UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CURCY  s/ ORNE

Canton d'Évrecy 

Les habitants de la commune sont des Curçois, Curçoises

Octobre 1867   -   Les poids et mesures.   -   M. le vérificateur des poids et mesures de l'arrondissement de Caen, a dressé procès-verbal contre un meunier de Curcy, qui a été trouvé détenteur d'un poids de 20 kilos présentant une différence de 5 kilos 300 grammes.

Chaque fois qu'on se servait de ce poids, le préjudice causé au client était d'environ 2 fr., moyen selon le prix du blé.  

 

Mars 1868   -   Un cadavre.   -   Le 18 de ce mois, à neuf heures du matin le cadavre du nommé Duval Philippe, âgé de 59 ans, taupier, né et demeurant à Curcy, a été trouvé sur le chemin vicinal de cette commune.

La constatation et la levée du cadavre ont fait connaître que cette mort avait été instantanée, par suite de la rupture d'un anévrisme.  

 

Août 1871   -  L’Orage du 14 août.  -   Lundi dernier, un orage d'une violence inouïe a éclaté sur notre contrée.

A Lisieux, en même temps que la pluie tombaient, des grêlons de la grosseur d'une noix, l'irruption des eaux a causé des dégâts considérables. Descendant avec une force terrible des hauteurs qui dominent Lisieux, elle à ravagé les chaussées, bouleversé les plantes et les arbustes, renversé ponceaux et clôtures, quatre murs ont été culbutés, dont l'un sur une longueur de plus de trente mètres. Le jardin de l'hôtel de France a été couvert de plus d'un mètre d'eau, les caves ont été submergées, et une masse d'eau énorme s'échappant avec fureur par la porte cochère, allait déposer les cailloux et les bouteilles qu'elle entraînait jusque sur le boulevard compris entre la place des Victoires et le théâtre. La foudre est tombée à diverses reprises et sur plusieurs points. Elle est tombée sur la chaussée, en face le bureau des hypothèques de Lisieux, et à quelques pas seulement de l'omnibus du chemin de fer, qui passait en ce moment, elle n'a fait que déplacer quelques cailloux du macadam, à l'hospice, elle a renversé un pan de mur, enfin, sur le boulevard Pont-1'Evêque, elle a pénétré dans une maison par une fenêtre ouverte à laquelle se tenait une jeune servante qu'elle a renversée, après quoi elle a brisé quelques vases en verre et en porcelaine, dérangé les chaises et les meubles, sans causer de plus graves accidents. La jeune domestique en a été quitte pour un évanouissement qui a duré quelques minutes.

A Saint-Jean-de-Livet, le nommé Briant a été frappé par la foudre sur le chemin, alors qu'il se rendait à Lisieux. Son état inspire, paraît-il, de sérieuses inquiétudes.

Sur le chemin de fer, au-dessus du tunnel de la Motte, avant le Mesnil-Mauger, l'abondance des eaux a fait écrouler une partie de tranchée, qui est tombée sur la voie montante, il en  est résulté un court retard aux premiers trains qui se sont présentés.

A Curcy, canton d'Harcourt, le tonnerre et les éclairs ont été accompagnés d'une formidable averse de grêle. On aurait pu ramasser les grêlons à pelletée.

Dans l'arrondissement de  Caen, l'orage a été moins violent. Cependant la foudre est tombée plusieurs fois, des arbres ont été déracinés et une femme, qui revenait en voiture, a été légèrement brûlée, sans que l'enfant qu'elle tenait dans ses bras ait été atteint.  

 

Décembre 1873   -   Mort accidentelle.   -  Dans un champ labouré, en la commune de Curcy, le cadavre du nommé Félix Laurent, âgé de 35 ans, domestique à Curcy, a été trouvé sous un pommier. Les constatations ont fait connaître que la mort avait été occasionnée par suite d'inanition et de froid. Cet individu ne jouissait pas de toutes ses facultés intellectuelles. Il laisse une femme et deux enfants qui habitent la commune de Cahagnes.

 

Décembre 1874   -   Condamnation.  -  Le nommé Louis-Désiré Rocques, 31 ans, journalier à Curcy, non content de battre sa femme et de faire subir à son enfant, âgé de 5 ans, les mille et une tortures et de vendre son mobilier pour boire, s'est avisé de porter plainte au parquet en accusant sa femme d'avoir soustrait le mobilier conjugal. Une enquête a été faite et Rocques se voit, au lieu et place de sa femme, poursuivi et condamné à 6 mois de prison et 25 fr. d'amende.  

