UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CROISILLES

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Croisillais, Croisillaises


Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   Un abandon.   -   Le 5 de ce mois, vers sept heures du soir, à Croisilles, canton d'Harcourt, le sieur Louis Capitrel, cordonnier, a trouvé près de son domicile un enfant nouveau-né, plein de vie, du sexe masculin. Prévenu par le sieur Capitrel, M. le maire de cette commune s'est empressé d'assurer les secours que réclamait la position de ce pauvre petit être, si inhumainement abandonné.

L'auteur de cet acte coupable est jusqu'ici resté inconnu.

 

Décembre 1867   -   Une histoire de revenants.   -   Voici une nouvelle histoire de revenants, dont la commune de Croisilles cette fois, vient d'être le théâtre.

Un brave cultivateur du pays, (je dis brave, c'est modestement honnête que je devrais écrire) vulgairement connu sous le nom de père « Pioupiou », se rendait vers une heure assez avancée de la soirée dans un petit champ qu'il cultive, il allait y chercher avec son cheval et sa voiture, la provision quotidienne de vert pour la nuit de ses bestiaux.

Il touchait déjà au but de son voyage, lorsque soudain à travers les premières ombres de la nuit, il aperçoit couchée en travers du sentier une masse informe,qu'à ses sourds grognements il prend pour un ours.

Saisi d'une panique indicible, notre courageux campagnard n'hésite pas un instant, il abandonne le cheval et la voiture, et gagne de toute la vitesse de ses jambes la ferme la plus rapprochée, où il arrive haletant et couvert d'une sueur froide.

Au récit extravagant de la bizarre apparition, tous les gens de la ferme sont bientôt sur pied, ils s'arment à la hâte, et se dirigent en nombre, mais avec une louable prudence, vers le  champ du père « Pioupiou ».

L'affreuse bête était toujours là, mais calme et immobile, nos courageux champions la supposant endormie, s'avancent vers elle a petits pas, et à un signal donné fondent tous comme un  seul homme sur l'hôte fantastique du sentier.

L'attaque a été si bien combinée, les fourches, les bâtons et les pioches ont si bien accompli en un clin d'oeil leur oeuvre de destruction, qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, l'ours du père « Pioupiou » est mis en mille pièces.

Une fois le danger conjuré de la sorte, on entoure avec plus de calme les débris de la victime pour reconnaître son âge, son sexe et les proportions probables qu'elle devait avoir. Que trouve-t-on alors ?

Les vestiges à peine reconnaissables de vert, que la femme du père « Pioupiou », avait coupé le matin et déposé là, pour que son homme le prit le soir.

Voilà un coup, dont le prestige de messieurs les revenants ne se relèvera jamais, je l'espère, en la commune de Croisilles.  

 

Avril 1868   -   Un accident.   -   Le 7 de ce mois, à six heures du soir, le jeune Marie Prosper, âgé de 12 ans, demeurant chez ses parents, à Croisilles, a été trouvé pendu à la barrière du jardin de l'école de la commune, il avait le cou pris entre deux montants.

La levée et la constatation du cadavre ont fait reconnaître que la mort était le résultat d'un accident, attendu que cet enfant, en voulant regarder les passants par dessus la barrière, avait monté sur la traverse du bas, ses pieds ayant glissé, il est resté suspendu par le cou sans pouvoir se débarrasser de cette malheureuse position.  

 

Février 1869   -   Un accident.   -    Le jeudi 25 février, vers huit heures du matin, le sieur Jean Lebaron, âgé de 28 ans, propriétaire à Croisilles, a été écrasé par un arbre qu'il essayait de charger sur sa voiture. La mort a été presque instantanée.  

 

Juillet 1871   -  Fait divers.   -   Un commencement d'incendie, attribué à la malveillance d'un enfant de 12 ans, a éclaté le 5 de ce mois, à Croisilles, vers deux heures du soir, et a consumé 3 douzaines de cercles, 50 bottes de paille, 7 chevrons et 8 soliveaux, appartenant au sieur François Piédoue, cultivateur. La perte approximative est évaluée à 72 fr.  

 

Août 1878   -  Tentative de meurtre.  -  Une tentative de meurtre a été commise dans la nuit de dimanche à lundi, sur la route nationale n° 162, territoire de la commune de Croisilles, sur la personne du nommé Albert Guillemette, âgé de 17 ans, domestique audit lieu, à la suite d'une querelle, par le nommé Louis Jullienne, âgé de 21 ans, domestique à Cintheaux, arrondissement de Falaise. Le malheureux Guillemette a reçu quatre coups de couteau, dont trois à la cuisse droite et un autre près du cœur. Cette dernière blessure est très grave.  

