1er Juillet 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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BARBERY

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Barberigeois, Barberigeoises


Juin 1901   -   Arrestations.   -   Le 22 mai, la gendarmerie d'Aubigny (Calvados) a arrêté le nommé Albert Poisson, 24 ans, né à Ste-Honorine-la-Guillaume, domestique chez le sieur Valentin, qui était recherché en vertu d'un mandat d'arrêt décerné le 6 novembre dernier par le juge d'instruction d'Argentan pour vols d'effets. Après un court séjour à la prison de Falaise, il a été conduit à celle d'Argentan.

— Les gendarmes ont arrêté à Barbery (Calvados) un vagabond nommé Eugène Poulain, 52 ans, journalier, né à Ste-Croix-sur-Orne. Cet individu sorti de prison depuis un mois, vagabondait et mendiait sa vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Accident du travail.  -   Le sieur Alphonse Lucas, grand valet, chez le sieur Bourdon, agriculteur à Barbery, près Bretteville-sur-Laize, est mort à la suite de blessures internes que lui avait faites un cheval en lui donnant un coup de jarret. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Le froid.   -   Le froid s'est déclaré beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.

Dans l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fièvre aphteuse.   -    Par arrêté du préfet, est déclaré infecté le territoire des communes de Moulines, Fresney-le-Vieux, Barbery, Tournebu, Cesny-Bois-Halbout, Acqueville, Espins, Meslay, May, et Clinchamps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Incendies.  -  Au Tronquay, canton de Balleroy, d'un bâtiment au sieur Duval. Pertes. 3 000 fr. Assuré.

— A Proussy, d'un bâtiment appartenant au sieur Radulph et autres bâtiments endommagés, Pertes, 1 600 fr.

— Dans l'arrière-boutique du sieur Modeste, boulanger, rue Campion, à Caen. Pertes, 2 000 fr. Assuré. Le feu a pris par des flammèches du four.

— D'une meule de sainfoin de 2 400 fr. à M. Lenormand, cultivateur, à Grentheville.

— De 4 000 gerbes de blé au sieur Ferdinand Bourbon, cultivateur à Barbery. Pertes, 1 500 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Accident de chasse.   -    Au cours d'une partie de chasse, le 6 septembre dernier, M. Salle, cultivateur à Barbery, en tirant imprudemment sur une perdrix, avait envoyé la charge de son fusil dans les cuisses et les jambes de M. Marie, constructeur-mécanicien, propriétaire de la scierie de Fresney-le-Puceux.

Poursuivi devant le tribunal correctionnel de Falaise pour blessures par imprudence, il a été condamné à 30 fr. d'amende et à 4 000 fr. de dommages-intérêts envers M. Marie, à titre ne provision seulement, le tribunal ayant désigné trois docteurs-médecins pour évaluer l'indemnité à laquelle M. Marie a droit pour cause d'ébranlement général de son état de santé et la gène résultant pour lui des blessures qu'il a reçues. Il lui est resté, en effet, dans les cuisses et les jambes, 114 grains de plomb qu'on n'a pu extraire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1906  -  Déraillement.  -  Mardi, vers midi, un des trains faisant le service des mines de Saint-Germain-le-Vasson, a déraillé à Barbery, les freins n'ayant pas fonctionné dans une  pente. La machine et trois wagons ont sauté hors des rails et sont tombés au bas du remblai. Les employés n'ont pas été blessés, mais les dégâts matériels sont importants.

 

Juin 1908  -  Attaque nocturne.   -   Le 21 courant, vers 11 heures 30 du soir, M. Raphaël Hamard, boulanger à Thury-Harcourt, revenait en voiture de Moulines, lorsque sur la route de la  Forge Cambo, à Barbery, dans un endroit désert, sur le territoire de la commune de Fresney le Vieux, il fut arrêté par trois individus qui lui barrèrent la route. Pendant que l'un d'eux saisissait le cheval par la bride, un autre montait sur le marche-pied de la voiture et le troisième grimpant par le derrière, portait à M. Hamard un violent coup de poing au visage. Celui-ci ne perdit pas son sang-froid et tout en menaçant ses agresseurs de son couteau, il réussit à mettre son attelage au grand trot et à se débarrasser d'eux. 

