UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAUVICOURT

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Cauvicourtois, Cauvicourtoises


Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Par arrêté en date du 27 décembre, M. le ministre de l'instruction publique a accordé à la commune de Cauvicourt, un secours de 3,000 fr. pour l'aider dans la construction d'une maison d'école. 

 

Juillet 1852   -   Les Orages.   -   Les derniers orages ont causé, dans une partie du département, de graves dommages aux récoltes.

On cite comme ayant principalement souffert les communes suivantes : Valcongrain, Courvaudon , Cauvicourt, Saint-Sylvain, Saint-Germain-le-Vasson, Bretteville-le-Rabet, Villers-Canivet, Ussy , Meslay, Aubigny, Versainville, etc…

A Vire, la foudre est tombée, dans la nuit de lundi à mardi, vers deux heures, en la commune de Saint-Manvieu, au village de Lerocher-Villedieu, et a mis le feu à un corps de bâtiment appartenant au sieur Jean-François Launay, de Sept-Frères, occupé par les sieurs Bouvy, cultivateur, et Quillard, sabotier.

La perte approximative causée par le feu du ciel est de 3 800 fr. pour le propriétaire, 1 500 fr. pour le sieur Bouvy, et 215 fr. pour le sieur Quillard. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Les maisons d’écoles.   -  Pour acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ; Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600 fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500 fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult, 700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr. 

 

Mai 1877   -  La fin du monde.  -  Nous venons de passer un hiver affreusement remarquable par son humidité, et nous aspirons tous au beau temps pour nous sécher. C'est sans doute à tort, car une nouvelle prédiction vient de paraître et elle n'a rien de rassurant pour ceux qui sont crédules. Un membre de l'Académie des sciences annonce que notre planète va probablement être mise en poudre à la suite de tremblements de terre qui auront lieu au cours du mois de juin. Comme vous le voyez, la fin du monde est proche. C'est la millième fois au moins qu'elle est annoncée. En attendant ne vous faites pas de mauvais sang, il est bien probable qu'il en sera de même cette fois comme des autres.

 

Mai 1877   -  Travaux.  -  Le ministre a accordé : à la commune de Saiut-Martin-de-Mieux, 1,000 fr. pour l'aider à payer la dépense de la réparation de son église et de son presbytère.

A la commune de Cauvicourt, 1 000 fr. pour reconstruction du clocher de son église.

A la commune du Molay, 1 000 fr., pour l'aider à payer la dépense de réparation du clocher de son église.  

 

Janvier 1880  -  Un bon exemple.  -  A Cauvicourt, commune de 412 habitants, du canton de Bretteville-sur-Laize, l'instituteur a ouvert un cours d'adultes le 3 novembre  l879. Ce cours d'adultes est  fréquenté par 36 élèves.  

 

Janvier 1880  -  Échenillage.  -  C'est dans 18 courant de février, que tout propriétaire, fermier ou locataire est tenu d'écheniller les arbres, haies ou buissons, sur les propriétés qu'il exploite où qu'il occupe.  

 

Mai 1880  -  Incendie.  -  Un incendie dû à l'imprudence du nommé Valentin Lepage, âgé de 13 ans, a éclaté mardi soir, à Cauvicourt, et a consumé un corps de bâtiment servant à usage de grange et grenier ainsi qu'un mille de bourrées et bois de chauffage qu'il contenait, le tout appartenant à M. Charles Guillot, propriétaire à Cauvicourt.  

