UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CANCHY 

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Canchois, Canchoises


Juin 1840   -   Instruction primaire supérieure.  -   Médaille de bronze : M. Cordier, directeur de l'école primaire supérieure communale de Bayeux.

Instruction primaire élémentaire. — Médaille d'argent : M. Thieulin, directeur de l'enseignement mutuel de Bayeux.

— Mentions honorables : M. Margrie, instituteur communal à Trévières ; Bazire, à Canchy.

—Rappel des Médailles d'argent : M. le frère Longuc-Épéc, instituteur communal à Bayeux. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 14 mars.   -   Trois mendiantes de la commune de Canchy, la femme Jacques Lamarre, dit Le Comte, la femme Jean Le Comte et la femme Jean Siméon, ont été condamnées chacune en 2 mois d'emprisonnement pour vol d'une dinde au préjudice de M. Jacques Le Petit, propriétaire à Formigny, hameau de Véret. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 9 et 11 septembre.  -   A la première audience, le nommé Michel Colomb, de Bayeux, comparaissait sous l'accusation de vol d'une certaine quantité de coquillage, commis le 14 du mois expiré, au préjudice de la femme Bunel, poissonnière à Port-en-Bessin. Le tribunal lui a infligé une condamnation de 6 jours d'emprisonnement.

   Félix André, ancien marchand à Caenchy, avait à répondre à une accusation de banqueroute simple. Sa culpabilité prouvée par le défaut d'inventaire, et par une comptabilité incomplète et irrégulière, lui a valu un mois d'emprisonnement.

   Les nommés Alphonse Marie, journalier à Ste-Croix-Grand'tonne et Ambroise Tardif, en fuite, de compte à demi avec un autre individu resté inconnu, avaient exploité les poches de Louis Leberruyer, domestique à Commes, le jour de l'assemblée de St-Norbert, à Mondaye.

Le premier a été condamné en un an et un jour de réclusion et 50 fr. d'amende, et son complice Tardif en 15 mois de la même peine.

   Six jours d'emprisonnement ont été appliqués à Pierre-Aimé Lesage, domestique à Audrieu, pour escroquerie d'argent commise envers François Le Bouteiller, domestique à Sully, dans le mois de juillet dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 26 décembre. 

   Aimée Gouye , femme de Louis Yver, dentellière à Bayeux, a été condamnée en un mois de prison. pour vol d'une paire de draps et d'une paire de bas. 

   Déclarée coupable du vol de deux épingles en or et de deux bagues, l'une en or ut l'autre en argent, la fille Julie-Marguerite Violette, âgée de 16 ans, servante à Surrain, a été condamnée en un an et un jour d'emprisonnement. 

   Françoise Collin, femme de Gabriel Ravenel, celui-ci et Louis Lamy, de la commune de Caenchy, ont été condamnés, pour vol de luzerne, la femme Ravenel, en un mois de prison, son mari et le nommé Lamy, chacun en 8 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

Janvier 1844   -  Police correctionnelle.   -   audience du 9 janvier 1844.

  Marie Le Bourgeois, de la commune de Cussy, est accusée de plusieurs vols au préjudice, notamment du sieur Dumont ; convaincue de culpabilité, elle a été condamnée en un jour d'emprisonnement.

  Le tribunal a prononcé 3 jours de prison, contre Élisa Lelule, femme Lecomte, de Bayeux, pour vols de chemises, commis dans le courant de l'été dernier, envers la fille Flavie Marguerie.

  Les nommés Pierre Guillouet et Gustave-Eugène Lorillu, tous les deux charpentiers, demeurant à Caenchy, étaient accusés d'avoir, le 20 décembre dernier, vers dix heures du soir, porté des coups et blessé grièvement le nommé Adolphe Michel, cordonnier à Longueville.

Les deux coupables ont été condamnés chacun en 20 francs d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   A compter du 1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   Sur le rapport du conseil académique de Caen et l'avis du conseil royal, M. le ministre de l'instruction publique, a, par arrêté du 20 janvier dernier, décerné une mention honorable à M. Quesnée ( François-Victor ), instituteur communal à Caenchy, comme récompense de son zèle et de son aptitude. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 7 mai.

