UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
1 |
||
![]() |
HEULAND | ||
Canton de Dozulé |
|||
|
|||
|
|||
Juillet
1867 -
Un suicide. -
Le 26 de ce mois, à dix
heures du matin, le nommé Leroux Jean-François, âgé de 40 ans,
propriétaire à Heuland, canton de Dozulé, s'est suicidé en se tirant
un coup de pistolet sous la mâchoire. La charge est ressortie à la
partie supérieure gauche du nez, après avoir traversé la langue. La
plaie est horrible. Cet individu ne peut survivre longtemps à cette
blessure. On
attribue les causes de cet acte de désespoir un dérangement complet du
cerveau.
Janvier
1868 -
Un incendie. -
Samedi soir, vers huit heures, à Heuland, la femme Lepetit,
âgée de 55 ans, dentellière, a été trouvée brûlée et asphyxiée
dans son lit. Cette femme avait un penchant très prononcé pour la boisson, et on suppose qu'étant en état d'ivresse elle aura mis dans son lit un fer à repasser trop chaud, qui aura communiqué le feu au matelas et à la paillasse.
Janvier
1868 - Un
incendie. -
Le 21 janvier, à sept heures du
soir, un incendie accidentel a détruit un corps de bâtiment situé à
Heuland, composé de deux caves et d'un pressoir, appartenant à la dame
veuve Follin, propriétaire à Rouen.
Juillet
1868 -
Une tentative d'assassinat. - Afin
de ne pas entraver l'action de la justice, nous nous étions abstenus,
dans notre dernier numéro, d'entretenir nos lecteurs d'une tentative
d'assassinat suivie de vol, qui avait été commise le mardi
précédent, à Heuland, canton de Dozulé. On a beaucoup parlé d'une
tentative de meurtre qui aurait été commise dans l'arrondissement de
Pont-l'évêque. Voici ce que nous savons sur cette affaire : Mardi
dernier, vers deux heures de l'après-midi M. Jehenne, herbager à
Heuland, demeurant à 200 mètres environ du village connu sous le nom
de la Forge-Moisy, et tout près de la route départementale de
Honfleur à Dozulé, à 2 kilomètres de ce bourg, quittait son domicile
avec sa jeune femme pour se rendre à Cabourg. Il laissait chez lui une
servante de 18 ans, la fille Valsemé, née à Saint-Jouin, les autres
domestiques étaient occupés dans les prés à la récolte des foins. Très
peu de temps après le départ de la voiture qui emportait les époux
Jehenne, un individu grand et fort, portant une barbe noire qu'on a lieu
de croire postiche, frappa à Sur
sa réponse négative, il parut contrarié et se mit à balancer la
tête de droite et de gauche, aussitôt trois autres individus
arrivèrent, l'un, armé d'un couteau, en porta un violent coup à cette
fille, elle para avec le bras, mais celui -ci fut traversé de part en
part et le sein légèrement atteint. Sans
perdre complètement son sang-froid, cette jeune servante se jeta
rapidement en arrière, put fermer sur elle la porte de l'un des
appartements intérieurs, sortir très vite par une autre porte de
dégagement, traverser une prairie découverte, la petite rivière et
arriver à la Forge-Moisy où elle donna l'alarme et tomba sans
connaissance. Du
village à la maison d'habitation, nous l'avons dit, la distance et tout
au plus de 200 mètres. Il n'y eut donc que 400 mètres à parcourir, et
ils durent l'être très promptement, cependant lorsque les secours
arrivèrent, les quatre individus avaient disparu et le seul meuble qui
pouvait contenir de l'argent avait été fracturé, une somme de 5500
francs en avait été enlevée. Prévenue
aussitôt, la brigade de Dozulé s'est livrée aux plus actives
recherches, une dépêche envoyée dans toutes les directions à donné
le signalement de ces bandits qui certainement faisaient le guet au
moment du départ de M. Jehenne, et savaient parfaitement qu'ils ne
trouveraient qu'une jeune fille dans la maison. Espérons que tant
d'audace ne restera pas longtemps impunie !