 

 Octobre 1880  -  Un abus.  -  « Écoutez, mam'zelle, j’sieux pas r’gardant por vo faire plaisi... achetez donc tout ce qui vo plaira ».

Ainsi encouragée par Grosgrain, son futur, demoiselle Lalie, des environs de Croisilles, se mit à dépouiller les magasins de Caen.

Grosgrain paya tour à tour une robe de soie, un vêtement, deux châles, des boucles d'oreilles, un bracelet, une montre en or, etc……

Lalie examinait des chaînes quand Grosgrain disparut tout à coup.

Elle ne le retrouva qu'à l'auberge, où il était en train de faire atteler. «  Faut m'pardonner, dit-il, si je me suis écappé, mais su un billet de mille francs, y ne m'restait pu que trois sous. Ça fait l'argent d'une vaque, de deux cochons et de trois brebis que j'dépense por vo ». Lalie n'était pas flattée.

Mais comme elle ne pouvait renvoyer l'amoureux sans rendre les cadeaux, elle a préféré garder le tout.  

 

Février 1886  -  Une mauvaise farce.  -  Dernièrement, pour faire une farce, Auguste Modeste, 19 ans, détachait les traits de la voiture de M. Poret, adjoint au maire de Croisilles. I1 était nuit, et celui-ci remonta dans sa voiture sans s'en apercevoir. Mais, au bout de quelques mètres, le cheval s'étant mis à trotter, il quitta les brancards et le sieur Poret fut violemment projeté à une certaine distance. L'auteur de cette mauvaise farce a été condamné à 10 jours de prison qui le corrigeront, espérons-le.

 

Mai 1894  -  Victime du travail.   -  Jeudi, à Croisilles, le nommé André travaillait à extraire de la pierre à chaux à l'aide d'une pince au bout de laquelle il avait fixé un grand levier. Au moment où il appuyait de toutes ses forces, le lien qui retenait le levier à la pince se brisa et André tomba d'une hauteur de huit mètres. Lorsque les ouvriers accoururent à son secours, il rendait le sang par la bouche, avait une cuisse fracturée et une côte brisée. Son état est grave. 

André est père de treize enfants, dont dix sont encore à la maison et sa femme est infirme depuis longtemps. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1895  -  Infanticide.  -  Eugénie Lamarre, âgée de 26 ans, domestique à Croisilles, s'étant trouvée enceinte avoua sa grossesse à sa maîtresse, Mme veuve Piédoue, mais elle prétendit ne devoir accoucher que vers le mois de septembre prochain. Satisfaite des services de sa servante, Mme Piédoue consentit à la garder malgré sa faute et chercha même une nourrice pour l'enfant, une de ses parentes promit le trousseau. 

Le 3 mai, à dix heures du soir, la fille Lamarre accouchait sur le lit de sa maîtresse. A ce moment, une vache mettait bas dans l'étable voisine et l'on vint chercher la servante qui laissa son nouveau-né sur son lit pour donner ses soins à l'animal. Peu de temps après, elle quitta l'étable et, ayant emporté son enfant dans sa chambre, elle l’étouffa en lui comprimant fortement sous sa main le nez et la bouche. Puis elle cacha le petit cadavre sous un matelas et revint à la cuisine. 

Une fois remontée dans sa chambre, la fille Lamarre retira le cadavre du lit où elle l'avait placé pour l'enfermer dans un coffre à litige. Il y resta deux jours, puis elle le porta dans le bois de Beauvais et l'enfouit sous des feuilles, ou il a été retrouvé. La fille Lamarre a été aussi condamnée à 5 ans de travaux forcés, malgré les efforts de Me Lecomte, avocat à Falaise. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1896  -  Mérite agricole.  -  Ont été nommés : MM. Pierre Binet, ingénieur civil à Caen ; Henri Costard, fermier à, St-Martin-de-la-Lieue ; Larue, maire de Fontenay-le-Pesnel ; Laverge, cultivateur à St-Contest ; Ledoux, arboriculteur à Blangy-le-Château ; Ménard, maire de Croisilles ; Pilier, maire de Saint-Aubin-sur-Mer ; Ruffier, cultivateur à Ammeville. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1896  -  Incendies.  -  Dimanche, à Saint-Pierre-sur-Dives, le feu a détruit complètement des bâtiments dépendant de l'abbaye, appartenant à MM. Violette, Jaillard et Levavasseur.  On parle de 50 000 fr. de pertes. Cause du sinistre inconnue. 

