UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

1

CRICQUEBŒUF

Canton de Honfleur 

Les habitants de la commune de Cricquebœuf sont des Cricqueboeuviens, Cricqueboeuviennes.


Février 1847   -  Nouvelles locales.  -  Nominations des Maires et Adjoints dans les communes ci-après.

Canton de Honfleur. — Peltier, adjoint à Cricquebeuf. — Moutier, adjoint à Fourneville.

Canton de Pont-l'Évêque. — Veret, adjoint à Bénerville. — Diète, adjoint à Veauville. — Dumont, maire, Letamiend. adjoint à Englesqueville. — Brèville; adjoint à St-Melaine. ( source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1849  -  Nouvelles Locales.   -   Le 29 avril à 3 heures du matin, le garde champêtre de la commune de Criquebeuf s'aperçut d'un commencement d'incendie au moulin de cette commune. C'était à la toiture de la roue. 

Ce fermier, deux domestiques firent tous leurs efforts, ainsi que le garde champêtre, pour éteindre le feu, qui, au contraire, se propagea violemment. Tout le mobilier du moulin, et du meunier a été brûlé, il ne reste que les murs.  La perte est évaluée à 10  000 fr. on présuma que la malveillance n'est pas étrangère à cet événement, quoique les soupçons ne se portent sur personne.  (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1853   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Lenteigne.

La session du 4e trimestre de 1853, s'est ouverte le 16, à 10 heures du matin.

Affaire Dumand. — Assassinat.   -    Louis Dumand, domestique, né à Ablon, le 25 frimaire an X, demeurant à Criquebœuf, est accusé d'avoir, à Criquebœuf, le 28 juillet dernier, commis volontairement une tentative d'homicide avec préméditation sur la personne de la dame Mangeant, propriétaire.

Voici les faits mis à sa charge :

En 1846, le sieur Mangeant, propriétaire à Criquebœuf, prit comme domestique, le nommé Louis Dumand. Satisfait de ses services et se voyant près de mourir, il le recommanda à sa femme, âgée de 46 ans, que sa mort allait laisser dans Isolement et il l'engagea à le garder chez elle tant qu'elle vivrait.

La dame Mangeant le promit à son mari, et lorsqu'il fut décédé, elle exprima à l'accusé sa volonté, de lui léguer une rente viagère de 300 fr. sous la condition qu'il resterait avec elle jusqu'à sa mort.

Un testament daté du 21 janvier 1848, fait dans la forme olographe, contient la réalisation de cette promesse. Plus tard pour se l’attacher davantage elle éleva ses gages à 400 fr. et lui légua une somme de 9 000 fr. que son beau frère lui devait. Ce dernier legs résulte d'un testament du 25 février 1849. Ces deux actes de libéralité avaient été remis, par la testatrice à l'accusé, dans la possession duquel ils ont été retrouvés.

Les bienfaits de la dame Mangeant, loin d'inspirer à Dumand des sentiments de dévouement, de reconnaissance et de respect, avaient fait battre en lui la pensée de devenir le maître absolue de la maison.

Un grand nombre de fois, il avait supplié sa bienfaitrice de consentir à l'épouser. Ne pouvant vaincre ses refus, il était devenu insolent envers elle. Non seulement il refusait d'obéir à ses ordres mais il l'accablait d'injures.

Le désir sincère qu'avait la veuve Mangeant d'obéir au vœu de son mari, lui fit pendant longtemps supporter les outrages dont elle était l'objet. Cependant, le 17 juillet dernier, elle manifesta l'intention de renvoyer l'accusé, dont l'audace et l'ingratitude lui étaient devenus insupportables. Celui-ci eut connaissance de ce projet qui ne fut pas exécuté et il dit qu'il y aurait du carillon avant son départ. Le 28 du même mois, dans la matinée, pendant le déjeuner, Dumand adressa à sa maîtresse de nouvelles injures. Indignée de cette conduite et perdant patience, la dame Mangeant lui enjoignit de faire ses préparatifs de départ.

Elle se mit elle même à rechercher le litige de l'accusé, et à le laver dans la mare de sa maison. Pendant ce temps, Dumand était monté a sa chambre. Après y être resté pendant une heure et demie il en descendit nu pieds et en blouse, et traversa la cuisine et la laverie pour aller prendre ses souliers dont il se chaussa; puis s'approchant de la dame Mangeant qui était à genoux, la tête inclinée sur le baquet dans lequel elle lavait , il lui dit, qu(il allait chercher une position. Moi, je vais chercher un autre domestique, repartit elle.

