UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

1

CINTHEAUX

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Cintheauxiens, Cintheauxiennes


Août 1854  -  Projet de Réunion de Quilly à Bretteville-sur-Laize.  -  La Commission des affaires diverses propose encore la réunion de la commune de Quilly à Bretteville-sur-Laize. Un Membre soutient que cette réunion ne doit pas être ordonnée. Il fait observer que, non seulement la commune de Quilly s'y oppose formellement, mais que, de plus, cette opposition est appuyée par le Conseil d'arrondissement de Falaise et par l'avis de Mgr l'Évêque. Il demande l'ajournement de ce projet, en faisant observer qu'un travail général aura prochainement lieu pour le remaniement et la composition des communes.

Aux observations qui précèdent, un autre Membre ajoute qu'en consultant la carte qu'il a sous les yeux, il lui paraîtrait possible de réunir Quilly à Cintheaux, et il demande par quel motif on accorde la préférence à Bretteville-sur-Laize, dans le cas où une réunion pourrait avoir lieu.

Considérant que le projet de réunion de la commune de Quilly à celle de Bretteville-sur-Laize remonte à l'année 1846, que l'initiative en a été prise par une lettre de M. le Préfet, en date du 29 décembre de ladite année, et fut interrompue par les préoccupations survenues au commencement de 1848, cette question, reprise en 1853, sur l'invitation de M. le Sous-Préfet de Falaise, fut l'objet d'une délibération de la commune de Brelteville, prise à la date du 22 septembre.

Considérant que la commune de Quilly ne compte que cent soixante-trois habitants, les maisons de la commune de Quilly sont contiguës aux maisons de Bretteville-sur-Laize, à tel point que l’œil ne saurait distinguer les habitations de l'une et l'autre commune, et que la commune de Quilly paraît être et est en fait le faubourg de la commune de Bretteville, elle n'a pas de presbytère, elle ne peut subvenir aux frais de son culte et qu'on a été obligé de la réunir pour le culte à la commune de Cintheaux, distante d'environ 4 kilomètres, quel que soit le zèle et le dévouement du curé de cette commune, le service religieux ne peut qu'en souffrir, soit pour les nécessités quotidiennes du culte, soit pour l'instruction religieuse des enfants, aussi les habitants de Quilly suivent les offices habituellement à l'église de Bretteville-sur-Laize, qui est à côté d'eux, et louent même des bancs dans cette dernière église.

La commune de Quilly ne peut pas davantage faire les frais d'un instituteur primaire, et que, comme il eût été matériellement impossible d'envoyer les enfants à l'école de Cintheaux, séparée par une longue distance et de mauvais chemins, il a bien fallu la réunir, pour l'instruction primaire, à la commune de Bretteville, ce qui a lieu au grand avantage des enfants.

Pour résumer, la commune de Quilly n'a que cent soixante-trois habitants, que ses maisons sont contiguës à celles de Bretteville, qu'elle ne peut subvenir aux frais du culte pour lequel  elle est réunie à Cintheaux, ni aux frais de l'instruction primaire pour laquelle elle est réunie à Brettevillle-sur-Laize, qu'elle n'a ni mairie, ni presbytère, ni maison d'école, ni aucun des édifices nécessaires à l'établissement des services municipaux, que ses revenus ordinaires s'élèvent à 124 fr., réduits à 74 fr. 20 c., par suite de l'indemnité de logement que la commune est obligée de fournir au desservant de Cintheaux, somme évidemment insuffisante pour subvenir aux divers services municipaux, que, dans l'enquête et dans l'instruction,  on s'est demandé s'il ne conviendrait pas de réunir une section de la commune de Quilly à Bretteville-sur-Laize, et une autre section à Cintheaux.

Mais que ce projet intermédiaire aurait d'abord l'inconvénient de fractionner en deux cette commune, et ne présenterait au point de vue administratif qu'une satisfaction insuffisante.

