1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAGNY

Canton de Troarn

Les habitants de la commune sont des Cagnais, Cagnaises


2 mars 1826  -  Cagny absorbe la commune du Mesnil-Frémentel, alors peuplée d'environ 80 habitants contre moins de 400 à Cagny.

 

Février 1830   -   Les dangers de la contrebande.   -    La contrebande se fait toujours en raison directe de l'élévation des taxes auxquelles sont soumises les marchandises et denrées. Il y a peu de fraudeurs et cela se conçoit facilement, quand les impôts sont modérés, et les recettes n'en sont que plus considérables et s'opèrent sans vexations, tandis que dans le cas contraire, la contrebande offrant des chances avantageuses, beaucoup d'individus font métier, de frauder les droits, il faut alors de nombreuses brigades d'employés pour assurer les recettes, des rencontres se font entre gens mal disposés de part et d'autre, et occasionnent une foule d'accidents, qui coûtent quelquefois la vie soit aux fraudeurs, soit aux gens du fisc.

Nous sommes amenés à présenter ces réflexions en transcrivant les détails suivants, sur lesquels nous avons pris des renseignements exacts.

Trois individus de la commune de Cagny, fraudeurs d'habitude, se rendaient vendredi soir à Caen, chargés de vessies pleines d'eau-de-vie, ils trouvèrent sur leur route un garçon boulanger revenant de Cagny, avec une voiture attelée d'un cheval et sans chargement, soit de son consentement, soit par contrainte, ils mirent leurs vessies dans sa voiture. Arrivés à la vallée de Mondeville, ils furent joints par deux employés de l'octroi de Caen, qui visitèrent la voiture où ils trouvèrent la fraude. Procès-verbal fut aussitôt déclaré, avec saisie de l'eau-de-vie, de la voiture et du cheval.

Sur ce dernier point une contestation s'éleva, les contrebandiers prétendant que la voiture et le cheval, ne devaient pas être saisis, attendu que le garçon boulanger était étranger à la fraude, les employés insistèrent. Delà une lutte dans laquelle un des fraudeurs, nommé Broquet a été frappé d'un coup de sabre qui lui a traversé la poitrine et l'a étendu mort sur la place.

La lutte a cessé aussitôt, et les compagnons du malheureux ont averti l'autorité de l'homicide qui venait d'avoir lieu.

Les employés de l'octroi disent dans leur procès-verbal qu'ils ont été attaques par les fraudeurs, qui leur ont porté des coups de bâton. Boissée, l'employé qui a donné le coup fatal, dit que saisi à la cravate par Broquet il a dû user de la légitime défense et se servir contre lui de son sabre. Les contrebandiers soutiennent au contraire que sur la simple observation qu'ils faisaient, que la voiture ne devait pas être comprise dans la saisie, le préposé a tiré son sabre et donné la mort à leur camarade.

Dés le soir, M. le procureur du Roi a pris les premiers renseignements, el hier matin il s'est transporté sur les lieux, accompagné de M. le juge d'instruction, qui, après avoir commencé l'information a décerné contre les deux employés de l'octroi, Bernard et Boissée, un mandat d'amener qui a été mis le soir à exécution.

Le. malheureux Broquet était âge de 24 ans, il laisse un enfant et une jeune, veuve enceinte. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   L'étendue des ravages occasionnés, depuis longtemps, par les loups, sur divers points de notre département, s'accroît sans cesse, aussi apprendra-t-on sans surprise que ces bêtes voraces viennent de signaler tout récemment leur présence dans les environs de Caen, en attaquant sans distinction les animaux qui paissent au milieu de nos herbages.

Ces jours derniers, un veau a été dévoré dans une pièce dépendant du marais des Terriers, tout près de Vimont, il appartenait à M. Vasse, propriétaire, un taureau a été également dévoré dans le même moment et presqu'au même lieu. Un poulain, appartenant au sieur Pierre Marie, herbager et boucher à Cagny, a eu le même sort ainsi qu'un autre poulain appartenant à M. Pilet, cultivateur à St-Pair-de-Troarn ; de plus, l'une des juments de ce dernier a été grièvement blessée et mise presque hors de service.

Tous ces faits joints à ceux que nous avons déjà recueillis et publiés ne sont-ils pas assez nombreux, assez bien précisés pour faire ouvrir les yeux à notre administration préfectorale, et la forcer, malgré l'indifférence dont elle a jusqu'ici fait preuve en pareil cas, à céder enfin aux réclamations de nos agriculteurs et à prescrire des battues régulières et sérieuses contre les loups, non seulement sur tous les points temporairement visités par eux jusqu'à ce moment, mais comme dans tous ceux où il est probable qu'il sont accoutumés à cantonner. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  Le télégraphe électrique.   -   On pousse activement les travaux relatifs à l'installation du télégraphe électrique qui doit mettre Caen en communication avec Paris.

