UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMPIGNY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Campigny sont des Campignais, Campignaises


Janvier 18..  -   Un drame mystérieux. A Campigny, canton de Balleroy, Mme Croquevieille, 80 ans, habite avec son neveu, M. Marie, instituteur. Souvent, la vieille femme s'était plainte d'émanations qui troublaient ses nuits, mais, vu son âge, on avait cru à des hallucinations. 

Pourtant, un matin, des voisins, accourus aux cris de Mme Croquevieille, constataient, sur ses draps et son bonnet de coton, des traces d'un liquide corrosif. Bien plus, le mur contre lequel était appuyé le lit, était percé d'un trou portant encore les marques du même liquide, ne permettant aucun doute sur la façon dont ce lâche attentat avait été commis.

 La vieille dame n'a dû de ne pas être rendue aveugle qu'au fait qu'elle rabattait chaque soir sont bonnet sur les yeux. Le Parquet de Caen, avisé, fit analyser le liquide qui fut reconnu pour être de l'acide sulfurique.

Le choix de cet acide ne semble pas indiquer que le coupable ait voulu asphyxier sa victime, mais dans quel but aurait-il voulu l'aveugler ? C'est ce qu'essaye d'éclaircir le juge d'instruction. Entendue la victime accuse son neveu, M. Marie, qui jure d'être pour rien dans cet attentat qu'il qualifie de "stupide". D'aprés lui sa vieille tante, atteinte de la manie de la persécution, accusait tout le monde des pires méfaits. Il faut dire qu'entre Mme Croquevieille et M. Marie, un contrat était intervenu il y a quelque temps selon lequel la maison était vendue en viager à l'instituteur sous condition d'héberger l'octogénaire. Mais celle -ci méfiante, avait introduit cette réserve que, si l'accord cessait d'exister entr'eux, ses parents devraient lui servir une pension dont le montant était fixé. Or, la mésintelligence régnait entre M. Marie et sa tante, qui avait décidé de quitter le logement de son neveu.

 

Novembre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   Encore une audacieuse tentative de vol et d'assassinat dont le vénérable curé de Campigny a failli devenir le victime !...

Dans la soirée du mardi 17 courant, vers neuf heures, trois individus s'étaient introduits furtivement dans la cour du presbytère, aperçus par le domestique de la maison qui rentrait du dehors, ils se jetèrent sur lui, et dans la lutte qui s'engagea alors, le malheureux reçut plusieurs coups de couteau.

Effrayés par les cris : « Au secours ! » poussés par leur victime, les trois malfaiteurs, craignant d'être surpris, s'éloignèrent en toute hâte, sans qu'on ait pu suivre la trace de leur fuite.

M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont immédiatement transportés sur les lieux, nous ne sachons pas encore que les recherches de ces deux magistrats les aient mis sur les traces des coupables.

Les blessures du domestique, quoiqu'assez graves, sont en voie de guérison, et nous apprenons qu'il est hors de danger. On se rappelle qu'il y a quatre ans environ, M. le curé de Campigny avait été déjà la victime d'un crime de ce genre, par suite duquel ses auteurs au nombre de trois aussi, furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1841   -   Nouvelles locales.  -   L'auteur présumé de la tentative d'assassinat qui a été commise dernièrement sur la personne du domestique de M. le curé de Campigny, est en ce moment entre les mains de la justice, par suite d'une condamnation pour d'autres faits, cet individu vient d'être transféré dans la maison d'arrêt de la ville de Caen. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1841   -   Cour d’assises du Calvados.   -  Dans la soirée du 4 novembre 1840, le sieur Aveline, domestique chez M. le curé de Campigny, trouva dans l'écurie du presbytère un individu qu'il ne connaissait pas, mais qui à sa vue lui semblant d'être pris de vin, et lui dit qu'il était entré dans la cour par mégarde.

