1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BELLENGREVILLE 

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Bellengrevillais, Bellengrevillaises


Décembre 1847   -  Police correctionnelle de bayeux.   -  Audience du 8 décembre 1847.

  Pour avoir escroqué, à l'aide de faux noms et en usant de manœuvres frauduleuses, plusieurs repas au préjudice de différents cultivateurs des communes de Noron et d'Agy, le nommé Alexis Tesnière, âgé de 17 ans 10 mois, journalier, demeurant à Bellengreville, arrondissement de Caen, a été condamné en un mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1847   -  La grippe.   -   Les journaux de médecine nous apprennent que cette maladie sévit de nouveau en France, c'est une occasion et un devoir de rappeler les services que la Pâte de Regnauld aîné a rendue dans l'épidémie de même nature qui a éclaté en 1837.

Sa renommée, comme la plus efficace de toutes les pâtes pectorales, s'est trouvée justifiée par les heureux résultats qui ont été obtenus à cette époque et dont tout le monde a gardé le souvenir.   Dépôt dans toutes les villes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1854   -   Chemin de fer.   -    On lit, placardé sur les murs de notre ville, un arrêté préfectoral, concernant I'Enquête, pour la section entre Lisieux et Caen, du chemin de fer de Paris à Cherbourg. Cette enquête, qui a été ouverte hier lundi, sera close le 1er Août, elle a lieu dans les communes de Ouézy, Cesny, Airan, Moult, Vimont, Bellengreville, Frénouville, Cagny et Grentheville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  présidence de Monsieur le conseiller d’Angerville. Audience du 18.

Les nommés Pierre-Victor et Paul-Joseph Chevalier, demeurant à Bellengreville, reconnaissent avoir, du 1er octobre au 15 novembre dernier, volé, à la complicité l'un de l’autre, environ huit hectolitres de blé au préjudice d’un cultivateur de leur commune, le sieur Grusse, chez lequel Pierre-Victor était alors employé comme batteur en grange. Ils subiront chacun deux ans de prison. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1864   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence  de M. Lentaigne, Vice-président.

M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du samedi 9 Juillet 1864.

-       Le Saulnier ( Auguste-Marie-Victor), demeurant à Bellengreville, est prévenu d'avoir. à Bellengreville, le 15 mai dernier, troublé dans l'exercice de leurs fonctions les nommés Marie (Raoult) et Delarue, agents de l'administration des douanes, et, en second lieu, d'avoir, au même endroit et le même jour, résisté par violence et voies de fait aux mêmes agents de l'administration des douanes dans l'exercice de leurs fonctions, et occasionné une blessure grave au sieur Marie.

Le jour où les faits qui font la base de la prévention se sont passés, Le Saulnier, en compagnie d'un autre individu, transportait en fraude, avec une voiture attelée d'un cheval, une quantité d'eau-de-vie de cidre que l'on peut estimer à 150 fr. Les agents de l'administration des douanes le virent et le  soupçonnèrent, car il a été déjà pris par eux dans les mêmes occasions, et il passe dans le pays pour un fraudeur de profession. Ils lui ordonnèrent donc d'arrêter sa voiture, il refusa : son compagnon s'enfuit à la vue du danger qui devenait imminent. Les douaniers, en effet, saisirent aussitôt le cheval pour l'arrêter.

Au même moment , Le Saulnier frappa sur son cheval à coups redoublés, il fit tant que le cheval s'emporta, et, malgré les efforts des agents de douanes pour le retenir, il avança de quelques pas. La roue de la voiture passa sur les jambes du brigadier Marie, qui n'est pas encore guéri de ses blessures et qui ne peut pas encore faire régulièrement son service. Le Saulnier, quand il vit ses tentatives inutiles, prit lui-même la fuite, et sa voiture resta aux mains des agents de l'administration des douanes.

Tous ces faits résultent des dépositions des témoins et, en partie, des aveux du prévenu. Le Tribunal peut donc, sans difficulté, le déclarer coupable des deux chefs de la prévention, et même dire à bon droit l'intervention de l'administration des douanes, qui s'est portée partie civile.

Le Saulnier est condamné à 500 fr. d'amende, le double décime en plus, et un mois de prison.

