15 Janvier 2025 | UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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AIRAN | ||
Canton de Bourguébus |
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Mai
1901 - Morts subites. -
Le
sieur Victor Richard, 50 ans, chauffeur dans une usine à Lisieux, se
sentant indisposé alla dans une pharmacie, se procurer un médicament
avant de regagner Beuvillers où il demeure. Peu de temps après, on le
trouvait mort sur le bord de la route. Le malheureux est père, de sept
enfants, dont plusieurs sont en bas âge. —
Le sieur Alphonse Élie, 59 ans, ancien mécanicien à Lisieux, est mort
subitement dans les lieux d'aisances. —
On a trouvé mort, la face contre terre, dans un herbage, à Airan, près
Argences, le sieur Paul Lahaye, 42
ans, journalier à Moult. Le malheureux avait succombé à une congestion
occasionnée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1901 - Encore du pétrole. - Une femme Gallot, qui habite Chicheboville, était venue, à Airan, soigner sa fille, la dame Cholet, malade. A
8 heures du soir, en voulant allumer une lampe à pétrole, elle en
renversa le contenu sur elle. Le feu se communiqua à ses vêtements, puis
à l'appartement avec une extrême rapidité. Ce fut à grand peine qu'un
voisin put arrêter les flammes. Néanmoins, la malheureuse femme fut
brûlée assez gravement en divers endroits, un enfant, qui se
trouvait dans un berceau, fut lui-même dangereusement atteint, enfin la
dame Cholet, qui était couchée, fut également brûlée aux mains, de
même qu'une jeune servante. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1901 - Grave accident. – Le, sieur Lebois, conseiller municipal à St-Pierre-sur-Dives, revenait en voiture de Ouistreham, avec sa femme, sa belle-mère, la dame Grimoult, et leur jeune bonne, quand, à Airan, près Argences, le cheval, effrayé par une machine agricole, se jeta dans un fossé, renversant le véhicule. Le
sieur Lebois a été relevé presque sans connaissance, avec un œil complètement
sorti de l'orbite, la dame Lebois a été fortement contusionnée aux
hanches, la dame Grimoult, qui est âgée de plus de quatre-vingts ans,
avait le bras gauche fracturé en deux endroits et de graves lésions
internes qui font craindre pour ses jours. La jeune bonne n'a eu aucun
mal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1901 - Morts accidentelles. - Le cadavre du sieur Bourdon, journalier à Huppain, qui travaillait comme maçon aux ateliers du génie, à Port-en-Bessin, a été trouvé dans le port. Le visage du noyé était affreusement mutilé. Les yeux étaient mangés par les crabes. La mort parait accidentelle. Bourdon laisse une veuve et deux enfants, un de 7 ans et l'autre de 4 mois.
— Le sieur Désiré Lebourgeois, 69 ans, journalier à Argences, s'est noyé à Moult, dans le canal dit « d'Argences », en puisant de l'eau. — Le sieur Zéphir Goujot, 68 ans, journalier à Airan, près Argences, qui était monté sur une meule de paille, perdit tout à coup l'équilibre et tomba sur le sol. Le malheureux est mort quelques instants après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Fraudeur pincé. - Les gendarmes de Moult et les employés de la régie d'Argences ont arrêté, à Airan, le sieur Beaudain, de Croissanville, qui transportait en fraude 100 litres d'eau-de-vie de cidre. L'alcool a été saisi. Beaudain a été remis en liberté moyennant caution. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Incendies. - De deux corps de bâtiments à usage de maison d'habitation, cave, cellier et étables, appartenant au sieur Guibout, de Sées (Orne) et occupés par le sieur Lénault, cultivateur à Castillon, canton de Balleroy. Pertes, pour le propriétaire, 10 000 fr. ; pour le locataire, 2 000 fr. Tous deux assurés. — De la maison de la dame veuve Leroux, à Manerbe. Pertes, 3 300 fr., assurées. — A Airan, d'une meule de blé au sieur Le breton. Pertes, 7 500 fr., assurées. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Pendus. - Le sieur Léopold Suzanne, 36 ans, fermier au Pré-d’auge, près Lisieux, s'est pendu dans son grenier. Ce malheureux n'était pas heureux dans son intérieur. Sous le poids du chagrin, il s'est donné la mort. — Le sieur Désiré Guérin, 46 ans, cultivateur à Airan, arrondissement de Caen, s'est pendu dans sa cuisine. Il ne jouissait pas de toutes ses facultés. Il laisse une veuve et une fillette de 8 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Maquignons voleurs arrêtés. - La gendarmerie de l'Hôtellerie a arrêté les frères Joseph et Léon Grégeois, 30 et 35 ans, ainsi que la femme de ce dernier, tous trois demeurant à Airan, près Argences. Ils sont inculpés d'avoir, à Boissy-Lamberville (Eure), en revenant de la foire du Neubourg, volé dans un herbage un cheval au sieur Vollard. Deux autres chevaux étant en la possession des voleurs lors de leur arrestation, la gendarmerie va rechercher comment ils se les sont procurés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Renversée par une bicyclette.
