UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CROCY

Canton de Morteaux-Coulibœuf

Les habitants de la commune sont des Crocéens, Crocéennes

Décembre 1866   -   Un incendie.   -   Mercredi dernier, vers sept heures du soir, un commencement d'incendie a eu lieu dans la filature de Crocy-sur-Dives, appartenant a MM. Collin et Lecherpy, de Falaise.

Le feu s'est subitement déclaré dans l'intérieur du batteur. Au premier cri d'alarme, tous les ouvriers de l'usine, sous la direction intelligente et énergique de leur contremaître, ont promptement organisé des secours et sont parvenus, après un quart d' heure de travail, à éteindre le foyer d'incendie. On en attribue la cause à la présence dans le coton soit d'une allumette chimique ou d'un silex qui, en passant dans des cylindres de l'ouvreuse, aurait produit une étincelle et déterminé l'inflammation.

Fort heureusement, il n'y a à regretter aucun dégâts matériels, et les ouvriers n'éprouveront point d'interruption dans leur travail.

La perte, en cotons brûlés ou avariés, s'élève à environ 1600 francs.

 

Juillet 1868   -   L'orage.    -   Le 12 de ce mois, vers 7 heures du soir, un violent orage s'est abattu sur la commune de Crocy, la grêle a causé des dégâts importants aux récoltes.   -   Le 12 de ce mois, vers 7 heures du soir, un violent orage s'est abattu sur la commune de Crocy, la grêle a causé des dégâts importants aux récoltes.

La perte approximative est évaluée à 20 ou 25 000 francs, répartie entre la majorité des cultivateurs de cette commune, dont un seul est assuré.  

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  M. le Préfet du Calvados, sur la proposition de M. l'inspecteur d'académie, a accordé aux écoles primaires un congé du samedi 30 décembre au jeudi 4 janvier inclusivement.

 

Janvier 1872   -  Incendie.   -   Dans la nuit du 2 au 3 janvier, le feu s'est déclaré au domicile de M. Sauloy, boulanger à Crocy, canton de Morteaux-Coulibœuf. D'après les renseignements que nous recevons, le corps de bâtiments a été entièrement détruit, ainsi que le mobilier et les approvisionnements en farines qu'il renfermait. 

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  La Normandie a eu dimanche soir le spectacle d'une aurore boréale, ou pour dire plus exactement, d'une aurore polaire. A six heures, après avoir passé par leurs phases ordinaires de mobilité et d’éclat divers, deux colonnes éblouissantes, sillonnées de traits de feu jaune et pourpre, se sont réunies au zénith, pour y former une couronne, dont l’aspect a semblé donner raison à ceux qui soutiennent cette opinion, que ce météore est dû à la matière magnétique qui s’enflamme comme de la limaille de fer.

On eut dit qu'un obus gigantesque venait d’éclater à des espaces incommensurables, allait couvrir la terre de ses débris.

Puis les pluies du météore, obéissant au mouvement de rotation de l'atmosphère qui les entraînait prirent des nuances plus sombres, et finirent par disparaître, pour ne plus laisser dans le nord qu'un immense rideau de pourpre, qu'à minuit et demi, avait entièrement disparu.

Comme de juste, ce phénomène météorologue a donné lieu aux commentaires les  plus étranges, car une croyance populaire veut que le retour de ce, phénomène soit

l’annonce d'un événement important.

   -   C’est signe de mort, disaient les uns.

-   C'est signe de sang, c'est signe de revanche, disaient les autres.

A l'avenir de prononcer.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Le 5 courant, vers 8 heures du matin, le nommé Gustave Bourlier, âgé de 15 ans, né et demeurant à Crocy (Calvados), ouvrier fileur à l'usine de MM.Célin et Lecherpy, à Crocy, a eu la main gauche écrasée par l'engrenage d'un métier. Deux médecins appelés pour lui donner des soins ont opéré l'amputation.  

 

Septembre 1872   -  L’état civil.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un si grand degré la population tout entière.

