1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BELLENGREVILLE 

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Bellengrevillais, Bellengrevillaises


Février 1902  -  Un agriculteur avait bâti dans sa cour de ferme un gabion en bottes de paille, pour tirer sur les corneilles qui dévastaient ses semis. Il avait confié cette tâche à un valet,  qui s'en va en oubliant son fusil chargé. Son fils, 12 ans, entre dans le gabion, trouve le fusil, tue par accident un enfant de 4 ans qui l'accompagnait. 

 

Août 1903  -  Vol de jument.   -   Une jument de 350 fr. a été volée au sieur Gaston Thirard, boucher à Bellengreville, près Argences. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Jeune incendiaire.   -    La jeune Marie Sallent, 17 ans, enfant de l'hospice de Caen, au service des époux Duciller, propriétaires à Bellengreville, a mis le feu à son lit après l'avoir enduit de pétrole.

L'incendie a été vite éteint. Marie Sallent voulait se venger de sa maîtresse. On l'a arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Pour un Louis.   -   Le sieur Thirard, boucher à Bellengreville, canton de Bourguébus, avait, par mégarde, laissé tomber deux louis dans sa salle à manger. On n'en retrouva qu'un, deux jours après. Pris de soupçons, le boucher interrogea sa bonne, Charlotte Tubœuf, 19 ans, qui avoua avoir trouvé l'autre louis et l'avoir caché dans sa malle. Malgré les supplications de la servante indélicate, son maître l'a fait arrêter. On l'a écrouée à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Cour d’Assises.   -   Incendie volontaire.  -  Marie Sallent, 17 ans, était domestique à Bellengreville, canton de Bourguébus, chez les époux Ducellier. Pour se venger de sa maîtresse qui, à ce qu'elle dit, la battait, la jeune bonne a versé un bidon de pétrole dans son lit et y a mis le feu.

A l'audience, elle montre du repentir. C'est une enfant naturelle, pupille de l'Assistance publique. Le jury s'est montré indulgent et l'a acquittée. — Déf. : Me  Bogaërs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Les temps.   -   La lune rousse, commencée le 15 avril, prendra fin le 15 mai. Jusque là, elle n'a pas été trop mauvaise, on redoute les saints de glace, 11, 12 et 13 mai.

Les hannetons sont en abondance cette année et les pommiers promettent, ce qui justifie le vieux dicton normand : année de hannetons, année de pommes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1906  -  Disparition.  -  Depuis quelques jours, Mme Françoise Perrine, femme Prempain, 32 ans, ménagère à Bellengreville, a quitté le domicile conjugal, laissant son mari avec ses cinq enfants en bas âge ; elle n'a pas reparu depuis. On ignore ce qu'elle est devenue.

 

Octobre 1906  -  Élections.  -  Dimanche, M. Guérin, ancien adjoint au maire de Caen, et propriétaire à Bellengreville, a été élu conseiller municipal de cette commune, par 67 voix sur 74 votants, en remplacement du regretté Maire, M. Courtois.

 

Février 1908  -  Amélioration de l'état de santé de M. Guérin.  -   M. Guérin conseiller général et maire de Bellengreville, se rendait samedi soir en automobile dans cette commune, lorsqu'en arrivant à l'extrémité de la rue d'Auge il fut pris d'un étourdissement qui le fit tromper de route. Mme Guérin, qui l'accompagnait, lui signala son erreur, qui se renouvela plus loin ; alors, sans perdre absolument  connaissance, il dut abandonner au chauffeur la direction de sa voiture. Arrivé chez lui, M. Guerin du s'aliter et M. le docteur Nourry, appelé en toute hâte, trouva la situation si grave que jusqu'à dimanche matin, il ne put se prononcer.

M. Guerin avait été frappé de congestion sans doute à la suite d'un refroidissement brusque causé par la vitesse : l'automobile était ouverte, en effet. Cet accident n'a rien de  surprenant, en raison de la température très froide qu'il avait dû subir à la sortie d'un appartement surchauffé.

Depuis, une amélioration notable s'est produite et le docteur Nourry qui, jeudi soir, à sept heures, revenait de rendre visite au conseiller général, maire de Bellengreville, déclarait qu'il le  considérait comme absolument hors de danger.  

