UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

1

CRÉPON 

Canton de Ryes

Les habitants de la commune de Crépon sont des Créponais, Créponaises.


Juin 1840   -   Nouvelle locale.  -   Dans la nuit du 7 au 8 de ce mois, un violent incendie a éclaté à Crépon, dans la partie la plus agglomérée de cette commune. Trois maisons ont été la proie des flammes, mais sans le dévouement des sapeurs-pompiers de Creully, qui se sont empressés de se rendre sur le lieu du sinistre, il est à croire que plus de trente maisons auraient infailliblement été détruites.

On signale comme s'étant particulièrement fait remarquer, MM. Simon, pompier ; Nicolle, maire ; Fouin, curé de Crépon ; De Malherbe, propriétaire à Villiers ; Morice, notaire à Creully et l'abbé Renauld, professeur au séminaire de Villiers, qui s'est rendu sur les lieux avec une soixantaine d'élèves. Tout le monde a rivalisé de zèle et d'intrépidité.

M. le maire de Crépon au nom de son conseil municipal a exprimé ses remerciements à M. le supérieur du séminaire de Villiers, pour la belle conduite en cette circonstance, des maîtres et des élèves de cet établissement. Nous transcrivons cette lettre.  (Source  : L'Indicateur de Bayeux) 

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -   Académie de Caen. —  Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 30 janvier dernier, et conformément à l'avis du conseil royal, des médailles et des mentions honorables ont été décernées aux instituteurs et institutrices primaires, ainsi qu'aux surveillants des salles d'asile du ressort de l'académie de Caen qui se sont le plus distingués dans l'exercice de leurs fonctions. 

Voici les noms des personnes qui ont mérité des récompenses dans l'arrondissement de Bayeux. Mentions honorables. M. Payen, instituteur à Crépon ; Mlle Lecerf, institutrice à Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -   La semaine dernière, un incendie de plusieurs centaines de bourrées a eu lieu chez le sieur Prompain, à Crépon. Un individu soupçonné d'être l'auteur de ce sinistre a été amené à la prison de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Nouvelles.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi  espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'est manifesté à Crépon, dans des bâtiments appartenant aux époux Lapiche, cultivateurs. Ce sinistre est dû à l'imprudence. Rien n'était assuré, la perte est évaluée à 2 350 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Nouvelles locales.   -   L'administration des contributions indirectes vient de créer une recette buraliste à Crépon. Le directeur du département a nommé a cet emploi M. Eugène Le Clerc, qui a prêté serment en cette qualité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1851   -   Un suicide.   -   Un fâcheux événement qui, par les circonstances dans lesquelles il s'est accompli, a fait croire d'abord à un crime horrible, est arrivé hier matin, sur le territoire de la commune de Crépon. Parti à cinq heures du matin de son domicile, selon sa coutume, le nommé Cauvain, entrepreneur de la malle-poste de Creully à Bayeux, fut rencontré à quelque distance de la tourelle de Creully, cheminant dans sa voiture vers le chemin de Bazenville, par un voiturier qui venait à sa rencontre. Celui-ci s'apercevant que le cheval de la malle-poste marchait à l'aventure et sans direction, descendit et trouva Cauvain renversé en arrière, la tête fracassée par un coup de feu, et donnant encore quelques signes de vie.

Transporté dans une auberge voisine, il rendit le dernier soupir une heure après, sans avoir repris connaissance. La balle, entrée par le côté gauche du cou, était allée se loger, en longeant le crâne, au-dessous de l'oreille droite. Aucun indice ne faisant soupçonner aucune tentative de vol, on attribuait ce crime à une vengeance, et la rumeur publique en supputait déjà les diverses probabilités. Prévenue immédiatement, la justice de Bayeux, accompagnée de M. le docteur Paulmier, s'est rendue sur les lieux. Il est résulté de son enquête et de l'autopsie du cadavre que la mort de Cauvin a été le résultat d'un suicide, qui, quoique accompli dans de singulières circonstances, s'est trouvé expliqué par des faits antérieurs.

Il paraît qu'il aurait manifesté, la veille, être en proie à des chagrins domestiques qui l'auraient porté à cette fatale détermination. Un pistolet, acheté par lui, il y a quelque temps, chez un armurier de Bayeux, et qu'il portait dans une poche de sa voiture, a servi à l'exécution de son projet, circonstance qui, jointe à beaucoup d'autres, ne laisse heureusement aucune incertitude sur la nature de ce triste événement.

Cauvain était généralement estimé dans la contrée, où sa mort violente a causé une vive émotion.

