1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BERNIÈRES - le - PATRY 

Canton de Vassy

Les habitants de la commune de Bernières-le-Patry sont des Berniérais, Berniéraises.

Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du departement d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)

 

Novembre 1791  -  Un mémoire.  -  Un mémoire de la municipalité de Bernières-le-Patry, ayant pour objet de prier le Conseil, d’interposer la médiation auprès du département de l’Orne, à effet que la route précédemment arrêté entre Vassy et Tinchebray, faite en grande partie, soit achevée, et que les fonds accordés pour cet objet à la commune de Tinchebray, soient employés à leur destination.

On a renvoyé ce mémoire au bureau des Travaux publics pour en faire incessamment son rapport, après lequel, il sera écrit au département de l’Orne.

MM. du bureau des Travaux publics ont annoncé qu’ils étaient prêts à faire le rapport de la demande de la municipalité de Bernières-le-Patry, l’assemblée a décidé de les entendre.

Le résultat de la délibération sur cet objet, a été qu’il sera écrit au département de l’Orne, pour se concerter avec lui sur l’exécution des arrêté pris précédemment, relativement à la route de Vassy à Tinchebray, lui remontrer les inconvénients qu’entraînerait une direction nouvelle, et la nécessité de maintenir les premières dispositions convenus à ce sujet entre les deux administrations.  (Source : Rapport du Rapport du Conseil Général)

 

Mars 1830   -   Mystère autour d'un meurtre.   -   Depuis deux jours on parle beaucoup d'un nouvel assassinat que l'on dit avoir été commis la semaine dernière dans la commune de Bernières, près Vire. La victime est, dit-on, un riche propriétaire du pays, que l'on a trouvé étendu sans vie sur la route, et frappé de cinq coups de couteau dans la poitrine. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1831    -    Accident de chasse.   -   Un événement bien funeste vient de plonger dans la désolation deux familles de notre pays. Mercredi dernier, M. La Rochelle, propriétaire dans l'arrondissement de Vire, était à la chasse avec plusieurs de ses amis, dans la commune de Bernières-le-Patry. En sautant un fossé, son fusil sur le bras, il est tombé à la renverse, dans sa chute, la détente de l'arme a été touchée par un branchage ou par ses vêtements, et le coup venant à partir, a frappé à bout portant, dans la poitrine, M. Bouttemont, jeune homme de Torigny, et l'a étendu mort sur la place.

On dit beaucoup de bien sur ce jeune homme, qui a trouvé une fin si tragique et prématurée, dans une partie où il cherchait le plaisir.

M. La Rochelle, auteur involontaire de ce malheur, est tombé depuis ce moment fatal dans un état de profond désespoir. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Au mois de novembre dernier, le nommé Houel Pierre, laboureur, demeurant à Bernières-le-Patry, se présenta chez le sieur Outin, maréchal dans la même commune et lui remit une barre de fer qu'il voulait faire adapter à sa charrette. A la vue de cette barre, le maréchal la reconnut aussitôt pour lui avoir été volée il y a sept ou huit ans.

Pressé de questions, Houel finit par avouer qu'il avait volé cet objet et fit une reconnaissance destinée à indemniser le propriétaire.

L'information a laquelle ce fait donna lieu, fit découvrir aussi un autre vol commis il y a trois ou quatre ans par Houel, il s'agissait d'une bêche volée au préjudice du sieur Gascoin. Houel, reconnaissant que cet objet ne lui appartenait pas, le remit au sieur Gascoin, mais en affirmant qu'il ne l'avait point volé, et qu'il ignorait qui l'avait apporté chez lui.

Traduit, à raison de ces faits, devant le jury, Houel a été condamné à deux ans d'emprisonnement.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1849  -  Nouvelles Locales.   -    L'église de Bernières-le-Patry (arrondissement de Vire)  a failli devenir la proie d’un incendie.