A peine avait-elle prononcé ces mots que l'accusé qui avait sous sa blouse deux pistolets chargés, en tira un coup à bout portant sur la joue droite de sa maîtresse, puis il prit la fuite.

La blessure, quoique très grave, n'a pas été mortelle. Dumand arrêté le 31 juillet, n'a pu méconnaître son crime, mais il prétend que la pensée de cet horrible assassinat a été conçue et exécutée instantanément.

D'abord le propos par lui tenu après le 17 juillet : il y aurait eu carillon si on m'avait renvoyé le prouve qu'il n'était pas décidé à sortir de la maison de la dame Mangeant, sans exercer sur elle son injuste vengeance.

Ensuite cette heure et demie passée par l'accusé dans sa chambre, la précaution par lui prise de charger ses deux pistolets, le soin qu'il a de s'en saisir, alors qu'il laissait son argent et ses effets, les chaussures qu’il prend afin de pouvoir fuir avec facilité cette interpellation suprême adressée à sa bienfaitrice dans le but de bien s'assurer si sa détermination de la congédier était irrévocable ne permettent pas de douter de la prémédication avec laquelle a été conçu et exécuté le crime commis sur la personne de la dame Mangeant.

Les diverses charges contenues dans cet acte d'accusation n'ont fait, que s'aggraver au débat.

Le défenseur de Dumand, M. Georges Besnard, a combattu la préméditation dans le crime de l'accusé, et a sollicité en sa faveur des circonstances atténuantes.

Après un quart d'heure de délibération, le jury déclare Dumand coupable d'assassinat ; mais admet en sa faveur des circonstances atténuantes, et la cour le condamne aux travaux forcés à perpétuité Dumand écoute cette condamnation d'un air impassible. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1877   -  Vacances.  -  Les vacances des lycées sont fixées au 6 août ; celles des écoles primaires commenceront le mardi 31 juillet et se termineront le dimanche 2 septembre.

 

Juillet 1877   -  Les loups.  -  Nous rappelons que l'État accorde des primes à ceux qui détruisent les animaux nuisibles. Il est donné : 80 fr. pour un loup ou une louve ; 40 fr. pour un louveteau ; 100 fr. pour une louve pleine, et 200 f. pour un loup ou une louve ayant attaqué l'homme. 

 

Juillet 1877   -  Les restes d’un naufragé.  -  Le 25 juillet, la mer a rejeté sur la plage de la commune de Criquebeuf, les deux jambes d'un corps humain. Ces deux jambes étaient chaussées de fortes bottes de marin presque neuves en cuir brun-jaune quadriller montant jusqu'au genoux, portant sur la semelle deux L, de bas en laine bleu-violet et d’un caleçon en laine tricotée à côtes de même couleur que les bas. Ces membres n'étaient plus que des ossements dépouillés des chairs qui s'en étaient détachées par suite de leur long séjour dans l'eau, pouvant remonter à plusieurs mois. Il est à supposer que ce sont les restes de l'un des naufragés, pendant la tempête du 20 février.

 

Avril 1878   -  Les drame de la mer.  -  La semaine dernière, un ouragan épouvantable s'est déchaîné sur les cotes et a fait chavirer un grand nombre de barques : le chiffre des victimes connu dépasse déjà 300.

 

Juin 1878   -  Les victimes de la mer.  -  Dimanche matin, la plate « St-Joseph » n° 135, a chassé sur son ancre par suite de la grosse mer et d'un veut très violent, et est allé faire côte sous Criqueboeuf. Une lame ayant enlevé un matelot et le mousse, le patron du bateau, le nommé Germain, s'est jeté courageusement à la mer et a pu réussir à sauver son mousse, le matelot a pu gagner seul la plage. Le lendemain, la mer étant moins grosse, le bateau a été renfloué et est entré à Honfleur, mais il a de très grosses avaries, perte d'agrès, mâts cassés et coque fortement endommagée. Cet accident est un véritable désastre pour le sieur Germain, qui n'avait que son bateau pour vivre. 

Lundi, l'après-midi, un malheur est arrivé à bord d'un crevettier de Honfleur, « Victorine-Emilienne », patron Friard. Amand Victor Friard, 19 ans, a été, en virant de bord, sous Vasouy,  jeté à la mer par la grande écoute. Ce jeune homme, ne sachant pas nager, a coulé immédiatement, et son frère désolé n'a pu lui porter secours.  