 

Septembre 1912  -  Nouveau maire.  -  M. Henri Drouet vient d'être élu  maire de Bellengreville à l'unanimité des voix, moins une.

 

Mars 1916  -  L’alcool qui tue.  -  En l'absence de sa femme, partie chercher des provisions, le sieur Alphonse Poplu, 67 ans, journalier à Bellengreville, canton de Bourguébus, s'est pendu dans sa cave. Poplu ne travaillait plus que pour boire. Il avait souvent manifesté son intention d'en finir.  

 

 Janvier  1919    -   Assassinat.  -  Lefèvre, Paul-Benjamin, 61 ans, né le 19 mai 1867, à Torteval, arrondissement de Bayeux, journalier à Bellengreville.

La dame Gouye, Marie, veuve Duhomme, âgée de 47 ans, propriétaire à Bellengreville, vivait maritalement depuis 6 ans avec le nommé Lefèvre, et lui avait loué, dans sa maison, une chambre au 1er étage à laquelle donne accès un escalier extérieur. Cet homme, alcoolique et violent, malmenait fréquemment, sans toutefois la frapper, la veuve Duhomme, qu'il accusât d'infidélités.

Le 15 septembre dernier, après une scène violente, la veuve Duhomme enjoignit a Lefèvre de quitter sa maison dans les trois mois. Il parut d'abord y consentir, mais prit bientôt une autre attitude et, à plusieurs reprises, menaça sa concubine de la tuer si elle ne revenait pas sur sa décision.

N'osant rentrer chez elle, la dame Duhomme trouva un asile chez le Maire, M. Drouet, qui habite en face de sa demeure, et porta plainte, signalant que Lefèvre possédait un fusil et des cartouches, et demandant protection.

Le 26 septembre, sur l'intervention de la gendarmerie et en présence du Maire, Lefèvre, tout en niant avoir menacé la dame Duhomme et en expliquant son attitude envers elle par les infidélités qu'il lui reprochait, déclare consentir à quitter son logement et promit de remettre à la mairie, le lendemain, son fusil et ses cartouches.

Le lendemain matin, vers 8 heures, le Maire entendit une détonation et voyait la dame Duhomme s'abattre sur l'herbe devant l'escalier extérieur de sa maison. M. Drouet, en accourant auprès d'elle, vit de la fumée sortir de la chambre du sieur Lefèvre en haut de l'escalier et, presque aussitôt, entendit une seconde détonation, puis une troisième.

La veuve Duhomme, atteinte de plusieurs plombs par derrière, à la partie supérieure du dos, avait succombé sur le champ. Lefèvre fut trouvé dans sa chambre presque inanimé, il portait une plaie béante de chaque côte du visage; sommairement interrogé, il reconnut avoir tué la veuve Duhomme et tenté de se suicider.

Il est établi, par l'information, que le meurtre a été commis avec préméditation et guet-apens.

De l'avis du Maire, les reproches d'infidélité que faisait Lefèvre à sa concubine n'étaient nullement fondés, cette femme, très travailleuse et économe, avait abandonné toute idée d'union avec Lefèvre, paresseux et ivrogne, et formé le projet d'épouser un sieur Collot. Celui-ci affirme n'avoir jamais eu de relations intimes avec elle, et bien que Lefèvre prétende le contraire, à titre d'excuse de son crime, il est plus vraisemblable que, congédié par sa concubine, il s'est irrité de ne plus pouvoir profiter de ce qu'elle possédait.

L'accusé à reconnu son crime.

Originaire de Torteval, il est veuf, sans enfant. Il a successivement travaillé comme domestique de ferme à Mondeville, Bernières-d'Ailly, à Barbery, où il n’a été l'objet d'aucune critique et, depuis 1916, à Bellengreville, où son caractère violent et ses habitudes de paresse et d'Ivrognerie se sont manifestées plus qu'ailleurs. Il n'a jamais été condamné.

Lefèvre est condamné à 8 ans de réclusion. Défenseur : Me  Delahaye. Ministère public : M. Mazière, avocat général.  ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1922   -  Sous un train.   -   Atteinte de surdité Mme veuve Norgelet, 78 ans, habitant le bas de Bellengreville avait eu l'imprudence de regagner son domicile par la ligne du chemin de fer. La garde-barrière, Mme Berthon, voyant le danger que courait la pauvre femme, lui cria de se ranger. Mme Norgelet n'entendait pas plus les cris de la garde-barrière que le bruit d'un train de marchandises se dirigeant sur Mézidon.