M. Hamard, à son arrivée à Harcourt, a porté plainte aussitôt en donnant aussi bien que possible le signalement de ces malfaiteurs à la gendarmerie qui a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1913  -  Une idée de géni...sses. Un nommé Joseph Lemarchand, depuis peu au service de M. Eury, cultivateur à Barbery, avait demandé à son patron la permission d'aller passer une journée dans la famille. Mais Lemarchand fila tout droit chez la dame Marescot, cultivatrice à Hérouville-Sainte-Clair, près Caen, sœur de M. Eury, et la pria de lui livrer deux génisses que son frère lui avait laissée en garde. La dame Marescot refusa, et elle fit bien, car il est probable que M. Eury n'aurait jamais revu ses génisses. On recherche Lemarchand qui, depuis, n'a pas reparu.

 

Décembre 1914   -   La suite de la suite.   -   Les unes après les autres, les possessions allemandes dans le Calvados sont placées sous séquestre. Quand il n'y en aura plus, ce sera fini, mais comme on en découvre tous les jours de nouvelles, cela peut durer longtemps encore.

Voici celles que de récentes ordonnances de tribunaux viennent de placer sous séquestre : 1º Mines de fer de Barbery ; 2º mines de fer de Gouvix ; 3º mines de fer d'Urville ; 4º mines de fer de la Basse-Normandie.

M. Filåtre, inspecteur-adjoint des domaines à Caen, est nommé administrateur. En outre, à la requête de M. le Procureur de la République et en vertu d'ordonnance de M. le Président du Tribunal civil de Bayeux, les biens du nommé Charles-Gustave Nicko, sujet allemand, demeurant à Sainte-Honorine-des-Pertes, où il possède des propriétés très importantes, ont été saisis et placés sous séquestre. Cet individu est actuellement au camp de concentration de Vire.

Le receveur d'enregistrement de Trévières a été nommé séquestre de ces biens.

-  Une fois de plus se pose la question de savoir ce qu'on fera de tout cela. Le rendra-t-on à ses propriétaires ? Ce serait tout de même un comble ! A moins qu'il ne soit au pouvoir des Alboches de nous restituer ce qu'ils nous ont volé, de reconstruire nos villes et nos cathédrales, de rendre les membres à nos blessés et la vie à nos morts. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1915  -  Les Saints de Glace.  -  Connaissez vous Mamert, Pancrace et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et dont on commémore la fête les 12, 13 et 14  mai.  On ne sait trop pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une recrudescence de gelées dangereuse pour les arbres à fruit. Servais, Pancrace et Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non plus, et si nous en parlons après coup, c’est qu'ils ont trouvé des imitateurs dans leurs camarades des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il ne semble pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la floraison se poursuit dans  d'excellentes conditions.

 

Mai 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM.  Joseph Lemonnier, employé à la gare de Caen, sergent au 136e de ligne ; Abel Lebreton, de Saint-Gatien-des-Bois ; Paul Tirard du 36e, fils de M. Tirard, ancien instituteur à Barbery ; Victor Aubœuf, soldat au 128e, et Georges Leboucher, tous deux de Vire ; Albert Gabbano, de Lisieux, soldat au 154e

 

Juin 1915  -  La chaleur meurtrière.  -   Une vague de feu a déferlé sur nous pendant plusieurs jours. La chaleur était accablante et le soleil intolérable. Cette température presque  anormale a indisposé beaucoup de monde. Des accidents graves même se sont produits. Lundi, au cours d'une marche exécutée de Caen à Barbery par un détachement du 23e, plusieurs  hommes ont été incommodés, et l'un d'eux, M. Sauvegrain, 39 ans, de Crouay, a succombé à l'insolation, malgré les soins éclairés du major et l'aide empressée de l'instituteur de Fontenay-le-Marmion. Son corps a été porté à la gare de cette commune et on s'est occupé de trouver une voiture pour le ramener à Caen. Le maire et l'adjoint, sollicités, ont refusé d'en prêter, nous assure-t-on. L'un n'avait pas le temps, l'autre fauchait du « vert » ! C'est une femme du pays, dont le mari est mobilisé, qui s'est dévouée à transporter elle-même le défunt dans sa voiture. En voilà une, au moins, qui a fait preuve d'humanité et de patriotisme. 