Quelques jours après, le même individu fut aperçu par Aveline regardant à travers la barrière du jardin. Cette fois Aveline qui le considéra comme suspect, s'approcha de lui, le saisit au collet et se mit à crier : au voleur ! L'inconnu lui porta plusieurs coups de couteau qui le forcèrent à lâcher prise. Aveline remarqua que cet individu ne s'était servi que de la main  droite, le bras gauche était constamment resté caché sous sa blouse.

Les soupçons de la justice se portèrent sur un nommé Valleville, de Tilly, forçat libéré et homme très dangereux, on l'arrêta et il fut confronté avec Aveline, qui le reconnut fort bien.

Aujourd'hui Valleville comparaissait pour ces faits devant la cour d'assises. Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1843   -  Nouvelles locales.   -  Le Roi, sur la demande de M. le lieutenant-général comte D'Houdetot, député, vient d'accorder une somme de 200 francs pour des réparations à faire à l'église de Campigny.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril. 

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop. 

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Tribunal correctionnelle de Bayeux.   -   A l'audience dernière, du 14 février, la nommée Adrienne Leguin, âgée de 25 ans, servante à Balleroy, s'est vue condamner à un mois d'emprisonnement, pour vol de bas et autres marchandises, commis au préjudice de la dame Lenjalley, marchande.

   Si quelquefois les battus paient l'amende…. il ne faut pourtant pas trop se fier à l'infaillibilité de cet axiome, c'est ce qu'apprendront à leurs dépens les nommés Frémanger, cultivateur à Campigny, et François Gilles du Vernay, lesquels expieront, l'un par six jours de prison et l'autre par dix francs d'amende, les mauvais traitements qu'ils ont exercé envers le sieur Flambart, cultivateur au Vernay. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  La semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les routes, les rues , les toits des maisons. 

L'arrivée des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu impraticable. 

Au reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée, par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.

On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée.

Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Une somme de 30 000 francs vient d'être accordée au département du Calvados pour la conservation des monuments historiques.

Voici les sommes allouées à notre arrondissement : pour l'église de Tour, 500 fr. ; pour celle d'Étreham , 500 fr. ;  de Campigny, 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Naissance du prince Impérial.  -  Adresses de Félicitations. Sur tous les points de l'arrondissement, les conseils municipaux s'empressent de voter des adresses de félicitations à l'occasion de la naissance du prince impérial.

Bayeux, Saint-Martin-des-Entrées, Gueron, Port-en-Bessin, Louvières, Bernesq, Planquery, Balleroy, Littry, le Breuil, Bricqueville, Isigny, Marigny, la Cambe, Ranchy, Campigny et Nonant ont déjà pris part à cette manifestation nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1856   -   Tentative d’assassinat.  -  Jeudi dernier, vers dix heures du soir, une audacieuse tentative d'assassinat a eu lieu sur le territoire de la commune de Campigny. Un jeune homme, âgé de 23 ans, le nommé Catherin Biaise-Victor, venait de quitter une maison du voisinage, et retournait au domicile paternel, lorsque, arrivé à 50 mètres environ de chez lui, il entendit un coup de feu qui partait de derrière un fossé longeant le chemin. Tout effrayé, il hâtait sa marche, quand un individu, qui courait dans sa direction, lui lâcha presque immédiatement, et à la distance de sept à huit pas, un second coup de fusil chargé à plomb.

Catherin reçut la charge entière dans toute la partie gauche de la face et du cou. La majeure partie du coup fit balle dans sa cravate, et une soixantaine de plombs s'éparpillèrent dans la joue, dans l'oreille el dans la gorge. Hâtons-nous de dire que, l'état du blessé, quoi[1]que grave, n'a pas donné d'inquiétudes sérieuses. Les yeux n'ont pas été atteints, la parole est restée libre, el la victime a pu donner elle-même des renseignements.

La justice de Bayeux s'est rendue sur les lieux pour informer sur ce crime. A Campigny, on se perd en conjectures sur les motifs qui ont pu armer l'assassin. Catherin et sa famille sont d'estimables cultivateurs auxquels on ne connaît pas d'ennemis.