 

Septembre 1872   -  Incendie.  -  Le 13 courant, vers 3 heures de l'après-midi, à Crocy-sur-Dives, le feu s'est déclaré dans le bâtiment renfermant les batteurs de la filature de coton appartenant à Mme Samson-Hurel, de Mézidon, et exploitée par MM. Salles et Cie, de la Ferté-Macé. 

Grâce à la promptitude des secours, le feu a pu être circonscrit et la filature proprement dite a été préservé. Les cause de ce sinistre est attribuée à un corps étranger qui se trouvait dans le coton.  

 

Mars 1875   -   Le printemps.  -  Si cela continue, le printemps sera inauguré par la gelée ou la neige. En Angleterre, des vents violents ont causé beaucoup de malheurs. Des maisons en  construction ont été renversées et des ouvriers ont péri.

 

Avril 1875   -   Accident.  -  Un jeune ouvrier, entré il y a huit ou dix jours à peine, à Crocy-sur-Dives, dans la filature de Mme veuve  Lecherpy et fils, s'est fait prendre l'avant-bras dans un réunisseur de cardes, apporté à Falaise, le docteur Turgis lui a prodigué les premiers soins, l'amputation paraît nécessaire.  

 

Juin 1875   -   Accident.  -  Jeudi dernier, vers 6 heures du soir, sur le chemin vicinal en construction de la commune de Crocy, deux ouvriers terrassiers, domiciliés à Beaumais, ont été victimes de leur imprudence en persistant, malgré les avis de leur maître, à rester dans un endroit périlleux et qui menaçait de s'ébouler. 

Le premier, Ernest Baudry, 23 ans, célibataire, a reçu une pierre au front qui lui a mis la cervelle à découvert, il est mort. Le second, Louis Lecourt, 31 ans, marié et père d'un enfant, a été englouti pendant cinq minutes environ sous un amas de pierres et de terre, il a la cuisse droite brisée et les reins fortement endommagés.  

 

Octobre 1877   -  -  Une enfant à l’eau.  -  Mercredi, vers 5 heures du soir, une jeune enfant, âgée d'environ 3 ans, du nom de Marthe Lebailly, est tombée accidentellement dans le bief de la filature de Mme Lecherpy, à Crocy, canton de Morteaux-Couliboeuf. Aux cris poussés par son frère, le père des deux enfants accourut et fut assez heureux pour retirer sans accident sa petite fille de la situation dangereuse où elle se trouvait.  

 

Juillet 1888  -  Suicide.  -   Le sieur Butant, 38 ans, garde particulier à Crocy, chez M. Dufour de la Thuillerie, s'est suicidé avec une arme à feu. On ignore la cause qui a poussé Butant à cette triste résolution.  

 

Novembre 1888  -  Les pommes.  -  Quelques députés ont déposé sur le bureau de l'a Chambre une proposition de loi tendant à frapper d'un droit de douane de 1 fr. 50 par 100 kilog. les pommes à cidre et les poires à poiré de provenance étrangers. La plus grande quantité de ces fruits viennent d'Allemagne, en passant par la Suisse.

 

Décembre 1888  -  Vols dans les églises. -  Dans la nuit de lundi à mardi de la semaine dernière, deux voleurs se sont introduits dans les églises de Beaumais et de Crocy. A Beaumais,  ils se sont empares d’ornements et de vases évalues a une centaine de francs. A Crocy ils ont enlevé la couronne de saine Joseph et celle de la Vierge, valant ensemble une vingtaine de francs. Ils ont pris le contenu d'un tronc renfermant 5 fr. ces malfaiteurs connaissent bien les habitudes des lieux, ou ils ont opéré. A Crocy, en effet, ils sont allés dénicher dans une haie ou elle était cachée l'échelle du fossoyeur et s'en sont servis pour pénétrer par une fenêtre. Les églises d'Ammeville et de Grand-Mesnil ont été également visitées par des  individus qui, à l'aide d'escalade et d’effraction, ont dérobé dans chacune d'elles des objets estimés 900 fr.