Quand le jugement est rendu, l'administration des contributions indirectes, intervenant comme partie civile, forme une nouvelle plainte contre Le Saulnier, et demande la confiscation des objets saisis sur lui et une amende de 600 fr. Le Tribunal déclare fondée dans sa demande l'administration des contributions indirectes, ordonne la confiscation de l'eau-de-vie saisie sur Le Saulnier, et le condamne à 100 fr. d'amende.

Me  Villey défendait le prévenu.  Me  Bardou représentait l'administration des contributions indirectes.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Vol à l'église.   -   Dans la nuit du 7 au 8 de ce mois, un individu a escaladé une des barrières du cimetière de Bellengreville, et après un travail qui n'a pas pu durer moins d'une heure pour pratiquer, à l'aide d'une vrille et d'une scie très fine dite passe-partout, une ouverture d'à peu prés un décimètre carré dans la grande porte en chêne du portail, il a pu pénétrer dans l'église en soulevant une forte barre transversale qui sert de fermeture à cette porte.

Le voleur n'a rien dérangé dans l'église, mais dans la sacristie il a ouvert toutes les armoires, et dans un des compartiments du chapier, après en avoir forcé la serrure, il s'est emparé de  la faible somme de 25 centimes en pièces de 1 et 2 centimes. Puis, découragé d'avoir tant travaillé pour une si petite aubaine.... il a bu le reste d'une bouteille de vin, et s'est retiré sans avoir touché aux ornements ni aux vases sacrés d'une assez grande valeur relative.

La gendarmerie, informée du fait par M. le maire, a commencé une enquête.

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.  -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mars 1867   -   Un incendie.   -   Dans la journée du samedi 2 mars, vers deux heures du soir, un violent incendie, dont les flammes étaient excitées par un vent du nord-est, a réduit en cendres quatre  habitations avec leurs dépendances, au lieu-dit le hameau de Franqueville, dépendant de Bellengreville, et composé d'une quarantaine de maisons, la plupart couvertes en chaume.  -   Dans la journée du samedi 2 mars, vers deux heures du soir, un violent incendie, dont les flammes étaient excitées par un vent du nord-est, a réduit en cendres quatre habitations avec leurs dépendances, au lieu-dit le hameau de Franqueville, dépendant de Bellengreville, et composé d'une quarantaine de maisons, la plupart couvertes en chaume.

Les pompiers de la commune accourus en toute hâte, et ayant à leur tête M. Ducellier, sous-lieutenant, disposèrent très bien leur compte et attaquèrent vigoureusement le feu, qui, après une demi-heure de travail se trouva circonscrit. Bientôt les pompiers de Cagny vinrent joindre leurs généreux efforts à ceux des pompiers de Bellengreville, et à six heures du soir, le feu était à peu près éteint.

à partir de ce moment, il n'y eut plus qu'à surveiller le feu, et à achever d'éteindre les bois de charpente. A huit heures du soir, la gendarmerie de Croissanville, de concert avec M. le maire de Bellengreville, ouvrait une enquête sur les causes du sinistre, qui sont restées inconnues.  

 

Juillet 1868   -   Une escroquerie.    -   Dans le courant de la semaine dernière, M. Lerat, boucher à Bellengreville, a été victime d'un vol audacieux, accompli suivantes :

Un inconnu se présenta chez lui muni d'une lettre émanant, disait-il du sieur Fontaine, cultivateur à Janville, avec lequel ledit sieur Lerat est en relations d'affaires.

Dans cette lettre, M. Lerat était prié d'envoyer une somme de 100 francs par le porteur. M. Lerat, en voyant la signature du sieur Fontaine au bas de la lettre, remit la somme demandée sans difficulté.  Ce ne fut que quelques jours aprés qu'il appris qu'il avait été dupé d'un adroit filou.

Un vol d'une somme de 100 francs a été dernièrement accompli dans des circonstances à peu prés identiques chez une personne de Ouistreham. On pense que c'est le même individu qui en est l'auteur.  

 

Mai 1873  -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Mai 1873  -  Vol avec effraction.   -   Dernièrement, des malfaiteurs se sont introduits de nuit dans l'église de Bellengreville, canton de Bourguébus, en brisant une croisée. Ils sont sortis par la porte principale, après en avoir forcé la serrure, et ou n'a remarqué dans l'église que la disparition de la bougie de la lampe. Les auteurs de cet acte sacrilège sont inconnus.

