UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COURVAUDON

Canton de Villers-Bocage

Les habitants de la commune sont des Courvaudonais, Courvaudonaises

Mars 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -   Jacques-Isidore Marie, dit Des Grenouilles, journalier, domicilié à Courvaudon, était accusé d'avoir :

1° dans le cours de 1838, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence, sur la personne de Marie-Rosalie, Marie âgée de moins de 15 ans.

2° Dans le cours de 1840, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté sans violence, sur la personne d'Adèle Modeste Martein, âgée de moins de 11 ans, et sur la personne de Louise Marie Nativel, âgée de moins de 15 ans.

Déclaré coupable sur les trois chefs, Marie dit Des Grenouilles a été frappé de la peine de 7 années de travaux forcés.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1852   -   Les Orages.   -   Les derniers orages ont causé, dans une partie du département, de graves dommages aux récoltes.

On cite comme ayant principalement souffert les communes suivantes : Valcongrain, Courvaudon , Cauvicourt, Saint-Sylvain, Saint-Germain-le-Vasson, Bretteville-le-Rabet, Villers-Canivet, Ussy , Meslay, Aubigny, Versainville, etc…

A Vire, la foudre est tombée, dans la nuit de lundi à mardi, vers deux heures, en la commune de Saint-Manvieu, au village de Lerocher-Villedieu, et a mis le feu à un corps de bâtiment appartenant au sieur Jean-François Launay, de Sept-Frères, occupé par les sieurs Bouvy, cultivateur, et Quillard, sabotier.

La perte approximative causée par le feu du ciel est de 3 800 fr. pour le propriétaire, 1 500 fr. pour le sieur Bouvy, et 215 fr. pour le sieur Quillard. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1871   -  Fait divers.   -  Vendredi dernier, la justice s'est transportée à Courvaudon, près Aunay-sur-Odon, pour constater un crime d'infanticide attribué, par la rumeur publique, a une fille, Louise Guillot, dentellière, âgée de 21 ans. Cette jeune fille, aussitôt après son accouchement, avait jeté son enfant à terre et l'avait étouffé en lui appuyant le pied sur la gorge. Elle avait même, horrible précaution, mis, sur le cou du pauvre petit être, un peu de paille, afin qu'après sa mort on ne pût découvrir la trace des souliers.

Les charges ont paru assez graves pour motiver l'arrestation non seulement de la fille Louise Guillot, mais encore de sa tante et de son frère. Tous les trois ont été déposés à la maison d'arrêt de Caen.

 

Janvier 1879   -  Mort accidentelle.  -  Mercredi dernier, la servante de M. Aze, fermier au Buret, commune de Courvaudon, en allant porter à manger aux bestiaux, est tombée à la renverse sur la glace et s'est tuée sur le coup. C'est une veuve dont le mari, militaire pendant la guerre 1870, fut trouvé mort, de froid dans la neige. Elle laisse deux enfants très jeunes.  

 

Janvier 1891  -  Mort accidentelle.  -  Ces jours derniers, à Courvaudon, le jeune Dollé, 16 ans, domestique, ramenait deux chevaux de l'abreuvoir à l'écurie. L'un d'eux lui lança une ruade en plein front et le jeta à terre. Malgré les soins qui lui furent prodigués, Dollé expirait le surlendemain.  

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.

 

Juillet 1891  -  Encore les malheureux.  -  La commune de Courvaudon est l'une des mieux dotées au point de vue des ressources de la bienfaisance, grâce aux libéralités de la marquise de Briges. Comment se fait-il alors qu'une fille Octavie Jourdain, 66 ans, fille d'un ancien garde de la marquise bienfaitrice, soit morte de misère, sans secours, dans un appentis ouvert à tous les vents ?  Une enquête est indispensable afin que d'autres malheureux ne soient pas les victimes de cette inqualifiable incurie.  

 

Septembre 1891  - Incendie.  -  Un violent incendie a éclaté à Courvaudon et a détruit, en quelques instants, différents corps de bâtiments d’habitation, appartenant a divers  propriétaires. Une dame Diligence a failli périr dans les flammes et plusieurs bestiaux ont été brûlés. Pertes : 2 500 fr.  

 

Décembre 1891  -  Incendies.  -  A Auvillars un incendie a détruit une maison d'habitation appartenant au sieur F. Delaplanche, et une partie de la forge du sieur Remer. Pertes. 4 000 francs. 