D'ailleurs, la commune de Bretteville-sur-Laize, qui a une population de 955 habitants, n'a qu'un territoire de 698 hectares, que la commune de Quilly lui apportera 163 habitants et 469 hectares qui donnera un total de 4 167 hectares, pour 1 110 habitants, c'est-à-dire 1 hectare par chaque habitant.

Sans s'arrêter à ce projet intermédiaire, le Conseil émet l'avis que la commune de Quilly soit réunie à celle de Brelleville-sur-Laize.

 

Décembre 1866   -   Un empoisonnement.  -   La servante de M. Jules Sénécal, cultivateur à Cintheaux, elle vient de s'empoisonner, en tentant d'échapper, à l'aide d'une potion, aux conséquences de son inconduite. La drogue prise à trop forte dose, a occasionné la mort.

Les intestins de cette fille ont dû être envoyés à Paris, pour y subir une analyse chimique propre à fixer la justice sur la nature de la substance absorbée, et par suite, l'aider à découvrir, s'il y a lieu, le complice de la victime.

Voilà encore une leçon que devraient bien méditer bon nombre de pauvres filles, trop portées à oublier combien peuvent devenir terribles pour elle, les conséquences d'un moment d'erreur et d'oubli.

 

Août 1868   -   Un accident.   -   Le 15 août, un jeune domestique de la commune de Cintheaux a été victime d'un bien triste accident. Il rentrait à la ferme avec un rouleau, lorsque l'animal effrayé a pris le galop. Le conducteur est tombé si malheureusement, que le rouleau lui a passé sur le corps. Relevé immédiatement, il est mort quelques instants après.  

 

Septembre 1868   -   Les braconniers.   -   Pareille saisie d'un filet tendu fixe, d'une longueur de 150 mètres, a été opérée par la gendarmerie dans la nuit du 1er au 2 de ce mois, sur le  territoire de Cintheaux, village de Renémesnil.

Les détenteurs ont pris la fuite à l'approche des représentants de l'autorité.  

 

Janvier 1870   -   Fait divers.   -  Un incendie a éclaté le 28 décembre, vers 4 heures du soir, en la commune de Cintheaux et a consumé une buanderie et du fourrage au domicile et préjudice des sieurs Laniepce, cultivateur, et Duperche, propriétaire. La cause de ce sinistre est due à un tuyau en grès traversant le grenier. La perte est évaluée à 350 fr. Rien n'était assuré.  

 

Octobre 1874   -   Une histoire.  -   Pas contents, quatre batteurs de la commune de Cintheaux.

Engagés chez le père Piédechou, pour battre une pièce de sarrazin moyennant deux bons repas et abondant breuvage.

—on leur a servi à déjeuner et à dîner du mou, et du cidre si clair, si clair, que les quatre journaliers pouvaient voir au fond des verres, le nez que leur faisait faire semblable menu.

Ils s'en sont vengés, car l'après-midi, à eux quatre, ils n'ont pas fait la besogne de deux.

Et le père Piédechou de faire le nez à son tour, et de murmurer tout bas :

   Crénom, qu'ces gars-là sont….. mous.

Eh mais ! dites-donc, père Piédechou, c'est t'y pas un brinet de votre faute ? fallait pas tant leur en donner à manger. 

 

Octobre 1885  -  Crime du braconnage.  -  Il y a six mois, Thomasse, braconnier de la pire espèce, sortait de prison, où il avait passé deux années pour coups et blessures au garde de M. d'Ursus.  Aussitôt sorti, Thomasse a recommencé ses exploits de braconnier assisté de ses enfants et d'un nommé Achille Quinot. Tilly, Garcelles, Saint-Aignan et Cintheaux ont été pillés par ces misérables, qui ont été heureusement arrêtés, samedi la nuit, par les gendarmes de Bretteville-sur-Laize et deux des gardes de M. Bunouf. Ils ont été trouvés porteurs de plus de « huit cents pieds de filets. »  

