UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CRESSERONS

Canton de Douvres

Les habitants de la commune de Cresserons sont des Cresseronnais, Cresseronnaises.


Juin 1867   -   Une condamnation.   -   Deux faits sont reprochés par Louise Clémence Girard, âgée de 30 ans, dentellière, demeurant à Cresserons : 

D'avoir à Cresserons, pendant le mois de mars dernier, outragé par paroles, gestes et menaces, l'adjoint de la commune, à l'occasion de l'exercice de ses fonctions.

D'avoir à Cresserons, le 7 avril 1867, publiquement diffamé l'adjoint de la commune.

Condamnation : 15 jours d'emprisonnement.  

 

Mai 1869   -  L'orage.   -   L'orage dont nous avons parlé dans notre dernier numéro, a causé des dégâts assez considérables, et même ce qui est plus grave, a frappé de mort une femme et blessé gravement un homme et une jeune fille. C'est à Cresserons que ce malheur est arrivé.

Le sieur Laurent, sa femme et sa fille travaillaient ensemble dans un champ. Ils ont été tous les trois atteints par le fluides électrique. La femme est morte sur le coup, l'état du sieur Laurent inspire les plus vives inquiétudes, la jeune fille a été blessée aux jambes.

Le même jour, la foudre est tombée sur l'église d'Amblie, elle a démoli le clocher et brisé la toiture, la perte est évaluée à 9 000 francs.

Presqu'au même instant, la foudre tombait sur un bâtiment appartenant à Mme Veuve Lemarinier, situé au Vieux-Luc.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Nous avions bien raison de dire dans notre dernier numéro que l'abbé Desclais curé de Cresserons, était un bon prêtre dans l'acceptation du mot. Voici ce que nous trouvons à propos de cet ecclésiastique, dans la Semaine religieuse :

Un jour, dans les premiers temps de son arrivée à Cresserons, une pauvre femme vint demander l'aumône à l'abbé Dasclais, il lui donna 10 c. Une autre femme se trouvant là, dit au curé « Savez-vous à qui vous avez fait l'aumône ? » - « Non ». – « C'est à une protestante ». – « Vraiment », dit le curé, « alors, rappelez-la vite ». Et la femme de courir après l'autre, d'un air triomphant, « Tenez, ma bonne amie, lui dit le pasteur, je m'étais trompé, je voulais vous donner une pièce de 50 centimes ».

Sa vie a été une longue suite d'actions généreuses. Les familles les plus riches comme les plus pauvres, lui doivent de très grands services. Il a été l'ami dévoué, non seulement de son troupeau, mais encore de tous ceux qu'il a pu obliger.

Un jour, passant devant une maison où l'on s'apprêtait à faire une vente sur saisie, il demande pour quelle somme on allait faire cette vente. On lui répondit que c'était pour 300 fr.

Il s'éloigna, mais il revint bientôt, et, entrant dans la maison, il conseilla aux pauvres saisis de mettre d'abord aux enchères ce qu'ils avaient de plus mauvais. Ils présentèrent alors un ustensile de ménage qui était cassé. Le curé en donna 300 fr., qu'il paya sur le champ, et il se retira, emportant son acquisition.

Possesseur, à son arrivée, d'un capital assez considérable, M. l'abbé Desclais a tout dépensé pour la restauration de son église et pour ses bonnes oeuvres, entre lesquelles il faut citer la fondation d'une école de filles. L'indemnité qu'il toucha en 1848 à titre de représentant du peuple, passa tout entière de ses mains dans celles de ses pauvres.

Il est mort pauvre lui-même et très pauvre, vivant du régime le plus austère, ne faisant aucune concession ni à l'âge, ni aux infirmités.  

 

Janvier 1872   -  Accident.   -   Une famille habitant la commune de Cresserons, composée du père, de la mère et d'un enfant de deux mois, traversaient imprudemment un enclos dans lequel se trouvait un taureau. Soudain, l'animal se précipita sur le groupe et terrassa la femme ainsi que l'enfant qu'elle portait, on nous assure que le mari, au lieu de se porter au secours des siens, ou au moins d'appeler à l'aide, se serait réfugié dans un arbre. La malheureuse mère et son enfant ont été assez grièvement blessés.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Pluies et récoltes.  -  Les pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir que dans les blés d'avril, qui sont loin de présenter les mêmes  avantages. Les colzas, en général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion temporaire.

La plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné.

Les pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit : hiver pluvieux, été abondant ».

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Décembre 1872   -  Outrages et rébellion.   -   Le nommé Victor Harel, marchand, de son, né à Plumetot, âgé de 30 ans, demeurant à Cresserons, qui va être poursuivi pour outrages et rébellion envers les agents de la force publique. 

 

Janvier 1874   -   Vol.   -  La nommée Eugénie Allain, demeurant à Cresserons, canton de Douvres, trouva dans sa grange, à deux heures du matin: trois filles et deux garçons de la commune qu'elle fit déguerpir au plus vite. Ayant remarqué dans la journée la disparition d'une certaine quantité d'oignon estimée à 25 fr. elle ne manqua point d'imputer le vol à ces visiteurs nocturnes. Il parait cependant résulter de l'interrogatoire que ceux-ci sont complètement innocents, du moins en ce qui concerne le vol d'oignon, et accusent la demoiselle Allain d'avoir elle-même vendu ces légumes qui ne lui appartenaient pas.  

 

Décembre 1875   -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, à Cresserons, et a consumé du linge et divers objets mobiliers, au préjudice du sieur Albert Lecerf, entrepreneur de maçonnerie. Perte 1 100 fr. en partie couverte par une assurance. Il résulte de l'information que la cause de cet incendie doit être attribuée à l'imprudence de la dame Lecerf, qui avait déposé dans une armoire un pot en terre avec du feu.

 

Décembre 1875   -  La neige.  -  Le froid est rigoureux partout, en France c'est la région du Midi qui est la plus éprouvée. Marseille, Agen, Nimes, Montpellier, Limoges sont sous la neige.

Dans le Calvados, du côté de Bayeux, la neige a atteint dimanche, une épaisseur de 55 centimètres, région de Caen, 20 centimètres ; de Lisieux, 8 centimètres. Plus on avance vers Paris, plus la couche diminue, à partir de Serquigny, elle couvre à peine le sol.  

 

Avril 1877   -  Une femme tuée par un taureau.  -  Vendredi, la dame Maurice Marescault, fermière à Cresserons, près la Délivrande, a été éventrée par un taureau. Les cornes, entrées par le côté droit, sont ressorties par le côté gauche, en crevant les intestins qui sortaient par les deux blessures. Cette malheureuse femme, qui était âgée d'environ 55 ans, a succombé le lendemain.

 

Juillet 1891  -  Un suicide.  -  Il y a quelques jours, une malheureuse fille, âgée de 30 ans, a voulu se suicider en se coupant la gorge. Elle ne paraît pas jouir de toutes ses facultés, et ses parents la surveillaient d'autant plus qu'elle avait déjà attenté à ses jours par divers moyens. Laissée seule un instant elle a pu s'emparer du rasoir de son père et s'en est porté plus de vingt coups à la gorge. Le docteur Desmasures l'a soigner et elle ne mourra sans doute pas encore cette fois -ci. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1892  -  Pas si fou que ça !  -  La famille d'un sieur Cholet, habitant la commune de Cresserons, avait obtenu d'un médecin de la région un certificat constatant que cet homme ne jouissait pas de ses facultés. On allait le faire interdire, et peut-être enfermer au Bon-Sauveur, lorsque Cholet eut l'heureuse idée de s'adresser à un autre médecin, qui lui délivra un certificat attestant qu'il n'était pas fou, attestation appuyée par le maire et plusieurs conseillers de la commune. Encore un qui l'échappe belle. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Concurrence.  -  De la commune de Cresseron, arrondissement de Caen, on nous demande si un instituteur a le droit de vendre du cidre et de faire ainsi, sans être soumis aux règlements et patente, concurrence aux débitants de la commune. Non. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  18 maisons brûlées.   Mardi après-midi, incendie à Cresserons. 18 maisons de brûlées, 15 ménages sans asile, la moitié au moins sans ressources. La pompe de la commune n'a pas pu fonctionner : elle a été prise sous un effondrement. Ce sont les pompes de Douvres et de Lion qui ont fonctionné. Le feu a pris dans une grange, on ne sait comment. Les pertes seront de 18 à 20 000 francs, très peu d'assurance. Le maire, M. de Basly, a ouvert une souscription. Les offrandes sont reçues dans les bureaux du Journal de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  L’Incendie de Cresserons.  -  Les souscriptions pour venir en aide aux malheureux sinistrés se montent déjà, sans compter les dons en nature, à plus de 2 000 fr. 