- Le sieur
Antoine Lacour, 22 ans, laitier à Airan, qui revenait d'Argences à
bicyclette, à une trop vive allure, a renversé la Procès-verbal a été dressé contre Lacour pour vitesse exagérée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Les Horsains. - On nous assure que les habitants d'Airan, près de Bourguébus, n'ont jamais pu constituer un conseil municipal sans sortir de chez eux. Ils ont été chercher un maire à Moult et un adjoint à Cesny-aux-Vignes. Mais puisque les autres conseillers sont du pays, pourquoi diable choisissent-ils des Horsains pour les charger de gérer les affaires de la commune ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Bouilleurs de cru.
- Au
ministère des finances, on a décidé que, pour le Calvados, les
propriétaires de 35 pommiers ou 20 poiriers et au-dessous
bénéficieraient de l'amendement à la loi sur les bouilleurs de cru et
seraient dispensés de toutes formalités. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Incendies. -
D'un
bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre,
propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré. —
De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et
Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré. —
D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.
—
D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré. —
D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les
époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré. — D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord). (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - La « réaline ». - C'est le nom d'un nouveau produit qu'un voyageur de commerce, ou plutôt un escroc, essaie de lancer dans notre région. Bien des fois déjà, nos commerçants ont été trompés en signant des ordres d'achat qu'ils croyaient de simples acceptations de dépôt d'un produit quelconque. Le lanceur de la « Réaline » a renouvelé ce vieux truc. Une
de ses victimes est le sieur Berthelot, négociant à Airan, canton de
Bourguébus, qui, sans s'en douter, a souscrit un achat de 1 800 fr. de
« Réaline ». Quand le sieur Berthelot
a voulu rompre le contrat,
on lui a demandé une somme de 500 fr. pour arranger l'affaire.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1906 - Découverte d'un cadavre.
- Dimanche matin, on a découvert dans une mare, le corps de la
veuve Baudouin, âgée de 69 ans, ménagère. - On suppose
Mars
1912 - On a trouvé pendu à la branche d'un
pommier, dans un herbage dépendant de l'exploitation de M. Leroy, à
Airan, un individu paraissant âgé d'une trentaine d'années :
il s'agissait certainement d'un suicide et le désespéré s'était
servi de sa ceinture pour mettre à exécution son fatal projet. On n'a
trouvé dans les poches des vêtements aucun papier permettant
d'établir l'identité du malheureux dont voici le signalement : Trente
ans environ, cheveux châtains, moustache blonde, yeux gris bleu et signe
particulier : l'œil droit en verre, vêtu d'un paletot noir à
rayures avec col de velours ; gilet noir, tricot noir, chemise de couleur,
caleçon, pantalon gris - noir, bottines à élastique, coiffé d'une
casquette. L'enquête continue.(Source :
Ouest-Éclair)
Mai
1912 - François Cailly, 34 ans,
domestique au service de M. louis Grégeois, 44 ans, marchand de chevaux
à Airan, a pris la fuite dans la nuit du 17 au 18 mai, en emmenant une
carriole et un cheval appartenant à son maître et, de plus 800 francs en
billets de banque que Cailly avait pris dans une armoire. On le recherche.(Source :
Ouest-Éclair)
Janvier
1915
- Recherche.