Parmi toutes les suppositions, on se demande s'il n'y aurait point eu erreur de personne, et si le jeune Catherin n'aurait pas été pris, par quelque braconnier, pour le garde particulier de M. de Grandval, ou pour le garde-champêtre de la commune. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   Un incendie.   -   Un incendie a éclaté, pendant la nuit du 29 au 30 novembre, vers trois heures et demie du matin, dans un bâtiment à usage de buanderie et de boulangerie, loué au sieur Jean Leheup, journalier à Campigny.

Comme il avait chauffé la lessive le mercredi 28, on présume que quelques flammèches auront passé au travers du mur de la cheminée, qui, d'ailleurs, était en très mauvais état, et auront mis le feu au bois dont le grenier était rempli. La buanderie elle-même contenait une grande quantité de bois à brûler, qui a été consumé.

Tous les outils de cet ouvrier ont été la proie des flammes, ainsi qu'une infinité d'autres objets. On a pu cependant sauver une grande partie du linge. Lorsqu'on a pénétré dans  l'appartement le plancher était déjà effondré en plusieurs endroits.

Heureusement que le temps était calme, car le feu aurait pu se communiquer à plusieurs autres maisons habitées, placées à très peu de distance.  

 

Octobre 1870   -  Fait divers.   -    L'instituteur de la commune de Campigny, M. Delaunay, et le garde champêtre, M Lebouvier, ont fait une quête à domicile, laquelle a produit une somme de 22 fr. 70. Cette somme a servi à l'achat de couvertures qui ont été immédiatement envoyés à deux mobiles du Calvados, enfants de Campigny.  

 

Décembre 1885  -  Respect aux morts !  -  Une femme, une Madeleine ! jeune encore, se mourait à Campigny, près Bayeux. Ne voulant pas recevoir les secours de la religion des mains du curé de sa paroisse, elle avait fait demander un prêtre de Bayeux. Celui-ci donna les derniers sacrements à la mourante et se chargea de dire la messe mortuaire.

Mardi matin, jour de l'inhumation, le corps a été porté à l'église de Campigny, où le prêtre de Bayeux a dit la messe et donné l'absoute, en présence du curé et du custos de la paroisse. Mais, au moment de porter le corps au cimetière, le curé dit qu'il n'y avait pas de fosse de faite et que l'on allait sortir la bière de l'église pour la déposer dans le cimetière en attendant qu'on en fasse une.

Le prêtre de Bayeux, voulant éviter un scandale, déclara que le cercueil resterait exposé dans une chapelle, en attendant que la fosse soit creusée. Le curé de Campigny essaya de  résister, mais en présence de la fermeté de son confrère, il finit par se retirer en se faisant suivre de son custos.

M. le curé de Campigny n’avait peut-être pas déjeuné, et, on le sait, ventre affamé n’a ni cœur ni oreilles.

L'émotion n'en a pas été moins grande dans le pays, car, en voulant faire ainsi jeter à la porte de son église le corps d'une pauvre pécheresse, le curé de Campigny a froissé l'un des  sentiments les plus sacrés et les plus honorables du peuple : le respect des morts ! 

 

Décembre 1885  -  Scandale sur scandale.  -  L'émotion causée par le scandale qui s'est produit à Campigny à l'inhumation d'une femme du pays, est loin d'être calmée. Ordre n'ayant pas été donné par celui qui s'occupe ordinairement de ce soin de creuser la fosse, la bière est restée plus de quatre heures dans l'église. C'est donc pendant ce long espace de temps que le corps de la pauvre morte est resté dans le cimetière, si le prêtre de Bayeux, qui assistait à l'inhumation, ne se fut énergiquement opposé à l'ordre donné par le curé de  la paroisse. Ce fait est d'autant plus regrettable que la défunte était comme fille, épouse et mère, digne de l'estime de tous.

Autre scandale : Il y avait enterrement à St-Germain-de-Livet. La fosse s'est trouvée trop petite de quinze centimètres, il a fallu piétiner sur le cercueil, puis le mettre debout, pour  agrandir le trou. Ce travail a duré quarante minutes, sous les yeux des parents et des amis du malheureux mort, justement indignés.