Le feu a couvé dans cinq à six maisons toute la journée du lendemain de l'incendie, tous les habitants se sont multipliés pour empêcher l'incendie de se propager. On a seulement remarqué l'absence de l'officier des pompiers de la commune probablement réduit à zéro par suite de l'embrasement de sa pompe. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  Légion d’Honneur.   -   M. Augustin de Basly, éleveur à Cresserons, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. C'est la série B dont nous parlions au moment du concours régional. 

— M. Pilet-Desjardins, ancien député de Bayeux, conseiller à la Cour de Paris, a été également crucifié. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Les orages.   -   Depuis dix jours, notre contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits ne mûrissent pas ou pourrissent aux arbres. La nouvelle lune parait vouloir nous être clémente. Il n'est pas trop tôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  La Cocotte.   -  Dans divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté interdisant l'introduction dans le Calvados des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine de la Manche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Suicide.   -   Le sieur Alphonse Piron, 31 ans, débitant à Cresserons, étant occupé dans sa cour, vint tout à coup dire à sa femme que la corde qui attachait leur vache venait de se rompre. Sa femme ne lui ayant pas répondu, il prit une longe en cuir qui se trouvait dans un cabinet, à côté de la cuisine, et partit pour rattacher la vache. Quelques instants après, sa femme, ayant eu besoin de lui parler, le chercha dans tous les bâtiments, et bientôt elle le découvrit pendu avec la longe qu'il avait emportée dans la buanderie. Cet homme avait servi comme soldat au Tonkin, depuis, il souffrait d'une maladie de cœur. Il avait continuellement des idées noires et parlait souvent de se suicider. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1898  -  Réponse a une conversion.     Le Bonhomme a cru devoir s'occuper de la conversion du sieur Viel, demeurant à Cresserons. L'article pourrait faire croire que ce sont les protestants qui avaient organisé un charivari contre cet heureux néophyte. C'est tout le contraire qui est vrai. Dans le cimetière, se tenaient un grand nombre de femmes et d'enfants catholiques (et pas un seul homme) qui, au moment de la cérémonie, espéraient, suivant un préjugé, voir le diable sortir de la tête du baptisé. Naturellement, ils n'ont rien vu et le sieur Viel est sorti de l'église tel qu'il y était entré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Vols de chevaux et de voitures.   -   Un cheval et une voiture ont été volés au sieur Léon Lerenard, messager à Cresserons, près Douvres. 

— Un vol d'une jument et d'une voiture, le tout d'une valeur de 1 100 fr., a été commis au préjudice du sieur Théodule Gallet, cultivateur à St-Aubin-sur-Algot, par le nommé Auguste Lebailly, actuellement en fuite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Outrages publics à la pudeur.   -   La gendarmerie de Pont-l'Evêque a dressé procès-verbal contre les nommés Armand Hemery, 48 ans, et la veuve Deshayes, 52 ans, journaliers à Saint-Julien-sur-Calonne, sous l'inculpation d'outrage public à la pudeur

— Les nommés John Valters, 23 ans, matelot, et Louise Chambreland, femme Renier, 25 ans, fille soumise au Havre, ont été arrêtés à Honfleur, en flagrant délit d'outrage à la pudeur.

— La nommée Adèle Leroy, 73 ans, demeurant à Cresserons, près Douvres-la-Délivrande, s'est vu dresser procès-verbal pour outrage à la pudeur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Un jeune homme qui se pend.  -  A la suite d'une discussion avec sa sœur, âgée de 11 ans, le jeune Augustin Dérel, 16 ans, marchand de coquillages à Cresserons, près la Délivrande, s'est pendu à une branche d'arbre, à environ 75 mètres de l'habitation de ses parents. Le pauvre jeune homme a dû monter sur l'arbre pour parvenir à y attacher la corde. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Victime du froid.   -  A Cresserons, près de Douvres, un ouvrier, allant le matin à son travail, a trouvé, sur la route, le cadavre d'un homme étendu sur la neige. Il avait près de lui une brouette remplie de coquillages.

