1er Février 2025 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

AIRAN

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Airannais, Airannaises


Janvier 1828   -   Réunion.   -   En 1828, Airan (548 habitants) absorbe Valmeray (41 habitants).

 

Janvier 1830   -   Voleur de manteaux.   -   Le voleur de manteaux a été arrêté dimanche à 5 lieues de Caen, au village d'Airan ; c'est là où demeurent ses parents, et il était couché chez eux, couvert d'un des manteaux volés.

Ils ont été rendus à leurs propriétaires, sous condition de les représenter au besoin. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Jean Baptiste Déterville était domestique à gages chez un meunier, à Airan. Une nuit, il vola à son maître deux hectolitres de blé qu'il porta à Moult. Les preuves de ce vol sont trop évidentes pour que Déterville puisse les nier. Cependant le défenseur, Me  Lerebourg, qui faisait son début dans cette cause, invoque en faveur de l'accusé des circonstances atténuantes.

Le jury les avant accordées, Déterville est condamné à deux ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1854   -   Chemin de fer.   -    On lit, placardé sur les murs de notre ville, un arrêté préfectoral, concernant I'Enquête, pour la section entre Lisieux et Caen, du chemin de fer de Paris à Cherbourg. Cette enquête, qui a été ouverte hier lundi, sera close le 1er Août, elle a lieu dans les communes de Ouézy, Cesny, Airan, Moult, Vimont, Bellengreville, Frénouville, Cagny et Grentheville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormeiles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, - Classement des archives municipales.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   23 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1862   -   Par arrêté du 23 septembre.   -   M. le préfet a nommé :

-       Mme Péronne, religieuse, institutrice publique à Saint-Germain-de-Tallevende.

-       Mme Fournerie, religieuse, institutrice publique à Airan.

-       Mme Adam, religieuse, institutrice publique à Saint-Martin-des-Besaces.

Par un autre arrêté préfectoral du 26 du même mois, le sieur Cœuret, actuellement instituteur public à Clinchamps-sur-Orne, a été nommé instituteur public à Soliers. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1862   -   Nécrologie.   -   Aujourd'hui, ont eu lieu à Airan, en présence d'une assistance nombreuse, recueillie et profondément émue, les funérailles de M. le comte Borgarelli d'Ison, colonel en retraite, ancien membre du Conseil général, décédé le 18 de ce mois, en son château de Coupigny-Airan, à l'âge de 76 ans, dont la perte sera vivement sentie par tous ceux qui ont connu cet homme excellent, dévoué, bienveillant, prompt et zélé à rendre service, de mœurs si douces et de relations si sûres, qui lui ont valu, pendant sa vie, tant de sincères et durables amitiés.

Issu d'une ancienne famille italienne, M. le comte Borgarelli d'Ison, dont le père, officier général dans l'armée piémontaise, avait servi quelque temps la France avant 1815, à peine entré lui-même dans la carrière, était laissé pour mort sur le champ de bataille de Kaab, en Hongrie, le 14 juin 1809, et recevait, à l'âge de 22 ans, la croix de la Légion d'Honneur.

D'Allemagne, le jeune officier passa, avec le grade de chef de bataillon, en Portugal, puis en Espagne, où, blessé de nouveau grièvement au siége d'Astorga, il fut fait prisonnier de guerre et conduit à la Corogue, dont il parvint à s'évader, non sans courir les plus grands dangers. Rentré en France, il prit part, comme aide-de-camp du général Caffarelli, à la campagne de 1814.

Nommé successivement major de la légion de Seine-et-Oise, chef de bataillon au 38e régiment, officier de la Légion-d'Honneur, puis lieutenant-colonel du 2e régiment de ligne, il fut, en 1823, envoyé en Espagne, s'y distingua par sa brillante conduite au siége d'Urgel, et mérita d'être mis à l'ordre du jour de l'armée. Il commandait, en 1826, le 16e de ligne, lorsque ce régiment fut désigné pour la campagne de Morée, dont les fatigues altérèrent profondément la santé du colonel.

En 1832, M. le comte d'Ison, qui s'était allié à l'une des plus honorables familles de la Normandie, cédant à une douce pression autant qu'à des exigences de position, se retirait du service, au seuil du généralat, et obtenait, l'année suivante, des lettres de grande naturalisation, témoignage le plus élevé de la gratitude nationale.

Plus tard, ses concitoyens l'appelaient aux fonctions de membre du Conseil général, qu'il conserva pendant douze ans, et il était encore maire de la commune d'Airan, où le souvenir de son administration active et pleine de sollicitude vivra longtemps, quand la mort est venue l'enlever à l'affection des habitants, qui perdent en lui un guide, un ami, un bienfaiteur, et priver de son concours, toujours prêt, les populations environnantes dont il avait la confiance. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne. Vice-président M. Bailleul. substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 11 février.

