UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAUVILLE

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Cauvillais, Cauvillaises ...


Août 1841   -   Nouvelles locales.   -  La moisson est terminée dans notre pays, tous les grains sont heureusement engrangés, et les craintes que le mauvais temps de la première moitié du mois d'août avait fait concevoir sont tout à fait dissipées. Dans le Bocage, la récolte est bien avancée aussi.

Si dans les fortes terres les blés n'ont pas produit autant que dans les années d'abondance, ils seront du moins de bonne qualité, et les petites terres ont donné des récoltes excellentes. En résumé, la récolte sera en général plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne.

Il faut constater aussi que rarement année a été plus favorable aux herbagers : les pluies ont amené un second printemps, les prairies artificielles de toute la plaine et les pâturages de la vallée d'Auge et du Bessin sont riches de végétation comme au mois de mai.

Dans toute la France, la récolte se sera bien faite, et tout annonce que les mercuriales se maintiendront à un taux qui, favorable au cultivateur, établira le pain à un prix modéré. On pense que la moyenne sera dans les halles de notre pays de 10 à 20 fr. l'hect. au plus. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juin 1866   -   Un secours supplémentaire.   -    Par décision du 5 juin 1866, M. le ministre de la justice et des cultes a accordé un secours supplémentaire de 2000 francs à la commune de 1Cauville, pour l'aider dans la dépense de reconstruction de son église.  

 

Juillet 1878   -  Écoles Primaires.  -  Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.

 

Juillet 1878   -  Secours aux communes.  -  500 fr. à Saint-Germain-le-Vasson, pour la restauration de son église ; 1 500 fr. au Gast, pour l'achèvement de son presbytère ; 500 fr. à Clinchamps-sur-Orne, pour la reconstruction partielle de l'église ; 6 000 fr. à Ouistreham, pour la restauration de son église.

Aux communes de Montchamp, 4 500 fr. pour la construction d'une maison d'école ; de Formigny, 5 000 fr. ; de Cauville,  4 500 fr. ; d'Epinay-sur-Odon, 500 fr.  

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville,  constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles,  450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  - A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux.  Cauville, travaux à l'église 100 fr.

 

Juin 1884  -  Enfant étranglé.    Le mercredi 28 mai, la fille Alphonsine-Maria Héloin, âgée de 33 ans, couturière à Cauville, canton d'Harcourt, accouchait chez une sage-femme de Condé d'une petite fille, qui était déclarée à la mairie et baptisée le 31 mai. L'enfant ayant disparu, une enquête fut faite. 

La fille Héloin commença par dire qu'elle avait laissé son enfant en nourrice chez la sage-femme où elle avait fait ses couches, puis elle dit que le dimanche 1er juin, en revenant de Condé avec son enfant, elle était tombée de faiblesse, que, dans cette chute, la tête de l'enfant, qu'elle tenait enveloppé dans son tablier, avait porté sur une pierre et avait rendu le dernier  soupir dix minutes après. La fille Héloin ajouta que, revenue de son évanouissement, elle avait enveloppé le petit cadavre dans un châle, et que, en arrivant à Cauville, elle l'avait caché entre deux matelas. 

Enfin pressée de questions, la fille Héloin a fini par avouer qu'elle avait, en revenant d'accoucher à Condé, étranglé son enfant pour ne pas avoir la honte de traverser la commune avec le fruit de son inconduite.

 

Janvier 1891  -  Mort accidentelle.  -  La femme Françoise, 50 ans, au Plessis-Grimoult, lavait du linge, la semaine dernière, à la mare située près de l'église de Cauville. Ses mains ayant glissé sur la pierre du lavoir, cette femme tomba à l'eau. Des voisins l’aidèrent à en sortir, mais elle fut prise de tremblements et mourut quelque temps après. 