On le reconnut aussitôt pour celui du sieur Eugène Launay, âgé da 45 ans, charpentier à Lion-sur-Mer. Launay était mort d'une congestion causée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Deux chevaux qui se suicident.  -   Deux superbes pur-sang venaient d'être amenés à Cresserons, près Douvres, chez M. de Basly, l'éleveur connu, qui les avait achetés. 

Au moment d'entrer dans l'écurie, les chevaux s'échappèrent et filèrent vers Lion-sur-Mer. Ils suivirent un instant la voie et dépassèrent le train, puis, comme un charretier essayait de les arrêter, repartirent vers la mer. L'un d'eux se jeta du haut de la falaise et se tua net, l'autre s'arrêta un instant, puis sauta derrière son compagnon et se tua aussi. C'est une perte importante pour M. de Basly. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1908  -  Accident.  -  Mme Menildrey, boulangère à La Délivrande, se trouvait en voiture, sur la route de Cresserons. Son cheval, effrayé par une automobile, se cabra et projeta Mme Menildrey et son petit garçon, âgé de trois ans, dans un champ. La mère à une oreille arrachée et une épaule facturée ; l'enfant est indemne. (Source : Ouest-Eclair)

 

Juin 1908  -  Mari brutal.  -  Ses brutalités envers sa femme ont déjà valu à Armand Grujard, tondeur de chevaux à Cresserons, près Douvres, trois condamnations. Ça ne l'a pas corrigé, car il est revenu une quatrième fois devant le tribunal de Caen pour un fait semblable. Un des derniers jours de mai, Grujard lança à sa femme de si violents coups de pied dans le bas-ventre que la malheureuse fut atteinte d'une forte hémorragie. Ce quatrième exploit de Grujard lui rapporte trois mois de prison. (Source : Ouest-Eclair)

Mai 1913  -  Un infanticide à Cresserons  -  Les gendarmes de la Délivrande avaient été informés de vol commis dans une maison inhabitée de Cresserons. Ils s'y rendirent et trouvèrent étendue sur un lit une femme ivre morte. Tout à côté, dans les cabinets d'aisance, se  trouvait le cadavre d'un nouveau-né. Celui -ci paraissait avoir été étranglé et sa mort remontait à plusieurs jours. Revenue à elle, la femme ne voulut donner aucune explication. La femme se trouvait depuis plusieurs jours dans la maison inhabitée. Elle en avait profité pour vider  plusieurs bouteilles et dérobé divers objets. Elle fut mise en état d'arrestation.  (Source : Ouest-Eclair)

Juillet 1914  -  Incendie.  -   Une meule a été incendiée a Cresserons par la foudre.  (Source : Ouest-Eclair)

 

Avril 1918  -  Outrages.  -  La veuve Aubert Augustine marchande de coquillages à Cresserons, qui n'a pas l'habitude de surveiller son langage et boit plus que de raison, a outragé au passage plusieurs officiers d'une escadrille voisine. Plainte a été portée à la gendarmerie de La Délivrande.

 

Janvier 1921  -  La Cour d’Assises.  -  La session des Assises s'est ouverte lundi.

Une rancune.   -    Louis Taillepied, journalier à Cresserons, et Léon Lemarchand, journalier à Luc-sur-Mer, sont poursuivis pour tentative de meurtre sur M. Pierre, garde-champêtre à Cresserons.

Taillepied, ainsi qu'il l'a reconnu, en voulait au garde-champêtre, qui avait fait des observations à sa mère et à son frère, au sujet de certains actes de rapine. En compagnie de Lemarchand, il chercha querelle au garde et l'outragea.

Excitant Lemarchand à le frapper aussi, il lui porta de violents coups de poing à la tête et, le renversa. La victime s'évanouît. Quand elle reprit connaissance, elle entendit Taillepied dire à son camarade : « Maintenant il est à nous ! ». Pierre eut cependant la force de se relever. Il remarqua la présence de deux femmes qui essayaient de calmer Taillepied, en le prenant par les bras. Lemarchand, resté sur place, paraissait regretter d'avoir pris part à cette sauvage agression. Taillepied allait, se jeter a nouveau sur le garde, qui réussit pourtant à s'enfuir, et alla se réfugier chez un mécanicien de Cresserons.