 

Mai 1879   -  Découverte d’un cadavre.  -  On a trouvé sur le bord de la mer, à Cricquebœuf, canton d'Honfleur, le cadavre d'un individu paraissant âgé de 55 à 60 ans, et dont le signalement suit : taille, 1 m. 65, forte corpulence, gras, cheveux gris, sourcils châtains grisonnants, nez bien fait, bouche moyenne, menton petit et rond, moustache coupée en brosse, figure ronde et pleine. On a trouvé sur ce cadavre, qui ne porte aucune trace de contusion, un billet ainsi conçu : « Havre, 11 avril 1879, 11 heures du soir. Ma femme m'a perdu mon honneur et est cause de mes malheurs, elle me pousse au crime et au suicide. » 

On nous assure que le curé de Villerville aurait refusé d'enterrer ce malheureux, et que ce dernier devoir lui a été rendu par l'adjoint de la commune, ceint de son écharpe, et accompagné d'ouvriers.  

 

Juin 1881  -  Sinistres maritimes.  -  Plusieurs sinistres sont signalés sur nos côtes de Normandie. Pendant deux jours, les vents ont soufflé de l'ouest avec une grande violence, beaucoup de pêcheurs, surpris au large par des grains d'orage, ont fait des avaries, quelques-uns n'ont pu regagner leur port et se sont trouvés en perdition.

 

Juin 1881  -  Boulet égaré.  -  Dernièrement, pendant les exercices de tir de l'artillerie, au Havre, un boulet a traversé la Seine et est venu tomber à Cricquebœuf, dans un champ en herbe, appartenant au sieur Fortin. Il n'y avait heureusement personne dans la pièce et il n'y a eu aucun accident. Ce boulet avait parcouru plus de dix kilomètres.  

 

Février 1884  -  Un homme brûlé vif.    Dans la nuit de dimanche à lundi, un nommé Letellier, âgé de 32 ans, employé à la fabrique à chaux de M. Barré, à Criquebœuf, venait de quitter son frère, sans doute comme il faisait froid, ce malheureux se sera couché près de l'orifice du four, et ses vêtements prirent feu. On l'entendit appeler au secours en prenant la fuite, ce qui activa encore les flammes. A ses cris, le contre-maître se leva aussitôt et. aidé de plusieurs personnes, il parvint à éteindre les flammes qui entouraient Letellier. Tous les soins lui furent prodigués, mais ce fut en vain, car deux heures après, le malheureux rendait le dernier soupir dans d'atroces souffrances.  

 

Février 1884  -  Accidents de chasse.    Dimanche, à Criqueboeuf, le nommé Ferdinand David sautait un fossé avec son fusil. Les deux coups sont partis et lui ont brisé la hanche. Il est  mort le lendemain.

 

Juillet 1891  -  Orages.  -  Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.

 

Juillet 1891  -  Noyé.  -  Le corps d'un noyé a été trouvé l'autre dimanche, à Criquebœuf, sur la grève. L'identité du défunt n'a pas tardé à être établie, grâce à un livret militaire qui a été trouvé dans ses vêtements. C'est un nommé Albert Bellet, âgé de 43 ans, ouvrier tisserand, demeurant à St-Antoine-la-Forêt.

 

Octobre 1893  -  Une baleine.  -  Samedi, une baleine encore vivante, est venue s’échouée à Cricquebeuf, près Villerville. De la tête à la queue elle ne mesure pas moins de 10 mètres 50, sa hauteur au milieu du corps est de 1 mètre 65.(hauteur moyenne de l'homme), entre les deux extrémités de la queue, elle a une envergure de 2 mètres 30, enfin la gueule présente une ouverture de 2 mètres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Vaches empoisonnées.   -   Le sieur Désiré Hébert, cultivateur à Cricquebœuf, a porté plainte à la gendarmerie de Honfleur pour un empoisonnement commis sur deux de ses vaches, d’une valeur de 780 francs environ. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Découverte de cadavre.  -  Lundi, on a trouvé sur la plage, à Criqueboeuf, près Honfleur, le cadavre d'un homme dont l'identité n'a pu être établie et qui a dû séjourner longtemps dans l'eau, car la figure était méconnaissable. On croit se trouver en présence d'un suicide et non d'un crime. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901  -  Démission.  -  M. Grainville ayant donné sa démission des fonctions d'adjoint et de conseiller municipal de Criqueboeuf, M. Le préfet a, par un arrêté du 25 janvier courant convoqué les électeurs de cette commune pour le dimanche 17 février, à l'effet de compléter le conseil municipal.

