UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
La HOUBLONNIÈRE 

Canton de Lisieux

Les habitants de La Houblonnière sont appelés les ...


Mai 1853  -  Nouvelles locales.   -  Les travaux de la ligne sont poussés avec activité, dans le voisinage de Lisieux, à la Houblonnière, où doit être un immense tunnel. Douze puits ont été déjà creusés, malgré le nombre et la force des machines d'épuisement continuellement en activité, l'eau y abonde sans cesse, et l'on trouve, le matin, 3 et 4 mètres d'eau dans le puits asséché la veille.

La dépense sera énorme. On eût peut être pu donner à la ligne une meilleure direction. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1854   -   Une pétition.   -   Il se signe, en ce moment, dans un grand nombre de communes de l'arrondissement de Pont-l’Évêque, dit le journal « le Pays-d'Auge », une pétition pour demander qu'il soit établi une gare entre Lisieux et Mezidon, à Ia Houblonnière, entre le ruisseau de St-Ouen-le-Pin et la maison du sieur Jumel, aubergiste. (source Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1856   -   Un sabotage.  -  Nous avons dit, dans notre dernier numéro, qu’un garde-ligne avait trouvé, le 5 de ce mois, sur le chemin de fer de Paris à Caen, traverse de la Houblonnière, dix minutes avant l'arrivée du convoi venant de Caen, une barre de fer placée en travers du rail, les investigations de la justice ont amené la découverte de la vérité, voici le fait :

Un coussinet en fonte avait été placé sur un rail, heureusement cet objet a été enlevé, quelques minutes avant l’arrivée du train, par un employé des travaux de la ligne, qui, pour récompense de cette découverte, aurait demandé à entrer au service de la compagnie. Cette demande, dans une telle circonstance, a éveillé les soupçons, une instruction a été commencée et cet individu a fait des aveux. Il a été mis à la disposition de la justice. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1893  -  Abandon d’enfant.  -  Marie Sauvage, femme Chilard, 26 ans, de la Houblonnière, a été récemment abandonnée par son mari à la naissance d'un efant, dont celui-ci reniait la paternité. Sans ressources pour élever le bébé, elle a frappé à toutes les portes et a échoué, l'hospice de Lisieux a refusé de l'admettre. Le 12 janvier, la femme Chilard déposait son enfant à la porte de l'hospice. Une lettre trouvée sur l'entant faisait connaître son état civil et les motifs de son abandon. L'administration de l'hospice était priée de s'en charger. Mais elle a fait la sourde oreille et la mère poursuivie pour abandon d'enfant a été condamnée à un mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Braconnier tué.  -  Lundi la nuit, vers 11 heures, le sieur Grainville, propriétaire à la Houblonnière, a surpris dans son bois trois braconniers, les frères Paul et Ernest Duvieux, de St-Laurent-du-Mont, avec Charles Lajoie de la Houblonnière. Il les interpella, les braconniers s'enfuirent. Le sieur Grainville tira deux coups de fusil. Paul Duvieux fut tué et Lajoie blessé. Le parquet de Lisieux a ouvert une enquête. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1897  -  A propos de gibier.  -  Victor Grainville 39 ans, est fermier à la Houblonnière, d'une terre garnie de gibier. Comme Grainville est chasseur, il surveillait avec le plus grand soin son gibier. Ayant vu un soir Claude Lajoie et les deux frères Duvieux se diriger du côté de ses terres, il pensa qu'ils allaient y braconner. Grainville alla chercher son fusil et se mit a l'affût. Quand Lajoie et les deux frères Duvieux furent à portée, Grainville tira. Lajoie fut assez grièvement blessé et Paul Duvieux fut tué roide. 

L'accusé prétend, contrairement à la vérité que les frères Duvieux étaient porteurs de bâtons et qu'il s'était imaginé, quand il a tiré, que Claude Lajoie et Paul Duvieux l'avaient aperçu et qu'ils marchaient sur lui pour le frapper. 