- Militaires
du 236e rég.
d'inf. qui liront ceci, sont instamment priés écrire Adrien Le Roy, à
Airan, par Argences (Calvados), s'ils savent à quelle
date et à quel endroit le caporal Jules LE ROY, du 236e , son
frère, disparu après la bataille de la Marne, a été tué, blessé ou
fait prisonnier. Tous frais seront remboursés.
Novembre
1917 -
Un bon exemple. -
Dans le petit village d'Airan
(de 4 à 500 habitants), on avait, l'autre dimanche, organisé une séance
au profit du « Noël » du soldat. La quête y a produit 1 100 fr.,
soit plus de deux francs par habitant. N'est-ce pas un magnifique
résultat ?
Mai 1919 - Arrestation pour vol. - La nommé Constantine Duchanffour, veuve Cornière, qui s'était rendue coupable de vol d'une vache au préjudice de Mme Adolphine Marie, cultivatrice à Airan, a été arrêtée le 2 mai au moment où elle essayait de vendre l'animal volé à un prix inférieur à sa valeur. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1922 -
Un désespéré. -
Mme
Mathilde Piel, 59 ans, à Airan, canton de Bourguébus, a tenté de se
suicider en se couchant sur les rails de la ligne de Paris, entre Caen et
Frénouville. Le mécanicien du train qui quitte Caen à midi ayant
aperçu l'obstacle, put arrêter à temps son convoi. Mme
Piel fut confiée au chef du train qui là remit au chef de gare de
Moult-Argences quelques instants après. C'est une pauvre démente qui
déjà, l’an dernier, avait voulu se noyer en se jetant dans la
rivière.
Avril
1931 -
Subvention.
- Un
crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de
subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons
d'école et pour le
renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont
été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner
satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme
totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par
M. le Préfet : Airan. — Aménagement de la cour de l'école de garçons
500 fr.
Avril 1931 - Subvention. - Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. Subventions pour la ville de Airan. — Restauration du chœur et de la chapelle du transept nord de l'église : 6.000 fr.
Octobre
1936 -
Ivre,
un ouvrier est écrasé par une automobile.
- Samedi
soir, deux ouvriers agricoles occupés chez M. Laurent, cultivateur à
Airan, quittaient la ferme après avoir touché le gain de leur
semaine.
Ils
consommèrent une partie de la soirée dans les cafés des environs et,
vers 22 heures, se trouvaient occupés à trinquer sur le bord de la route
de Saint-Sylvain. Ils
vidaient la dernière bouteille. Après quoi l'un des ouvriers, laissa son
compagnon sur place. Il lui fallait aller rendre une visite dans les
environs. Vers
2 heures du matin, revenant à la ferme, quelle ne fut pas sa surprise de
trouver, allongé sur le côté de la route, à proximité de l'entrée du
château de M. Le Tourneur d'Ison,
son camarade de travail qui paraissait grièvement blessé. Des
secours furent organisés et, bientôt, le blessé, Désiré Labitte, 57
ans. était conduit à l'hôpital de Caen. Il devait y décéder dès son
arrivée. Il avait une fracture du bassin, le foie éclaté et de
nombreuses autres blessures. L'enquête
ouverte par les gendarmes de la brigade de Moult a permis d'établir que
Labitte, qui était en état d'ivresse prononcé, aura voulu l'entrer seul
à la ferme, mais que ses
jambes
refusant de le porter, il sera tombé sur le milieu de la chaussée où
une voiture automobile lui sera passée sur le corps. Après
l'accident, le conducteur de la voiture est descendu et a traîné le
blessé sur le bas-côté. L'automobiliste est activement recherché. . (source le Moniteur du Calvados)
Janvier 1937 - Une mort suspecte. - Une mort suspecte a été découverte à Airan, dans les circonstances suivantes : Des
ouvriers de la ferme Laurent, à Airan, conduisant des chariots attelés