On dit aussi qu'un conseiller municipal fort riche n'aurait voulu recevoir ni un soldat, ni un officier. Décidément nos militaires ont trouvé un drôle d'accueil dans ce patelin-là !

 

Juillet 1916  -  Nos mines aux boches.  -  Le Tribunal de Falaise avait placé sous séquestre les mines de Barbery, dont les huit dixièmes des actions appartenaient à des Allemands. Une nouvelle ordonnance, corrigeant la première, ne retint que les intérêts allemands. A la demande du procureur de la République de la Seine, le siège de la Société des mines de Barbery se trouvant à Paris, le président Monier prit une ordonnance de mise sous séquestre de tous les biens de la Société. Celle-ci fit appel demandant que cette ordonnance fût rapportée. La Cour a donné raison au président, Monier et a confirmé son ordonnance.  

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !

 

Avril 1917  -  Jour de deuil.  -  Gros émoi, ces jours-ci, parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées et réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal, avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un mauvais « taco ». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous  coucher pour les plaindre !

 

Mai 1917  -  Un peu de surveillance, S.V.P. !  -  Le feu s'est déclaré, ces jours-ci, aux mines de fer de Barbery, à Saint-Germain-le-Vasson, actuellement sous séquestre, et a consumé  environ un hectare de fougères et d'herbes sèches entourant les mines, ainsi que cinq bobines de câble électrique, déposées à cet endroit. Les pertes s'élèvent à une dizaine de mille  francs. On ignore les causes du sinistre.  

 

Mai 1917  -  Le trac !  -  A Barbery, près Bretteville-sur-Laize, M. Théodore Levillain, 38 ans, s'est pendu dans son grenier. Quoique réformé pour infirmité du bras gauche, Il craignait d'être appelé sous les drapeaux.

 

Août 1917  -  Mine de Barbery.  -   Est rejetée la demande de la société des mines de fer de Barbery en extension de la concession des mines de fer du même nom, sur le territoire des communes de Barbery, Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin et Grainville-Langannerie.

 

Septembre 1917  -  Vol d’objet sous séquestre.  -  En faisant sa tournée habituelle, M. Eugène Letellier garde-particulier de la Société des Mines de Barbery, constata que la porte d'un magasin avait été ouverte à l'aide de pesées de magasin, situé à Urville,  au lieu dit « Le Moulin Lepetit » renfermait quantité de matériel, dont il a disparu environ 45 kilos de carbure, des briquettes de charbon, trois lampes de mineurs et le contenu de deux caisses qui ont été déclouées.

La mine de Barbery est sous séquestre et on ne sait encore ce que contentaient ces caisses. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Septembre 1921  -   Le culte du souvenir.   -  C'est au tour de la commune de Grimbosq à inaugurer son monument aux morts. Cette double cérémonie, religieuse et civile, aura lieu dimanche 18 septembre.

Le chanoine Quirié présidera les offices, MM. Boivin-Champeaux, comte de Saint-Quentin, comte d'Harcourt et Biré assisteront à l'inauguration. Le monument a été exécuté d'après l'œuvre émouvante d'Abel Faivre : « On les aura ! »

— La commune de Barbery, fera aussi dimanche l’inauguration de son monument. MM. le sénateur Chéron, le comte d'Harcourt, Biré, le colonel Maisons y assisteront. L'Union musical de Bretteville-sur-Laize prêtera son concours a toutes les cérémonies. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Accidents de chasse.   -   Dans le bois de Mesnil-au-Mont, commune de Barbery, canton de Bretteville-sur-Laize, M. René Marie, agriculteur, à Fresney-le-Vieux, chassait avec les frères Baron et plusieurs amis. A un certain moment, un renard se présenta en bordure du bois, à quelques mètres de M. Marcel Baron, qui presque aussitôt tira sur l'animal une cartouche contenant une douzaine de chevrotines. Celles-ci ricochèrent sur le terrain formé de roches et vinrent blesser assez sérieusement au coté du ventre, M. René Marie. Un autre chasseur, M. Leteinturier qui se trouvait couché un peu plus loin fut atteint à l’épaule par un plomb qui traversa son veston. M. Marie a du être conduit d'urgence à hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Ruade de cheval.  -  M. Chartes Maupas 23 ans, domestique chez M. Salle, revenait de la forge, conduisant un cheval à la main gauche, qui d’une ruade l’atteignit à l’épaule et à la main gauche. Quinze jours de repos prescrits par le docteur Lallier.