-        Victor Langlois, marchand de chevaux, demeurant à Bray-la-Campagne, est prévenu d'avoir, le 19 janvier 1865, sur le territoire de la commune d'Airan, au lieu dit le Bois-du-Parc, canton de Bourguébus :

1º chassé sans permis de chasse.

 2º chasse sur le terrain d'autrui, sans le consentement du propriétaire.

3º chassé à l'aide d'engins ou d'instruments prohibés, ou par d'autres moyens que ceux autorisés par la loi.

Le prévenu nie les faits qui lui sont reprochés, cependant, le garde qui l'a surpris déclare l'avoir parfaitement reconnu, et, comme ils sont voisins, il est difficile de supposer qu'il se soit trompé sur son identité. Mais les furets dont le prévenu se servait pour chasser sont un instrument de chasse autorisé, de plus, M. d'Ison, le propriétaire du bois où le prévenu a été rencontré chassant au furet, ne semble pas lui avoir défendu de chasser sur sa propriété.

En conséquence, Langlois est acquitté sur les deux derniers chefs, de la prévention dirigée contre lui, mais, reconnu coupable sur le premier chef, celui de chasse sans permis, le Tribunal lui inflige la peine de 16 fr. d'amende, et ses furets sont déclarés confisqués.

Défenseur, Me  Trochon. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1865   -   Un violent.  -   Il y a quelques jours, un sergent du 70e de ligne se trouvait en compagnie d'un autre militaire de son régiment à la fête communale d'Airan. Dans la soirée, ce sous-officier, qui avait fait d'assez nombreuses libations, était dans un état d'ivresse qui, pour ainsi dire, lui avait fait complètement perdre l'usage de la raison. A ce moment, il chercha querelle à un habitant qui se trouvait sur les lieux avec sa femme, et après lui avoir enlevé son bâton il en frappa les personnes qui l'entouraient.

La gendarmerie de Croissanville, qu'on s'était empressé de prévenir, accourut, et chercha d'abord, avec une modération digne d'éloge, à calmer ce furieux, mais ce fut en vain, et ce n'est qu'après avoir été frappés eux-mêmes et grossièrement insultés, que les agents de la force publique se virent dans l'obligation d'arrêter le sergent et de le conduire à la chambre de sûreté de la brigade.

Telle était l'exaspération du délinquant qu'on a dû lui attacher les pieds et les mains pour s'assurer de sa personne. On nous assure que l'autorité militaire, si jalouse de conserver la bonne harmonie entre la population et les militaires de la garnison, vient de traduire le sergent dont il s'agit devant le Conseil de guerre dont le siége est à Caen. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   Un décret.   -   Par décret impérial du 22 décembre 1866, la commune d'Airan est autorisée à s'imposer extraordinairement la somme de 780 francs, en 1867, pour la reconstruction d'un lavoir.  

 

Septembre 1868   -   Un suicide.   -   Le 3 de ce mois, vers cinq heures du matin, le sieur François Vincent, propriétaire, âgé de 42 ans, demeurant à Airan, a été trouvé pendu dans un champ de cette localité, à une branche de pommier, à l'aide d'une courroie en cuir. Ce suicide est attribué à l'état de gêne dans lequel se trouvait cet homme.

 

Février 1874   -   Vols de poules.  -  Nous continuons à enregistrer les vols de poules et de lapins qui se multiplient d'une façon inquiétante. Les autorités locales doivent plus que jamais surveiller les étrangers qui traversent leurs communes. On nous informe que la veille des vols commis à Bénouville, un individu, petit de taille, assez proprement vêtu, a parcouru ce pays sous prétexte de demander l'aumône pour se guérir d'un mal de saint. C'est aux gardes champêtres a surveiller tout spécialement les rôdeurs qui sont assurément les éclaireurs de la bande de voleurs qui dévastent nos poulaillers. Ainsi qu'on le verra par la liste suivante, toutes les parties du département sont explorées : 

— A Beaumont-en-Auge, on a dérobé sept poules au sieur La Haye, cafetier. — A Argences, une poule a été volée au sieur Morel. — A Blainville, vingt-deux poules, deux dindes et un canard, ont été enlevés avec effraction, au sieur Brée, propriétaire. — A Airan, on a soustrait, dans des circonstances, analogues, huit poules et un lapin au sieur Giot. La même nuit,  dans la même commune, on a dérobé quatre volailles au sieur Boulin. — A Orbec, on a volé six poules et un coq au sieur Aube. — A Bonneville-la-Louvet, quatre poules appartenant à la dame Deprez. — Un vol de onze poules a  été commis, au préjudice de la dame Hamon, propriétaire à Hamars. — Dans la nuit du 20, neuf poules ont été dérobées dans l'étable du sieur Beuron, cultivateur, à Bénouville. Dans la journée du 21, un vol de neuf poules a été également commis au préjudice de la dame veuve Olivier, propriétaire, même commune.  