de chevaux, appartenant à cette ferme, rencontrant un habitant, de la
commune, M. Le Cerf, le Quand M. Le Cerf arriva à l'endroit indiqué, il trouva son frère non pas blessé, mais mort. Immédiatement, il alerta les gendarmes de Moult et le chef de brigade, M. Frigard, se rendit sur les lieux. Interrogés, les ouvriers agricoles prétendirent que Robert Le Cerf avait été coincé entre deux chariots, et ceci accidentellement. Malheureusement pour eux, le docteur Derrien, d'Argences, mandé, n'ayant trouvé aucune blessure apparente sur le cadavre, refusa le permis d'inhumer. L'enquête continue. . (source le Moniteur du Calvados)
Janvier 1937 - La mort du journalier était bien accidentelle. - Nous avons relaté dans notre précédent numéro la mort suspecte d'un journalier d'Airan, M. Robert Lecerf, âgé de 36 ans, que ses camarades prétendaient avoir été écrasé, dans la côte de La Ramée, par l'une des voitures qu'il ramenait de Basseneville. L'autopsie du cadavre, ordonnée par le Parquet de Caen, qui s'est rendu sur les lieux, a confirmé cette version du décès. M. Lecerf a succombé à un éclatement de la rate consécutif au choc subi. (source le Moniteur du Calvados)
Juin 1937 - Le feu dans une boulangerie. – Hier, dans la matinée, un commencement d'incendie c'est déclaré à Airan, dans un local dépendant de la boulangerie anciennement exploitée par M. Jardin. C'est dans le « braisier » de la boulangerie que le feu a pris naissance, par de la braise mal éteinte. Immédiatement des secours s'organisèrent, mais dans la crainte de voir le feu se développer, un appel fut lancé aux pompiers de Caen qui vinrent très rapidement sur les lieux sous les ordres du commandant Binet et du lieutenant Foucher. Les dégâts sont peu importants. . (source le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - Une arrestation sur la route. - Les gendarmes de Moult, en tournée sur le territoire de la commune d'Airan, ont arrêté le nommé Georges Allain, 31 ans, jardinier, demeurant avenue de Canon, à Mézidon, qui invité à leur présenter la plaque de contrôle de sa bicyclette, les a injuriés et bousculés. Conduit à la caserne et déposé à la chambre de sûreté, Allain opposa une vive résistance aux représentants de la loi. . (source le Moniteur du Calvados)
Septembre 1937 - Ivre, il frappe sa maîtresse et incendie son mobilier. - Mme Vve Dumont, 50 ans, ménagère au hameau des Ruels, vit maritalement depuis treize ans avec un nommé Léon Madeleine. 40 ans, ouvrier agricole, qui lui mène une existence infernale lorsqu'il a bu plus que de raison, ce qui lui arrive souvent. L'autre soir, rentrant ivre, Madeleine cherchait querelle à son amie et lui portait un coup de poing au visage. La veuve Dumont, étant parvenue à s'enfuir, l'ivrogne se rendait à une meule, y prenait plusieurs bottes de paille, les déposait dans la maison et y mettait le feu. De retour, au matin, la veuve Dumont constatait que son mobilier était en partie brûlé et qu'il s'en était fallu de peu que la maison, dont les poutres avaient été atteintes par les flammes, brûle tout entière.
Octobre
1937 - L’arrestation mouvementée d’un fraudeur d’alcool.
-
M.
François Frigard, maréchal des logis de gendarmerie commandant de
brigade de Moult, passait à bicyclette, samedi après-midi, sur la route
d'Airan, lorsqu'il rencontra une charrette dite « tonneau »,
conduite par Léon Grégoire, 69 ans, habitant Airan, connu comme
un fraudeur notoire, qui se dirigeait vers Bray-la-Campagne, et le
somma de s'arrêter. Interrogé
sur ce qu il dissimulait sous ses vêtements, Grégoire déclara qu'il n'y
avait rien, mais comme le gendarme le palpait et sentait des bouteilles
sous sa veste, Grégoire tourna bride, repoussa de la main le
représentant de l'autorité et fit prendre le galop à son cheval. M.