— Ajoutons que, à la première nouvelle de l'événement, M. le curé de Crépon était accouru près du malheureux, épiant le moment où il pourrait recouvrer quelque lueur de connaissance, il était accompagné de M. Nicolle, médecin et maire de la commune, dont les soins les plus empressés ont été sans succès.

(source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Nouvelles locales.   -   L'autorité administrative des communes de Crépon et de Meuvaines, accompagnée de la gendarmerie, a procédé à des perquisitions domiciliaires chez les sieurs Guy et Noël, à l'effet d'y rechercher des engins de chasse prohibés, dont ils étaient soupçonnés d'être détenteurs. Ces recherches sont demeurées sans résultat. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Pétition pour le rétablissement de l'Empire.   -   Notre arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la tête du Prince, Louis-Napoléon.

Aussi, les derniers renseignements que nous recevons des différents points de notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin au désintéressement du sauveur de la France ».

Parmi les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ; Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ; Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay ; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ; Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ; Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ; St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes ; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  La distribution des prix.   -   Dimanche dernier a eu lieu la distribution des prix aux enfants des écoles de Crépon. Un petit discours prononcé par M. le Curé a fait l'ouverture de la cérémonie. S'adressant à des enfants, M. le Curé a su mettre à la portée de son jeune auditoire l'explication des importants devoirs dont il l'a entretenu quelque temps, il a parlé du travail. M. le Curé a montré en quelques mots l'obligation de travailler pesant sur tous les hommes, sur toutes les conditions, et il a fait voir à ces enfants l'importance, la nécessité du travail que l'on exige de cet âge.

Ils ont dû apprécier le bienfait de l'instruction, quand on leur a fait voir combien il est pénible à l'homme moins favorisé qu'eux sur ce point, d'aller confier à des étrangers le soin de ses affaire, les secrets de la famille. Passant à d'autres motifs non moins puissants de se livrer au travail, M. le Curé a fait comprendre aux enfants que la reconnaissance leur impose également cette obligation, il leur a montré les sacrifices personnels et volontaires que s'imposent pour eux des personnes généreuses, les soins assidus de MM. du comité d'Instruction, la sollicitude de MM. les membres du conseil municipal, que n'ont pu rebuter les embarras de transactions onéreuses, les démarche, longtemps infructueuses pour obtenir l'autorisation du gouvernement, sollicitude qu'attestent les monuments qui s'élèvent à grands frais pour servir aux écoles. Hâtons-nous de dire que M. le Maire, dans cette circonstance, comme dans tout ce qui regarde son administration, a fait preuve d'un zèle et d'un dévouement que les obstacles semblaient redoubler.

Tels sont les motifs de se livrer au travail, que M. le Curé a mis sous les yeux des enfants, motifs qui ont surtout dù être compris et appréciés des parents réunis en grand nombre pour assister au triomphe des jeunes vainqueurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  Nouvelles locales.   -   Si un amateur parcourait les églises de nos campagnes, il serait bien souvent surpris d'y rencontrer de ces tableaux qu'on ne va admirer que dans les musées des villes. L'église de Crépon, entr'autres, possède une belle et vaste toile représentant une Elévation en croix, ne contenant pas moins de 40 personnages de grandeur naturelle. C'est une copie par Stella, d'après un tableau de Le Brun, le peintre des batailles d'Alexandre.

Nous le répétons, c'est une œuvre très remarquable, mais l'état de délabrement où elle était tombée, ne permettait guère de lui assigner sa valeur. Grâce aux soins intelligents de M. le curé, grâce au zèle infatigable de M. le maire de Crépon, ce tableau vient d'être restauré d'une façon aussi habile que consciencieuse.

L'auteur de ce beau travail est M. Lecerf, peintre à Thorigny-sur-Vire, chargé, après concours, de la restauration de la magnifique galerie de tableaux de cette ville.

Ajoutons que Monseigneur l'Evêque, qui porte intérêt à cet artiste recommandable, a voulu, le jour de la distribution des prix de Villiers, aller lui-même à Crépon visiter, c'est-à-dire, admirer ce tableau, dont la restauration n'a pas coûté au peintre moins de trois semaines d'un travail de dix à douze heures par jour. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1853   -   Nouvelles locales.   -   Vendredi dernier, à 7 heures du soir, un incendie a éclaté, en la commune de Crépon, dans une maison appartenant au sieur Le Marchand de la Vacquérie, et habitée par la dame veuve Bunel et le sieur Dupart.

On évalue à 500 fr. la totalité de la perte. Rien n'était assuré. Ce sinistre est attribué à l'imprudence. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1857   -   Postes.  -  Entreprise du transport des dépêches de Creully à Crépon, distance de quatre kilomètres environ, à exécuter à pied.