 

Avril 1890  -  Cheval emporté.  -  Mardi, M. Gorge, maire de Crocy, arrivait à Falaise en voiture avec sa petite-fille, Mlle Passais. Près de l'église de Guibray, le cheval s'emballa, et après avoir descendu la rue Notre-Dame, vint briser la voiture contre le perron d'une maison. M. Gorge a eu de nombreuses contusions et Mlle Passais une large blessure au front.  

 

Novembre 1890  -  Deux enfants brûlés.  -  La semaine dernière, à Crocy, un incendie accidentel a détruit une maison occupée par les époux Prieur et appartenant aux frères Gallet, de Flers. Pertes,7 000 fr. Les enfants Poirier, âgés de 5 et de 2 ans, petits-fils des époux Prieur, ont péri dans les flammes. Leurs cadavres ont été retrouvés carbonisés.

 

Avril 1891  -  Parents, veillez.  -  L'autre dimanche, à Crocy, un enfant de 5 ans, fils du sieur Jules Souloué, maçon, à Crocy, a quitté la maison de ses parents. La mère, inquiète de ne pas le voir rentrer, pressentait un malheur, elle dirigea ses recherches vers la rivière la Dives, où le jeune Souloué avait l'habitude d'aller pêcher. 

Toute la nuit, les investigations furent en vain continuées et c'est le lendemain que le corps du pauvre petit fut découvert dans le lit de la rivière. Non loin de lui, on trouva la bouteille, attachée par une corde, qui servait à l'enfant pour pêcher des vérons. On suppose que, s'étant trop approché du bord, il a glissé et est tombé à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Orages.  -  Mardi l'après-midi, un orage d'une grande violence s'est déclaré sur notre région. A Caen et environs, pluie, vent et tonnerre. A 3 heures du matin, la foudre est tombée place Singer sur les ateliers de M. Margellé, fabricant de pain d'église. Une cheminée de six mètres a été coupée et est tombée sur les ateliers dont les ouvriers étaient absents. Mme Margellé a cru voir comme un pigeon blanc passant devant ses yeux.

Une heure après le tonnerre tombait sur le clocher d’Allemagne et, par contre-coup causait des dégâts à la maison de M. Boivenel, de plus l’enseigne du restaurant Lecomte, soutenue par une tige en fer, était brisée. 

A Luc, elle est tombée sur le clocher sans occasionner de dégâts appréciables.

A Bayeux, le tonnerre est tombé sur une maison située, rue des Bouchers et occupée par M. du Boscq de Beaumont. La foudre a frappée sur le bord de la toiture, enlevant une cinquantaine d’ardoises et faisant un trou d’un mètre de diamètre environ, elle a suivi le tuyau de la gouttière et est allée se perdre dans un puisard établi au pied.

A Crocy, la foudre est tombée sur un bâtiment qui a été complètement brûlé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Étouffé sous des sacs de blé.   -  Le sieur Ferrand, domestique chez M. Dufour, meunier à Neauphe, conduisait lundi sa voiture chargée de nombreux sacs de blé. L'imprudent conducteur s'était couché et endormi sur les sacs, mais, sur la route de Morteaux à Crocy, à un endroit où les chevaux ont l'habitude de passer, l'attelage a tourné brusquement, la voiture s'est renversée dans un petit remblai et Ferrand a été pris sous les sacs de blé qui l'ont écrasé et étouffé. L'accident s'est produit à neuf heures du soir, le cheval de limon est resté suspendu en l'air toute la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Année pluvieuse.   -  Sur 340 jours l'Observatoire de Paris a compté 204 jours de pluie ; 100 jours brumeux, créant de la boue, mais sans pluie, et enfin une quarantaine de jours beaux. Les derniers jours de l'année seront plutôt pluvieux que froids. Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Triste accident.   -  Ces jours derniers à Crocy, Mme veuve Fournier, rentrant chez elle avec un veau quelle tenait enchaîné, fut culbutée par cet animal qui lui brisa une jambe. L’amputation a été nécessaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Vieillard écrasé.  -  M. Girard, 73 ans, négociant à Crocy, a été trouvé inanimé sur la route de Caen à Falaise, la poitrine écrasée. Sa voiture, chargée de plusieurs mille kilos, lui avait passé sur le corps. Le mourant fut placé dans une voiture et transporté à Falaise, puis diriger sur Crocy, son domicile, mais il est mort avant d'arriver. 