Le ministère public réclamait une peine sévère. Me Guernier dans une belle plaidoirie, est parvenu à faire écarter toutes les circonstances aggravantes et Grainville n'a été condamné qu'à 2 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Vol du vache.  -   Une vache de 350 fr., appartenant au sieur Boucher, cultivateur à la Houblonnière, près Lisieux, a été volée dans un herbage. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1900   -   Vols qualifiés.  -  Louis Lemière, 33 ans, et Louis Heurtevent, 18 ans, s'étaient rencontrés en sortant, l'un de la prison de Vire, l'autre de la-prison de Caen. Ils ont, pendant son absence, dévalisé la maison de la veuve Guerin, fermière à la Houblonnière, arrondissement de Lisieux. Lemière, qui ne demandait que cela, a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation ; Heurtevent, à 3 ans de prison seulement. Défenseurs, Mes  Capronnier et Desportes.

— Une nuit, entendant du bruit dans sa chambre, la dame Vallès, 63 ans, propriétaire à Castillon, près Balleroy, se leva. Aussitôt, un individu armé d'un couteau la prenait à la gorge et la menaçait de la tuer si elle ne lui donnait pas son argent.

La dame Vallès put se sauver et donner le signalement du malfaiteur, Léon Lenourichel, 20 ans, de Vaubadon.

Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Défenseur, Me  Méheudin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   Jambe cassée.  -   Le sieur Charles Paumier, employé au chemin de fer, à Lisieux, et demeurant à la Houblonnière, s'est fracturé une jambe. Le malheureux, qui est célibataire, a été transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Incendies.  -   D'un corps de bâtiment de 12 mètres de longueur, à usage de pressoir et de grange, appartenant à la dame Tourgis, cultivatrice à Clinchamps-sur-Vire. Pertes, 3 800 fr. Assuré.

  Chez le sieur Lebas, aubergiste à Sousmont-St-Quentin. Pertes, 200 fr. Assuré.

— D'une maison habitée par le sieur Besnard, cultivateur à la Houblonnière. Pertes, 2 000 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1901    -   Les plus courts jours .  -   C'est le 22 décembre que le soleil est entré dans le signe du Capricorne à 0,45 soir ; ce jour-là est le plus court des 365 jours de l'année que nous allons quitter. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Les voleurs d’églises.  -   D'audacieux malfaiteurs, les mêmes probablement qui ont opéré, dernièrement, à Épron, Soulangy et St-Pierre-de-Mailloc, ont pénétré, la nuit, après en avoir fracturé la serrure, dans la sacristie de Ste-Marguerite-de-Viette, près Livarot.

Armoires et tiroirs ont été ouverts, mais, dérangés dans leurs recherches par les aboiements d'un chien du voisinage, les cambrioleurs sont partis en emportant une bouteille de vin, comme consolation.

— Les troncs de l'église et les tiroirs, dé la sacristie d'Auquainville, près Livarot, ont été forcés, la nuit. Pour tout butin, les voleurs sacrilèges ont emporté une somme de 20 frs.

— L'église de Saint-Cyr-du-Ronceray, près Orbec, a été également visitée, la nuit, par des cambrioleurs. Ceux-ci ont été refaits, n'ayant trouvé à prendre qu'une bouteille de vin.

— Un individu, qui est soupçonné, a pénétré nuitamment dans l'église de la Houblonnière, près Lisieux, et a enlevé une certaine somme d'argent trouvée dans l'église et dans la sacristie. Les débris d'un tronc brisé ont été retrouvés dans un herbage voisin. On estime à environ 75 francs la somme disparue.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Incendies.  -   Chez le sieur Georges Leroy, directeur de la fabrique de boites à fromages, à Livarot. Pertes 1 50O fr. Assuré.

— D'une maison appartenant au sieur Bénard, charpentier à Courtonne-la-Ville, et louée aux époux Adeline, détenus à la maison d'arrêt de Bernay. Pertes pour le propriétaire, assuré, 1 500 fr. ; pour les locataires, dégâts non encore estimés.

