1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 2

AUDRIEU 

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune d'Audrieu sont nommés les Aldériens et Aldériennes


Février 1901   -   Chasseur par misère.  -  Si la faim fait sortir les loups du bois, elle y pousse quelquefois les malheureux. Voilà pourquoi Louis Lebourgeois, 47 ans, journalier à Audrieu, a été surpris en possession d'engins de chasse destinés à attraper sous bois quelques lapins pour donner en pâture à ses sept enfants, qui n'ont pas toujours de pain à se mettre sous la dent.

Comme nous l'avons publié dans notre compte rendu correctionnel, le tribunal de Caen a été obligé de condamner Lebourgeois à 50 fr. d'amende mais avec la loi Bérenger.

Du reste, nous nous demandons avec quoi ce miséreux aurait pu payer 50 fr. d'amende, plus les frais, lui qui n'a pas trois sous pour acheter une livre de pain à ses petits.   (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Tombé du train.   -   Le soldat Théodore Lebaron, 21 ans, se rendait, le soir, du Havre à Cherbourg, au 5e régiment d'infanterie coloniale.

Il avait pris pas mal de sous de Café. Au départ d'Audrieu, il ouvrit la potière pour humer un peu d'air frais, mais il perdit l'équilibre et tomba sur la voie.

Malgré les graves contusions que Lebaron s'était faites en tombant, il put se relever et se mit à courir à travers champs comme s'il avait le feu quelque part, mais, bientôt, la douleur le força à s’arrêter et se coucher sur l'herbe où il a été relevé et dirigé sur l'hôpital de Bayeux. l'herbe où il a été relevé et dirigé sur l'hôpital da Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1903   -   La foudre.  La foudre est tombée dans un certain nombre d'endroits dans les campagnes : à Corneville-sur-Risle, elle est tombée sur un train et a foudroyé le chauffeur Lebailly, 25 ans, du dépôt d'Honfleur, il laisse une veuve et un enfant.

—  Dans la plaine de Caen, le tonnerre est tombé une douzaine de fois, causant une grande panique.

A Cairon, deux chevaux ont été tués au piquet.

— A Cambes, le feu a pris à la ferme de la dame Nicole, exploitée par M. Lemarinier, un veau a été tué, pertes, 31 000 fr., assurées.

Même commune, un cheval à la dame Lance a été tué au piquet, ainsi qu'un autre au sieur Lemarchand, cultivateur à Rosel.

—  A Mathieu, la foudre a enlevé une toiture, un grand nombre d'arbres ont été déracinés.

—  A Audrieu, sur la ligne de Bayeux, un cheval a été tué au piquet.

Ces orages se sont fait aussi sentir aux environs de Paris. Ligne d'Auteuil, la pluie tombait avec une telle force que la circulation des trains a été interrompue.

A Cherbourg, la foudre a mis le feu à une chaîne de torpilles, c'est miracle qu'un transatlantique allemand n'ait pas été atteint.

A Saint-Valéry (Seine-Inférieure), par suite des pluies, une partie de la falaise s'est éboulée sur la femme Grenet, 46 ans, et son fils, 14 ans, qui ont été tués. Cette femme laisse des orphelins. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -   Vol de vaches.   -  La femme Deschamps, 51 ans, journalière à Audrieu, poussée par la misère, dit[1]elle, a volé deux vaches à M. Belley, cultivateur. Elle prétend les avoir trouvées dans un bois. Elle est allée les offrir au sieur Françoise, équarrisseur à Chouain.

Ce dernier s'est livré d'une vache et s'est empressé de signaler la voleuse à la gendarmerie de Tilly-sur-Seulles.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Agression.    -   L'autre nuit, sur le chemin de la gare d'Audrieu, un sieur Marie, domestique à Lingèvres, a été frappé brutalement par un habitant de la même commune. Comme il appelait le garde champêtre à son secours, celui-ci se leva, mais l'agresseur continua à battre Marie, sans que le garde et les personnes présentes aient pu s'interposer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1905  -  Brûlée vive.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, une vieille femme âgée de 73 ans, Victoire Julia Dupont, connue sous le nom de la mère Victoire, habitant seule dans une maison située au bourg de Audrieu, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques.