 

Juin 1885  -  Suicide d’un prêtre.  -  Depuis quelque temps, M. l'abbé Thouroude, desservant de la paroisse de Cauvicourt (canton de Bretteville-sur-Laize), paraissait triste, préoccupé, dans son entourage, on s'apercevait qu'il avait des absences. Dimanche dernier, vers six heures du matin, le sacristain, voulant entrer dans l’église, en trouva les portes fermées, il entra par une fenêtre et il trouva sur une chaise les clefs du clocher et le chapeau du curé. Ayant un triste pressentiment, cet homme monta au clocher et trouva pendu à une échelle le cadavre déjà froid du malheureux prêtre. On trouva près du corps un billet dans lequel M. Thouroude, disait qu'il se donnait la mort parce qu'il avait contracté des engagements qu'il ne pouvait tenir. Il terminait en disant : «Je demande pardon à Dieu et aux hommes. » 

L'abbé Thouroude était âgé de 55 ans. Il appartenait à cette catégorie de prêtres qui s'est, en ces derniers temps, laissé entraîner à la spéculation et à l'appât du gain que leur laissait entrevoir les Bounin et les prôneurs du Crédit de France.  

 

Février 1893  -  Incendie.  -  A Cauvicourt, un incendie a consumé deux meules d'avoine, appartenant au sieur Abel Michel. Pertes. 7 000 fr. Ce sinistre à été occasionné par un individu qui, couché près d'une de ces meules, fumait une cigarette, il s'est constitué prisonnier. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Avril 1893  -  Le gui.  -  Nous rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou propriétaire d'enlever le gui  des pommiers. Des procès-verbaux seront dressés aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Incendie.  -  Le 14 février, le feu détruisait deux meules de paille au sieur Michel, propriétaire à Cauvicourt. Le lendemain, Louis Noury, 25 ans, écrivait au parquet qu'il  était l'auteur de ce crime pour se venger des propriétaires de la campagne qui ne faisaient pas un accueil suffisamment gracieux à ceux qui allaient leur demander l'hospitalité. Nourry, qui a déjà subi dix condamnations est, cette fois, condamné à 10 ans de travaux forcés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1895  -  Médecine gratuite.  -  Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes. 

Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. 

Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1895  -  Pénitence forcée.  -  Pendant la messe, des voleurs se sont introduits au presbytère de Cauvicourt et se sont emparés de 7 fr. en billon, d'un revolver, de biscuits et d'un poulet prêt à être mis à la broche... Pendant le carême !... Oh ! horreur…. Si bien qu'au lieu de volaille le brave curé a dû manger deux oeufs sur le plat.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1896  -  Pauvres soldats.  -  Les manœuvres ont été cette année très pénibles par suite du temps orageux. La semaine dernière, un bataillon du 36e  quittait Falaise pour aller à Cauvicourt, défendu par le 5e, venant de Caen. Le caporal Letourmil, du 36e, en arrivant à Cauvicourt, a été frappé d'une congestion et est mort quelques instants après. Plusieurs autres soldats se sont trouvés malades et ont été ramenés à Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Tué par la fatigue.   -   Lundi, dans la soirée, M. Cauvigny, 38 ans, cultivateur à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize, rentrait de la chasse. Il dit à sa femme que, se sentant fatigué, il allait se coucher. M. Cauvigny monta à sa chambre, mais, arrivé au milieu de l'escalier, le malheureux tomba pour ne plus se relever. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Incendies.   -   Un incendie dont la cause est inconnue s'est déclaré chez les sieurs Tranquille Élisabeth, Jules Hodiern et Henri de la Héronnière, demeurant à Crépon. Pertes, en partie assurées, 14 000 francs.

— Une meule de gerbes de blé et d'orge a été consumée la nuit chez le sieur Guernet, propriétaire à Cauvicourt. Perte, 5 000 francs. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Femmes noyées. -  Marie Jouan, âgée de 18 ans, servante à Airan, est tombée dans une mare en allant traire ses vaches et s'est noyée. 

— La dame Adolphe Aune, 72 ans, propriétaire à Cauvicourt, est tombée dans sa citerne en tirant de l'eau et s'y est noyée. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1898  -  Morts subites.  -  La fille Rachel Lecellier, 20 ans, servante chez le sieur Jus, marchand de fromages à Sainte-Marguerite-de-Viette, a été trouvée morte dans la  laiterie. La mort serait due à l'intoxication par l'oxyde du carbone émané du poêle de la laiterie. 

