UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COURSON

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune de Courson sont des Coursonnais, Coursonnaises.


Août 1842    -  Chronique des Assises.   -   Jean-Baptiste Auvray , marchand de bestiaux, né et demeurant à Courson, déclaré non-coupable de faux, a été acquitté.

— Virginie Valsemey a 40 ans, et est mère de quatre enfants naturels. Le 10 juin dernier, le maire de Bonneville-sur-Touques fit une perquisition dans le domicile de l'accusée et y trouva, enveloppé dans un drap, le cadavre d'un enfant nouveau-né dans un état complet de putréfaction. Un médecin fut appelé, mais il lui fut impossible de reconnaître si l'enfant était né viable.

La fille Valsemey passa des aveux, et prétendit que son enfant avait eu vie, qu'elle l'avait enveloppé et porté dans son grenier, où la justice l'avait trouvé mort.

Le jury s'est montré indulgent à l'égard de cette fille, qui n'a été condamnée qu'à 2 ans de prison.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1869   -   Fait divers.   -  Le 7, vers 4 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans la commune de Courson, canton de Saint-Sever, et a consumé un corps de bâtiments à usage d'habitation et d'exploitation, et quantité d'objets mobiliers appartenant aux époux Deslandes et aux frères Ozenne, propriétaires. Rien n'était assuré.  

 

Août 1871   -  Condamnation.   -   Désiré Colleville, 18 ans, journalier à Courson, 10 jours de prison pour vol d'une montre.

 

Novembre 1872   -  Incendie par malveillance.  -  Le 23 de ce mois, vers 5 heures du soir, un incendie, dû à la malveillance, a éclaté à Courson, canton de Saint-Sever, et a consumé une maison d’habitation, une étable et une certaine quantité de foin, appartenant au sieur Anatole Guézot, cultivateur. La perte s'élève 2.600 francs, rien n'était assuré. L'auteur volontaire dd ce sinistre est le nommé Chapdelaine, âgé de 11 ans, domestique du sieur Guézot, de complicité avec sa mère, la nommée Maria Paysan, qui a poussé son fils à commettre ce crime, à la suite de querelles qui eurent lieu entre elle et la femme Guézot dans la matinée du même du jour de l'incendie. La justice s'étant rendue sur les lieux a obtenu les aveux précis du jeune Chapdelaine, et a ordonné son arrestation et celle de sa mère.

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles en 1878.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Vire : Courson, école de filles ; Presles, école de garçons ; Mesnil-Auzouf, 2 écoles.

 

 Mai 1879   -  Chasse au sanglier.  -  Une chasse au sanglier a eu lieu mercredi denier dans les bois de Moutiers-Hubert et de Courson, aux environs desquels des dégâts assez nombreux étaient signalés depuis quelque temps. La battue, à laquelle une vingtaine de chasseurs ont pris part, était dirigée par M. Louis Levillain, lieutenant de louveterie de l'arrondissement de Lisieux. Deux sangliers ont été levés vers midi dans le bois dit des Magnents. Vivement attaqués par la meute, les deux ragots, de deux ans environ, ont été tués par M. Louis Levillain. Pendant cette chasse, un renard en maraude, effrayé sans doute par les coups de fusil, a cherché à regagner son terrier. Mal lui en a pris, car un coup de fusil la arrêté et fait passer de vie à trépas.  

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.  

Mars 1880  -  Les voleurs d’église.  -  Dans la nuit de mercredi de la semaine dernière, des voleurs se sont introduits dans l’église de Saint-Paul-de-Courtonne, par la fenêtre dela sacristie, et ont dérobé environ 35 f.

— Vendredi, pendant la nuit, des voleurs ont pénétré dans l'église de Saint-Mars-de-Fresne et ont volé une somme d'environ : 60 fr. Ils sont entrés dans l’église en escaladant la fenêtre du chœur.

— Des vols ont eu lieu également dans les églises de Bellou et de Courson. A Bellou, les voleurs se s'ont introduits dans l'église en arrachant les barreaux en fer d'une fenêtre et s'en sont servis pour fracturer les troncs et les coffres.  

