UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COMMES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Commésiens, Commésiennes


Mars 1842  -   Nouvelles locales.   -  On paraît craindre généralement,  et l'état déplorable de la mauvaise saison que nous subissons ne semble que trop autoriser ces fâcheuses prévisions, que les travaux de nivellement de la butte de Commes  sur la route de Port, ne s'achèvent pas cet été, et qu'ainsi cette voie importante de Communication ne se trouve pour longtemps encore a peu près impraticable. Nous pouvons affirmer pourtant que, d'après les renseignements que nous nous sommes procurés à ce sujet, la plus grande activité va être prochainement imprimée à ces travaux et que si le temps n'est pas trop contraire, on eu peut raisonnablement espérer la terminaison avant le mois de septembre prochain. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1842  -   Nouvelles locales.   -  Les effets de la température froide et pluvieuse qui règne en ce moment dans notre pays se font sentir, à ce qu'il paraît, par toute la France et particulièrement à Paris, où près d'un tiers de la population se trouve atteinte de la grippe. Quoiqu’elle ne présente aucun caractère alarmant, elle incommode gravement fait souffrir beaucoup cette année, les personnes qui prennent trop peu de précautions contre les intempéries de l'air.

Dans notre ville, plusieurs cas de cette indisposition viennent de se déclarer avec une certaine violence. Ce doit être pour tout le monde un avis sérieux, de régler ses habitudes et sa toilette sur les exigences de la saison, en attendant que le soleil d'avril ou de mai vienne paralyser ces causes d'insalubrité. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1842  -   Nouvelles locales.   -   Les nombreux promeneurs que la belle saison attire tous les ans sur la route de Port apprendront avec plaisir que les travaux du pont Fâtu et de la butte de Commes sont poussés avec la plus grande activité, tout fait espérer que prochainement cette importante communication sera rendue au libre accès des voitures publiques et particulières. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui.

C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre  condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu.

Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé.

Au moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par une charte du XIIe  siècle, conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de wrack. L'abbesse de Sainte-Trinité de Caen jouissait aussi de ce droit dans diverses paroisses du Cotentin, notamment dans celles de Saint-Vast, de Quettehou et de Morsalines. Beaucoup d'autres seigneurs possédaient de semblables privilèges, mais il est probable que les uns et les autres de ces privilèges étaient plus ou moins restreints et que les cultivateurs riverains en étaient quittes pour abandonner aux suzerains les épaves proprement dites.

En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe  siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre.

L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes.

Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire.

Les habitants des communes d'Hermanville, Lion et ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières, Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux , Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et ses hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers, Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant trente jours, qui seront choisis entre le troisième jour avant la pleine lune de mars, et le troisième jour après la pleine lune d'avril. Ceux des communes de Vierville, St-Pierre-du-Mont, Englesqueville et Grandcamp, pourront faire la coupe des dites herbes, pendant trente jours. à compter du 1er du 15 mars jusqu'au 15 avril suivant.

-  Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes, à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII.

-  La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la  main ou avec des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive.

-  Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive.

-  Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les contrevenants , de cinquante livres d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit du 18 au 19 de ce mois, un incendie assez violent a éclaté dans la commune de Commes, canton de Ryes, et a consumé plusieurs corps de bâtiments. Le feu a commencé par une grange appartenant au sieur Bunel et occupée par le sieur Elie. Deux chevaux, un chien et plusieurs meubles renfermés dans cette grange ont été brûlés, le feu s'est ensuite communiqué à deux maisons voisines appartenant au nommé Duval, maçon, elles ont été aussi la proie des flammes. 

Rien n'était assuré, la perte est évaluée à peu prés de 4 à 5 000 fr.

Tout fait présumer que ce malheur doit être attribué à une imprudence. Le sieur Elie qui, le premier, s'était aperçu de l'incendie, en voulant porter secours à ses chevaux s'est fait des brûlures d'une gravité telle qu'en ce moment on n'est pas sans inquiétude sur son existence. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1846   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 30 décembre 1845.

— De fréquents délits d'usure étaient reprochés au sieur Joseph Guerard, marchand épicier à Livry. Le tribunal l'a condamné en 300 fr. d'amende.

— Un acquittement a été prononcé en faveur du nommé Paul Defortecu, de Bernesq, qui était traduit sous l'inculpation du vol d'une herse.

— 24 heures de prison ont été infligées à Jean Poitevin, marin à Arromanches, pour avoir volé une certaine quantité de pommes au préjudice de plusieurs individus.

— Michel-François Duval, voiturier à Commes, subira 10 jours de prison pour avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur Jean Marie.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 25 août 1847.

  Une escroquerie commise au préjudice du sieur Mesnil, cultivateur à Commes, a valu une condamnation en un mois de prison au nommé Le Chevalier.

  Six jours de la même peine ont été infligés au nommé Nicolas Lemoisy, poissonnier à Grandcamp, pour outrages envers M. le maire de ladite commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Nouvelles locales.   -  Le 2 de ce mois, à 11 heures du soir, un incendie a éclaté, en la commune de Commes, au moulin et à la maison du sieur Vanquelin, propriétaire en cette commune, tout a été la proie des flammes.