 

Novembre 1874   -   Condamnation.  -  licien Cordray, 33 ans, journalier à Bellengreville, pour outrage à un garde champêtre et ivresse manifesta, à 10 jours de prison et 30 fr. d'amende pour le délit et la contravention.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Janvier 1879   -  Neige et tempête.  -  La neige et l'ouragan que nous subissons depuis mardi nous étaient annoncés par le bureau météorologique du New-York-Hérald. Sur certains points de notre département il y a tant de neige que la circulation en a été interrompue, sur la ligne de Courseulles, les trains ont été arrêtes par les neiges, ceux de la ligne de l'Ouest ont éprouvé de long retards. Avec la fonte des neiges, les inondations sont à redouter.

 

Janvier 1879   -  Distinctions.  -  M. Brouard, maire de Bellengreville, a été nommé officier d'académie,  

 

Juillet 1881  -  Une habitude dangereuse.  -  Encore un accident causé par une coutume contre laquelle on ne cesse cependant de mettre en garde tous ceux qui soignent les bestiaux. La semaine dernière, vers 7 heures du soir, sur le bord de la route nationale, la nommée Louise Le Boulanger, 14 ans, gardait la vache de sa maîtresse, la femme Druault, domiciliée à Bellengreville. Cette petite  fille  eut la malheureuse idée de rouler la, corde autour de son bras pour maintenir la bête et se mit à tricoter. La vache voulut s'enfuir, renversa la petite-fille sous ses pieds et la traîna plusieurs mètres. Fort heureusement que le sieur Auguste Vallée, facteur rural à Bellengreville, se trouvant dans son jardin, entendit les cris de l'enfant. Il saisit la vache qui était devenue furieuse, la renversa et débarrassa  l'enfant qui est restée malade, se plaignant de vives douleurs.   

 

Octobre 1883  -  Danger des armes à feu.    Vendredi, le nommé René Houard, âgé de 17 ans, demeurant à Bellengreville avait, dans un but qu'il est facile de deviner, mis son fusil dans le tombereau qu'il conduisait. Voulant se servir de cette arme, il la saisit par le bout du canon. Tout à coup le chien s'abattit sur la capsule et fit partir le coup qui, ayant fait balle, atteignit Houard en pleine poitrine. La mort a été instantanée.  

 

Avril 1888  -  Le crime de Bellengreville.  -  Mlle Lair, propriétaire à Caen, rue du Pont-St-Jacques y possède à Bellengreville une propriété avec chasse fort giboyeuse qu'elle loue quelquefois. Elle avait pour garde particulier le sieur Sorel, 45 ans, marié, père de cinq enfants dont quatre seulement avec lui, l'aîné, est confié à un oncle curé dans la Manche. Sorel, d'après ce qu'a dit sa femme, sortit dans la nuit de mercredi à jeudi, vers trois heures, pour faire une tournée de surveillance. A midi, il n'était pas encore rentré, sa femme, fort anxieuse, prévint ses voisins, et on commença les recherches. Vers quatre heures, on aperçut le malheureux garde étendu sans mouvement le long d’une haie, servant clôture à une pièce plantée appelée la Pièce-du-Parc. Sorel avait encore les deux mains dans ses poches et sa canne sous le bras, ce qui prouve qu'il avait été surpris par  l'assassin qu'il n'avait certainement pas aperçu. Il avait reçu deux coups de fusil, l'un derrière la tête à bout portant, l'os était, perforé et la charge tout entière avait pénétré dans le cerveau. La mort a été immédiate. L'autre au-dessus de l'oreille gauche, qui a dû être donné quand Sorel. était déjà tombé. 

