UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CORDEY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Cordéens, Cordéennes


Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du département d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)

 

Janvier 1879   -  Secours.  -  Une subvention annuelle de 2 000 fr. vient d'être accordée au collège de Lisieux, pour la création d'une chaire d'histoire et de géographie, et 200 fr. ; à la fabrique d'Allemagne pour l’aider à payer une dépense d'acquisition d'objets mobiliers ; Saint-Come-de-Fresné, pour réparation de l'église et du presbytère, 800 fr. ; Crouay, pour l'appropriation et l'assainissement du presbytère, 600 fr. ; Mosles, pour réparation à l'église et au presbytère 1 000 fr. ; Goupillières, pour réparation à l'église et au presbytère, 800 fr. ; Janville, pour l'appropriation du presbytère, 400 fr. ; Cordey, pour la restauration du presbytère, 600 fr. ; Le Détroit, pour le même objet, 500 fr. ; Soumont-Saint-Quentin, pour réparation de l'église et du presbytère, 700 fr. ; Norolles, pour réparation de l'église, 300 fr.

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Octobre 1882  -  Tous bons enfants.  -  Récemment à Cordey, près Falaise, les gendarmes, qui, avaient besoin du cachet de la mairie, ont dû s'en passer, le maire étant parti en voyage avec ! Il en est de même à Varaville, seulement ce n’est pas le maire, c'est le garde-champêtre qui a le cachet de la mairie, et quand il est absent, impossible de rien faire légaliser. On a déjà réclamé plusieurs fois à la préfecture, mais inutilement, ils sont si bons enfants, là-dedans, que pour ne faire de peine à personne, ils ne s'occupent de rien.

 

Avril 1891  -  Un curé paresseux.  -  Un curé qui craint de s'enrhumer, c'est celui de C…….. Comme on venait le chercher pour administrer les derniers sacrements à l'un de ses paroissiens, il répondit qu'il faisait trop froid et ajouta : « Soyez tranquille, si le bonhomme va en purgatoire, je ferai tout mon possible pour l'en tirer. » Il nous semble que, dans l'espèce, mieux vaut avant qu'après.  

 

Décembre 1893  -  Affreux accident.  -  La semaine dernière, ayant à laver une blouse, la dame Jean Hys, demeurant à Cordey, près de Falaise, avait habillé chaudement ses deux enfants, l'un de 2 ans 1/2, l'autre de 5 ans, pour les emmener, mais la dame Hys, craignant que ses enfants n'aient froid, leur dit de rester à la maison, leur recommandant de ne point s'approcher du foyer où quelques charbons restaient sous la cendre. Elle était depuis quelques minutes occupée à laver à dix mètres de chez elle, lorsqu'elle entendit sa petite fille appeler au secours. Elle accourut, et, au même instant, la porte ayant été ouverte, le petit garçon sortait en criant. S'étant approché du foyer, il avait voulu allumer de la paille et une étincelle avait mis le feu à ses vêtements. Il est mort en proie à d'horribles souffrances. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Jambe broyée.  -  Le sieur Benjamin Goujon, marchand de chaux à Champcerie, était occupé à transporter des pierres de la carrière de Carabillon à Cordey, près de Falaise, en voulant prendre les guides, il s'embarrassa de dedans, perdit l'équilibre et eut une jambe broyée par une roue de la voiture lourdement chargée. Le blessé a encore eu le courage de couper lui-même sa botte recouvrant l'affreuse blessure. Les os brisés perçaient la chair. (source : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1897  -  Triste fin d’une noce.  -  La demoiselle Eloïse Patou, 21 ans, de Cordey, près Falaise, était venue assister, comme demoiselle d'honneur, au mariage du sieur Emile Oriot, au Mesnil-Hermey. Le frère du marié, Louis Oriot, 18 ans, tirait dans la cour des coups de pistolet chargé à poudre. A certain moment, l'imprudent, relevant par mégarde son arme vers le perron de l'habitation des nouveaux mariés, fit feu et la bourre du pistolet atteignit la demoiselle Patou au côté. La malheureuse jeune fille, malgré tous les soins, expira le lendemain.

Il n'y a pas un mois, à Fourneaux, un individu avait eu une main mutilée grièvement en tirant un coup de pistolet pendant une noce. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Habitude stupide.  -  Dernièrement, la demoiselle Patou, habitant Cordey, près Falaise, assistait à une noce célébrée à Mesnil Hermey (Orne). Le jeune Louis Oriot, 18 ans, selon une stupide et dangereuse habitude, tira plusieurs coups de feu en l'honneur des mariés. La demoiselle Patou accidentellement atteinte expira peu de temps après. Oriot a été condamné à trois mois de prison avec la loi B. et à 100 fr. d'amende. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Accident de voiture.   -   M. François Robillard, 60 ans, cultivateur à Cordey, canton de Falaise, qui conduisait un banneau attelé de deux chevaux, a reçu une ruade en pleine poitrine, de l'un d'eux qui s'est cabré au passage d’une auto.