Il paraît que le sieur Vauquelin aurait commis l'imprudence de faire sécher dans le grenier de sa boulangerie 400 bourrées qui auraient pris feu par l'intérieur de la cheminée dont la maçonnerie était très faible.

La perte est évaluée à 8 000 fr. Les bâtiments seuls étaient assurés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1848   -   Exercice de tir.   -   Dimanche prochain, la compagnie d'artillerie de la garde nationale se rendra avec ses pièces en la commune de Commes, pour y faire l'exercice du tir à la cible, le long du coteau de cette commune.

Après leurs manœuvres, les artilleurs se rendront à Port-en-Bessin où un joyeux banquet doit terminer cette petite fête. Un grand nombre de promeneurs se proposent déjà de profiler de cette solennité pour passer ce jour-là la journée sur la plage de Port. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Févriers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   

Audience du 5 février 1851.

  Le nommé Charles Marie, âgé de 42 ans, meunier, né à Saint-Georges-d'Aulnay, demeurant en la commune de Commes, a été condamné à un mois d'emprisonnement et aux dépens, pour avoir, le 22 janvier dernier, à Commes, volontairement porté des coups et fait des blessures à Marie-Françoise Gouet, sa femme. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1852   -  Un vol.   -   Un vol avec effraction à été commis dans la commune de Commes, au domicile du sieur Jean Marie. Tout fait espérer que le coupable sera prochainement sous la main de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Juin 1853   -  Étude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le vendredi vingt-quatre juin, à deux heures de relevée, M. Carité fera vendre, à Commes (près le Pont-Fatu), l'herbe à faucher de l'herbage du Rey, lequel contient deux hectares quarante ares.

— Le dimanche 26 juin 1853, l'issue de la messe paroissiale de Colleville, M. Raould fera vendre l'herbe à faucher du pré du Petit-Château et du pré du Moulin. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Les vols.   -   Les vols sont à l'ordre du jour dans notre arrondissement. Le sieur Richard, cultivateur à Commes, couché la nuit, dans une chambre voisine de celle où était son argent, a entendu du bruit, mais il n'a pas pensé aux voleurs, et une somme de 400 fr. lui a été enlevée.

Les malfaiteurs ont été moins effrontés chez le sieur Levéel, propriétaire à Noron, ils se sont contentés de lui dérober du linge et des effets d'habillement qui avaient été déposés sous une charreterie.

Un autre vol de 220 fr. a été commis, avec la circonstance aggravante d'escalade et d'effraction, au préjudice du sieur Duhamel, voiturier, à Surrain.

Les auteurs de ces vols sont encore inconnus. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Nouvelles locales.   -  Le 27 de ce mois, vers deux heures du matin, un incendie s'est manifesté dans un corps de bâtiment sis à Commes, appartenant au sieur Durand (Robert), cultivateur, et habité par une veuve Barbey, âgée de 92 ans. L'ensemble de la perte s'élève à 520 fr. Rien n'était assuré. On attribue ce sinistre à l'imprudence. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1869   -   Un accident.   -   Jeudi dernier, vers les six heures et demie du soir, le nommé Vieillard Théodore, âgé de 35 ans, forgeron à Bayeux, conduisait une voiture publique sur la route départementale n° 6, arrivé sur le territoire de la commune de Commes, il est tombé accidentellement du siège où il était monté.

Dans sa chute, il a eu leur étroite presque coupée. Transporté à son domicile à Bayeux, il a reçu les soins d'un médecin qui a jugé nécessaire de finir de lui couper l'oreille.

Cet accident est dû aux nombreuses libations auxquelles Vieillard s'était livré dans la journée.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Le 22 décembre, on a trouvé dans la rivière d'Aure, sur la commune de Commes, le cadavre  de la femme Pelcot, demeurant à Longues. Cette mort  est purement accidentelle.

 

Décembre 1873   -   Visites du premier janvier.   -  C’est le moment, ou jamais, de s’occuper des cartes qu’il est dans l’usage d’échanger à l’occasion du premier de l’an. C’est  seulement à l’époque du 1er  janvier qu’on peut envoyer des cartes par la poste, c’est-à-dire sous enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau de distribution, l’affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne doivent porter que le nom, la profession et l’adresse. On peut en mettre deux sous la même enveloppe. Une dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une demoiselle, quel que soit son âge, n’envoie jamais de carte.

 

Décembre 1873   -   Attaque sur la voie publique.   -  Dimanche, vers 9 heures du soir, le nommé Auguste Halley, grand valet à Commes, revenait en voiture avec le jeune Blanchard, petit valet dans la même commune. Arrivés à 500 mètres du hameau d’Escures, ils furent dépassés par un individu qui, après les avoir insultés grossièrement, sauta de voiture, porta un violent coup de poing à Halley, le saisit à la gorge et lui lança deux coups de pied sur les côtes. Puis le brutal agresseur le laissa sur place après lui avoir enlevé sa montre et après avoir cherché avec une lanterne le petit Blanchard, qui, transi de peur, s’était caché dans un fossé. On croit connaître l’auteur de cette inconcevable sauvagerie, ce serait un  propriétaire de Longues, près Bayeux, qui a déjà été condamné.  

