1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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AUDRIEU 

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune d'Audrieu sont nommés les Aldériens et Aldériennes


Mars 1842  -   Nouvelles locales.   -   Un accident terrible et malheureusement trop fréquent est arrivé mardi dernier sur la route de Bayeux, prés St-Léger. Un de ces hommes dont la profession est de charrier des pierres, tomba sous la roue de sa voiture, et malgré les prompts secours que lui apportèrent les témoins de ce malheur, il est mort presque sur le champ.

Cet homme, qui habitait le hameau d'Audrieu, laisse, dit-on, une nombreuse famille dont son travail seul soutenait l'existence. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 9 et 11 septembre.  -   A la première audience, le nommé Michel Colomb, de Bayeux, comparaissait sous l'accusation de vol d'une certaine quantité de coquillage, commis le 14 du mois expiré, au préjudice de la femme Bunel, poissonnière à Port-en-Bessin. Le tribunal lui a infligé une condamnation de 6 jours d'emprisonnement.

   Félix André, ancien marchand à Caenchy, avait à répondre à une accusation de banqueroute simple. Sa culpabilité prouvée par le défaut d'inventaire, et par une comptabilité incomplète et irrégulière, lui a valu un mois d'emprisonnement.

   Les nommés Alphonse Marie, journalier à Ste-Croix-Grand'tonne et Ambroise Tardif, en fuite, de compte à demi avec un autre individu resté inconnu, avaient exploité les poches de Louis Leberruyer, domestique à Commes, le jour de l'assemblée de St-Norbert, à Mondaye.

Le premier a été condamné en un an et un jour de réclusion et 50 fr. d'amende, et son complice Tardif en 15 mois de la même peine.

   Six jours d'emprisonnement ont été appliqués à Pierre-Aimé Lesage, domestique à Audrieu, pour escroquerie d'argent commise envers François Le Bouteiller, domestique à Sully, dans le mois de juillet dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  Les bohémiens.   -  Toute une bande de bohémiens, composée d'hommes, de femmes et d'enfants, avait fait élection de domicile dans un bois situé en la commune d'Audrieu, et appartenant à M. le marquis de Fontelte. Ils étaient parvenus à se construire une cabane aux dépens des arbres du propriétaire. Tous vivaient en commun et pêle-mêle sous ce toit champêtre, comme dans une véritable icarie.

Les fermes et basses-cours du voisinage servaient à entretenir la cuisine dans un état suffisamment prospère. Les poules, les canards, les oies disparaissaient comme par enchantement. En un mot, ces dangereux pillards faisaient main-basse sur tout ce qui était à leur convenance. Ils espéraient pouvoir festoyer ainsi longtemps, mais ils comptaient sans M. le commissaire central.

Sur sa réquisition, la gendarmerie de Tilly a opéré une razzia complète de ces Gitanes, qui vont avoir à rendre compte à la justice de tous leurs méfaits. Une partie de l'arrondissement de Bayeux parait être surtout infestée de ces bohémiens et bohémiennes. Ils se répandent dans les villages, et, sous prétexte de vendre quelques menues, marchandises, ils exploitent autant que possible la crédulité publique.

Les femmes tirent les cartes, disent la bonne aventure, marient tous les célibataires, ce qui les fait bien voir des jeunes filles, et mieux encore des vieilles. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience des 7 et 8 mars 1854.  Ont été condamnés :

— Le Plard (Exupère), âgé de 43 ans, marchand de volailles, né à Condé-sur-Seulles, demeurant à Audrieu, à quinze jours d'emprisonnement, pour avoir, le 31 janvier dernier, soustrait frauduleusement 2 canards au préjudice du sieur Caraby, cultivateur, demeurant en la commune de Buceels.

— Clerel (Jean-Victoire), dit Quignot, âgé de 29 ans, journalier, né à Arganchy, demeurant au Vernay, à un mois d'emprisonnement pour vol de blé et de bois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1856   -   Chemin de fer.  -    Un arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 2 mai, prononce l'ouverture de l'enquête, pour le chemin de fer dans la traversée des communes de Caen, Venoix, Bretteville-sur-Odon, Carpiquet, Rots, Norrey, Bretteville-l'Orgueilleuse, Putot-en-Bessin, Brouay et Audrieu.

