr. au sieur de Courson, à Amblie.

— A Auquainville, d'un bâtiment appartenant au sieur Royer, à Lisieux, et occupé par le sieur Guibout, à Fervâques. Pertes pour le propriétaire, 2 000 fr., et pour le locataire, 700 fr. Assurés.

— Dans une cave renfermant des liquides inflammables au sieur Lengliné, à Saint-Pierre-sur-Dives. Pertes : plusieurs milliers de francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Les suites de l’ivresse.   -   Le cadavre du sieur Louis Marie, 61 ans, né à Sainte-Croix-sur-Mer, sans profession ni domicile a été trouvé étendu à plat ventre, sur le bord de la route de Caen à Creully, à 300 m. de Cairon. La mort est attribuée a une congestion déterminée par l'ivresse et le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901  -  Une dentellière modèle. -  On parle de faire revivre le travail de la dentelle dans nos campagnes. Nous signalons une dentellière modèle, Mme Veuve Requis qui a  aujourd'hui 93 ans. Cette dame malgré son grand âge fait encore de la dentelle chaque jour aussi facilement qu'à 20 ans.

 

Janvier 1901   -   Dentellière quasi centenaire.  -  La veuve Requis, 93 ans, habitant Cairon, près Caen, fait encore la dentelle aussi facilement qu'à 20 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1902  -  Nécrologie.  -  Le comte de Piennes s'est éteint, jeudi, en son château de Cairon. Fils unique du marquis de Piennes, duc d'Alwin, chambellan de l'impératrice  Eugénie, il avait épousé la fit du maréchal de Mac-Mahon. Il était le beau-frère du duc de Magenta, le mari de S.A.R. La princesse d'Orléans, et du comte de Mac-Mahon dont la femme est née de Fromessant

Le comte de Piennes ne laisse pas d'enfants. Après son père, le nom s'éteindra. Les Piennes remonte au XIe siècle et marquèrent à toutes les époques de notre histoire.

Chose singulière, le frère du marquis actuel fut condamné à mort en 1832 pour avoir pris part au soulèvement royaliste en Vendée, ce qui n'empêcha pas le père de celui dont nous annonçons la mort d'être attaché à la personne de l'empereur.

Ses obsèques auront lieu à Cairon lundi prochain à 9 heures. Se conformant au désir exprimé par le comte de Piennes dans son testament, il ne sera envoyé aucune lettre de part et on est prié de n'apporter ni fleurs ni couronne.  

 

Décembre 1902   - Le samedi 13, une fillette de 6 ans part à l'école avec une bouillotte : une braise enflamme ses vêtements. L'instituteur et sa femme sont gravement brûlés aux mains en essayant de la déshabiller. L'enfant mourra de ses brûlures.

 

Juin 1903   -   La foudre.  La foudre est tombée dans un certain nombre d'endroits dans les campagnes : à Corneville-sur-Risle, elle est tombée sur un train et a foudroyé le chauffeur Lebailly, 25 ans, du dépôt d'Honfleur, il laisse une veuve et un enfant.

— Dans la plaine de Caen, le tonnerre est tombé une douzaine de fois, causant une grande panique.

— A Cairon, deux chevaux ont été tués au piquet.

— A Cambes, le feu a pris à la ferme de la dame Nicole, exploitée par M. Lemarinier, un veau a été tué, pertes, 31 000 fr., assurées.

Même commune, un cheval à la dame Lance a été tué au piquet, ainsi qu'un autre au sieur Lemarchand, cultivateur à Rosel.

— A Mathieu, la foudre a enlevé une toiture, un grand nombre d'arbres ont été déracinés.

— A Audrieu, sur la ligne de Bayeux, un cheval a été tué au piquet.

Ces orages se sont fait aussi sentir aux environs de Paris. Ligne d'Auteuil, la pluie tombait avec une telle force que la circulation des trains a été interrompue.

A Cherbourg, la foudre a mis le feu à une chaîne de torpilles, c'est miracle qu'un transatlantique allemand n'ait pas été atteint.

A Saint-Valéry (Seine-Inférieure), par suite des pluies, une partie de la falaise s'est éboulée sur la femme Grenet, 46 ans, et son fils, 14 ans, qui ont été tués. Cette femme laisse des orphelins. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1906  -  Élection de Maire.  -  M. Jules Dupray a été élu, la semaine dernière, maire de Cairon en remplacement de M. de Prennes, démissionnaire.

