UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

La CROUPTE 

Canton de Orbec

Les habitants de la commune de La Croupte sont des Crouptois, Crouptoises.


Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Le nommé Nicolas Perrine, âgé de 43 ans, marchand de vaches, né et domicilié à Lacroupte, comparaît devant le jury.

L'accusation reproche à cet homme d'avoir, le 27 octobre 1841, après une querelle où des injures, on en était venu aux voies de fait, fracturé à deux endroits la jambe d'un nommé Poplu.

Le jury n'a pas cru devoir se montrer sévère envers l'accusé Perrine, et la cour s'associant à son indulgence, n'a prononcé contre lui qu'une peine de quinze jours d'emprisonnement. Toutefois, aux termes de l'arrêt, Perrine paiera à Poplu qui s'était porté partie civile, 200 fr. de dommages et intérêts. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -    Le 12 décembre, dans la commune de La Croupte, Marie-Anne Leprêtre, épouse de Jean-Baptiste Perrine, cultivateur, était allée, à cinq heures du matin, puiser de l'eau à la mare située dans sa cour. L'obscurité ne lui permit pas d'user des précautions nécessaires. Elle tomba dans l'eau, et quand on l'en retira. elle ne donnait plus aucun signe de vie. Cette femme était âgée de cinquante-quatre ans. (source : Le Haro)

 

Février 1857   -  Un crime horrible.  -   La commune de Croupte, dans l'arrondissement de Lisieux, a été dimanche, à l’heure de la messe, le théâtre d’un horrible crime dont les détails sont ainsi rapportés :

L’instituteur de cette localité, le nommé P….., avait demandé en mariage une jeune fille habitant dans le voisinage de la maison d’école et pour laquelle il s’était pris d’une vive passion ! Des promesses avaient été échangées. Mais plus tard un désaccord survenu fit rompre ce projet d’union et le prétendant repoussé par la famille avait juré de tirer vengeance du refus qu’on lui avait infligé.

Le 15 février, il mettait son projet à exécution avec un épouvantable sang-froid ! au moment où accompagnée de sa mère, la jeune fille qu’il avait recherchée, se rendait à l’église, P….. qui épiait ses démarches débusqua soudainement du pied d’une haie ; il tenait aux mains un fusil chargé à deux coups et tirant à bout portant il étendit à ses pieds la jeune fille atteinte d’une balle à l’oreille. Sa mort fut instantanée, mais l’assassin s’était désigné une seconde victime, et faisant feu de nouveau il étend agonisante à ses pieds la mère qui s’était jetée éperdue sur le corps de son enfant et qui, mortellement blessée lui survit à peine quelques secondes.

Conservant en face de ces deux cadavres une implacable résolution P.…. tire alors de sa poche un pistolet, et sa cervelle en jaillissant mêle ainsi son sang à celle des malheureuses femme que la vie a déjà quittées. On a trouvé sur lui deux autres pistolets dont il voulait faire usage si les premières armes employées par lui avaient dû le trahir ; toutes ses précautions avaient été prises pour que ce terrible drame eût son dénouement bien complet.

Il faut renoncer à peindre l’émotion dans laquelle reste plongée depuis deux jours la commune où s’est accompli ce triple meurtre.

L’autorité locale a fait enterrer dans la matinée de dimanche les trois cadavres que la population de Croupt, en se rendant aux offices, a pu contempler assez longtemps, avec stupeur sur le bord du chemin où ils étaient demeurés étendus jusqu’à ce qu’on eût pu judiciairement les rendre à ceux qui avaient mission de les réclamer. ». (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juillet 1866   -   Une donation.   -   Par décret impérial du 20 juin 1866, le desservant de la succursale de la Croupte et le trésorier de la fabrique de l'église de cette paroisse, au nom de cet établissement, sont autorisés à accepter la donation faite à ladite succursale par la dame Victoire Désirée Mary, veuve Perrine, et le sieur Perrine, et consistant en une pièce de terre de 40 ares, estimée à 80 francs, à la charge par les desservants de célébrer, chaque année à perpétuité, quatre messes basses.

 

Juillet 1866   -   Une belle décision.   -   M. le ministre de la guerre a décidé que cette année, comme les années précédentes, des militaires pourraient être mis à la disposition des cultivateurs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

 

Septembre 1868   -   Vol de chevaux.   -   Dans la nuit du 3 septembre, il a été volé trois chevaux dans un herbage, au préjudice du sieur Louis Coulibeuf, cultivateur à la Croupte, une jument de 11 à 12 ans, un cheval de 4 ans (hongre) et une pouliche de 2 ans. On a vu, vers 2 heures du matin, à Fervaques, passer le voleur monté sur l'un des chevaux et conduisant les deux autres, il prenait la route d'Orbec. La justice informe.

 

Décembre 1986  -  Classement aux monuments historiques.  -  Église Saint-Martin du XVe siècle qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 décembre 1986, La façade sud est gravée d'anciens et curieux graffiti.

 

Octobre 1894  -  Appel des conscrits.   -  Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Une mauvaise nuit.   -  Le sieur Louis Charpentier, 47 ans, terrassier, avait quitté la Croupte pour venir travailler à Moutiers Hubert. En arrivant le soir dans cette commune, Charpentier fit un faux pas et tomba dans une ornière. Dans sa chute, il se fractura la jambe gauche au-dessus de la cheville. Le blessé resta étendu toute la nuit sur la place, sans pouvoir se relever. Le lendemain, il fut secouru par les passants et amené à l'hôpital de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1896  -  Attention.  -  Le ministre vient d'ordonner que les auteurs d'acte de cruauté ou de mauvais traitements excessifs envers les animaux, soient rigoureusement poursuivis, ainsi que les personnes qui se servant de chien pour faire traîner leurs camions. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1896  -  Suicides.  -  Le sieur Émile Renoult, cantonnier à la Croupte, a été trouvé pendu dans son grenier. On ignore les causes qui ont poussé cet homme à se donner la mort. Renoult était âgé de 46 ans et devait se marier très prochainement. 