Cette enquête aura lieu dans toutes les communes désignées ci-dessus, en conformité du titre II de la loi du 3 mai 1841, sur l'établissement du chemin de fer de Paris, à Cherbourg , partie comprise entre la gare de Caen et la limite de l'arrondissement de Bayeux.

Cette enquête, commencera le 11 de ce mois et sera close le 21, et, pendant toute sa durée, les plans et états parcellaires resteront déposés à la mairie de chaque commune, où tous les intéressés pourront en prendre connaissance. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1859   -   On lit dans le « Moniteur du Calvados », du 28.   -  Hier, a une heure vingt minutes du matin, un accident est arrivé sur la ligne de Caen à Cherbourg, entre les gares de Bretteville et Audrieu, près du poteau kilométrique 257.

Le train de marchandises 262 rencontra quatre wagons vides que la violence du vent avait fait sortir de la voie sur laquelle ils se trouvaient garés, bien que les sabots qui fermaient cette voie fussent cadenassés.

Personne n'a été blessé ni contusionné par la violence du choc qui est résulté de la rencontre des wagons avec la machine.

La voie interceptée par le déraillement de la machine, n'a donné lieu a aucune interruption dans le service des voyageurs. A quatre heures quinze minutes tout était en ordre, et la circulation a repris sa régularité ordinaire. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1860   -   Un accident.  -   Lundi un accident est arrivé à la gare d'Audrieu.
Un ouvrier de la voie, le nommé Bordeaux, a eu deux doigts de la main droite coupés, en s'assurant, sur l'ordre de son chef d'équipe, du motif qui empêchait le disque, côté de Caen, de fonctionner.
Les premiers soins lui ont été donnés par M. le curé de Brouay, qui se trouvait à la gare. (L’Écho Bayeusain)

 

Juin 1861   -   Sur la demande de M. le préfet da Calvados.   -   Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après :

     Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère.  800 fr.

     Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère, 2 000 fr.

     Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son église, 1 500 fr

     Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher de son église, 1 200 fr.

     Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,  1 400 fr.

     Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,  1 500 fr.

     Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,  3 000 fr.

     Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et à reconstruire son presbytère,  4 000 fr.

     Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la dépense de consolidation de son église,  3 000 fr.

10°   Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de restauration de son église et de réparation de son presbytère,  1 500 fr.

11°   Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère,  1,000 fr.

12°   Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de construction d'un presbytère,  1 500 fr.

13°   Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un presbytère,  2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Coqueret. Le fauteuil du ministère public est occupé par M. d'Englesqueville, substitut de M. le procureur général.  Audience du 16 août.

-   Lebas (Jean-Francois), 31 ans, journalier, demeurant à Lingèvres.

-   Livet (François-Emile), 23 ans, journalier, demeurant à Audrieu.

-   Jacqueline (Nicolas-Charles), 42 ans, garçon meunier, demeurant à Sainte-Croix-Grand-Tonne.

Depuis deux mois environ, Lebas et Livet étaient employés comme batteurs en grange chez le sieur Lefrançois, cultivateur à Audrieu. Lebas couchait dans l'écurie de son maître, mais Livet couchait à son domicile.

Lefrançois avait remarqué que le blé ne rendait pas comme il l'avait prévu, et il conçut des soupçons qui le portèrent à jeter un coup-d'œil dans sa grange. Le 19 mai, il s'y rendit pendant l'absence de ses batteurs et découvrit un demi-hectolitre de blé battu, caché sous des gerbes de paille. Cette découverte confirma ses soupçons, que corrobora encore cette circonstance que ses batteurs avaient de fréquentes entrevues avec Jacqueline, garçon meunier.

Le 25 mai, sur les 8 heures du soir, Lefrançois se rendit de nouveau à sa grange, fit perquisition et trouva sous des gerbes une poche contenant un hectolitre de blé battu. Ne doutant pas que les voleurs viendraient la nuit suivante pour emporter ce blé, il plaça deux de ses voisins en embuscade, à 15 pas de la trappe-charretière, et lui-même se plaça dans un autre endroit. Après deux heures d'attente environ, un bruit de chevaux ayant frappé leurs oreilles, ils se precipitèrent vers la trappe-charretière, mais l'enlèvement avait eu lieu, et les voleurs fuyaient protégés par l'obscurité.