On pose en ce moment les poteaux destinés à recevoir les fils conducteurs dans la commune de Cagny, et, dans peu de jours, on atteindra la ville de Caen. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1854   -   Chemin de fer.   -    On lit, placardé sur les murs de notre ville, un arrêté préfectoral, concernant I'Enquête, pour la section entre Lisieux et Caen, du chemin de fer de Paris à Cherbourg. Cette enquête, qui a été ouverte hier lundi, sera close le 1er Août, elle a lieu dans les communes de Ouézy, Cesny, Airan, Moult, Vimont, Bellengreville, Frénouville, Cagny et Grentheville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1861   -   Arrêté préfectoral.   -   Par arrêtés de M. le préfet :

Mme Moulin, actuellement institutrice à Merville, est nommée institutrice publique à Allemagne, en remplacement de Mlle Sauvage.

Mlle Palluel, précédemment institutrice à Hermanville, est nommée institutrice publique à Merville.

Mlle Salles, actuellement institutrice à Tracy-sur-Mer, est nommée institutrice suppléante de 2e classe à Cagny, en remplacement de Mlle Robieu, à laquelle un congé est accordé. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Une nouvelle route.   -   On s'occupe, depuis quelque temps déjà, sur le territoire de Troarn, de la confection d'une route de moyenne vicinalité, qui communiquera de ce bourg à Cagny, et de là à Bourguébus.

La nouvelle voie, à laquelle on donne la largeur convenable, suit l'ancien chemin vicinal qui était presque abandonné à cause de son mauvais état. La longueur de cette ligne est de 6 587 mètres ; la dépense prévue pour sa confection est évaluée approximativement à 21 500 fr.

Pour faire face à la dépense qui incombera à sa charge, la commune de Troarn a été, sur la demande de l'administration locale, autorisée, par décret impérial en date du 16 juillet dernier, à s'imposer extraordinairement en 1865, par addition au principal de ses contributions directes, une somme de 5 460 fr.

Au moyen de la voie en confection, la partie sud-ouest du canton de Bourguébus se trouvera en communication directe avec le chef-lieu du canton de Troarn et les communes du littoral, elle présentera en même temps un raccourci aux communes de Soliers, Grentheville, Cagny, Emiéville, qui ne seront plus obligées, pour se rendre à Troarn, de parcourir des chemins de traverse, souvent mal entretenus, pour aboutir à la grande route de Sannerville. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1865   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, vice-président.  M. Bailleul, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 10 Juin.

-       Le sieur Louis Isabelle, propriétaire, demeurant à Cagny, est poursuivi pour avoir, à Cagny, le 27 avril 1865, porté volontairement des coup et fait des blessures à la femme Marguerite.

Le Tribunal accorde au prévenu, qui jouit d'une bonne réputation et appartient à une honorable famille, le bénéfice des circonstances atténuantes et il le condamne à 1 jour de prison et 16 fr. d'amende.

Défenseur, Me  Delangle.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1868   -   Un accident.    -   Samedi, vers 4 heures du matin, le sieur Cassard François, cultivateur à Cagny, au lieu-dit le Prieuré était occupé à faire de l'eau-de-vie, lorsque le liquide contenu dans la chaudière étant en ébullition, il s'aperçut que le récipient était trop plein et que le feu prenait à alcool qui s'en échappait. Il voulut tout d'abord l'éteindre en y jetant un seau d'eau, mais voyant qu'il ne pouvait y parvenir, il eut la malheureuse idée d'enlever le chapiteau pour survider la chaudière.

Aussitôt les flammes jaillirent avec violence et mirent le feu à la toiture du hangar près duquel il était placé. Puis l'incendie se communiqua à l'écurie voisine.

Malgré les prompts secours apportés par les habitants, le corps de bâtiment a été en partie détruit ainsi que plusieurs objets mobiliers.

M. Cassard, fermier exploitant a vu presque tout son mobilier agricole détruit par le feu. Le corps de ferme appartient à Mme de Crévecœur, demeurant à Cagny. Tout a été presque détruit.

Une autre ferme contiguë à celles -ci, exploitée par M. Malapert, fermier, et dont plusieurs bâtiments sont couverts en paille, a beaucoup souffert aussi du feu.