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières. — Église. -  Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ; Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale. -  Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle sud.

Colleville-sur-Mer. —  Église. -  Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église. -  Etréham. —  Église. -  Formigny. —  Église. -  Louvières. —  Église. Marigny. —  Église.Ryes. —  Église. -  Tour. —  Église. -  Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Mai 1888  -  Élections.  -  A Campigny, l'ex-adjoint s'étant, dit-on, endormi à l'heure, de la réunion, ses collègues l'ont remplacé par un plus éveillé.  

 

Janvier 1891  -  Abandon d’enfant.  -  Procès-verbal a été dressé contre une servante de 18 ans, habitant Campigny, arrondissement de Bayeux, accusée d'avoir voulu abandonner son enfant.  

 

Avril 1891  -  Vol d’une vache.  -  Une vache amouillante, de 4 ans, poil blond, cornes petites et fermées, tache blanche à la tête, cicatrice au côté gauche de la mamelle, d'une valeur de 400 francs, a été dérobée dans la nuit, au préjudice de M. Legrand, à Campigny, canton de Balleroy. 

 

Avril 1891  -  Brûlé par un four à chaux.  -  Ces jours derniers, Pierre Barrey, de Crouay, ouvrier chaufournier, employé chez le sieur Lenourrichel, marchand de chaux à Campigny, après avoir allumé les fourneaux, s'était couché près du four en attendant l'arrivée de ses camarades, ceux-ci le trouvèrent à demi asphyxié. En outre, la chaleur intense du fourneau l'avait grièvement brûlé. Il a la jambe et la cuisse gauche à vif, son état est grave.

 

Juillet 1892  -  Viol d’une petite fille.  -  La petite Maria Ledanois, âgée de 3 ans et demi, qui habite chez sa tante, la dame Giard, à Campigny, canton de Balleroy, sortait souvent en compagnie d'un cantonnier, le sieur Paul Lahaye, 32 ans. Le 30 juin, Lahaye emmena, comme de coutume, la petite Ledanois. Ils allèrent jusqu'au Tronquay et entrèrent dans une auberge d'où Lahaye sortit un peu pris de boisson. Que se passa-t-il ensuite ? 

La dame Giard s'aperçut, en examinant le linge de l'enfant, d'un fait anormal, elle fit voir sa petite nièce à M. Godefroy, pharmacien à Littry, qui, après examen, déclara que l'enfant avait été violée. Interrogée, celle-ci fit comprendre que Lahaye l'avait renversée et avait commis sur elle un acte odieux. Ce misérable a été écroué à la prison de Bayeux. L'état de l'enfant est grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Fausse de accusation.  -  La veuve Derobert, domestique à Campigny, a dénoncé, par écrit, au parquet de Bayeux, le sieur Jules Elie, domestique à Campigny, comme coupable de vol et autres délits. Elle l'a également dénoncé à son maître. Depuis, elle a reconnu que ses accusations étaient calomnieuses et dictées. Seulement par la  malveillance. Elle fait défaut et cependant le tribunal ne la condamne qu'à 1 mois de prison. C'est presque un encouragement donné aux dénonciateurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1892  -  Attentat à la pudeur et viol. -  Paul Lahaye, 32 ans, cantonnier à Campigny, canton de Balleroy, était poursuivi pour un attentat à la pudeur qu'il aurait commis sur une petite fille de 3 ans et quelques mois, Maria Ledanois. Il a été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1893  -  Correction bien méritées.  -  Le nommé Jules Guesdon, 24 ans, domestique, a été surpris volant du cidre dans une cave du sieur Delaunay, cultivateur à Campigny. Poursuivi, et se voyant sur le point d'être pris, Guesdon fit le geste de sortir un revolver de sa poche et menaça de faire feu, ce qui lui valut une tripotée de première classe de la part des personnes qui le poursuivaient. Guesdon a été remis à la gendarmerie de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Vol de bestiaux.  -  Une génisse de 300 fr., appartenant à M. Félix Lefèvre, demeurant à Campigny, a été volée par un individu de la commune de Cartigny-l'Epinay. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Tué par une vache.   -   La jeune Germaine Alix 11 ans et demi, servante chez le sieur Pley, cultivateur à Campigny, près Bayeux, revenait de Cottun, ramenant une vache à la ferme. 