Elle a été atteinte par la locomotive et traînée jusqu'au passage à niveau. Relevée par la garde-barrière, Mme Norgelet avait une jambe brisée et une fracture du crâne. Elle est morte quelques heures après.

La fille de la victime, Mme Blacher, qui habite à Caen, prévenue aussitôt, a pu assister sa mère à ses derniers instants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1925  -  Comment le mutilé trouva un second logis.  -  Un réformé de guerre, M. J.-B. Laffont, qui est père de cinq enfants, habitait avec sa nombreuse famille à Bellengreville, une maison ne tenant plus du toit la base. Il avait inutilement voulu obliger à des parations urgentes sa propriétaire, Mme Dumont, concierge de l'Ecole Normale d'Instituteurs, qui estimait que la masure ne valait pas les frais d'une remise en état.

Ces jours derniers, une bourrasque emporta la moitié de la toiture et un mur s'écroula. Les malheureux locataires réussirent à déménager sans trop de mal, mais ils restaient sans abri.

A côté de l'immeuble effondré, se trouvait une autre maison appartenant au même propriétaire et actuellement inoccupée. M. Laffont, qui n'avait pas cru devoir accepter un local trop exigu offerte par la mairie de Bellengreville, s'installa sans autres formalités dans la seconde maison de Mme Dumont. Les gendarmes, requis par le maire, ont dressé procès-verbal pour violation de domicile.

C'était peut-être une mesure bien vère et il aurait paru plus humain d'user d'indulgence envers le pauvre mutilé.

 

Février 1926  -  Incendie Bellengreville.  -   Un incendie important s'est décla dans la soirée à Bellengreville, à peu de distance du passage à niveau, dans une ferme appartenant à M. Busnel. Les dépendances de l'exploitation agricole ont été en grande partie détruite par le feu.

L'alarme fut donnée par un domestique. On commença l'organisation des secours, grâce au zèle de M. Lemarchand, adjoint au maire et lieutenant de pompiers, on put circonscrire rapidement les ravages du feu. Les dégâts sont très importants, ils atteignent la somme de 30.000 francs.

On ignore les causes du sinistre. M. Serre, chef de la brigade de gendarmerie de Moult, a ouvert une enquête.

 

Février 1926  -  L’incendie de Bellengreville causé par l'imprudence d'un domestique.  -  Nous avons relaté l’incendie important qui éclata la semaine dernière dans les bâtiments de la ferme de M. Bunel, propriétaire à Bellengreville.

La gendarmerie avait ouvert une enquête sur les causes de ce sinistre. Elle apprit qu'un petit valet, le jeune Ernest Massias, 13 ans, avait, été le premier à donner l'alarme. Il reconnut qu'en entrant dans une grange pour prendre de la paille, il avait pour s'éclairer fait craquer une allumette sur une pierre. Cette allumette étant tombée sur une gerbe communiqua aussitôt, le feu.

Effrayé, le gamin, sans chercher à éteindre les flammes, sortit précipitamment en appelant au secours. Mais l'incendie s'était propagé avec une rapidité foudroyante au fourrage entassé dans la grange et les bâtiments furent entièrement la proie des flammes.

 

Avril 1926  -  Une vache blessée par une automobile.  -  Une cultivatrice de Bellengreville, Mme Lemoine, rentrait un troupeau de vaches. La dernière des bêtes fut atteinte par une automobile que conduisait M. Louis Charles, demeurant Paris. rue de Capri. Mme Lemoine subit, de ce fait, un préjudice de 3.000 francs.  -  Une cultivatrice de Bellengreville, Mme Lemoine, rentrait un troupeau de vaches. La dernière des bêtes fut atteinte par une automobile que conduisait M. Louis Charles, demeurant Paris. rue de Capri. Mme Lemoine subit, de ce fait, un préjudice de 3.000 francs.