Une inculpation de vol amenait à cette audience les époux Olive, journalier à Mandeville, et la femme Basle, de Tessy. Deux des trois complices ont été reconnus coupables du vol de bourrées au préjudice du sieur Hyppolite Trouville. En conséquence, la femme Olive a été condamnée en 4 mois d'emprisonnement, et la femme Basle en 6 mois de la même peine. Olive a été acquitté. 

   Plusieurs vols étaient reprochés au nommé Pierre Guillouet, charpentier à Caenchy. Le prévenu a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement.

Dix jours de la même peine ont été infligés à François-Armand Levèque, boucher à Parfouru-l'Eclin, pour mauvais traitements exercés envers sa femme. 

  Nicolas-Jacques Aublet et Jacques Leguedois, journaliers, l'un de Castillon et l'autre du Vernay, ont été condamnés, le premier en un an et un jour et le second en 6 mois de détention, pour différents vols de bois commis et tentés au préjudice de M. de la Boire. 

   Une amende, a été prononcée contre le nommé Pierre Lecier, poissonnier à Grandcamp, pour délit de pêche maritime. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Le n° 5 du recueil des actes administratifs de la Préfecture, contient la liste des vétérinaires brevetés du Calvados. 

Voici les noms de ceux de notre arrondissement : MM. Blavette, à Bayeux ; Devaux, à Colombières ; Le Doyen, à Colombières ; Le Neveu, à Caenchy ; Pottier, à Bayeux ; Vigney, la Cambe.

M. le Préfet prévient ses administrés que désormais aucun propriétaire du pourra prétendre à des indemnités  pour perte de bestiaux morts d'épizooties, sans justifier d'un certificat du maire de sa commune constatant qu'un vétérinaire breveté a été appelé pour les traiter. 

Le seul cas où ce certificat ne sera pas exigé, est celui où il n'existerait pas de vétérinaires brevetés dans un rayon de 8 kilomètres de l'habitation ou l'épidémie aura régné. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   Voici les noms des instituteurs et institutrices à qui ont été décerné des récompenses à cause de la fête du Roi : 

MM. Quesnée, instituteur à Caenchy, a reçu une médaille de bronze ; Mlle Le Neveu, directrice de la salle d'asile à Bayeux, médaille de bronze ;  M. Suzanne, instituteur à Agy, et Mme Osmond institutrice à Lingèvres, chacun une mention honorable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847      -  Nouvelles nationales.  -  Le recensement de la population de la France fait pour 1846, donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un total de 34 230 178.

Ce qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Septembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 25 août 1847.

  Marie Collet, journalière, à Caenchy, subira 10 jours de prison pour détournement d'objets saisis judiciairement.

  Le nommé Jean-Louis Bessin, et la femme Carra, de St-Martin-des-Entrées, convaincu de nombreux vols de récoltes, ont été condamnés, le nommé Bessin, à dix années de prison et dix années de surveillance, la femme Carra à 15 mois de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1848  -  Le drapeau.    -   ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale.

Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable.

Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David.

Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au  milieu, le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure.

En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle est réduite à onze. (source Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1851   -   Un arrêté.  -   Par un arrêté, en date du 8 novembre, M. le Ministre des finances a nommé MM. Pelcoq et Beaupré aux perceptions de Formigny et de la Cambe, réorganisées ainsi qu'il suit, et supprimé définitivement la perception de Caenchy.

Perception, de Formigny. —  Formigny, chef-lieu, Louvières, Saint-Laurent-sur-Mer, Vierville et Ecrameville.

Perception de Cambe.    La Cambe, chef-lieu, Deux-Jumeaux , Longueville, Caenchy, Asnières et Englesqueville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Un incendie.   -   Dans la nuit d'avant-hier, un incendie assez considérable s'est déclaré dans la commune de Caenchy (canton d'Isigny), à un corps de ferme appartenant à la dame veuve Liégard de Caen.

La justice a procédé sur les lieux à une enquête, pour rechercher les causes de ce sinistre, qui paraît devoir être le résultat d'une imprudence commise en brûlant de la paille de colza.