— Les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de l'entreprise du service des dépêches sur la route ci-dessus désignée sont invitées à se présenter tous les jours, de dix heures du matin à quatre heures du soir, jusque et compris le 4 du mois du mai 1857, au bureau de postes de Creully, pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leurs soumissions, que le directeur du dit bureau est chargé de transmettre à l'administration des postes.

Les soumissions devront être écrites sur papier timbré et signées des soumissionnaires, ou, à défaut, de leurs mandataires en vertu de procurations notariées, jointes aux soumissions. Elles devront être conformes aux modèles annexés au cahier des charges ; elles seront remises cachetées.

Toute soumission extra conditionnelle, indéterminée, ou qui ne donnerai! pas une désignation exacte du service, sera considérée par l'administration comme nulle et non avenue.

Tout candidat devra joindre à sa soumission, et sous la même enveloppe, un certificat délivré par le maire de sa commune, constatant non seulement sa moralité, mais encore sa solvabilité et son aptitude ; faute par lui d'avoir fourni cette pièce, sa soumission serait considérée comme non avenue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La suites des orages.  -   Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.

L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle.

Le même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule, entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La saison.  -   L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours.

Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.

Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1866   -    Un incendie.   -   Dimanche, à huit heures du soir, en la commune de Crépon, un incendie s'est déclaré dans une grange appartenant au sieur Basley, charpentier. Le feu s'est immédiatement communiqué à un vaste appartement renfermant environ cinq mille bourrées pour un boulanger, le sieur Lécolant. Les flammes ravivées par ce nouvel aliment, se répandirent en lueurs sinistres et menaçantes. Heureusement qu'il y avait absence de vent, sans quoi l'incendie eut pu prendre des proportions désastreuses, son foyer étant situé au centre du village.

Grâce à de prompts et énergiques secours apportés par la gendarmerie et les pompiers de Creully, aidés des pompes de Ver et de Graye, on a pu concentrer le sinistre et s'en rendre  maître vers trois heures du matin.

Aussitôt l'alarme donnée, les nombreux élèves du séminaire de Villiers, conduits par leurs supérieurs, sont accourus sur le lieu du sinistre. Leur intervention active et zélée a été des plus efficaces pour former la chaîne et alimenter les pompes. L'eau se trouvant à une assez grande distance. Tous les habitants de la commune les ont gravement secondés. À la tête des travailleurs, se trouvaient M. le curé, M. le maire de Crépon, M. Le Moutier, notaire, animant le dévouement de tous de leur exemple et de leurs paroles encourageantes. Chacun a fait son devoir.

Une partie de la perte causée par cet incendie, est couverte par l'assurance. On attribue, dit-on, à une prudence. Lundi matin, la justice de Bayeux se livrait, sur le lieu, à une  enquête sur la cause réelle du sinistre.  

 

Mai 1874   -   Les suites de l’ivresse.  -  Le sieur Jean Loisel, facteur des postes à Crépon, venant de remettre ses dépêches au bureau de Creully, était monté dans la voiture du sieur Vincent, couvreur à Crépon, pour regagner son domicile. Celui-ci, légèrement échauffé par la boisson, fouetta son cheval, qui prit le galop, loin de tenir compte des observations de Loisel, il l'excita davantage, et, à la hauteur de la ferme de M. Pierre Roussel, à la rencontre de la route de Villers et de celle d'Arromanches, la voiture lancée à toute vitesse, toucha une borne et versa si malheureusement que Loisel eut dans cette chute, la jambe droite fracturée au dessous du genou. Cet infortuné est père de six enfants en bas âge et ses modiques appointements faisaient vivre sa famille. Vincent n'a eu que des contusions sans aucune gravité.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la  sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846,  nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Août 1874   -   Meurtre.  -  Un individu atteint de folie furieuse, le sieur Vincent, couvreur à Crépon, à poursuivi  M. le curé de Meuvaines  jusque dans son presbytère. Le vénérable ecclésiastique parvint a se dérober aux atteintes de ce forcené, celui-ci se retourna alors contre la servante du presbytère, la demoiselle Madeleine Henry, âgée de 83 ans. Il la renversa à terre et lui asséna un coup de pied dans la figure. M. le curé, en rentrant chez lui, trouva la victime étendue sans vie, la tête dans une mare de sang. Vincent a été garrotté et transporté à Bayeux, où il est mort à l'hôpital général des suites de la fatale maladie qui lui avait bouleversé le cerveau.

