UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMPAGNOLLES

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune sont des Campagnollais, Campagnollaises


Juin 1843   -  Chronique des Assises.   -  Georges Delahaie, laboureur et sacristain de la commune de Campagnoles, et Pierre Laville, meunier, demeurant en la même commune, accusés et convaincus de s'être à diverses reprises livrés à des actes de la plus dégoûtante immoralité, et d'avoir même cherché à employer la violence à l'égard de plusieurs jeunes gens de la commune, ont été condamnés à cinq années d'emprisonnement.

  Dans la journée du 18 novembre dernier, le nommé Pommier, domestique chez les époux Cosne, fut envoyé aux champs avec la jeune Marie-Victoire, à peine âgée de 14 ans, fille, de ses maîtres, pour arracher des pommes de terre. Pommier, qui depuis le matin, avait poursuivi la jeune fille de ses propos grossiers, profita du moment où il se trouva avec elle dans un bâtiment isolé, et, se précipitant sur elle, il parvint, malgré ses cris et sa résistance, à consommer le crime qu'il avait médité toute la matinée. Puis, comprenant sans doute la gravité de la peine qui l'attendait, il prit la fuite. Mais arrêté quelques jours après, il a comparu devant la cour, qui, sur la déclaration affirmative du jury, mais avec des circonstances atténuantes, l'a condamné a cinq années de réclusion, sans exposition.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 23 novembre.  

Dans la nuit du 20 au 22 septembre dernier, on s’introduisit dans la bergerie du sieur François Gourde, cultivateur à Cambagnoles (arrondissement de Vire) et on y vola deux moutons. La clé était restée à la bergerie et le voleur eut soin de refermer la porte.

Peu de jours après on vola un mouton, dans les mêmes circonstances, au préjudice du sieur Charles-Pierre, en la commune du Mesnil-Benoit. 

Les soupçons tombèrent sur le nommé Pelletier, et l'on apprit bientôt qu'il avait vendu les deux moutons pris chez le sieur Bourdel au sieur Bauquet, boucher à Clinchamps, et le mouton soustrait un sieur Pierre à un autre boucher, demeurant à Saint-Sever, le sieur Jean Auguste. 

Le Pelletier avoue tous ces vols, il ne s'excuse qu'en disant qu'il se mariait le 25 septembre et qu'il avait besoin d'argent pour faire sa noce. 

Grâce à l'admission des circonstances atténuantes, Le Pelletier ne subira qu'un emprisonnement de 13 mois. (Source.  -  Journal de Honfleur)  

 

Août 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Audience du 8 août. 

J. B. Patry et Adélaïde Lecoq, sa femme, cultivateurs à Campagnolles, étaient accusés d'avoir dit des injures et porté des coups à la femme Robée qui était allée chez la première lui demander du feu. La femme Patry avait porté à la tête de la femme Robée un coup de l’instrument en fer qui sert à tourner la galette de sarrazin, et Patry qui était survenu l'avait frappée d'un morceau de bois à l'épaule et d’un coup de pied, lui avait cassé la jambe droite. 

Malgré l'accusation présentée avec habileté, mais vigoureusement combattue, les deux époux ont été acquittés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1868   -   Un vol.   -   Dans la nuit du 15 janvier, un vol avec effraction a eu lieu dans la sacristie de Campagnolles. Une somme de 8 francs provenant des offrandes et des quêtes, et deux bouteilles de vin blanc ont été les seuls objets qui aient flatté la courtoisie du voleur, puisqu'il n'a pas touché à plusieurs vases en argent et de prix qui se trouvaient dans la sacristie.

Les recherches les plus minutieuses n'avaient pu faire découvrir l'auteur de ce vol, mais à la gendarmerie on savait qu'un nommé Lepeltier Victor, repris de justice, né à Campagnolles, était en rupture de ban, et qu'on ne l'avait pas vu depuis quelque temps. Le maréchal des logis Dufour et le gendarme Bernela parvinrent à découvrir sa retraite et à l'arrêter.