Le 17 de ce mois, après un service, le sacristain eut l'imprudence de laisser sur le maître-autel de cette église un certain nombre de cierges mal éteints, le feu prit à des boiseries et à des sculptures qui furent fortement endommagées. Heureusement les secours arrivèrent à temps. Ce dommage est en voie de réparation. L'édifice n'était pas assuré. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1849  -  Établissement de débits de poudre à feu dans le département.   -    Le débit de poudre à feu, restreint au chef lieu d'arrondissement, entraîne pour ses consommateurs, des déplacements onéreux qu'il convient de leur épargner, sauf à revenir à l'exécution rigoureuse des dispositions arrêtées le 17 août 1832, par M. le ministre des finances, si l'administration en reconnaissait la nécessité.

En conséquence, M. préfet du Calvados a décidé que : A partir du 1er août prochain, un débit de poudre pourra être établi dans chacun des chefs-lieux de canton du département et dans les communes de Littry, Courseulles, Langrune, Luc, Argences, Clecy, St-Désir, St-Jaques, Trouville, Cahagnes, St-Martin-des-Besaces, le Tourneur, St-Germain-du-Crioult, Clinchamps (Vire), Landelles et Coupigny, Bernières-le-Patry et Tallevendes-le-Grand, possédant toutes une population supérieure à 1 500 habitants.

Les livraisons de poudre continueront de n'être faites aux consommateurs que sur la représentation d'un bon délivré par le maire de leur commune et dispensé du visa du sous préfet ou du préfet. (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1854   -   Les incendies.   -   Les journaux de notre département et ceux des départements voisins, sont remplis du récit de nombreux incendies, dont la plupart doivent être attribués à l'imprudence, et qui viennent journellement affliger diverses contrées.

—  Un  grave incendie, résultat de l'imprudence, a éclaté à Bernières-le-Patry ( Calvados ). On évalue la perte à 5 000 fr. tout était assuré.  (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1867   -   Un tentative d'assassinat.   -  Le 3 de ce mois, vers 6 heures du soir, une tentative d'assassinat a été commise sur le nommé Leconte Auguste, meunier à Bernières-le-Patry. Voici dans quelles circonstances.

Le nommé Loret Julien, terrassier domicilié à Hercé (Mayenne), travaillait depuis quelque temps aux chemins de fer en construction à Bernière-le-Patry, et prenait pensions chez le  sieur Leconte. Le 3 au soir, celui -ci réclama à Loret une somme de 75 c. qu'il lui devait, une querelle s'éleva entre eux. Loret tira son couteau de sa poche et en porta deux coups à Leconte, un à la partie latérale gauche de la gorge, et l'autre à la partie interne de la main gauche. Loret a été arrêté et mis à la disposition de la justice.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Il y a parmi les voleurs des gens qui s'accommodent de tout. Il paraît que des voleurs s'étant introduits chez un sieur Levoisvenel, à Bernières-le-Patry, canton de Vassy, ont soustrait onze pains de 6 kilogr., six francs en monnaie de billon, et enfin... un livre d'église, ceux-là, bien sûr, ont médité le passage de l'Évangile où il est dit : « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ! »

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mars 1873   -   Prenez garde à vous !   -  Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire dans les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque, c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les colis à leur arrivée dans les gares de chemins de fer et dans les bureaux de voitures publiques. De nombreuses contraventions ont été constatées en ces derniers jours.

 

Avril 1873   -   La lune rousse.   -  La lune rousse a été précédée de gelées blanches qui ont particulièrement atteint les pays vignobles, aussi une hausse sensible est-elle signalée sur les vins de toute espèce. Dans nos contrées, les abricotiers, les pêchers et les pruniers ont fort souffert, les poiriers ont également été atteints, les pommiers, ne paraissent pas avoir; trop souffert. Les touffes de pommes de terre sont noircies et se flétrissent, la{récolte sera, donc retardée et diminuée, les petits pois, sont détruits en bien des endroits. Dans la grande culture sauf les colzas, rien n'a été sérieusement atteint.

