UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CULEY - le - PATRY

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de Culey-le-Patry sont appelés les ...


Octobre 1867   -   Un incendie.   -   Un incendie accidentel a éclaté le 12 de ce mois, a 8 heures du matin, en la commune de Culey-le-Patry, et a consumé deux corps de bâtiments et divers objets mobiliers appartenant aux scieurs Jean-Louis Quesnot et  Jean Catherine, journaliers en ladite commune. La perte approximative et de 2000 francs. 

 

Janvier 1869   -   Un incendie.   -   Vendredi, 29 janvier, à 11 heures du matin, un incendie attribué à l'imprudence a éclaté à Culey-le-Patry, et a consumé deux maisons habitées, cave, écurie et grenier sur le tout, appartenant aux frères François et Pierre Antoine, cultivateurs.

La perte approximative est estimée à près de 3 700 francs.  

 

Avril 1872   -  Un dimanche.   -  L'un de ces dimanches, cinq femmes de Culey, furieuses d'attendre à la maison leurs maris, sont allées les chercher au cabaret.

Jugez du boucan que ces dames ont dû faire en arrivant.

L'une montrait le poing à son époux ; celle-là lui présentait le pied, pendant que les trois autres agonisaient les leurs d'injures.

Ce vacarme dura jusqu'à ce qu'un des époux se levant, leur dit :

— Avons bientôt fini, tas de braillardes... j'véyons c'que vo voulez.., c'est à bère... Eh ben ! asseyons et tésous !

La colère de ces dames tomba comme par enchantement, et elles n'ouvrirent plus la bouche que pour répéter : « Cré nom ! ça altère rudement d'crier comme chai »  

 

Juin 1883  -  Morte de misère. –  Dimanche, une femme, étrangère au pays, mendiante, âgée de 55 à 60 ans, et dont l'identité n'a pu être reconnue a été trouvée morte sur le bord de la route, près du village de Culey-le-Patry. On attribue la mort à de longues privations de tous ordres.  

 

Juin 1890  -  Incendie.  -  Un incendie a consumé à Culey-le-Patry, 1 200 bourrées et 7 cordes de bois de chauffage au sieur auguste Moreau. carrier à Saint-Remy.  

 

Mars 1891  -  Tentative de meurtre.  -  Dimanche matin., le nommé Théodore Legrand, 30 ans, ouvrier mineur, à Culey-le-Patry, a été trouvé sur le bord de la route de Saint-Rémy à Culey, portant à la tête une blessure grave provenant d'un coup de serpe. Legrand, qui avait touché la veille sa paie de la semaine, avait fait, dans la soirée de samedi, avec ses camarades, plusieurs stations dans les cabarets de St-Rémy, il a dû être frappé vers neuf heures du soir. Il paraîtrait que le porte-monnaie de Legrand, qui devait contenir environ une trentaine de francs, n'a pas été retrouvé sur lui. L'état du blessé est très grave.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Adolphe Chutaux, 18 ans, employé chez son père, meunier à Culey-le-Patry, à été trouvé noyé dans le bief du moulin. Il était tombé dans l'eau, la veille au soir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Chevaux et mulets.   -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulsts et mules devront se présenter a la mairie de leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le défaut de déclaration. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Blessée par un braconnier.  -  Julia Sicot, 15 ans, servante à Culey-le-Patry, se rendait l'un de ces derniers jours chez son père, lorsqu'elle vit un braconnier embusqué derrière un arbre. Au moment où elle passait, le braconnier tira un coup de fusil sur des perdrix et des plombs atteignirent à la figure la jeune Sicot qui tomba évanouie. La pauvre fille put, en revenant à elle, se rendre chez son père. Elle est peu gravement atteinte et on a pu retirer les plombs logés sous la peau. Le braconnier qui l'a blessée est resté inconnu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Respect au règlement .  -  Plusieurs personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur : Lautour, ancien facteur, battait du grain dans une grange, à Culey-le-Patry, près Harcourt pour le compte du sieur Retout. En voulant jeter bas des gerbes dans l'aire, il est tombe si malheureusement entre des perches placées au-dessus, qu'il est mort après plusieurs jours de souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Servante faussaire.   -  Nous avons dit, dans notre numéro du 3 au 9 février, que la veuve Anne, cultivatrice à Culey-le-Patry, prés Thury-Harcourt, avait porté plainte au maire contre sa servante, la fille Vaubrun, 24 ans, née à Vassy, qu'elle avait renvoyée pour motifs graves. 