 

Septembre 1876   -  Taureau furieux.  -  La semaine dernière, Joseph Valois, domestique chez M. Prempain, maire de Crépon, se rendait, accompagné d'un autre homme, à la gare d'Audrieu, pour y conduire un taureau, quand en passant à Saint-Gabriel, hameau de Brécy, l'animal devenu furieux, se jeta sur lui et le pressa avec ses cornes contre le talus d'un fossé. L'individu qui accompagnait Valois, voyant le danger que courait son camarade, frappa le taureau à coups de bâton et lui fit lâcher prise. Valois, déjà  sérieusement blessé, mais stimulé par la frayeur, eut encore la force de grimper dans un arbre, ainsi que l'autre homme. Mais le malheureux, épuisé par la souffrance, allait  infailliblement se laisser tomber à terre et succomber sous les coups du taureau, lorsque, fort heureusement, l'animal abandonna ses deux conducteurs pour s'élancer dans un  herbage où paissaient des vaches. On vint aussitôt au secours de Joseph Valois, qui avait une profonde blessure à la jambe et plusieurs côtes enfoncées, il fut transporté avec les plus grands soins à Crépon. L'état de ce pauvre garçon est  assez grave.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -   Arrondissement de Bayeux : Tracy, école de garçons ; Vaux-sur-Aure, école mixte ; La Bazoque, école mixte ; Graye, école de garçons ; Vaucelles, école mixte ; Ranchy, école mixte ; Castilly, école de garçons ; Saint-Germain-du-Pert, école mixte ; Crépon, les deux écoles.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Crépon, 385 habitants, Mme Heudier (Louise), 16 élèves payantes, 7 gratuites ; 450 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée. 75 fr.

 

Janvier 1880  -  Échenillage.  -  C'est dans 18 courant de février, que tout propriétaire, fermier ou locataire est tenu d'écheniller les arbres, haies ou buissons, sur les propriétés qu'il exploite où qu'il occupe.

 

Mars 1880  -  Mort accidentelle.  -  Un triste accident est arrivé la semaine dernière chez M. Camille Prempain, cultivateur, à Crépon. Alfred Jeanne, son premier valet de ferme faisait trotter un cheval, lorsque, par un coup de pied à la tète, il fut renversé et a succombé à ses blessures. Alfred Jeanne n’était âgé que de 35 ans. Il laisse une veuve et trois jeunes enfants.

 

Février 1881  -  Un singulier oubli.  -  Un sieur X…..., oubliant sans doute, qu'il avait donné sa démission de conseiller municipal, s'était, sa voix aidant, fait renommer maire de la commune de Crépon. Mais le Préfet ayant pris au sérieux cette démission, les électeurs, vont être convoqués afin d'élire un dixième conseiller, un dit même que pour entrer dans les vues du démissionnaire, ils sont décidés à ne pas le réélire.  

 

Mars 1885  -  Distinctions.  -   dailles d'argent à M. Guillaume Vesque, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Bonnebosq, et Constant Trolong, sergent de pompiers à Beaumont-en-Auge.  Médaille honorable à M. Célestin Sophie, à Crépon, qui a arraché à une mort certaine un enfant aux prises avec un chien de forte taille.  

 

Novembre 1885  -  Incendie.  -  A Crépon, cinq maisons couvertes en chaume ont été brûlées. Elles appartenaient à M. Auguste Thomas Michel ; M. Doulon, de Creully ; Mme veuve  Lamy, et M. Nicolle, médecin. La cause est attribuée à la négligence d'un fumeur qui aurait laissé tomber une allumette enflammée le long de la grange où le feu a pris.  

 

Mai 1892  -  Fête. -  Crépon. Fête St-Médard, le dimanche 29 mai, jeux et divertissements, mât de cocagne, surprises diaboliques, baiser de la tuile, concert, retraite aux flambeaux avec embrasements et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage  où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et  teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre est  tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont  été tués dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.  

 