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous  aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Vol.  -  Depuis trois ou quatre ans, M. le vicomte de Sommières, propriétaire à Commes, canton de Ryes, s'apercevait que son bois était dévasté par des maraudeurs. Fatigué de ces déprédations, il se plaignit à la gendarmerie, qui a surpris en flagrant délit l'auteur de ces vols. C'est un nommé Jean Bellanger, tailleur et aubergiste à Commes.  

 

Avril 1880  -  Fait divers.  -   M. Lemonnier, le maire de Commes, l'heureux gagnant du lot de 100 000 fr. à la loterie franco-espagnole, avait fait venir 50 billets pour diverses personnes de sa commune. Très peu voulurent s'en livrer, la presque totalité des billets lui resta donc, dans le nombre s'est trouvé le billet gagnant. 

 

Octobre 1880  -  Un curé qui a de la poigne.  -  M. le maire de Commes devrait bien prélever sur le gros lot qu'il a gagné dernièrement une légère somme pour acheter un harmonium à son curé. Ce dernier prétendait que l'harmonium placé dans l'école lui appartenait. L'instituteur était d'un tout, autre avis. Pour trancher cette question de propriété, le curé est entré lundi de la semaine dernière dans l'école, assisté de son bedeau. Celui-ci a enlevé l'harmonium pendant que le curé maintenait l'instituteur crucifié contre le mur. Voilà des procédés qui ne sont admis.  

 

Mars 1881  -  Parents, veillez.  -   Mercredi, à Commes, vers les cinq heures du soir, deux petits enfants s'amusaient non loin de leurs mères, sur le bord d'un abreuvoir où celles-ci étaient occupées à laver du linge. Tout alla bien d'abord entre les deux enfants, mais un panier étant devenu l'objet de leurs convoitises, il fallut se l'arracher, et dans la lutte le plus faible, le jeune Mulot, âgé de deux ans et quelques mois, fut repoussé si brusquement par son camarade, qu'il s'en alla roulant sur la pente de l'abreuvoir, où il fut précipité. Les deux femmes s'élancèrent au secours du pauvre petit. Mais malgré la promptitude des secours, on ne put retirer de l'eau qu'un cadavre.  

 

Avril 1881  -  Cruauté envers une petite fille.  -  Un individu de la commune de Commes, arrondissement de Bayeux, a des relations avec une femme, domestique à Vaux-sur-Aure. De cette liaison est née une petite fille, mais, malheureusement, cette femme avait eu précédemment une fille dont la garde était confiée à son amant. Toutes les tendresses de celui-ci étaient pour sa propre fille, quant à l'autre, elle a toujours été l'objet de mauvais traitements. Pendant longtemps, la pauvre petite a été attachée au mur d'un misérable appentis à l'aide d'une chaîne et d'un anneau passé au pied, elle n'avait pour vêtements que des haillons, du fumier pour couche, et pour nourriture quelques morceaux de pain qu'on lui jetait par un trou. L'homme est craint dans le pays, voilà sans doute pourquoi le parquet n'a pas été plus tôt prévenu. Aujourd'hui, ce misérable est entre les mains de la justice. La petite fille, pour les jours de laquelle on à craint, est hors de danger, grâce aux soins qui lui ont été prodigués à l'hospice de Bayeux où elle a été transportée.  

 

Août 1883  -  Suicide.    Le sieur Ygnouf, propriétaire à Commes, c'est suicidé en s'étendant dans la citerne de son jardin. Tout indique qu'il s'est donné la mort sous le coup d'un accès de fièvre chaude.  

 

Juillet 1886  -  Orages.  -  Depuis quelques jours, le temps menaçait, l'orage a éclaté lundi soir sur l’arrondissement de Bayeux et s'est dirigé sur Mantes où il a de nouveau éclaté. La foudre est tombée à Commes, près Bayeux sur un peuplier. L'arbre, brisé d'abord à hauteur d'environ huit mètres du sol, a été pour ainsi dire comme élagué dans toute sa partie inférieure. M Mériel, qui passait en voiture avec son domestique, à l’instant même où le fluide électrique frappait l'arbre, a ressenti une violente commotion. Le cheval a pour ainsi dire été retourné mais personne n'a été atteint.  

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le  thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée,  les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer. On  demande un peu d'eau.

 

Août 1887  -  Incendie et dévouement.  -  Mardi matin, le feu a pris dans une maison située à Commes. Les principaux locataires étaient absents, et sans le dévouement de M. Henry, instituteur à Condé-sur-Ifs, deux tous jeunes enfants et un vieillard de près de 80 ans, aveugle et ayant une jambe de bois, périssaient dans les flammes. Le feu s'est communiqué à une maison voisine où logeait un vieillard de 89 ans, qui a été sauvé grâce au courage du sieur Pierre James, journalier à Commes, qui a retiré ce malheureux au péril de sa vie.  

 

Juillet 1891  -  Suicide.  -  On a retiré d'un fossé entourant la propriété de M. de Chanteraine, propriétaire à Commes, le cadavre de la femme Croquevielle, servante chez Mme veuve Marie, cultivatrice. 