— Dimanche la nuit, près, la gare de Croisilles-Harcourt, le feu a détruit un bâtiment appartenant aux sieurs Jaillard et H. Robine. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1896  -  Conseil Général.  -   Comme il était facile de le prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1898  -  Incendies.   -   Au Plessis-Grimoult, de 7 hectares de bruyères à divers propriétaires. Pertes, 100 fr.

— A Beuzeval, chez le sieur Coutain, hôtelier. Pertes, 23 000 fr. Assuré.

— De 1 200 gerbes de blé au sieur Baunieux, à Croisilles.

— De 3 meules de grains au sieur Delauuay, aux Moutiers-en-Cinglais.

— De 11 meules de récoltes contiguës les unes aux autres, consistant en blé, avoine, orge, sarrasin, foin et paille, au sieur Evremond Houel, cultivateur à May-sur-Orne. Pertes, 19 000 francs. Assuré,

— Chez la veuve Voisin, à Basseneville. Pertes, 1 300 fr. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1899  -  La rage.  -   Un chien reconnu enragé a mordu la jeune Dutheil, 15 ans, demeurant à Croisilles, près Harcourt. Elle est partie à l'institut Pasteur.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Incendies.   -   A Aunay, le feu a détruit l'habitation du sieur Marie, épicier, et a gagné la maison voisine occupée par le sieur Lepley, et la grange des sieurs Roulland et à d’Alembert. Pertes totales, 5 000 francs. En partie assuré.

— De 3 hectares de bois, planté de sapins, à la marquise de Grouchy, à Saint-Georges-d'Aunay.

— D'un hectare de bois taillis au duc d'Harcourt à Croisilles. Pertes, 50 francs.

— De 209 gerbes d'avoine estimées 160 fr., au sieur Villedieu, à Ellon. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1899   -   Triste accident à une noce.   -   Le sieur Louis Bidard, ancien sergent à la manutention militaire, épousait, l'autre semaine, à Croisilles, près Harcourt, la demoiselle Léonide Bunel. 

Après la cérémonie religieuse, toute la noce allait joyeusement faire une promenade à Saint-Bénin, mais, au retour, un cousin de la jeune mariée, en voulant monter dans une barque, tomba et se brisa une jambe. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Incendies. - A Croisilles, de deux maisons appartenant aux sieurs Lebailly, à Paris, et Guérin, à Courvaudon, et occupées par le sieur Chauvel. Pertes pour les propriétaires, 1 200 fr. ; pour le locataire, 150 fr. Assurés.

— A Éterville, d'une cabane de berger à la dame Guillet, de Louvigny. Pertes, 300 fr.

—D'une meule de paille et d'avoine au sieur Delaunay, à Rocquancourt. Pertes, 600 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   Fait mystérieux.  -   Le jeune Jules Patard, 13 ans, dont les parents habitent Espins et qui réside chez sa grand'mère, la veuve Levavasseur, au moulin de Croisilles, près Harcourt, était occupé, l'après-midi, dans un herbage du moulin, lorsqu'il fut abordé par deux inconnus qui le forcèrent à marcher devant eux dans la direction de Placy.

En chemin, ils lui dirent : « Si ta grand'mère te demande pourquoi tu n'es pas rentré, tu diras que tu lui avais pris de l'argent et que tu avais peur d'être battu ». Le pauvre enfant, après avoir marché ainsi pendant une demi-heure, tomba suffoqué par l'émotion.

Le lendemain, au petit jour, il s'éveillait dans un pré voisin de la gare de Croisiiles. Sa grand' mère, ne le voyant pas rentrer, le crut tombé dans une mare et des recherches avaient été faites.

Une enquête est ouverte pour découvrir les deux individus dont le jeune Patard a donné le signalement et qui seraient âgés de 40 ans environ. On suppose que leur dessein était d'éloigner le gamin afin de s'introduire dans le moulin, mais qu'ils ont été gênés par le passage de plusieurs personnes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Deux pieds coupés.  -  La dame Lozet, garde-barrière près la gare de Croisilles-Harcourt, a été surprise par un train de marchandises et a eu les deux pieds coupés. On a transporté la pauvre femme a l'hôtel-Dieu, à Caen, dans un état très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Singulière disparition.  -  La veuve Debons, fruitière à Croisilles, près Harcourt, avait envoyé son domestique, Louis Maçon, mener un cheval à la foire d'Argences. Il devait remettre l'animal à un cultivateur chargé de le vendre. Maçon coucha le soir chez un parent de sa patronne, à Barbery.

Le lendemain, à cinq heures, Maçon partait avec le cheval.