 

Mai 1927  -  Au feu !  -  Une cave, appartenant à M. Prodhomme et louée à M. Henri Chapron, à Bellengreville, canton de Bourguébus, a été détruite en partie par un incendie. Les  dégâts s'élèvent à 4.000 francs. On croit que le feu a été mis par le foyer mal éteint d'une lessiveuse.

 

Juillet 1931   -   Une automobile dérape et se jette dans le fossé.   -   Vers 7 heures, hier matin, une auto pilotée par M. Maisonneuve, 18 ans, employé de banque, demeurant à Paris
53, rue Nollet, et dans laquelle avaient pris place le propriétaire du véhicule, M. Delmas, frère de l'adjoint au maire de Bayeux, demeurant également à Paris, 26, rue de Varenne, ainsi que deux jeunes Bayeusais, MM. Vendens, suivait la route nationale 13.

Entre Cagny et Bellengreville, alors que la voiture roulait à une allure d'environ 60 kilomètres à l'heure, le conducteur voulut doubler une auto précédant la sienne. Vraisemblablement, par suite de la présence d'une saignée sur la berge de la chaussée.
M. Maisonneuve perdit la direction de son véhicule, qui fit plusieurs tours sur lui-même pour, finalement, se jeter dans le fossé.
Trois des occupants se tirèrent indemnes de dessous la voiture. Mais M. Bertrand Issa Verdens, 17 ans, resta inanimé avec une grave blessure à la tête. Il a été transporté à la clinique des Oblates, à Caen, il a reçu les soins du docteur Monie. Il présente une fracture du crâne. Son état est très grave.  

 

Juillet 1932   -   Trop vite !   -   Sur la route de Caen à Paris, près de Bellengreville, une automobiliste, Mme Lepelley, institutrice à Creully, voulut dépasser M. Prévot, représentant à Caen, place St-Gilles. Celui-ci s'était rangé et Mme Lepelley avait commencé à le doubler, lorsqu'elle vit, venant en sens inverse, une troisième voiture.

Par suite d'une fausse manœuvre, elle jeta son auto sur celles de M. Prévot, qui fut culbutée dans le fossé, puis, zigzaguant, alla elle-même se renverser à 60 mètres de là.

M. Prevot a été assez sérieusement blessé au poignet. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936  -  Un acte de sabotage.  -  Des individus restés inconnus jusqu'à présent, ont commis, au cours de la nuit, un acte de sabotage sur la voie ferrée de Caen à Paris, entre les gares de Moult-Argences et de Frenouville-Cagny, sur le territoire de la commune de Bellengreville. Ces individus se sont amusés à relier ensemble les fils électriques commandant les signaux Rodary qui se sont ainsi trouvés bloqués. 

Cette invention stupide a eu pour effet d'arrêter 18 convois au cours de la nuit, lesquels ont eu de ce fait des retards de plusieurs minutes. II n'y a eu, fort heureusement, aucun accident  à signaler. 

Les gendarmes de Moult-Argences ont ouvert une enquête et le Parquet de Caen s'est rendu sur les lieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Médaille d’honneur du Ministère des Travaux Publics.  -  La médaille d'honneur du ministère des Travaux publics a été décernée à :

M. Jules Barbanchon, cantonnier de 1er classe à La Cambe : 33 ans de services.

M. Arthur Caligny, cantonnier de 1er classe à Bellengreville : 33 ans de services.

M. Auguste Marie, cantonnier de 1er classe à Loucelles : 33 ans de services. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un jeune homme nerveux.   -   Les gendarmes de Moult, en tournée, ont arrêté sur la route de Paris, le nommé André Varin, 28 ans, maraîcher, demeurant à Chicheboville.

Interpellé parce qu'il transportait sur le cadre de sa bicyclette un passager adulte, Varin avait outragé les gendarmes et, se jetant sur l'un d'eux, l’avait renversé et griffé au visage.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942  -  Pour les prisonniers.  -  A Bellengreville, fête au profit des prisonniers, le 27 septembre. A 10 h., Messe en musique avec le concours des musiciens de la Fraternelle de Caen. A 13 h. 45, matches de football (tournoi à 11). Kermesse avec nombreux comptoirs (loteries, lapinodrome, balançoires, buvette, pâtisserie, galettes, frites, etc.....). Vente aux enchères : bicyclettes, nombreux objets rares. Disons que, pour les cyclistes, Bellengreville n'est qu'à 10 kilomètres de Caen.