Elle avait, pour son malheur commis l’imprudence d’enrouler autour de sa taille la corde attachée à la tête de l'animal, malgré les avertissements du danger, qu'elle courait donnés par la demoiselle Pley, qui l'accompagnait. Celle-ci, ayant dû s'absenter quelques instants, la jeune Alix continua sa route, mais la vache, prise de peur, se mit tout à coup a courir, renversant la fillette, qui -fut traînée sur un parcours de 300 mètres. 

Le corps de la malheureuse rebondissait continuellement sur le chemin. Quand on arriva à son secours, la mort avait déjà fait son œuvre. Le cadavre de-la pauvre fillette fut  transporté à Agy où habitent ses parents.  (source le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Des paroissiens qui demandent un curé.   -   Nous avons fait connaître que l'abbé Désille ne trouvait pas dans le diocèse de Séez un autel pour dire sa messe.

A ce sujet, des paroissiens de Campigny, près Bayeux, nous font savoir qu'ils sont sans curé depuis quatre ans, et nous prient de faire savoir à l'abbé Désille qu'ils le recevraient à bras ouverts. L'église de Campigny est très belle, il y a des rentes perpétuelles et des messes de fondation. Quant au presbytère, le conseil municipal a voté 2 000 fr. pour sa restauration. C'est gentil. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Paroisse sans curé.  -   La commune de Campigny, arrondissement de Bayeux, est sans pasteur, nous l'avons dit.

Plusieurs habitants nous ont écrit pour offrir cette cure à l'abbé Desilles, prêtre en disponibilité du diocèse de Séez, nous l'avons fait.

Le maire de Campigny nous écrit pour enlever les illusions à l'abbé Desilles, en lui apprenant que « la municipalité et les habitants de Campigny ne veulent pas d'un curé recruté par  la voie de la presse ».

Conclusion : Il y a deux camps à Campigny. L'un veut un prêtre, n'importe d'où il vienne ; l'autre ne veut pas d'un pasteur demandé dans un journal, comme on demande une bonne à tout faire. En attendant, Campigny est toujours sans curé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903  -  Séquestré.  -  Bien amusante cette mésaventure arrivée à caennais, printanière promenade, mais plutôt désagréable pour lui.

Ce monsieur, car c' est un monsieur, se trouvait dans une petite commune des environs de Bayeux, Campigny, pour l'appeler par son nom. Il eut l'idée de visiter les statues tombales  très curieuses qui se trouvent dans l'église de l'endroit, mais il comptait sans l'omniprésence et la méfiance aussi du sacristain, lequel l'aborda et lui demanda qui il était. Il partait que, dans ce pays la, on redoute beaucoup les cambrioleurs et que le sacristain  en question s'attendait à voir son visiteur un inconnu s'en aller avec, au moins, un sarcophage sous chaque bras.

Notre monsieur déclina donc ces noms et qualités, mais le custos n'en devint que plus agressif ; il éleva le ton, continua ses diatribes véhémentes, se fâcha de plus en plus et  finalement sortit, en enfermant dans l'église le promeneur ahuri. La captivité de l'archéologue amateur ne fut pas longue heureusement. Le curé arriva bientôt pour dire les vêpres ; la porte l'église s'ouvrit ; on s'expliqua et notre infortuné compatriote fut enfin rendu au grand air de la liberté !

 

Mars 1903   -   Le custos et le touriste.  -  Dimanche, vers 2 h. 1/2, le custos de Campigny, près Bayeux, entrant dans l'église, y trouva un jeune homme en tenue de touriste qui  admirait les sculptures dont elle, est ornée.

—Qui que vos faites-là ? demanda-t-il.