 

Avril 1890  -  Bestiaux foudroyés.  -  L'orage qui a éclaté sur le Calvados, la semaine dernière, a particulièrement atteint l'arrondissement de Bayeux. A Saint-Vigor-le-Grand, quatre  vaches, appartenant au sieur Élie, ont été foudroyées et trois hommes ont été renversés, mais n'ont pas eu de mal. Une chaîne en fer a été coupée en deux par le fluide. Il y a quelques semaines, M. Élie avait perdu deux autres vaches qui lui furent volées et n'ont pu être retrouvées. 

Dans la nuit, l'orage ayant repris avec une nouvelle violence, la foudre est encore tombée dans un herbage situé sous Marigny, où se trouvaient plusieurs bœufs appartenant à M. Olive, boucher à Bayeux. L'un d'eux a été trouvé mort le matin dans un fossé. Les autres, dispersés, étaient affolés. 

A Cintheaux, la foudre est tombée et a consumé 500 gerbes de blé et orge, appartenant au sieur Victor Gervais. Un proverbe dit que quand il tonne et pleut en avril les greniers et les tonneaux sont pleins. Si le proverbe n'est pas menteur, quelle noce !  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1891  - Dévouement récompensé.  -  L'Académie française vient de décerner un prix Montyon de 1 500 fr. à Bernard Buisson, de Cintheaux. Ayant à sa charge un père aveugle en enfance et plus qu'octogénaire, une sœur abandonnée, il y a dix-huit ans, par son mari, avec trois filles en bas âge, une autre sœur, pauvre et chargée d'enfants. Buisson a renoncé au mariage et s'est consacré à sa famille. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Prix de vertu.  -  Dans sa séance publique, l'Académie française a accordé un prix de vertu de 1 500 fr. à, Bernard Bisson de Cintheaux, qui, pauvre cultivateur, sans autre ressource que son gain journalier, entretient son vieux père aveugle et infirme, une sœur abandonnée par son mari, trois nièces épileptiques, dont l'une a un enfant naturel. 

— Le sieur Pierre Launay, de St-Germain-du-Crioult, a obtenu une médaille de 500 fr. dans cette séance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Parents, veillez.  -   La semaine dernière, à Cintheaux, la petite Adrienne Paris, 2 ans, est tombée dans un baquet plein d'eau qui était déposé dans la cour de sa grand'mère et s'y est noyée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Écrasé sous sa voiture.    On a trouvé, mort à Cintheaux, près Bretteville-sur-Laize, un messager faisant le service entre Caen et Falaise. Le malheureux, qui était assis sur une sangle suspendue aux brancards de sa voiture, sera tombé et les roues lui ont passé sur le corps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Le repos du dimanche.   -   Heureux du succès obtenu, un certain nombre d'employés ont manifesté dimanche, un peu bruyamment, leur contentement. Des cris ont été poussés devant des magasins qui se disposaient à fermer.

Le comité invite les employés au calme : c'est par la persuasion et non par l'intimidation qu'ils arriveront à un résultat.

Nous prévenons nos lecteurs de ne pas venir acheter le dimanche après midi à Caen, car, les principaux magasins étant fermés, ils trouveraient visage de bois.

— Les boulangers n'ont pas pu encore s'entendre pour fermer de 2 à 7 heures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Les récoltes.   -   Elles ont belle apparence. Les foins bien récoltés sont en abondance, mais ils conserveront leur prix par suite du manque de regains. —  Pour les pommes, il y a du pour et du contre. On croit généralement à une récolte au-dessous de la moyenne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Manœuvres.  -  Le 5e est allé faire trois jours de manœuvres de régiment à Langannerie, Mézières, Estrées-la-Campagne et Cintheaux. Le bataillon du 36e en garnison à Falaise représentait l'ennemi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Attaqué sur la route.  -    Comme M. Devaux, vétérinaire à Caen, passait en voiture, le soir, à Cintheaux, près Bretteville-sur-Laize, trois individus, surgissant brusquement d'un fourré, se sont jetés à la tête de son cheval, cherchant à l'arrêter. De plus, ils ont cassé les lanternes de la voiture avec les bâtons dont ils étaient armés. Devant l'attitude énergique de M. Devaux, les malfaiteurs, malheureusement inconnus, se sont empressés de prendre la fuite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ;  Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de  logis principal, y compris la cheminée située au premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres  : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église, etc ....