Questionné par eux, Lepeltier nia énergiquement, mais des recherches faites dans l'endroit où il se retirait et où il venait d'être arrêté, firent trouver deux bouteilles à vin blanc récemment vides, et une quantité de bouts de bougies. Il avait encore sur lui une somme d'argent à peu prés égale à celle volée. En présence de pareilles preuves, il finit par s'avouer l'auteur de ce vol, dont il aura bientôt à rendre compte à la justice.  

 

Octobre 1868   -   Un accident.   -   Jeudi dernier, vers cinq heures du soir, le sieur Alcime Simon, âgé de 26 ans, domestique à Campagnolles, est tombé sous une des roues de la voiture qu'il conduisait et a eu la tête écrasée. La mort de ce pauvre jeune homme a été instantanée.  

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -  Un incendie a éclaté en la commune de Campagnolles, dans la nuit du 21 au 22 mai, vers onze heures et demie à minuit, et a consumé deux maisons à usage d'habitation, grange, grenier, écurie, tasserie, charreterie, etc….. L'une de ces maisons appartenait au sieur Delahaye (Jean-François), propriétaire, adjoint au maire de Campagnolles, village de la Bassetière, et l'autre au sieur Marie (Thomas), propriétaire à Coulonces. Les causes de cet incendie sont attribuées à la malveillance. L'auteur soupçonné est un nommé Delahaye (Jean-Louis), journalier au même village. La justice s'est rendue sur les lieux, et après les informations, le susdit Delahaye (Jean-Louis), a été écroué à la maison d'arrêt de Vire.

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Vire : Beaumesnil, école mixte ; Campagnolles, école de garçons ; Clinchamps, école de garçons.

 

Juillet 1880  -  Suicide.  -  Le nommé Nicolas-Victor rLelevé, âgé de 24 ans, né à Mesnil-Hubert, soldat, de 2e  classe au 10e de ligne, en convalescence, a été trouvé noyé dans un lavoir à Campagnolles.

La levée et la constatation du cadavre ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide causé par un dérangement du cerveau.

 

Mai 1883  -  Plus de cachot. –  Le ministre de l'instruction publique vient d'adresser aux recteurs d'académie une circulaire, dans laquelle il les informe que l'usage du séquestre dans les lycées et collèges doit être abandonné partout.

 

Juin 1883  -  Incendie. –  Ces jours-ci, à Campagnolles, un incendie, dont la cause est inconnue, a détruit la toiture en paille d'un bâtiment à usage d’habitation, pressoir, grange et étable, appartenant à M. Edouard Dubos. Perte, 1 300 fr.  

 

Avril 1888  -  Morts accidentelles.  -  Vendredi, le sieur Prosper Dubosq, 51 ans, cultivateur à Campagnolles y a été trouvé enseveli sous les décombres d'une maison, qu'il possédait à Coulonces, et qui s'était écroulée subitement pendant qu'il travaillait à la démolir. 

 

Juin 1891  -  Vol d’une jument.  -  Une jument hors d'âge, bai brun, a été volée au sieur Vautier, propriétaire à Campagnolles, par un individu de 40 à 50 ans, ayant des cheveux longs et noirs, vêtu d'une blouse bleue et coiffé d'une casquette.  

 

Août 1892  -  Voleurs de bestiaux.  -  Dans la nuit de lundi, une vache a été volée au préjudice de M. Lehéricey, qui exploite une petite ferme à Campagnolles. Cet animal avait été mis le soir au piquet dans un pré, le lendemain, on n'a retrouvé que la chaîne qui avait servi à l'attacher. Cette chaîne avait été jetée dans un fossé.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1893  -  La chaleur.   -   La chaleur a été très grande dans le Calvados, mais pas encore comme dans le Midi et dans le centre de la France. Rien que dans l'arrondissement de Bordeaux, on a constaté douze morts par insolation. Dans la Loire-Inférieure, il y a eu aussi une dizaine de morts par suite d'insolation. 