Depuis, on n'a plus entendu parler ni de l'un ni de l'autre. La personne chargée de vendre le cheval ne s'étant pas rendue à Argences On ne sait si Maçon l’y a conduit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Voleur de vaches condamné.  -  Pierre Masson, 53 ans, domestique à Croisilles, près Harcourt, est un voleur incorrigible. En 1878, Masson était condamné à six mois de prison pour vol de deux pouliches, en 1888, il était condamné à quinze mois de prison et 16 fr. d'amende pour vol d'une vache au sieur Rouillier, propriétaire à Bavent. Enfin, aujourd’hui Masson comparait pour le même fait devant le tribunal de Caen.

Masson se trouvait sur le marché de Villers-Bocage avec une vache de 400 fr. volée au sieur Lebouleur, 38 ans, cultivateur à Carcagny. Malheureusement pour lui, Masson s'adressa au sieur Lebouleur lui-même, venu au marché.

— « Combien la vache ? » demanda le sieur Lebouleur.

— « 230 fr. » répondit Masson.

Mais le sieur Lebouleur, au lieu de donner l'argent, prévint les gendarmes et Masson fut arrêté et a été condamné à deux ans de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1917  -  Mort de Congestion.  -  Embauché depuis cinq mois comme berger chez Mme Veuve Brunet, à Croisilles, le nommé Octave Jéhanne, âge de 72 ans, dont la femme habite  à Chicheboville. se sentit indisposé dans les premiers jours de février. Il négligea de voir un médecin, mais son état ne s'améliorant pas, il demanda à Mme Brunet de régler son compte afin d'aller se reposer quelques jours chez lui. Il partit en effet le 4 février en chemin de fer et revint le 7 à 17 h 56 par la gare de Croisilles-Harcourt, mais ne rentra pas trouva le cadavre  du vieillard étendu sur le bord de la route nationale, au lieu dit " La Vallée ". M. le  Maire  de Croisilles prévenu , fit mander le docteur Barbier de Thury-Harcourt et la gendarmerie.

Le Praticien ayant  conclu à une  congestion occasionnée par le froid, le permis d'inhumer a été délivré.

 

Février 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Ces jours derniers, le froid a été un peu moins rude. Le thermomètre a remonté et le baromètre a descendu. Puis ils sont repartis en sens inverse. C'est tout de même le dégel, espérons-le. Mais un dégel sans pluie n'est jamais bien sincère. Il est donc dit que les hivers de guerre sont forcément des hivers froids. On n'a pas oublié celui si terrible de 1870 –71 ! L'hiver de 1917 aurait pu lui faire concurrence s'il avait commencé quelques semaines plus tôt. A présent, nous marchons vers le Printemps, les jours ont  déjà rallongé pas mal et dans  l’après-midi le soleil commence à chauffer. Mais, c'est égal, cette année le proverbe pourrait bien mentir qui assure que « Jamais février n'a passé sans voir  groseillier feuillé ».

 

Mars 1919  -  Église cambriolée. - Le 20 mars au matin. Mme Patry, qui remplit les fonctions de sacristain à Croisilles depuis la guerre, informa le maire de la commune que des malfaiteurs s'étaient introduits la nuit précédente dans l'église, en forçant la serrure de la porte du clocher. La porte de la sacristie avait également été forcée mais n'avait pu être ouverte, ayant été fermée à l'intérieur la veille au soir. Depuis longtemps la paroisse n'a pas de desservant. Jusqu'à présent, aucun vol ne semble avoir été commis, mais l'enquête de la  gendarmerie continue pour essayer de découvrir les audacieux cambrioleurs.

 

Septembre 1921  -   Triste découverte.   -  M. Leteinturier, débitant à Croisilles, canton de Thury-Harcourt, trouva dans son écurie, où il avait pris l'habitude de venir coucher, le cadavre d'un aveugle Alfred Hue, 18 ans, sans domicile fixe. L’examen médical a démontré que le malheureux avait succombé à une mort naturelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Mortelle accident de bicyclette.   -   Mme veuve Beaumois, 52 ans, institutrice à Espins, canton de Thury-Harcourt, étant à bicyclette, descendait à toute allure la côte de Croisilles. Au tournant de la route d'Harcourt, n'étant plus maîtresse de sa direction, la pauvre femme s'est abattue sur M. Feuillet, industriel à Croisilles qui se rendait à la gare avec sa sœur.