 

Mai 1916  -  Voie de faits réciproques.  -  Vers huit heures et demie du soir, le 24 avril, Georges M…, 37 ans, demeurant à Cintheaux, revenait  d’Urville et, passant à Gourif devant la maison de B…, fut invectivé par ce dernier ; divers gros mots furent échangés. La dispute s’envenima bientôt, les têtes étant échauffées par l’alcool et les antagonistes se traitèrent de  Boches, de fainéants, etc… M…, tout à coup, rentra chez lui et en revint avec un grand sabre, M…en reçut quelques coups qui lui coupèrent ses vêtements et ne lui firent aucun mal. Il put s’emparer du sabre et le porta à la gendarmerie qui a dressé aux deux antagonistes un procès-verbal pour violences réciproques.

 

Septembre 1921  -   Voyage interrompu.   -  Un camion automobile de la maison Laffelay, de Caen, a pris feu en passant, à Cintheaux, canton de Bretteville-sur-laize. Le chauffeur et un aide qui l’accompagnait purent sauter à terre sans être atteints par les flammes. En un rien de temps le véhicule fut carbonisé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Les chevaux et la chaleur.   -   M. Hubert Hélène, 33 ans, domestique à Cintheaux, canton de Brelteville-sur-Laize allait conduire un cheval au piquet dans un herbage lorsque l'animal, ayant pris peur se cabra et envoya un coup de pied à la tête du malheureux domestique. Grièvement blessé, M. Hélène a été transporté à l'hôpital de Caen.

— En revenant de charger du bois dans la forêt de St-André, les chevaux de M. Joseph Giroix, 63 ans, à La Hoguetle, se sont emballés.

Le conducteur tenta de les maîtriser, mais à bout de forces, il lâcha prise et tomba sur la route. M. Giroix qui avait un bras cassé et plusieurs côtes fracturées a été dirigé sur l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1926  -  Destruction de volailles.  -  M. Marc Bellanger, cultivateur à Cintheaux, accompagnait son beau-père, M. Georges Masset, propriétaire à Saint-Aignan-de-Cramesnil, qui chassait dans un de ses herbages, au lieu dit Domernil. Ils virent dans cet herbage, le jeune Duval Jean, écolier, habitant chez ses parents à Cintheaux. L'enfant était accompagné d'un chien qui courait après les volailles. L'animal saisit un coq, que le jeune Duval tua d'un coup de ton. M. Bellanger courut après le gamin, qui s'enfuit en passant à travers une haie. Le chien pendant ce temps poursuivait toujours les volailles et en avait saisi une autre, lorsque M. Masset le tua d'un coup de fusil. Le jeune Duval assure qu'il cueillait de l'herbe pour les lapins de son frère dans l'herbage et que c'est en voulant faire lâcher le chien qu'il tapa par maladresse sur le coq et le tua.