Pendant l'un des derniers orages, la foudre a tué une vache au pâturage appartenant au sieur Paul Chapdelaine à Campagnolles. Perte 350 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1893  -  Suicide et non accident.  -  Ces jours derniers, le sieur Asselin, cultivateur à Campagnolles, faisait prévenir la gendarmerie que son fils, de 29 ans, avait été trouvé mort le long d'un fossé, à environ 60 mètres de sa maison. Le fils étant sous les drapeaux pour ses 28 jours, à Falaise, était venu en permission. Il avait, disaient les parents, quitté la maison ce jour-la pour retourner à Falaise et on ne l'avait plus revu. 

L'enquête a établi que Asselin fils, qui n'avait que 24 heures de permission, était resté plusieurs jours chez ses parents. Craignant d'être puni à son retour au régiment, il s'était pendu à une roue de voiture. 

Les parents avaient porté le cadavre sur le bord du fossé pour faire croire à une mort accidentelle, prétendant qu'en agissant ainsi, ils avaient voulu s'épargner le déshonneur qui s'attache dans les campagnes aux parents d'un suicidé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1897  -  Encore des disparus.  -  Le sieur Arsène Allain, 38 ans, cultivateur à Campagnolles, près Vire, dont l'état mental laisse à désirer, a quitté son domicile, emmenant avec lui une jument. Jusqu'à ce jour, les recherches pour le retrouver sont demeurées infructueuses. 

— On recherche le jeune Jules Déréac, 10 ans, qui a disparu de chez sa mère, à Epinay-sur-Odon. 

— Un garçon épicier, employé chez la darne Vaudra, épicière à Saint-Pierre-sur-Dives, avait été envoyé porter en voiture, du côté de Sassy, des fournitures chez différents clients de la région. Contrairement à son habitude, il n'est pas rentré le soir, et, depuis, on n'a pu avoir aucune nouvelle de lui, sauf qu'il a été rencontré sur la route en état d'ébriété. 

— Disparu également le jeune enfant de la dame Douchin, demeurant à Sallen. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1898  -  Laïcisation.   -   C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été laïcisées à partir du 1er novembre. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1898  -  Morts subites.   -   On a trouvé dans son lit, morte d'une congestion cérébrale, la dame Désirée Hodé, veuve Marie, âgée de 72 ans, rentière à Campagnolles, canton de Saint-Sever. 

— Le sieur Jacques Legrand, 50 ans, propriétaire à St-Georges-d'Aunay, qui se rendait au marché d'Aunay dans la voiture de la dame Quindry, a succombé subitement à une maladie de cœur.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   Mauvais fils.  -  Le nommé Aristide Desaunay, 23 ans, domestique à Campagnolles, près Vire, va être poursuivi pour coups à sa mère, 60 ans, cultivatrice, même commune. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Voleurs de bestiaux.  -   On a volé, la nuit, dans un herbage, à Campagnolles, près Vire, une génisse aux époux Armand, cultivateurs à Vaudry, et une autre à la dame Degournay, cultivatrice à Bény-Bocage. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels. 

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Outrage public à la pudeur.  -   Les gendarmes de Caumont ont dressé procès-verbal contre Dominique Marie, 71 ans, berger à Cahagnolles, pour outrage public à la pudeur. Le pauvre vieux satisfaisait un besoin, tout en marchant sur la route. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques. Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais  temps.

 

Avril 1915  -  Cadavre reconnu.  -  On vient d'identifier le cadavre du mendiant découvert, le mois dernier, au village de Launay, à Campagnolles, près Vire. C'est un nommé Émile Cencié, 61 ans, originaire de Bourgneuf-la-Forêt (Mayenne).

 

Mai 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  Un maître orage s'est déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres  arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?

 

 Juillet 1925  -  Des orages terribles dévastent les récoltes.   -   Mardi, vers 16 heures, de gros nuages venant de l'ouest ont subitement recouvert notre région qui fut ainsi longtemps plongée dans l'obscurité. Puis des grêlons, dont certains atteignaient le poids de 300 grammes, tombèrent, suivis d'une pluie torrentielle qui ne cessa pas pendant plusieurs heures, laissant partout ruines et désolation que d'ores et déjà on évalue à plus d'un million.