Lefrançois et ses voisins se rendirent chez Livet et ne le trouvèrent pas, ils revinrent alors à la ferme et le trouvèrent couché avec Lebas. Questionné aussitôt, Livet avoua sa culpabilité, et désigna Lebas et Jacqueline comme ses complices.

Une perquisition opérée à l'instant même au moulin d'Audrieu fit découvrir, dans la chambre de Jacqueline, cinq hectolitres de blé, provenant de chez Lefrançois, et renfermé dans cinq poches, dont quatre portaient la marque de ce cultivateur. Jacqueline, alors, avoua à son tour et reconnut que, deux autres fois, il avait pris part à des enlèvements de blé, et que c'était lui qui se chargeait de le vendre.

Déclarés coupables avec circonstances atténuantes, ces trois hommes ont été condamnés chacun à 4 années d'emprisonnement.

Défenseurs : Me  Blanche et Villey. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.   -   En date des 4, 14 et 16 juin, sont nommés :

Maire de la commune d'Audrieu, M. Henry (François.)

Adjoint de la commune de Bons-Tassilly, M. Morand (Léon-Fréjus).

Adjoint de la commune d'Englesqueville, M. Pillon (Jean-Baptiste). (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   Le télégraphe.   -   Mardi dernier, la violence du vent était telle qu'un poteau télégraphique a été arraché et est tombé sur la voie du chemin de fer entre Bretteville-l'Orgueilleuse et Audrieu. Par suite de cet accident, le service de la télégraphie a été interrompu entre les deux gares et n'a pu être rétabli que le lendemain. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1863   -   Découvertes archéologiques.   -   On nous écrit d'Audrieu, le 10 avril :

 

Monsieur le Rédacteur.

Une découverte intéressante pour la science a été faite, dans le courant du mois dernier, près le hameau du Pont-Roch, sur la partie du territoire d'Audrieu nommée « les Perrelles ».

Le nommé Augustin Guilbert, occupé à extraire des matériaux pour la réparation des chemins, a trouvé, à une profondeur de 50 à 60 centimètres seulement, les restes d'un squelette près duquel, d'après les renseignements qu'il m'a donnés, étaient placés, vers la partie supérieure du fémur, une corne de cerf et, un peu plus haut. en se rapprochant de la tête, deux haches celtiques en silex, à quelque distance l'une de l'autre une défense de très vieux sanglier, et un autre objet dont j'ignore la nature.

Le cadavre a dû être déposé la tête au levant et les pieds au couchant.

Plusieurs des débris animaux dont je parle ont été présentés à M. Deslongchamps, professeur à la Faculté des sciences de l'Académie de Caen, et reconnus par lui appartenir aux êtres auxquels je les rapporte.

Je suis d'ailleurs en possession de tous ces objets, et je me ferai un plaisir de les montrer aux savants qui désireraient les voir.

Agréez, etc…        A. LE COUVREUR, curé d'Audrieu.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Administration des postes.   -    A partir du 25 juillet courant, la boîte aux lettres établie à la gare d'Audrieu sera levée au passage de tous les trains de jour et de nuit. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   L’hiver est là.   -    L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont dépassé dix degrés, la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes, depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Découverte macabre.   -    L'entrepreneur piéton qui fait le service des dépêches entre la gare d'Audrieu et le bureau de poste de Saint-Léger, se trouvant indisposé dimanche dans la journée, avait chargé sa femme d'aller chercher à Saint-Léger le paquet du soir.

Cette femme ayant eu la déplorable idée d'entrer, à son départ d'Audrieu, dans un cabaret et d'y boire une certaine quantité d'eau-de-vie, a été saisie par le froid au bout de très peu de temps, et est tombée sur le bord de la route pour ne plus se relever.