Ce dernier lui observa que, dans ces conditions, elle n'aurait pas dû lui délivrer un certificat qu'il avait légalisé. La veuve Anne protesta n'en avoir jamais délivré. Avisé du faux, le parquet de Falaise a prescrit une enquête. Elle vient d'aboutir à la condamnation de la fille Vaubrun à 15 j. de prison, pour fabrication et usage de faux certificat. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -    Passé sous sa voiture.   -   Le sieur Rogue, dit Château, propriétaire au Plessis-Grimoult, descendait, avec une voiture lourdement chargée, la rampe de la carrière de pierres dite du Pont-à-la-Mousse, à Culey-le-Patry, près Thury-Harcourt. Ayant fait un faux pas, il est tombé sous sa voiture. Une des roues lui a passé sur le corps, écrasé une épaule et brisé une cuisse en deux endroits.

Malgré la gravité des blessures du malheureux, on ne désespère pas de le sauver, mais, il est probable qu'il restera invalide le reste de ses jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Servante faussaire.     La Veuve Anne, cultivatrice à Culey-le-Patry, près Thury-Harcourt, portait plainte au maire contre sa bonne, la fille Vaubrun, qu'elle avait renvoyée, disait-elle, pour motifs graves.

Ce dernier lui observa que, dans ces conditions, elle n'aurait pas dû alors lui délivrer un certificat qu'il avait légalisé, la signature étant assez bien imitée. La veuve Anne protesta n'en avoir jamais délivré.

Avisé du faux, le parquet de Falaise a prescrit une enquête. On croit que la fille Vaubrun s'est replacée dans un bureau de placement à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Les Saints de glace. - Les saints de glace, tant redoutés par les jardiniers, tombaient les 11, 12 et 13 mai. Ils se sont faits sentir par une recrudescence de froid, accompagné  de tempête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Morte dans une église. - La dame Harel, née Elvire Antoine, 30 ans, demeurant à Culey-le-Patry, près Thury-Harcourt, assistait aux vêpres, le dimanche, quand elle fut prise d'un mal subit. Malgré les soins les plus empressés, elle expira. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Blessé par un coup de fusil.  -   Le jeune Duval, 15 ans et demi, journalier à Culey-le-Patry, près Thury-Harcourt, se trouvait à la tombée de la nuit, dans une pièce de sarrasin appartenant à son grand-père, lorsqu'un coup de fusil, tiré à une vingtaine de mètres par un sieur Charles Hèroult, l'atteignit en pleine poitrine, le jeune Duval, qui s'était affaissé en poussant des cris, a été relevé par l'auteur de l'accident. On craint pour les jours du pauvre jeune homme. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Suicide.  -   Le sieur Aristide Florent, 68ans, propriétaire à Culey-le-Patry, canton d'Harcourt, profitant d'une absence de sa femme, a mis fin à ses jours en se pendant à une fenêtre, dans sa cuisine.