 

Novembre 1875   -  Accident mortel.  -   Mardi soir, le sieur Constant Anguehard, 19 ans, garçon meunier à Curcy, étant sur une barque à lever des engins de pêche qu'il avait placés dans l'Orne, est tombé accidentellement dans l’eau et s'est noyé.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Caen : Blainville, école mixte ; Curcy, école de filles ; May-sur-Orne, école de garçons ; Hamars, école de garçons ; Norrey, école mixte ; Tournay-sur-Odon ; école de garçons ; Missy, école de garçons.  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Curcy, travaux à l'église et au presbytère. Montant de la dépense 2 530 fr. déficit :  1 355,35 fr.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Curcy, travaux à l'église et au presbytère, 150 fr.

 

Janvier 1887  -   Accident.  -  François Petitpas, 20 ans, demeurant à Curcy, était allé avec son père abattre des arbres au village de Montleval. Au moment où il était monté dans un arbre pour y attacher une corde, l'arbre est tombé et le pauvre garçon, pris dessous, a été assommé et écrasé. Son malheureux père, ne pouvant à lui tout seul, la dégager, a appelé du secours, mais, quand les voisins accourus parvinrent à retirer le jeune homme de dessous les branches, il avait cessé de vivre.

 

Juin 1890  -  Cadavre d’enfant.  -  Le cadavre d'un enfant nouveau-né a été trouvé dans l'Orne, sur le territoire de Curcy, canton d'Évrecy. L'examen a fait connaître que cet enfant était mort-né.  

 

Juillet 1893  -  Les guêpes.  -  Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Le jus de tabac.  -  En vue de permettre aux cultivateurs de défendre leurs récoltes contre les ravages des nombreux insectes que la sécheresse a fait éclore, l'administration des contributions indirectes rappelle que le commerce en détail des jus de tabac dénaturés est entièrement libre et toute personne peut, sans être astreinte à la moindre formalité, obtenir la livraison de ces produite et même en constituer un dépôt, où chacun à la faculté de venir s'approvisionner. 

Une notice indiquant le mode d'emploi, les conditions de vente et d'expédition des jus de tabac dénaturés, est tenue à la disposition des intéressés par les entreposeurs de tabacs de Caen: Bayeux, Lisieux, Honfleur, Vire et Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Mérite agricole.  -  Sont nommés, chevaliers : MM. Conard, agriculteur à Beaufour ; Londe, conseiller d’arrondissement à Curcy ; Rattier, vétérinaire à Bayeux ; Levavasseur, maire d'Ussy ; Voisin, maire de Saint-Rémy. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Marie Noël, femme Caillet, 53 ans, journalière à Bougy, vol de javelles d'avoine, dans les champs au sieur Chapelle, à Evrecy, 15 jours, 16 fr. (Loi B.). 

— Joséphine Féron, femme Tostain, 45 ans, journalière à Curcy, vol de javelles d'avoine dans les champs, au préjudice du sieur Vente, 2 mois, 16 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1896  -  Attaque nocturne.  -  L'autre soir, à Curcy, la femme Hébert et sa belle-mère, qui revenaient de St-Jean-le-Blanc, ont été attaquées par trois individus qui les ont frappées et ont volé les provisions quelles portaient. On croit que les voleurs sont trois vauriens habitant une commune voisine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Village brûlé.  - Un terrible incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré dans le village de la Métairie, à Curcy, et a consumé entièrement trois grands corps de bâtiments, maisons d'habitation, granges, etc…, appartenant aux sieurs Dudouit, Bellenger et Barbey. On a pu heureusement faire sortir les bestiaux des écuries et des étables. Une grande partie du village est détruit. Perles pour les sieurs : Dudouit, 9 500 fr.; Bellenger, 6 000 fr., et Barbey, 6 500 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Incendie.  -  Dans la nuit de jeudi 19 au vendredi 20 janvier, vers 3 heures du matin, un violent incendie s'est déclaré dans un corps de bâtiment, sis à Curcy, au lieu dit du Bourg, et d'une longueur d'environ 20 mètres, servant à usage d'atelier de menuiserie, étable, écurie, poulailler et burets ; le tout appartenant à M. Arthur Vente, aubergiste, et menuisier au même lieu. Grâce aux promptes secours apportés par les habitants, on a pu préserver toute une agglomération de maisons d'habitation couvertes, la plupart en chaume et éloignés de quelques mètres seulement du brasier.