 

Mai 1925  -  Tragique accident dans une ferme.  -  Un accident tragique s'est produit avant- hier dans une ferme de la commune de Cairon. Un jeune domestique, Joseph Rusnel, âgé de 18 ans, s'était levé au cours de la nuit pour aller tirer des renards qui rôdaient autour de l'exploitation. N'ayant pas réussi atteindre les carnassiers, il rechargea son arme avant de rentrer à l'écurie il couche avec un camarade, Roger Duchemin, â de 14 ans.

En voulant accrocher le fusil à un porte-manteau placé près du lit commun, Busnel appuya sans s'en rendre compte sur la chette. Le coup partit, atteignant en plein visage le jeune domestique dont la mort fut instantanée. Après, le meurtrier involontaire allait ce pendre de désespoir, lorsque la fermière, Mme Pucel, arriva a temps pour l'empêcher de mettre à exécution son projet.

 

Novembre 1928  -  Éclairage public.  -  Le soir de la Toussaint, Cairon inaugure son éclairage public électrique : 10 lampes sur 1500 m., aux tournants et aux carrefours.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.  

 

Août 1930   -    Violences.   -   Pour des navets lavés dans l'eau d'un lavoir et repoussés du pied par l'une d'elles, deux habitants de Cairon se sont disputées. Au cours de cette dispute, Mlle Blanche Feuillet, 50 ans, a porté des coups à Mme Veuve Briand, 77 ans, qui a porté plainte.  

 

Août 1937  -  Une auto renversé un cycliste.  -  Au lieu dit Barou, alors qu'il doublait un piéton, un cycliste, M. Pierre Cordier, 29 ans, ouvrier métallurgiste, demeurant à Giberville, a été renversé par une automobile qui le suivait. Les occupants de la voiture stoppèrent mais refusèrent de faire connaître leur identité. M. Cordier a été blessé à la jambe droite. Le  numéro d'immatriculation de la voiture est connu. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Le journalier a-t-il incendié la meule pour se venger ?   -   Vers 19 heures, un incendie a détruit une meule de 3 000 gerbes de blé et d'avoine, édifiée en bordure de la route de Caen à Creully, et appartenant à. M. Roger Eury, 35 ans, cultivateur à Cairon. 

La meule représentait une valeur de 19 500 francs. Il y a assurance. 

Les soupçons se portent sur un journalier que M. Eury avait congédié quelques heures avant le sinistre. Interrogé, l'homme a protesté de son innocence. L'enquête continue.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un vol à Cairon .   -  M. Ernest Yver, 36 ans, cultivateur à Cairon-le-Jeune, a porté plainte contre inconnu pour vol, dans ses champs, d'une bâche et d'un baril contenant 8 litres de cidre. M. Yver évalue son préjudice à 850 fr. La gendarmerie de Bretteville-l'Orgueilleuse enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1943   -   Pour les prisonniers.    -    La coquette commune de Cairon-le-Vieux, que l'excellent M. Alberny gère avec son bon sens expérimenté, va donner deux séances récréatives en faveur de ses prisonniers de guerre, les dimanches 4 et 11 juillet prochain, à 15 h. Au programmé, chœurs, chants, monologues, ballets, comédies. Il y en aura pour tous les goûts, le succès de ces manifestations artistiques et bienfaisantes parait donc dès à présent assuré.  

 

Juin 1948   -   Deux accidents du travail.   -  M. Henri Lebel, 54 ans, ouvrier agricole au service de M. Louis Lainé, à Cairon, a été pris sous une benne contenant 1 m3   de cailloux. Atteint de blessures assez sérieuse au front et d'une fracture aux omoplates, le blessé a été transporté à l'hôpital de Bayeux.

-   Un cultivateur de Saint-Paul-du-Vernay, M. Kerleaux, qui travaillait autour d'une machine, a eu la première phalange de l'index droit arrachée par une courroie. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

5.    Cairon  -  L'Église

Château Cairon-le-Jeune

1.    Cairon  -  Le Château

10    Cairon  -  Chute d'eau de la Mue

Cairon  -  L'Église

Cairon  -  Restaurant Laporte

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