L'enquête a, dès le début, fait peser de graves soupçons sur un nommé Jules Corbet, 28 ans, journalier à Bellengreville, que Sorel avait amené de la Manche. Il prenait ses repas chez le garde et, depuis quelque temps, il était devenu l'amant de la femme Sorel. La nuit du crime, il avait, parait-il, soupé chez le garde, vers neuf heures du soir. On avait mangé un corbeau  tué par Sorel. Après, souper, les deux hommes sortirent et on les aurait vus ensemble vers dix heures. Vers onze heures, un marchand de cidre passant sur la route de Paris a entendu deux coups de feu. Or, le cadavre de Sorel a été trouvé à 150 mètres de la route et l'autopsie a montré qu'il à dû être tué deux heures au plus après son repas. Il ne serait donc pas sorti à trois heures du matin comme l'a prétendu sa femme. Autre détail important : on a retrouvé dans la plaie une bourre de fusil Lefaucheux, et Sorel était le seul qui en eût un à  Bellengreville. Il aurait donc été tué avec son propre fusil, prêté par lui, pour quelques, instants à un ami. En examinant ce fusil, on a reconnu qu'un des canons était propre et l'autre  encrassé, comme si on  s'en était récemment servi. Doit-on supposer que l'assassin a nettoyé un des canons pour faire croire que Sorel, ayant été tué de deux coups de feu, ce n'est pas ce fusil qui a servi.  

Corbet a aidé à rechercher le cadavre. Il a assisté à l'autopsie, a été de ceux qui ont placé le corps dans le cercueil et lors de l'inhumation il était un des porteurs quand la justice le fit remplacer pour  l'arrêter. Il a nié énergiquement, ne s'est pas troublé un seul instant. Les charges qui pèsent sur lui et la femme Sorel sont des plus graves. Cette dernière a été également arrêtée.  

 

Avril 1888  -  Le crime de Bellengreville.  -  Corbet continue à nier être l'assassin du malheureux Sorel, le garde de Mlle Lair. Néanmoins il a avoué ses relations avec la femme Sorel, dont il était l'amant depuis sept ans. Celle-ci nie également avoir poussé Corbet à tuer son mari. Mais il est établi que toutes ses déclarations à l'enquête, avant son arrestation, étaient mensongères. Sorel est sorti à dix heures du soir avec Corbet la nuit du crime, et la femme Sorel avait déclaré qu'il était sorti à deux heures du matin. Ces fausses déclarations sont des charges accablantes.

 

Novembre 1888  -  Grave accident.  -  Dimanche midi, le sieur Martin, 70 ans, cantonnier à Bellengreville, était occupé à faire bouillir son pot-au-feu, lorsque, pris de vertige, il tomba tout à coup, dans le feu. Dans sa chute, la marmite, fut renversée toute bouillante et son contenu se répandit sur le malheureux Martin. Quand on vint à son secoure, il avait les deux jambes affreusement brûlées et le bras droit carbonisé.  

 

Janvier 1893  -  Acquittement.  -  Au mois d'octobre dernier, le sieur Lucas, maire de Bellengreville, était condamné par le tribunal de police correctionnelle de Caen, à 150 francs  d'amende, pour vente à la halle d'Argences de sacs de blé contenant moins que la mesure. Il a porté appel et la cour de Caen vient de l'acquitter.  (Source B.N.)  

 

Décembre 1893  -  Un coq à 200 francs.  -  Le sieur Bunel, ancien maire de Bellengreville, s'apercevait depuis longtemps que des volailles disparaissaient de sa basse-cour. Il s'en prenait aux renards. Mais dernièrement ce fut un superbe coq qui disparut. 

Le sieur Bunel songea qu'on pouvait bien l'avoir volé. Il se rendit au marché d'Argences et y retrouva son coq, que la dame Lucas, femme du maire actuel de Bellengreville, mettait en vente. Il fit dresser procès-verbal et la dame Lucas vient d'être condamnée par le tribunal de Caen à 200 fr. d'amende. M. Lucas avait été dernièrement poursuivi et condamné en police correctionnelle pour tromperie sur la chose vendue, puis acquitté sur appel. (source le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  L’immoralité à la campagne.   -  La gendarmerie de Dozulé a reçu la déclaration du sieur Octave Lemarchand, demeurant à Auberville, au sujet d'actes immoraux commis sur la fille Marie Bourdon, 21 ans, domestique, par un nommé L…….. et une femme L…….., de la même commune. 

— Louis V…....., 49 ans, domestique à Bellengreville, canton de Bourguébus, a commis un outrage public à la pudeur, de complicité avec deux jeunes gens de 15 à 16 ans, également domestiques, même commune. 