— Un incendie a détruit en grande partie un immeuble situé à Maisy, et occupé par les époux Piniaut, qui n'ont eu que le temps de se sauver, avec leur petite fille, âgée de 3 ans, en passant au milieu des flammes. 

— Samedi soir, vers 9 heures, un violent incendie se déclarait dans une maison du village de Nidalos, à Courvaudon. Malgré les secours apportés, cinq immeubles ont été détruits. (source le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Un ancien crime.  -   En octobre 1889, une pauvre vieille de 80 ans, la veuve Jean Marie, était trouvée assassiné à Courvaudon. 

C'est, à l'aide d'un bâton qu'elle avait été frappée. Le crâne était défoncé, le foie écrasé, les cotes brisées. Et, comme le crime remontait à trois ou quatre jours lorsqu'on le découvrit, les chairs de la tête étaient en partie mangées par les rats. Les soupçons se portèrent bien sur l'un des parents de la victime, mais, comme il était très redouté dans le pays, personne n'osa dire ce qu'il savait. Ce parent, qui est un ivrogne fieffé, roua de coups sa femme. L'autre jour, comme il la frappait plus fort, elle s'écria : « Malheureux ! vas-tu m'tuer comme ta tante »    Est-il coupable ?  (source le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1893  -  L’assassin de Courvaudon.  -  Nous avons annoncé qu'on avait découvert l'assassin de la veuve Jean Marie qui fut assassinée dans sa maison, à Courvaudon, le 10 octobre 1889. C'est un nommé Victor Ménard, 44 ans, propriétaire à Bauquay et neveu de la victime. Il a été écroué à la prison de Caen. 

Dès le début, il avait été soupçonné et arrêté, mais on ne trouva pas de preuves contre lui et il fut mis en liberté. Il roue sa femme de coups. Récemment, comme il l'assommait, celle-ci se serait écriée : « Malheureux ! vas-tu me tuer comme ta tante ? » Cette phrase entendue de plusieurs personnes a provoqué un supplément d'enquête au cours duquel Ménard a été arrêté.  (source le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Vol qualifié.  -  Profitant de ce que la demoiselle Lebas, propriétaire à Courvaudon, avait quitté son domicile pour aller vivre à l'hospice de Villers-Bocage, le nommé Charles Fouray, 25 ans, cordonnier, pénétra dans la maison de cette pauvre vieille, bouleversa tout et prit 400 fr. sans voir une somme beaucoup plus forte qui était dans un meuble que le voleur avait cependant fouillé. 3 ans de prison. (source le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Enseveli sous la neige.  -  La semaine dernière, on a découvert mort sous la neige, à Courvaudon, près Aunay-sur-Odon, le sieur Léon Letourneur, 35 ans, domestique chez un meunier de Saint-Georges-d'Aunay. C'est un coin, resté visible, de la blouse de l'infortuné qui a permis de le retrouver. La mort de Letourneur est attribuée à une congestion cérébrale déterminée par le froid. (source le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Mort de froid.   -   Le nommé Désiré Marie, 16 ans, domicilié chez ses parents à Courvaudon, a été trouvé mort sur le chemin d'Aunay-sur-Odon. il avait succombé à une congestion causée par le froid. (source le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Mutilation d’arbres.   -   Une mutilation d'arbres, estimés 65 francs, a été commise au préjudice de la veuve Marie, propriétaire à Courvaudon. (source le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Les maires qui en prennent à leur aise.   -   Bien des maires administrent leurs communes par-dessous la jambe, mais au maire de Courvaudon, le pompon.

Il fait signer en bloc les actes de l'état civil, et quand l'un des témoins désignés dans l'acte est absent, il fait signer son fils. Cela est encore arrivé tout dernièrement, à propos d'un acte de naissance. L'autorité n'en ignore, et cependant elle laisse faire...

Ces procédés peuvent avoir, cependant, de sérieuses conséquences. Admettez un acte de mariage. L'un des témoins, désigné dans l’acte, est absent.

Une semaine, un mois se passent sans qu'il ait signé. Il meurt. Savez-vous que le mariage ainsi fait serait bel et bien nul et serait à recommencer, à moins, toutefois, que les époux n'en aient déjà assez l'un de l'autre.