 

Novembre 1943    -   Fait divers.  -  L'express Cherbourg-Paris étant en retard un matin, les conducteurs de véhicules se trouvant de part et d'autre de la barrière du passage à niveau de Bellengreville, en demandèrent l'ouverture. Le brouillard étant très épais, la garde-barrière ne vit pas venir le convoi et ouvrit. Fait divers.  -  L'express Cherbourg-Paris étant en retard un matin, les conducteurs de  véhicules se trouvant de part et d'autre de la barrière du passage à niveau de Bellengreville, en demandèrent l'ouverture. Le brouillard étant très épais, la garde-barrière ne vit pas venir le convoi et ouvrit.

Au moment ou l'attelage de M. Bunel, propriétaire à Bellengreville, s'engageait sur la voie, le cheval de flèche fut tamponné par la locomotive et tué sur le coup. Le propriétaire de l'animal est assuré, mais il a dû avoir chaud !

  

Mars 1944  -  Les deux sacs d’avoine.  -  M. Victor Chautard, 46 ans, négociant en grains à Bellengreville, a porté plainte pour vol à la gendarmerie de Moult contre un cultivateur de Billy qui s'était emparé de deux sacs d'avoine sous le hall de la gare.

Le cultivateur, interrogé, a déclaré ne pas avoir eu l'intention de voler l'avoine il en a d'ailleurs rapporté deux sacs au plaignant. Une enquête est en cours.

 

Juin 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Vendredi, vers 17 h. 10, deux personnes qui circulaient en voiture hippomobile sur la route de Paris, ont été mitraillées à proximité de Cagny. Elles ont été gravement blessées. 

A Bellengreville, un enfant de 6 ans a été sérieusement touché par une balle, lors de l'attaque d'un train de marchandises qui passait à quelque distance et dont le mécanicien a été tué.
Entre Moult et Mézidon, un train a été attaqué. Le chauffeur, M. Valogne, demeurant à Lisieux, rue Jeanne-Deslandes, a été tué, et neuf personnes blessées.
A Lécaude, un train de marchandises a été mitraillé, samedi, vers 14 h. 15. Le chauffeur, Paul Jules, 33 ans, demeurant à Lisieux, a été atteint d'une balle à la cuisse et d'une autre dans les reins. Il a été transporté à l'hôpital de Lisieux.
Une auto dans laquelle avait pris place M. Béchetoille, ancien directeur de l'usine à gaz de Lisieux et directeur actuel de l'usine à gaz de Trouville-Deauville, a été mitraillée, sur la route de Troarn. M. Béchetoille, atteint de trois balles à la cuisse, a été transporté dans une clinique.
Vendredi soir, une localité de la côte a été bombardée par les avions anglo-américains. Mme
Mezel, 54 ans, ouvrière agricole, a été tuée, et une jeune fille de 13 ans, la jeune Thonnard, grièvement blessée. est décédée à l'hôpital de Bayeux.

 

Juin 1944  -  Les heures de camouflage.  -  Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner.  -  Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en dehors du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées. 

La Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et seulement pour des communications très urgentes  et qu’à l’avenir  si de nouveau abus étaient constatés les autorisations des personnes mises en cause seraient supprimées sans autre formalité. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Les restrictions de l’électricité.  -  Pour les départements les dispositions générales applicables à la consommation de tous les établissements sont celles de la semaine précédente, sous réserves de mesures plus restrictives qui pourraient être appliquées dans certains départements en raison de la situation locale de l’énergie électrique. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  La R.A.F. mitraille les civils..  -  Au même moment, un enfant de six ans était a son tour grièvement blessé à Bellengreville.

Un train de marchandises qui passait à quelque distance de là, a été à son tour attaqué et le mécanicien mortellement blessé. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise) 

 

Septembre 1946  -  La mort tragique d’un bébé.  -  Dans le bourg de Bellengreville, le jeune Pierre Marie, agé de 3 ans, apercevant son père de l’autre côté de la chaussée, couru se  jeter dans ses bras. Le pauvre petit ne prit pas garde à un camion qui survenait.