Des nomades avaient eu bien aperçu un homme étendu. Au lieu de lui porter secours, ils se contentèrent d'attacher les chevaux de la voiture à un arbre. Ils prétendent qu'ils le croyaient en état d'ivresse. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1895  -  Renvois de soldats.  -   Les militaires de la classe 1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le courant de septembre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Un vieillard brûlé vif.  -  M. Lebreton,, propriétaire à Crocy, arrondissement de Falaise, se promenait, après son dîner, dans le bourg. Passant à côté de la maison de son parent, M, Bourdon, vieillard de 82 ans, il sentit une odeur acre qui devait venir de l'habitation de ce dernier. 

Ayant frappé et ne recevant pas de réponse, il se décida à entrer, mais en ouvrant la porte il fut obligé de reculer, car une forte odeur de chair roussie et une épaisse fumée lui firent perdre haleine. Ayant laissé la porte ouverte, il alla chercher un voisin, et, lorsque la fumée fut dissipée, ils pénétrèrent dans l'appartement où un affreux spectacle s'offrit à leurs yeux, M. Bourdon était tombé sur le dos, la tête appuyée au mur. Ses vêtements se consumaient encore. Déposé sur un lit, le malheureux ne tarda pas à succomber. La mort est due aux brûlures. Toute idée de crime doit être écartée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Mort accidentelle.   -   Le sieur Lecointe, propriétaire à Crocy, près Falaise, était monté sur la toiture de sa maison. Venant à perdre l'équilibre, il tomba si malheureusement qu'il eut un bras fracassé, et ressentit dans le reste du corps de vives douleurs, probablement par suite de lésions internes. En effet, le sieur Lecointe expirait le lendemain après une douloureuse agonie.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Imprudence funeste.    Le sieur Abel Poirier, 22 ans, originaire de Fourches, avait dû se marier avec la demoiselle Lemaître, la fille du régisseur d'une ferme à Crocy, près Falaise, où il était domestique. Cette union n'avait pas abouti et Poirier avait quitté la commune. Or, l'autre dimanche, Poirier, qui était ivre, eut la funeste idée, en revenant de Trun, de retourner à la ferme, à Crocy. 

Il était dix heures du soir. Mais, à cette heure tardive, avant d'entrer dans la maison, il regarda à travers la fenêtre de la cuisine. Poirier fut aperçu. Le souvenir de l'horrible assassinat de la famille Leblond, à Nassandres, vint aussitôt à la pensée des personnes réunies dans l'intérieur de la maison. Elles poussèrent un cri et prirent la fuite. Cependant, le sieur Lemaitre, armé de son fusil, sortit pour explorer les alentours de l'habitation. Apercevant, a une trentaine de mètres, quelque chose qui remuait dans l'herbe, il épaula son fusil.  A l'instant où il faisait feu, une voix s'écria : « C'est moi, Poirier. » 

Le malheureux, pris pour un voleur, avait reçu dans la figure et dans le cou 58 plombs, notamment 12 dans la bouche et 7 dans un oeil. Les blessures de Poirier sont graves, mais ses jours ne sont pas en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet. 

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Chute mortelle de bicyclette.  -  Le sieur Lemore, huissier à Crocy, près Morteaux-Coulibœuf, a fait une chute de bicyclette, à  la suite de laquelle il est décédé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Un ignoble personnage.  -  Kleber Durand, 22 ans, ouvrier bourrelier à Crocy, arrondissement de Falaise, a commis des actes obscènes sur une fillette de 7 ans et lui a communiqué une maladie dont il était atteint. Durand, qui a pris la fuite, est recherché. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   La fièvre aphteuse.  -    Un maire du Calvados, dans le but d'arrêter la propagation de la cocotte, avait interdit la circulation des chats, le préfet de l'Orne veut interdire aux chiens de courser. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Attentats à la pudeur.  -  Joseph Binet, 25 ans, pêcheur à Isigny, pour attentats à la pudeur sur une petite fille de 10 ans, Marguerite Perdriel, n'a été condamné qu'à 1 an de prison. Défenseur, Me Delahaye.