Le soir elle avait allumé du feu pour cuire sa soupe et se trouvant fatiguée avait approché, son lit près de la cheminée ou brûlaient des branches de bois mort. La malheureuse femme  s'endormit, mais le feu gagnant les couvertures du lit, atteignit le corps de la mere Victoire qui se mit à crier au secours. Des voisins accourent, tous les efforts furent inutiles, l'infortunée succombait bientôt aux horribles brûlures qu'elle avait reçues en diverses partie du corps.

 

Janvier 1907  -  Un wagon en feu.  -  Le train F extraordinaire venant de Caen, devant arriver en gare d'Audrieu, vers 4 h. 3/4, a eu un long retard par suite d'un accident fort rare.

Après avoir passé le signal avancé de la gare d'Audrieu, le mécanicien s'est aperçu qu'un wagon de paille attaché presque derrière la machine et séparé d'elle par un seul wagon, avait pris feu.

On stoppa en gare d'Audrieu. On détacha le wagon, qui a complètement brûlé et le train se remit en marche, mais à 7 h. 15 seulement. Il est donc arrivé à Bayeux avec plus de 2 heures de retard. 

Une machine venant de Caen pour aller chercher à Bayeux le train 316 qui doit arriver à Caen à 6 h. 45, n'a pu passer à Audrieu qu'à 6 h. 30 et par suite, le train 316 a subi un retard de 45  minutes. Aucun accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Commencement d’asphyxie.  -  Une dame Lefranc qui habite chez son beau-frère, M. Degron, était occupée dans la cour de la ferme à nettoyer des terrines ayant servi au lait. Elle fut saisie par le froid, entra dans la laiterie où se trouvait un réchaud et ferma la porte. Heureusement qu'au bout de quelque temps, Mme Degron entra : sa sœur gisait inanimée  sur le sol. Elle était à demi asphyxiée.

Les soins les plus empressés lui furent donnés et bientôt Mme Lefranc fut rappelée à la vie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1907  -  La Fièvre Aphteuse dans le Calvados.  -  M. Bertin, chef du service sanitaire du département, a relevé les cas suivants de fièvre aphteuse pendant la dernière semaine du mois d'avril écoulé.

Arrondissement de Caen. — A Colombelles, dans la canton de Troarn, on a constaté deux exploitations contaminées et soixante-deux animaux atteints ; à  Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, près de Caen, quarante neuf animaux ont été atteints dans une seule exploitation ; à Hérouvillette, l'entrée d'un boucher dans une ferme a communiqué la maladie à dix animaux ; à Noyers-Bocage, on a relevé six cas dans une exploitation, à la suite de la visite d’un domestique venu pour apporter du fourrage ; à Audrieu, la contagion de voisinage a déterminé sept cas dans une même ferme, enfin, à Monts-en-Bessin, six animaux ont été atteints dans la mène exploitation.

Arrondissement de Bayeux. — Une seule commune a eu à souffrir de la maladie : la commune de Sermentot, près de Caumont-l'Eventé, on y a constaté onze animaux atteints dans deux exploitations, mais la fièvre affecte un caractère bénin.

Arrondissement de Lisieux. — Des bœufs provenant de Laval ont apporté la maladie dans une ferme ; à Saint-Pair-du-Mont, près de Mézidon, huit animaux ont été atteints.

Arrondissement de Pont l'Évêque. — A Hottot-en-Auge, on a constaté dix cas dans une exploitation et l'on attribue la cause de la maladie à la contagion par le gardien d'un herbage infecté ; à Notre-Dame-d'Estrées, quinze animaux ont été atteints dans la même ferme, enfin ; à Victot Pontfol, deux exploitations ont été contaminées et trente animaux atteints. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1913  -  Nouveau maire.  -  M. de Saint-Valfran vient d'être élu maire d'Audrieu : en remplacement du baron Saillard de Boistertre, décédé.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -   Voici, d'après l'officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : 

  Allemagne-la-Basse (Fleury-sur-Orne) : Clocher de l'église ; Amblie : Portail occidental de l'église ;  Anguerny : Clocher de l'église ; Asnières : Église ; Audrieu : Église ; Authie : Clocher et  portail méridional de l'église ; Baron : Clocher de l'église ; Bayeux : Cathédrale Notre-Dame, chapelle du Séminaire, cheminée dite "  Lanterne des Morts ", attenante à une maison place de la Cathédrale ; Bény-sur-mer : Clocher de l'église ; Bernières-sur-mer : Église ; Biéville-sur-Orne : Église ; Bougy : Église ; Boulon : Portail de l'église ; Brécy : Château ; parties classées  :  le  portail formant entrée de la cour, les façades du corps de logis à l'exclusion des intérieurs, les dispositions architectoniques et décoratives du jardin ; Bricqueville : Église, etc...