Malgré les efforts du conducteur, le bambin passa sous les roues du véhicule qui lui broyèrent la tête. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Dans les décors.     Dans la traversée de Bellengreville, une remorque attelé à un tracteur de la maison Wervich, de Moult, s’est détachée et est allée se jeter sur le mur de la propriété de M. Carlier, renversant au passage un cycliste, M. Léon Bouffay, qui n’a pas été blessé. Sous la violence du choc 8 mètres de maçonnerie ont été abattus et 2 mètres portes arrachées. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Fatale imprudence.  -  A Bellengreville, un cycliste de la localité, M. Victor Poulain, 60 ans, ayant trouvé le passage à niveau fermé, commit l’imprudence de vouloir franchir la voie par le portillon en portant sa machine sur ses épaules.

A ce moment survint une locomotive que le malheureux, atteint de surdité, n’avait pas entendu arriver. Happé et traîné sur un parcours de 50 mètres, M. Poulain fut tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Le système D...   -   Pour faire quelques courses, René Prempain, 23 ans, ouvrier agricole à Bellengreville, avait vainement cherché à emprunter un vélo. Ils s’empara alors de la machine d'une dame Debled qu’il abandonna ensuite dans un fossé. Prempain a été appréhendé. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1948   -   Deux trafiquants pris …au vol !   -   De service à La Demi-Lune, des gendarmes de la brigade motorisée caennaise étaient avisés, que deux individus suspects venaient de prendre, en taxi, la direction de Paris. Ils se lancèrent à leur poursuite et apprirent qu'à Frenouville, les deux hommes avaient proposé du tissu.

Rejoints à Bellengreville, ceux-ci déclarèrent être sujets italiens, se nommer Salvator Concilio et Mario Romano, et habiter la capitale. L'un d'eux était dépourvu de toute pièce d'identité. Ils avaient offert à une cultivatrice de Frénouville, Mme Yvonne Delert, qui d'ailleurs ne s'était pas laissé tenter en dépit de rabais successifs, des coupons au prix de 1 555 fr. le mètre, or, des factures qu'ils produisirent aux gendarmes, il résultait qu'ils avaient acheté ces mêmes coupons moins de 600 fr. le mètre ! Déférés au Parquet de Caen, les trafiquants ont été remis en liberté sous caution de 80 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   18 tonnes de lin sont la proie des flammes.  -   A Bellengreville, un sinistre qui semble devoir être attribué à la malveillance ou à l'imprudence d'un fumeur a ravagé une meule de 18 tonnes de lin appartenant à M. Georges Grippon, 29 ans, cultivateur. Les dégâts s'élèvent à 400 000 francs environ. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Des récoltes qui flambent.  -  Le feu s'est déclaré dans un champ appartenant à M. Vanlerbergh, cultivateur à Bellengreville, 2 hectares de blé soit environ 80 quintaux ont été la proie des flammes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   14 tonnes de lin flambent à Bellengreville.   -   Durant la nuit une meule de 14 tonnes de lin, appartenant à Mme Leheup, cultivatrice à Émiéville, a été la proie des flammes.

Les dégâts atteindraient 250 000 francs. En quelques mois, c'est le troisième sinistre de ce genre qui se produit sur le territoire de la commune. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1950   -   Un drame au passage à niveau de Bellengreville.   -   Un terrible accident s'est produit au passage à niveau de la route de Bellengreville à Bourguebus. Le train de voyageurs se dirigeant vers Caen, qui passe en cet endroit vers 13 h. 13, était signalé, Mme Adam, garde-barrière, par mesure de précaution, enferma dans la guérite de service ses deux enfants : Mireille, âgée de 18 mois, et son fils de 8 mois, et se rendit aux W.C. situés à une quarantaine de mètres.

La petite Mireille, voulant rejoindre sa maman, réussit à ouvrir la porte, et se dirigea vers le lieu où Mme Adam était partie en empruntant la voie ferrée.

Le train surgit à ce moment. Le mécanicien, qui avait aperçu l'enfant, essaya de freiner son convoi mais ne put, malgré tous ses efforts, l'arrêter qu'une trentaine de mètres plus loin. Ce fut le mécanicien lui-même qui retrouva sous le convoi le corps horriblement mutilé de la malheureuse enfant.  (Le Bonhomme Libre)

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