Relevée la tête ensanglantée, la cycliste a été transportée à l'Hôtel de la Poste où elle est morte des suites de ses blessures. M. Feuillet a été blessé à la main et à la jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Noyade accidentelle   -   Dans le ruisseau des prés Charlot, à Croisilles, canton de Thury-Harcourt, on a découvert le cadavre de Mme Denise Lemarchand, d'Espins. On suppose que la malheureuse y est tombée, trompée par l'obscurité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1924 -  Coups réciproques.  -  Trois jeunes gens revenaient à bicyclette d'un pèlerinage à Saint-Martin-de-Sallen, les frères Renault et Marcel Lecerf, 23 ans, domestique à Saint-Manvieu. Trois piétons encombrant la route en face la grille du château du Ham, Marcel  Lecerf leur cria de se déranger, l'un d'eux répondit par des insultes, Lecerf descendit de  machine et des coups de poing furent échangés. Le cycliste se voyant le plus faible s'enfuit, abandonnant sa bicyclette Alexandre Bertin, 22 ans, domestique, la figure tuméfiée, alla la porter à la gendarmerie et porta plainte pour coups contre Lecerf, mais celui-ci deux après, la figure tuméfiée, vint réclamer sa machine et porta plainte pour coups contre Bertin qui aurait  commencé à frapper.

 

Août 1924  -  Pêche avec engins prohibés.  - Mmes Victor, née Marie-Léonie et Lutallec Louise, demeurant à Ouffières, étaient en barque sur l'Orne et relevaient une ligne de fond garnie d'une dizaine de bouts de ficelle et d'hameçons. La ligne fixée à chaque roue, par une pierre, barrait complètement toute la partie inondée du lit de la rivière. La gendarmerie survint et dressa procès-verbal contre les délinquants qui, pour leur défense, ont déclaré ignorer être en défaut.

 

Mars 1926  -  Coups et blessures.  -  Les gendarmes d'Harcourt, informés que le nommé Lefèvre, marchand de balais, avait à moitié assommé son amie, la femme Aunneau Pierrine-Françoise, 59 ans, journalière, se rendirent à Croisilles, ils constatèrent que la pauvre femme, qui est borgne, portait à la tête de profondes blessures ayant nécessité l'intervention du docteur Prentout.

Interrogée, elle clara s'être blessée elle-même en tombant. Lefèvre a disparu du pays et a se réfugier dans les bois. On le recherche.

 

Août 1926  -  Un jeune incendiaire.  -  M. Léopold Ménard, cultivateur au hameau de Tiémesnil avait emmené tous ses ouvriers dans les champs pour la récolte, parmi les domestiques se trouvait L… 46 ans, journalier, resté veuf lequel avait emmené avec lui son jeune fils âge de 7 ans.

Vers 17 heures, l'enfant vint à la ferme et demanda à Mme Ménard qui y était restée de lui donner une tartine de beurre, Mme Ménard lui fit remarquer que les ouvriers allaient rentrer et qu'il mangerait en même temps qu'eux. Puis elle ne fit plus attention à l'enfant qui sortit et quelques minutes après retourna trouver son père qui revenait à ce moment avec les autres travailleurs pour faire la collation en entrant à la ferme L… père s'aperçut que des flammes sortaient de la toiture d'une grange, longue de 9 mètres, large de 6, remplie de fourrages au premier et servant de laiterie. On alla chercher du secours et on parvint à sauver les objets se trouvant au rez-de-chaussée et l'on réussit à préserver les autres bâtiments de la grange.
7.200 kg de foin brûlèrent et les gâts s'élèveraient à une dizaine de mille francs. M. Ménard porta plainte et une enquête fut ouverte par les gendarmes d'Harcourt qui en interrogeant habilement le petit L… lui firent avouer que c'était lui qui avait
mis le feu.  

 

Août 1926  -  Un domestique écrasé sous une voiture.  -  M. Hastain, employé chez sa mère cultivatrice à Croisilles, était parti avec trois domestiques et une charrette attelée de deux chevaux, faire un chargement de gerbes de blé dans la campagne. Le travail était terminé et le domestique Fernand Anne, 22 ans, prit les guides de l'attelage pour sortir du champ. Les trois employés qui étaient derrière, le virent aussitôt passer sous la roue de la voiture qui lui écrasa la poitrine. On se porta à son secours, et le pauvre malheureux mourut quelques instants après sans avoir pu prononcer une parole.

 

Novembre 1926  -  Vache écrasée par une auto.  -  L'autre soir, deux employés de M. Marie marchand de bestiaux, revenaient d'Harcourt avec un troupeau de bêtes, lorsque près de la Forge-à-Cambro, une auto non éclairée venant a vive allure écrasa une des bêtes. Les automobilistes ne s'arrêtèrent qu'a l'entrée du bourg et ils demandèrent à M le Maire, certains renseignements disant qu'ils venaient d'écraser une vache et qu'ils avaient quelques réparations à faire.