Son cadavre été retrouvé le lendemain dans la neige. La malheureuse n'avait que 36 ans et laisse trois enfants en bas âge. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Le tirage.   -    C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés en date du 17 mars.   -  M. le préfet du Calvados a classé au rang des lignes vicinales d'intérêt commun, sous le nº 25, le chemin tendant d'Audrieu à Cully, par les bourgs de Loucelles et de Sainte-Croix-Grand-Tonne. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1865   -   L’orage.   -   L'Écho bayeusain nous apprend que jeudi, pendant l'orage qui a éclaté sur la contrée, la foudre est tombée sur le clocher septentrional de la cathédrale, le fluide électrique suivant le paratonnerre n'a laissé aucune trace de son passage.

La foudre serait aussi tombée sur l'église d'Audrieu, et aurait causé d'assez grands désordres dans la couverture.

Dans cette partie du canton de Tilly, la pluie était tellement abondante que la voie du chemin de fer a été pendant quelque temps submergée.

On nous écrit que, par suite de cet orage, les blés ont été un peu versés, on a pourtant l'espoir qu'ils se redresseront. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1867   -   Un incident.   -   On nous signale d'Audrieu un fait d'autant plus regrettable qu'il paraît tendre depuis quelque temps à se reproduire plus souvent dans nos  campagnes.

Lors d'un récent enterrement, les porteurs de la bière étaient dans un tel état d'ébriété, qu'au moment de descendre le cercueil dans la fosse, ce dernier leur a échappé des mains, et est allé tomber debout et tout disjoint au fond du trou.

Ce sont là, nous le répétons de ces scandales contre lesquels ne saurait trop protester tout honnête homme qui a conscience du respect dû aux morts.

 

Août 1869   -   Fait divers.   -  Le 20 août, vers neuf heures du soir, un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à Andrieu. Il a consumé plusieurs corps de bâtiments et divers objets mobiliers, appartenant au sieur Boulogne, propriétaire. 

La perte totale est approximativement fixée à 2,500 fr., soit 1.500 fr. pour les immeubles et 1,000 fr. pour le mobilier, qui, ainsi qu'une partie des immeubles, n'était pas assuré.

 

Octobre 1873   -   Un fait blâmable.   -   Il s'est passé à Audrieu, près de la gare, un fait des plus blâmables. Un employé de la gare, qui était depuis 25 ans à cette station, fut victime d'un terrible accident. Une personne lui avait offert une place dans sa charrette pour retourner à Audrieu. Un mouvement brusque de la voiture le fit tomber si malheureusement qu'il eut la poitrine écrasée entre la roue et la charrette. La pression exercée sur un des poumons fut telle qu'il mourut presque aussitôt. De l'avis des personnes qui ont connu le jeune homme, il était d'une honnêteté parfaite et d'un excellent caractère. Très laborieux, il soutenait sa mère sur ses appointements. Il logeait dans une des auberges qui sont près de la gare d'Audrieu, et avait sa pension depuis deux ans chez le sieur L..... Lorsqu'on rapporta le corps de cet infortuné, les propriétaires de l'auberge s'opposèrent formellement à ce qu'on le déposât dans sa chambre et voulurent le faire placer dans l'écurie. Le chef de gare d'Audrieu, en présence de cette inconcevable prétention et de cet oubli de respect qu'on doit à un mort, s'empressa de faire préparer un endroit convenable dans la gare même pour recevoir le décédé.

 

Avril 1876   -  Arrestation.  -  La brigade de Tilly a écroué, la semaine dernière, un nommé Gustave Benoit, cordonnier à Audrieu. II aura à répondre devant la justice de coups et blessures à ses voisins. A son premier délit, l'inculpé a ajouté la circonstance aggravante d'outrage envers la gendarmerie.  

 

Novembre 1876   -  Les Pommes.  -  On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise. 

Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre. 

 

Novembre 1876   -  Poulains écrasés.  -  Un regrettable accident est arrivé, à la gare d'Audrieu, à des poulains appartenant à M. Alexandre Viel, de Rucqueville. Plusieurs poulains effrayés, faisant partie d'une bande, s'étaient précipités sur la voie. 0n ne put télégraphier à temps, pour prévenir un train qui était en marche. De plus, à l'endroit où les poulains ont été atteins par la locomotive, une courbe a empêché le mécanicien de les apercevoir et de ralentir à temps. Deux de ces animaux ont été écrasés.  