Pour mener au marché leurs bestiaux, les cultivateurs doivent être porteurs d'un certificat, délivré par le maire de leur commune, constatant que ces animaux ne sont pas atteints de la cocotte.

Ces certificats doivent être délivrés gratuitement. Or, le maire de Courvaudon les fait payer trente centimes. Que peut-il bien faire de ces six sous : une cagnotte, sans doute pour aller à l'Exposition. (source le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Guerre aux nomades.  -  Certains maires et commissaires de police font la chasse aux nomades. Ils ont raison, en voici une nouvelle preuve :

Au mois de novembre, une demoiselle Lecoq, habitant Courvaudon, quitta un moment sa maison. En rentrant, elle constata que l'on avait pénétré chez elle et fouillé les meubles. Tout ce que les malfaiteurs avaient pu emporter, ils l'avaient pris, notamment trois robes, deux douzaines de chemisés, une jaquette, des couverts, des médailles, des souvenirs, etc…

Deux voitures de nomades étaient passées par Courvaudon. Ces nomades étaient assurément les voleurs, mais on ne courut pas à leur poursuite.

Dernièrement, la demoiselle Lecoq rencontra sur le marché de Caumont une femme qui se pavanait avec l'une de ses robes. C’était l'une des nomades qui avaient passé à Courvaudon. Elle fut arrêtée ainsi que ses compagnons, deux hommes et une fille.

— Marie Cazal, 31 ans, et Alfred Lelandais, 28 ans, colporteurs, ont été condamnés chacun à treize mois de prison, la femme Cazal, 20 ans, et la fille Bouville, 18, à quatre mois de la même peine chacune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1912  -  Arrestation  -  En vertu d'un extrait correctionnel l'ayant condamné par défaut pour vol à trois mois de prison, les gendarmes ont arrêté, le 25 mai le nommé Auguste Guilleron, 26 ans, domestique chez M. Legrand, cultivateur à Courvaudon.  

 

Juin 1921  -  Une triste fin.   -  Eugène Poisson, 65 ans, journalier à Courvaudon, canton de Viilers-Bocage, a été trouvé sans connaissance sur la route d'Harcourt à Villers. Le malheureux qui, depuis longtemps, souffrait d'un ulcère variqueux, et était sujet à des étourdissements, s'était brisé le crane en tombant. Transporté chez lui, il est mort quelques heures après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1924  -  Le baptême du lait.  -  Un prélèvement de lait, effectué le 8 septembre dernier à la Fromagerie de Saint-Georges d'Aunay, permit de constater que la femme Onfroy, propriétaire à Courvaudon, avait additionné d'eau, dans une proportion de 35 % le lait qu'elle avait livré ce jour-là. 2 mois de prison avec sursis ; 50 francs d'amende ; affichage du jugement et insertion.

 

Novembre 1925  -  Soyez bons pour les animaux.  -  Il y a quelques jours, le nommé Camille Livet, ouvrier agricole au service de M. Henri Lainé, cultivateur à Courvaudon, conduisait une brabant attelée de 3 chevaux. L'un des animaux n'ayant pas obéi à son commandement, en arrivant au bout du champ, le domestique entra dans une violente colère. Il lança un piquet de fer dans la direction du cheval qui fut atteint au poitrail. L'animal dut être abattu peu après. M. Laine estime à 4.500 fr. le préjudice qui lui a été causé. Entendu par les gendarmes. Livet a reconnu son acte de cruauté.  

 

Octobre 1926   -  Une vendetta terrible.  -  Nous avons relaté la tragique vendetta qui se déroula, en août dernier, au village de Courvaudon. Paul Lerebourg, 33 ans, cultivateur, avait été dénoncé pour avoir transporté des bestiaux atteints de la fièvre aphteuse, par un domestique de ferme, Chartes Boisramey, 55 ans, qui vit maritalement avec la nommée Marie Michel, veuve Aubry, âgé de 53 ans. Le cultivateur en avait conçu un violent ressentiment et il était décidé à se venger.

Le 14 août dernier, les deux domestiques étaient couchés depuis quelques instants, lorsqu'un gros caillou, lancé du dehors, traversa la fenêtre et vint tomber sur une table, brisant une bouteille.

Boisramey et sa compagne, qui connaissaient les intentions de leur ennemi, se levèrent pour aller aviser de cette agression, le maire, M. Houard. Celui-ci leur conseilla de porter plainte à la gendarmerie, le lendemain.