M Marie les éclaira et en même temps, prit le numéro de la voiture, puis les écraseurs repartirent. Les employés de M. Marie arrivant peu après prévinrent leur patron de la collision. La vache écrasée est crevée quelques heures après. Le préjudice causé s'élève à 2.000 francs.

Le conducteur de l'auto est un entrepositaire de Ceaucé (Orne). Diverses contraventions ont été relevées contre lui.

 

Décembre 1926  -  Victime du froid. -  Mme Levillain, journalière à Croisilles, se rendait au hameau de la Forge-à-Sambro, vers 7 heures du matin, lorsqu'elle aperçut dans le chemin de terre allant de ce hameau à celui de Courmeron, le cadavre de la femme Lecomte, née Gallet Célestine-Marie-FIorentine, 78 ans, née à Notre-Dame-du-Rocher (Orne).

La pauvre vieille, à 2 heures du matin, était venue chercher du feu et de la lumière chez une voisine qui refusa, parait-il, de lui prêter secours, elle a du succomber à une congestion occasionnée par le froid.

 

Février 1928  -  Le coq n’avait pas chanté.  -  Mme veuve Prudent, journalière, hameau de Courmeron, est la plus proche voisine de Mme Foucher, ménagère, et chaque matin, le coq de celle-ci la réveillait. L'autre matin, n'ayant pas entendu son réveil-matin, elle prévint Mme Foucher qui alla voir dans son poulailler et constata que le coq et 5 poules avaient disparu. Une enquête est ouverte.

 

Août 1928   -   La sécheresse provoque un incendie de bois.   -   Des ouvriers venaient de couper des broussailles le long de la ligne de la gare, de Croisilles-Harcourt et ils y avaient mis le feu. Les flammèches gagnèrent le bois voisin sur le flanc de la colline et de hautes flammes s'élevèrent bientôt, dévorant les arbres et dégageant une épaisse fumée qui s'étendait au loin.
Par suite de la sécheresse intense, plusieurs des collines, le long de la ligne et de l'Orne, notamment en face de Clécy, ont été ravagées par le feu et toute végétation en a, en ce moment, disparu.

 

Août 1929  -  Arrestation d'un père indigne.  -  La gendarmerie de Thury-Harcourt a procédé à l'arrestation de René Aumont, 46 ans, cultivateurs à Croisilles pour tentative de viol. Aumont s'est livré à un attentat odieux sur la personne de sa fille Marcelle, âgée de 20 ans, qu'il a menacée de son revolver n'ayant pu parvenir à ses fins. Aumont obligea sa fille à lui signé une sorte d'engagement dont on devine le sens.  

 

Février 1930   -  Dissolution du Conseil municipal.   -  Par décret en date du 28 janvier 1930, rendu sur la proposition du président du Conseil, ministre de l'Intérieur, le Conseil municipal de la commune de Croisilles (Calvados) est dissous. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1930   -   Un escroc.  -   Mme Jourdan, cultivatrice à Hamars (Calvados), vint comme d'usage mardi dernier faire ses provisions le jour du marché à Thury-Harcourt.

Au moment du paiement, Mme Félix Legros, épicière, lui présenta une facture de diverses marchandises qui avaient été prises pour son compte par un individu se disant domestique chez elle, et qui lui avait remis une commande écrite au crayon sur un papier qu'elle avait conservé.

La facture s'élevait à 18 francs.

Surprise de cette réclamation, elle examina le papier que lui avait laissé l'acheteur et crut reconnaître l'écriture d'un domestique qui l'avait quittée quelques jours auparavant. Elle soupçonna donc un nommé Leroy Joseph-Emile-Léon-Paul, dit « Corbin », qui correspondait au signalement donné par l'épicière, et porta plainte.

Les gendarmes se mirent à la recherche de cet individu et ils le trouvèrent à Croisilles, où ils l'arrêtèrent.

Interrogé, il avoua spontanément avoir bien fait les achats désignés chez Mme Legros, mais dit avoir agi ainsi parce que, ayant travaillé un mois chez M. Jourdan, celui-ci lui avait retenu huit jours à son départ. Il voulait rentrer dans une partie de ses fonds.

Les gendarmes l'arrêtèrent, mais peu de temps après il fut remis en liberté provisoire sur les instructions de M. le Procureur de la République à Caen.