 

Avril 1873   -   Incendie.   -  Un incendie dont la cause est inconnue a éclaté à Bernières-le-Patry, canton de Vassy, vers une heure du matin, et a consumé, une maison d'habitation appartenant au sieur Jules Besnier, propriétaire, ainsi que divers objets appartenant aux locataires de cet immeuble.

 

Février 1877   -  Secours aux communes.  -  Le Ministre de la justice vient d'accorder à la commune de Caumont-l’Eventé, 6 000 fr., et à celle de Bernières-le-Patry, 5 000 fr., pour les  aider à payer la dépense d'achèvement de leur église. Canchy, 3 000 fr. pour les réparations de son église et de son presbytère. Aux Loges, 6 000 fr. pour le même objet.  

 

Avril 1879  -  Maison d’école et mobiliers scolaires.  -  Est approuvé l'état de répartition du crédit de 25 000 fr. inscrit au budget pour secours aux communes en vue des dépenses d'acquisition, de construction, de réparation des maisons d'école et d'achat ou renouvellement des mobiliers scolaires, conformément aux propositions contenues dans le rapport de M. le Préfet.  

Secours sur les fonds départementaux à la commune de Bernières-le-Patry. Construction d'une école de garçons. . . . . 1 500 fr.

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.  

 

Août 1881  -  Broyé.  -  Un affreux accident est arrivé dimanche, au passage à niveau du village de la Pillière, commune de Bernières-le-Patry, entre les gares de Montsecret et de Viessoix. Le sieur Jean Leroy, journalier, âgé de 80 ans environ, se trouvant en retard pour la messe, voulut traverser la voie au moment du passage du train express de Granville à Paris. Atteint par la machine qui marchait à toute vapeur, le sieur Leroy a été précipité sur les rails et tué sur le coup. Il a été constaté que la garde-barrière était à son poste au  moment où le malheureux est arrivé, et qu'elle s'était vivement opposée au passage du sieur Leroy.  

 

Février 1882  -  Morts subites.  -  Samedi dernier, M. Adrien-Constant Fontaine, maire de Mathieu, a été frappé de mort subite dans l'après-midi, vers 2 heures. Il était âgé de 69 ans.

Alcide Guillouet, âgé de quarante et quelques années, tisserand à Bernières-le-Patry, après avoir travaillé toute la journée chez un de ses voisins, retourna à son domicile en  disant qu'il était souffrant, et se coucha. Quelques instants après s'être mis au lit, sa femme l’entendit se plaindre et lui demanda ce qui en était la cause. N'obtenant pas de réponse, elle se  leva, alluma une chandelle et revint vers son mari. Il était mort, succombant à une maladie de cœur, dont il avait ressenti déjà les atteintes.  

 

Octobre 1882  -  Apprentis et petits domestiques.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans, placés dans le Calvados.  Au 18 juillet, 333 de ces enfants avaient déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.

 

Octobre 1882  -  Incendie.  -  La semaine dernière, un incendie a consumé un bâtiment à usage d’habitation, appartenant à M. Rendu, fabricant de galoches à Bernières-le-Patry. Pertes 1 955 fr.  

 

Février 1883  -  Explosion d’arme à feu. –  L'autre dimanche, à Bernières-le-Patry, on tirait à la cible. Un sieur Durand, voulant augmenter ses chances, mit une triple charge dans son fusil qui éclata et lui enleva le pouce.