On ignore encore la cause de ce sinistre, il y a, dit-on, assurance pour une partie. Pendant un moment, l'incendie était terrifiant, le feu était alimenté par une grosse provision de bois du nord que M. Vente  venait d'emmagasiner depuis quelques jours seulement.

 

Août 1899  -  Infanticides.   -   Une femme L…….. demeurant à Curcy, canton d'Évrecy aurait tué son enfant. Le parquet de Caen s'est rendu dans cette commune et a commencé une enquête.

   On a trouvé, dans le canal de Caen à la Mer, à Hérouville, le cadavre, en putréfaction, d'un enfant nouveau né, du sexe masculin, enveloppé dans une couverture de parapluie et  portant au cou un morceau de plomb pesant 1 kilog. 500. 

Le corps paraissait avoir séjourné dans l'eau depuis une quinzaine de jours environ. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Faits rétablis.   -   Nous avons dit, dans notre dernier numéro qu'une femme L…….., de Curcy, était inculpée d'infanticide. L'enquête a établi que l'enfant était venu mort-né. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900  -  Incendie. -  Dans la matinée de vendredi dernier, un incendie a détruit en partie un corps de bâtiment appartenant à M. Victor Bréhier, propriétaire à Paris, et habité par M. Auguste Lebonnois, 58 ans, berger à Curcy, hameau du Val-Gosse. La toiture en chaume a été complètement détruite sur une longueur de 11 mètres. Dans le grenier, 260 bottes  de foin et une quantité de bois de chauffage ont été brûlés. Dans une autre partie du bâtiment, à usage hangar, une trentaine de  bottes de paille d'orge ont été également détruites. Le mobilier est resté intact. Les causes de cette incendie, qui aurait pu prendre une grande importance sans les secours arrivés aussitôt, sont inconnues. On suppose néanmoins qu'il a  pris naissance sous le hangar qui n'est pas clos.  

 

Janvier 1901 -  Mort par le froid. -  Mercredi, un mendiant dont l'identité n'est pas encore établie, âgé d'une soixantaine d'années, appelé communément " le Missionnaire " parce qu'il prêchait tout le temps, est mort d'une congestion occasionnée par le froid chez les époux Lefoulon, village de Martinbosq, où on l'avait transporté. Ce malheureux avait, dit-on,  passé deux nuits dans une hutte de cantonnier situé près de la carrière de Martinbosq.

Les époux Lefoulon qui sont des journaliers dans le besoin, méritent les plus grands éloges pour l'avoir recueilli et bien soigné.

 

Mai 1903    -   Coups mortels.  -   Mirciade Dujardin, 52 ans, journalier à Curcy, canton d'Évrecy, est querelleur quand il est ivre. Le soir du 3 mai, il était gris selon son habitude et cherchait querelle à tout le monde. Il s'adressait de préférence à une veuve Collette, sa voisine.

L'amant de cette femme, nommé Levasseur, sortit en chemise et porta à Dujardin de tels coups qu'il dut s'aliter et mourut huit jours après. Levasseur est en fuite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Coups mortels.  -   Un nommé Dujardin, journalier à Curcy, bon diable quand il était à jeun, avait la manie, quand il avait bu, d'aller embêter ses voisins. Il en voulait surtout  à la veuve Colette et à sa fille chez lesquelles Armand Levavasseur, 29 ans, couchait et prenait pension.

Ce ménage à trois exaspérait Dujardin. C'est pour cela qu'il faisait, de préférence, du tapage dans leur cour. Une nuit, Levavasseur se fâcha, se leva et porta des coups à Dujardin. Ça le fit taire et même le força de s'aliter avec une large blessure au front. Comme il ne se soigna pas, le tétanos se mit de la partie et le malheureux mourait deux jours après.

Levavasseur, qui avait pris la fuite, s'est constitué prisonnier et a été condamné, par le tribunal de Caen, à quinze jours de prison pour coups ayant occasionné la mort sans intention de la donner. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Le sieur Julien Dominique, cultivateur à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, s'est aperçu qu'un malfaiteur, resté inconnu, lui avait volé, dans son herbage de la Chaînée, une vache de cinq ans et demi, valant environ 400 fr. 

