UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CORBON

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune sont des Corbonnais, Corbonnaises


Mars 1855   -   Réparation et entretien des chemins vicinaux.   -   Le lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ; Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ; St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496 fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1918  -  La circulation des autos.  -  Les gendarmes de Cambremer n'admettent pas que le décret du 4 décembre 1917 sur la circulation des autos soit lettre morte, et on ne saurait
trop les en féliciter. Ces jours-ci, au carrefour Saint-Jean, territoire de Corbon, ils ont dressé procès-verbal au propriétaire d'une superbe limousine, M. Auguste Degravier, transitaire à Rouen, quai de la Bourse. Celui-ci, qui se dirigeait vers Caen, n'était, en effet, autorisé à circuler que dans l'arrondissement de Rouen et les arrondissements limitrophes.

 

Mai 1919  -  Vols de bestiaux.   -  Une vache de 2 000 francs a été volée a Mme Dutacq propriétaire à Corbon.

 1 700 francs est disparue de l'herbage des époux Rossignol, à Douvllle, près Villers-sur-Mer. On croit à un vol.

 

Septembre 1921  -   Incendies.   -  La foudre est tombée sur la ferme occupée par M Lenoble, cultivateur à Corbon, canton de Cambremer, mettant le feu au grenier à foin. Les dégâts, pour M Lenoble, s'élèvent à 1 500 fr. Ceux du propriétaire ne sont pas encore évalués

— Un incendie a détruit une grange appartenant à Mme Decaen propriétaire à Arganchy, canton de Bayeux. Dégâts : 3 000 francs. Les causes de ce sinistre sont restées inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   La Jalousie.   -    Pour se venger de la fille Boutron, qui lui avait pris son mari, la femme Eugénie Crestoy, journalière à Notre-Dame-d'Estrées, canton de Cambremer, est allée trouver sa rivale dans les marais de Corbon où elle fanait. La, elle lui a flanqué une volée de coups de bâton et l'a jetée dans un canal d'irrigation.

Son coup fait, la femme Crestoy est venue à Cambremer dire aux gendarmes ce qui s'était passé. Sa victime a été transportée à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Mars 1929  -  Un peu d'histoire.  -  Nous donnons ci dessous, un fragment de résumé de conférence de M. l'abbé Simon, de la Société Historique de Lisieux, au cours de laquelle il fut question de Corbon et de ses environs : « La situation géographique et l'aspect de la Normandie n'étaient pas VIe siècle, ce qu'ils sont maintenant.

Il y avait un bras de mer qui s'étendait depuis l'embouchure actuelle de la Dives jusqu'à Corbon. Les géologues reconnaissent là, en effet un sol laissé par la mer. La carte de Cassini (1760), nous montre que la Dives traversant un pays de marais, d'où émergent trois îles. Ce bras de mer existait-il au VIe siècle ? Nous n'avons pas sur cela de texte au-delà du 11e siècle. Un document de Dudon, entre 1015 et 1026, rapporte que la Dives entrait en mer à Bavent. Il est assez probable que auparavant, l'estuaire s'avançait plus haut encore. Au 16e siècle, la marée couvrait les marais de Clèville. L'entrée de cet estuaire était relativement étroite, puisqu'on parle du pont de Dives. À l'époque romaine, rien ne révèle, dit Gidon, la mer à ces endroits.

Il dut y avoir un affaissement du sol atteignant que son maximum au 5e siècle ».

 

Juin 1937  -  Grave accident de motocyclette.    M. Poupard, ouvrier boulanger à Lisieux, circulait à motocyclette, avec un ami sur le siège arrière quand, à proximité de l'église de Corbon la moto fit une embardée. 

L'occupant du siège arrière s'en tira sans trop de mal, il n'en fut pas de même du conducteur, M. Poupard, qui, projeté sur la chaussée, fut relevé inanimé. Il était encore hier dans le coma. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Une automobile renverse un cycliste.   -  Dimanche dernier, les gendarmes de Cambremer assurant le service d'ordre au carrefour Saint-Jean, à Corbon, au passage d'une course cycliste, virent arriver de la direction de Lisieux, à vive allure, une automobile, ils firent signe au conducteur de stopper. Au lieu d'obtempérer, le chauffeur se maintint à la même vitesse, et prit dans ces conditions le tournant. Le dérapage était inévitable et il se produisit.

Les roues de la voiture chassèrent sur le macadam, et l’automobile monta sur le trottoir bordant la route à cet endroit, renversant au cours de sa trajectoire imprévue, Mme Marie Louis, 45 ans, journalière, à Gerrots, qui tenait sa bicyclette devant elle. Mme Louis se tira de sa chute avec quelques contusions seulement. Par contre, sa machine fut mise hors d'usage.

Procès-verbal a été dressé contre l'automobiliste imprudent, un commerçant du Havre, qui s'est engagé à payer les frais occasionnés à la victime de l'accident. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un contremaître d’un garage renverse une femme et s’enfuit.   -   Au cours de la nuit, une légère collision se produisait sur la route de Paris à Cherbourg, lieu dit « Le Pont-de-la-Vie », sur le territoire de la commune de Corbon, entre les automobiles de deux Parisiens, MM. Tislé, employé de bureau, demeurant boulevard Voltaire, et Landin, secrétaire commercial, domicilié rue de la Contamine. Alors que les deux automobilistes examinaient les dégâts, survint à vive allure une voiture, roulant avec un éclairage réduit, qui renversa Mme Tislé, alors que celle-ci se tenait sur le bas-côté de la chaussée. Projetée à plusieurs mètres du point du choc. Mme Tislé fut grièvement blessée à la face, au bras droit et à la jambe droite.