 

Juin 1924  -  Un vieux ménage.  -   Dans cette petite commune du canton de Bretteville-sur-Laize on signale l'existence d'un couple de braves gens âgés respectivement de 92 et 83 ans, comptant 64 années de mariage les époux Catherine, qui se sont mariés en 1860. Ils vivent bien pauvrement et oubliés, n'ayant pour subsides que 50 francs par mois de l'assistance aux vieillards.
Le père Catherine est ouvrier agricole, mais, depuis 40 ans, il est resté invalide par suite d'un accident, c'est sa brave épouse qui a pourvu aux besoins du ménage. Jusqu'au jour l'âge et les infirmités ont ralenti son ardeur. Ils ont eu deux enfants aujourd’hui décédée. 

 

Septembre 1924  -  Menaces de mort et violation de domicile.  -  Deux commis laitiers, les nommés Sevestre Camille et Lecourt Alfred, congédiés le 15 septembre de la fromagerie Bourdon à Barbery, se sont introduits le lendemain dans la cour de cette fromagerie, vers 22 h. 30, M. Bourdon essaya de les faire sortir de sa cour sans y réussir, Sevestre se jeta sur lui, mais ne put l'atteindre, grâce à la fille de M. Bourdon qui s'interposa. Sevestre aurait dit à M. Bourdon « Je me charge de ton affaire », et avec son complice, il aurait ajouté, voyant le  patron partir chercher les gendarmes :  « Dommage de n'avoir pas de revolver, on le descendrait ».

Sevestre et Lecourt auraient également menacé de mort M. Charles Foucher, chef laitier.

Ils ont reconnu leurs menaces à l'égard de M. Bourdon, mais Lecourt déclare que c'étaient des paroles en l'air. C'est au chef laitier qu'ils en voulaient, mais ils n'ont pas voulu répondre aux questions qui leur ont été posées au sujet des menaces de mort à l'adresse de ce dernier.

 

Septembre 1926  -  Arrestation.  -  Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont arrêté et écroué à la prison de Falaise le nom Gassion Louis-Désiré-Georges, 19 ans, qui avait été condamné à 8 jours de prison pour coups par le tribunal de Falaise.

 

Juin 1927 - La fin des maux. - Atteint de paralysie partielle qui le privait de la parole, M. Achille Anne, 51 ans, de Barbery, s'est suicidé pendant l'absence de sa femme, en se tirant un  coups de fusil dans la gorge.

 

Juin 1927  -  Deux mineurs tués.  -  A Barbery, canton de Bretteville-sur-Laize, dans une galerie des mines de Saint-Germain-le-Vasson, travaillaient deux ouvriers, Frantiseck Domanick, 27 ans,  tchécoslovaque, et Manuel Garcia, 36 ans, espagnol. L'un tenait le burin et l'autre s'apprêtait à amorcer lorsque le bloc dans lequel la mine était forée se détacha et vint s'abattre sur les deux hommes, Garcia fut tué sur le coup, Domanick, la poitrine enfoncée, est mort en arrivant à l'hôpital de Caen.

 

Mars 1936  -  L’église du Mesnil-Touffray menace ruine.   -  M. le Curé de Barbery vient d'avertir les populations que la vieille église du Mesnil-Touffray menace ruine et qu'il est dangereux d'y pénétrer, surtout à cause de la voûte en bois qui tombe par morceaux. Aucun office n'y sera plus célébré, pour le culte de Saint-Martin, ou s'adressera à la paroisse de Barbery, comme cela se fait déjà depuis près d'un an. 

La fête annuelle de Saint-Martin se célébrera à Barbery même. Et voici encore un vestige du passé qui disparaîtra fatalement, à plus ou moins longue échéance, comme s'est effondrée la vieille église de Cingal, cette autre petite ville qui fut jadis la capitale du Cinglais et qui ne compte plus que quatre feux. Vers 1750, Le Mesnil-Touffray avait une population de 1 300  habitants, il y avait curé et vicaire, aujourd’hui, une dizaine de maisons sont encore debout. La vieille église est un bâtiment tout simple, qui ne se réclame d'aucune formule artistique, le tombeau de l'autel y est tout de même, fort intéressant, la chaire n'est pas sans valeur. Un grand retable de pierre encadre un tableau de Saint Martin qui fut restauré il y a cinq ans. 