 

Janvier 1888  -  Écrasé sous une voiture.  -  Le sieur Alcide Martin, 27 ans, domestique du sieur Bouchard, propriétaire à Courson, revenant de Saint-Sever, s'arrêta un instant avec des camarades à l'auberge du sieur Gillot et en repartit vers huit heures, avec son cheval et sa voiture. Pour arriver chez lui, il faut quitter la grande route et suivre un chemin creux et très difficile. Au plus mauvais passage, a-t-il voulu descendre ou est-il tombé de sa voiture ? C'est ce qu'on ignore. Toujours est-il que, le lendemain matin, des enfants, se rendant à l'école,  ont trouvé le malheureux adossé au talus du chemin, la voiture renversée sur lui. Il ne donnait plus signe de vie.

 

Janvier 1888  -  Le froid.  -  La température glaciale que nous avons eue la semaine dernière n'est rien en comparaison du froid qui fait en Autriche. Durant huit jours, le thermomètre n'a pas dépassé 30 degrés au-dessous de zéro. Soixante personnes sont mortes de froid aux environs d'Agram. 

— En Amérique, il y a eu des tempêtes de neige. Le chiffre des morts atteint 200. Un grand nombre de personnes ont eu des membres gelés. Beaucoup de malheureux, aveuglés par la neige, se sont laissé mourir à deux pas d'abris où ils auraient été sauvés. Des bandes entières d'enfants ont péri en revenant de l'école. Les pertes en bétail sont considérables.  

 

Août 1888  -  Un misérable.  -  La semaine dernière, à Courson, un attentat à la pudeur et une tentative d'odieuse immoralité ont été commis sur un enfant de 10 ans, par un journalier le sieur François Brillet. Il a été arrêté jeudi.  

 

Mars 1890  -  Mort de froid.  -  La cadavre du sieur Eugène Bisson, 61 ans, mendiant, né à Vire, a été trouvé dans un herbage de Courson longé par le chemin vicinal de Saint-Sever à Beslou , appartenant à la dame Letondeur. Ce cadavre ne séjournait en cet endroit que depuis quelques heures et ne portait aucune trace de violence. Il résulte de l'examen médical que la mort est due au froid.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1890  -  Vol d’une jument.  -  Une superbe jument, près à mettre bas, a été volée la nuit au sieur Victor Lefras, cultivateur à Courson. Ce vol a été commis dans l'écurie et, fait singulier, le chien du sieur Lefras qui était pourtant à la chaîne n'a poussé aucun aboiement, et cependant il a la réputation de ne pas être commode.   (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1892  -  Suicide par amour.  -  Plusieurs fois déjà, le sieur Méry-Aimable Nové, 63 ans, cultivateur à Courson, arrondissement de Vire, avait manifesté l'intention de se suicider. Il s'est pendu dans sa grange. Ayant eu la pensée de se marier avec une veuve habitant la commune, Nové s'était adressé à elle, mais sa demande avait été repoussée et la veuve s'était remariée la semaine précédente avec un autre homme. C'est pour ce motif qu'il a voulu en finir avec la vie. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Incendie.  -   Incendie chez le sieur Achille Renard, cultivateur à Courson. Pertes, 6.000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Vol audacieux.  -  Un matin, vers 4 heures, la demoiselle Madeleine Deschamps, 59 ans, épicière au bourg de Courson, arrondissement de Vire, entendit frapper à sa  porte et la voix d'un homme lui dit d'ouvrir, alléguant qu'il avait immédiatement besoin d'huile pour un cheval qui était malade. En toute hâte, la demoiselle Deschamps sauta de son lit, alluma une chandelle et tira le verrou pour permettre an client matinal d'entrer. Au même moment, celui-ci s'empara de la lumière et, d'un violent coup de poing dans l'estomac, la renversa sur le sol, puis entra dans la chambre à coucher et se mit à fermer les porte, sauf une donnant accès dans la cour, afin de donner passage à un autre individu qui  l'accompagnait. 

Plus morte que vive, la demoiselle Deschamps se releva, s'assit sur une chaise et n'osa appeler au secours, tellement elle était suffoquée. Voyant que les voleurs fouillaient dans un buffet où était son argent, elle se mit à les supplier de ne pas emporter ses papiers, mais elle n'obtint d'eux aucune réponse. Après avoir bouleversé tout le logement pendant une demi-heure, les malfaiteurs s'en allèrent sans adresser la moindre parole à l'épicière. 

Ces individus ont emporté 1 800 fr. en billets de banque et espèces, mais ils ont laissé quatre obligations au porteur de 500 francs. La demoiselle Deschamps a été tellement émotionnée qu'elle n'a pu remarquer l'individu qui l'a renversée à terre en entrant chez elle et n'a pu fournir le moindre renseignement. 