— Aimé Flottard, 12 ans, sans domicile, ayant demeuré chez sa mère à Commes, a été poursuivi pour des outrages publics à la pudeur qui ont motivé le huis clos. Le tribunal correctionnel de Bayeux l'a  envoyé dans une maison de correction jusqu'à 20 ans. (source le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Crime ou accident.  -  Mardi, vers 6 h. du matin, on a découvert sur la route nationale de Paris à Cherbourg, territoire de Bellengreville, marais des Marquettes, le corps d'un inconnu, âgé de 25 à 30 ans, vêtu  comme un ouvrier. On a constaté sur le corps de nombreuses traces de violences ; il avait la poitrine complètement défoncée et le cou avait été  fortement serré. Il était vêtu d'un veston gris, d'un pantalon de velours et chaussé de souliers brodequins ferrés, Cheveux noirs et moustache coupée en brosse. Taille : 1 mètre 75. On a trouvé dans ses poches un porte-monnaie vide.

Le cadavre a été transporté, par les soins de M. le maire et de la brigade de gendarmerie de Moult, dans un local de la pompe à incendie. On croit, nous affirme-t-on, que c'est un ouvrier du quartier de Vaucelles à Caen. Le parquet s'est rendu sur les lieux pour procéder aux constatations d'usage. On ignore s'il s'agit d'un crime ou d'un accident.  (source le Bonhomme  Normand)

 

Octobre 1899   -   Morte dans une grange.   -   Le cadavre d'une femme a été trouvé dans une grange appartenant au sieur Huard, cultivateur à Bellengreville, près Àrgences, chez lequel elle avait demandé à coucher.

Cette femme, d'après les dires du nommé Ferdinand Lambert, raccommodeur de parapluies, qui vivait avec elle, se nommerait Marie Bocher, 38 ans, née à Aunay-sur-Odon, et mère de deux enfants, l'un âgé de 10 ans, et l'autre de 6 ans. La pauvre femme est morte des suites d'une maladie intestinale.  (source le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Vol audacieux.  -  Dans la nuit du 20 mars, trois inconnus vinrent frapper à la porte des sieurs Félix et François Prempain, demeurant à Bellengreville, canton de Bourguébus, en leur demandant des allumettes.

Le sieur Félix Prempain eut l'imprudence d'ouvrir. L'un des voleurs se jeta sur lui et le menaça de le tuer s'il criait. Le sieur Félix appela, cependant, son frère qui accourut et fut à son tour menacé, puis jeté à terre.

Pendant que les deux frères étaient mis hors de se défendre par les deux malfaiteurs, un troisième força et fouilla les meubles et enleva, dans une armoire, 4 500 fr. en or et billets de banque, plus 20 fr. renfermés dans un porte-monnaie.

Ces individus, inconnus des volés, après le coup fait, se sont enfuis dans la direction de Caen. Le seul indice laissé par eux est une casquette à large visière que l'on a trouvée dans la cour. Cependant, ces malfaiteurs devaient être au courant. Ils ont frappé là où ils savaient trouver de l'argent, car, en saisissant les frères Prempain à la gorge, ils leur ont dit à chacun : « Montre-nous où est ton argent si tu veux qu'il ne te soit pas fait de mal ». (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Les voleurs de nuit.  -  Les frères Prempain, l'un âgé de 73 ans, l'autre de 74 ans, habitent, seuls, une maison, à Bellengreville, arrondissement de Caen.

Ils passaient pour avoir de l'argent chez eux. Une nuit de mars, deux individus vinrent frapper à leur porte sous prétexte de demander des allumettes pour les aider à relever leur cheval. Le jeune des frères Prempain eut l'imprudence d'ouvrir.

L'un des malfaiteurs le saisit à la gorge et lui dit que, s'il criait, on le tuerait. M. Prempain aîné, s'étant présenté a son tour fut menacé par l'autre voleur. Ces individus profitant de la frayeur des deux vieillards fouillèrent les meubles et trouvèrent 2 500 francs, en billets de banque et 25 fr. de monnaie.

Une casquette, que l'un des voleurs avait perdue en se sauvant, l'a fait découvrir, c'est un nommé Charles Lebourgeois, 25 ans, plusieurs fois condamné. Il nie le vol et par conséquent ne veut pas indiquer son complice.

On a trouvé sur lui 280 francs dont il n'a pu indiquer la provenance. Il a été condamné à trois ans de prison et à la relégation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

       BELLENGREVILLE.   -   Traversée du Pays

7       BELLENGREVILLE.   -   Café R. Lainé

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