Depuis quelque temps, cette femme donnait des signes de dérangement d'esprit. Elle se plaignait d'être malheureuse, ne mangeait plus et avait manifesté l'intention de se suicider. Elle a mis son funeste projet à exécution.

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.  

 

Septembre 1893  -  Accouchée dans un couloir.  -  Lundi, à Bayeux, la nommée Louise Firmin, de Commes, a mis au monde un enfant, dans le couloir d'une maison de la route de Port. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1894  -  Pas bête, M. Grandmougin.  -  Deux billets de banque avaient été volés à M. Grandmougin, cultivateur à Commes. Ayant des soupçons, il usa d'un stratagème. Il donna 20 fr. à son domestique pour aller faire la noce avec sa servante. Tous les deux partirent aussitôt à Port-en-Bessin et y dépensèrent ensemble cette somme. Quand elle fut épuisée, le domestique prévint sa compagne qu'il n'avait plus d'argent pour régler les dépenses, « Qu'à c'ha n'tienne, répondit la servante, j'sais yoù m'en procurer ». Là-dessus, elle alla chercher un des billets soustraits à M. Gandmougin. Le domestique, ayant conté la chose à son maître, la demoiselle a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  La fin d’un vagabond.  -  Jeudi matin à Commes, on a trouvé sur le chemin vicinal, couché dans un fossé, un rôdeur complètement paralysé. Il a été  admis d'urgence à l'Hôtel-Dieu de Bayeux, où il est mort dimanche, C'est un nommé Yves Lenéhec, âgé de 57 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Les années bissextiles.  -  Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Vengeance ou méchanceté.   -   Après en avoir empoisonné les mouches avec un chiffon imprégné de pétrole, trois ruches d'abeilles ont été enlevées, la nuit, chez le sieur Baptiste Delamasure, propriétaire à St-Germain-de-Tallevende. 

— Un individu a, d'un coup de serpe, fendu de haut en bas la mamelle d'une vache de 320 fr. qui était au pacage dans un herbage. Cette vache appartenant au sieur Xavier Marie, cultivateur à Commes, près Bayeux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Enfant immoral.   -   La dame Marie, née Tirel, cultivatrice à Commes, a déclaré à la gendarmerie de Port-en-Bessin que des actes immoraux auraient été commis par un jeune vagabond, René Flottard, 11 ans.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  L’immoralité à la campagne.   -  La gendarmerie de Dozulé a reçu la déclaration du sieur Octave Lemarchand, demeurant à Auberville, au sujet d'actes immoraux commis sur la fille Marie Bourdon, 21 ans, domestique, par un nommé L…….. et une femme L…….., de la même commune. 

— Louis V…....., 49 ans, domestique à Bellengreville, canton de Bourguébus, a commis un outrage public à la pudeur, de complicité avec deux jeunes gens de 15 à 16 ans, également domestiques, même commune. 

— Aimé Flottard, 12 ans, sans domicile, ayant demeuré chez sa mère à Commes, a été poursuivi pour des outrages publics à la pudeur qui ont motivé le huis clos. Le tribunal correctionnel de Bayeux l'a envoyé dans une maison de correction jusqu'à 20 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Tentative de viol.  -  Mardi dernier, vers 5 h. 1/2 de l'après-midi, Georgina Esther, âgée de 13 ans et demi, servante chez M. Xavier Marie, fermier à Commes, se rendait dans la campagne pour y chercher les moutons de ses maîtres.  Arrivée à une certaine distance de la ferme, elle fut brusquement saisie par un individu, sortant d'un fossé où il  était caché. La fillette prise de peur, se mit à crier, mais son agresseur la paralysa en la menaçant de mort. Il lui arracha sa coiffure en l'ayant fait agenouiller, lui coupa les cheveux derrière la tête sans qu'elle puisse se rendre compte de ce qui se passait ; puis il la violenta.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Brebis étranglées.  -  Les chiens que la femme Moulin, marchande de moules ambulante à Bayeux, attelé à son camion ont étranglé plusieurs brebis au sieur Halley, jardinier à Commes. Préjudice : 120 francs.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Écrasé sous sa voiture.  -   Le sieur Deslandes, marchand de poisson à Fontenay-le-Pesnel, revenait en carriole de Port-en-Bessin. Arrivé à Commes, le tramway vint à passer, effrayant le cheval qui se mit à ruer. Le conducteur voulut maîtriser l'animal tout en restant imprudemment dans le véhicule, mais le cheval, s'étant emballé, passa sur un tas de galets. Le malheureux Deslandes lut projeté sur le sol et la voiture lui écrasa les deux cuisses. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Mari prévoyant.  -  La femme du sieur Paul Letrouvé, journalier à Commes, près Port-en-Bessin, n'est pas commode quand elle a bu, ce qui lui arrive souvent. 