Déjà, le lundi précédent, vers 9 heures et demie du soir, alors qu'elle était couchée, un individu, qu'elle ne reconnut pas, avait voulu la faire relever pour lui servir de la chandelle, mais elle s'y était refusée. Tout porte à croire que c'est le même homme qui s'est présenté de nouveau chez elle. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  Dernièrement, le sieur Arsène Rohée, 62 ans, cultivateur à Courson, arrondissement de Vire, charroyait des bourrées avec sa voiture. Sa femme qui l'accompagnait était montée sur le haut du bois et Rohée était près de son cheval pour le guider. A un moment donné, une pierre qui se trouvait sur la route fit tomber le conducteur et, avant qu'il ait eu le temps de se relever, une des roues du véhicule lui passa sur le bas-ventre. Le lendemain, le malheureux Rohée succombait des suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1899  -  Jambes cassées.  -  L'abbé Guillouet, curé de Courson, près Saint-Sever, abattait dans son jardin un arbre mort. Cet arbre s'étant rompu brusquement, le curé est tombé si  malheureusement qu'il s'est fracturé une jambe. 

— Le sieur Perette, ouvrier du sieur Hallais, entrepreneur de granite à Vire, a eu une jambe brisée par un bloc de pierre qui a basculé sans que l'ouvrier put le retenir. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1899  -  Assassinat.  -  Dans la nuit du 10 au 11 avril courant, un assassinat a été commis sur la nommée Augustine Cruet, veuve Jamet, âgée de 75 ans, ménagère a Courson, canton  de Saint-Sever.

La découverte du crime a  eu lieu le 11, à 7 heures et demie du matin. Le cadavre gisait sur le sol de la maison, la gorge ouverte et baignant dans son sang. Le vol paraît avoir été le mobile du crime, l'armoire avait été ouverte sans effraction et fouillé. La victime vivait seule et habitait une petite maison sur le bord de la route de Montbray à 150 mètres de cette dernière localité et à 60 mètres de la plus proche habitation, elle était réputée pauvre et on ne lui connaissait aucun ennemi.

Le parquet a été prévenu.  Le commandant de gendarmerie de l'arrondissement s'est immédiatement rendu sur les lieux. Malgré les recherches et investigations faites sur place, aucun indice sérieux n'a pu jusqu'à présent être découvert et mettre sur la trace du criminel. Toutes les brigades voisines ont été avisées.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1899  -  Vélocipèdes.  -   On sait que la taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3 places, 18 fr., etc…. Les machines à moteur sont taxées au double.

— A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1899  -  L'assassinat de Courson.  -  Nous avons dit dans notre dernier numéro que la veuve Jamet, née Augustine Cruet, 75 ans, ménagère à Courson, près Saint-Sever, avait été  assassinée, la nuit, dans sa maison. Le cadavre gisait sur le sol, l'artère carotide tranchée et baignant dans une mare de sang.

A la suite d'une perquisition opérée au domicile du nommé Albert Viel, 26 ans, journalier également à Courson, le parquet de Vire l'a arrêté comme auteur présumé de l'assassinat. Conduit dans la maison où a été commis le crime, Viel n'a pas dû passer d'aveux, mais sa démarche et son attitude laissaient voir qu’il n'avait pas la conscience tranquille. Avant d'accomplir son service militaire, il avait habité Courson et avait été condamné à 6 mois de prison pour coups.

En janvier dernier, Viel et sa femme, une jeune infirmière de l'hospice de Saint-Servan qu'il venait d'épouser, étaient arrivés chez la veuve Viel, qui habite à 300 mètres environ de la veuve Jamet.

Viel était parvenu à s'évader de la prison de Vire. Il a été repincé avenue de la gare. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1899  -  L’assassinat de Courson.   -    Albert Viel, 20 ans, l'assassin présumé de la veuve Augustine Jamet, 75 ans, trouvée égorgée dans son domicile, à Courson, près St-Sever, nie toujours, malgré les charges relevées contre lui. Sa jeune femme, car Viel s'était marié tout récemment, a déclaré que le soir du crime son mari était rentré très tard et que sa blouse et un bâton qu'il avait à la main étaient maculés de sang, qu'il avait brûlé ces objets ainsi qu'un porte-monnaie portant l'inscription . « Souvenir du Mont-St-Michel ». 