— D'une meule de 1 200 bottes de paille au sieur Pierre Lesaulnier, cultivateur à Garcelles-Secqueville. Pertes 400 fr. Assuré.

— A la Houblonnière, d'une fromagerie exploitée par le sieur Rendu. Pertes pour ce dernier, 20 000 f., pour le propriétaire de l'immeuble, le sieur Poussin, 15 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1915  -  Déraillement.  -  Dimanche matin, 10 heures, le train de marchandises n° 3010 s’acheminait vers Lisieux, lorsque entre les postes n° 58 et 59, sur le territoire de la Houblonnière, une rupture d’attelage se produisit, une rame de 22 wagons s’en fut à la  dérive et malgré les efforts des conducteurs qui bloquèrent leurs freins, elle vint heurter la machine du train 3016 qui suivait le 3010. Le conducteur du 3016 avait heureusement vu le danger et, renversant la vapeur, il avait déjà arrêté son convoi, s’apprêtant à faire machine arrière quand le choc se produisit. Il fut violent, sept wagons déraillèrent, obstruant les deux voies.

Après s’être assuré qu’aucun accident de personne, parmi le personnel des trains, ne s’était produit, le mécanicien du 3010 se dirigeait sur Lisieux, pour y garer ses wagons et demander du secours.

Pendant ce temps, le garde-signaux du poste 58, témoin de l’accident, se précipitait au-devant d’un troisième train qui, sur la voie montante, sortait du tunnel, il put prévenir à temps, et le mécanicien réussit à stopper à 300 mètres à peine des sept wagons déraillés.

A 5 heures et demie du soir, la circulation était rétablie. Les dégâts sont purement matériels.

 

Août 1915  -  Nomination.  -  M. René Ballière, l’éleveur bien connu, maire d’Hérouvillette, vient d’être promu sous-lieutenant dans les convois automobile.

 

Octobre 1922  -  La halte de la Houblonnière. La Houblonnière, qui, depuis plus de 40 ans, avait réclamé sa petite gare, vient enfin d'avoir satisfaction. Depuis mercredi dernier, cette halte est traversée par cinq trains allant sur Caen et trois trains allant sur Lisieux.

 

Mai 1923  -  Deux imposantes cérémonies.  -  Dimanche dernier, deux imposantes cérémonies ont eu lieu à la Houblonnière, à l'occasion de la bénédiction du Calvaire et de l'inauguration de la plaque commémorative des Enfants de la Commune morts pour la France.
Malgré la température froide et un ciel menaçant, il y avait foule dans la jolie commune. Le calvaire est érigé à l'angle de la route de l'
Église et de la grande route et au-dessus de la plaque de marbre noir portant les noms des héros.
Le matin, une assistance nombreuse se pressait dans l'
Église pour assister la messe célébrée par M. le Curé de Saint-Ouen-le-Pin. avec le concours d'un groupe de musiciens de Lisieux. Une allocution vibrante de patriotisme fut prononcée par M. le Chanoine Cacholou, curé de Salnt-Désir-de-Lisieux.
A 3 heures, eurent lieu les vêpres solennelles. La quête fut faite par Mlles A. Boire, R. Lepeltier, MM. Quesny et Sauton.
La procession quitta l'église vers 4 heures. Elle était composée d'un nombreux clergé, parmi lequel on remarquait M. l'abbé Gassion, curé de la Paroisse, MM. les curés de Prètreville, de Monteille, de St-Ouen-le-Pin, de Saint-Julien-le-Faucon. Au-dessus de l'assistance on voyait flotter les drapeaux des Anciens Combattants de Saint-Aubin-sur-Algot et de Saint-Ouen-le-Pin.
Sur tout le parcours s'élevaient des arcs de triomphe portant des inscriptions appropriées. Des marches religieuses furent exécutées par la musique pendant le trajet.
Après la bénédiction de la plaque par M. le Chanoine Cachelou, curé de St-Désir-de-Lisieux, une touchante allocution a été prononcée par M. l'abbé Lefèvre, curé de Prêtreville, et M. Duval, adjoint au maire, a prononcé un discours, en remplacement du maire, empêché pour cause de maladie
.
A l'issue de cette cérémonie, les Autorités et les démobilisés se sont rendus à la mairie un vin d'honneur était offert par la municipalité
.