De nombreuses dalles funéraires s'y trouvent rassemblées, quelques-unes donnent le portrait en pied du défunt, dessiné au trait, avec emplacement spécial pour la figure et les mains qui sont de marbre. Les trois statues qui ornent cette église n'offrent aucun intérêt. C'est au Mesnil-Touffray qu'en 1732 naquit le Père Poret, qui fut martyrisé par la grande Révolution. Il  avait été curé de Quilly et de Boitron, emprisonné aux Carmes, il fut tué en haine de la Foi. L'Église en a fait un « Bienheureux ». (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1937  -  Noyé dans vingt centimètres d’eau.  -  Au cours de sa tournés matinale, le laitier André Gervais aperçut une bicyclette à demi recouverte de neige sur la berne du chemin de  Bretteville-sur-Laze à Barbery, à cent mètres du hameau de la Briquetière.

Il descendit de voiture, regarda autour de la machine et aperçut un homme allongé dans le fossé dans lequel il y avait au plus 20 centimètres d'eau.

M. Gervais prévint les gendarmes de Bretteville-sur-Laize qui retirèrent le corps et constatèrent qu'il s'agissait du fromager Ernest Nativelle, 54 ans, marié, père d'un enfant, demeurant à Barbery.

M. Nativelle était sujet à des étourdissements et c'est sans doute au cours de l'un de ceux-ci qu'il tomba dans le fossé où il devait trouver la mort. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   La fin d’un neurasthénique.   -  M. Marius Lasseret, 38 ans, journalier à Barbery, au lieu dit « La Grande-Rue », avait été très affecté par la mort de sa femme, survenue il y a sept ans. Depuis quelques mois, il souffrait d'une affection cardiaque et d'anémie cérébrale et il fut hospitalisé à Caen du 6 au 20 juillet.

Revenu chez lui d'humeur très sombre, il s'enfermait journellement, seul, dans une pièce, négligeant l'heure de ses repas qu'il prenait chez une voisine.

Jeudi, comme sa mère était venue pour lui conseiller d'aller consulter un médecin, elle le trouva pendu à une poutre du grenier. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  On a fêté hier la centenaire de Barbery.   -  Le Calvados possède depuis hier une centenaire. Et par un heureux privilège, c'est dans la commune où elle vit le jour  qu'a été fêté son centième anniversaire. N'est-ce pas là un bel exemple d'attachement au pays natal ?

C'est le 7 décembre 1838 que naquit à Barbery Désirée-Stéphanie Palais, fille de Louis-Prosper et de Marie-Catherine Jue, son épouse. Une vingtaine d'années plus tard, Désirée Palais épousait en la même commune, M. Rose, ouvrier agricole, qui fut employé, par la suite, chez M. Desraux, à Blainville puis, à la mort de ce dernier, entra comme régisseur, chez M. Faucher, à Bernay.

M. Rose mourut en 1893, alors qu'il avait 52 ans. Mme Rose revint alors à Barbery, où elle possédait une petite maison au fond d'une cour, à proximité de la Grande-Rue. Elle ne devait plus quitter le pays où elle était née. En 1930, elle perdit son fils unique, qui habitait La Ferrière-Harang. Il avait 65 ans.

La cérémonie fut d'une cordiale simplicité. Une véritable fête de famille. La vénérable centenaire a, depuis cinq ans, perdu l'usage de ses jambes, et passe presque toutes ses journées au lit, sans souffrance d'ailleurs.

Depuis qu'elle est seule, sans aucune famille, c'est la commune qui subvient à ses besoins. Elle a été confiée à la garde d'une brave femme Mme Aimée Delaunay, qui la soigne avec un dévouement digne des plus grands éloges : petit déjeuner le matin, déjeuner à midi, café le soir et un petit encas pour la nuit, car la centenaire mange avec grand appétit et, se réveille toujours pour manger avant le jour.