Or, il a été reconnu que la veuve Jamet possédait un porte-monnaie semblable qui lui avait été donné par une personne de sa famille, au retour d'un voyage au Mont-St-Michel. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Condamnation à mort.   -  La veuve Jamet, 75 ans, habitait seule une maison isolée, à Courson, arrondissement de Vire.

Très économe et vivant du produit d'une rente que lui faisaient ses enfants, on pouvait croire qu'elle avait quelque argent chez elle. Le 15 avril au matin, la pauvre vieille fut trouvée gisant sans mouvement, dans une mare de sang, et portant au cou une large plaie béante.

reconstitution du crime était facile à faire. Appelée du dehors, la veuve Jamet s'était levée, avait passé, un jupon à la hâte, avait ouvert la porte et, comme elle se disposait à allumer une chandelle, avait été terrassée et égorgée. Le vol avait suivi le meurtre ; mais le malfaiteur n'avait dérobé qu'une minime somme d'argent et divers objets, notamment un porte-monnaie en nacre qui devait être retrouvé en sa possession. Sur une table en bois se trouvaient un chandelier, renversé, contenant encore un bout de chandelle, au milieu un crayon, des papiers et des photographies des parents de la victime. Au bas de l'une d'elles, représentant le sieur Renard, maire de Courson, petit-neveu de la veuve Jamet, étaient écrits, au crayon, ces mots : «  Celui qui l'a fait » et sur une enveloppe, placée au-dessous de cette photographie, on avait également écrit : « Ne vous en prenez pas à d'autre. C'est le portrait que voilà qui a commis le crime ».

Les soupçons se portèrent bientôt sur Albert Viel, 26 ans, individu des plus mal famés, récemment libéré du service militaire, revenu depuis quelques mois à Courson, où il habitait avec sa concubine, chez sa mère, à 300 mètres de la demeure de la veuve Jamet.

Le 16 avril, il était arrêté, mais on ne retrouva pas en sa possession tous les objets volés, car sa nièce et sa concubine en avaient brûlé une partie. Viel nia, sans pouvoir justifier de l'emploi de son temps à l'heure du crime et sans expliquer pourquoi ses vêtements étaient tachés de sang. D'un autre côté, son écriture est sontblable à celle tracée au bas de la photographie trouvée chez la victime.

Le lendemain de son incarcération à la prison de Vire, on trouvait dans la cour une lettre, sinon écrite, du moins inspirée par Viel, dans laquelle le prétendu auteur du crime, tout en ne se nommant pas, affirme l'innocence de Viel. Ce subterfuge dénote les appréhensions de Viel. Elles s'étaient déjà manifestées une première fois le 25 avril lorsqu'il parvenait à s'évader de prison et lorsque, repris, il tentait quelque temps après une seconde évasion.

Les antécédents de l'accusé sont déplorables. Ses parents mêmes fournissent sur son compte des renseignements accablants. Sournois, brutal, menteur, ayant la passion du vol, se livrant à des actes de bestialité sur les animaux, mauvais soldat, il a laissé partout où il a passé les plus fâcheux souvenirs. Malgré une brillante plaidoirie de Me  Tesnière, Viel, dont l'attitude à l'audience a été déplorable, a été condamné à la peine de mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1899  -  Un assassin gracié.   -   Pendant qu'il y était, le président de la République a gracié  Albert Viel, condamné à mort à la dernière session des assises du Calvados.

Albert Viel avait tué à coups de couteau la veuve Jamet, 75 ans, demeurant seule à Courson, pour lui voler les quelques économies qu'elle possédait. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   Volailles empoisonnées.  -  Le sieur Eudeline, menuisier à Courson, a eu 18 canards empoisonnés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1901 - Vilaines rencontres. - Le sieur Lechaplois était en train d'abattre du bois à Courson, près Vire, lorsqu'un vieux sanglier, poursuivi par des chasseurs s'est jeté sur l'une de ses cuisses et la lui a mordue profondément, puis l'animal a pris la fuite et n'a pas été retrouvé.

Un menuisier de Lisieux a trouvé, l'autre matin, devant la porte de sa chambre, un renard échappé d'une ménagerie installée sur le champ de foire. Le renard, très doux, avait rompu sa chaîne et avait gravi tranquillement l'escalier du menuisier qui s'est empressé de le chasser. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Disparitions.  -  Le jeune Albert Mesnil, 9 ans, demeurant à Courson, près Saint-Sever, a quitté le domicile de sa mère le 15 juillet et n'y a plus reparu.