 

Septembre 1923   -   Une victime du travail.   -   On a trouvé sur la voie, entre La Houblonnière et le tunnel de la Motte, le cadavre horriblement mutilé de M. Bonnel, 29 ans, aiguilleur au chemin de fer.

L'accident n'a pas eu de témoins, il est donc impossible de savoir exactement comment il s'est passé. On sait seulement que M. Bonnel avait trois lanternes à poser entre la halte et l'entrée du tunnel. On suppose que le malheureux aura marché dans l'entre-voie et se sera trouvé pris entre deux trains qui se croisaient en sens contraire.

M. Bonnel habitait le Pré-d'Auge, canton de Lisieux, il laisse une veuve et un enfant de 15 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1925  -  Vol.   -   Profitant de l'absence de son beau-frère, M. Motte, journalier à la Houblonnière, Raymonde Philippart, âgée de 18 ans, s'est introduite dans la maison d'habitation de celui-ci et s'est emparée de divers effets d'habillement d'une valeur de 250 francs.
Elle a été arrêtée par les gendarmes de Lisieux, alors qu'elle se disposait à prendre le train à la gare de la Houblonnière et conduite à la prison de Lisieux.

 

Mai 1927  -  Tué par un pont.  -  Prés de la halte de la Houblonnière, le chauffeur d'un train transatlantique, M. Crieux, 41 ans, de Caen, était monté sur le tender pour prendre du charbon lorsque, au passage, l'arche d'un pont le heurta violemment à la tête. Le mécanicien stoppa aussitôt et fit transporter le malheureux dans un fourgon. Malgré les soins d'un médecin anglais qui se trouvait dans le train, infortuné chauffeur expirait comme on le supposait un en gare de Lisieux. Il était marié et père de deux enfants.

 

Octobre 1938   -   Un cycliste blessé mortellement dans une collision.   -   Un grave accident est survenu mardi, vers 16 heures, à La Houblonnière, au carrefour dit de « Rome », formé par la route venant de Monceaux et la route nationale n° 13, Paris-Cherbourg. 

Un cycliste, M. René Duval, 34 ans, cantonnier vicinal à La Houblonnière, marié et père de deux enfants en bas-âge, venant de Monceaux, débouchait sur le carrefour pour regagner son domicile. Par malheur, juste à ce moment, un automobiliste, M. Levaivre, mécanicien à Clamart (Seine), venait de Caen. Les deux hommes s'étant aperçus trop tard ne purent freiner à temps et le choc inévitable se produisit. 

Atteint à l'épaule gauche qui fut brisée sur le coup, le malheureux cycliste fut projeté sur la chaussée où il se fractura le crâne. Relevé et transporté dans un état grave à l'hôpital de Lisieux, il devait y décéder des suites de ses blessures, hier matin. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1939   -   Une cultivatrice se jette à l’eau avec ses économies.   -  Mme veuve Lapie, 69 ans, cultivatrice au hameau de la « Ragotterie », en la Houblonnière, s'est jetée dans une marc située à proximité de la ferme. 

Une journalière employée au service de la cultivatrice, découvrit le cadavre de sa patronne. 

La noyée, qui ne portait qu'une chemise, avait attaché autour de son corps, une ficelle retenant un bidon à lait qui contenait trois porte-monnaie et un sac à main avec 2 540 fr..  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Deux automobiles entrent en collision.     Deux automobiles parcouraient en sens inverse la côte de la Houblonnière, l'une se dirigeant vers Lisieux et l'autre vers Saint-Lô, lorsqu'elles s'accrochèrent en se croisant, les deux conducteurs ne tenant pas assez leur droite.