Le forcené resta un moment devant la maison, en criant : « Il faut que je le tue ; je veux le conduire au cimetière ! » Des parents réussirent à entraîner Taillepied. Le garde se rendit chez le maire, qui prévint la gendarmerie. On arrêta les agresseurs une heure après. Taillepied avait un couteau à cran d'arrêt et Lemarchand un revolver.

Le premier, dont la conduite est déplorable, est condamné à 4 ans de prison. Les renseignements recueillis sur Lemarchand ne lui sont pas défavorables, et il a fait toute la campagne. On l'a acquitté. — Défenseurs : de Taillepied, Me  Denieau ; de Lemarchand, Me  J. Tesnières. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Août 1921  -   Le feu.   -   Deux jeunes enfants, Albert Clerfond, 5 ans, et Albert Lemonnier, 7 ans, ont, en jouant, enflammé du papier qu'ils ont placé dans une meule de foin appartenant à M, Charles Labbé, cultivateur à Cresserons, canton de Douvres. Les dégâts, qui ne sont pas assurés, sont évalués à 30 000 francs.

— Un incendie dont les causes sont inconnues a détruit une meule de blé et d'avoine appartenant à M. Joseph Matte, cultivateur à Bény-sur-Mer, canton de Creully.

Préjudice : 20 000 francs.

— Le feu, allumé, croit-on, par l'imprudence d'un fumeur, a détruit 150 mètres de haie et deux mutons de foin au préjudice de M. Albert Lecarpentier, cultivateur aux Authieux-sur-Calonne, canton de Blangy-le-Château. Les pertes sont de 1 400 francs.

— Douze hectares de taillis appartenant à M. Albert Meyers, propriétaire du château de St-Gilles, près d'Argences, ont été la proie des flammes. Les dégâts évalués à 14 000 fr. ne sont pas assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1926  -  Brûlures accidentelles.  -  Ces jours derniers, Mme Riou, ménagère à Cresserons. se rendait au marché de la Délivrande. Elle laissa à la maison ses quatre enfants qui, après son départ, firent du feu pour se chauffer. Un maçon, M. Allain, qui travaillait en face de l'habitation, aperçut tout-à-coup l'un de ces enfants sortir brusquement en appelant au secours. Ses vêtements étaient en flammes. L'ouvrier s'empressa de couvrir le malheureux de sa pèlerine et réussit à éteindre le feu. Le jeune Riou, brûle sur différentes parties du corps, reçut les soins du docteur Aupoix.

 

Décembre 1936  -   Le feu dans la plaine.  - Au cours de la nuit, un incendie a détruit, dans un champ situé en bordure du chemin allant de Cesserons à Luc-sur-Mer, une  meule de blé appartenant à M. Buhours, 52 ans, cultivateur à Cresserons. 

La meule était assurée pour une valeur de 15 000 francs. 

On ignore les causes du sinistre que l'on attribue toutefois à l'imprudence d'un fumeur.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Trois blessés dans une collision.  -  Ce matin, vers 10 heures, une violente collision s'est produite au carrefour de Cresserons entre une automobile pilotée par M. Leprouvost, adjoint de la localité, et un camion de l'entreprise de transports Alexandre, de Bernières-sur-Mer, chargé de six tonnes de cailloux. 

Dans l'accident, une dame Hélène, qui se trouvait dans la voiture de M. Leprouvost, a été grièvement blessée à une jambe, elle a été transportée à l'hôpital de Caen. Son mari et M. Leprouvost ont été également blessés.

La voiture, de M. Leprouvost est sérieusement détériorée : toute la partie gauche de la carrosserie a été arrachée. 