Frigard s'accrocha à la voiture, cependant que Grégoire lui portait des
coups de fouet pour lui faire lâcher prise. Mais le gendarme tenait bon
et il fut traîné ainsi sur plus de 150 mètres. Durant
cette course folle, le chef de brigade parvint à atteindre le frein de la
voiture, qu'il put serrer,
immobilisant la roue droite du véhicule. Affolé,
le cheval continua sa course folle. Se voyant pris, Grégoire tira de sa
veste deux litres d’eau-de-vie de cidre, qu'il lança dans la direction
du chef de brigade qui, heureusement, ne fut pas atteint. Grégoire
sortit alors un troisième litre, qu'il brisa sur l'arrière de la
charrette, se faisant une entaille au poignet. Fouillé,
Grégoire fut conduit, avec son attelage, à la caserne de gendarmerie de
Moult. Par deux fois,
au cours du voyage, il tenta
de s'esquiver. Arrivé
au lieu dit « la Ferme Brûlée », il fit faire à son attelage un
brusque écart et parla à nouveau des coups de fouet au chef de brigade
Frigard, dont on ne saurait trop louer
l'énergie et le courage, et lança son cheval au galop dans la direction
d’Airan. Une
automobile qui passait fut réquisitionnée par le chef de brigade, qui se
mit à la poursuite du fuyard, et le rattrapa à l'entrée de la commune
d'Airan. Ramené
à la caserne de gendarmerie de Moult, il a été déposé à la chambre
de sûreté. Le cheval et la voiture ont été saisis et mis à la disposition de la direction les contributions indirectes, qui a été prévenue. . (source le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Une vagabonde se noie dans la Muance. Un gendarme de la brigade de St-Julien-le-Faucon,
M. Perenne, en permission à Moult, a retiré de
la rivière « La Muance », au pont séparant les
territoires des communes de Moult
et d'Airan, le cadavre d'une femme très modestement vêtue qui a été
identifiée comme étant une vagabonde, Louise Vimard, âgée de 47 ans, ayant
demeuré chez Mme Guilbert, au Café des Roses, cours Montalivet, à Caen.
Dans
le corsage de la noyée, on a
découvert un paquet contenant un livret de Caisse d'Epargne accusant un avoir
de
5 420
francs, une somme de 2 323 francs répartie dans trois porte-monnaies,
une petite trousse de couture, un étui à cigarettes vide et un bulletin
de sortie de la Maison d'Arrêt de Lisieux, en date du 11 mai 1937.
Il y a un mois environ, la fille Vimard avait préféré faire deux jours de prison à Caen, plutôt que de payer une somme de 37 francs dont elle était redevable envers l' État. . (source le Moniteur du Calvados)
Mars 1938 - La fureur d’un pompier volontaire. - Vers 18 heures, un feu de cheminée se déclarait au domicile de Mme veuve Jamet, à Airan. Un journalier, Maurice Letourneur, 25 ans, qui était ivre, voulut monter sur le toit de la maison et en fut empêché par M. Alphonse Leboucher, 36 ans, qui redoutait un accident. Il parvint néanmoins à ses fins. Redescendu du toit, Letourneur chercha querelle à M. Leboucher, une rixe s'en suivit au cours de laquelle ce dernier fut assez sérieusement blessé à la main droite, au bras droit et au visage. . (source le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Exploits d’ivrognes. -
Vers
20 h. 30, les
nommés Alphonse
Avisse,
âgé de 29 ans,
ouvrier agricole,
Flavien Tombette, 29 ans, cousin d'Avisse, Léon Rumeur,
35 ans, et Louis
Berhaut,
26 ans, tous ouvriers agricoles, se sont présentés au café François, alors qu'ils étaient
en
état d'ivresse. Ils ont
demandé à se faire servir un café, mais le propriétaire de l'établissement ne voulut pas accéder à leur désir. C'est alors que les quatre individus se sont mis en colère et ont brisé des glaces, des vitres, du mobilier, etc... Les gendarmes de Moult, alertés, ont arrêté les quatre individus. (source le Moniteur du Calvados)
Juin 1938 - La retraite des vieux travailleurs. - La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Un
campement de guides. - A l'occasion des fêtes de la Pentecôte, la Section de
Caen des Guides de France invite à camper à Airan où elle arrivera cette
après-midi ; les locaux du patronage sont mis gracieusement à sa
disposition par M. l'abbé Rault, curé d’Airan. Demain
dimanche, à 15 h. 30, aura lieu une cérémonie de promesses présidée
par M. le chanoine Guillaume, aumônier des Guides. Lundi soir, le
campement se clôturera par un feu de camp.