Les dégâts sont évalués à 15 mille francs environ. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Un Incendie.   -   Dans la soirée de mercredi, un violent incendie s'est déclaré dans les bâtiments d'une ferme située à Caenchy et appartenant à Mme Carité, mère de Me  Carité, avoué près le tribunal de Bayeux.

Tout un corps de cette ferme a été la proie des flammes, une partie du mobilier agricole, une grande quantité de foin ont été brûlés. Nous manquons de détails sur l'importance et la cause de ce sinistre, il parait que rien n'était assuré.

La justice se livre aujourd'hui à des investigations, dont nous constaterons le résultat. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Monsieur le Rédacteur.   -   Permettez-moi d'employer la voie de votre journal, pour remercier au nom de ma famille et au mien, les personnes de Caenchy, de la Cambe et de Longueville ou de toute autre commune, qui ont mis tant d'empressement pour arrêter les progrès de l'incendie dont nous avons été victimes, et qui menaçait de tout dévorer. Du moins, elles ont contribué à préserver les bâtiments d'habitation.

Que grâces leur soient rendues de leur dévouement, et qu'elles agréent l'expression de toute notre reconnaissance.

Je ne puis citer de noms, car notre gratitude est acquise à tous, mais M. le maire de Caenchy a indiqué dans son rapport, ceux qui se sont le plus signalés dans ce malheureux événement.

Veuillez, etc...     R. Carité, avoué.

— On nous a personnellement signalé comme ayant fait preuve du plus grand dévouement les personnes suivantes :

Frédéric Pain, couvreur, sur la couverture, a versé de l'eau ; Cyrus Gouye, ouvrier, a jeté de l'eau ; Pierre Martin, id. ; Louis Levéel, dit Denis, a été dans l'eau jusqu'à la ceinture, pendant 3 heures ; Delan, menuisier ; Picot, charpentier, Deux couvreurs d'Etréham, dont l'un nommé Le Paulmier, et son compagnon. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Nouvelles locales.   -    Indépendamment du prix de 100 francs accordé au concours régional de Caen, à M. de La Boire, de Castillon, pour son bélier à longue laine, nous devons mentionner les deux médaillés de bronze décernées, l'une à M. Mallet, de Caenchy, fournisseur de la maison de l'Empereur, l'autre à M. Le Verrier, de Cricqueville, pour leur beurre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Nouvelles divers.  -  Plusieurs arbres ont été mutilés en la commune de Caenchy, et un bateau a été brisé à coups de hache. Les auteurs de ces délits sont connus, et ils auront à répondre de leurs actions devant la justice. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1854   -   Arrêtés de M. le Recteur.   -   Conformément à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet, sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à Port-en-Bessin ; Quesnée, à Caenchy. Institutrices. — Mmes Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à Anctoville ; Guilbert, à Juaye ; Enguerrand, à Sept-Vents.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

 Jean-François-Bernardin Goujon, âgé de 25 ans, journalier, né à Sainte-Mère-Eglise, demeurant à Caenchy, en 3 jours d'emprisonnement pour avoir, le 28 novembre 1854. soustrait frauduleusement un canard au préjudice du sieur Lemoigne, propriétaire en ladite commune de Caenchy.

 Anne-Françoise Lecardonnel, âgée de 28 ans, journalière, née au Lorey, arrondissement de Coutances, sans domicile fixe, en un mois d'emprisonnement pour avoir, dans le mois de décembre 1853, a l'aide de manœuvres frauduleuses, escroqué une somme de 2 fr. au préjudice du sieur Levéel, cultivateur à Noron. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1877   -  Températures.  -  La Température ne varie pas, et le temps reste humide, au grand déplaisir des cultivateurs qui voudraient voir succéder un peu de froid à la température anormale que nous subissons depuis trop longtemps. Hâtons-nous de le dire, cependant, il n'y a quant à présent, aucun dégât et tout serait pour le mieux s'il survenait sous peu du froid et de la sécheresse.

Dans la nuit de dimanche, un ouragan terrible s'est fait sentir sur notre contrée, les dégâts sont presque insignifiants. 