Le touriste répondit qu'il examinait les sculptures. Le custos s'écrie : « Vo z'êtes plutôt un voleux d'église... » Sur ce, il détale et ferme à triple tour les portes de l'église. Le touriste attend avec patience.

Une demi-heure après la porte s'ouvre et il se trouve en présence d'une centaine de personnes, venues pour arrêter le voleur. Le touriste montre au curé ses pièces d'identité  établissant qu'il habite Caen et est attaché à une grande administration de l'État.

Le custos, s'écrie : « Les temps sont si minimes (sic) que no peut bin voler itou des papier à comm'cha ».

Le curé n'est pas de cet avis et le touriste caennais. Est mis en liberté. Il aurait pu causer des ennuis au custos qui l'avait enfermé illégalement. Il s'est contenté d'en rire.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Bestiaux volés.   -   Des malfaiteurs se sont introduits, pendant la nuit, dans un herbage à la Vespière, près d'Orbec, exploité par le sieur Auguste Soutif, cultivateur à Saint-Germain-la-Campagne. Une vache amouillante, d'une valeur de 500 fr., a disparu.

— Une vache amouillante, valant 500 fr., a été volée au sieur Cézard, à Campigny, près Balleroy.

— Au marché de Pont-l’Évêque, un individu disant se nommer Armand Froville, cultivateur à Manerbe, vendait au sieur Diet, de Cormeilles, pour 300 fr., une vache qui en valait 400. L'acheteur envoya chercher les gendarmes.

Le vendeur, qui avait pris un faux nom, n'ayant pas voulu dire la provenance de la vache, a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Pendant la nuit, une vache amouillante, bringe caille, écornée des deux cornes, et valant 450 fr., appartenant au sieur Désiré Jouet, propriétaire à Littry, prés Balleroy, a été volée dans un herbage situé route de Littry, à Cerisy-la-Forèt.

— Une vache, valant 520 fr., prise dans un herbage au sieur César Châtel, à Campigny, près Balleroy, a été retrouvée abandonnée par son voleur, le lendemain, au Tronquay. 

— Un veau, d'une valeur de 150 fr., a été volé, la nuit, au préjudice du sieur Alexandre Orrel, cultivateur à Balleroy. Une enquête est ouverte. 

— Une génisse, valant 350 fr. appartenant au sieur Bigot, propriétaire à Orbec, a été volée, pendant la nuit, dans un herbage où elle se trouvait avec cinq autres bestiaux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -            Vols qualifiés.   -   Camille Victoire, dit Taillepied, 19 ans, et Aimée James, 21 ans, tous deux repris de justice, reconnus coupables de vols d'objets divers, à Arganchy, à Juaye-Mondaye et au Tronquay, sont condamnés : Victoire, à 5 ans de travaux forcés et à la relégation, et la fille James, à 3 ans de prison. Défenseurs : Mes  Villey et Desportes.

 Eugène Cadet, 38 ans, journalier, déjà 11 fois condamné, entré par effraction chez les époux Anne, à Campigny, près Balleroy, y a volé pour 15 francs de victuailles. Il est condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Habert. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1912  -  Un accident.   -   En tombant d'un grenier, M. Alphonse Germaine, 42 ans, charpentier, s'est blessé grièvement à la tête. Il est mort peu de temps après.

 

Juin 1912 Mai 1912  -  Un accident.   -   Terrible accident de chasse. Lundi après-midi, M. de Lanney, ancien inspecteur des haras, reconduisait à la gare de Campigny M. Le Huard, un de ses amis. Comme ils  avaient l'intention de chasser le renard aux environs, ils avaient emporté leurs fusils. M. de lanney déposa le sien contre un arbre. En le reprenant, M. de Lanney toucha la gâchette avec sa canne. Le coup partit soudain et l'atteignit au ventre, lui causant une affreuse blessure. Bientôt, il succombait après d'horribles souffrances. Il était âgé de 64 ans. La nouvelle de cet accident a causé une grande émotion dans la Basse Normandie, ou M. de Lanney qui fut longtemps au haras du pin, était  connu de tous les éleveurs.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de  l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au  premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ;  Éllon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Étreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église, etc...

