Août
1852
-
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Géraldy. Audience du 6 août.
—
La dernière affaire de cette audience s'est terminée par un
verdict d'acquittement rendu en faveur de Victor Augustin-Arsène Huchon,
cultivateur, né à Lécaude, âgé de 26 ans, demeurant à Coupesarte,
accusé d'avoir, à Saint-Julien-le-Faucon, dans le mois de décembre
1851, soustrait frauduleusement, au préjudice du sieur Bardel-Lapérelle,
dont il était alors le domestique salarié, deux pièges à taupes, des
coins de fer, un palonnier et un bout de chaîne, un rasoir, et une somme
de 900 fr. environ. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1874
-
Accident. -
Un accident,
dont les suites eussent pu avoir une gravité exceptionnelle, est arrivé
dimanche, à Coupesarte, canton de Livarot. On célébrait la fête du
pays, et les jeunes gens, pour donner plus d'éclat à l'assemblée,
tiraient des coups de pistolet. Une de ces armes, bourrée avec excès,
éclata tout à coup, et enleva toute la peau du dessus de la main de
l'imprudent tireur.
Janvier 1876
-
Neige et dégel. -
En 48 heures, le dégel a fait
disparaître l'épaisse couche de neige et de glace qui couvrait notre département.
Le dégel s’est également produit sur les autres régions de la France.
Partout les cours d'eau sont grossis par le dégel, mais nulle part on ne
signale aucune crue inquiétante.
Janvier 1876
-
Cygnes et sangliers. -
L'arrondissement de Lisieux vient
d'être visité par des animaux sauvages à poil et à plume. Quatre cygnes se
sont promenés, mardi après-midi, sur le territoire de Saint-Crespin et
de Granchamp, tandis qu'une autre bande s'abattait du côté de St-Maclou.
Un chasseur de Livarot, M. Bordeaux, a tué un de ces oiseaux
au Pont-du-Chêne, sur la commune de Coupesarte. Trois sangliers un gros,
un moyen et un petit, ont poussé tout dernièrement une excursion à
travers Granchamp, se dirigeant vers Mesnil-Simon.
Août
1880
- Les victimes du
travail. -
Un accident
regrettable est arrivé mercredi sur la voie ferrée en construction de
Livarot à Mesnil-Mauger, sur le territoire de la commune de Coupesarte.
Un ouvrier terrassier, nommé Jules Le Brun, âgé de 18 ans, né à
Vibeuf (Seine-Inférieure), s'est trouvé renversé par un éboulement de
terre et est demeuré enseveli pendant vingt minutes environ. Un autre
ouvrier, nommé Mathurin Lobiac, âgé de 35 ans, marié, s'est porté au
secours de son camarade, mais il a été renversé lui-même par un second
éboulement qui lui a occasionné une fracture du pied gauche. Quant à Le
Brun, on a constaté, lorsqu'il a été délivré, qu'il avait une cuisse
brisée et d'assez graves lésions intérieures. Ces deux ouvriers ont été
transportés à l'hospice de Lisieux.
Mars
1890 -
Les voleurs de vaches. -
Dans
la nuit de vendredi à samedi, on a volé une vache dans l'étable du
sieur Anthime Bertrand, à Lingèvres.
La
même nuit à Castillon près Balleroy, une vache a été volée au sieur
Virginie, cultivateur.
Le
sieur Louis Martin, marchand de bestiaux à Saint-Ouen-des-Besaces, était
descendu, en revenant de la foire de Coutances, dans une auberge, il
ramenait deux veaux qui furent conduits
dans un herbage. Le
lendemain matin, on constata que l'un d'eux avait disparu.
M.
Mésange, propriétaire à Coupesarte, a été victime, dans la
nuit, d'un vol d'une vache estimée 280 fr. Cette vache était parquée
dans un herbage situé commune de Lessard-le-Chêne. Il a été volé, la
nuit, à Ger (Manche), au sieur Galopin, une vache de 4 ans, poil rouge
sur toute la partie supérieure du corps, tête rouge et blanche, cornes moyennes
avec bouts noirs, pesant environ 300 kilos. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1890 -
Un grave arrêté. -
Le
préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie
contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair,
hameau de Tournebourse. »
La
péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à
cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est
constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est d'en
prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade.
Si
le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral
met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au
besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités entraîne
l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il
recevra une indemnité de 3 à 400 fr.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1891 - Jeune homme écrasé. - Le
sieur Paul Guillard, 17 ans, domestique à Coupesarte, venant de charger
sa voiture, à la gare de Saint-Julien-le-Faucon, partait, avec son
attelage, assis sur un des limons du véhicule, lorsque survint une forte
pluie qui l'obligea à se mettre à l'abri. Guillard sauta à terre, mais
par malheur tomba sous une des roues de sa voiture qui lui passa sur
l'estomac. Relevé aussitôt, le malheureux jeune homme est mort un quart
d'heure après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 -
Noyée. -
Mercredi, à Coupesarte,
on a trouvé dans un bassin le cadavre de la jeune Marie Courvoisier, 19
ans, servante. Cette mort est le résultat d'un accident.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1894 -
Accident et imprudence. -
L'autre dimanche, en rentrant chez
lui, le sieur Adrien Delassalle, journalier à Coupesarte, âgé de 34
ans, est tombé après s'être pris le pied dans une ornière du chemin.