 

 Février 1877   -  Secours aux communes.  -  Le Ministre de la justice vient d'accorder à la commune de Caumont-l’Eventé, 6 000 fr., et à celle de Bernières-le-Patry, 5 000 fr., pour les aider à payer la dépense d'achèvement de leur église. Canchy, 3 000 fr. pour les réparations de son église et de son presbytère. Aux Loges, 6 000 fr. pour le même objet.

 

Février 1877   -  Carte du Calvados.  -  La carte routière du département du Calvados, dressée par M. l'Agent voyer en chef, vient d'être mise en vente aux prix suivants :  un exemplaire non colorié, 2 fr. 50 ; un exemplaire colorié, 3 fr.

Cette carte étant une propriété départementale, sera livrée à MM. les libraires et marchands d'estampes, qui en feront la demande à M. le Préfet, au prix de revient du tirage et par quantité de 25 exemplaires au moins.  

 

Juin 1892  -  Électeur trop zélé.  -  Pierre Catherine, dit Geffroy, 68 ans, sans profession à Trévières, a comparu devant le tribunal de Bayeux pour avoir trop rempli son devoir de  citoyen. Porté sur la liste électorale à Trévières et à Canchy et ayant reçu deux cartes d'électeur, il a voté dans les deux communes, croyant, dit-il, qu'il était obligé de le faire. Le  tribunal a admis cette explication, car il ne l'a condamné qu'à 1 fr. d'amende.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Abandon d’enfants.  -  La fille Arthémise Bénard, originaire de la Manche, a abandonné ses enfants devant la porte du maire de Canchy, sous le prétexte qu'elle n'avait pas le moyen de les soigner. Le nommé Rodolphe Marie, charpentier à Maisy, qui a reconnu un de ces enfants, s'est rendu complice de cet abandon. Procès-verbal a été  dressé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   Léon François, dit Bigot, 27 ans ; Jules Martin, 46 ans ; Albert Moulin, 26 ans ; femme Françoise, 25 ans ; femme Martïn, 46 ans, et femme Moulin, tous demeurant à Canchy, convaincus de nombreux vols de volailles, ont été condamnés : Bigot, Martin et Moulin à 2 ans de prison chacun ; femmes Françoise Martin, Moulin, à 6 mois chacune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Edmond Mahieu, 21 ans, domestique au Manoir, 16 fr., blessures en faisant le moulinet avec un maillet. 

— Émile Moulins, 35 ans, journalier à Canchy, 6 semaines et 11 fr., coups et dommages à la propriété d'autrui. 

— Désirée Lahaye, femme Léon Maresq, 31 ans, fabricants de paniers à St-Paul-du-Vernay, 1 mois, vol. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  L’immoralité.   -  Une tentative de viol a été commise, par un jeune cultivateur de Canchy, sur une fillette d'une quinzaine d'années. Cet individu n'en est pas à son coup d'essai. Il y a enquête. 

— Une enquête se poursuit à Condé-sur-Noireau. Il s'agit d'actes immoraux commis par plusieurs habitants de la ville sur des jeunes filles de moins de treize ans, que leur procuraient la femme Victorine Ferrand, 38 ans, et les filles Juliette Baffard, 28 ans, et Célestine Profichet, 28 ans, ouvrières. Elles ont été arrêtées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Mérite agricole.  -  Sont décorés : MM. Barassin, cultivateur à St-Martin-de-Fontenay ; Fanet, cultivateur à Fontaine-Henry ; Gombault, aviculteur à Merville ; Gouye,  maire de Canchy ; Henry, éleveur à Thaon ; Lepailleur, éleveur à Tessel-Bretteville ; Piel, horticulteur à Deauville, et Ricard, éleveur à Villerville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Tribunal de Bayeux.  -  Victorine Lévêque, 52 ans, journalière à Cricqueville-sur-Mer, 4 mois et Louise Lévêque, femme Jeannette, 29 ans, 2 mois, vols à Cricqueville. 

— Angeline Marie, femme Mahier, 29 ans, servante à Englesqueville, s'était louée à une dame Petit Dulongpré, qui lui a versé 12 fr. de vin, à un sieur Pain, cultivateur à Longueville, qui lui a donné 11 fr., enfin, au sieur Mouillard, cultivateur à Grandcamp, qui lui a remis 15 fr., mais elle ne s'est pas présentée chez ces personnes, 15 jours.