— Le sieur François Quesnel, 67 ans, propriétaire à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize , est mort subitement. 

— Le sieur G.-L. Marion, 46 ans, matelot à bord du sloop « Saint-Joseph », de Grandcamp-les-Bains, faisant la pèche sur les côtes anglaises, est mort subitement. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1900   -   Accident du travail.  -   Le jeune Désiré Vaussy, 15 ans, domestique à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize, en soignant les chevaux de son patron, a reçu de l'un d'eux un coup de pied qui lui a fracturé une jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1901   -   Coups de pied de cheval.  -   L e sieur Louis Bailleul, domestique à Cauvicourt, près Bretteville-s.-Laize, a reçu un coup de pied de cheval qui l'a blessé assez grièvement à la poitrine. 

— Le jeune Désiré Loison, 16 ans, domestique à Livry, près Caumont, a été blessé très gravement d'un coup de pied de cheval dans le ventre. Ses parents habitant Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Vol d’un cheval.   -   Le sieur Jules Quesnel, cultivateur à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize, a constaté la disparition d'un de ses chevaux au piquet dans les champs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Suicide.  -   Le 30 décembre le nommé Louis Prosper Quernet, vieillard de 82 ans, cultivateur à Cauvicourt était trouvé, par sa bru, noyé dans la mare de son habitation.

Le malheureux était Hydropique depuis cinq ans, et se plaignait de vivre si vieux. Toutefois, il n'avait pas manifesté l'intention formelle d'en finir avec l'existence.  

 

Mars 1916  -  Un incendiaire aux Assises.  -  Voici le résumé de cette affaire, qui paraissait des plus banales au début, et dont les faits font renvoyer, Mancel devant les prochaines assises du Calvados.

Le 23 janvier, Raymond Mancel, domestique à Renemesnil, chez Mme Pierre, se rendit à  Cauvicourt et, en compagnie d’une femme et de plusieurs camarades, y but beaucoup. Vers 7 heures du soir, en état d’ivresse, il suivait la route de Cauvicourt à Saint-Sylvain pour rentrer chez sa patronne, lorsque dans son cerveau d’ivrogne germa l’idée de mettre le feu à une meule de paille très importante qu’il avait déjà remarquée sur le bord du chemin de Renemesnil. La campagne était déserte et, à la faveur de la nuit, Mancel mit son projet à exécution. La meule fut bientôt embrasée et complètement détruite. Dans la crainte d’être découvert dans le voisinage par les personnes qui accoururent combattre le sinistre, il s’enfuit et se cacha dans une autre meule où il passa la nuit.

Le lendemain, il se rendit chez sa patronne et fit bonne contenance et répondit à toutes les questions qui lui étaient posées avec une assurance telle qu’il parvint à écarter tout  d’abord les soupçons qui pesaient sur lui. Devant les gendarmes, il se troubla déjà et finit par reconnaître être l’auteur involontaire du sinistre. A l’instruction, Mancel a renoncé a son système de dénégations et de mensonges et a  fini par avouer son crime. Il a volontairement mis le feu à la meule de paille de M. Brée qu’il ne connaissait pas, dans le but de  faire une mauvaise farce, de faire sortir les gens du pays et de « profiter du spectacle ». Cela prouverait que Mancel n’a cédé qu’à un caprice ; pourtant il n’est atteint d’aucune infirmité physique ou mentale. La famille du jeune criminel se désintéresse complètement de lui ; d’ailleurs il fut confié à l’assistance publique en 1913, à la suite d’un jugement du tribunal correctionnel de Pont-l’évêque, et les renseignements fournis sur son compte ne lui sont guère favorables. Mancel, à qui l’arrêt de la Chambre des mises en accusation a été notifié, sera prochainement transféré à Caen où il passera aux prochaines assises.

Le jury rend un verdict affirmatif de culpabilité, mais négatif en ce qui concerne le discernement.

En conséquence, Mancel est acquitté comme ayant agi sans discernement, mais il est envoyé dans une maison de correction jusqu'à sa majorité.