Les recherches pour le découvrir sont d'autant plus difficiles qu'il ne donne pas son véritable nom aux personnes qui l'interrogent. D'après la rumeur publique, le petit Mesnil aurait été maltraité par sa mère, et c'est ce qui expliquerait ses fugues. Il était déjà parti plusieurs fois.

— Le jeune Bauvel, 13 ans, a disparu, le 30 juillet, du domicile de sa mère, chaisière à Lisieux, et depuis on ne l'a plus revu.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Les voleurs de vaches.  -  Le sieur Émile Touyon, 22 ans, journalier a Courson, près St-Sever, recherché pour vol de vaches appartenant au sieur Sosthène Debon, cultivateur à Landelles, a été arrêté à Villedieu (Manche), et a été mis à la disposition du parquet de Vire.

— Sur les deux vaches volées aux sieurs Lemonnier et Duvet, habitant à Neuville, près Vire, l'une a été vendue et livrée à la foire d'Étouvy, avant le jour, l'autre a été retrouvée à l'hôtel de la Gare.

Les auteurs de ces vols sont inconnus. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Cruauté.  -   Le sieur Jules Guezet, 25 ans, cultivateur à Courson, ayant trouvé le chien du sieur Chauvet avec la chienne de son père, lui avait présenté un croc dont on se sert pour tirer le fumier. L'animal l'ayant saisi, Guezet le lui avait retiré si violemment que la pauvre bête eut plusieurs dents d’arrachées ainsi qu'une partie des gencives. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Surveillez les nomades.  -   Sur les nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait, passent les frontières du département. Peut-être qu'en faisant, des perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets volés. (Source : Le Bonhomme  Normand)  

 

Décembre 1901    -   Récompenses aux instituteurs.  -   Lettre de félicitations a M. Folliot, instituteur à Trouville-Hennequeville.

Médaille d'argent avec prime de 300 fr. : M. James, instituteur à Méry-Corbon.

Médaille d'argent avec prime de 200 fr. : Mlle Danguy, institutrice à Caen-la Folie.

Médaille d'argent avec prime de 100 fr. : Mlle Ladroue, institutrice à Sainte-Marie-Laumont.

Mentions honorables : MM. Bonne, instituteur à Ouilly-le-Vicomte ; Cohué, à Courson ; Delaunay, à Thury-Harcourt ; Lefèvre, à Ondefontaine ; Tison, à Saint-Himer ; Vaussy, à Saint-Germain d'Ectot ; Viel, à Jort.

Médailles d'argent : MM. Goualbert, instituteur à Sainte-Honorine-du-Fay ; Madeleine, à Audrieu ; Moncel, à Morteaux-Coulibœuf ; Renouvln, à Salnt-Germain-du-Crioult ; Villion, à Carpiquet.

Médailles de bronze : MM Bouillon, Instituteur à Brlcqueville ; Gervais, à St-Martin-de-Mieux ; Hue, à Villerville ; Jouanne, à Banneville-sur-Ajon; Marguerite, à Campandré-Valcongrain ; Mesrouze, à May-surOrne ; Olivier, à Bayeux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Suicide.  -  Le sieur Gustave Leroussel, 52 ans, propriétaire à Courson, près Saint-Sever, s'est pendu dans un grenier à fourrages. Cet acte de désespoir est attribué à des chagrins de famille. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Enfants disparus.   -   La gendarmerie de St-Sever recherche, sur la demande de la mère, journalière à Courson, le jeune Albert Mesnil, 11 ans qui a quitté le domicile de cette dernière prétendant se rendre chez son oncle. C'est la cinquième fois que ce gamin disparaît pendant plusieurs jours.

Il aurait manifesté à des voisins son intention d'aller à Granville pour s'embarquer sur un des navires se rendant à Terre-Neuve.

  Le jeune Joseph Eudeline, 11 ans, est disparu de chez sa mère, demeurant à St-Léger-sur-Bonneville (Eure). L'enfant est parti en disant qu'il allait à Bonneviile-la-Louvet, près Blangy-le-Château, mais personne ne l'à vu dans cette commune. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1917  -  Le coup de pouce.  -  Nous sommes dans le printemps depuis hier, aussi nous fait-on prendre l'heure d'été ! Les pouvoirs publics sont pleins d'à propos ! C'est dans la nuit  de samedi à dimanche qu'il faudra avancer sa montre d'une heure. Beaucoup ne s'y résignent qu'en maugréant. Si, du moins, nous pouvions espérer qu'après la guerre, on nous laissera, comme nos pères, libres de compter les heures d'après la marche des astres ! Mais comme il parait que l'avance de l'heure est mesure provisoire et c'est ce qui nous fait craindre qu'elle ne dure longtemps.