 

Septembre 1903  -  Un fermier qui met le feu à sa maison.   -   Le parquet de Pont-l’Évêque s'est rendu à Cricquebœuf pour procéder à une enquête relative à un incendie qui s'était déclaré chez le sieur Alphonse David, 57 ans, cultivateur.

Ce dernier déclara que le sinistre s'était produit alors que sa femme et son fils étaient partis à la foire St-Gilles, à Touques. Il ajouta que le feu avait détruit une somme de2 400 fr. placée dans une armoire et provenant de ventes de bestiaux. La dame David, au contraire, évalue à 400 fr. seulement le montant des valeurs contenues dans ce meuble. Son mari devait même en ignorer la présence.

L'enquête a établi que la situation de David était gênée et que c'était lui qui avait allumé un lot de bois et de copeaux sous l'escalier de sa chambre, fermant la porte de sa maison à double tour. Le feu fut éteint par deux artilleurs de la batterie de Villerville.

L'immeuble, qui appartient à la femme de David, était assuré pour une somme de 10 000 fr. David a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Incendie.   -   Les époux David, après avoir exploité plusieurs fermes, étaient venus, il y a un an, habiter à Cricquebœuf, près Honfleur, une maison qu'ils avaient fait assurer pour 19 000 fr. et qui n'en valait guère que 7 200, mobilier compris.

En septembre dernier, ils partirent le matin pour Touques et, un quart d'heure après leur départ, on vit de la fumée sortir de la maison. Il fallut enfoncer les portes pour éteindre, car David avait tout barricadé.

Les dégâts furent insignifiants, mais David prétendit avoir été en même temps victime d'un vol de 2 400 fr., ce qui était faux, car l'enquête a démontré qu'il était dans la gêne.

Les preuves manquant,  Me  Cautru a pu obtenir un verdict de non culpabilité et David a été acquitté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -   Une catastrophe évitée.   -   M. Châtelain, gardien de batterie au fort, de Villerville, à Cricquebœuf, canton d'Honfleur, s'aperçut que la haie du château voisin était en train de brûler, sur une longueur de 20 mètres environ.

L'alerte fut immédiatement donnée. On pouvait craindre une catastrophe, car il y avait tout prés de là deux bâtiments en planches contenant des explosifs et dans le fort, à 50 mètres à peine, des obus chargés et une poudrière.

Heureusement, les voisins réussirent, à maîtriser le feu. L’enquête a révélé que cet incendie aurait été allumé par un gamin qui aurait ensuite cherché à jeter dans le brasier le jeune Marlin, 3 ans, qui jouait avec ses frères sur la route. Malgré qu'on ait le signalement, exact de ce petit vaurien, on n'a pas encore pu le retrouver. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1926  -  Les travaux sur le littoral.  -  M. le Maire de Villers-sur-Mer demande la réfection et l'élargissement du chemin de grande communication, n° 34, longeant la plage de Villers-sur-Mer. Pareille demande est faite par le Syndicat d'initiative de Villerville-Cricqueboeuf, pour la partie du chemin de grande communication n° 34, dans la traversée de ces deux communes. |La même demande est présentée dans un vœu émis parle Conseil d'arrondissement de Pont-l'Evêque, concernant le même chemin entre Trouville et Honfleur : A ce dernier vœu, le service vicinal a fait la réponse-suivante : « L'élargissement du chemin de grande, communication n° 34, entre Trouville et Honfleur, dans les parties étroites, entraîne  une dépense et détruirait certaines plantations qui font le charme de cette voie côtière. La solution envisagée serait très onéreuse pour les finances départementales et communales et elle pourrait être évitée en réglementant la circulation des gros véhicules sur cette section de chemin. L'Administration se propose, l'année prochaine, de réglementer la circulation en sens unique des poids lourds, autocars et en général des véhicules de grand gabarit, pendant les 3 mois de la saison balnéaire.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -   Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique  calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes  calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en  1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Décembre 1929  -  L'état des cultures.  -  L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel : 

Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux. Par suite de la douceur de la température, l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des pluies.