Étant rentrée, un soir, au domicile conjugal plus « incendiée » que jamais, elle chercha noise à son mari, le menaçant ensuite de le tuer, une nuit ou l'autre, pendant son sommeil. Comme Letrouvé croit bien sa femme de taille à ne pas mentir à sa menace, il est allé prévenir la gendarmerie, avec la pensée consolante que si, un beau matin, on le trouvait assassiné dans son lit, le meurtrier du moins serait tout indiqué. Voilà un mari prévoyant. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Médailles d’honneur.  -  Une médaille d'honneur a été décernée aux cantonniers : Marlette, à Livry ; Basley, à Commes ; Marie, à Isigny ; Gallo, à Saint-Martin-aux-Chartrains ; Laverge, à Ammeville ; Moisson, à Notre-Dame-de-Courson ; Godard, à St-Jean-des-Essartiers ; Prosper Desmottes, à Viessoix ; Lechevalier, à St-Manvieu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Toujours la foudre.   -   Le tonnerre fait toujours des siennes. A Commes, près Bayeux, il est tombé sur le château de M. Heusey et a fait son entrée par une cheminée. Les fenêtres ont sauté avec leurs vitres, toute l'installation électrique a été brûlée et le château tout entier rempli de fumée.

Les dégâts sont grands, mais, heureusement, personne n'a été blessé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -  Un beau coup de fusil. -  On annonce que M. Boisramey, instituteur à Commes, qui se trouvait, il y a quelques jours, dans les bois du Bosq, où il avait l'intention de tuer des pigeons, a abattu un magnifique aigle, mesurant 1 m. 40 d'envergure. Voilà ce qu'on peut appeler un beau coup de fusil.

 

Septembre 1904  -   Suicides.    -   Alphonse Michel, 60 ans, maçon à Commes, près Bayeux, souffrait depuis trois ans d'une maladie incurable et était incapable de tout travail. L'autre matin, en venant lui apporter à déjeuner, ne le voyant pas dans son lit, sa femme le chercha et le trouva pendu à une poutre du grenier. 

  A Hottot-les-Bagues, canton de Caumont, le sieur Jules Vintras, 64 ans, était disparu depuis plusieurs jours de son domicile et sa femme le cherchait partout inutilement. On l'a trouvé enfin, étendu dans un fossé, à 150 mètres de la maison. 

Le malheureux s'était coupé la gorge avec un rasoir. A la suite d'une insolation, Vintras avait des idées de suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Accident de motocyclette.    -    Un ouvrier mécanicien chez M. Marie, à Bayeux, le sieur Georges Goubot, roulait, à motocyclette, vers Port-en-Bessin, lorsqu'il tomba dans un virage, près de la gare de Commes, sa roue ayant dérapé dans la boue. 

Projeté à terre, Goubot s'évanouit ; on le releva et on le transporta dans le tramway qui le ramena à Bayeux. Il avait des contusions au visage et aux jambes et souffrait vivement dans les côtes. Son état n'est pas inquiétant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1913  -  Funèbre découverte.  -  Sur le rivage de la mer, à Commes, près Port-en-Bessin, on avait vu errer, l'air sombre, une femme d'une trentaine d'années. Le lendemain, on a retrouvé son cadavre sur la grève.

La malheureuse avait dû se jeter à la mer vers minuit, à l'heure de la marée. On croyait que c’était la dame Moussard, demeurant à Caen, dont nous avions signalé la  disparition. Mais  elle a été reconnue pour une dame Longuet, 42 ans, femme d'un cultivateur d'Arganchy, qui avait quitté sa maison peu avant. Cette dame avait subi, il y a deux ans, une opération.

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. Léon Ledevin, de Commes, soldat au 236e.

 

Juin 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Il a plu le jour de Saint-Médard, grand pleurard, mais, Il n'est rien tombé le jour de Saint-Barnabé, pour la bonne raison que ce saint a été, cette année, rayé de la plupart des calendriers, on ne sait trop pourquoi. Les savants expliquent que les périodes de mauvais temps actuelles sont dues aux immenses champs et montagnes de glaces détachés, brusquement du pôle par les chaleurs anormales d'il y a quelques semaines. Le Gulf-Stream a entraîné ces glaces jusque dans les mers tempérées. L'activité  calorique du soleil, particulièrement intense cette année, a causé ces ruptures, et les glaces, au lieu de fondre la-haut, ont fondu sur nous. Cela revient à dire que, s'il fait si froid, c'est parce que le soleil chauffe trop. Qu'il se calme donc un peu pour qu'où sue !

 

Juin 1916  -  Le curé fossoyeur.  -  La main d’œuvre est rare en ce moment, et dans nos campagnes plus que partout ailleurs. C'est à ce point que, ces jours ci, à Commes, près Bayeux, il a été impossible de trouver quelqu'un pour creuser la tombe d'une personne décédée. En vain le maire a-t-il sollicité différents travailleurs et réquisitionné un ouvrier.  Celui-ci a refusé formellement de faire ce travail. Voyant cela et ne voulant pas laisser un mort sans sépulture, le curé lui-même s'y est mis et a creusé la fosse. Malgré que le sujet ne  se prête guère à la plaisanterie, nous ne pouvons nous retenir de féliciter le brave prêtre-terrassier qui a si bien répondu à la pelle.

 

Juin 1920   -   Les mercantis traqués.   -   Dans la dernière audience, le Tribunal, de Bayeux a eu à s'occuper de deux affaires de spéculation illicite. La veuve Crespy, épicière à Commes, qui avait vendu de la farine de Sarrazin au-dessus du cours, a été condamnée à 100 fr. d'amende avec sursis, à l'affichage du jugement, à son insertion dans le « Bonhomme Normand ». 