Pensant que Leroy aurait pu faire d'autres méfaits, ils continuèrent leur enquête et, se trouvant chez M. Salles, boucher, ils apprirent qu'un ouvrier était venu, le 7 mars, lui acheter du bœuf et des grillades de veau pour 29 fr. 50. Il disait venir de la part de Mlle Marcelle Aumont, cultivatrice à Croisilles, et que celle-ci solderait la note en venant le mardi suivant à Thury-Harcourt.

Lorsqu'on lui présenta la note, Mlle Aumont, comme Mme Jourdan, fut surprise de cette façon d'agir, n'ayant envoyé personne faire pour son compte des achats à Thury-Harcourt.

Leroy fut interrogé à nouveau sur sa manière d'agir. Il reconnut à nouveau que c'était bien lui qui s'était présenté chez M. Salles, au nom de Mlle Aumont, mais, comme celle-ci lui devait également 40 francs pour divers travaux, il avait cru pouvoir se payer lui-même en s'approvisionnant de nourriture.

Le tribunal ne sera peut-être pas du même avis. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Mars 1937  -  Une brute.  -  Marcel Lecordier, 32 ans, journalier, hameau de Courmeron, se montre d'une brutalité inouïe envers le fils de sa femme, Henri, âge de 8 ans et demi. Il n'est  guère plus tendre pour son épouse et lorsqu'il est pris de boisson celle-ci n'est pas épargnée. 

Le 23 mars, quand Lecordier rentra chez lui, l'enfant était absent. La brute prit un Jouet et se mit à sa recherche. Il le ramena au logis et le frappa avec une telle violence que le pauvre gamin s'enfuit et passa la nuit dehors, sous une charrette. Le lendemain matin, il se rendit à l’école, mais refusa d'aller déjeuner chez ses parents et resta sous le préau. Comme il boitait,  son institutrice, Mlle Morel, l'examina. Le malheureux enfant, avait le corps couvert d'ecchymoses, les fesses tuméfiées sur toute leur surface, il portait en outre une violente contusion à la colonne vertébrale. 

Lecordier qui, non content de se servir de la lanière, frappa le jeune Henri avec le manche de son fouet, fut vu par plusieurs personnes qui lui firent des observations. Il les reçut fort mal et les pria de s'occuper de leurs affaires, sous peine de subir le même, traitement. Une enquête a été ouverte sur ces faits révoltants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un gamin de sept ans incendie une meule de paille.  -  Le feu a détruit, au lieu dit « La Pillière », une meule de 2 000 bottes de paille de blé appartenant à M. George Guillot, cultivateur à Croisilles. 

Alertés, les pompiers de cette commune et diverses personnes combattirent le sinistre et protégèrent une meule de foin et les récoltes voisines. 

L'enquête ouverte par les gendarmes de Thury-Harcourt a fait connaître que l'auteur de l'incendie est un gamin de sept ans, Maurice G……., demeurant chez sa mère, à Espins. Mme G…....  avait envoyé son fils faire une course à l'épicerie. En revenant, le gamin trouva sur la route deux allumettes. « Pour se chauffer les mains », a-t-il déclaré aux gendarmes, il mit le feu à la  meule, qui ne fut bientôt plus qu'un brasier. 

Le préjudice de M. Guillot est de 3 000 francs. Il n'est pas assuré. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une septuagénaire est brûlée vive dans l’incendie de sa maison.  -   Une pauvre vieille femme de 73 ans, Mme Veuve Gagnant, vivant des rentes d'ascendants que lui versait l'État français depuis le décès de deux de ses fils, héros de la Grande Guerre, a trouvé une mort horrible dans l'incendie qui a détruit la maison qu'elle habitait, ainsi qu'une grange appartenant à M. Ménard, propriétaire et maire de Croisilles. 

Dans la nuit de dimanche à lundi, un peu après 3 heures du matin, un valet de la ferme de M. Georges Beaumieux, M. Eugène Guérin, dont le lit est installé près d'une fenêtre du  rez-de-chaussée fut soudain réveillé par un fracas épouvantable, en même temps il apercevait une grande lueur rougeâtre semblant provenir d'une établie située de l'autre côté de la cour de la ferme. 

Immédiatement levé, M. Guérin se précipita dans la cour, il s'apercevait que le feu n'était pas à la ferme, mais à une maison voisine, distante d'une dizaine de mètres et habitée par Mme Veuve Gagnant. Il alerta son patron ainsi que le personnel de la ferme et bientôt l'alarme était donnée dans tout le pays. 