 

Juillet 1920   -   Un père indigne.   -   Un journalier d'Audrieu, canton de Tilly, a été arrêtée ces jours-ci, sous l'inculpation d'attentat à la pudeur sur sa fille de 15 ans et demi. Il a passé des aveux. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920  -  Trop précoces !  -  En gare d'Audrieu, les gendarmes ont arrêté les nommés Lécolant, 19 ans, et Émile Dheilly, 13 ans, sans domicile fixe. Ce dernier s'était fait remettre une somme de 50 fr. pour son patron, M. Lecomte, alors qu'il n'était plus à son service.

Ensemble, les deux amis sont venus à Bayeux où ils ont dévalisé un tronc dans la cathédrale et ont pris une petite somme d'argent laissée dans un confessionnal. La nuit venue, ils se sont rendus à la gare où ils ont volé une malle et se sont habillés avec des vêlements neufs qu'elle renfermait. 

Ces deux individus se sont dirigés ensuite sur Audrieu, où les gendarmes, qui recherchaient Dheilly pour le vol de 50 francs, les ont arrêtés. Ils ont tout avoué. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Un désespéré.   -   On a découvert dans la rivière la Seulles, au hameau du Pont-Roch, à Audrieu, canton de TilIy-sur-Seulles, le cadavre de M. Fouin, cultivateur à Audrieu. Il avait, quitté son domicile dans les derniers jours de Janvier pour n'y plus reparaître.

M. Fouin avait, à maintes reprises manifesté son intention d'en finir avec la vie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un horrible accident.   -   Un employé de la laiterie de Juaye-Mondaye, canton de Balleroy, M. Georges Lebatteux, 62 ans, était venu à la gare d'Audrieu apporter des colis de beurre. En traversant la voie avec sa brouette, il a été happé par le rapide de Cherbourg et traîné sur près de 50 mètres par la locomotive.

Lebatteux a été tué sur le coup. Un de ses bras a été retrouvé à Lison, accolé au rail de la voie descendante. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Le lait bon chrétien .   -   Pour avoir mouillé leur lait, Albertine Guilbert, femme Cosne, 42 ans, ouvrière à Audrieu, canton de Tilly, et Alice Halley, femme Colleville, 28 ans, cultivatrice à Longvillers, canton de Villers-Bocage, sont condamnées à chacune quinze jours de prison avec sursis et 200 fr. d'amende. Le tribunal ordonne de plus l'insertion et l'affichage du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  A coups de barre de fer.  -  Employé à la Laiterie du Font-Roc, sur le territoire de la commune d'Audrieu, Louis Vingert, journalier, âgé de 36 ans, avait des discussions fréquentes avec le personnel de l'établissement. Samedi soir, il reprocha à ses camarades Picot et Dupont de troubler son sommeil par leurs rires bruyants.

Comme ce dernier s'amusait de sa mauvaise humeur, Vingert s'arma d une barre de fer et blessa grièvement le jeune Dupont qui a être transporté à l'Hôpital.
Le prévenu, titulaire de onze condamnations pour coups et blessures, a été arrêté par les gendarmes de Tilly-sur-Seulles.

 

Août 1924  -  Blessé dans un train par une pierre.  -  M. Poulain, demeurant Lisieux, rue Tesson, se rendait à Cherbourg, quand en arrivant peu avant la gare d'Audrieu, il a reçu au visage une pierre lancée dans la vitre de son compartiment au passage du train. Une enquête est ouverte.  

 

Février 1926  -  L’institutrice volait son épicier.  -  Une affaire regrettable vient de mettre en émoi les habitants de la petite commune d'Andrieu. L'institutrice qui dirige l'école publique de cette localité, Mlle Lesaulnier, âgée de 33 ans, a été surprise au moment elle venait de soustraire quelques coupures dans la caisse d'un épicier, M. Panien.