Vers 23 heures, Boisramey était rentré avec son amie, le couple se retira dans une pièce située derrière la cuisine, redoutant un retour offensif du fermier vindicatif. Peu après, ce dernier reparaissait effectivement devant l'habitation, accompagné des sieurs Octave Godet et Gustave Lucet.

Terrorisé le domestique, vit les trois hommes, enlever les contrevents qui protégeaient deux fenêtres donnant sur la rue Lerebourg, qui portait une lampe tempête entra le premier dans le logement, après avoir brisé les carreaux.
  -  «  est-t-il ? Faut qu'on le tue » répétait-Il. En même temps, les agresseurs frappaient Boisramey avec la dernière violence.

Cette scène de sauvagerie dura près de dix minutes. Godet ayant découvert la veuve Aubry, dans la pièce du fond, elle se trouvait cachée, s'acharna sur elle et la terrassa.

Lerebourg et ses complices s'éloignèrent pendant que la veuve Aubry moins gravement blessée que son ami, se rendait dans une ferme voisine. Boisramey, qui souffrait de ses blessures, était resté seul.

Une troisième fois, ses bourreaux inassouvis, attaquèrent le pauvre logis, et rouèrent de coups le domestique. « C'est le coup de grâce », proféra Lerebourg, en atteignant du pied la tête de la victime.
Enfin les énergumènes qui s'étaient emparés d'une pioche, brisèrent une partie du mobilier. Saisissant par les bras et par les pieds, le malheureux Boisramey, ils le traînèrent jusqu'à une mare voisine, en disant « Tu es bien soigné, on va te laver la figure. »
Le domestique put à grand peine regagner sa demeure, et constata que plusieurs meubles détériorés, avaient é sortis du logement. A l'intérieur, tout avait été saccagé. Les deux blessés furent transportés à l'hôpital de Caen.

Les coupables comparaissaient à l'audience correctionnelle d'hier. Lereboug et ses compagnons ont prétendu qu'ils étaient sous l'empire de l'ivresse, qu'ils avaient voulu se venger de Boisramey et de sa compagne, ceux-ci les ayant diffamés.

Le Tribunal a condamné sévèrement les prévenus. Lerebourg à 1 an de prison, Godey, 10 mois et 15 frs, d'amende, Lucet, 8 mois de prison.

 

Novembre 1927   -   Morte de froid.  -  Sur la route de Montigny, au lieu-dit « Le Bouillon », un cultivateur de Courvaudon, M. Gustave Lepelley, trouvait une femme, de 60 ans environ, pauvrement vêtue, étendue sur le bas-côté de la route.

Descendant de voiture, le fermier s'approchait et constatait que la malheureuse avait cessé de vivre. Son identité n'a pu être encore établie, mais l'enquête a conclu à une congestion causée par le froid.

 

Septembre 1928   -   Grave incendie.   -   Le hameau de Montigny, à Courvaudon, canton de Villers-Bocage, a été détruit en partie dans la nuit par un incendie qui semble du  à la malveillance. Plusieurs maison à M. Debaux, ancien notaire, demeurant à Caen, et à M. Rivière, propriétaire un Montigny, ont été la proie des flammes. Les dégâts atteindraient 100 000  fr. De leur côté, les locataires, Mme Martin et M. Godey, estiment leurs pertes, l'un a 12 000 francs de cidre et instruments agricoles, l'autre à 5 200 de foin.

Les soupçons se portent sur un ancien locataire de M. Rivière, nommé Lerebourg, dont la réputation est douteuse et qui devait payer, à la Saint-Michel, 1 450 francs à M. Rivière.

Interrogé, Lerebourg a fourni un emploi du temps et a affirmé dormir quant a éclaté l'incendie.

 

Juin 1930   -   Plainte.   -   Plainte a été portée par la femme Thébault, contre la veuve Lecomte, née Mouillard et son ami Suzanne, au vol de trois draps et taies d'oreiller, injures et bris de carreau.  