 

Juillet 1891  -  Une bataille.  -  C'est une bataille qui s'est produite l'autre jour à Bernières-le-Patry, entre trois hommes et une femme, tous de cette commune, les sieurs  Jean Cailly, 76 ans, et son fils Gustave, 38 ans, cultivateurs, d'une part, et le nommé Victor Renault, 39 ans, et sa femme, 38 ans, journaliers, d'autre part. Ceux-ci ont été défaits et leurs vainqueurs ont, parait-il, trop abusé de leur victoire. Procès-verbal a été rédigé contre Cailly et fils.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Adultères.  -  Armandine Halteville, femme Dumont, 29 ans, demeurant à Bernières-le-Patry, et Léon Cailly, 40 ans, journalier au même lieu, ayant été, sur la plainte du mari, surpris en flagrant délit d'adultère, ont été condamnés : la femme Dumont, à un mois de prison ; son complice, à 50 fr. d'amende seulement. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1893  -  Tentative de suicide.  -  Le sieur Jean Dumont, 39 ans, cantonnier à Bernières-le-Patry, célèbre par ses malheurs conjugaux, a tenté de se suicider. Armé d'un mauvais couteau avec lequel on aurait pu à peine enlever la pelure d'une pomme, il s'est porté 26 coups de cette arme, savoir : 21 sous le sein gauche et 5 au bras gauche. Un médecin fut appelé en toute hâte et constata qu'aucune blessure ne mettait en danger les jours de maître Jean.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Tentative de suicide.  -  Une tentative de suicide avait été commise au commencement de l'année par un sieur Dumont, cantonnier et aubergiste au bourg de Bernières-le-Patry. Ces jours derniers, il a renouvelé cette tentative et s'est tiré un coup de revolver à la tète, mais il n'a réussi qu'à s'enlever une oreille. (source : Le Bonhomme  Normand)

 

Janvier 1894  -  Tamponné.  -  Sur la ligne du chemin de fer, entre Viessoix et Bernières-le-Patry, le sieur Lechevallier, chef d'équipe, inspectait la voie, vers six heures du soir, l'intensité du brouillard l'empêcha d'apercevoir un train qui le tamponna et le rejeta sur le remblai. Ce malheureux resta sans connaissance et ne fut retrouvé que deux heures plus tard par un surveillant. Il est mort le lendemain des suites de ses blessures, laissant une veuve et sept enfants. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Incendies.  -  Mercredi, à Rapilly, le feu s'est déclaré dans les dépendances du château de M. de Magny. Cet incendie est attribué à la malveillance.

— A Roucamps, le feu a détruit l'étable et la maison des époux Lecomte. Une génisse a été brûlée.

— Un incendie a détruit, à Bernières-le-Patry, divers bâtiments appartenant au sieur Jules Desrues.

— Un incendie a: éclaté chez le sieur Armand Aubert, propriétaire à Ablon. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  La guérison du Croup.   -  A Bernières-le-Patry, la petite Seguin, âgée de 8 mois et demi, vient d'être guérie du croup par l'emploi du sérum. (source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1895  -  Affaire embrouillée.  -  Léon Renault, 17 ans, ouvrier taillandier chez le sieur Roger, demeurant à Bernières-le-Patry, a-t-il vraiment chassé le jour de l'ouverture de la chasse sans permis, et le dimanche suivant ? 

Des témoins disent oui, d'autres assurent que non. Le tribunal de Vire a pensé comme les premiers et condamné Renault à 100 fr. d'amende. Mais l'affaire n'est pas finie là, car deux témoins ont été arrêtés pour faux témoignage, nous les retrouverons en police correctionnelle, s'ils ne ce rétractent pas. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1897  -  Un vilain gars.  -  Le sieur Albert Lacour, 29 ans, jardinier à Bernières-le-Patry, et sa femme, née Berthe Sauton, étaient rencontrés, le soir, en revenant du bourg, par Daigle, 22 ans, journalier, également à Bernières. Ils cheminèrent quelque temps ensemble. Au moment de se séparer, Daigle voulut embrasser la dame Lacour, qui le repoussa avec indignation. Se voyant mal accueilli, Daigle saisit alors avec rage par le cou la dame Lacour et l'embrassa, lui déchirant son corset et lui tenant des propos obscènes. Le mari, furieux, intervint, mais lui aussi fut appréhendé au collet et serré fortement à la gorge. Plainte a été portée à la gendarmerie. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1897  -  La foudre.  -  Pendant un orage, à Bernières-le-Patry, la foudre a tué une vache de 525 francs appartenant au sieur Dupont Assuré.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Vengeance ou stupidité.   -  Un malfaiteur inconnu a pénétré dans un herbage, à Ouistreham, appartenant à M. Moisson, propriétaire à Caen, et a coupé la queue à l'un de ses bœufs.