— A la foire de Torigni, deux génisses vendues avaient été mises à l'attache dans un herbage. L'une d'elles, vendue par le sieur Mariette, de Placy, disparut tout à coup, emmenée par un individu qui prit la route de Caumont. Mais, craignant d'être poursuivi, le voleur lâcha la génisse dans un troupeau qui passait. Elle fut reconnue, grâce à une marquent, et rendue au sieur Lavigne, de la Ferrière-Harang, qui l'avait achetée. 

— Un jeune bœuf, valant 380 fr., a été volé, la nuit, dans la ferme de M. de Gilles, propriétaire à Curcy, canton d'Évrecy. Comme il gelait, on n'a pu relever aucune trace. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Grave incendie.  -     Dans la nuit de dimanche a lundi, un incendie des plus graves dont les causes sont restées inconnues, a détruit complètement un corps de bâtiment couvert en ardoises, à usage d'écurie et de greniers faisant partie de la ferme de M. Jacques Rogues, propriétaire à Curcy, malgré de prompts secours on n'a pu rien sauver, de  l'immeuble, il ne reste plus que les murs calcinés. Les pertes s'élèvent à 5 500 francs environ et sont couvertes par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1912  -  Terrible accident de voiture  -   M. Charles Rosette, 45 ans, domestique au service de M. Lamidry à Curcy, conduisait une charrette dans laquelle se trouvait le fils de son patron, le jeune Marcel, âgé de 13 ans. Rosette avait commis l'imprudence n'ayant pas de guides de s'asseoir sur le limon. Le cheval s'emballa. Rosette et le fils Lamidry sautèrent à terre. Mais tandis que le jeune Marcel s'en tirait indemne, Rosette tomba et eut le crâne fracassé par une roue. Soutenu par deux personnes, il eut encore la force de rentrer chez son patron. Mais en y arrivant, le malheureux expira.

 

Mai 1914  -  Une ferme incendiée -  Mercredi soir, vers 4 heures, le feu a éclaté dans une ferme, sise au lieu dit « la Touraille » et occupée par M. Ernest Lamidey, 51 ans, cultivateur. On ne put que préserver un hangar, une écurie et un autre local, à usage de chambre, tant le vent était intense et les foins et pailles enfermés dans les greniers alimentaient le feu.  Après cinq heures d'un travail acharné, tout danger était écarté. Mais il ne restait plus que les murs des bâtiments couverts en ardoises et mesurant 45 mètres. L'immeuble comprenait rez-de-chaussée et premier, avec maison d'habitation, écuries et greniers. 250 bottes de paille, 50 bottes d'avoine, 300 bourrées, ont été détruits. M. Lamidey, qui éprouve un préjudice de 8.000 francs, est assuré. On ne connaît pas exactement les pertes éprouvées par le propriétaire, M. Fortin, qui est aussi assuré. Le feu serait du au mauvais état de la cheminée, par des fissures de laquelle le feu se serait communiqué aux fourrages l'avoisinant. Déjà le 25 décembre, un commencement d'incendie s'était produit, de la même façon. La gendarmerie enquête.

 

Juin  1919  -  Vol dans les troncs de l’église.  -   Comme il se disposait a vider les deux troncs de St-Antoine, dans l'Église de Curcy, le 28 mai, vers 5 heures du soir, M. l'abbé Foubert a constaté que les portes de ces troncs avaient été fracturées et qu'il n’y avait aucune somme dedans. 

On soupçonne un individu étranger à la contrée, qui est entré pendant quelques instants dans l'Église, d'être l'auteur de ce vol. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1920  -  Une terrible chute.   -   M. Edmond Marie, 67 ans, propriétaire à Curcy, canton d'Évrecy, était disparu depuis le 1er novembre. Sa famille faisait des recherches, pensant qu'il était tombé dans l'Orne, en revenant du village de la Fosse où il s'était rendu. 