 

Février 1931   -   L'étrange décès.   -  Mardi matin, un journalier de Courvaudon, canton de Villers-Bocage, découvrait dans un herbage le cadavre de M. Ferdinand Desmaisons, 60 ans, journalier au bourg, disparu depuis le 12. Le corps portait une blessure derrière la tête. L'enquête a révélé  que la victime vivait depuis décembre avec et chez la veuve Thiébaut qui  habite avec sa mère paralytique, une petite maison du hameau du Nid d'Aloses, auparavant il habitait chez une dame de Théréac,  morte récemment et dont la masure est voisine de  l'herbage où le cadavre fut trouvé. Les relations  du défunt avec la veuve Thiébaut n'étaient point toujours cordiales et il fut établi que la veille même de sa disparition, Desmaisons avait reçu des coups de bâton de sa compagne. Des rumeurs, basées sur ces faits, se répandirent vite, pour beaucoup, un crime était probable.

Les constatations médicales prouvèrent, au contraire, que la mort, qui ne remontait qu'à trois ou quatre jours et non à l'époque de la disparition, était dû à une congestion, la blessure à la tête étant toute superficielle.

 

Février 1936  -  Las de souffrir, il se suicide.  -  Domestique depuis vingt-deux ans, chez M. Groult, cultivateur à Courvaudon, Jules Collard, 76 ans, natif d'Aunay-sur-Odon, avait dû être hospitalisé dans cette ville, en juillet dernier, pour y subir un traitement, étant atteint d'un cancer à l'estomac. 

Le septuagénaire, qui devait être opéré pour la seconde fois, avait confié à ses camarades d'hôpital son intention de mettre fin prochainement à ses souffrances. 

Parti furtivement d'Aunay-sur-Odon, il devait être retrouvé pendu dans une masure en ruines, appartenant à son ancien patron. (Source M. du C.)  

 

Février 1938  -  La Médaille de la famille française.  -  La médaille de la Famille Française est décernée, en témoignage de reconnaissance nationale, aux mères de famille dont les noms suivent :

Médaille d'or.— Mmes Gérard Henri, à Lisieux, 10 enfants ; Le Marois Paul, à Saint-Paul-du-Vemay, 13 enfants ; Vaquet Maurice, à Bavent. 10 enfants.

Médaille d'argent. — Mmes Bertrand André, à Meslay, 8 enfants ; Blais Georges, à Epaney, 9 enfants ; Boillot Albert, à Lisieux, 8 enfants ; Chauvin Albert, à Grentheville, 8 enfants ; Dubosc Louis, à Courvaudon, 8 enfants ; Fabius Léon, à Saint-Himer, 8 enfants ; Grandin Marcel, à Lisieux, 8 enfants, Marie Aimé, à Vaux-sur-Aure, 8 enfants ; Marie Arsène, à Estry, 8 enfants ; Richard Louis, à Putôt-en-Bessin, 8 enfants ; Savary Maurice, à la Folie. 8 enfants.  (source le M. du C)

 

Janvier 1940  -  Un militaire est brûlé au pied par une casserole de soupe.  -  M. Alphonse Lepoultier, 32 ans, cultivateur à Courvaudon, actuellement en permission chez sa mère, s'était déchaussé et se chauffait les pieds dans l'âtre de la cheminéebouillait une casserole de soupe.
Mme Lepoultier, en mettant du bois sur le feu, heurta le trépied, renversant la casserole de soupe, dont le liquide se répandit sur le pied gauche du soldat. Grièvement brûlé, M.
Lepoultier a reçu les soins du docteur Dupuis de Vire.  

 

Février 1940  -  Les étrangers en défaut.  -  Trois Polonais, M. Arcizensky, cultivateur à Courvaudon, qui avait hébergé un compatriote sans en faire la déclaration Antony Stemienako, 30 ans, et Jacob Lattuka, 38 ans, qui n'avaient pas fait renouveler leurs cartes d'étranger, ont été l'objet d'une contravention des gendarmes de Villers-Bocage.

 

Novembre 1946  -  Un commencement d’incendie à Courvaudon.  -   Au cours d’opérations de battage sur la ferme exploitée par M. Joseph Webre, des étincelles s’échappant de la locomobile ont provoqué un commencement d’incendie dans une grange voisine, couverte en chaume. Six mètres de toiture et de charpente ont été détruits. Le propriétaire de la machine, M. Marie, de Mesnil-au-Grain, a fait l’objet d’une contravention pour incendie par imprudence. Au cours des opérations de sauvetage, M. Alfred Onfroy a été blessé à la main par la chute d’une pierre. (source, Le Bonhomme Libre)

COURVAUDON (Calvados)  -  Carrefour de la forge

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