— Victor Marie, 68 ans, ancien forgeron, s'est suicidé à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1897  -  Découverte de cadavre.  -  Le cadavre du sieur Colleville, 60 ans, journalier à la Croupte, disparu il y a trois mois, vient d'être retrouvé dans une mare, à Notre-Dame-de-Courson. Il paraît que Colleville avait déclaré en partant qu'il se détruirait, mais pas sur le territoire de sa commune, ne voulant pas être inhumé près de son frère contre lequel il avait une rancune. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1898  -  Assassin de sa femme.  -  Le sieur Moulin, 28 ans, domestique chez le maire de Heurtevent (Calvados), se rendit dimanche, vers 7 h. 1/2 du soir, chez sa femme, souffrante, à Crouttes, pour lui demander de l'argent. Celle-ci ayant refusé de lui en donner. Moulin sortit, prit son fusil qu'il avait laissé dehors et fit feu sur sa femme qui tomba inanimée. Le meurtrier est arrêté et avoue le crime. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1898  -  Assassin de sa femme.  -  Le juge d'instruction d'Argentan a rendu une ordonnance de renvoi devant la chambre des mises en accusation contre le nommé Désiré Moulin, 27 ans, ancien domestique chez le maire d'Heurtevent, détenu, qui, le 30 janvier dernier, a tué sa femme, servante chez les époux Pousset, à Crouttes, d'un coup de feu. Cet individu passera aux assises de l'Orne en avril. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Père ignoble.   -  Les gendarmes d'Orbec ont arrêté le nommé Jules Letorey, journalier à la Croupte, sous l'inculpation d'attentat à la pudeur sur sa propre fille, âgée de 12 ans et demi, à laquelle il aurait, dit-on, communiqué une honteuse maladie.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Incendies.  -  D'une meule de 1 600 gerbes de paille et de 18 hectolitres de grain d'orge au sieur Tourgis, à Bures, canton de Bény-Bocage. Pertes, 800 fr. Assuré.

— D'un hangar au sieur Deshaye, à la Croupte. Pertes, 200 fr.

— Chez le sieur Dubos, à Livarot. Pertes, 150 fr. Assuré.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Chute mortelle de bicyclette.    -   M. Raymond Adeline, 20 ans, cultivateur à La Croupte, canton d'Orbec, revenait de  Fervaques à bicyclette. En descendant une côte, son frein cassa. Voulant éviter d'être entraîné, le jeune homme se dirigea vers le tournant d’un carrefour. Mais il n'était déjà plus maître de sa machine, il fut projeté dans la haie et, passant de l'autre côté d'un talus, tomba sur la tête.

Son frère, qui le suivait à quelques mètres, trouva le malheureux inanimé. Il avait le crâne fracturé et il succomba quelques heures après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1936  -   Malade, une femme se suicide.  -  Mme Pierre Louis, née Aubert Maria, âgée de 59 ans. ménagère à La Croupte, s'est empoisonnée avec de la taupicine.

Mme Pierre était souffrante depuis longtemps. Mardi, vers 21 heures, M. Pierre entendit sa femme se lever et fouiller dans le buffet de la cuisine. A ses questions, elle répondit  qu'elle cherchait un purgatif qu'elle avait apporté pour son mari, Mme Pierre rentra dans sa chambre sans autres explications. Deux minutes après, elle cria : « Au secours, j'ai avalé de la  taupicine ». M. Pierre se précipita dans la chambre de sa femme et aperçut en effet un liquide bleuâtre dans un verre.

Quelques instants après, Mme Pierre mourait empoisonnée.

Aussitôt prévenue, la gendarmerie d'Orbec commença une enquête qui révéla que Mme Pierre avait acheté, il y a eu jeudi huit jours, une bouteille de taupicine à Fervacques.

Les constatations médicales ont été faites par M. le docteur Hautechaud, de Fervacques. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1936  -   Un ouvrier est blessé par un coup de feu.  -  Au cours d'une rixe, sur les circonstances de laquelle la gendarmerie enquête, un ouvrier agricole, M. Paul Jacques, 25 ans, au service de M. Aigle, cultivateur à Fervaques, a été blessé d'un coup de feu à la hanche gauche.

M. Paul Jacques déclare qu'il se trouvait occupé à faner dans un herbage au lieu dit « La Décanderie », à Croupte, lorsqu’il fut critiqué sur la façon dont il accomplissait son travail par un chasseur, M, Maurice Guillier, 48 ans, qui passait par la en compagnie d'un autre chasseur, M. Eugène Ruelle.

Une querelle éclata. Prenant son fusil, M. Guillier aurait frappé l'ouvrier agricole au visage avec les canons de son arme. Soudain, une détonation aurait retenti et M. Paul Jacques se serait à ce moment senti blessé.

M. Guillier prétend que l'ouvrier agricole, avec lequel il est depuis longtemps en mauvais termes, aurait voulu l'empêcher de chasser dans le champ où il se trouvait, et se serait jeté sur lui et l'aurait renversé. C'est alors que le coup de feu serait parti, M. Guillier ajoute qu'il ne tenait pas son fusil à la main, mais qu'il le portait en bandoulière.

La blessure de M. Paul Jacques n'est pas grave. (Source : Le Moniteur du Calvados)

158.  -   Notre Normandie    -   Cour de Ferme

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