 

Juillet  1928  -  Un grave accident.  -  Un grave accident s'est, produit au croisement de la route de Caen à Falaise et de celle de Bretteville à Saint-Sylvain. Une camionnette venant de Bretteville et conduite par M. Francis Haran, employé quincaillier chez M. Drouhin, à Caen, a renversé un motocycliste venant de Caen, M. Alphonse Dumas, 17 ans, de Potigny. M. Haran, qui se dirigeait vers Saint-Sylvain, aborda le passage en regardant sur sa droite, il vit le motocycliste alors qu'il était trop tard et l'auto heurta la, machine par le travers. M. Dumas, qui allait à vive allure, croyait pouvoir passer devant l'auto qui le renversa.
M. Dumas, resté inanimé, fut transporté sur la
  berne et des automobilistes de passage, M. Marcel James, d'Ussy et le docteur Maljean, de Châtillon-sur-Loire, qui passaient, donnèrent les premiers soins pendant qu'on prévenait le docteur Sondag, qui constat de multiples blessures sur le corps et les deux jambes étaient fracturées. Vu l'état du blessé, il a été transporté à l'hôpital de Caen. La motocyclette a été brisée.

 

Août 1928   -   Violences.   -   Pendant le déjeuner chez M. Péronne, cultivateur, un domestique, Albert André, 27 ans, sortit dans la cour puis revint, ayant aux pieds les sabots de la bonne, Mme veuve Lefèvre. Le domestique lança les sabots en l'air, et l'un d'eux tomba dans l'assiette de la bonne.
André qui était surexcité par la boisson échangea des paroles vives avec la veuve Lefèvre, et se jetant sur elle lui cogna la tête contre la table, la gifla et lui porta trois coups de poing.
André reconnaît les faits.

 

Septembre 1930   -   Un domestique de ferme fait une chute grave.   -   M. Eugène Lévêque, 58 ans, domestique chez M. Charles Pierre, cultivateur à Cintheaux, lieu de Renemesnil,  est tombé d'un grenier à foin. Dans sa chute le domestique s'est fracturé plusieurs côtes et a été atteint de diverses contusions. Le blessé a été transporté à l'hôpital de Falaise.

 

Mars 1936  Une délégation municipale.   -  Par décret du président de la République, en date du 1er mars 1936, rendu sur la proposition du président du Conseil, ministre de l'Intérieur, le Conseil municipal de la commune de Cintheaux est dissous. 

La délégation spéciale instituée pour remplir les fonctions de Conseil municipal est composée ainsi qu'il suit : MM. Péronne Désiré, adjoint au maire de Cintheaux ; Langlois Henri, conseiller municipal à Cintheaux ; Petit René, conseiller municipal à Cintheaux. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1939   -   Obsèques d’un vétéran de la guerre de 1870.   -   Lundi, ont eu lieu en l'église de Cintheaux les obsèques de M. le comte d'Huteau, chef d'escadron en retraite, officier de la Légion d'honneur, titulaire de plusieurs décorations coloniales, décédé à Falaise, où il résidait, à l'âge de 89 ans.

Le défunt, qui fit une grande partie de sa carrière militaire aux colonies, était à Falaise, l'un des derniers survivants de la guerre de 1870-71, où il combattit en qualité de lieutenant.

Les deux autres survivants habitant Falaise sont l'ancien chasseur à pied Toutain, qui malgré ses 99 ans, fait chaque jour une promenade à pied de plusieurs kilomètres à bonne allure ; et le père Mouillard, pensionnaire de l'hospice, avec ses 93 ans, est probablement le doyen des Falaisiens. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un vol dans l’église   -   Au cours de l'après-midi, deux des troncs de l'église de Cintheaux ont été vidés de leur contenu. Deux individus suspects, qui ont été vus dans le pays le soir du vol, sont recherchés par la gendarmerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Un incendie ravage une maison.   -   Un incendie s'est déclaré chez M. Emmanuel Duval, 54 ans, journalier à Cintheaux. Il était environ 22 h. Grâce au concours des habitants de la commune que dirigeait avec dévouement le maire, M. Sanson, le fléau fut assez rapidement maîtrisé.

Une chaîne fut établie depuis une mare voisine et une petite pompe permit de combattre efficacement l'incendie. Néanmoins, les dégâts sont importants. La maison a beaucoup souffert, la plupart des meubles et du linge ont été la proie des flammes.