Attiré par les aboiements de son chien, M. Dumont, restaurateur à la Roche-Busnel, a découvert, dans un taillis, le cadavre de M. Marie. Le malheureux portait, une blessure profonde à la figure. On présume que trompé par l'obscurité, il a dû quittée le sentier et, arrivant au bord du ravin, faire une chute d'environ 130 mètres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Incendie.   -  Un gamin de 7 ans Louis Courvalet, de Curcy, canton d'Évrecy, avec deux petits camarades, a mis le feu à une meule de foin « pour se chauffer », a-t-il déclaré, et aussi pour se venger du propriétaire, M Émile Jeanne, couvreur à Curcy, qui lui avait donné une gifle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1926  -  Renversé par un cycliste.  -  Mme Veuve Renouf, 64 ans, sortait de l'église de Curcy ou elle venait d'assister à un service, lorsqu'un cycliste, Henri Lemonnier, jeune soldat, incorporé au 34e  régiment d’aviation, au Bourget et avant mécanicien à Thury-Harcourt, fit fonctionner son timbre avertisseur afin de faire ranger les personnes sortant de  l’église. En voulant éviter des gens allant sur sa droite, il renversa la veuve Renouf qui, pour laisser passer une auto s'était rangée à gauche, dans sa chute elle se fit des blessures multiples sur tout le corps, le jeune homme se porta à son secours et elle fut reconduite à son domicile le docteur Gourdin-Serviniére lui donna ses  soins et lui a ordonné un mois de repos.  

Juin 1928  -  Au feu !  -  En l'absence de M. Demeyer, cultivateur à Curcy, canton d'Évrecy, un incendie, dont les causes restent inconnues, s'est déclaré dans un hangar de la ferme et y  a détruit une moissonneuse recouverte de paille. Grâce à la rapide intervention de voisins, le bâtiment a pu être préservé. Les dégâts s'élèvent à 7.000 francs.

 

Octobre 1936  -   Un carrefour dangereux va être aménagé.  -  Par arrêté préfectoral du 6 octobre 1936, une enquête est ouverte, dans la commune de Curcy, sur le projet d'aménagement du carrefour de Fresnay, sur le chemin de grande communication n° 234.

A cet effet, le projet sera déposé à la mairie, du 24 octobre au 2 novembre 1936 inclusivement pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 à 12 h. et de 14 à 18 h.

A l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra à la mairie, les 3, 4 et 5 novembre 1936, de 14 à 17 h., les déclarations qui pourront être faites sur l'utilité dudit projet. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1937  -  Les mésaventures d’un fraudeur d’alcool.   -   M. André Madeleine, 27 ans, demeurant à Vassy. hameau du Vivier, vend des légumes à Vassy, mais en outre, transporte frauduleusement de l'alcool pour le compte d'un distillateur. Pour effectuer ce transport, Madeleine se sert d'une auto spécialement aménagée, achetée à son nom, il y a quelques années, mais dont la carte grise est demeurée au nom de son ancien propriétaire. Bien que roulant en auto et que conduisant plusieurs fois par semaine un  camion appartenant à M. Vautier, distillateur à Vassy, et cela depuis six ans, Madeleine n'a pas de permis de conduire.

L'autre soir, le fraudeur reçut l'ordre d'aller charger en plein champ, à Cerisy-Belle-Etoile, deux cents litres d'eau-de-vie pour les conduire à Venoix, où il devait décharger les barils sous un pont. Avec un compagnon prénommé Marcel, Madeleine partit et tout marcha bien jusqu'à Curcy.

Là, dans un tournant, au lieu dit « Le Val », à 200 mètres de la maison du maire, la conduite intérieure, pilotée par Madeleine, dérapa sur la route couverte d'une boue gluante et alla  sur la berne heurter deux piétons : Mme veuve Marie et son fils Maurice, qui revenaient de la mission. La mère et le fils furent blessés peu gravement, mais poussèrent des cris qui attirèrent l'attention d'une vingtaine de personnes revenant, elles aussi, de la mission.

Le conducteur de la voiture, cause de l'accident, s'arrêta à quelques mètres et promit aux blessés de payer tous les frais, sans toutefois donner son identité, puis il manifesta  l'intention  de se remettre en route, ce à quoi s'opposèrent les personnes accourues.

Entendant parler des gendarmes qu'il fallait prévenir, Madeleine dit, à mi-voix, à son compagnon Marcel : « Il faut rentrer à Vassy ». Et les deux gaillards s'éloignèrent, tandis que les témoins de l'accident avaient eu le temps de relever leur 'signalement.