Depuis longtemps, Florent avait le cerveau très affaibli, parfois il partait de chez lui la nuit et courait à travers champs. Ce malheureux avait manifesté, à plusieurs reprises, l'intention d'en finir avec la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Suicide d’un bouilleur.   -  Le sieur Eugène Lefrançois, bouilleur de cru à Culey-le-Patry, près Harcourt, a mis fin à ses jours en se pendant à un sureau. Lefrançois, dont le cerveau était faible, était depuis quelque temps en proie à des idées noires, il était poursuivi par la crainte de manquer de travail et de ne pouvoir subvenir à l'entretien de ses trois enfants en bas âge. De plus, la nouvelle loi sur les bouilleurs lui portait un préjudice et il en avait ressenti un profond chagrin. Ses obsèques ont été civiles, le curé de Culey-le-Patry  ayant refusé de l'enterrer. Plus de cent cinquante personnes, le maire en tète, suivaient le cercueil. 

Au cimetière, qui est autour de l'église, une pluie abondante est tombée au moment où on descendait le cercueil dans la fosse. Les assistants voulurent se mettre à l'abri dans l'église, mais, le curé s'étant empressé d'en fermer la porte à clé, ils durent se résigner à être trempés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1904  -   En cueillant des cerises.  -  Le jeune André Leriche, 9 ans, dont les parents habitent Saint-Lambert, près Thury-Harcourt, étant chez sa grand-mère, à Culey-le-Patry, eut l'idée de monter dans un cerisier, le soir. 

Il tomba de plusieurs mètres et s'ouvrit le ventre sur une barrière. Son père le transporta à Caen pour le faire admettre à l'hôpital, mais l'enfant mourut dans la voiture, en arrivant. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Série de vols d’argent.    -  A Culey-le-Patry, près Thury-Harcourt, un malfaiteur a volé 700 francs en billets au sieur Marie, propriétaire. La somme était enfermée dans un secrétaire qui été forcé. 

   Sur le marché de Bayeux, on a pris dans une sacoche, sur son étal, le porte-monnaie, contenant 450 fr., du sieur Le Goupil, boucher au Tronquay. 

— A Luc-sur-Mer, en l'absence de la receveuse, des voleurs, entrés avec une fausse clé dans, les bureaux de la gare des tramways, ont fracturé le tiroir-caisse et soustrait 112 fr. 70.

  Une inconnue a volé 300 fr. à une veuve Duvieux, propriétaire à Rumesnil, près Cambremer, pendant qu'elle lui cherchait des pièces de 5 fr. à l'effigie de la République qu'elle lui proposait d'acheter 5 fr. 50.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1906  -  Un crime.  -  Le canton de Thury-Harcourt a été de nouveau, dans la journée de samedi, le théâtre d'un drame sanglant. Une femme Raoul, journalière à Culey-le-Patry, a été tué par son mari d'un coup de fusil.

Le mari, connu pour être un alcoolique invétéré, ne se séparait pour ainsi dire jamais de son fusil. Il venait de rentrer chez lui samedi, quant, à la suite d'une légère discussion avec sa  femme, il saisit son fusil et lui en tira un coup à bout portant.

La malheureuse est morte sur le coup. Elle était âgée de 27 ans et laisse trois enfants.

Son mari, qui a 39 ans, s'est lui-même constitué prisonnier entre les mains des gendarmes. Le parquet de Falaise s'est rendu sur les lieux et on a procédé à l'autopsie de la victime. 

 

Janvier 1907  -  Battue aux sangliers.   -    Au cours d'une battue aux sangliers, organisée dimanche dans les communes de Culey-le-Patry et de Campandré, les chasseurs ont abattu  une laie, ses neuf marcassins et un énorme solitaire pesant 111 kilos. (Source : Le Moniteur du Calvados)

Mars 1907  -  Une belle chasse.  -  Jeudi dernier, M. Alphonse Boissais, cultivateur au Fay, apercevant non loin de son habitation, la trace de sangliers, très nombreux dans la contrée.  S’étant rendu compte de leur présence dans un bois situé en face de sa ferme et appartenant à M. Dumont, il se rendit au bourg et, accompagné de M. Pierre Salles, se mit en devoir de les poursuivre.