La gendarmerie s'est rendue sur les lieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Dissolution du Conseil municipal de Cresserons.   -   Par décret présidentiel, le Conseil-municipal de la commune de Cresserons est dissous. (Source  : Le Moniteur du  Calvados) 

 

Janvier 1939   -   La dissolution du Conseil municipal .   -   La délégation spéciale, instituée pour remplir les fonctions de Conseil municipal dissous, est composée ainsi qu'il suit : MM.  Vasnier Félicien ; Gautier Victor ; Legrand Édouard. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

Janvier 1939   -   Élections municipales dans le Calvados.   -   Les électeurs de Mutrécy sont convoqués le dimanche 22 janvier 1939 à l'effet de renouveler le conseil municipal, dissous par un arrêté du Ministère de l'Intérieur que nous avons publié.

Les électeurs de Cresserons sont convoqués le dimanche 29 janvier 1939 à l'effet de renouveler le conseil municipal dont nous avons annoncé la dissolution. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   La neige.   -   La neige est tombée cette nuit en abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Les élections municipales de Cresserons.   -   Dimanche ont eu lieu à Cresserons, les élections municipales, à la suite de la dissolution du Conseil, qui n'avait pu s'entendre sur la question de l'adduction de l'eau.

Ont été élus : MM. René Coltée, 54 voix ; Jules Simplice, conseiller sortant, 35 ; Ferdinand Buhours, 32 ; Camille Fossay, 32 ; Alexandre Le Provost, conseiller sortant, 32 ; Maurice Pineau, 32 ; Émilien Robert, 32 ; Albert Michel, 31 ; Hippolyte Françoise, conseiller sortant, 30 ; Constant Gamblin, 29 ; Désiré Villain, 28 ; Albert Drots, conseiller sortant, 27 ; Ferdinand Coltée, conseiller sortant, 26 ; Émile Liégard, 25 ; Gabriel Houlbec, 24 ; Joseph James, 24.

Le second tour aura lieu le 5 février. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Les élections municipales de Cresserons.   -   Hier a eu lieu le 2eme tour de scrutin pour les élections municipales.

Ont été élus : MM. Fernand Buhours, père, 46 voix ; Victor Gautier. conseiller sortant, 44 ; Camille Fossey, 43 ; Jules Simplice, conseiller sortant, 41 ; Emilien Robert, 40 ; et Maurice Pineau, 38.

Au premier tour, avaient été élus : MM. René Coltée, 54 voix ; André Lemoine, 53 ; Félicien Vasnier, 53 ; et Joseph Morin, 46. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   L’élection de la municipalité de Cresserons.   -   Les membres du Conseil municipal récemment désignés se sont réunis à l'effet d'élire un maire et un adjoint.

Ont été élus : maire : M. René Coltée, menuisier ; adjoint : M. André Lemoine, mécanicien. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très  tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Une épouse irascible.   -  Le 3 avril courant, le sieur Robert, habitant à Cresserons, se trouvait au débit Cingal, en train de consommer, lorsque son épouse, dont le caractère est un peu vif, est arrivée pour le sermonner.

Robert est sorti dans la rue avec son épouse. Une vive discussion s'engagea qui ne tarda pas à dégénérer en bataille. Robert frappa violemment sa femme au visage et celle-ci, lui tenant  tête, lui laboura la figure avec ses ongle.

Plainte a été portée à la gendarmerie de La Délivrande, qui a procédé à l'enquête d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye.   -   Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a  emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan.

Tous ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Arrestation d’un ignoble individu.  -  Le 8 juin, dans la soirée, Mme Lemonnier Thaïs, épouse de Jeanne Alphonse, manquant de pain, envoya sa fille aînée, Constantine, âgée de 16 ans, chez Mme Deslandes, boulangère à Lion. Comme elle tardait à rentrer, elle envoya la jeune sœur, 13 ans, voir ce qui était cause de ce retard.

La petite, prenant sa bicyclette, suivit la même route que sa sœur. Parvenue au lieu dit « Les Chasses », à 1 500 mètres environ de toute habitation, elle vit sur le talus de la route la bicyclette de sa sœur près d'une bicyclette d'homme.

Ayant appelé, elle vit sa sœur sortir aussitôt en pleurant d'un petit taillis, où elle avait été entraînée de force par Guy Richard, 23 ans, palefrenier chez M. Henri, rue Saint-Martin, à Caen.

Interrogé, celui-ci reconnut les faits, mais déclara qu'il n'avait nullement agi par force, puis pressé de questions, il finit par passer des aveux complets.