Juillet 1893 - Une bande de voleurs. - Une bande de voleurs exploite, depuis quelque temps, les cantons de Dozulé et de Mézidon. À Heuland, à Bourgeauville, à Branville, c'est du cidre, ce sont des volailles qui disparaissent, A Cricqueville, les mêmes malfaiteurs, sans doute, en l'absence d'une dame Vimont, propriétaire, et de sa servante, sont entrés avec effraction et sont partis en emportant cinq billets de 100 francs, deux montres en or, une chaîne et des bijoux, le tout évalué à 1 200 francs. A Cléville, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Pigache, maire, et ont fouillé les appartements, pendant que les maîtres et les domestiques étaient à la messe. Ils n'ont trouvé que le porte-monnaie de Mme Pigache, contenant 80 fr., et ont emporté les chaussures du fils Pigache, également absent. Des
malfaiteurs sont entrés dans la maison de M. Fontaine, demeurant à
Beaufour, et ont volé un billet de banque de 100 francs et quelques
bijoux d'une valeur d'environ 400 fr. Ils n'ont pu heureusement
réussir à forcer la serrure du coffre-fort. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Une femme envolée. -
La femme du sieur Gustave Hébert, demeurant à Heuland, près
Dozulé, s'est envolée. Le mari qui parait beaucoup tenir à la dame,
Janvier
1898 -
Vol
de vaches. -
Un
vol de trois vaches, de 1
200 fr., a été commis vendredi au préjudice de M. Georges Marlet,
propriétaire et maire de Heuland. Le voleur a été arrêté sur le
marché de Caen. C'est un nommé Eugène Vignes, 61 ans, journalier à
Pierrefitte.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1900 -
Mort subite. - Le
sieur Désiré Leroux, 48 ans, fermier à Heuland, près Dozulé, est
mort subitement de la rupture d'un anévrisme. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Suicides. -
La
veuve Roussel, 46 ans, domestique à Tourgéville, près Trouville,
s'est pendue. —
Le sieur Charles Déguillon, 39 ans, propriétaire à Heuland, près
Dozulé, s'est suicidé en se pendant dans sa cave. Le désespéré
était malade depuis plusieurs années. —
La femme Jannot, 68 ans, cultivatrice à Boissey, près
Saint-Pierre-sur-Dives, s'est noyée dans la mare située dans sa cour.
La pauvre femme avait la manie de la persécution.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Une désespérée.
- La veuve Ferdinand Duval, née
Delphine Bourgeois, 57 ans, demeurait seule à Heuland, près Dozulé.
Après avoir allumé un réchaud de charbon, elle s'était couchée sur
son lit où elle a été trouvée asphyxiée. Cette pauvre femme
n'était pas dans le besoin. C'est le chagrin qui l'a poussée au
suicide. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août 1920 - Accident d'automobile. — M. et Mme Jules Sandret, propriétaires, demeurant a Villers-sur-Mer, revenant de Dozulé en voiture, se trouvaient au carrefour de la Croix-d'Heuland, lorsqu'une automobile, marchant en sens inverse, les tamponna. Les époux Sandret furent projetés par le choc, sur la bonne de la route et se relevèrent avec de nombreuses contusions. Un brancard de la voiture, ainsi que les harnais du cheval furent brisés. Le conducteur de l'automobile était M. Guibert-Lassalle. ingénieur.
Juin
1922 -
Un trio pincé.
- Une triple arrestation a eu lieu à Heuland, canton de
Dozulé. Celle de : Victor Oullet, 46 ans, marchand de coquillages à
Beuvron ; Tous
trois ont été trouvés possesseurs de différents objets de provenance
suspecte. Ils ont été écroués à Pont-l’Évêque. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1925 -
Chien tué. -
Un
chien de chasse, appartenant à M. Fernand Panel, cultivateur à Heuland,
a été tué par un coup de fusil parti d'une cour voisine. M. Panel a
porté plainte contre M. Gustave Cuiller, de Douville, avec lequel il
vit depuis longtemps en mauvaise intelligence, mais celui-ci affirme
qu'il n'a pas chassé ce jour-là. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1926 -
Vol de linge.
- M.