 

Novembre 1880  -  Un écrasé.  -  Lundi, sur le chemin vicinal de la gare d'Audrieu à Tilly-sur-Seulles, territoire d'Audrieu, le nommé Léon Duval, âgé de 66 ans, charretier à Tilly, a été écrasé entre le moyeu de la voiture qu'il conduisait et celui d'une autre voiture qui venait à sa rencontre. Il est mort 3 heures après.  

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Mars 1888  -  Vol à Andrieu.  -  Pendant la grand'messe, des malfaiteurs se sont introduits par escalade et à l'aide d'une échelle dans le presbytère d'Audrieu, où ils eut dévasté la chambre de M. Savary, curé de la paroisse. Ils en voulaient seulement à la monnaie sur laquelle ils ont fait main basse, car, après avoir tout fouillé, ils ont évité de prendre un ostensoir et un ciboire qu'ils ont même dérangé de place. On a lieu de supposer que les voleurs ne sont pas des gens étrangers au pays.  

 

Avril 1888  -  Épizootie.  -  En présence des cas de fièvre aphteuse, dite cocotte, qui se sont produits sur divers points du département, le préfet rappelle aux Maires, propriétaires, éleveurs et cultivateurs, les dispositions de la loi du 21 juillet 1881, qui oblige de faire au maire la déclaration de tout animal malade afin qu'il le fasse visiter, interdit la vente et le  transport des animaux atteints le tout sous peine d'amende et de prison.

 

Juin 1888  -  Assassinat.  -  Le nommé Joseph Lecerf, 17 ans, domestique, a été trouvé pendu, à l'aide d'une longe à cheval, à un arbre, dans un herbage, situé à 300 mètres de la gare d'Audrieu. Des contusions ayant été constatées sur le corps, notamment au visage, font supposer que Lecerf a dû être pendu à la suite d'une dispute et d'une lutte avec des individus qui avaient bu avec lui. La gendarmerie s'est immédiatement livrée à une enquête, à la suite de laquelle on a arrêté trois jeunes gens du pays soupçonnés d'avoir pendu Lecerf après l'avoir étranglé. Ce sont les nommés Alexandre Marie, 20 ans, domestique à Audrieu ; Auguste Lebastard, 23 ans, domestique à Cristot, et Proper Marie dit Tignette, 20 ans, domestique à Brouay.

 

Septembre 1888  -  Monstrueux attentat.  -  Une jeune fille de 17 à 18 ans a été arrêtée pour un attentat à la pudeur commis sur un petit garçon de 6 à7 ans, habitant Audrieu. Cette fille se nomme Trolong. Elle est laide et sale, elle louche, sa réputation est déplorable. Sa victime est le deuxième des quatre enfants d'une fille-mère dans le plus grand besoin, n'ayant qu'un lit où couchent pêle-mêle filles et garçons. On dit l'enfant dans un état pitoyable. 

 

Septembre 1888  -  L’immoralité à la campagne.  -  Nous avons dit qu'une fille Albertine Troplong, âgée de 17 ans, sale dégoûtante au physique comme au moral, avait été arrêtée à Audrieu pour attentat à la pudeur sur des petits enfants, notamment sur un petit garçon de 7 ans. Cette fille a comparu en police correctionnelle. Nous ne pouvons rendre compte de cette hideuse affaire et de vous nous contenter de dire que cette misérable s'en est tirée avec deux mois de prison.  

 

Novembre 1890  - Saut périlleux.  -  Lundi, au moment où le train express de Cherbourg à Paris s'approchait de la gare d'Audrieu, un voyageur s'élança d'un des wagons du train sur le talus de la voie. Malgré les recherches, on n'a pu découvrir l'identité de cet individu qui doit s'estimer fort heureux, de ne pas s'être rompu le cou.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1891  -  Incendie.  -  Mardi de la semaine dernière, à Audrieu, un incendie a détruit en partie une ferme occupée par le sieur Enguerrand et appartenant à M. des Bouillons. 