Après l'attaque, M. Salles fut très heureux de mettre bas une superbe laie du poids de 75 kilos, à la satisfaction de tous les riverains qui adressent à ces vaillants chasseurs les plus vives félicitations.

 

Janvier 1915 - Plaquez-vous : - Les cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti, même devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même conduit à la main chez le mécanicien pour être réparé, sans être muni de la plaque de contrôle de 1915 ?

 

Mars 1915  -  Mort écrasé.  -  En revenant avec un chargement de blé, Jean-Baptiste Josselin, 33 ans, garçon meunier chez M. Deschamps, à Culey-le-Patry, canton de Thury-Harcourt, est tombé devant la roue de sa voiture, qui lui a passé sur la tête. Il a succombé.  

 

Avril  1919    -     Vol.   -    Des bijoux estimés 500 fr. et une somme de 2 francs ont été volé le 25 mars au préjudice de Mme Durocher, cultivatrice à Culey-le-Patry, qui était absente de  son domicile. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -  Un Assassinat à Culey-le-Patry.   -   le 2 mai, vers 6 h., des voisins ayant entendu un coup de feu suivi des cris « au secours, au voleur, à l'assassin », qui provenaient de la maison habitée par Lucien Marie, demeurant à Culey-le-Patry, accoururent et constatèrent que M Charles Anne, cultivateur et voisin de Marie, gisait inanimé dans le fond de son jardin. 

Marie étant soupçonné d'être l'auteur du crime, les gendarmes qui avaient été prévenus cernèrent sa maison dés leur arrivée, puis frappèrent à la porte en sommant d'ouvrir. 

A cette sommation, il fut répondu par un coup de feu tiré à travers la porte, qui blessa légèrement le gendarme Martin. Il put d'un bond, passer devant la porte et s'éloigner de la zone de tir. Deux minutes plus tard, une autre détonation se faisait entendre : Marie venait de se suicider. 

Marie était redouté dans le pays et passait pour être l'auteur de plusieurs Incendies qui se sont déclarées dernièrement dans la contrée. On attribue son crime à la vengeance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin  1919  -   Vol.  -  M. l'abbé Auger, curé de Culey-le-Patry, a constaté le 29 mai que les troncs se trouvant dans l'église avaient été fracturés et vidés de leur contenu. Deux collection individus soupçonnés d'être les auteurs de ce vol, sont activement recherchés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

Avril 1921  -  La Cour d’Assises.  La session des Assises s'est ouverte lundi, sous la présidence de M. le conseiller Petit, assisté de MM. les conseillers Breton et Lemoigne.

Bon débarras !   -   Eugène Brière, 32 ans, journalier, sans domicile fixe, s'est introduit chez Mme Durocher, cultivatrice à Culey-le-Patry, canton de Thury-Harcourt, et a fouillé tous les meubles. Après avoir fracturé la serrure de l'armoire, il a volé une montre en or, plusieurs chaînes et divers autres objets.

Le lendemain, Brière commettait un autre vol avec escalade, à Meslay, chez la dame Marie. Là aussi, il s'emparait de bijoux et de quelques pièces d'argent.

Brière est un repris de justice des plus dangereux, ayant déjà subi sept condamnations dont cinq en cour d'assises. Il est condamné à 20 ans de travaux forcés et à la relégation.

On sera quelque temps sans entendre parler de lui. — Défenseur : Me  Pierre Adam. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1926  -  Une invitation qui coûte cher.  -  L'autre dimanche, Mme Julia Gaultier, épicière, à Saint-Martin-de-Sallen, invita ses cousins les époux Émile Gosselin, cultivateurs à Culey-le-Patry à aller faire un petit repas chez elle, ainsi que leurs deux enfants, Albert et Émilien.