— Albert Durand, 23 ans, ouvrier bourrelier à Crocy, arrondissement de Falaise, accusé d'attentats à la pudeur commis dans les circonstances les plus ignobles sur deux petites filles âgées de 10 et 7 ans, a été condamné à 5 ans de réclusion. Défenseur, Me Gaillard. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1900   -   Jambe cassée.  -   Certains conducteurs de voitures ont la méchanceté de faire claquer leur fouet quand ils passent près d'un attelage, au risque d'occasionner des accidents. C'est ce qui est arrivé au sieur Durand, 55 ans, journalier à Crocy.

Le sieur Lambert, entrepositaire à Trun, ayant fait claquer son fouet, l'un des chevaux conduits par le sieur Durand se mit à ruer et fractura la jambe de son conducteur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Jambe broyée.  -  Le sieur Jean Monteil, journalier, passait à Crocy, prés Morteaux-Couliboeuf. Fatigué par la marche, il se coucha dans un chemin creux rempli d'herbe. N'ayant pas entendu venir une voiture chargée de gerbes, une des roues du véhicule lui passa sur une jambe qui fut affreusement broyée. Le malheureux a été transporté à l’hospice de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Suicides.   -   La dame Gagnant, née Rose Hélie, demeurant à Meslay, près Thury-Harcourt, qui avait déjà plusieurs fois tenté de se suicider, s'est levée au milieu de la nuit et s'est enfuie dans la campagne. Son mari s'est mis à sa recherche et l'a retrouvée, le matin, noyée dans un abreuvoir.

— Le sieur Lecourt, à Crocy, canton de Morteaux-Coulibœuf, a trouvé, dans le bief d'un moulin, le cadavre de la veuve Bouteiller, ménagère, 79 ans. Cette femme était dans la misère ; voilà pourquoi elle s'est suicidée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Location de presbytère.  -  Le conseil municipal de Crocy a loué à M. l'abbé Samson, curé de cette paroisse, le presbytère pour une somme annuelle de 50 francs, plus les impôts et assurances, les frais de réparation et d'entretien. Ce bail a été fait pour une durée de 3, 6, 9,12, 15 ou 18 ans, au choix respectif des deux parties. (Source : Le Moniteur  du Calvados)

 

Juin 1914  -  Conseil municipal. - Sur le rapport de M. Coltée, agent-voyer, le Conseil municipal de Crocy a, dans sa séance du 8 juin, décidé de construire un aqueduc au point de rencontre du chemin vicinal n° 4 avec le chemin de grande communication n° 63. La dépense s'élèvera à 290 francs et un crédit d'égale somme a été inscrit au budget additionnel de  1914. 

 

Avril 1917  -  Jour de deuil.  -  Gros émoi, ces jours-ci, parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées et réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal, avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un  mauvais « taco ». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous coucher pour les plaindre !

 

Mai 1917  -  Un désespéré.  -  On a trouvé dans la douve du Manoir, à Crocy, canton de Morteaux Coulibœuf, le cadavre de Mme veuve Legris, 67 ans, propriétaire. Mme Legris était  neurasthénique, mais elle n'avait jamais manifesté l'intention de se suicider.

 

Novembre 1922   -  Accident du travail.   -   En travaillant au gazogène du moteur de la minoterie de Crocy, canton de Morteaux-Coulibœuf, un ouvrier mécanicien de Falaise, M. Edmond Bosnières, a reçu un jet de flammes dans la figure et des escarbilles enflammées plein les yeux. Grièvement brûlé, le malheureux a été amené dans une clinique à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Sous un rouleau.   -   Marcel Aubry, 19 ans, domestique chez M. Liénard, cultivateur à Crocy, canton de Morteaux-Coulibœuf, était monté sur un rouleau en fonte de 300 kilos qu'il conduisait aux champs.