Dans sa chute, Delassalle s'est cassé la jambe, il s'est relevé
cependant, et a voulu marcher. Il a fait ainsi près de 300 mètres, alors
les os fracturés ont attaqué les vaisseaux et lorsqu'on l'a
apporté à l'hospice, lundi, la grène était déjà déclarée,
on a du lui couper la jambe. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Incendie. -
Julien
Jourdain, 69 ans, a longtemps habité Mantilly, où il a laissé d'assez
mauvais souvenirs. Il fut soupçonné, il y a environ quatre ans, d'un
incendie volontaire de récoltes. Faute de preuves suffisantes, il bénéficia
d'une ordonnance de non-lieu et fut seulement poursuivi et condamné
devant le tribunal correctionnel pour vol. Devenu veuf, il fut recueilli
au mois de juin 1898 par son fils Julien, marié, fermier à Mesnil-Durand.
Il ne tarda pas à s'en plaindre, prétendant qu'il le nourrissait mal et
résolut de le quitter pour retourner à Mantilly.
Le
8 décembre dernier, en l'absence de ses enfants, il fractura la porte de
leur chambre à coucher, arracha les portes d'une armoire, brisa celle
d'un buffet dans l'espoir d'y trouver de l'argent. Ses recherches étant
demeurées infructueuses, il partit emportant seulement quelques vêtements
appartenant à son fils.
A
Coupesarte, il s'abrita de la pluie sous une meule de foin, appartenant à
un sieur Sauvey, cultivateur. Puis il mit le feu à la meule qui était
formée de 250 ou 300 bottes. Il se rendit ensuite à la brigade de
gendarmerie et déclara qu'il venait d'incendier par imprudence une meule
de récoltes en y jetant une allumette mal éteinte dont il s'était servi
pour allumer une cigarette.
Il
fut prouvé qu'il ne fumait jamais et il avoua. Les bottes de foin furent
brûlées ou détériorées causant au sieur Sauvey, non assuré, un préjudice
de 250 fr. Son défenseur, Me Hébert,
a obtenu du jury un verdict d'acquittement.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Habile escroquerie.
- Un journalier de Coupesarte,'
arrondissement de Lisieux, le sieur Henri Lebourgeois, a été victime
d'un ingénieux escroc. Il a reçu une lettre de son propriétaire, M.
Decaux, de Heurtevent, lui demandant 25 fr. en remboursement de la moitié
d'une somme avancée à son fils, traduit en conseil de guerre pour voies
de fait sur son capitaine.
M,
Decaux avait, soi-disant, avancé les honoraires d'un avocat. La lettre était
fausse et l'œuvre d'un escroc qu'on croit être un maçon habitant prés
de Fervaques. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - Une carotte de taille.
- En
novembre dernier, Gustave Malas, 45 ans, ouvrier maçon à Mézidon,
remettait au sieur Henri Lebourgeois,. propriétaire à Coupesarte, une
lettre apocryphe, par laquelle son fils, soldat au 1er régiment
de zouaves, lui demandait 25 fr. pour se payer un bon avocat, car il
allait passer devant un conseil de guerre pour voies de fait sur son
capitaine.
Sans
plus réfléchir, le sieur Lebourgeois y alla de ses 25 francs, et
gratifia même le commissionnaire d'une pièce de 20 sous, mais il s'aperçut
bientôt qu'il avait été victime d'un escroc. Le tribunal correctionnel
de Lisieux a condamné l'ingénieux Malas à six mois de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Bestiaux volés.
- Le
sieur Victor Bernier, cultivateur à Coupesarte, canton de Mézidon,
s’est aperçu de la disparition de trois vaches appartenant à son
beau-père, le sieur. Louis Desmonts, aussi cultivateur au même lieu. Les
bêtes volées se trouvaient dans un herbage à 1 500 mètres de la maison
de leur propriétaire.
On
a suivi leurs traces jusqu'au carrefour du Mesnil-Eudes. Elles valaient
ensemble environ 1 250 francs.
—
Le sieur Désiré Lefranc,
propriétaire-cultivateur à Saint-Paul-de-Courtonne, près Orbec, est
allé déclarer au commissariat de Lisieux que, dans la nuit, deux vaches
amouillantes, d'une valeur d'environ 800 fr., ont disparu d'un de ses
herbages. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Sous les roues.