 

Décembre 1882  -  Un ivrogne écrasé. -  La semaine dernière, on a trouvé sur la route de Moult à Langannerie, territoire de la commune d'Airan, le cadavre du nommé Lebretton, âgé de 38 ans, journalier, né et demeurant à Billy. 

Les constatations ont fait connaître que la mort doit être toute accidentelle et a été produite par la roue d'une voiture.

Cet individu était en état d'ivresse, et devait être couché sur la route, lorsque la roue lui a passé sur le corps.  

 

Avril 1888  -  Voleurs de vaches.  -  Vendredi, à Caen, sur le marché, un individu inconnu, et qui a pris la fuite, a vendu au sieur Racine, marchand de bestiaux à Airan, une vache dont le signalement suit : âgée de 6 ans ; bringé, tachée de blanc sur le côté droit, tracé de; coup de sang à la mamelle. Le sieur Racine, qui avait acheté cette bête pour le prix de 160 fr., l'avait revendue 180 fr. au sieur Lerot, boucher à Bellengreville, mais il n'y a eu aucun argent versé. Cette vache, que l'on suppose avoir été volée, a été mise en fourrière. 

 

Décembre 1893  -  L’affaire du courrier de Mézidon.  -  A la suite d'une descente de justice à Airan, au sujet de l'attaque du courrier de Mézidon à Falaise, le nommé Alphonse Delaunay, 47 ans, domestique à St-Pierre-Canivet, qui faisait le service depuis quelques jours seulement en remplacement de son patron, le sieur Pannier, a été arrêté, ses réponses n'étant pas suffisamment claires et de nature à laisser peser sur lui certaines responsabilités. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Mort subite.  -  On a découvert à Airan, dans un champ, le cadavre du sieur Exupère Vincent, 68 ans, journalier. Il résulte des constatations que la mort est due à une congestion interne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Les hannetons.  -  Le conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne déléguée par le maire, pour être détruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Fuyez les arbres pendant l’orage.  -  Nous sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Taureau furieux.  -  La dame Virginie Poulain, née Calange, servante chez M. Saint, propriétaire à Airan, se trouvait à traire, dans un herbage, dans lequel il y avait un taureau. Celui-ci s'approcha de cette femme et renversa sa cruche de lait. Mme Poulain chercha à l'éloigner mais, devenant furieux, il s'élança sur elle, la terrassa, puis la projeta en l'air à plusieurs reprises. Heureusement pour la femme Poulain qu'une jeune fille, Victorine Picot, qui était à traire dans le même herbage, put lui porter secours, un docteur de Bayeux, appelé, a constaté que cette pauvre femme avait une déchirure assez profonde à la cuisse droite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Un brûleur de maisons.  -  Mercredi la nuit, le feu a détruit un bâtiment de 17 mètres, construit en fer et bois, couvert en tuiles, et appartenant à M. Gaston Bompain, propriétaire à Airan (hameau des Pedouzes). Cet immeuble contenait une certaine quantité de paille, de foin, des tonneaux, etc….. Pertes 6 000 fr., assurées seulement pour 3 500. M. Bompain attribue ce sinistre à la malveillance, d'après certains renseignements, il paraîtrait qu'un individu étranger à la commune aurait dit en désignant les fermes : « Voilà des boites bonnes à être brûlées et si c'était... » Cet individu est activement recherché. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1896  -  Fraudes de lait.  -  La dame Valentine Fay, 39 ans, cultivatrice à Airan, fraudait le lait qu'elle vendait au sieur Lepetit. marchand de fromages à St-Maclou, En janvier dernier, celui-ci fit saisir le lait et la femme Fay jura ses grands dieux qu'il était pur comme l'enfant qui vient de naître. Mais, après expertise, la femme Fay s'est décidée à avouer qu'elle baptisait son lait de 30 pour cent d'eau, sans compter un écrémage de 12 pour cent. Le tribunal a condamné la femme Fay à 50 fr d'amende, aux frais et à 20 fr. de dommages-intérêts envers le sieur Lepetit. 