Une des roues ayant buté sur une grosse pierre, Aubry fut projeté sur le sol. Le cheval continua sa route, le rouleau passa sur le corps du domestique lui faisant de nombreuses contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1926  -  Accident.  -  M. Eugène Bourdin, cultivateur, sortait son cheval de l'écurie, lorsque l'animal lui marcha sur le pied gauche. Le docteur Lebreton lui a ordonné deux semaines de repos.

 

Septembre 1928   -   Écrasé par son attelage.   -   Ramenant chez son patron, M. Joseph Gallerne, 55 ans, cultivateur et maréchal-ferrant à Crocy, canton de Morteaux-Couliboeuf, une charrette de gerbes, le journalier Eugène Girard, 58 ans, de Pertheville-Ners, a été renversé par son cheval qu'effrayait une auto. Projeté sous une roue, le malheureux a été écrasé et  est mort peu après. -   Ramenant chez son patron, M. Joseph Gallerne, 55 ans, cultivateur et maréchal-ferrant à Crocy, canton de Morteaux-Couliboeuf, une charrette de gerbes, le journalier Eugène Girard, 58 ans, de Pertheville-Ners, a été renversé par son cheval qu'effrayait une auto. Projeté sous une roue, le malheureux a été écrasé et est mort peu après.  

 

Janvier 1937  -   Deux autos se rencontrent à un carrefour.  -  En compagnie de son bébé de 2 ans et demi, et de M. Massus, cultivateur à Crocy, M. Victor Billard, 38 ans, marchand de bestiaux à Trun, se dirigeait en automobile vers le hameau de Vitreseul. 

Devant le bureau de poste, une autre voiture conduite par M. Georges Thomë, 55 ans, cultivateur à Beaumais, qu'accompagnait son fils âgé de 10 ans, se présenta au croisement. 

Le marchand de bestiaux freina, brusquement, mais ne put éviter le choc, qui fut très violent ainsi qu'en témoignent le volant brisé, le châssis tordu, les roues voilées et les multiples et sérieux dégâts éprouvés par la voiture de M. Billard. 

De la voiture, ayant peu souffert de M. Thomë, le conducteur et son fils sortirent indemnes. 

Il n'en fut pas de même de l'autre, M. Billard reçut des contusions nombreuses et douloureuses, notamment à la poitrine et son enfant eut le nez fracturé. 

M. le docteur Hieff donna les premiers soins aux blessés et les gendarmes avisés par M. Billard, vinrent procéder aux constatations. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1937  -    Victime des idées noires.  -  Depuis quelque temps, Georges Lebas, 40 ans, ouvrier agricole à Crocy, était en proie à une sombre mélancolie qui, allait s'accentuant, sans qu'on put en connaître la cause, car c'était un ouvrier sobre et sérieux. Il finit, par annoncer à sa femme qu'il se jetterait dans la rivière. 

Il devait tenir parole. Avant hier, rentrant du travail à 21 heures, il plaça dans l'armoire le montant des trois journées de travail qu'il rapportait. Il se coucha comme d'habitude. Mais hier matin, Lebas se leva à 6 heures, se dirigea vers la Dives, déposa sa casquette sur la berge au lieu dit « Landiguer » et se jeta dans la rivière où son corps fut retrouvé peu après. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Avril 1938   -   Pour s’amuser, des enfants incendient une meule.  -   Rentrant chez lui vers 20 heures, M. Georges Pernel, cultivateur au Colombier, commune de Crocy, a eu la désagréable surprise de constater qu'une meule de paille édifiée dans un pré, à 30 mètres de son habitation, était en flammes.

Autour de la meule, de nombreux voisins essayaient, à l'aide de seaux d'eau, de combattre le sinistre, ce fut eu vain. Toute la meule devait être détruite. Préjudice, 500 francs.