 Décembre 1892  -  Incendiaire. -  Plusieurs incendies s'étaient déclarés à Crépon. Il était certain qu'ils étaient dus à la malveillance. On soupçonnait bien une femme Gournay, 52 ans, méchante, vindicative, ivrognesse, ayant déjà subi sept condamnations, mais on ne pouvait pas la pincer. Enfin, le 22 septembre, une tentative d'incendie avait lieu chez le sieur Jeanne. La femme Gournay a nié encore à l'audience. Le bâton muni de paille, avec lequel on avait essayé d'allumer l'incendie, venait du jardin de la femme Gournay, les cordons de bonnet et de tablier qui y étaient fixés lui appartenaient. Le jury n'a eu aucun doute et la femme Gournay a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de  Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Une fête troublée.  -  Dimanche, à la fête de Crépon, le sieur Léon Coudray, 27 ans, n'ayant pas mis une mèche assez longue à un pierrier, n'a pas eu le temps de s'éloigner et a reçu la charge en pleine figure. Aujourd'hui, ce jeune homme est hors de danger. Cet accident a vivement impressionné les nombreuses personnes présentes à cette fête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   Paul Louis, 25 ans, né à Vire, sans-profession ni domicile, pénétra le 10 mai dans l'église de Crépon. Il fit sauter la serrure du tronc de l'église, mais il ne trouva pas d'argent. Le lendemain, il s'introduisait chez l'instituteur à Nouant, puis de là dans la salle de la mairie et y enlevait une somme de 140 fr. Le même jour, pendant les vêpres, il escaladait le mur d'entrée du presbytère de Saint-Manvieu, fouillait et, brisait la plupart des meubles, mais, ne trouvant pas d’argent, il était obligé de repartir sans rien. Paul Louis, qui a déjà subi cinq condamnations, est condamné à 8 ans  de travaux forcés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Un voleur de vache pincé.  -  Vendredi, sur le marché St-Martin, un nommé aimable Lepieux, 23 ans, berger à Crépon, essayait de vendre pour cent et quelques francs une vache qui en valait près de 400. Il a été arrêté, ainsi que la fille Angèle Ygouf, 18 ans, qui accompagnait cet individu. Cette vache avait été volée à Crépon.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Fête.   -  Crépon. - Fête St-Médard, le 10 juin, jeux et divertissements, carrousel de chevaux et bateaux, bataille de fleurs, cavalcade de chars décorés, concert, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Les maris qui cognent.  -   Le nommé François Rubé, 34 ans, journalier, venelle Ste-Anne, 2, à Caen, a été mis à la disposition de l'autorité judiciaire pour coups et blessures graves sur sa femme. 

— Le nommé Alfred Langlois, à Crépon, à la suite d'une querelle de ménage, a frappé violemment sa femme, qui a porté plainte à la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Incendies.   -   Un incendie dont la cause est inconnue s'est déclaré chez les sieurs Tranquille Elisabeth, Jules Hodiern et Henri de la Héronnière, demeurant à Crépon. Pertes, en partie assurées, 14 000 francs.

— Une meule de gerbes de blé et d'orge a été consumée la nuit chez le sieur Guernet, propriétaire à Cauvicourt. Perte, 5 000 francs. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Étrange mort.  -   Charles Asselin, berger à Crépon, canton de Ryes, gardait, dans les champs, un troupeau de moutons avec trois chiens. Samedi, on l'a trouvé étouffé auprès de sept de ses moutons étranglés. On suppose que les moutons se sont dispersés et ont été attaqués par les chiens. Affolés, les moutons se sont jetés du coté du berger, qui était en train de satisfaire un besoin. Asselin sera tombé à la renverse, la figure sous un mouton, et aura été ainsi étouffé. On dit qu'il a fallu abattre les chiens, qui voulaient mordre les personnes qui s'approchaient pour dégager l'infortuné berger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Orages.  -  Samedi, un violent orage s'est abattu sur notre région. A Caen, la foudre est tombée près de la gare Saint-Martin, à l'aiguillage du chemin de fer de l'Ouest. Les employés qui, heureusement, avaient eu la précaution d'interrompre le courant grâce à leur isolateur, en ont été quittes pour la peur.

A Hérouvillette, la foudre est tombée dans un champ et a culbuté tout un troupeau de moutons qui n'ont pas eu d'autre mal.

Elle est tombée également sur un arbre à Saint-André-de-Fontenay. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés dans la campagne à Creully, Crépon et Saint-Côme-de-Fresné.

Un cheval, appartenant au sieur Henri Viel, a été tué dans un herbage à Saint-Gabriel. Des orages ont eu lieu ainsi dans le Midi. A Toulon, une pluie de grenouilles est tombée.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Abandon d’enfant.  -  La fille Berthe Lelièvre, 24 ans, servante au Molay-Littry, mais domiciliée à Crépon, se présentait, un soir, à l'hospice de Bayeux, demandant à y faire admettre son jeune enfant de 20 mois. 