Les gendarmes de Thury-Harcourt, sur un coup de téléphone, constatèrent le transport d'alcool et l'accident. Ils recueillirent les déclarations leur permettant de téléphoner utilement à leurs collègues de Vassy qui, aussitôt, identifièrent Madeleine et son compatriote.

M. Vautier, chez lequel se présentèrent les gendarmes samedi matin, déclara ne rien connaître de l'histoire qui lui était racontée. Marcel jura qu'il n'avait pas quitté Vassy depuis trois  jours et Madeleine affirma que le soir où sa voiture causa un accident à Curcy, il avait soupé avec plusieurs personnes de Vassy, dont il donna les noms et qui confirmèrent ces dires. Il ajouta qu'ayant constaté la disparition de sa voiture du garage où il la remise, il avait. porté plainte pour vol.

Sceptiques, les gendarmes interrogèrent quelques autres personnes, notamment une femme qui leur donna des précisions telles que Madeleine fut acculé aux aveux.

L'administration des Contributions indirectes avisée, M. Thouière, chef de la brigade volante de Falaise, prit l’affaire en mains en ce qui concerne le transport d'alcool, pendant que le lieutenant de gendarmerie et ses collaborateurs établissaient que Madeleine avait commis le délit de fuite.

Mis en état d'arrestation, celui-ci fut conduit samedi soir devant M. le Procureur de la République de Caen, qui le fit écrouer.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -   Pour les prisonniers.    -   A Curcy, dimanche 4 octobre, journée de bienfaisance au profit des prisonniers de la commune.

A 11 h. 45 (officielle), grand'messe en musique, dépôt d'une gerbe au Monument aux Morts de la guerre 1914 - 1918 ; à 13 h., ouverture de la kermesse (cour de l'école). Attractions diverses ; lapinodrome, chamboule-tout, pêche à la ligne, surprises, intermèdes divers, buvette avec orchestre, galette normande avec cidre doux, teurgoule, gâteaux, grande loterie,  etc... Garage pour bicyclettes.

 

Octobre 1942   -  Nos rations d'octobre.    -   L' « officiel » vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et J1.

Désormais, les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la feuille semestrielle.

 

Octobre 1942   -   Des suppléments.    -   Le ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2 kilos.

Le ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre, aura une valeur de 30 gr.  

 

Février 1945  -  Fatale imprudence.    M. René Bisson , aide de culture à Curcy, devisait un engin de guerre, lorsque celui-ci fit explosion. M. Bisson fut tué sur le coup.

 

Septembre 1945  -  La mort qui rode.  -  M. René Cosnard, commis de culture, chez M. Eugène Marie, cultivateur à Curcy, a été grièvement blessé par l’explosion d’une mine et transporté à l’hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Une meule de paille flambe à Curcy.    Un incendie a détruit une meule de paille appartenant à M. Jean Suzanne, cultivateur. Les pompiers de Caen sont parvenues à préserver une maison voisine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  La poudre d’escampette.  -  Un prisonnier boche qui avait brûlé la politesse à son employeur, M. Lehéron, cultivateur à Curcy, a été appréhendé et reconduit au camp de Fleury. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un désagréable réveil.   -   L'autre nuit, vers 2 h., M. Gaston Londe, demeurant au hameau du Val à Curcy, tiré de son sommeil par un léger bruit, apercevait debout près d'une armoire, un individu qui, tandis que M. Londe rejetait ses draps pour se lever, prit la fuite et disparut.

Des constatations faites, il résulte que le malfaiteur s'est emparé du sac à main de Mme Londe contenant 11 000 fr., d'une dizaine de bouteille de vins et liqueurs, de beurre, de sucre, de chocolat et de dragées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un facteur se tue dans la côte de Curcy.   -  M. Marcel Harel, 26 ans, facteur de PTT, demeurant à Saint-Bénin, descendait en vélo à bonne allure, la côte de Curcy.

Comme il croisait une automobile conduite par M. Marcel Michel, marchand de bestiaux à Cesny-Bois-Halbout, le cycliste, perdant le contrôle de sa machine, se jeta contre le véhicule. La violence du choc projeta M. Harel à travers le pare-brise de la voiture.

Atteint d'une fracture du crâne et la gorge sectionnée, le malheureux jeune homme ne tardait pas à succomber. Il laisse une veuve et un jeune enfant. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquy-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

CURCY  -  Le Calvaire

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