La dame Delarue, ancienne marchande de chaussures, poursuivie pour spéculation sur le prix de la chaussure, a été condamnée à 1 000 fr. d'amende, à l'affichage et à l'insertion dans les journaux de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1923  -  Une sexagénaire impotente est brûlée vive.  -  Le 19 octobre, vers 13 heures, Mme Desrivière, institutrice à Commes, aperçut de la fumée sortant de la maison de sa voisine, Mme Vve Guesnon, âgée de 75 ans.
Elle appela plusieurs voisins qui pénétrèrent dans la maison et découvrirent Mme Guesnon gisant sur deux chaises à demi consumées près du lit qui était brûlé. La sexagénaire, dont les vêtements étaient carbonisés, ne donnait plus signe de vie.
La cause du sinistre est due à ce fait que Mme Guesnon avait posé une lampe à alcool sur le plancher pour faire chauffer son lait. Elle communiqua le feu à ses vêtements.
M. le docteur Dietz constata le décès de la malheureuse femme qui était impotente.

 

Janvier 1924   -  Tribunal correctionnel.  -   Vol.   -    La femme Levallois, 33 ans, née Aglaë Lemonnier, cultivatrice à Vouilly : 48 heures de prison et 25 francs d'amende pour vol de foin au préjudice de M. Darnecour, cultivateur à Monfréville.

Outrages.   Victor Leplaret, 47 ans, maçon à Bernesq : 50 francs d’amende pour outrages envers M. Vimont, greffier de paix à Trévières.

Amende.  — Victor S…….., 23 ans, domestique à La Folie : 16 francs d'amende pour détention d'un fusil et de cartouches boches.

Chasse.   Auguste L……., 49 ans, marchand de poisson à Commes : 50 francs d'amende pour chasse sans permis ; confiscation de l'arme sous contrainte de 100 francs et prix d'un permis de chasse général de 100 francs.  ( Source : Ouest-éclair )

 

Janvier 1925  -  Assises du Calvados.   -  Affaires de mœurs.   -   Trois affaires de mœurs dont les inculpés appartenaient à l'arrondissement de Bayeux furent jugées à cette session.

Le premier, Etienne-Louis-Victor Le Bonnois, 40 ans, journalier, à Commes, était poursuivi pour avoir commis en septembre 1924, un attentat à la pudeur sur la personne d'une fillette de 12 ans. Le Bonnois nie en partie les faits qui lui sont reprochés.

Lorsque les gendarmes sont venus l'interroger, il s'est mis à pleurer en disant : «  Si j'avais su que vous deviez venir, je me serais donné un coup de fusil... » Sa femme aurait ajouté : « Oui, et ç'aurait été moins déshonorant pour nous ! »

Il avait la réputation de se livrer accidentellement à la boisson et de sa montrer très entreprenant auprès des femmes.

Grâce à la plaidoirie de Me  Dodeman, du barreau de Bayeux, Le Bonnois fut acquitté.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1926  -  Une étudiante se noie.  -  Mlle Germaine Pierre, 22 ans, habitant rue de Miromesnil, à Paris, étudiante à l'Institut Catholique de la même ville, se baignait jeudi soir, avec sa sœur Odette, 20 ans, au lieu dit Le Bouffay, près Commes. Tout à coup elle fut frappée de congestion et malgré les efforts de sa sœur pour la sauver, elle disparut sous les flots, l'entraînant avec elle. Un jeune homme, témoin de la scène, et qui se trouvait à proximité, s'élança au secours des deux jeunes filles. Il put ramener saine et sauve Mlle Odette, puis plongeant à nouveau, il retrouva Mlle Germaine Pierre, mais elle avait cessé de vivre.

Les docteurs Leboucher et Desprairies, de Bayeux appelés, firent les constatations d'usage. L'infortunée jeune fille était la cousine de M. Tierce, directeur de la Société Electro-Mécanique, qui se trouvait à Port-en-Bessin pour l'installation de l'électricité dans le secteur Maisons-Port.

 

Novembre 1926  -  Inauguration du monument aux morts.  -  Demain dimanche, 21 novembre, inauguration du monument aux morts de la guerre, sous la présidence de M. le baron François rard, député, président d'honneur de la sous-section de Commes de l'U. N. C. et en présence de M. le docteur Michel Dansac, conseiller général, de M. Ernult, maire de Bayeux, chevalier de la Légion d'honneur, président de la section de l'Union Nationale des Combattants, des autorités et des délégations d'Anciens Combattants.
10 h. 30, Service funèbre.

A midi Banquet.  A 14 h. -15 Vêpres. Bénédiction et inauguration du monument.

 

Juillet 1927  -  Toujours les passages à niveau !  -  Au moment où l'auto de M. Esnault, entrepreneur de maçonnerie, venait de Commes, s'engageait sur la route de  Bayeux, elle a été tamponnée par la locomotive d'un train spécial des chemins de fer du Calvados, organisé à l'occasion des courses de Bayeux.