Le commerçant, presque octogénaire, s'étant rendu compte que, depuis quelque temps des sommes plus ou moins importantes lui avaient été dérobées. Un jour, un billet de 100 francs disparut. Le montant total des vols s'élevait à près de 800 francs. Ne pouvant porter ses soupçons sur personne, le vieillard surveilla certains clients, mais l'enquête à laquelle il se livra personnellement ne devait donner aucun résultat. Un soir, croyant réussir à prendre au piège l'insaisissable voleur, il avait placé, bien en évidence, un billet dont il avait, au préalable, relevé le numéro. Le billet disparut comme les autres mais, cette fois encore, l'auteur du vol devait échapper.

Les gendarmes, mis au courant, décidèrent d'organiser une souricière. Ils s'étaient dissimulés dans la boutique et M. Panien se retira. Peu d'instants après, une femme entrant dans le magasin et constatant que l'épicier était absent, se dirigea tout droit vers le tiroir-caisse sa main plongea. Les gendarmes surgirent de leur cachette, ils eurent la surprise de reconnaître Mlle Lesaulnier, directrice de l'école communale. La stupéfaction de M. Panien ne fut pas moindre.

Depuis son arrivée à Andrieu, Mlle Lesaulnier était sa cliente, mais jamais ses soupçons ne s'étaient portés sur elle. Sur la demande du défenseur dont elle a fait choix, la voleuse, qui prétend être cleptomane, sera soumise à un examen mental.

 

 Avril 1926  -  Gendre et belle-mère.  -  II y a quelques jours, Léon Dubost, journalier à Andrieu, se rendait chez sa belle-mère, Mme Poisson, débitante à Bucelles. Une discussion éclata entre eux. Le gendre, après avoir frappé Mme Poisson, s'arma d'une fourche et voulut de nouveau se précipiter sur la pauvre femme qui fut secourue par des voisins.

 

Avril 1927  -  Un drame du paludisme.  -  Sa tournée finie, M. Auguste Marie, 36 ans, facteur à Audrieu, montait dans son grenier après avoir gaiement joué avec sa fillette,  âgée de cinq ans. Peu après, Mme Marie, montant à son tour, découvrait, avec terreur, son mari pendu ! Le malheureux, qui avait combattu en Orient, était sujet à des crises de paludisme.

 

Juin 1929  -  Pollution de la Seulles.  -  Une enquête est ouverte au sujet de déversements de résidus provenant d'usines d'Audrieu et empoisonnant la rivière. De nombreux habitants ont déclaré que ces déversements étaient grandement nuisibles au poisson.

 

Mars 1936  -  Un père de 6 enfants tué dans une collision.  -   Hier, vers 13 heures, M. Charles Jean, marchand de bestiaux au Breuil-en-Bessin, circulait en auto sur la R. N. n° 198, lorsqu'au carrefour de la mine, à Audrieu, il entra en collision avec un cycliste, M. Gaston Durand, âgé de 45 ans, peintre au Tronquay, qui fut renversé et tué sur le coup. Après constaterions faites par M. le Docteur Verney, de Littry, le cadavre fut transporté à son domicile. M. Jean est un mutilé de guerre réformé à 100 %, ayant une jambe en moins. M. Durand était marié et père de 5 enfants. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Quiot Marcel, 32 ans, mineur à Audrieu, a été condamné a 15 jours d'emprisonnement pour avoir volé du cresson au préjudice de M. Declomesnil, à Ducy-Sainte-Marguerite, le 21 septembre dernier. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Une expulsion mouvementée.  -  M. Marcel Guiot, 32 ans, mineur, demeurant à Audrieu, a porté plainte, contre son propriétaire, M. Georges Fouillard, 31 ans,  et contre le beau-frère de ce dernier, M. Roger Dupont, 31 ans, qui se sont introduits chez lui et ont brisé et jeté à la rue tous ses meubles. 

M. Fouillard précise que M. Guiot se refusant à payer les impôts qu'il avait antérieurement accepté de régler, il s'est contenté de démonter son lit et de le déposer au dehors, ainsi que le  reste du mobilier. 

Au cours de l'expulsion, un camarade de M. Guiot, qui se trouvait là, a été bousculé et contusionné. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Le sang-froid d’une garde-barrière évite un grave accident.   -  Un camion de la fromagerie Tabard, d'Audrieu, revenait de Loucelles, jeudi dernier, vers 18 h.  15, conduit  par le chauffeur Félix.

A 20 mètres environ avant d'arriver au passage à niveau, ce dernier ralentit son allure quand quelqu'un lui fit signe de passer.