Les dommages sont heureusement couverts par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1944  -  Interdiction de la circulation sur certaines parties de routes.  -  Par ordre de la Feldkommandantur 723, les parties de routes ci-après désignées seront barrées et fermées à tout trafic civil.

1° -  Route Nationale 158, entre Cintheaux et Langannerie sur 2 km. 350.
 - Chemin départemental 132, entre le pont sur le chemin de fer minier, le hameau de Haumesnil et le village de Cauvicourt, sur 4 km. 750.

Les déviations s'exerceront :   

  -  Dans le sans Falaise-Caen, depuis Langannerie par Bretteville-le-Rabet et, Cauvicourt et Cintheaux en empruntant le C. D. 43, le V. O. 1,de Cauvicourt, le C. D. 132 et le V.O. 3 de Cauvicourt.
 - Dans le sens Caen-Falaise. depuis Cintheaux, par Urville, Langannerie, en empruntant les C. D. 83, 167, 131.

Des pancartes de direction seront placées sur les itinéraires de déviation précités.

 

Août 1944  -  Bataille de Normandie.  -  Cintheaux fut dévasté par les canons américains qui cherchaient à anéantir le nouveau PC de la 12e Panzerdivision en 1944, lors de l'opération Totalize.

 

Avril 1946  -  Une explosion dans un entrepôt de munition.  -  Mardi dernier, une violente explosion qui serait due à l’imprudence de prisonniers allemands s’est produite dans les  carrières de Quilly servant d’entrepôt d’obus. Des dégâts ont été causés à Bretteville-sur-Laize, Cintheaux et dans les localités environnantes où les vitres des maisons volèrent en éclats. On ne signale aucun accident de personnes. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -    La poudre d’escampette.    Deux prisonniers boches qui avaient quitté la ferme de M. Samson, maire de Cintheaux, ont été appréhendés par les gendarmes de Bretteville-sur-Laize et conduits au camps de Fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    De la joie dans les ruines.    Le Comité des Fêtes de Cintheaux rappelle que la fête patronale aura lieu dimanche avec le concours de l’Union Musicale de Bretteville-sur-Laize.

Tous à Cintheaux le 24. Aucun danger à craindre….. la mare est à sec ! (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Une tentative de meurtre à Cintheaux.  -  Regagnant dans la soirée son domicile, M. Julien Chauvel, 42 ans, a été sauvagement frappé à coups de marteau par l’amant de sa femme, un habitant de la localité, Émile Claus, 41 ans, employé à Mondeville.

Le nez écrasé, un œil abîmé et couvert de contusions, M. Chauvel n’en opposa pas moins une vive résistance à son agresseur qui a été arrêté et écroué.(Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Encore un Fritz !   -   Victime de vol répétés, M. Vandermersch, de Cintheaux, a surpris, ces jours derniers, un travailleur libre allemand à son service, nommé Reminash, alors que celui-ci lui dérobait des oeufs. Huit douzaines devaient être découvertes dans la chambre de l'individu par les gendarmes mandés.

Dans la valise d'un autre ex-P.G. boche, huit oeufs ont été trouvés. M. Vandermersch estime à 3 000 francs le montant des différents méfaits commis à son préjudice.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La délégation canadienne de l'O.N.U., aux plages du débarquement.   -   M. Lionel Chevrier, ministre canadien du transport et chef de la délégation canadienne auprès de l'ONU, accompagné du sénateur Wishart  Robertson et des autres membres de la délégation, a visité, dimanche, les plages de Normandie où les troupes canadiennes débarquèrent le 6 juin 1944.

Le ministre s'est également rendu dans les cimetières militaires canadiens de Reviers (Bény-sur-Mer) et Cintheaux (Bretteville-sur-Laize) où sont inhumés plusieurs milliers de soldats canadiens tombés glorieusement sur le sol de France. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvoix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

152.   Environs de Bretteville-sur-Laize

Le Château de CINTHEAUX

Commentaires et informations  :  Facebook @