(source le Moniteur du Calvados)
Août 1938 - Trois blessés dans une collision prés de Caen. - A la bifurcation des chemins de grande communication 40 et 43, au lieu dit « La Ferme Brûlée », une collision s'est produite entre une voiture de tourisme conduite par M. Pierre Etienne, 27 ans, hôtelier à Alençon, et une camionnette pilotée par M. Henri Lhotte, 30 ans, commerçant à Vimont. Sous la violence du choc, la camionnette représentant un poids de 2 500 kgs fut déportée et mise hors d'usage. Dans l'accident, M. Pierre Etienne a été blessé à l'œil et au genou gauche, au cuir chevelu et au côté droit, son frère Robert, 18 ans, qui se trouvait à ses côtés, a été contusionné au front. D'autre part, la jeune domestique de M. Lhotte, Mlle Madeleine Lebailly, 14 ans, que celui-ci transportait dans sa voiture, a été blessée à la tête et au côté droit. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Un bûcheron sans-gêne. - Mlle Marie Guérin, âgée de 69 ans, propriétaire a porté plainte contre le nommé Henri Pitrou, 68 ans, cultivateur à Bray-la-Campagne pour vol de bois. Cet individu qui est très mal considéré dans la région a prétendu qu'il avait été autorisé par Mlle Guérin à abattre des arbres dans le bois qu'elle possède au lieu dit « les Foncières ». Or il semble bien que jamais pareil marché n'a été conclu. Pitrou a abattu 7 chênes et deux frênes et vendu deux chênes pour 140 francs. Mlle Guérin estime son préjudice à 8 000 francs. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Une odieuse agression. -
Lundi
dernier, le nommé André Jamet, 24 ans, journalier au hameau de « Coupigny »,
se présentait à 17 h. 45, chez Mme veuve
Marie Gervais, 58 ans, qui habite le même hameau. Jamet demanda un
verre de cidre. Mais, Mme Gervais, qui ne peut en fabriquer assez pour
elle-même, lui refusa, ajoutant,
cependant
: « Si tu as soif, je peux te donner un verre d'eau ».
Aux
cris poussés par Mme Gervais, une voisine, Mme Chollet, accourut. A sa
vue, Jamet pris aussitôt la fuite. Les gendarmes de Moult, alertés,
arrivèrent immédiatement après et réussirent à arrêter l'ignoble
individu qui avoua sa tentative criminelle. Jamet,
qui a déjà été condamné deux fois pour vol, a été transféré hier
matin, à Caen, où le Parquet l'a placé sous mandat de dépôt. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Un non-lieu. -
En septembre dernier, Mlle Marie Guérin, propriétaire au hameau
de Coupigny, avait déposé une plainte à la gendarmerie de Moult contre
M. H. Pitron, cultivateur à Bray-la-Campagne, qui aurait manqué de
délicatesse à son égard, au sujet d'un marché conclu entre eux pour
l'abattage d'une certaine quantité de bois de chauffage. Les dires de
Mlle Guérin n'étant pas fondés, une ordonnance de non-lieu a été
rendue en faveur de M. Pitron. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1941 - Délimitation de la région « Pays d'Auge ». - Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.
Avril 1942 - Déraillements. - En 1942, la Résistance provoque deux déraillements : dans la nuit du 15 au 16 avril et dans celle du 30 avril au 1er mai. Ces deux déraillements feront au total quarante morts et une cinquantaine de blessés parmi les soldats allemands qui se trouvaient dans ces trains de permissionnaires. Suite à cela, la répression nazie sera tragique pour de nombreux otages : certains seront fusillés, d'autres déportés.