L'hommage de la commune. Hier matin, M. l'abbé Noël, curé de Barbery, a célébré une messe en l'honneur de Mme Rose. La bonne vieille entendait les cloches qui sonnaient à toute  volée et regrettait vivement de ne pouvoir se rendre à l'église. Mais il n'eût pas été prudent de l'y transporter.

A 14 heures, les cloches sonnèrent de nouveau joyeusement. En cortège, le maire M. Léon Marie, son adjoint M. Bourdon, le Conseil municipal tout entier,  M. l'abbé Noël, les enfants des écoles sous la conduite de leurs maître et maîtresse M. et Mme Debons, et de très nombreuses personnes se rendirent à la maison de la centenaire. Après avoir entendu vœux et compliments elle reçut d'un charmant bambin une boite de gâteaux.

M. Debons, instituteur et secrétaire de mairie, réunit alors tout un groupe de petits chanteurs, qui interprétèrent la chanson des « Grand'mères », puis la délicieuse romance de Chateaubriand : « Combien j'ai douce souvenance ».

Une jolie petite fille, Mlle Jacqueline Trempé, lit avec beaucoup d'intelligence un long compliment que la brave Mme Rose écoute avec attention. Ce compliment lui rappelle les événements dont elle fut témoin.

Trois autres fillettes, Régine Simon, Thérèse Gauthier, Louise Picot, déposent dans les bras de la centenaire des gerbes de fleurs et, sur la table, une belle plante verte. Puis tous les  enfants viennent donner une fleur à la bonne dame. Enfin, les verres prennent place sur la table également.

La bonne vieille trinque avec chacun et veut chanter elle aussi sa chanson. C'est d'une voix encore ferme et juste qu'elle chante : « Ne pleure pas vierge de Franc, sur ton pays tant regretté ». Elle en chante les trois couplets sans une défaillance de mémoire. Et elle ajoute : « C'est que j'en sais encore bien d'autres ». C'est en effet un des plaisirs qu'elle a gardé de ses jeunes années.

Souhaitons qu'elle le garde longtemps encore et que l'an prochain elle fasse entendre à ses compatriotes, quelques-uns de ces couplets qui lui rappellent sa jeunesse.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Le Canton de Bretteville-sur-Laize a été ravagé.  -   L'orage de mercredi a causé dans la région de Bretteville-sur-Laize un véritable désastre. Plantations et cultures ont été littéralement anéanties par la chute de grêlons, dont nous avons parlé hier et dont la densité était telle qu'au plus fort de l'orage, il était impossible de distinguer quoi que ce soit à une distance de quinze mètres, ont déclaré des témoins. Parmi les communes les plus atteintes, on cite : Cesny-Bois-Halbout, Meslay, Acqueville, Barbery, Fresney-le-Vieux, Moulines, Bretteville-sur-Laize, Gouvix, Saint-Germain-le-Vasson, Urville. Fontaine-le-Pin, Cinteaux, Langannerie, Cauvicourt, Rouvres, Maizières. Estrées-la-Campagne, Bretteville-le-Rabet, Soignolles, Saint-Sylvain, Fierville-la-Campagne, Bray-la-Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la-Campagne, Ernes, Escures-sur-Favière, etc...

D'innombrables vitres ont été brisées dans les agglomérations : aux Mines de Gouvix, on en compte plus de 500.

Quantité de volailles et plusieurs bestiaux, surpris par la montée rapide des cours d'eau — qui, en certains endroits atteignent près d'un mètre —. ont été noyés.

La tornade, qui suivait la direction S.-O.-N.-E., s'est abattue sur une largeur de sept kilomètres environ, envahie en dix minutes par une trombe d'eau. Les dégâts sont particulièrement importants à la Fromagerie Bourdon à Barbery. Portes et fenêtres ont été arrachées, les meubles emportés, un coffre-fort, pesant plus de 200 kilos, a été soulevé du sol et renversé, dans la maison d'habitation. Dans la fromagerie elle-même, 12 000 camemberts en cours de fabrication, ont été perdus, des moules à fromages ont été retrouvés à plus de 3 kilomètres de l'établissement.

Surprises dans une cuisine, deux femmes ne réussirent à se sauver qu'en se hissant, l'une sur un fourneau, l'autre sur un évier.