 

Mars 1918  -  Meule incendie.  -  Vers deux heures de l'après-midi, le feu s'est déclaré dans une meule de gerbes d'avoine et d’orge, appartenant à M. Jules Quesnel, cultivateur à Cauvicourt. Malgré la promptitude des secours, la meule entière a été détruite, elle contenait 6.000 gerbes, valant 10.000 francs. Les causes de cet incendie sont totalement inconnues.

 

Mars 1918  -  L’amour du pays.  -  Les gendarmes viennent d'arrêter à Cauvicourt, un militaire qui était recherché depuis l'an dernier. Interné en Suisse Fernand-Jules-Louis Bocquet, classe 1906, du 205e d'infanterie, était rentré au dépôt de Falaise en avril 1917. On lui fit comprendre qu'il ne pouvait être réintégré dans ces conditions et on le dirigea sur Lyon pour être remis aux autorités Suisses. En route, il faussa compagnie à son compagnons de route et depuis on ne l'avait pas revu. Il a été ramené à la caserne Dumont d'Urville en attendant qu'il soit statué sur son cas.

 

Août 1922   -   Mortelle imprudence.   -    M. Chapée, ouvrier à la Société Normande de Métallurgie. habitant Cauvicourt, canton de Bretteville-sur-Laize, est tombé en voulant monter dans le chemin de fer minier qui était en marche. Horriblement blessé par un marche-pied, il est mort des suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Écrasé sous une voiture.   -    M. Jules Cingal, 45 ans, employé chez M. Michel, agriculteur à Cauvicourt, canton de Bretteville-sur-Laize, conduisait une grande charrette chargée de recolles. Le malheureux est tombé devant une des roues qui lui a passé sur le corps. Relevé râlant, il est mort peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1925  -  Coups de couteau.   -   Dimanche dernier, M. Léon Quilleboeuf, 42 ans, originaire de l'Eure, employé chez M. Bonnaire, charron à Cauvicourt, allait porter du linge à blanchir dans une maison, devait faire quelques achats et rentrer aussitôt.

Il ne rentra pas à l'heure dite, son patron M. Bonnaire s'entendit plus tard appeler par son ouvrier qui, montrant son bras gauche lui dit : « Voyez comme il m'a arrangé ». Il portait au-dessus du coude une large plaie provenant de deux coups de couteau.

M. Bonnaire emmena son ouvrier à la gendarmerie. Le brigadier fit conduire le blessé chez M. le docteur Lallier. Celui-ci, en raison de la gravité de la blessure, ordonna le transport à l'hôpital de Caen.

Le nommé Quilleboeuf avait été blessé sans provocation de sa part par Gustave Béchet,en 1885 à Bons-Tassilly. Ce dernier est reprise de justice et craint dans le pays. Béchet avait pris la fuite aussitôt ; les gendarmes de Langannerie l'ont arrêté mardi soir à Fontenay-le-Marmion. Béchet a été écroué le 16 septembre dernier.

 

Janvier 1926  -  Coups de pied de cheval.  -   M. Prepipain, Agé de 45 ans, domestique chez M. Fernand Michel, a été atteint d'une ruade de cheval à l’arcade sourcilière qui nécessitera 15 jours de repos prescrits par le docteur Lallier.

 

Août 1926  -  Scène de sauvagerie à Courvaudon .  -  Il y a quelque temps, un domestique de ferme demeurant à Courvaudon, Charles Boisrancey, 55 ans, nonçait son voisin Lerebourg, cultivateur, qui avait transporté des bestiaux atteints de la fièvre aphteuse. Le cultivateur jura de se venger.

Ces jours derniers, Boisrancey et son amie, la veuve Michel, prenaient ensemble leur repas du soir lorsqu'une grosse pierre lancée du dehors traversa la fenêtre de la chambre et vint tomber sur la table en brisant une bouteille.