Septembre
1942 -
Pour les prisonniers. - A
Airan, dimanche 27 septembre, grande fête au profit des prisonniers de
guerre, organisée par les Anciens Combattants des deux guerres. A 10 h. 15 (officielle), place de la Mairie, réception de la musique de Mézidon ; à 10 h. 30, grand'messe en musique, sermons par le R. P. Brohan, supérieur des Oblats, a l'issue de la messe, remise d'une gerbe au Monument aux Morts, pique-nique facultatif, buvette. A 14 h., Concert par la musique de Mézidon, attractions diverses. Grand théâtre de verdure. A 15 h. 45, vente aux enchères de volailles, lapins, produits agricoles au profit des prisonniers. Garage pour bicyclettes.
Janvier
1943 -
L'heureux effet de la Relève.
- Le Ministère de l'Information communique « La Presse a en son temps publié les noms des
prisonniers rapatriés au Il est particulièrement intéressant de faire savoir que le chiffre de ces retours pour le département est actuellement de 417. Il y a lieu d'ajouter que la cadence de ces retours sera maintenue jusqu'à fin février. Voici donc des résultats concrets de la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'apprécieront les familles de ceux qui sont de retour parmi nous ». Dimanche dernier, en gare de Compiègne, arrivait un nouveau convoi comprenant 1 147 prisonniers libertés par la Relève. Parmi ceux-ci s'en trouvaient 26 habitant notre région, qui furent accueillis, lundi, en gare de Caen, par diverses personnalités et une délégation de camarades libérés. Ils devaient ensuite trouver, au Centre d'Accueil du Lycée Malherbe, un copieux déjeuner, lui-même suivi d'une manifestation de sympathie. Parmi ces rentrants, qui proviennent des stalags XA, XB et XC, se trouvaient MM. Paul Buffard, de St-Germain-du-Crioult ; Jacques François, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Marcel Porée, de Juaye-Mondaye ; Eugène Corblin, des Monceaux, par Lisieux ; Léon Hardel, de Neuilly-la-Forêt ; André Chivet, de Lisieux ; Marcel, de Juaye-Mondaye ; Henri Baudry, de Soliers ; Théophile Leroy, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Jules Bisson, de St-Germain-du-Pert ; Paul Grenier, de Meulles ; Gaston Jean-Pierre, de Crévecœur-en-Auge ; Eugène Maupas, de Trouville ; Émile Rocher, de Vignats ; Joseph Saint, de Grand-Mesnil ; Robert Aubrée, de Dozulé ; René Hubert, de Manerbe ; Paul Lebreton, de Tourville-sur-Odon, et Joseph Dodolin, d'Airan. Deux nouveaux convois ont ramené à Caen, mardi et mercredi, une quarantaine de prisonniers. (Bonhomme Normand)
Janvier
1943 -
Vols de bestiaux
continuent.
- On
note, deux bœufs de 17 000 fr, volés près de Moult, dans un herbage
à M. Maurice Lecour ; un bœuf
de 7 000 fr., dans un pré à M. Pierre Leroy, à Airan ; un veau de
18 mois dans l'herbage de M. Duval, à Méry-Corbon. Ces deux derniers
vols ont été commis après section des barbelés de clôture. (Bonhomme
Normand)
Mars 1944 - Trafic clandestin. - Marie Guénerie, ménagère, s'était procurée un stock important de marchandises diverses chez une commerçante d'Airan. Ces marchandises étaient écoulées dans les environs, au prix fort, sans remise de points textiles. La gendarmerie a mis fin à ce petit commerce et la dame Guénerie sera poursuivie.
Juin 1944 - Cave incendiée. - Un petit bâtiment servant de cave et appartenant à Mlle Gouget, a été dimanche matin la proie des flammes. Les pompiers de Caen sont intervenus pour noyer les décombres et déblayer.
Juin
1944 -
Deux cheminots sont mitraillés sur leur machine.
- Hier soir à 17 h.
30, un train de marchandises se rendant de Caen à Argentant a été
mitraillé au pont Le
mécanicien, M. André Groslier, 29 ans, demeurant à Caen, rue de l’Arquette,
et le chauffeur, M. René Cosnard, 27 ans, demeurant à Caen, grièvement
blessés, ont été transportés à l’hôpital.