Il regretta son acte odieux et le mit sur le compte de l'ivresse. Il a été arrêté.  (Source  : Le Moniteur du Calvados

 

Septembre 1939   -   Un voleur est pris sur le fait.   -   M. Fernand François, cantonnier à Cresserons, s'était absenté de son domicile, lundi, de 17 à 18 h. A son retour, il constata qu'un  kilo de sucre, un pot-au-feu et une livre de pain, qui se trouvaient dans son garde manger avaient disparu. M. François porta plainte, et les gendarmes de Douvres-La-Délivrande commencèrent une enquête. Ils apprirent qu'un nommé André Frémont, 25 ans, journalier à  Plumetot, avait été vu rôdant aux environs.

Après recherches, les enquêteurs aperçurent cet individu à Cresserons.

Interrogé, il n 'avoua pas le vol. Mais dans la soirée, les gendarmes se rendirent à son domicile pendant qu'il en était, absent et en s'éclairant avec une lampé électrique, ils aperçurent le pain et la viande derrière une fenêtre.

A l'appui de ces constatations,  Frémont fut gardé à vue toute là nuit, et mis en été arrêté et déféré au Parquet. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Dissolution du Conseil Municipal.  -  M. Le Ministre de l'Intérieur a pris le décret suivant  : Considérant que, par suite des divisions existant au sein du Conseil Municipal  de la commune de Cresserons, aucune des affaires soumises à cette assemblée n'est susceptible d'aboutir et que, notamment les budgets additionnels de 1938 et primitif de 1939 n'ont pu être votés.

Considérant que cette situation,  en se prolongeant, serait de nature à compromettre gravement les intérêts communaux.

Décrète : Art. 1er  -  Le Conseil Municipal de Cresserons est dissous.

 

Mars 1940  -  Vol à l’église.  -  Hier, on s'est aperçu que les troncs de l'église de Cresserons avaient été fracturés par un inconnu. Les gendarmes de la Délivrande se sont rendus sur place pour l'enquête. Le montant du vol est encore inconnu.

 

Avril 1940  -  Un automobiliste blesse un piéton et s'enfuit.  -  M. Daniel Marie, mobilisé, actuellement en permission agricole chez M. Buhours, cultivateur à Cresserons, conduisait  des bestiaux dans un herbage, accompagné de son fils, lorsque survint une automobile dont le bruit effraya les animaux. L'un d'eux ayant fait un brusque écart, M. Marie se trouva obligé de se rapprocher du milieu de la chaussée et fut heurté violemment par la voiture, qui le projeta sur le sol.

Le conducteur descendit de sa voiture en apostrophant M. Marie, et déclara qu'il était pressé et n'avait pas le temps de s'occuper de sa victime.

M. Marie, qui souffre de fortes contusions dans les reins, a porté plainte contre le conducteur inconnu dont la voiture porte le numéro 72-74 C.T.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Octobre 1940   -   Incendie.   -   Dimanche matin, par suite d'un accident, un violent incendie pris à la ferme Hue, à Cresserons.

Les pompiers de Caen se sont rendus sur les lieux du sinistre, mais, malgré leurs efforts, ils n'ont pu maîtriser le feu. La ferme a été détruite avec ces bâtiments et tout ce qu'ils contenaient. Il n'y a pas d'accident de personne à déplorer.  

 

Juillet 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Cresserons, une grande kermesse sera organisée dimanche prochain 26 juillet au profit des prisonniers de guerre de la commune.

Les visiteurs pourront y trouver du ravitaillement sans tickets, de la gaieté et aussi l'occasion de contribuer à une oeuvre bienfaisante.  

 

Juin 1944   -   Bataille de Normandie   -   Des erreurs de bombardements alliés détruisent en partie le château dans la nuit du . La commune est libérée le par les soldats britanniques de la 1st South Lancashire.

 

Septembre 1945  -  L’heure des comptes.   -   La chambre civiques a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent, pour faits de collaboration :

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, confiscation totale de ses biens à Marc B….., commerçant à La Délivrande.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à M. Henri B………, 32 ans, jardinier à Luc-sur-Mer.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Andrée M…., femme de ménage à Vaux-sur-Aure.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Paulette G……., 26 ans, ménagère à Cricqueville-en-Bessin.