Sur la réponse qu'on ne pouvait le prendre sans l'autorisation du sous-préfet, Berthe Lelièvre s'en alla, mais revint bientôt et, après avoir sonné, déposa sous le porche de l'établissement son entant qui fut recueilli peu d'instants après. Cette fille, qui a pris la fuite immédiatement, est activement recherchée par la gendarmerie.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1903   -   Un nouveau Malbrough.   -    Au lieu de monter à la tour de son manoir, comme défunte madame Malbrough, le sire Baptiste Lahaulle, 24 ans, maréchal à Crépon, était monté dans la tour de l'église pour surveiller sa femme, partie cueillir de l'herbe dans les champs pour ses lapins.

La voyant parler sur la route à un domestique, Lahaulle fit rentrer sa femme, l'enferma dans sa chambre et, en vrai maréchal, se mit à la battre dur comme fer. Ce n'était pas la  première fois que notre maréchal se livrait à cet exercice. Ses débuts remontent à deux mois à peine après la célébration du mariage.

Le tribunal de Bayeux a condamné Malbrough Lahaulle à huit jours de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Noyé dans un fossé.   -    En voulant satisfaire un besoin naturel, Adolphe Bâton, 59 ans, ouvrier maçon à Creully, est tombé, à Crépon, dans un fossé plein d'eau et s'y est noyé.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Incendies.   -   D'un bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre, propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.

— De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.

— D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.

— D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.

— D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.

— D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).   (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Décembre 1904  -  Mort inexpliquée.  -   Le sieur Lefèvre, boucher à Crépon, canton de Bayeux, avait trouvé, un matin, son tiroir-caisse fracturé et constaté qu'on y avait dérobé une somme minime. Il en fit la remarque à son employé, Georges Frandemiche, 20 ans, de Cussy.

Le lendemain matin, celui-ci était trouvé noyé dans une fontaine, la tête et une partie du corps enfoncés dans la vase. Faut-il croire à un suicide ou à un accident.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1905  -  Accident et non suicide.  -  Il semble prouvé que la mort de M. Frandemiche fils, garçon boucher Crépon, est le résultat d'un accident. Le malheureux, trompé par l'obscurité, est tombé dans la vase, profonde d'un mètre, du ruisseau voisin de l'abattoir et n'a pu en sortir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -  Voici la liste des maires dans l'arrondissement de Bayeux qui ont ou l'honneur d'être suspendus par le Préfet pour s'être opposés à l'enlèvement des Christs dans les écoles :

MM. Le baron Danger, d'Esquay-sur-Seulles.

Desfontaines, de Crépon.

De la Peschardière, de Colombiers-sur-Seulles.

Du Manoir, de Saint-Côsme-de-Fresné.

De la Loyère, de Vienne-en-Bessin.

De Courseulles, le Villiers-le-Sec.

Carabeux, de Tracy.

Nous leur adressons nos bien vives félicitations pour cette mesure qui les honore. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1914  -  Accident.  -  Mme veuve Bouet, propriétaire à Asnelles, conduisant une voiture attelée d'un cheval passait au carrefour de Crépon lorsque survinrent deux  cyclistes allant  à une très vive allure. L'un d'eux passa près de la voiture mais l'autre vint heurter violemment le flanc du cheval et tomba. L'animal s'emballa et la voiture alla donner contre une borne. Dans le choc, un marchepied et un frein furent tordus et brisés. Le cycliste qui était tombé, Xavier Martin, 16 ans, domestique à Ver-sur-Mer, n'a eu que de légères blessures mais sa machine a été fortement endommagée.  

 

Juin 1920   -   Tuée par le tonnerre.   -   Pendant un violent orage qui sévissait sur Crépon canton de Ryes, alors qu'elle revenait de traire, la veuve Blanchet, 68 ans, servante chez Mme Lefèvre, à Crépon, a été tuée par la foudre, dans sa voiture. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1920  -  Légion d’honneur.   -  M. I'abbé Soinard, curé de Crépon, lieutenant, démobilisé, est promu chevalier de la Légion d'honneur. Il était déjà titulaire de cinq citations. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Triste découverte   -   La domestique de M. Lesage, cultivateur à Crépon, canton, de Ryes, Eugénie Glever, 20 ans[1]a été trouvée dans la campagne, où elle était allée traire les vaches, écrasée par la tonne servant au transport de l'eau. On suppose que la jeune fille a voulu remplir une cuve avec l'eau du tonneau, et qu'a, ce moment là, la tonne a dû basculer sur le dos de la malheureuse servante, qui a succombé à une hémorragie violente. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est  maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables  souffrances  physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur  leur propriété, ou de puits,  sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la  poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève  incontestablement le budget.

 

Janvier 1930   -  Plaintes.   -   M. César Lecomte, cultivateur à Saon, a porté plainte contre les nommés Lepailleur, demeurant à Ver, qui, intentionnellement, lui barrèrent le chemin avec leurs voitures de bois, alors qu'il était de passage en automobile à Crépon.