M. Robillard a été projeté à terre avec plusieurs côtes brisées. Fort heureusement, l'attelage continuant sa route n'a fait que l'effleurer. Relevé sans connaissance, le pauvre homme a été transporté à son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1926  -  Pas gêné.  -  Deux employés de la fromagerie des Rochers revenaient du ramassage du lait de la tournée de Bazoches-au-Houlme, lorsque, en passant à Cordey, ils perdirent un cric valant 350 francs. Quand ils s'en aperçurent, ils revinrent sur leurs pas, ils apprirent que l'outil avait été ramassé par un cultivateur de Cordey, qui était passé en voiture.

Celui-ci refusa de rendre le cric, disant qu'il lui fallait une récompense.

Les deux employés revinrent à Falaise et le directeur de la fromagerie porta plainte à la gendarmerie. Le cric a été rendu et la plainte serait maintenue.

 

Avril 1930  -  Encore un infanticide.  -  A Cordey, canton de Falaise, Marthe Désirée Lebailly, 25 ans, servante chez M. Édouard Deroy, agriculteur, a accouché clandestinement d'un enfant de sexe féminin qu'elle a laissé mourir, faute de soins.

Elle a placé ensuite le petit cadavre dans une malle. À l'arrivée du médecin, elle a tenté de s'enfuir, mais a fini par avouer son crime. Comme elle est malade, on l'a laissée chez ses parents. L'enquête a établi que l'enfant était né viable.

 

Décembre 1938   -  Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur de la voirie départementale et communale est décernée aux chefs  cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : MM. Lechevalier, cantonnier à Bavent ; Moulin, cantonnier à Caen ; Bondie, cantonnier à Cordey ; Docagne, cantonnier à Mutrécy ; Lebreton, cantonnier à Bernesq ; Desclables, cantonnier à Monts-en-Bessin ; Decaen, cantonnier au Reculey ; Daniel, cantonnier à Clécy ; Tribouillard, cantonnier à Mathieu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un accident de chasse.   -  L'autre après-midi, MM. René Vandervalle, 41 ans, cantonnier à St-Martin-de-Mieux, Désiré Bisson, 53 ans, entrepreneur de maçonnerie et Robert Delarue, 40 ans, ouvrier agricole, tous deux domiciliés à Cordey, chassaient le lapin sur le territoire de cette commune.

M. Vandervalle avait reçu mission de surveiller une garenne, et, pour mieux s'acquitter de cette tâche, il s'était mis à genoux.

Un lapin étant sorti, le cantonnier se releva vivement et mit le gibier en joue.

Juste à ce moment, Delarue ayant, lui aussi, aperçu, le lapin qui déboulait, lui envoya un coup de fusil, alors que l’animal se trouvait dans la ligne de Vandervalle et à hauteur de la tête de ce celui-ci, par suite de la déclivité du sol.

Le gibier ne fut pas atteint, mais la charge, faisant balle, enleva la casquette du chasseur qui fut sérieusement blessé au coté droit de la face, M. Bisson, dont la maison est proche du lieu de l'accident, donna les premiers soins à M. Vandervalle, qui fut ensuite transporté chez lui.

M. le docteur Legendre, appelé, procéda à l'extraction de nombreux plombs.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Dans la carrière.  -  M. des Hameaux, propriétaire à Falaise, possède à Cordey, lieu dit Carabillon, une carrière dans laquelle, dit-il, un entrepreneur, M. C… aurait prélevé 1.000 mètres cubes de pierre sans autorisation.

L'entrepreneur mis en cause affirme avoir traité non avec le propriétaire, mais avec le locataire de la carrière de Carabillon. Enquête.  

 

Juin 1947  -    Une désespérée.    Dans une crise de neurasthénie, Mme Vve Louise Leboisne, née Mallet, 77 ans, de Cordey, s’est donnée la mort en se jetant dans un puits. La septuagénaire avait déjà manifesté l’intention de mettre fin à ses jours. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La bénédiction d'un calvaire  à Cordey.   -   Elle aura lieu le dimanche 5 septembre sous la présidence de Mgr Picot. (Source  : Le Bonhomme Libre)

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