Dans la soirée le domestique crut devoir signaler ce méfait au maire de la commune qui lui conseilla d'aller trouver les gendarmes.
Vers 23 heures, Boisrancey et sa compagne, après avoir réintégré leur domicile, s'étaient retirés dans une arrière-pièce, redoutant une nouvelle agression de leur ennemi.

Quelques instantes après en effet, Lerebourg, accompagné du nommé Godey et du frère de celui-ci, se présentait de nouveau devant l'habitation. Les trois hommes entreprirent un siège en règle pour s'introduire de force dans la place.

Ayant réussi à dépendre les contrevents, ils s'en servirent pour briser une fenêtre donnant sur la rue. Les agresseurs se précipitèrent sur Boisrancey et le terrassèrent « Faut qu'on le tue » s'écrièrent-ils ensemble, et ils le frappèrent avec une véritable sauvagerie.
La veuve Michel, cachée dans un appartement voisin, n'échappa pas elle-même à leur brutalité. Après s'être éloignés un moment, les trois individus regagnèrent bientôt Boisrancey, brisèrent plusieurs meubles à l'aide d'une pioche et, saisissant leur victime par les pieds et les b
ras, la transportèrent dans une mare proche de l'habitation.

Boisrancey put avec peine regagner son logement. Il constata que tout son mobilier avait. été piétiné et démoli ou sorti dans la rue.

Le domestique et sa compagne ont été transportés à l'hôpital de Caen l'état du premier a été jugé des plus graves.

 

Octobre 1937  -    On a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais.      Il y a un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à vingt ouvriers . C 'étaient :

Ambroise Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de Cauvicourt.

Gaston Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.

Eugène Dorel, de Soumont-Saint-quentin.

Julien Dumas, de Potigny.

Maurice Marie, Georges Laidet, de Maizières.

Roger Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.

Georges Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.

Constant Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.

Tous Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de naturalisation.

Leurs camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique destin. La Société Métallurgique de Normandie tint à s'associer à ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le monument, constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms des victimes, avec l'inscription suivante :

« Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».

Il se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise, à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées par la catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute personnalité politique ou syndicaliste.

Dans l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé.

M. le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux, donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair pour gagner l'emplacement du monument.

L'harmonie ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé Romen, curé de Langannerie ;  l'abbé Ranvillet, curé d'Urville, desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ; les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.

Les prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une délicate allocution.

M. Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus, et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le monument destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle avait éprouvés le témoignage de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur général de la Société Métallurgique de Normandie remercia les camarades de travail des victimes de leur pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à s'associer, il remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont les généreuses souscriptions ont aidé à  l'érection du monument, les personnalités et les délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les efforts seraient faits pour leur venir en aide moralement et matériellement.

M. Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les familles inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les morts pour de nobles causes.

La musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au pied du monument. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Mars 1938   -   Une église cambriolée.  -    M. Napoléon Marguerie, 72 ans, sacristain, a constaté que les troncs placés sous les statues de Saint-Antoine et de Sainte-Thérèse avaient été fracturés. Le pêne de chacun d'eux avait été forcé et les sommes qu'ils contenaient avaient été dérobées. Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont ouvert, une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1946  -  Une récompense mérité.  -   Le Gouvernement britannique vient d’adresser un diplôme de félicitations signé du Maréchal de l’Air Tedder à M. Joseph Bonnaire, charron à Cauvicourt, qui donna refuge en juillet 1944, à un aviateur de la R.A.F. dont l’appareil s’était abattu dans la région. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  On découvre un stock de pneu à Cauvicourt.     Des dénonciations anonymes ont amené la sûreté caennaise à perquisitionner chez deux cultivateurs de la commune, MM. Jean Bossuyt et Georges Dupart, où du matériel allié récupéré lors du Débarquement fut découvert jusque dans un souterrain. 23 pneus, 9 roues, 3 chambres à air et 2 crics ont été saisis. Le service des Douanes a proposé une transaction que les délinquants se sont empressés d’accepter. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvoix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

10  La vie Normandie  -  Laitière à la Ville
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