Ces deux individus étant installés à boire, plusieurs fois levèrent leurs verres en criant à M. Lecomte : « A ta santé, tu n'es pas plus pressé que nous ! » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1930   -   Un camion tamponne une auto.   -   M. Charles Prieur, administrateur, demeurant à Paris, se rendait en auto de Bayeux à Ver-sur-Mer, en compagnie de M. et Mme Lefauconnier, demeurant à Guiseray, de Mme Benoist, demeurant à Bayeux, rue de la Maîtrise et de Mme Brice, demeurant à Ver-sur-Mer.

En arrivant au carrefour de Crépon, un camion automobile conduit par M. Jules Lesueur, chauffeur de la maison Desmarais, de Caen, vint heurter l'arrière de son auto qui fut projetée contre le mur. Mesdames Benoist et Brice ont été assez sérieusement blessées. L'auto tamponnée est complètement hors d'usage. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1930   -   Le danger des armes à feu.   -   Trois jeunes gens, MM. Octave Lair, ouvrier boulanger à Crépon, Briand et Guesnon, domestiques à Colombiers-sur-Seulles, s'amusaient avec une carabine dans le jardin des époux Lair. Un garçonnet, le petit Briard, 12 ans, se trouvait avec eux. M. Lair eut la fâcheuse idée de lui remettre l'arme, en lui recommandant toutefois de prendre garde celle -ci étant chargée.

En dépit du conseil de prudence qui lui avait été donné, l'enfant épaula et pressa la gâchette. La balle alla frapper une fillette, Marguerite Lair, 5 ans, jouant à proximité. Très grièvement blessée à l’œil droit, la fillette a été transporté à l'hôpital de Caen. 

 

Août 1937  -  Un Bâtiment agricole incendié.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 2 h. 30, un incendie a éclaté dans un bâtiment situé près de la route de Ver à Sommervieu, et dépendant de la ferme de M. Lahaye, cultivateur à Crépon. 

M. Lahaye fut averti par un passant que des flammes s'échappaient du toit du bâtiment où fort heureusement les récoltes n'étaient pas encore rentrées.

Alertés, les pompiers de Bayeux se rendirent promptement sur les lieux et réussirent à maîtriser le sinistre. 

Vers 4 h., tout danger était écarté. La gendarmerie a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un cultivateur aurait mis le feu à sa ferme.  -  Nous avons relaté dans quelles conditions un bâtiment de ferme, appartenant à M. Lahaye, cultivateur à Crépon, avait été  la proie des flammes. 

Or, à la suite des bruits qui couraient dans la commune, le parquet de Bayeux a été appelé à effectuer une enquête.

En effet, le cultivateur était en butte à de gros soucis d'argent, et le bâtiment en question était assuré pour une somme très élevée.

En raison des charges relevées contre lui et des contradictions relevées dans ses déclarations. M. Lahaye a été arrêté et écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Le fermier incendiaire a passé des aveux.  -   L'information ouverte au sujet, de l'incendie de Crépon, est maintenant à peu près close. 

Roger Lahaye, sous le poids des charges qui pesaient sur lui, est entré dans la voie des aveux. Ramené samedi matin à l'instruction, il exprima aussitôt le désir de faire une  déclaration et il se décida à avouer spontanément que c'était bien lui qui avait provoqué volontairement l'incendie d'un bâtiment de sa ferme. 

Il expliqua qu'ayant sur le dos des dettes urgentes, notamment chez son boucher et son garagiste, et ne voyant point d'issue à cette situation, l'idée lui était venue de mettre le  feu chez lui afin de toucher quelques billets de mille francs à l'assurance. 

Le dimanche 8 août, au soir, il entreprit de mettre son plan à exécution. Il était rentré de Bayeux vers 9 heures avec sa femme. Cette dernière partit au champ avec sa bonne pour traire les vaches, le commis était encore occupé au jardin. Sous un prétexte quelconque, il resta seul à la maison et il se rendit dans le fameux bâtiment où, à l'aide d'une allumette, il mit le  feu au plancher composé de terre battue et de paille en grande partie, puis, son coup fait, il alla rejoindre sa femme et ne se fit pas faute, sur son passage, de bavarder avec les voisins d'ailleurs surpris de voir chez lui une telle volubilité contraire à ses habitudes. 

Roger Lahaye, qui se rend compte maintenant de la situation dans laquelle il s'est mis, a manifesté de profonds regrets pour son acte. 