- A Coupesarte,
arrondissement de Lisieux, le sieur Charles Vaudorne, 37 ans, domestique
chez M. Sauvé, fabricant de fromages, conduisait une charrette de foin,
lorsque le cheval, tourmenté par les mouches, s'emballa soudain. Vaudorne
voulut sauter à terre et tomba si malheureusement que l'une des roues lui
passa sur le corps, lui brisant plusieurs côtes.
On l'a transporté à
l'hôpital. Son état est très grave. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
On demande de l’eau.
- La campagne
souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le
cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit
orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses
craintes aussi pour les pommiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1915
-
La fin des maux.
-
Depuis le départ de ses deux fils à la guerre, M. Constant
Gérault, 65ans, propriétaire à Coupesarte, canton de Mézidon, était
devenu d'humeur sombre. Il craignait de ne plus pouvoir faire honneur à
ses affaires et il était hanté par des idées de suicide. Deux fois
déjà il s'était jeté à l'eau, mais on l'avait retiré à temps.
Il avait aussi tenté de se pendre. Enfin, ces jours derniers, il s'est
tué d'un coup de fusil.
Juin
1919 -
Blessure accidentelle. -
Marie Hamard, domestique chez M. Chevalier, maire de Lessard, se
trouvait le 27 mai chez Mlle Guénault, gardienne d'herbages à Coupesarte.
Elle
s'empara d'une carabine, l'arma et manifesta l'intention de tirer sur des
sabots se trouvant dans la cour appartenant à la fille de Mlle Guérault,
Irène, âgée de 14 ans.
Le
coup partit au moment où la jeune fille se précipitait pour retirer ses
sabots, le coup l'atteignit à l'épaule gauche. On espère que la
blessure n'aura pas de suites graves.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1919 - Disparition.
-
Une vache appartenant à Madame veuve Saurey, cultivatrice à
Coupesarte, a disparu le 22 mai, alors qu'elle était au pâturage dans un
herbage. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1925 -
Une fête agricole.
- Une
réunion intime
a eu lieu
à Coupesarte, sous
la présidence
de M. Henry
Chéron, sénateur
du Calvados,
pour fêter
Mme veuve
Gérault,
cultivatrice
à Coupesarte, récemment
décorée du
Mérite Agricole.
MM.
le Maire
et l'Adjoint
de Coupesarte,
le Maire
de Grandchamp,
des conseillers
municipaux
de Coupesarte
et des
personnalités agricoles
de la région
assistaient à
cette cérémonie.
Mme
Gérault, mère
de six
enfants, et
actuellement
grand'mère de
douze petits-enfants,
est réputée
pour son
ardeur au
travail et
la bonne
tenue de
son
exploitation.
Des toasts
charmants furent
portés en
son honneur
par MM.
Beuron, maire
de Coupesarte,
Hennequin, de
Sainte-Gauburge, et
Henry Chéron.
Janvier
1940 -
En pleine
nuit, une
maison
d'habitation
est la
proie des
flammes.
- M.
Justin
Rault,
âgé de
68 ans,
artisan,
demeurant
à Coupesarte,
avant d'aller
se coucher
mettait, à
22 h.
30, quelques
bûches
à sécher
dans le
four de
sa cuisinière.
Vers
2 heures
du matin,
il était
réveillé
suffoqué
par de
la fumée
qui emplissait
sa chambre.
Il se
leva aussitôt,
alluma
une lampe,
mais ne
put se
rendre
compte
où le
feu avait
pris. Il
ouvrit
alors la
porte,
mais immédiatement
les flammes
jaillirent
de partout
et en
quelques
instants, sa
maison
était
en flammes.
Tout
a été
carbonisé,
les meubles,
tous les
objets
qui se
trouvaient
l'intérieur
de la
maison
d’habitation
elle-même.
Tout secours
fut donc
inutile.
M.
Rault,
interrogé
par les
gendarmes
de la
brigade
de Saint-Julien-le-Faucon
qui ont
ouvert une
enquête,
a déclaré
qu'il subissait
un préjudice
d'environ
10.000
fr. Le
malheur
veut que
M. Rault
ne soit
pas assuré.
On
ignore
encore
actuellement
la
raison
de
ce
sinistre,
mais
on
pense
que
les
bûches
mises
dans
le
four
de
la
cuisinière
ont
pris
feu
et
ont
ainsi
causé
l'incendie.
Novembre
1946 -
Nécrologie. -
On
annonce la mort à l’age de 66 ans de M. Georges Beuron, maire de
Coupesarte, décèdé à la suite d’une courte maladie. Membre de
l’assemblée communale depuis de longues années, le défunt qui était
très estimé dans la région avait succédé en 1924 à son père dans la
gestion des affaires municipales. (Source
: Le Bonhomme Libre)
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