— Jules Yvon, 36 ans, et Jean Dupont, 37 ans, vol de cidre chez le maire de Montfiquet, chacun 6 Jours de prison.

— Victor Perrier, 29 ans, bris de clôture chez le sieur Chouquard, restaurateur à Bayeux, 2 mois

— Aimé Victoire, 25 ans, journalier à Caenchy, vol de cages à pommiers au sieur Hébert. 15 jours.

— Alfred Mahier, coups à la dame Marie, demeurant à Caenchy, 2 mois.

— Léon Gouet, 27 ans, journalier à Geffosses-Fontenay, vol de deux chiens au sieur Ravenel, 1 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Parents, veillez.  -  La femme Pierre dit Hébert, à Canchy, s'était absentée, laissant, seuls à la maison, plusieurs enfants. En rentrant, elle entendit des cris déchirants. Le feu consumait l'un de ces pauvres petits, de 2 ans et demi, qui expirait, quelques heures après, au milieu d'atroces souffrances. 

— En l'absence des époux Perrigot, cordonniers à Lisieux, leur fille aînée avait fait bouillir de l'eau et était sortie. A son retour, elle trouva son jeune frère, 2 ans 1/2, tombé dans la chaudière. Elle le retira immédiatement en appelant au secours, mais l'enfant avait le dos et le bas-ventre horriblement brûlés, tous les soins qu'on lui a prodigués n'ont pu le sauver. (Source   : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Parents, veillez.  -  La femme Pierre dit Hébert, à Canchy, s'était absentée, laissant, seuls à la maison, plusieurs enfants. En rentrant, elle entendit des cris  déchirants. Le feu consumait l'un de ces pauvres petits, de 2 ans et demi, qui expirait, quelques heures après, au milieu d'atroces souffrances. 

— En l'absence des époux Perrigot, cordonniers à Lisieux, leur fille aînée avait fait bouillir de l'eau et était sortie. A son retour, elle trouva son jeune frère, 2 ans 1/2, tombé dans la chaudière. Elle le retira immédiatement en appelant au secours, mais l'enfant avait le dos et le bas-ventre horriblement brûlés, tous les soins qu'on lui a prodigués n'ont pu le sauver. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Une fille d'Ève. - Une servante de la Cambe, canton d'Isigny, se rendait à Canchy pour y taire ses couches. Arrivée à la maison où elle croyait être reçut, elle trouva porte close. Prise de douleurs et n'ayant plus le temps de chercher d'autre asile, elle alla se coucher dans un jardin.

C'est là, sous l'arbre qui perdit notre mère Ève, qu'elle a passé la nuit, seule, et qu'elle est accouchée. Le lendemain matin, la femme d'un journalier de l'endroit a recueilli la mère et l'enfant qui vont aussi bien que possible. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Gamineries criminelles. -  Les gendarmes de Dives ont arrêté le jeune Auguste Charnel, 14 ans, à Gonneville-sur-Dives, soupçonné d'être l’auteur d'une tentative de déraillement sur la ligne de Caen à Cabourg.

— Trois gamins ont brisé et enlevé pour plus de 200 fr. de couronnes dans le cimetière de Canchy, canton d'Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Le voleur facétieux.   -  Le nommé Hue, de Canchy, près d'Isigny, est l'auteur principal d'un vol de bijoux chez les époux Sohier, de la même commune.

Arrêté et mis en prison, il s'y ennuyait beaucoup. Aussi, pour se donner l'occasion d'aller prendre un peu l'air, il a imaginé de raconter que les montres et les bijoux volés avaient été cachés par lui dans son jardin, d'abord, puis dans le fossé d'un marais.