 

Mars 1891  -  Bêtise et lâcheté.  -  Certaines murailles de la commune de C……..., arrondissement de Bayeux, sont ornées de temps en temps d'affiches dans le genre de celle-ci : 

 Avis. — A l'avenir, les personnes de la commune de C…... qui désireront obtenir des concessions dans le cimetière sont priées de s'adresser aux autorités ci-après : veuve R…..., chargée de  la police du cimetière ; veuve Q…….., institutrice par protection, chargée des exhumations ; Pierre V……..,pharmacien raté, secrétaire-trésorier, et caetera. Les bureaux sont ouverts tous les jours de midi à ,2 heures. 

Pour le maire tombé dans l'enfance, signé LUCIFER. 

Ce Lucifer n’est pas de l'autre monde, on le connaît. Il est paraît-il, aussi bête que méchant, ce qui n'est pas peu dire. 

 -  Autre lâcheté : Il y a quelques jours, M. Dalibert dit Ledron, demeurant à Cauville, a trouvé, pendu à sa porte, le cadavre du chat du curé. Au-dessus du chat était accrochée une pancarte contenant quelques stupides grossièretés.

 

Avril 1899  -  Vol audacieux.  -  La semaine dernière, des malfaiteurs activement recherchés par les gendarmes de Clecy et d'Harcourt, ont arraché la toiture en zinc qui recouvrait un petit bâtiment appartenant au sieur Aupée, cultivateur, et se sont enfuis en emportant le produit de leur vol sur un camion attelé de deux chiens.

Les gendarmes d'Harcourt ont rejoint l'un des voleurs à la tombée de la nuit, mais malheureusement, ce dernier a pu dételer les chiens et s'enfuir à travers champs pendant que les gendarmes descendaient de cheval, il est activement recherché.

 

Janvier 1907  -  Arrestation d’un satyre.  -  Ernest Le Boucher, âgé de 28 ans, domestique à Cauville, né à Mésnil-Auzouf, a été arrêté jeudi l'après-midi par la gendarmerie de Clécy. Le Boucher est inculpé de viol sur la personne de Mlle Chapron, journalière à Plessis-Grimoult, et de vol au préjudice de la même personne. Il a été transféré à Vire et écroué à la maison d'arrêt de cette ville. (source M. C.)

 

Juillet 1916  -  Installation du Maire et Fêtes de Jeanne d'Arc. — Dimanche dernier a eu lieu dans la commune de Cauville brillamment décorée l'installation du maire et de l'adjoint, et par la même circonstance bénédiction d'une très belle statue de Jeanne d'Arc.

A 9 h. 30, devant le perron de l'église, après la revue des pompiers, eut lieu la remise des écharpes, puis de charmantes jeunes filles avec des gerbes de fleurs souhaitèrent la bienvenue aux deux députés MM. le comte d'Harcourt et Camille Cautru.

A 10 heures fut célébrée une grand'messe en musique à laquelle Mme Richomme, organiste, MM. Gauquelu, clarinettiste, et Lamare, flûtiste, prêtèrent leur concours.

A midi, un banquet de 40 couverts admirablement servi réunissait les principales notabilités de Cauville.

Aux vêpres, M. le chanoine Balley, aumônier militaire de Caen, retraça en termes vibrants la vie de Jeanne d'Arc. Après la bénédiction de la statue eut lieu une cavalcade des mieux réussies représentant les principaux traits de la vie de Jeanne d'Arc. Puis la fête de nuit avec retraite aux flambeaux, tableaux vivants, feu d'artifice, clôtura dignement cette belle journée.  

 

Février 1926  -  Tapage nocturne.  -  M. Anne, maire de la commune, a porté plainte contre des individus qui mécontents de s'être vu dresser des procès-verbaux pour consommateurs attardés dans un débit, ont pour se venger, chanté et joué de l'accordéon une partie de la nuit dans les rues du bourg.  

 

Février 1926  -  Un arrêté du Maire.  -  Le maire de Cauville vient de prendre un arrêté, disant que les cafés, cabarets et autres débits de boissons existant dans la commune, ou qui seront établis ultérieurement, ne pourront être ouvert avant le lever du soleil. Ils devront être fermés à 9 heures du soir du 1er  novembre au 30 avril, et à 10 heures du 1er  mai au 31 octobre, dimanche et jours de fêtes également.