M. Félix appuya alors sur l’accélérateur, mais, au même nomment, un autorail était annoncé.

La garde-barrière, Mme Cheddeville, qui se trouvait chez elle, eut conscience du danger. Elle se précipita pour fermer la barrière devant le camion, mais le chauffeur, malgré le coup de frein qu'il donna aussitôt, ne put s'arrêter tout de suite et le camion défonça la barrière avant de pouvoir s'immobiliser.

Dans le choc, Mme Cheddeville fut renversée et blessée, heureusement sans gravité. Sa présence d'esprit avait permis d'éviter une catastrophe, car, presque aussitôt l’autorail arrivait à vive allure.

La blessée a reçu à son domicile les soins du docteur Malassis, de Tilly-sur-Seulles. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939   -   Un accident à Audrieu.   -  Circulant à motocyclette sur le chemin de grande communication n° 82, M. Ambroise Douchin, manœuvre à Audrieu, arrivait à  hauteur du hameau « Pavie », lorsqu'un chien appartenant à M. Lebaron, sortit en courant de la cour de l'habitation de son maître et vint se jeter sous la roue avant de la motocyclette.

Une chute s'en suivit, au cours de laquelle M. Douchin fut blessé sur diverses parties du corps. Mme Douchin, assise sur le tansad de la motocyclette de son mari, a également été blessée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Gravement blessé par arbre qu'il abattait.  -  Étant occupé à l'abatage d'un arbre, M. Paul Guillot, 46 ans, cultivateur à Andrieu, se trouva surpris par la chute prématurée de celui-ci et fut pris sous la masse de bois et de branchages.

Il a été transporté aussitôt à Caen il a reçu des soins empressés à la clinique de la Miséricorde. L'état de M. Guillot, qui a une rupture de la colonne vertébrale, est considéré comme sespéré.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Août 1941   -  Noyade.  -  Le jeune Léon Collet, 17 ans, domestique chez M. Denis, à Audrieu, s'était rendu au « Pont-Roch » pour se baigner dans la Seulles. Le lendemain, surpris de ne pas voir son commis, M. Denis se rendit chez M. Collet père.

Tous deux entreprirent des recherches, mais ce ne fut que plusieurs jours après que le corps de l'infortuné jeune homme put être découvert et retiré de la rivière. On présume que Léon Collet aura glissé dans la rivière, car il n'était pas complètement déshabillé.  

 

Janvier 1943   -   Faits divers.   -   Dimanche soir, le feu, qui couvait depuis plusieurs jours, a éclaté dans une aile du château d'Audrieu, à M. Level. Malgré de longs efforts des  pompiers de Caen, qui ont lutté toute la nuit, les dégâts mobiliers et immobiliers atteindraient 1 million.  

 

Mars 1945  -  Une distinction méritée.  -  A Audrieu, dont il est maire, et entouré de son Conseil municipal et de ses administré, M. Level a reçu dimanche dernier la cravate de commandeur de la Légion d’honneur, en présence de M. Léonard Gille, président du Comité départemental de Libération, du lieutenant-colonel Bonner, de plusieurs officiers britanniques et français et de M. l’abbé Richard, curé de la paroisse.

Commandant dans la R.A.F. et brillant pilote de chasse, M. Level, dont la tunique s’orne d’une imposante brochette de décorations, est l’un de ces courageux Français qui, après le honteux armistice de juin 1940, continuèrent la lutte contre le boche avec nos Alliés et montrèrent au monde que la France ne renonçait pas.  

(Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Six conseillers municipaux démissionnent.  -  Pour protester contre le maintien dans ses fonctions de Mme Audrieu, institutrice et secrétaire de mairie de Lasson, dont la  population serait depuis longtemps mécontente, six conseillers municipaux de la commune. MM. Gaston Lacou, Marcel Niard, Marcel Roger, Albert Moulin, Albert Sorel et Adolphe Lacour, ont démissionné. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Leurs crimes.  -   Kurt Meyer, 34 ans, commandant la 12e division blindée de S.S. et capturé dans « la poche de Falaise » lors de l’avance alliée et reconnu coupable d’avoir ordonné le massacre de 300 prisonniers canadiens dont les cadavres furent retrouvés entre Audrieu et l’Abbaye d’Ardennes, vient d’être condamné à mort.

Après 14 jours de débats, la sentence fut prononcée par le tribunal canadien siégeant à Aurich (Hanovre).