A Moulines, chez M. Flais, un mur de 25 mètres de long sur 80 centimètres d'épaisseur, a été abattu.

Routes et chemins ont été partout défoncés et plusieurs rendu s impraticables.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 miilion ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Mort de la doyenne.  -  La doyenne du Calvados, Mme Vve Rose, qui habitait Barbery depuis de longues années, vient de mourir à l'âge de 102 ans et demi. Elle était née, en  effet, le 8 décembre 1838.  

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -    La semaine dernière, M. Georges Lotat, 52 ans, ouvrier agricole chez, Mme Lucas, cultivatrice à Barbery, avait été chercher un taureau chez M. Lisage, maire de Moulines, pour l'amener dans un herbage de sa patronne. Mais en cours de route, l'animal fonça soudain sur le malheureux ouvrier et le tua.   

 

Février 1945  -  Il avait trouvé un trésor.  -  Rencontré par les gendarmes alors qu’il était ivre, Eugène Charles, Journalier à Barbery, était conduit à la chambre de sûreté. 

Fouillé avant d’être enfermé, il fut trouvé en possession d’une sommes de 250 000 francs.

La maréchaussée intriguée à bon droit, ouvrit une enquête sur la provenance de celle-ci et apprit que le fils du pochard, Fernand, âgé de 21 ans, maçon à Bourguébus, avait découvert dans les ruines de la maison qu’occupaient ses parents avant les évènements de juin-juillet, une boite renfermant 250 louis de 20 francs, qu’il avait changés, chez un bijoutier de la Charente en 250 000 francs de billets.  Les Charles père et fils seront poursuivis. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1948  -  L’instant fatal.   -   L’autre matin M. Émile Dumont, 53 ans, journalier à Barbery, se présenter chez Mme  Dosagne, commerçante pour lui demander une échelle. « j'en ai besoin pour un petit instant lui déclara le visiteur », qui fut retrouvé pendu 3 heures plus tard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un jardin pillage.   -   Pendant l'absence de son beau-père véhicule, M. Georges Ménard, M. Gilbert Courtin, de Barbery, avait été chargé de la surveillance de la maison et du jardin que celui-ci occupait dans la localité. Il a constaté, ces jours derniers, que le jardin avait été saccagé : poireaux, carottes, navets, pommes de terre, etc... avaient été arrachés et éparpillés de tous côtés.

Par ailleurs, une cabane avait été démolie et une porte cave emportée. L'auteur de ces méfaits serait un héritier de la maison et des dépendances, M. B......., Demeurant à Vitry-sur-Seine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le feu détruit une écurie.  -  A Barbery, lieu-dit « Le Mesnil-Trouffait », deux enfants âgés de 7 et 4 ans, qui jouaient avec des allumettes, ont mis le feu à une écurie servant de dépôt de fourrage. Le bâtiment appartenant à M. Lefèvre, maire d'Urville a été complètement détruit. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Pincé !   -   En revenant de dîner chez son fils, dont la maison est attenante à son épicerie, Mme Goffard, demeurant à Barbery constatait que la porte de son magasin était ouverte et qu'une somme de 4 000 francs avait disparu d'un tiroir-caisse. M. Goffard eut tôt fait de rattraper le voleur, Roland Roberge, 21 ans, chauffeur à Croisilles. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1950   -     Barbery va honorer un martyr de la révolution.   -   Le dimanche 8 octobre la paroisse de Barbery honorera la mémoire d'un de ses enfants, le Bienheureux Poret, curé de Boitron (Orne), martyrisé au Séminaire des Carmes, de Paris, durant la Révolution de 1789.

Une statue en pierre du martyr sera exposée le matin à la vénération des fidèles dans sa maison natale au hameau du Mesnil-Touffrey.

A 11 h. 30 elle sera conduite processionnellement à l'église où au cours de la grand'messe, M. le chanoine Caillebotte, supérieur des Missionnaires Diocésains de Bayeux, prononcera le panégyrique du Bienheureux. A 15 h., vêpres et salut.

Les cérémonies seront présidées par M. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain, qui procédera à la bénédiction de la statue. (Le Bonhomme Libre)

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4.   BARBERY.  -  L'Église

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