En arrivant chez la cousine, on prit une bouteille de vin et des gâteaux, puis on causa, Mme Gaultier remarquant que sa cousine née Vamier Albertine-Marie-Blanche, allait dans l'épicerie, celle-ci lui répondit qu'elle regardait les achats qu'elle allait faire avant de repartir, la femme Gosselin, sortit un quart d'heure et vint se mettre à table, avant de repartir pour  Culey-le-Patry, Mme Gosselin, acheta à sa cousine 58 francs d'épicerie.

Quelques jours après Mme Gaultier, ayant à payer des traites alla voir dans un sac contenant ses économies, caché sous le comptoir, le sac et les francs qu'il contentait avait disparu, ainsi qu'une bourse en argent valant 400 francs, et renfermant un Louis de 20 francs, soupçonnant un peu sa cousine elle lui écrivit, celle-ci répondit qu'elle n'avait rien vu, plainte fut alors portée les gendarmes d'Harcourt, apprirent que la femme Gosselin avait cherché a emprunté de l'argent, et que le lendemain du vol, elle avait effectué de forts paiements et fait des achats.

Interrogée elle nia, mais pressée de questions, elle avoua et conduisit les gendarmes à l'endroit elle avait caché les deux sacs vides. Son mari malade ignorait tout. Elle a été écrouée à la prison de Caen.

 

Mai 1926  -  Collision d’autos.  -  M. Georges Boissais, chauffeur à la fromagerie de Caumont-sur-Orne, venait du Plessis-Grimoult et allait faire la tournée de ramassage de lait de Culey-le-Patry, il arrivait au carrefour de la Maison-des-Champs, se croisent les routes de Caen à Condé-sur-Noireau et du Pont-à-la-Mousse à la Ondefontaines. Ce croisement est extrêmement dangereux, de hauts bâtiments en limitent la visibilité.

M. Boissais ralentit et corna ,mais au moment il prenait le tournant, il aperçut une auto venant en sens inverse et les deux véhicules se heurtèrent, s'abîmant fortement. L'autre auto était conduite par M. Quesnot, propriétaire à Culey-le-Patry, il déclara qu'en abordant le tournant, il avait ralenti et corné et il croyait que le camion laitier allait continuer tout droit. Il avait obliqué à gauche et n'avait pu éviter l'accident. Les deux autos ont été fortement abîmées.

 

Janvier 1930   -  Les principaux faits de l’année 1929.   -    AVRIL

5. — On annonce la mort, à l'âge de 50 ans, de Mgr Le Boucher, vicaire général de Bayeux.

7. — En travaillant à la réfection de la chaussée, devant la gare de Vire, un ouvrier, M. Despois, est happé et écrasé par un autobus.

— A Vouilly, un cycliste, M. Geramin Constant, 57 ans, se jette sur une automobile et est tué sur le coup.

16. — Les Chantiers Navals Français procèdent au lancement du contre-torpilleur polonais « Burza ».

17. — On annonce la mort de M. Astoul, professeur de droit romain et de coutume de Normandie à la Faculté de Caen.

18. — A Culey-le-Patry, le feu ravage 210 hectares de bois.

— La première session du Conseil général du Calvados s'ouvre à Caen, sous la présidence de M. Henry Chéron.

28. — M, Albert Dutact, 40 ans, charretier à Tordouet, tombe sous les roues de son charroi qui lui écrasent la poitrine. Mort instantanée.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1930   -   Le mort vivant.  -   M. Hubert Émile, habite la commune de Culey-le-Patry, depuis plus de 25 ans. Cet homme, âgé de 50 ans, remplissait les conditions exigées  pour obtenir la retraite d'ancien combattant. Il demanda à la mairie de Thiéville, arrondissement de Lisieux, son extrait de naissance. Il fut surpris d'apprendre qu'en marge de son acte de naissance il était mentionné qu'il était décédé étant soldat au 5e régiment d'infanterie, 10e compagnie, n° 362-01093, à l'ambulance 5, le 2 octobre 1914. M. Hubert Émile Constant, est né le 16 février 1880, à Thiéville et n'a jamais appartenu au 5e régiment d'infanterie pendant la guerre.  