Deux autres automobilistes, MM. Cassier, demeurant avenue Henry-Chéron, 83, à Venoix, et Jacquemard, directeur des services techniques de la Ville de Caen, qui, passant sur les lieux, avaient stoppé, se dirigèrent vers l'auteur de l'accident, dont la voiture était arrêtée à une centaine de mètres plus loin, mais alors qu'ils allaient le joindre, celui-ci démarra et s'enfuit.

Après avoir chargé dans son auto Mme Tislé, dont l'état nécessitait une rapide hospitalisation, M. Cassier aux côtés duquel avait également pris place le mari de la victime, se lança à la poursuite du chauffard. Bientôt ce dernier, se voyant sur le point d'être rejoint, abandonna son véhicule et, avec un homme qui l'accompagnait, s'enfuit à travers champs.

Ayant gagné Caen et déposé Mme Tislé à l'hôpital, MM. Tislé et Cassier se rendirent à la gendarmerie de cette ville, où ils mirent le planton de service au courant des faits.

Une heure plus tard, deux individus se présentaient, au même gendarme. L'un, qui déclarait se nommer Henri Sorieul, 26 ans, contremaître dans un garages de  Caen, demeurant  avenue Tourville, 23 ans, se reconnaissait, l’auteur de l'accident dans lequel Mme Tislé avait été blessée. Il expliquait qu'affolé à la vue du sang que perdait cette dernière, il n'avait pu s'empêcher de prendre la fuite, malgré les conseils de son compagnon, Gaston Loret, 26 ans, mécanicien, domicilié également à Caen, rue Saint-Martin, 83. Après avoir abandonné sa voiture et parcouru deux kilomètres dans la campagne, il était revenu au sentiment de son devoir et avait décidé de se mettre à la disposition de la gendarmerie.

Interrogé, Soreuil prétendit d'abord que la voiture appartenait au fils de M. Enouf, entrepositaire, rue Montoir-Poissonnerie, à Caen. Par la suite, il devait avouer qu'il avait acheté l'auto à ce dernier, s'il avait menti, c'était expliqua-t-il, parce qu'il n'était pas assuré.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Février 1940  -  Un homme est trouvé gravement blessé sur la route.  -   Le 9 février, dans la soirée, les gendarmes de Cambremer étaient avisée par téléphone qu'un blessé gisait route nationale 13, sur le territoire de la commune de Corbon, quelque 600 mètres du carrefour Saint-Jean.

Grièvement blessé à la tête, la victime, M. Joseph Toupé, naguère employé chez M. Halquier, à Bléville, fut transporté à l'hôpital de Lisieux par les soins du capitaine Juniaux, de la garde mobile de Lisieux, qui se trouvait sur les lieux. Une enquête est ouverte pour établir les circonstances de cet accident.  

 

Juin 1947  -    Un camion dérape à Corbon.    Un camion conduit par M. Coffinet, de Paris, a dérapé au carrefour Saint-Jean et arraché une pompe à essence. Sérieusement blessé, le conducteur a été hospitalisé à Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un triple carambolage de véhicule au carrefour Saint-Jean.   -   Trois accidents se sont produits au dangereux Carrefour situé sur la commune de Corbon. M. Maurice Mauret, 54 ans, architecte à Paris, se dirigait en auto vers Caen lorsque, par suite de l'humidité de la chaussée, sa voiture dérapa et s’embourba dans un fossé. Un automobiliste venant en sens inverse s'arrêta et ouvrir la portière.

À ce moment survint une troisième auto pilotée par un ingénieur parisien, M. Albert Leroy. Pour éviter l'obstacle, celui-ci donna un coup de frein, provoquant un tête à queue de son véhicule qui faucha au passage un cycliste, M. Gaston Martin, 58 ans, maçon à Corbon. Atteint d'une triple fêlure d'une jambe, M. Martin a été hospitalisé.

Deux passagers de la voiture de M. Leroy ont subi une forte commotion. Profitant de l'émotion causée par ce triple carambolage, le second automobiliste a repris la route sans destiner son identité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un accident à Corbon.   -   Une camionnette, conduite par M. Maurice Godebois, garagiste à Rennes suivez la route nationale n° 13, en direction de Crèvecœur-en-Auge, sur le territoire de Corbon, au lieu-dit « Le Carrefour Saint-Jean ». M. Godebois aperçut sur la chaussée une pièce de camion automobile. Il stoppa pour la ramasser. Un motocycliste, M. Jacques Vincent, clerc de notaire à Villers-sur-Mer, qui suivait la camionnette, surpris par ce brusque arrêt, heurta le véhicule. Projeté sur le sol, M. Vincent fut sérieusement blessé à la tête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

CORBON (Calvados)   -   Le Carrefour Saint-Jean

Le Carrefour Saint-Jean,  à  CORBON (Calvados) 

CORBON  (Calvados)

Église de Corbon, par Cambremer  (Calvados)

CORBON  (Calvados)   -   Le Carrefour Saint-Jean

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