La voiture qui venait vers Lisieux, conduite par M. Félix Olivier, a été projetée dans le fossé, et l'autre voiture, pilotée par M. René Lafosse, habitant Andrésy (Seine-et-Oise), n'a pu s'arrêter qu'à 100 mètres plus loin, ses freins ne fonctionnant plus par suite du choc.

M. Félix Olivier, qui est garçon navigateur, demeurant au Havre, était, accompagné de sa femme et de ses quatre enfants qui ont été sérieusement blessés. Seul, le conducteur n'a  que des écorchures.

Mme Félix Olivier et ses quatre enfants ont été conduits par une ambulance à la clinique Sainte-Thérèse où ils ont reçu les soins de M. le docteur Berthon. Leur vie ne paraît pas en danger. Les deux véhicules sont très endommagés. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour  faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940   -   Les travaux du tunnel de la Motte.  -   Comme nous l'avons déjà dit, l'entrée du tunnel de la Motte, entre La Houblonnière et Lisieux, a sauté lors du recul des armées françaises. Elle a été obstruée sur une longueur de 37 m. Plusieurs centaines de milliers de mètre cubes de terre doivent être maintenant enlevés pour faire une tranchée et une nouvelle entrée du tunnel.

Ces travaux ont été confiés par la S.N.C.F. à des entreprises privées et se poursuivent sous le contrôle du génie militaire allemand. Actuellement plus de cent ouvriers y sont  occupés et les déblais sont immédiatement évacués sur des wagons. Un délai maximum de deux mois a été imposé. Par ailleurs, on procède à la réfection du pont de l'entrée de Lisieux, ce qui facilitera grandement, les relations par voie ferrée entre Cherbourg, Caen et Paris.  

 

Août 1940   -    Dans le tunnel de la Motte.  -   Les travaux de déblaiement s'y poursuivent activement. Dès à présent, du côté où le tunnel a été détérioré, c'est à dire du côté de Caen, le jour commence à paraître et seule, la base de la masse éboulée reste à enlever. On espère que la circulation ferroviaire Paris Cherbourg va pouvoir reprendre bientôt  normalement.  

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   La semaine dernière, vers 16 h. 30, un avion anglais survolant près de Lisieux, la voie ferrée de Paris-Cherbourg, a mitraillé à la Houblonnière un employé de la S. N. C. F . , M. Marcel Picot, 34 ans , demeurant à Crévecœur, aiguilleur au Poste 50, au moment où celui-ci manœuvrait ses aiguilles.

Atteint d'une balle à la tète et d'une autre dans le dos, le malheureux a été tué sur le coup.  

 

Janvier 1947  -  Un ouvrier mortellement blessé.     Au cours de travaux effectués par l’entreprise Mercier, de La Houblonnière, un éboulement de terre s’est produit, projetant violemment contre un wagonnet un manœuvre, Marcel Pasquero, 51 ans, demeurant au Mesnil-Simon. Le malheureux est décèdé d’une fracture du crane au cours de son transport à l’hôpital. Il était père de douze enfants, dont huit en bas-âge.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un déraillement prés de Lisieux.     Sous le tunnel de la Motte, entre Lisieux et La Houblonnière, une tôle de marine, d’un poids de 1 500 kilos, a glissé d’un train de marchandises venant de Rouen. Après avoir heurté les parois du tunnel, elle est tombée sous le convoi.

A la suite de cet accident, deux wagons quittèrent les rails et soixante traverses furent arrachées. Le train ne s’arrêta qu’à la sortie du tunnel . Le trafic fut interrompu durant plusieurs heures. On ne signale que des dégâts matériels. (Source  : Le Bonhomme Libre)

CHÂTEAU DE LA HOUBLONNIÈRE (Calvados)   (XVIe siècle).

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