(Source : La Presse
Quotidienne Caennaise)
Mars 1945 - Une double fête. - L’autre dimanche, il a été procédé à la remise aux Anciens Combattants d’Airan, du drapeau de leur groupement qui, volé par des S.S. fut retrouvé dans l’Oise où le curé de la paroisse était allé en reprendre possession. Dans l’après-midi, M. l’abbé Flier, doyen de Mézidon, a livré une nouvelle cloche, pesant 350 kilos, fondu à Bagnolet avec les débris du carillon de l’église détruite, la marraine était Mlle Christiane Laurent, et le parrain, M. Pierre Vautier. Au cours de la cérémonie, ont été inaugurées deux statues, l’une du Sacré-Cœur, l’autre de N.-D. de Lourdes.
Février
1946 -
Restauration de nos églises mutilées.
-
M. Harot, architecte en chef, vient d’être chargé des
réparations des dommages de guerre des églises d’Authie et de
Saint-Contest et M. Ranjard, architecte en chef, de la reconstruction des
églises de Billy et d’Airan. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1946 -
Une captivité bien employée.
- Deux
anciens prisonniers de guerre, MM. Raymond
Hamel, cordonnier à Airan, et Henri Lemarinier, de Fierville-la-Campagne,
qui
étaient tous deux au commando VI C/223, viennent de recevoir un diplôme
d’honneur du field-marshal Alanbrook, chef d’état-major général du
War-Office, pour l’aide qu’ils ont apportée aux alliés en
envoyant des pigeons-voyageurs. Nos félicitations aux courageux
colombophiles. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.
– Toutes
terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de
concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors
des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres
incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines
parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent
être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 - La
poudre d’escampette. –
Fatigué
des travaux des champs un prisonnier boche employé chez M. Dauphin,
cultivateur à Airan, hameau des Pédouzes, s’est enfui du domicile de
son patron. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août 1947 - Circulation interdite. – Par arrêté préfectoral, la circulation de tous les véhicules est interdite jusqu’au 10 septembre sur le C.D. 43, du pont des Vers au pont du Ham, au droit du pont d’Airan à reconstruire. Pendant cette interruption la circulation sera dévié par les C.D. n° 40 de Moult au Billot, et 47, de Caen à Orbec.
Juillet
1948 -
Une fête champêtre à Airan.
- Dans
le parc du château de Coupigny aura lieu le dimanche le 18 juillet, une
fête au profit de la maison de vacances des jeunes travailleuses. Les
amateurs de pique-nique pourront déjeuner sur l'herbe. Ils trouveront sur
place des fruits, du cidre, des galettes et des gâteaux. Un restaurant à
prix modérés sera ouvert dès 11 h. 30. Une buvette et un salon de thé.
jeux et concours commenceront à 14 h. ; à 16 h., grande
représentation de cirque. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1948 - L'heure des comptes. - Voici une histoire de dénonciation, assez écœurante dans sa banalité. Durant l'occupation pour se venger de M. Achille Laurent, cultivateur à Airan, avec lequel elle était en mauvais termes, la femme Adèle Guénerie, née Legentil, ouvrière agricole à Bretteville-sur-Laize, fit écrire par Eugénie Lepiez, 42 ans, demeurant à Thieville, une lettre de dénonciation à la kommandantur de Falaise. La femme Guénerie a déjà été condamné pour ce fait à 6 mois de prison. La missive signalait M. Laurent comme étant « un souteneur du maquis ». Les conclusions d'un expert en écriture sont formelles. Malgré les dénégations d’Eugénie Lepiez, celle-ci a récolté deux ans de prison. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1949 - Des récoltes flambent. - Un sinistre qui aurait été provoqué par des étincelles échappées d'une locomotive a ravagé à Airan, 15 hectares d'herbes et 2 hectares de blé en bordure de la voie ferrée, au lieu-dit « Le pont Saint-Pierre ». Le
préjudice de M. Lemière et Latour, exploitants des terrains appartenant
au comte du Douet, atteindrait plusieurs centaines de mille francs.
(Source : Le Bonhomme Libre) |
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AIRAN (Calvados) - La Muance près du Moulin | |||
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