— Autre condamnation à 60 fr. d'amende contre le sieur Léopold Thierry, 45 ans, cultivateur, demeurant à Rosel, pour avoir mis aussi de l'eau dans son lait. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mesures contre la rage.  -  Un nouvel arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février 1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Le tirage au sort.  -  L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  O ! jeunesse !  -  Un jour, le baron des Rotours, propriétaire à Airan, entendit du bruit dans son bois. Croyant qu'on le volait, le baron s'approcha à pas de loup et, au lieu de surprendre des voleurs, il trouva des amoureux : Victor Lepoil, 19 ans, et Marie Amel, 15 ans. Un ami, qui attendait son tour, faisait le guet. Ce n’était pas très grave. Mais le baron de Rotours, qui ne badine pas avec l’amour, a fait poursuivre ces deux jeunesses : la fillette a été acquittée et Lepoil a été condamné à quinze jours, mais avec la loi Bérenger. Si jamais il recommence, il fera bien de mieux se cacher. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Femmes noyées. -  Marie Jouan, âgée de 18 ans, servante à Airan, est tombée dans une mare en allant traire ses vaches et s'est noyée. 

— La dame Adolphe Aune, 72 ans, propriétaire à Cauvicourt, est tombée dans sa citerne en tirant de l'eau et s'y est noyée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Incendies.   -   Le feu a réduit en cendres une meule contenant 11 000 gerbes de blé, 2 000 d'avoine et 1 500 d'orge, appartenant au sieur Georges Fouquet, fermier à Petiville, près Troarn. On a trouvé, sur le lieu du sinistre, un gant de peau. L'incendie a dû prendre a un tas de râtelures qui se trouvait près de la meule et y aura communiqué le feu. Pertes 14 500 fr. Assuré pour 12 000 seulement.

— Une meule de paille appartenant, au sieur Pierre Marie, cultivateur à Airan, canton de Bourguébus, a été détruite par un incendie attribué à la malveillance. Pertes, 600 fr.

— D'un bâtiment à usage de pressoir au sieur Jean Baron, propriétaire à Montchamp, près Vassy. Pertes, 2 600 francs. Assuré.

— D'un bâtiment et de 4 200 bottes de foin au sieur Percy, cultivateur à Berville, près St-Pierre-sur-Dives.

— A Dozulé, d'un bâtiment appartenant au sieur Dubosq, entrepositaire à Caen. Pertes pour le sieur  Marie, fermier, de Beuvron, 3 200 fr. Assuré.

— Un incendie, dont la cause n'a pu être établie, a consumé entièrement, à Fontenay-le-Pesnel, près Tilly-sur-Seulles, trois maisons couvertes en chaume. Tous les efforts des pompiers ont dû se borner à préserver les habitations voisines. Les sinistrés sont les sieurs Novaru, boucher, qui perd 200 fr., non assurés ; Lepeltier, Bilheust, 500 fr., assuré, et les époux Sosson, 300 fr. Ces derniers, le mari 72 ans, aveugle, la femme, 60 ans, qui fait des journées, sont réduits à la plus grande misère. On croit que le feu a pris naissance dans la toiture d'un petit bâtiment reliant, deux des maisons.

— A Epinay-sur-Odon, d'un corps de bâtiments, à usage d'étable et menuiserie, au sieur Mauger. Pertes, 1 100 fr. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Vélocipèdes.  -   On sait que la taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3 places, 18 fr., etc…. Les machines à moteur sont taxées au double. 

— A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Querelle de cabaret.  -  Le sieur Lepelletier, 44 ans, boulanger et adjoint à Airan, se trouvait au café avec l'instituteur. A la sortie du café, et à propos de quelque histoire que les parties ont sans doute intérêt à cacher, l'adjoint et un sieur Masseron se prirent de querelle. L'adjoint, menacé par Masseron, envoya, à ce dernier plusieurs bourrades qui ont valu au sieur Lepelletier, de la part du tribunal correctionnel de Caen, 16 fr. d'amende et 25 fr. de dommages-intérêts. 

— Naturellement, tout cela ne serait pas arrivé si chacun avait été chez lui au lieu d'être au cabaret.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les pommes.   -   La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Horrible suicide.   -   Le jeune Allyre Lucas, 18 ans, domestique à Airan, près Argences, s'était rendu à Mézidon où il rencontra un employé de la gare qui lui reprocha les violences qu'il aurait exercées sur une de ses parentes.

Rentré le soir chez son patron, Lucas changea de vêtements et, dans la nuit, alla se coucher en travers des rails, sur la ligne de chemin de fer, au passage du train de Caen à Paris. Son corps fut trouvé, le lendemain, affreusement mutilé, la tête était séparée du tronc. Ce n'est qu'en arrivant à Lisieux que le mécanicien remarqua sur sa machine des lambeaux de chair. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici
AIRAN (Calvados)

Commentaires et informations : Facebook - @