 

Novembre 1922   -  Accident de voiture.   -   Pendant que Mme Varin, garde-barrière à Campigny, canton de Balleroy, était occupée à fixer la barrière du passage à niveau, la voiture de M. Sansrefus, de Littry, qui se rendait au marché de Bayeux, vint heurter, violemment cette barrière qui se souleva et retomba sur Mme Varin. Dégagée par son mari et un cultivateur qui se trouvait là, la garde-barrière fut transportée évanouie à son domicile.

Elle a une fracture du genou, diverses contusions à la face et à une main. Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.    -  13 300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres crédits.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Toujours des cambriolages.    -   Une nouvelle tentative de cambriolage commise ces jours, à Campigny, dans l'habitation appartenant à M. Joret, agent d'assurances à Caen, serait une nouvelle preuve que ces opérateurs sont toujours restés dans la contrée. Un carreau avait, comme précédemment, été cassé en arrière de la maison pour en faciliter l'accès, tout avait été dérangé et rien ne parait avoir été enlevé. Les dégâts faits pour pénétrer dans la maison sont évalués à 70 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1930   -  L'affaire de Campigny.   -   D'après enquête, certains détails aident suffisamment à préciser l'attentat dont fut victime Madame Crocquevieille. Il en résulterait que plusieurs élèves de l'école de Campigny ont affirmé avoir vu, chez l'instituteur, une bonbonne d'acide sulfurique à laquelle leur maître leur avait expressément défendu de toucher craignant qu'ils pourraient confondre avec du cidre. M. Marie avait ajouté que. « ça brûlait ».

D'autres enfants avaient vu M. Marie travailler avec un vilebrequin ayant une mèche qui était recouverte d'une couche blanche ressemblant à du plâtre.

M. Marie ne conteste pas ces dires, mais il affirma encore une fois son innocence et protesta contre les accusations dont il est l'objet de la part de la dame Crocquevieille. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Mars 1930   -   Recherches et Perquisitions.  -  On se souvient des déclarations des enfants fréquentant l'école de Campigny, relatives à la présence d'une bonbonne contenant, suivant les dires de M. Marie, instituteur, de l'acide sulfurique et qui se trouvait prés du bureau de l'instituteur dans la salle de classe.

En vertu d'une réquisition du Juge d'instruction saisi de l'affaire, les gendarmes de Bayeux se sont rendus à Campigny, pour rechercher les débris de la bonbonne. Une partie de ceux-ci ont été retrouvés au fond d'un fossé profond de 40 à 50 centimètres rempli d'eau.

Dans la cour de l'école, les enquêteurs recherchèrent l'endroit où selon les déclarations de l'instituteur, la bonbonne avait été vidée, M. Marie, qui assistait aux recherche, utilisa du papier tournesol qu'il possédait dans un coin de la cour, prés du fossé dont nous parlons plus haut, le papier devint rougeâtre.

Les gendarmes prélevèrent alors un peu de cette terre, qu'ils joignirent aux débris de bonbonne et le tout fut expédié à Caen pour être remis à l'expert chargé de l'analyse.

Interrogé à nouveau, M. Langlois, maire de Campigny, a déclaré que le 23 décembre dernier, M. Marie lui avait apporté un litre vide, en le priant de bien vouloir lui apporter un liquide dont il a oublié le nom, liquide destiné, disait-il à l'usage de ses accumulateurs. N'ayant pu se rendre à Bayeux le lendemain, M. Langlois ne fit pas la commission. Depuis M. Marie ne lui a pas confié d'autres commissions. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1938  -  A Campigny, un cultivateur tombe sous un tombereau.  -   M. Arsène Sallent, cultivateur à Agy, revenait de Campigny lundi dernier vers 15 heures, conduisant un  tombereau rempli de foin. 