Dégradation nationale à vie et confiscation des trois quarts de ses biens, à M. Ferdinand Buhour, cultivateur, à Cresserons.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, à Suzanne H………., 22 ans, ménagère à Billy.

Vingt ans de dégradation nationale à vie et confiscation totale de ses biens à Albert L………., cultivateur à Sept-Frères. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Confiance mal placée.  -   M. Aimé Brugghemann, cultivateur, à Cresserons, s’occupant particulièrement des komandos de prisonniers de guerre allemands des communes environnantes, vient d’être victime d’un abus de confiance de 61 000 fr.

En raison de l’importance de sa gestion, M. Brugghemann avait chargé un sieur Jean Pruède de faire les encaissements prés les employeurs des P.G.A. Pruède, après s’être acquitté fort  scrupuleusement de sa mission, a disparu, en oubliant d’adresser les fonds qui étaient destinés pour une part à l’Inspection de la main-œuvre à Rouen, le reste devant être envoyé au  camp de Fleury-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Les renards.  -   Pendant la nuit de Noël, d’audacieux malfaiteurs ont pénétré par escalade dans la propriété de M. Bruggemann, cultivateur à Cresserons, et ont saigné  sur place une vingtaine de poules qu’ils emportèrent. Quelques fêtes de volatiles ont été retrouvées sur les lieux du carnage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Procès-verbal a été dressé.  -   Contre Norbert Bréard, à Merville, et Léon Thomas, à Franceville, pour détention d’armes de guerre.

Contre les nommés P…. L…….,  P…. A……., et Marthar Ben All, domiciliés à Cresserons, surpris en flagrant délit de vol de bois au château de Cresserons, propriété de l’Orphelinat d’ Épron. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  La brouille dans le ménage.  -  Au cous d’une discussion avec sa femme, Jules Frémont, demeurant à Cresserons, a frappé celle-ci à coups de poing au visage et à coup de pied dans le ventre. La malheureuse qui aurait déjà été victime de brutalités de la part de son mari s’est plainte aux gendarmes. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Procès-verbal à été dressé.  -  Contre Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu, surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.

Contre Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son employeur.

Contre le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.

Contre André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en cuivre.

Contre Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle de spectacle à Ouistreham.

Contre un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un cultivateur de Bénouville, surpris en flagrant délit de vol de légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Plainte a été portée.   -  Par M. Maurice Lagnel couvreur, rue du Nouveau-Monde, à Mondeville, pour vol d'une bicyclette.

-  Par Mme Braconnier, propriétaire de la pension de famille « La Fourmil », rue Pasteur à Ouistreham, contre un sieur Fallet, qui a quitté son établissement sans régler sa note et en emportant une couverture de laine, une paire de rideaux et deux clefs.

-   Par Mme veuve Alphonsine Adam, à Fleury-sur-Orne, pour vol de trois lapins,

-   Par M. Fernand Bardelle, cultivateur à Bernières-sur-Mer, pour vol de 13 balles de paille.

-  Par M. Chrétien, chef de gare à Feuguerolles, pour vol de 6 lapins.

-  Par M. Yves Dornré, instituteur, rue Pasteur à Mondeville, pour vol de deux bicyclettes.

-  Par Mlle Picot, débitante à Cresserons, contre Louis Parts, pour vol d'une bouteille d'apéritif.

-   Par M. Maurice Bouzon, mécanicien à La Délivrande, pour vol de matériel de cycle dans un atelier qu'il possède à Cresserons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Le chagrin qui tue.   -   Ne pouvant surmonter la douleur que lui avait causé la perte d'un de ses enfants survenue il y a quelques mois, Mme Michel demeurant à Cresserons, s'est pendue à son domicile.

Le corps de la malheureuse fut découvert par son fils âgé de 12 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le chagrin qui tue.   -   Ne pouvant surmonter la douleur que lui avait causé la perte d’un de ses enfants survenue il y a quelques mois, Mme Michel, demeurant à Cresserons, s'est pendue à son domicile.

Le corps de la malheureuse fut découvert par son fils âgé de 12 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Douvres.   -  Bénouville (R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville (R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ; Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay (R) ; Tailleville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

En NORMANDIE   -   Distillerie de cidre

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