Au cours de leur enquête, les gendarmes Duval et Mercier apprirent que l'incendie avait été allumé par les enfants André et Louis L…....., âgés de 5 et 8 ans. Ces deux gamins, après avoir acheté à crédit une boîte d'allumettes chez une épicière du bourg, s'étaient, amusés à les faire craquer et à les jeter toutes enflammées dans la paille.

Les parents ont promis d'indemniser M. Pernel.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre  région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture. 

Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits  non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Un enfant tombe à travers une verrière.   -  Le jeune Michel Lejoint, 11 ans, demeurant chez ses parents, à Crocy, jouait avec des petits camarades, au premier étage de la maison de ses parents. En courant, il glissa, traversa une verrière et tomba au rez-de-chaussée, aux pieds de sa mère. 

Relevé aussitôt, l'enfant, qui portait des plaies profondes à la jambe droite, reçut les soins du docteur Legendre. Devant la gravité des blessures, le praticien, fit admettre le jeune Michel à l'hôpital de Falaise. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Une noyée.  -  Ne trouvant pas sa femme à son domicile après une courte absence, M. Légalité prit une lanterne et effectua des recherches autour de sa maison. Il trouva d'abord le fichu de son épouse dans un buisson, puis celle-ci noyée dans le ruisseau, à 200 mètres de sa maison.
Trompée par l'obscurité, la femme Légalité, née Maria-Théodorine Bordel, journalière à Saint-Jean-les-Bois (Orne), était tombée à l'eau et s'était noyée.

La gendarmerie a procédé aux constatations. Le médecin a délivré le permis d'inhumer.

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -    Au carrefour du bois de l’Abbaye, route de Necy à Crocy, l'auto de M. Gilot, propriétaire à Fresné-la-Mêre, piloté par M. Gilot fils, a tamponné et renversé une voiture à âne, non éclairée, conduite par Mme Marie à Vignats. Cette dernière a été grièvement blessée à la tête, M. Gilot a fait l'objet d'un procès-verbal pour circulation le dimanche, sans autorisation.  

Mars 1945  -  A l’honneur.  -  Sur la proposition du comité local : Mme Brunet, institutrice à Crocy ; M. Jacquemard, instituteur a à St-Pierre-sur-Dives, ont collaboré au sauvetage  d’un aviateur anglais.

M. Lhomme, charron à Epaney, a donné assistance à un aviateur français tombé aux monts d’Eraines.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  A l’honneur.  -  MM. Gallot Roland, cultivateur à Perrières ; LANDRUS Pierre, Carrières de Perrières ; Walve Jean, à Crocy ; Mme MARIE, à Epaney, ont apporté aide et assistance à des aviateurs français tombés dans les monts d’Eraines.

Honneur à ces excellents français. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Un prisonnier allemand met le feu.   -  Pour une cause que l’enquête devra établir, un allemand a mis le feu au baraquement de la salle paroissiale de Crocy,  transformé depuis quelque temps en commando.

Le sinistre se propagea avec une telle rapidité que deux prisonniers ne purent sortir du bâtiment : l’un fut carbonisé et l’autre grièvement brûlé, a du être transporté à l’hôpital. Deux autres ont profité des circonstances pour s’évader. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Une hangar est la proie des flammes.    Un incendie qui aurait été provoqué par l’imprudence d’un enfant, a totalement détruit un hangar de la ferme du Manoir, exploitée, à Crocy, par M. Follonier. Une partie du matériel agricole a été sauvé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un prisonnier allemand se donne la mort.    M. Robert Auger, cultivateur à Crocy, a découvert, pendu dans une étable, un prisonnier allemand du camp de Fleury. Henrick Kulmer, 42 ans, qu’il employait depuis une dizaine de jours. Le désespéré s’était plaint de souffrir atrocement dans les reins. (Source : Le Bonhomme Libre)

8   -   CROCY  -  Première visite de Monseigneur Lemonier

8   -   CROCY  -  La Minoterie et Ancienne Filature

CROCY  -  Le Bourg

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