Robert
de Brocqueville,
propriétaire
de la
ferme
de Grainville,
vient
d'être
victime
d'un
vol de
linge,
d'une
valeur
d'environ
1.000
francs. Le voleur n'est autre que son ancien domestique. Paul Groult, qui a déjà fait de la prison avant d'entrer au service de M. de Brocqueville, et qui est parti à Dives avec une polonaise, Genova Chklar. Une enquête est ouverte à Dives, où l'on croit que Groult n'ait fait d'autres victimes.
Mars 1926 - Cambriolage. - Des malfaiteurs ont pénétré chez Mme Dubosq, propriétaire à Heuland, en l'absence de celle-ci et lui ont volé une somme de 87 francs.
Décembre 1926 - Agression. - Luigi Zuliani, cimentier à Heuland, revenait de Brunville vers 22 h.30, lorsque près du chemin de la ferme de la Montagne, il rencontra deux individus qui l'arrêtèrent. L'un d'eux sortit un pistolet dont il menaça le cimentier. Celui-ci le renversa d'un coup de poing et s'enfuit. L'autre malfaiteur eut vite fait de le rejoindre et de lui arracher son sac. Zuliani s'en débarrassa également et put se cacher dans le bois voisin. Il a donné le signalement de ces voleurs.
Août
1927 -
Las de la vie. -
A
Heulland, canton de Dozulé, Jules Thorel, 59 ans, journalier à
Cresseveuille, s'est pendu chez M. Théodore Leroy, où il travaillait.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.
Mai 1933 - La Croix. - Croix d'Heuland, au carrefour dit de la Croix-d'Heuland, qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 mai 1933.
Août 1937 - Un accident fait quatre blessés. - Samedi matin, à 9 h. 30, une automobile, appartenant à M. Lépicier, commerçant à Épinay-sur-Seine, conduite par son propriétaire et à bord de laquelle avaient pris place Mme Lépicier et sa jeune fille, ainsi qu'un ami de la famille, venant de Lisieux et se dirigeant vers Cabourg, est entrée en collision avec une autre voiture venant de Houlgate, appartenant à M. Chevalier, greffier de paix à Aumale (Seine-Inférieure), qui était accompagné de Mme Chevalier. Par suite de la violence du choc la voiture de M. Lépicier a été projetée sur le côté gauche de la route. Le conducteur et sa femme, assez grièvement blessés ont reçu les premiers soins sur place du docteur Heurtault, de Dives-sur-Mer. Une ambulance de Deauville est venue prendre les blessés pour les conduire à la clinique de cette ville. Mme Chevalier, également blessée, a été transportée à la même clinique. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Le pacage des Animaux.
- Sur
la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant
que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région
et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être
obligés de les vendre faute de nourriture. Emet
le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux,
soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet,
Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre
aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les
chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux
devront être tenus à la corde. (Source :
Le Moniteur du Calvados) Août 1938 - Un braconnier fait une chute mortelle. - Varau Amand, ouvrier agricole, demeurant à Heuland, né le 18 juillet 1891, à Douville, était allé à la chasse clandestinement le 6 août. Il s'était mis à l'affût au bord d'une carrière et pour une cause inconnue fit une chute dans cette carrière.
Décembre
1941
- Avis
à la population. -
Le chef des
Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris
l'arrêté suivant : « Des
aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des
départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des
pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces
pigeons avec des nouvelles. Nous
espérons que la population française, songeant aux graves
conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais
livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire
allemand le plus proche ou à la mairie. A
l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le
matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à
terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des
Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la
Manche. Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».
Décembre
1941
- Démissions
d'office. - Les
conseillers municipaux suivants sont relevés de leurs fonctions : MM.
G. Dauvorgne et B. Chrétien, de St-Aubin-sur-Mer, et E. Touzeau, de
Langrune (pour ne pas avoir assisté, depuis environ un an ou plus, aux
séances de leur assemblée communale) ; R. Jehenne, maire et
conseiller municipal d'Heuland (pour s'être livré, en présence du
représentant de l'État, à des Critiques particulièrement vives
envers l'Administration) ; A. Renouf, conseiller à Littry (pour
vente de bestiaux sans autorisation, vente de beurre hors marchés,
vente de beurre sans tickets et hausse illicite). |
|||
![]() |
|||
![]() |
![]() |
||
HEULAN (Calvados) - La Croix d'Heulan | |||
|
|
||
![]() ![]() ![]() |