 

Mars 1936  -  Un enfant meurt faute de soins.   -  Dimanche soir le Parquet de Falaise  était avisé qu'un enfant, le jeune Vautier, âgé de 3 mois, était décédé, et que le docteur Galmot, de Thury-Harcourt, avait refusé le permis d'inhumer. 

S'étant rendu aussitôt sur les lieux, à Culey-le-Patry, village des Mesliers, , accompagné de M. le docteur Cailloué, qui pratiqua l'autopsie du jeune enfant, il apparaît qu'il n'a subi aucun mauvais traitement.

Mais le petit cadavre était dans un état de maigreur extrême. La mère, la fille Vautier Marie, 39 ans, qui a encore deux autres enfants, âgés de 5 ans et 3 ans, sont en bonne santé. 

La misère était complète dans la maison, et si la fille Vautier ne donnait pas la nourriture nécessaire à son enfant, n'était-ce pas plutôt par négligence ou par mauvais vouloir. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1936  -  D’un coup de poing un conducteur avait tué un automobiliste.  -  La première session des Assises du Calvados pour l'année 1936 s'est ouverte ce midi, sous la présidence de M. le Conseiller Cauvin. 

La première affaire inscrite au rôle conduit devant les jurés, Patry Eugène, 34 ans, ouvrier distillateur, à Culey-le-Patry, accusé de coup ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 

Vers 18 h. 30, le 17 octobre 1935, M. Foucher, garagiste et courrier des postes, en résidence à Condé-sur-Noireau, fut trouvé inanimé à Saint-Pierre-la-Vieille, au milieu de la chaussée, sur le chemin de grande communication n° 36. Il était étendu sans connaissance sur le dos, et près de la tête, se trouvait une large flaque de sang. II fut reconduit à son domicile sans reprendre connaissance. 

Les gendarmes, prévenus, procédèrent immédiatement à une enquête, identifièrent Patry comme le coupable et l'arrêtèrent dans la commune de la Villette. Patry reconnut avoir porté un coup de poing à un automobiliste au lieu dit le village « des Forges ». 

Les faits se seraient ainsi passés : Patry conduisait, en compagnie de MM. Jalley, Jouvin et Allix, un alambic appartenant à son patron chez un cultivateur de la commune de la Villette. En se rendant dans cette localité, ils avaient passé au hameau des « Forgés » où ils avaient consommé un verre de cidre offert par une dame Letellier. Ils venaient de repartir en direction de Condé-sur-Noireau lorsqu'ils furent croisés par une voiture automobile dont le conducteur avait négligé de mettre ses phares en veilleuse. 

Les trois camarades de Patry se trouvaient près des chevaux et ce dernier, qui marchait à quelques mètres derrière l'alambic, fit signe au conducteur et lui cria: « Espèce d'imbécile, tu pourrais mettre tes phares en veilleuse ». 

Le conducteur de l'automobile, M. Foucher, arrêta sa voiture un peu plus loin et descendit sur la route. Il revint sur ses pas, vers Patry, sans faire aucun geste menaçant. Arrivé  près de lui, il lui dit : « Vous pourriez être plus poli ». Patry lui porta aussitôt un coup de poing qui le fit tomber à la renverse, et rejoignit ses camarades, laissant sa victime à terre. En arrivant  près d'eux, il leur confia : « Pour la première gifle que je donne, elle a été plutôt forte ». 

M. Foucher fut recueilli quelques minutes plus tard par des personnes circulant sur la route. Il devait décéder deux jours après à son domicile sans avoir repris connaissance. 

Le médecin-légiste qui a examiné le cadavre a conclu à une fracture de la base du crâne, résultant d'un coup violent porté au niveau du bord inférieur gauche de la mâchoire inférieure.  Ce praticien a ajouté que cette fracture ne pouvait résulter de la chute de la victime sur la route, qui ne comportait d'ailleurs, à cet endroit, aucune aspérité. 