—  On a mutilé pour 15 fr. d'arbres à M. Adrien Liais, propriétaire à Hérouville-Saint-Clair, près Caen.

—  On a mutilé une vache au sieur Albert Legrain, propriétaire à Bernières-le-Patry, près Vassy.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Passé sous un train. -   Un grave accident est arrivé au passage à niveau n° 34, sur la ligne de Paris à Granville, à environ deux kilomètres de la gare de Viessoix, du côté de Montsecret.

Au moment où le train extraordinaire G.A. (train de plaisir) venant de Granville dans la nuit du 20 au 21 août passait vers minuit et demi, le poseur Tacher qui avait ouvert les barrières  pour une voiture, traversait la voie.

Surpris sans doute par le train, il se mit à courir et heurta du pied un des rails. Il tomba et ne put se relever à temps.  Toutes les roues du convoi lui broyèrent la jambe droite. Le blessé appela à son secours sa malheureuse femme,  qui aidée des voisins, le porta dans la maisonnette. Il avait perdu une grande quantité de sang. Un télégramme envoyé aussitôt à Vire  manda le docteur Porquet, médecin de la compagnie, qui arriva par le premier train et donna des soins au blessé. Il reconnut l'amputation urgente et fit transporter Tacher à  l'hôtel-dieu de Vire.  (Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Incendies.  -   D'un hangar au sieur Sénéchal, à Ouville-la-Bien-Tournée. Pertes, 4 100 fr. Assuré. Le feu a été mis volontairement avec des allumettes, par un gamin de 12 ans, nommé, Romain Goujon, qui, ne jouissant pas de ses facultés, ne s'est pas rendu compte de ce qu'il faisait.

  Dans une ferme au sieur Leconte, à Bernières-le-Patry, et exploitée par le sieur Desmares. Pertes pour le propriétaire, assuré, 4 500 fr. ; pour le locataire, non assuré, 1 500 fr. (Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Tirage au sort.  -   Les opérations du tirage au sort de la classe 1899 commenceront le 22 janvier prochain, pour être terminées le 16 février suivant. (Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet.

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Morts accidentelles.  -  Le sieur Pierre Auvray, 67 ans, cultivateur à la Bigne, près Aunay-sur-Odon, était monté sur des solives, dans son pressoir, quand, pris d'un étourdissement, il tomba sur le sol, se fracturant le crâne. La mort a été instantanée.

— Le sieur Letellier, 47 ans, propriétaire à Bernières-le-Patry, près Vassy, qui rentrait de Tinchebray avec sa voiture, fit la rencontre d'une voiture chargée de pierres, contre laquelle la sienne alla buter.

Le choc fut si violent que le sieur Letellier fut projeté sur la route et tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Chute au fond d’un puits.  -   Plusieurs ouvriers étaient occupés à curer un puits chez le sieur Hamel, propriétaire à Bernières-le-Patry, près Vassy.

Le travail terminé, le sieur Leseigneur, 45 ans environ, qui était au fond du puits, monta dans le panier qui avait servi à extraire les ordures et, tenant la corde à deux mains, se fit hisser par ses camarades. Le malheureux était arrivé en haut du puits lorsque, le crochet fixé au panier venant à s'ouvrir, il ne put se retenir à la corde et fut précipité au fond du puits.

Après trois heures de travail, Leseigneur put enfin être retiré. Il a les deux jambes brisées en plusieurs endroits, les bras fracturés et de graves blessures sur tout le corps, son état inspire de très graves inquiétudes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

BERNIÈRES-le-PATRY  -  Rue Principale

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