La voiture a été traînée pendant quelques mètres et écrasé entre la locomotive et le mur de la propriété de Mme de Manneville. Par miracle, aucun voyageur n'a été blessé.

 

Février 1932   -   L’effondrement de la route.   -  Nos lecteurs se souviennent qu'à deux reprises, un effondrement de la chaussée dû aux infiltrations souterraines des rivières l'Ame et la Drôme, qui se perdent aux Fosses Grippesulais-Tourneresse et du Soucy, se produisit route de Port-en-Bessin à Bayeux, sur le territoire de la commune de Commes. Depuis le deuxième effondrement cette route est interdite à la circulation.

M. Bussière, Préfet du Calvados, s'est rendu ce matin à Commes pour examiner le moyen de rendre cette route à la circulation, il était accompagné de MM. Pinel, Sous-préfet de Bayeux, Bigot, doyen honoraire de la Faculté des sciences de Caen, Soulard, ingénieur en chef, Bouchard et Toreton, ingénieurs principaux, Dubuisson, ingénieur du Service vicinal, Dodeman, docteur Dansac, Rauline, conseillers généraux, Cliquet, maire de Commes, et Taussac, maire de Port-en-Bessin.

M. le Doyen Bigot, fit un exposé des différentes couches géologiques qui composent le sous-sol de la route et fit une description minutieuse des différents sondages entrepris pour trouver un roc solide. Ces sondages indiquent qu'à partir de 18 à 20 mètres on se trouve sur des gouffres remplis d'eau, le roc étant seulement à 30 mètres. Si l'on décidait d'élever des piliers de maçonnerie sur ce roc pour l'établissement d'un pont cela entraînerait à des dépenses considérables.

M. Soulard, ingénieur principal donna le plan d'un dérivation de la route vers Commes étudiée par ses services.

Après un échange de vues avec MM. Tanssac et Cliquet ce projet fut abandonné, les pertes de l'Aure près du moulin de Brandel constituant une menace sérieuse pour cette nouvelle route.

On envisagea alors de creuser le sol à une profondeur de 30 mètres. Mais cette excavation entraînerait l'enlèvement de quinze mille mètres cubes environ de terre et reviendrait à huit cent mille frs. Ce projet fut repoussé comme trop onéreux.

Après un nouvel échange de vues entre MM. Bussière, préfet ; Soulard et Bigot, et avec l'assentiment des conseillers généraux et maires intéressés, on a décidé de faire une excavation de huit mètres à l'endroit où l'éboulement s'est produit afin de dégager la faille. Cette faille sera bouchée, l'excavation comblée et un tablier en ciment armé recouvrant le tout permettra de rendre la route à la circulation dans un délai de quelques mois.

M. le Préfet du Calvados pense obtenir une subvention de l'Etat pour ce travail qui reviendra environ à deux cent mille francs. Dans le cas contraire, le Conseil général sera appelé à voter les fonds nécessaires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Prés de Bayeux, deux autos entrent en collision.  -  Une collision s'est produite vers 19 h. 30, sur la route d'Arromanches à Signy, au lieu dit « Bary » sur le  territoire de la commune de Commes, entre deux voitures automobiles, pilotées l'une par M. Marcel Chantefort, demeurant à Issy-les-Moulineaux, qui se dirigeait vers  Longues, l'autre par Mme Gauthier, boulangère, rue Saint-Jean, à Bayeux, qui venait en sens inverse. 

A l'endroit où s'est produit l'accident, juste dans un virage en S, la visibilité est très défectueuse par suite des arbres qui surplombent le talus, et de plus la route est bombée, ce qui, obligatoirement, déporte les automobiles sur leur gauche quand ils abordent le tournant. 

Dans le choc, qui fut violent, Mme Gauthier a été blessée à la main droite et à l'arcade sourcilière gauche. M. Chantefort, qui a heurté son volant, souffre dans la poitrine. Sa femme,  qui se trouvait à ses côtés, a été blessée aux genoux et au pied gauche. Les trois personnes qui occupaient l'arrière de la voiture son indemnes. 

Les dégâts matériels sont très importants, car l'avant des deux véhicules est complètement défoncé. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938   -   Une femme obligeait son enfant à mendier.   -  Les gendarmes de Port-en-Bessin. ont trouvé, à Commes, au lieu dit « Escures », une femme couchée dans un fossé et en état d'ivresse. Elle était accompagnée d'un enfant de six ans, nu pieds et mal vêtu. Interrogée, la femme dit s'appeler Marie-Louise Hamel, divorcée Bouet, âgée de 47 ans, sans profession, sans domicile fixe.

Se trouvant sans ressources, elle envoyait son fils Michel, âgé de 6 ans, dans les fermes, solliciter l'aumône. Une passante lui ayant donné 5 francs, elle en profita pour s'enivrer.

Dépourvue de papiers et de carnet anthropométrique. Marie-Louise Hamel a été arrêtée pour vagabondage et mendicité. La femme Hamel sera conduite devant M. le Procureur de la République de Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Une auto dérape et heurte un poteau.   -   Mardi soir, vers 22 h. 45, M. Cojan, entrepreneur de carrière et de transports à Mouen, venant de Bayeux, se rendait en auto à Port-en-Bessin.