Patry reconnaît avoir porté un coup de poing sans réflexion, par crainte et sans se rendre compte de la violence avec laquelle il avait frappé, Il a manifesté de vifs regrets. 

M. Foucher, blessé de guerre, marié et père d'une fillette de 10 ans, jouissait de l'estime générale à Condé. De très bons renseignements ont été recueillis également sur l'accusé qui n'a jamais été condamné. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Octobre 1936  -   Un grave accident .  -  A l'entrée du chemin vicinal partant de la route 211 et allant au hameau du Douitel, un cultivateur de Culey-le-Patry, M. Eugène Boissais, 51 ans, qui conduisait à pied un attelage, a été accroché par une camionnette transportant trois habitants de Villers-Bocage, MM. Pernel, mécanicien : Tribouillard, couvreur, et une dame. 

La cuisse gauche brisée, M. Boissais s'affaissa et passa sous l'une des roues de sa charrette qui le blessa assez grièvement au bras gauche. M. Boissais a porté plainte. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Mort dans un champ.      Un habitant de Culey-le-Patry, Léon Davot, 57 ans, originaire de Mondrainville, divorcé, père de deux enfants, mais vivant seul, travaillait à défricher une haie pour le compte de M. Jules Gobé, maire de Cauville. 

Avant-hier, Davot ayant déjeuné avec son camarade quitta la ferme à 7 heures pour aller travailler avec son compagnon au lieu dit Le « Castillon ». 

En passant au lieu dit Les « Vergées », Davot entra dans un champ et se coucha. Allant déjeuner à 11 h. 30, son camarade de travail l'appela en passant, mais vainement.  Mise au courant des faits, Mme Gobé se mit à la recherche du journalier et le trouva mort, au pied d'un buisson. 

De l'enquête et des constatations il ressort que Davot a succombé à une congestion cérébrale.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

 Décembre 1938   -  Une grave affaire.  -  Le Parquet de Falaise a fait une descente à Culey-le-Patry, au sujet d'une affaire d'avortement, qui vient d'être découverte par les gendarmes de Clécy.

L'enquête, actuellement en cours, a amené l'arrestation de la femme Emilia Retout, 29 ans, ouvrière d'usine à Culey-le-Patry, qui s'est livrée à des opérations coupables sur une habitante de Culey-le-Patry et sur une autre de Saint-Rémy. Celles-ci ont reconnu les faits. La femme Retout qui de son côté a avoué, a été l'objet d'un mandat d'arrêt du Parquet de  Falaise, elle a été écrouée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Une nouvelle affaire de manœuvres criminelles.  -  Au cours de leur enquête sur les agissements de la fille Retout, dont nous avons annoncé l'arrestation, le lieutenant Patou et le maréchal-des-logis-chef André apprirent qu'une des clientes de la faiseuse d'anges de Culey-le-Patry avait précédemment eu recours à semblables offices d'une autre personne de la région.

Le chef de la brigade de Clécy ouvrit une nouvelle enquête qui aboutit à des aveux.

Au cours de l'année dernière une polonaise de Culey-le-Patry, Sophia Gulik, 33 ans, journalière agricole, avait pratiqué des manœuvres délictueuses sur deux de se compatriotes.

Le Parquet de Falaise ayant été mis au courant, M. Daniel, juge d'instruction, délivra un mandat d'amener qui fut exécuté lundi soir. La fille Gulik, célibataire, travaillait chez M. le maire de Culey-le-Patry, qui avait eu pitié d'elle lorsque l'an dernier l'homme avec lequel elle vivait, fut victime d'un accident et mourut lui laissant la charge d'une enfant en bas âge. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise  à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Mai 1941   -   Des bois flambent.   -   Wladislaw Wolny, charbonnier à St-Rémy-sur-Ome, allumait un four à charbon, quand un coup de vent éparpilla des flammèches qui mirent le feu aux herbes sèches. Malgré les secours, l'incendie a détruit 30 hectares de bois, 50 stères et 400 kilos de charbon à M. Quesnot, de Culey-le-Patry, et une coupe de bois sur St-Martin-de-Sallen, à M. Ibert, d’Aunav-sur-Odon.