 

Mars 1917  -  Les congés de Pâques.  -  Afin de faciliter la participation des élèves des lycées, collèges, écoles normales et écoles primaires supérieures aux travaux agricoles en temps opportun, le ministre de l'Instruction publique a décidé que les congés de Pâques commenceront le dimanche 23 mars et se termineront le Jeudi soir 12 avril. Les classes reprendront le  lendemain matin.

 

Mars 1917  -  Les braves.  -  La médaille militaire a été conférée à MM. Émile Leroy, de Villerville, Pierre Maussion, de Lisieux, soldat au 203e ; Lucien Lair, de Courson ; Alexandre Frissonnet, de Lisieux, soldat au 1er tirailleurs algériens.

 

Janvier 1923   -  Trouvailles macabres.   -   M. Alexandre Leguay, 72 ans, cultivateur, à Courson, canton de Saint-Sever, qui était disparu depuis plusieurs jours, a été trouvé mort dans un pré, à 500 mètres environ de toute habitation. Le malheureux avait été frappé de congestion occasionnée par le froid.

  On a trouvé dans un champ, à Escures-sur-Favières, canton de Morteaux-Coulibœuf, le cadavre de M. Fernand Yver, 66 ans, journalier. Son décès, qui remontait à 24 heures, était dû aussi a une congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1924  -  Cruauté.  -  A la fête de Courson un forain avait installé un tir à la carabine où les tireurs exerçaient leur adresse sur un lapin. Fort heureusement des gendarmes vinrent  à passer et dressèrent procès-verbal contre ce cruel forain pour avoir contrevenu à la loi Grammont.  

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc  eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Courson. — Mlle Gasteblet Albertine, âgée de 20 ans, d'une famille de 6 enfants vivants. Le père est mort au Champ d'Honneur. La postulante a d'abord aidé sa mère à élever ses frères et sœurs et elle a été ensuite placée comme domestique de ferme chez divers patrons qui ont tous été satisfaits de ses services. Mlle Gasteblet a épousé, le 18 novembre dernier, M. Lenoble, qui exploite en location une petite ferme.  

 

Avril 1938   -   Violent incendie détruit une ferme.   -   Entendant des crépitements provenant de la toiture de sa maison, M. Le Bouteiller, cultivateur à La Bouteillerie-en-Courson, canton de Saint-Sever, sortit pour se rendre compte de ce qui se passait et aperçut des flammes s’échappant de la toiture. 

Malgré les secours apportés, le feu trouva un aliment facile dans la chaume, la maison fut bientôt embrasée sans qu'on ait eu le temps de sauver quoi que ce soit.

Le bâtiment comprenant un étage et grenier et mesurant une trentaine de mètres de longueur a été entièrement détruit.

Toute idée de malveillance est à écarter et il est probable que le feu a été communiqué à la toiture par une flammèche échappée de la cheminée.

Les dégâts s'élèvent à 150 000 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1941    -   Noyée dans son puits.   -   En tirant de l'eau au puits, Mme Veuve Marie Blin, 70 ans, demeurant à Courson, village de la Tourtellière, a basculé et est tombée dedans. On a pu repêcher qu'un cadavre.  

 

Avril 1946  -  Un triste individu se donne la mort.  -  En l’absence des époux Alphonse Hébert, cultivateur à Courson, Fernand Cahours, 35 ans, frère de Mme Hébert, se livrait à des agissements révoltants sur ses deux nièces âgées de 13 et 11 ans.

Surpris par sa sœur qui lui adressa les reproches que méritait sa conduite, le triste individu quitta la maison en emportant un lien pris dans l’étable. Cahours a été retrouvé, le lendemain, pendu dans un champ voisin de la route Courson – Morigny. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Des chiens attaquent un troupeau.   -  Huit brebis et un bélier ont été attaqués par deux chiens dans les dépendance de la ferme de M. Victor Trouverie, cultivateur à Courson. Deux des animaux ont péri, les autres souffrent de fortes morsures. On recherche le propriétaire des chiens. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

4   -   COURSON   -  les Anciens Boulevards

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