Une caennaise et son fils furent entendus comme témoins au cours du procès. On y évoqua aussi la déposition de M. Guibert, de Cussy, qui assista à l’exécution de blessés ou a leur  écrasement par des chars.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Un cycliste est tué.  -  Au carrefour de la route départementale de Saint-Basile à Audrieu, un cultivateur de Chouain, M. Louis Le Coq-Beaupré, 21 ans, qui se rendait à Bayeux, est entré en collision avec l’automobile de M. Jacquet, directeur de la fromagerie Tabart , à Audrieu. Sous la violence du choc, le cycliste heurta de la tête le pare-brise de la voiture. L’infortuné jeune homme a succombé à ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  La ruée vers l’est.  -   A la fin du mois dernier, trois prisonniers boches s’emparaient d’une jeep au camp d’Audrieu dans l’intention de regagner l’Allemagne. Leur randonnée s’est terminée en Moselle où ils ont été arrêtés par les gendarmes de Bouzonville. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Le feu à la fromagerie Tabard.     Durant la nuit de lundi à mardi, un incendie a pris naissance dans les dépendances de la fromagerie Tabard, à Audrieu.

Un abattoir a été détruit. Plusieurs porcs ont péri au cours du sinistre qui fut combattu par les pompiers de Caen et de Bayeux. Les dégâts se chiffrent à 600 000 frs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Le chauffage en famille.   -  Des employés de la société au « Au Lait intégral » affectés au déchargement d'un wagon le charbon en gare d’Audrieu, n'étaient pas peu surpris, l'autre matin en constatant la disparition une tonne de combustible destiné à leurs usines.

L'enquête a amené l'arrestation des auteurs du méfait : Jean Ordioni, du beau-frère de ce dernier, Fernand Blanchard et de son beau-père Paul Blanchard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le camp d'Audrieu au pillage.   -   Joseph Lebourgeois, 40 ans, manœuvre, Édouard Lebarbey, 50 ans, ouvrier agricole, et le fils de ce dernier ont été appréhendés pour avoir brisé 4 transformateurs dont ils ont récupéré le cuivre ainsi que les fils reliant ces appareils.

200 kg de métal ont été ainsi revendus à un brocanteur de Bayeux à raison de 50 francs de kilo. Au domicile des pillards on a découvert 80 litres d'huile provenant des transformateurs 3 fusils de guerre, 2 pistolets, un poste de T.S.F., des pneus de moto, etc... (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Le feu ravage un atelier de menuiserie à Audrieu.   -   Dans la soirée un violent incendie a ravagé l'atelier de M. Blancher, menuisier. Lorsque les pompiers de Caen arrivèrent sur les lieux, le bâtiment qui abritait une réserve de bois, des moteurs et des machines-outils n'était plus qu'un brasier. Les dégâts dépasseraient deux millions. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   La restauration de l’église d’Audrieu.   -   De grandes fêtes auront lieu le 25 juin au profit de l'église paroissiale endommagée par la guerre.

Le programme comporte une intéressante partie sportive qui opposera, à 15 h., dans un match de Moto-Ball le M.B.C. Houlgate, champion de France 1946, au M.B.C. Beuzeval.

En soirée, salle du cinéma, spectacle de variétés avec le concours du Cercle Celtique de Caen.  (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   Audrieu à l’honneur.   -   Dimanche dernier, avec le cérémonial traditionnel, le colonel Le Bideau, commandant la Subdivision a épinglé la Croix de guerre avec étoile de bronze sur un coussin que lui présenta la jeune Antoinette Huard. Assistaient à la cérémonie : MM. Lejoux, sous-préfet de Bayeux, représentant M. Stirn ; André, conseiller de la République ; Triboulet, député ; Livry-Level, député, conseiller général et maire d'Audrieu, les membres du conseil municipal, les représentants des communes voisines et les délégations des sociétés patriotiques, M. Livry-Level rappela les noms de tous ceux qui se distingueront au cours de la bataille puis M. Lejoux s'associa à l'hommage rendu à la vaillance des habitants. L'assistance fut ensuite conviée à un vin d'honneur à l'école des garçons.

Mme et M. Livry-Level offrirent ensuite un déjeuner aux personnalités dans leur magnifique propriété. (Le Bonhomme Libre)

Retour en 1800

AUDRIEU  -   Le Tabac et la Rue de la Gare

Commentaires et informations : Facebook @