Tout à coup, ayant eu peur sans doute, le cheval effectua un brusque écart sur la route, la voiture fut renversée, et son conducteur projeté à terre. Une roue passa sur le bras gauche  de M. Sallent, qui fut relevé avec une fracture ouverte. Il a été admis à la clinique de Bayeux, où le docteur Jeanne lui a prodigué ses soins. Heureusement, l'état du blessé n'inspire pas d'inquiétudes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Un autre attentat de la R. A. P. a été commis sur la ligne de Paris-Cherbourg, à Campigny. Le chauffeur d'un train, M. Raymond Faure, 33 ans, demeurant à Caen, a été tué sur le coup. Quant à son compagnon, M. Albert Poisson, 45 ans, mécanicien, également de Caen, il a été grièvement blessé et transporté à l'hôpital de Bayeux Son état s'est depuis sensiblement amélioré.  

 

Janvier 1945  -  Un nouveau groupement de sinistrés.  -  Les sinistrés agricoles de Campigny réunis à la mairie ont élu un Comité syndical des sinistrés agricoles, dont le président  est M. Paul Lebreton.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  Automobiliste et motocyclistes, attention !  -  Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5  voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Mars 1945  -  Dramatiques imprudences.  - Maurice Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père, traversait un champ de mines, a sauté sur l’une d’elles et a été grièvement atteint à la cuisse gauche.

A la Vacquerie, une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants du fait de l’imprudence de l’un de ceux-ci qui s’amusait avec l’engin. Une fillette, Françoise Breuille, 6 ans, a  été tuée par un éclat, a sérieusement blessés, Albert et Aline Nicolle, 13 et 8 ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René Poisson, 8 ans, ont été transportés à l’hôpital de Caen.

A Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16 ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main gauche, en manipulant une grenade. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  L’amateur de piles électriques est tombé sur un bec.  -  Au cours d’une perquisition, Louis G….., 20 ans, demeurant à Campigny, s’est vu saisir 900 piles américaines de lampes de poche. La marchandise avait été volée dans un wagon au passage à niveau du Breuil-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Deux église cambriolées.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans les églises de Littry et de Campigny. Dans la première, ils ont forcé la porte du tabernacle et se sont emparés d’un ciboire en argent doré, les hosties que contenait celui-ci ont été éparpillées sur l’autel par les malandrins qui ont d’autre par soustrait, dans la sacristie, un calice et différents objets.

A Campigny, ils ont également fracturé la porte du tabernacle, en argent massif, et dérobé le ciboire qui y était déposé, opérant, là encore, dans la sacristie, ils y ont fait main basse sur deux calices, mais négligé un ostensoir d’une grande valeur. Le montant des vols dépasse 250 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un cadavre gisait sur la voie ferrée.   -   Des cheminots ont découvert sur la ligne Paris-Cherbourg, à proximité du passage à niveau de Campigny, le cadavre de M. Fernand Lepley, 50 ans, mareyeurs à Grancamp.

On releva sur le corps une plaie profonde à la tête et des écorchures à la naissance de la colonne vertébrale paraissant avoir été provoquées par le choc d'une partie métallique d'un train.

L'adjudant-chef Siclet, commandant la section de gendarmerie et le Parquet de Bayeux se sont rendus sur les lieux. L'hypothèse d'un crime semble devoir être écartée sans que les éléments de l'enquête permettent de conclure au suicide ou à une mort accidentelle.

La veille du drame, M. Lepley qui éprouvait des embarras financiers, s'était rendu à Littry pour rencontrer des amis et un parent dans l'intention, suppose-t-on de leur emprunter de l'argent. Des familiers de la victime ont déclaré que, très affecté par la disparition de sa femme tuée lors du Débarquement et suivie deux ans après de la mort d'un fils, M. Lepley avait manifesté de son intention de mettre fin à ses jour. D'autres ajoutent que son chagrin l’avait conduit à des habitudes d'intempérance.

Autant de causes qui suffisent à expliquer une fin tragique dont le malheureux a sans doute emporté le secret dans sa tombe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de Bayeux   -   CAMPIGNY   -   Intérieur de l'Église

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