Nous avons parcouru toute la partie dévastée. Les routes sont telles qu'il semble que des terrassiers aient arraché des pierres à coups de pioche et creusé de ci de là, des trous qui ne sont pas sans danger pour la circulation des véhicules. Les céréales, dont la moisson s'annonçait abondante, sont littéralement hachées. Les pommiers n'ont pas été épargnés fruits et feuilles jonchent les champs, pas une pomme n'a résisté à la tourmente.

Les communes de Landelles, Mesnil-Caussais. Campagnolles et Clinchamp semblent les plus éprouvées. Les toits en ardoises ont été détruits par les grêlons, on dirait que la mitraille s'est acharnée sur ces pauvres demeures qui a moitié découvertes ont été bientôt envahies par la pluie. Il n'est pas une fenêtre dont une partie des carreaux ne soit brisée. C'est un véritable cataclysme.

 

Décembre 1937  -  Un nouveau circuit de poste automobile rurale.   - L'Administration des P.T.T. mettra en service, au mois de mars 1938, dans la région Vire-Saint-Sever, un circuit de Poste automobile rurale qui desservira les communes ci-dessous :

Saint-Martin-de-Tallevende ; St-Manvieu-Bocage ; Mesnil-Caussois ; Mesnil-Clinchamps ; Mesnil-Robert ; Campagnolles ; Coulonces, Maisoncelles-la-Jonrdan, Roullours, Vaudry.

Des postes de correspondants postaux et de distributeurs communaux seront créés dans chacune des localités visitées.

Les personnes résidant dans la partie agglomérée de la commune et désireuses de se voir confier l'un ou l'autre emploi, sont invitées à faire acte de candidature en adressant leur demande sur papier libre, à M. le Directeur des Postes, à Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un bâtiment agricole incendié par la foudre.  -  Samedi, au cours d'un violent orage, la foudre est tombée sur un bâtiment à usage d'étable, d'écurie et de grange, appartenant à Mme Fleury, cultivatrice à Campagnolles. En dépit de l'intervention des pompiers de Vire, la constructions a été incendiée. Les dégâts sont assez importants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1945  -  Plainte a été portée.  -  Par Mme Vve Roussin, cultivatrice à Roullours, pour vol d’une bicyclette et d’un équipage moins le collier.

Par Mme Raymond Catherine, cultivatrice à Campagnolles, pour pillage de sa maison pendant l’exode.

Par M. Marcel Durand, cultivateur à St-Manvieu-Bocage, pour vol d’un harnais.

Par M. Fernand Provost, agent des P.T.T. à Vaudry, pour détérioration d’un câble téléphonique reliant St-Germain-de-Tallevende.

Par M. André Marie, cultivateur à Ste-Marie-Lauront, pour vol de sa bicyclette. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Une hécatombe.  -  Un chien appartenant à M. Lucien Lecomte, cultivateur à Campagnoles a tué une brebis et blessé deux moutons et trois brebis appartenant à Mme veuve Fleury, même localité, qui a du faire abattre ces dernières. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Les amusements stupides.  -  Effrayé par la chute de deux fusées trouvées dans la foret de Saint-Sever par Roger N……., 19 ans et lancées par ce dernier, un cheval appartenant à M. Turgis, cultivateur à Campagnolles a pris peur et a fait une chute et s’est brisé une épaule. N…… sera poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Le feu à Campagnolles.     Dans la soirée, un incendie a détruit une grange de la ferme de M. Cholet. Le bâtiment, d’une longueur de 20 mètres, couvert en paille, renfermait du matériel aratoire, 15 tonnes de foin et 10 tonnes de paille. Une vache et trois veaux ont également péri dans les flammes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

86.   Types et Costumes  -  Les Trois Amies au Rouet

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