Après quelques suppléments d'enquête, le dossier de cette affaire sera définitivement clos et transmis à la Chambre des mises en accusations qui selon toutes probabilités, renverra Lahaye devant la Cour d'Assises du Calvados à la session de janvier.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum  s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°. 

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (Source  : Le Moniteur  du Calvados)

 

Octobre 1937  -   L’incendiaire de Crépon accuse sa femme.    Nos lecteurs se souviennent de l'affaire Lahaye, le cultivateur, inculpé d'avoir volontairement incendié sa  ferme au mois d'août dernier, et qui, en effet, passa des aveux, après une brève et habile enquête.

L'instruction se poursuivait néanmoins pour éclairer et mettre en lumière tous les points de cette pénible affaire. Or, au cours d'une confrontation émouvante entre Lahaye et sa  femme, celui-ci vient de l'accuser d'avoir été sa complice dans l'incendie. Elle protesta de son innocence, et une enquête serrée est ouverte à nouveau. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   L'incendie volontaire de Crépon.   -   Après de longs débats qui ont occupé toute la soirée et une partie de la nuit, le jury a rendu, dans l'affaire des époux Lahaye, inculpés d'incendie volontaire et de complicité, un verdict affirmatif, avec circonstances atténuantes en ce qui concerne Roger Lahaye, et négatif en ce qui concerne sa femme. 

En conséquence, Lahaye a été condamné à 5 ans de prison avec sursis et sa femme acquittée. Audience du mercredi 6 avril.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un ouvrier agricole blessé par une ruade.   -   M. Jean-Baptiste Lemière, ouvrier agricole au service de M. Lahaye, cultivateur à Crépon, se rendait à 'écurie pour atteler le cheval. Comme il passait derrière, l'animal, celui-ci lui envoya un coup de pied sur la tête, le blessant assez gravement. 

On appela aussitôt le docteur Dimier, de Creully, qui ordonna le transfert du blessé à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1943   -   Fait divers.   -   Samedi, vers 16 h ., la petite Christiane Pelhale, fille de cultivateurs de Crépon, aperçut des flammes sortant d'un bâtiment de la ferme  exploitée par ses parents, et appartenant à M. Chapelle, boucher à Asnelles. L'alerte fut immédiatement donnée. Les pompiers du bourg réussirent, avec du matériel réduit, à épargner la maison d'habitation contiguë en attendant l’arrivée des pompiers de Bayeux.

Ce bâtiment à usage d’habitation, cave, étable, hangar, qui contenait 3000 kilos de foin, 1 000 kilos de paille et 20 tonnes de betteraves environ, avait une longueur de 20 mètres et fut détruit avec tout son contenu.

On devait malheureusement découvrir, dans les décombres, le cadavre du petit Jacques Pelhale, 6 ans, complètement carbonisé. On suppose que c'est l'enfant qui, en jouant, aura mis le feu à un tas de paille se trouvant à l'entrée de la grange. Les flammes l'ayant alors immédiatement environné, il ne put sortir de la grange et essaya de se sauver par une lucarne, mais celle-ci était fermée à l'aide d’une barre de fer. Le père de l'infortuné bambin est, actuellement prisonnier de guerre et, au moment de l'incendie, la cultivatrice. Mme Pelhate, rentrait de Bayeux. Ce drame a causé dans la région une émotion bien compréhensible.  

 

Juin 1944  -  Bataille de Normandie.  -  Les soldats britanniques débarqués à Gold Beach ont libéré le village dès l'après-midi du 6 juin 1944.

 

Mai 1948   -   Les voyageurs sans bagages.   -   A l'arrêt du car de Crépon, Mme veuve Léa Quillié, 53 ans, épicière à Asnelles, qui se rendait à Caen, s'est vu saisir par les gendarmes de Ryes, un colis contenant 7 kilos de beurre environ.

La marchandise a été remise à M. Filliatre, collecteur à Bayeux. La trafiquante n'en serait pas à son coup d'essai. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1949   -   Deux enfants provoquent l'incendie d'une meule.  -   Au lieu-dit Notre-Dame-des-Champs, à Crépon, le feu a détruit une meule représentant 20 000 kg de paille et appartenant à un cultivateur de la localité, M. Lecornu.

L'incendie a été provoqué par deux enfants, les jeunes Lenoël, âgés 3 et 5 ans, qui jouaient avec un bâton enflammé à un brasier allumé par un bûcheron.

Les parents se sont engagés à payer à M. Lecornu la valeur de la meule détruite, soit 40 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

La Rançonnière

Environs d'Arromanches-les-Bains.  -  L'Église de Crépon

Commentaires et informations  :  Facebook @