La justice s'est transportée avec Hue sur les lieux et, pendant huit heures d'horloge, le facétieux voleur a fait creuser la terre par les bons gendarmes. On n'a rien trouvé du tout,  qu'un maraudeur qui péchait à la fouëne aux environs et qui a récolté un procès[1]verbal. Hue a été reconduit en prison. Il est probable que ce petit voyage lui coûtera cher. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Vols qualifier.   -  Le sieur Sehier, cultivateur à Canchy, près Isigny, s'absentait de son domicile l’après-midi du 13 septembre dernier. Pendant ce temps, les nommés  Pierre Hue, 29 ans, et Jules Marie dit Gervais, 35 ans, tous deux journaliers à Canchy, attendirent, cachés, que la dame Sehier sortit à son tour, et pénétrèrent dans la maison en brisant un carreau, Ils prirent quatre broches, deux montres d'argent et une alliance, mais ils ne purent trouver l'argent qui était caché dans un sucrier.

Malheureusement pour nos voleurs, ils avaient été vus, sortant précipitamment du jardin. Ils furent dénoncés et arrêtés. Aucun des bijoux volés ne fut retrouvé ; Hue affirmâtes avoir  jetés dans un marais.

Comme il a été déjà condamné pour vol, le jury se montre sévère, et Hue attrape 5 ans de travaux forcés. Marie, obtient les circonstances atténuantes et s'en tire avec 2 ans - Défenseurs : Me  Thuard et Gouget.

— Louis Cairon, 29 ans, journalier, sans domicile fixe, et Aimable Tribouillard, 19 ans, camelot, sont poursuivis pour vol de bijoux aux époux Hamard.  

Ils ont de déplorables antécédents : Cairon huit condamnations et Tribouillard cinq. Ils nient contre toute évidence. Pourtant Tribouillard obtient des circonstances atténuantes et s’en tire avec 4 ans de prison ; Cairon, 5 ans de travaux forcés et la relégation II était défendu par Me  Lefranc et Tribouillard par Me Leroy. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1907  -  Incendie.  -  Lundi soir, vers six heures, un incendie a détruit un fournil de 10 mètres de longueur sur 4 de largeur, couvert moitié en tuiles, moitié en chaume, appartenant à M. Bolivard, cultivateur. Ce bâtiment étant isolé, la terme a pu être préservée. 

Les époux Bolivard ayant fait du feu une partie de l'après-midi pour la lessive on pense que le feu ce sera communiqué au grenier par une large fissure se trouvant dans la cheminée. Les pertes s'élèvent à 128 francs et sont couvertes par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1916  -  Une Mauvaise mère.   -  Dans les derniers jours de novembre, à Canchy, canton d'Isigny, la petite Andrée Vincent, 3 ans, était tombée dans le feu, en l'absence de sa mère, et avait été grièvement brûlée. Ces jours derniers, la fillette succombait. Le médecin appelé déclara que l'enfant était morte faute de soins donnés à temps. La mère, en effet, n'avait fait venir un docteur que douze jours après. Une enquête est ouverte.  

 

 Février  1919    -     Un vol de 1 210 francs.   -   Un maçon de Canchy, M. Charles Conflans, s'est aperçu qu'on lui avait soustrait une somme de 1 210 francs, cachée dans une vieille  marmite au fond d'un cellier. ( Source : Le Moniteur du Calvados ) 

 

Novembre 1924   -   Le meurtre de Canchy.   -  Voici les renseignements qui nous ont été envoyés hier sur le meurtre de Canchy, et qui, par suite d'un retard inexplicable dans la transmission de la dépêche de notre correspondant, n'ont pu nous parvenir à temps pour être insérés.

Eugène Lecanu, 41 ans, journalier, à Canchy, se rendit chez Louis Martin maçon, pour lui demander s'il n'avait pas vu deux canards dits appelants.

Il rencontra en l'absence du maçon son amie, Mme Marie-Louise Lefrançois, ainsi que Auguste Lemagnen et le jeune André Gouye.

Une discussion éclata entre les deux hommes. Lemagnen ayant demandé à Lecanu s'il le prenait pour un voleur. Après un échange de coups de poing, Lemagnen prit un fusil que lui remit Mme Lefrançois et frappa son adversaire à la figure avec le canon de son arme. Il rentra dans la cour, ferma la barrière, puis tira à bout portant à travers les carreaux en s'écriant : Voilà le dernier coup.

Atteint à l'épaule droite, Lecanu s'effondra. C'est alors que Lemagnen se jeta sur le blessé et lui porta plusieurs coups de pied à la tête.