Auteur soupçonné, un vagabond qui était entré dans la journée à la ferme pour demander l'aumône et s'était retiré en proférant des menaces après avoir été éconduit. Les pertes sont évaluées à 12 000 fr. Elles auraient été moins grandes si la commune d'Audrieu, qu'est cependant importante, avait une pompe à incendie. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1891  -  Abandon d’enfants.  -  Aimée Ygouf, veuve Catherine, servante à Audrieu, chez le sieur Jules Mouillard, a quitté sa place il y a un mois, laissant ses trois enfants, deux filles de 7 et 10 ans, et un petit garçon de 16 mois, à la garde de la femme Marie, demeurant à Condé-sur-Seulles. Depuis, la veuve Catherine n'a pas paru ni à Condé, ni à Audrieu, et, malgré les recherches faites, il a été impossible de savoir ce qu'elle était devenue.    

(Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1892  -  Femme noyée.  -  On a découvert dans la Seulles, à Audrieu, le cadavre de la veuve Laurent, 74 ans, La mort est accidentelle.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Imprudence punie.  -  Dans la nuit du 22 au 23 décembre, le train-poste de Paris prenait en écharpe un train de marchandises en gare d'Audrieu. Il y a eu quelques blessés, dont, un employé des postes très grièvement atteint. C'est sur l'avis même du contrôle que le mécanicien du train-poste, le sieur Huet, a été poursuivi pour blessures par imprudence. Le sieur Huet, en effet, sous l'empire de nous ne savons quelle préoccupation, n'a tenu compte ni du signal avancé qui indiquait que la voie n'était pas libre, ni des feux rouges du train de marchandises dont la présence eût dû lui indiquer que ce train n'était pas encore entièrement garé. Huet s'en tire avec cinquante francs d'amende.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  En descendant d’un train.   -    Les employés du chemin de fer, à Audrieu, ont trouvé, sans connaissance sur la voie, le soir, vers 6 heures, à environ 300 mètres de la gare, la dame Eloïse Bailhache, 67 ans, rentière à Tilly-sur-Seulles. Elle avait voulu descendre du train encore en marche, et était tombée, se luxant plusieurs côtes et se blessant gravement à la tête.    (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1899  -  Mécomptes.   -   Sur la plainte du sous-lieutenant de la compagnie de pompiers d'Audrieu près Caen, on recherche si le produit des quêtes faites dans cette commune à la Sainte-Barbe et le premier de l'An a été intégralement versé entre les mains du trésorier.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Grave imprudence.   -   La demoiselle Lecomte, fille d'un jardinier d'Audrieu, avait pris, à Caen, l'express de midi 23, avec un billet pour Bayeux, le train ne s'arrêtant pas à Audrieu. Comme le train passait à toute vitesse dans cette gare, la demoiselle Lecomte ouvrit la portière du wagon et sauta au passage à niveau. L'imprudente aurait pu être tuée sur coup. Elle en est quitte pour de graves contusions à la tête et aux jambes. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1900   -   Accident mortel.  -   Samedi, dans l'après-midi, à l'arrivée en gare d'Audrieu d'un train de marchandises venant de Bayeux, on s'aperçut que le sieur Constant Saunier, 32 ans, conducteur, n'était plus à son poste dans le fourgon de queue.

On explora la voie et on le trouva, à 3 kilomètres de Bayeux, au bas d'un remblai. Il était tombé la tête en avant et s'était fendu le crâne. Transporté à Bayeux, il y est mort en arrivant. Saunier habitait à Caen, rue de Vaucelles. Il laisse une veuve et deux enfants en bas âge. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Bêtise ou méchanceté.  -  Dans la soirée de mercredi, des signaux allumés près de la gare d'Audrieu, sur la ligne de Caen à Cherbourg, ont été éteints par un individu resté inconnu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Remarque à propos du temps.  -   Le mois de novembre 1872, fut encore davantage pluvieux que celui de cette année et il fut suivi d'un hiver où il n'y eut que de très rares jours froids. D'autre part, presque tous les hivers rigoureux dont on a gardé souvenance ont fait suite à un mois de novembre clair et sec.

D'après cela, l'hiver qui a commencé le 22 décembre serait donc clément.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

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