Les permissions spéciales pourront être accordées après demande motivée sur papier timbré.

Aucun bal public ne pourra être donné dans un café, cabaret ou autre débit de boissons, sans une permission spéciale des autorités municipale. II est formellement interdit de servir ni alcool, ni spiritueux, aux jeunes gens au-dessous de 18 ans.

 

Février 1928  -  Agression.  -  M. Paul Hainneville, 31 ans, livreur pour la raison de Caïffa, à Thury-Harcourt, effectuait une tournée de livraison dans les communes de Culey-de-Patry et
de Cauville. Le soir, vers 6 h. 15, il se trouvait à environ 300 mètres du village de la Planche, à Cauville, sur le chemin allant du bourg au hameau des Caumettes, à Culey-le-Patry, lorsque, dit-il il fut attaqué par trois hommes avant qu'il n'ait
eu le temps de les voir, l'un d'eux lui porta un coup de poing à la figure, le faisant tomber à terre puis les trois hommes se jetèrent sur lui et lui enlevèrent sa veste et sa sacoche puis, dit-il, ses agresseurs le relèveront en lui pourtant un coup de pied dans les reins, les trois hommes disparurent ensuite. 

Hainneville se rendit chez le plus proche voisin. M. Gobé, puis on alla prévenir les gendarmes d'Harcourt ceux-ci s'y rendirent et on retrouva sur place la veste et la sacoche couvertes de givre, un compartiment de la sacoche qui devait contenir 775 francs était vide, un autre compartiment qui contentait des bons-primes était intact. L'enquête continue sur cette affaire.   

 

Novembre 1937  -   Mort dans un champ.      Un habitant de Culey-le-Patry, Léon Davot, 57 ans, originaire de Mondrainville, divorcé, père de deux enfants, mais vivant seul, travaillait à défricher une haie pour le compte de M. Jules Gobé, maire de Cauville. 

Avant-hier, Davot ayant déjeuné avec son camarade quitta la ferme à 7 heures pour aller travailler avec son compagnon au lieu dit Le « Castillon ». 

En passant au lieu dit Les « Vergées », Davot entra dans un champ et se coucha. Allant déjeuner à 11 h. 30, son camarade de travail l'appela en passant, mais vainement. Mise au courant des faits, Mme Gobé se mit à la recherche du journalier et le trouva mort, au pied d'un buisson. 

De l'enquête et des constatations il ressort que Davot a succombé à une congestion cérébrale.  (source le M. du C)

 

Mars 1945  -  Des mines explosent : deux morts.  -  On a découvert à Cauville le corps du jeune Henri Vautier, 16 ans, commis chez M. Gosnier, tué par l’explosion d’une mine et, dans un champ, à Curey, celui affreusement déchiqueté, de M. Christian de Gillès, agriculteur, également victime d’une mine.

 

Août 1948   -   La leçon n'a pas servi.   -   Condamné récemment pour outrage public à la pudeur, Pierre Langronne, 68 ans, journalier à Saint-Lambert, se serait livré à une nouvelle exhibition devant des enfants à Caurville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le beurre noir.   -   Informés qu'un marchand de poisson de Saint-Rémy, M. Léon Pierre, 59 ans, achetait régulièrement du beurre dans une ferme de Cauville, les gendarmes ont interpellé le trafiquant comme il transportait dans sa voiture 10 kilos de matière grasse.

Aux dires du délinquant, la marchandise aurait été achetée à une fermière de Lénault dont il ignore le nom. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Thury-Harcourt.   -   Thury-Harcourt (C. A.) ; Acqueville (R) ; Angoville (R) ; Cauville (D) ; Cesny Bois-Halbout (D) ; Saint-Denis-de-Méré (R) ; Tourneau (R) ; Le Vey (R) ; La Villette (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

CAUVILLE   -  Vue de l'École

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