 

Janvier 1936  -  Une tornade à traversé le canton de Cambremer.   -   Lundi dernier, vers la fin de la matinée, une tornade traversa le nord du canton de Cambremer, sur une largeur de 200 mètres et une longueur de prés de 10 kilomètres, occasionnant de très graves dégâts aux communes de Rumesnil, Repentigny, Auvillars, Bonnebosq, Valsemé, Clarbec. 

Le sinistre ne dura guère plus d'une minute et dans son sillage déracina tous les arbres, arracha les toitures, culbuta les cheminées, à Repentigny, un pressoir fut complètement déporté et des murs presque neufs furent, en d'autres endroits sérieusement endommagés. 

M. Davoust, cultivateur à Auvillars, occupé sous son hangar, essaya de fuir, emporté par le vent, il réussit néanmoins à gagner un abri, mais il lui reste de ce cauchemar, l'illusion que  dans sa course les pommiers de ses cours le poursuivaient. M. Lecomte, un voisin de M. Davoust rentrait, lui, dans sa cuisine. La bourrasque le prenant de dos, lui fit traverser la pièce. 

Dans un vallon, au château de Criquebœuf, chênes, merisiers, pommiers sont entassés dans un amas de broussaille impressionnant. Dès qu'ils en furent avisés, M. le Sous-Préfet de Lisieux, accompagné de M. Maurice, conseiller général du canton de Cambremer, se rendirent sur les lieux. Il n'y a pas de victimes à déplorer, mai on estime à plus de 2 000 (deux mille), le nombre de pommiers abattus et l'on semble des dégâts à plus d'un million. Les cultivateurs sinistrés comptent leurs pertes d'arbres en nombre de cordes. M. Maurice, d'accord a vue M. le Sous-préfet de Lisieux, a immédiatement présenté une demande de secours sur les calamités publiques, pour venir en aide aux laborieuses populations de notre région, si durement éprouvées. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les  débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  D’audacieux malfaiteurs.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans le garage de M. Adolphe Le Goupils, 29 ans, hôtelier à Cricquebœuf, et ont dérobé la voiture automobile de ce dernier. Les malandrins se sont également introduits, à l'aide de fausses clefs, dans le bar de l'établissement de M. Le Goupils et se sont emparés d'une centaine de francs se trouvant dans le tiroir d'un meuble-caisse. 

En fuyant avec l'auto volée, les malfaiteurs ont légèrement heurté un arbre sur lequel des traces très nettes d'éraflures ont été relevées. La gendarmerie enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1938   -   La mer ronge le littoral.   -   Au cour» de sa dernière réunion, le Conseil municipal de Cricquebœuf a pris la résolution suivante : Le Conseil municipal de Cricquebœuf, considérant les dégâts importants causés par la mer sur le rivage de la  commune, dégâts qui ont amené la destruction de plusieurs habitations et menacent de nombreuses autres villas.

Considérant que la commune de Cricquebœuf se trouve dans l'impossibilité absolue avec ses ressources budgétaires de pouvoir faire face aux dépenses nécessaires pour les travaux de défense contre la mer.

Émet le vœu que M. le Préfet du Calvados veuille bien nommer un comité d'experts chargés d'une étude à fond de la défense des côtes dans la région située entre Honfleur et et Trouville et saisir les Pouvoirs publics des conclusions qui pourront résulter de I'étude de MM. les Experts. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   On arrête l'auteur du cambriolage d’une villa.   -   Ces jours derniers, M. Georges Ruel, 78 ans, professeur à Rouen, se présentait à la gendarmerie et déclarait qu’un malfaiteur s'était introduit dans une villa inhabitée lui appartenant et située à Cricquebœuf et s'était emparé de douze couverts, d'un service complet de linge de table, d'un tapis, d'une carpette, d'une lampe à pétrole, de tentures, et de vaisselle. 

Le malfaiteur a été identifié : c'est un journalier de la localité, Raymond Delaunay, 24 ans. Une perquisition effectuée chez lui a amené la découverte de plusieurs des objets volés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton de Honfleur : Honfleur (R) ; Cricquebœuf (R) ; Quetteville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

138  Église de Criqueboeuf (Calvados)

18   Cricqueboeuf  -  Le Carrefour

CRICQUEBŒUF (Calvados)

Commentaires et informations  Facebook @