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -   Deux individus armés se sont présentés chez M. Ernest Lefrançois, cultivateur à Culey-le-Patry, et, sous menace d'un revolver, ont exigé la remise  d'argent, soit 65.000 fr.  

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -   Les époux Ernest Lefrançois, cultivateur à Culey-le-Patry, près de Thury-Harcourt, ont été victimes d'un vol de 65.000 fr. par deux individus qui se sont,  présentés chez eux armés de revolvers, et sous la menace de ces armes, les ont obligés à leur remettre leur argent. Les malfaiteurs se sont retirés en défendant aux époux Lefrançois de  sortir de leur domicile avant le lendemain matin. Ce qui fut fait.  

 

Avril 1946  -  Une affaire d’avortement.  -  Une ouvrière agricole de Culey-le-Patry, Mme Vve Emilia R……, agrée de 36 ans, qui se trouvait enceinte a absorbé une spécialité abortive que lui a vendue un pharmacien de Thury-Harcourt. La mauvaise mère et son complice seront poursuivis. 

(Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  L’école buissonnière.     Les gendarmes ont verbalisé contre M. Eugène Guiliot, de Culey-le-Patry, dont le fils a totalisé l’an dernier 152 absences à l’école.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Juin 1947  -  Un tragique accident à Culey-le-Patry.    Deux enfants de la commune Bernard Jeanne, 12 ans, et Jean Demauzay, 6 ans, découvraient en jouant dans une venelle deux boites qu’ils eurent la curiosité de vouloir ouvrir.

L’une de celles-ci offrant de la résistance, le jeune Jeanne essaya de faire sauter le couvercle en la frappant avec un caillou. Une explosion se produisit qui cribla de blessures le corps de l’enfant, lui sectionnant l’avant bras droit et lui arrachant un œil. Le petit Jean Denauzay ne porte que des plaies superficielles. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1947  -    Eugène avait la main leste.  -  En regagnant son domicile, Eugène Olivier, 44 ans, ouvrier agricole à Culey-le-Patry, avisait dans un champ un coq appétissant qu’il assomma d’un coup de bâton et mit dans sa musette. On ne peut avoir l’œil à tout, le maraudeur n’avait pas remarqué un cultivateur de Saint-Lambert, M. Marcel Lemonnier à, à l’affût prés d’une haie. Le maraudeur sera poursuivi ainsi que sa femme qui fit au volatile les honneurs de la casserole.  (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1948   -   Respect de l'autorité.   -  Recherché pour un vol de lapins, Émile Marie, 55 ans, ouvrier agricole à Culey-le-Patry, à aggravé son cas en injuriant et en menaçant les gendarmes. Ceux-ci parvinrent à maîtriser le délinquant qui a fait l'objet de deux procès-verbaux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Faut pas se gêner !   -   S'étant rendue au lavoir communal, Marcelle Jacob, 30 ans, ménagère à Culey-le-Patry, hameau de La Truffaudière, apercevait au fond de l'eau un drap laissé là par une dame Boissée. Elle s'en emparera, l’ayant coupé en huit morceaux, en fit des couches pour ses enfants.

Interrogée à la suite de la plainte déposée par Mme Boissée, la femme Jacob reconnut le vol. Ne pouvant restituer le drap ( et pour cause ! ) Elle a remis à la victime du méfait les couches fabriquées avec celui-ci... (Source  : Le Bonhomme Libre)

Collection Michèle Moisson

10774  -  CULEY-LE-PATRY  -  Intérieur de l'Église

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