Relevé par M. Hardel et sa sœur, Lecanu fut transporté à son domicile où il ne tarda pas à succomber.

Auguste-Pierre Lemagnen, journalier, à Canchy, est né le 18 mai 1905, dans cette commune. Il est mal considéré sous tous les rapports et ne vivait que de braconnage. Depuis longtemps, une rivalité existait entre les deux hommes. Lemagnen qui craignait Lecanu, un colosse, aurait déclaré que le cas échéant il se défendrait avec un fusil. Après avoir  déclaré que le fusil était parti accidentellement, Lemagnen passa des aveux. Il a été écroué à la prison de Bayeux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1930   -   Brutalités.  -   Mme Ernest Lerille, née Victor, vivait depuis quatre ans avec Anquetil, journalier. Lasse de ses mauvais traitements elle s'enfuit puis revint.

Les scènes continuèrent, injures et coups ne furent pas épargnés à la malheureuse femme et, ces jours derniers, au paroxysme de la fureur, le journalier est descendu à la cave avec une hache, et démolit un tonneau appartenant à son amie . Plainte a été portée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1937  -   Las de souffrir .  -  Étonné, à son réveil, de ne pas trouver son père, M. Victor Lefrançois, 62 ans, chaudronnier, son fils André se mit à sa recherche. Il le trouva quelques instants après pendu dans sa chambre. M. Lefrançois était souffrant depuis quelque temps. 

(Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Un père indigne -  La gendarmerie d'Isigny-sur-Mer a procédé à l'arrestation du nommé Gustave Desfontaines, 49 ans, ouvrier agricole, demeurant Canchy, inculpé  de coups et blessures envers sa femme et d'attentats à la pudeur envers sa fille Suzanne, âgée de 19 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Le cadavre de Canchy.  -  Nous relations hier matin dans quelles conditions un cadavre de femme avait été découvert dans les marais de Canchy.

Ainsi qu'on pouvait le penser, il s'agissait bien de la veuve Jeanne, disparue de Saon depuis le 12 novembre dernier. Elle put être identifiée dans la soirée de mercredi.

Hier matin, à 10 heures, l'autopsie du corps, d'ailleurs en état de décomposition très avancée, a été pratiquée par le docteur Dietz, médecin légiste de Bayeux, en présence de MM. Caille, juge d'instruction ; Gilbert, greffier ; le lieutenant Chapelet, commandant les brigades de l'arrondissement de Bayeux, accompagné du gendarme Autin, des chefs des brigades d'isigny et Trévières et enfin de M. Léoni, commissaire de police de la brigade mobile de Rouen et de l'inspecteur, M. de Grimai, qui s'étaient occupés de cette mystérieuse affaire.

L'autopsie a été absolument négative. Aucune trace de coups ni de fracture n'a pu être relevé par l'opérateur qui a conclu à une mort due à l'asphyxie par immersion.

François Béquet, le repris de justice qui avait été vu pour la dernière fois à Saon en compagnie de la veuve Jeanne, et sur qui pesaient de très lourds soupçons, a été de nouveau arrêté à Vouilly, chez ses patrons, et amené en présence du cadavre.

S'il a formellement reconnu son ex-amie il a continué à nier avec énergie être de près ou de loin cause de sa mort et s'est borné à répondre à toutes les questions qu'il l'avait quittée sur la route le soir de sa disparition.

Il a dû, en fin de compte être relâché.

Ainsi va se terminer cette étrange affaire qui a tant fait parler d'elle et tant coûté de peine à la justice. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1948   -   Blessé par un engin de guerre.   -  M. Clément Mauclair, 69 ans, ouvrier agricole chez M. Bucaille, à Canchy, était occupé à relever un fossé. Sous l'effet d'un coup de pioche une explosion que l'on croit provoqué par un détonateur à arraché quatre doigts de la main droite du malheureux ouvrier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une maison est la proie des flammes.   -  Un incendie a ravagé à Canchy, la maison de M. Sohier, l'épicier. Le mobilier détruit n'était pas assuré. Malgré la rapidité de leur intervention, les pompiers de Bayeux appelés une heure après le début du sinistre n’ont pu conjurer le fléau. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs d'ISIGNY.  -  Canchy, l'Église

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