Auprès de lui avait pris place un ami M. Beauchès, débitant rue Saint-Martin, à Bayeux.

L'auto se trouvait sur le territoire de Commes et abordait le dernier virage avant Port-en-Bessin, virage assez prononcé, lorsqu'elle dérapa sur la route.

Malgré tous ses efforts, M. Cojan ne put redresser sa direction et la voiture continuant à glisser, alla heurter un poteau sur le côté gauche de la chaussée.

Le choc fut assez violent. Néanmoins le conducteur sortit indemne de l'accident. Il n'en fut pas de même de M. Beauchès qui a été blessé à la tête. Il a le nez cassé et de nombreuses contusions. Fort heureusement, son état n'est pas grave.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un commerçant de Port-en-Bessin se noie accidentellement.   -    M. Buheu, âgé de 50 ans, commerçant, demeurant à Port-en-Bessin, était parti hier matin, vers 9  heures, pour cueillir des champignons dans un champ situé au lieudit « l'Escures ». Dans ce champ, se trouve une mare entourée d'u n mur haut de 3 mètres. Or hier, vers 16 heures,  le  cadavre du commerçant fut, retrouvé dans la mare.

D'après l'examen médical et les constatations des gendarmes, il s'agit d'une noyade accidentelle. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1940   -   Camouflez vos lumières.   -   Il est encore des gens qui n'ont pas compris qu'ils devaient, la nuit venue, camoufler totalement leurs lumières malgré les avis qui ont été donné et souvent même à eux en particulier. C'est ainsi que des procès-verbaux viennent d’être dressés à ce sujet, contre :  Mme Lucie Cuvalacci, à St-Laurent-sur-Mer ; M. Émile Etasse, canicien, à Saint-Laurent-sur-Mer ; Mme Henri Potignon, à Longues-sur-Mer ; Mme veuve Astor, à Commes.

 

Janvier 1941 - Pêche macabre. - On a découvert sous les rochers, au bord de la mer, à Commes, le cadavre d'une femme mutilée, en décomposition avancée. L'inconnue, naturellement, n'a pu être identifiée.

On suppose qu'il s'agit d'une naufragée, lors de l'évacuation de juin dernier. Le corps a été inhumé dans le cimetière de Commes.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés  suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Septembre 1941   -  L'inconvénient de manger la grenouille.  -  M. Jules Gamache, 63 ans, ouvrier agricole à Commes, était réputé dans le pays, non seulement pour  ses habitudes d'intempérance, mais encore pour avoir la passion d'avaler des grenouilles vivantes. Ce qui prouve en passant qu'on peut avoir des grenouilles dans le corps  sans être pour autant un buveur d'eau.

Alors que M. Gamache se trouvait dans un champ d'avoine à travailler avec son patron et des camarades, il ramassa une grenouille qu'il fit aussitôt disparaître dans sa bouche selon  son habitude. Mais, cette fois, il se prit subitement à étouffer. Son patron et les témoins de la scène s'empressèrent autour de lui et tentèrent de le ranimer. Tout fut inutile, et le malheureux ne tarda pas à succomber à une congestion, avant même l'arrivée d'un médecin.

 

Mai 1944  -  La pêche aux moules.  -  La pêche des moules est autorisée du lever au coucher du soleil sur les moulières ci-après désignées du 30 avril au 31 octobre, L'Aiguillon, Lion-sur-Mer (partie salubre), Hermanville, la Ronde, Colleville du 1er mai au 30 septembre, la Fosse, Guinehaut-Est, Guinehaut West ; 1er mai au 30 novembre, Longues-sur Mer, Marigny, Commes, Huppain ; 15 mai au 15 septembre, Le Ratier; 15 mai au 30 septembre, Gonneville, Auberville, Villers (dite du Plateau).

L'exploitation est rigoureusement interdite sur les moulières ci-après Vierville, les Essarts, la Caillotuière, le Rocher, la Roque, le Pontiers, Port-en-Bessin Est et West, Sainte-Honorine-des-Pertes, le Figard, le Capet, le Vilain, la Folie, Villerville, le Quilhoc, L'Anguille, les Iles, le Gruin, l'Epée, Lion-sur-Mer (partie insalubre).

 

Novembre 1948   -   Un court-circuit provoque un incendie.   -   Un sinistre provoqué par un court-circuit a causé d'importants dégâts dans une maison habitée à Commes, hameau du Bouffay, par M. Pierre Vital, journalier, et appartenant à M. Gaston Vallée, cafetier, même lieu.

Malgré l'intervention des pompiers de Bayeux, la toiture de l'immeuble, 600 bottes de foin, six stères de bois et des pommes de terre ont été détruits. Le mobilier de M. Vital a pu être sauvé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  L'épicière exagérait.   -  Les gendarmes de Port-en-Bessin ont dressé procès-verbal à une épicière de Commes, Mme veuve Lehéricey, 39 ans, qui vendait du savon vert sans tickets réalisant un bénéfice de 75 à 80 francs sur le prix d'achat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

72   Châteaux du Calvados -  Château d'Escure

Château du BOSQ  -  La Tour de l'Horloge et les Communs

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