Le bruit ayant réveillé M. Guérin avait été provoqué par la chute d'une toiture en tôle construite sur la grange dans laquelle M. Ménard, propriétaire de l'ensemble des bâtiments avait remisé, outre plusieurs milliers de bottes de foin, un certain nombre d'instruments aratoires. A ce moment-là, déjà depuis longtemps, la toiture de la maison habitée par Mme Gagnant s'était effondrée et seuls les murs restaient debout. On crut, tout d abord, que la malheureuse femme avait pu s'échapper. Hélas, on dut bientôt se rendre à la triste évidence. La septuagénaire gisait carbonisée sous les décombres de sa maison. 

En effet, un peu avant 5 heures du matin, un de ses parents qui habite Thury-Harcourt et chez lequel la pauvre femme aurait pu se trouver, arrivait sur place. Mme Gagnant n'était pas chez sa fille. 

Ce n'est qu'au petit jour, que sous la pluie les pompiers de Croisilles qui, sous les ordres du lieutenant Georges Robine, avaient toute la nuit déversé des tonnes d'eau sur les bâtiments  incendiés, purent commencer les recherches pour découvrir les restes de !a malheureuse. Aidés du parent de Mme Veuve Gagnant, ils devaient mettre à jour son cadavre affreusement mutilé et carbonisé encore couché sur les débris de ce qui avait été le sommier de son lit.

On pense que la pauvre femme aura mis le feu à son lit en laissant près d'elle une lampe allumée.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est  présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Avis d’enquête.    Une enquête est ouverte dans la commune du Vey, sur le projet de déviation et d'élargissement du chemin de grande communication n° 133, et dans la commune de Croisilles, sur le projet d'élargissement du chemin de grande communication n° 121.

A cet effet, le projet sera déposé aux mairies du 26 octobre au 7 novembre 1937, inclusivement, pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures (dimanches et jours fériés exceptés).

A l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra aux Mairies les 8, 9 et 10 novembre 1937, de 14 heures à 17 heures, les déclarations qui pourront être  faites sur l'utilité du dit projet. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Au cours d’une rixe un cultivateur assomme un adversaire politique.    Au cours de la soirée, une rixe mettait aux prises, au débit Lemoisson, deux consommateurs qu'opposaient leurs opinions politiques, Edmond Marie, 49 ans, ouvrier agricole, et Charles Guillot, 30 ans, cultivateur. La bataille se poursuivit dans la rue, où Guillot, plus vigoureux, assomma son antagoniste et le laissa inanimé sur le sol.

Secouru, Marie put regagner son domicile. Le lendemain, un médecin fut mandé qui devant la gravité des blessures, ordonna le transport de l'ouvrier agricole à l'hôpital de Caen. L'état du blessé donne de très vives inquiétudes.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942   -   Pour prendre date.   -   La commune de Croisilles, le dimanche 13 septembre, représentation artistique au profit des prisonniers de la commune. à partir du 6, vente des billets chez M. Lecellier. Il est bon de retenir ses places à l'avance.  

 

Août 1947  -    Les communes sinistrées.    Par arrêté du Ministre de la Reconstruction, les communes de Le Theil, Croisilles, Grimbosq, Clinchamps-sur-Orne, ont été déclarées sinistrées.

En conséquence, la création, le transfert et la réouverture des établissements industriels, commerciaux et artisanaux dans ces localités sont soumis à l’autorisation préfectorale ou la déclaration prévues par le décret-loi de 9 septembre 1939. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    Le galant chleuh voulait revoir sa belle.  -  Un prisonnier boche, Justin Reiche, 27 ans, travaillant chez un cultivateur de Croisilles, avait été réexpédié par son patron au camp de Fleury parce qu’il tournait autour des jupons d’une servante. 

Placé chez M. Savart, agriculteur à Canisy, le boche, pour regagner le lieu de ses amours, s’est enfui sur la bicyclette de son nouvel employeur. Les gendarmes ne lui ont pas laissé le temps de poursuivre ses avantages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le ravitaillement clandestin.   -   Effectuant des vérifications en gare de Croisilles-Harcourt, les gendarmes remarquaient la présence, près d'une jeune fille du bourg, de deux colis assez volumineux.

Questionnée, cette dernière déclara que ceux-ci contenaient 24 paquets de beurre et 5 camemberts destinés à une dame Levavasseur, demeurant à Paris.

La mère de la jeune fille, Mme Froutin, 48 ans, cultivatrice, interrogée à son tour, a reconnu que, d'autre part, depuis le début d'août, elle avait expédié vers la capitale, huit colis de denrées diverses. La marchandise a été saisie et des procès-verbaux dressés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

L'ORNE PITTORESQUE.  -  Croisilles-Harcourt.  -  Paysage.  -  LL.

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