Les détails nous manquent sur l'étendue du sinistre et le chiffre des pertes, mais nous pouvons affirmer que tout était assuré.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Un jour de la semaine dernière, à la tombée de la nuit, M. Morel, facteur en dentelles, demeurant à Caen, passait, en cabriolet, par Cagny, se dirigeant vers Vimont, il était accompagné d'une femme de cette localité. Étant parvenu à quelque distance de Cagny, il fut abordé par un individu qui lui demanda l'aumône, tout en arrêtant le cheval par la bride.

Cet individu, grand et robuste, avait la mise des déchargeurs de charbon du quai de Caen, et avait, comme eux, la figure noircie. M. Morel ne se laissa pas intimider par cette façon singulière de demander l'aumône, il fit remarquer à l'inconnu qu'étant fort et vigoureux, il devrait plutôt se livrer au travail, qui ne manquait pas, que d'arrêter les passants sur la route d'une manière aussi peu convenable. L'inconnu, qui avait lâché un instant la bride du cheval, le retint de nouveau en persistant dans sa demande, ce ne fut que sur la menace que lui fit M. Morel de l’éclairer d'un coup de pistolet, que le prétendu mendiant se décida à lâcher prise.  

 

Mars 1870   -   Nécrologie.   -   On annonce la mort de plusieurs prêtres du diocèse de Bayeux : M. le curé Le Doyer, curé de Cagny depuis 1832, âgé de 71 ans ; M. l'abbé Deschamps,  vicaire de Champ-du-Boult, à peine âgé de 31 ans, décédés l'un et l'autre le 20 de ce mois, et M. l'abbé Durand, curé d'Hérouvilletle depuis 1829, décédé presque subitement lundi dernier, à l'âge de 74 ans, après 41 ans d'exercice dans celte paroisse. Ce vénérable prêtre était le premier curé qui ait rouvert l'église d'Hérouvillette après la Révolution.  

 

Juin 1880  -  Un homme broyé.  -  Vendredi, sur la ligne du chemin de fer de Paris à Caen, à hauteur de la halte de Cagny, un des ouvriers qui travaillent en ce moment aux terrassements de la voie, le nommé Jean-Baptiste Lefèvre, âgé de 27 ans, a glissé d'un tas de ballast, au moment où l'express passait. Entraîné dans sa descente jusque sur les rails, il a été atteint par la locomotive, qui l'a renversé sur la voie et lui a broyé la tête. La mort a été instantanée.

 

Novembre 1885  -  Encore les rebouteux !  -  Il y a quinze jours, un ouvrier, père de famille, des environs de Cagny, tombait d'un échafaudage et se déboîtait la hanche. On court chez le rebouteux du voisinage qui n'y peut rien faire. Mais, plutôt que de reconnaître son impuissance, le charlatan s'acharne après sa victime et revient jusqu'à trois reprises différentes faire  tirer par sept hommes sur la jambe du blessé. Celui-ci, n'en pouvant plus, mais, s'est enfin décidé à entrer à l'Hôtel-Dieu de Caen dans un état pitoyable. Nous apprenons que, cependant les os ont pu être remis en place et que, malgré les graves désordres déterminées par les violences du rebouteux, ce malheureux ouvrier pourra sous quelques semaines reprendre son travail. Quand donc le bon sens public, à défaut de la police correctionnelle, fera-t-il justice de ces dangereux et osés imposteurs ?

 

Mars 1890  -  Brûlé vif.  -  Jeudi, vers deux heures du matin, le sieur Louis Marie, 71 ans, propriétaire à Cagny, a été trouvé mort près de la cheminée de sa chambre, ayant les membres inférieurs carbonisés, ainsi qu'une partie du ventre et de la poitrine. Depuis trois semaines, il était atteint d'un asthme et passait ses nuits dans un fauteuil placé près d'une cheminée, où il entretenait toujours un grand feu. On suppose que, dans le courant de la nuit, il aura voulu prendre un bol de lait sur la cheminée et que le feu aura pris à une grande blouse dont il était vêtu.  

 

Avril 1891  -  Tentative d’assassinat.  -  Dimanche, le nommé Albert Paul, 59 ans, demeurant à Cagny, eut une discussion avec la femme Boquet, âgée de 35 ans, au sujet d'un enfant qu'il lui avait donné à garder. Lundi soir, la femme Boquet sortait de chez elle pour se rendre à son jardin, lorsqu'un coup de fusil, chargé à plomb, tiré par le sieur Paul, l'atteignit à la tète. Paul a été arrêté. On a extrait plusieurs plombs à la femme Boquet, son état est grave. Le sieur Paul, marié, père de cinq enfants est estimé de tous, on ne s'explique pas ce qu'il a fait. Quant à la femme Boquet, s'il faut en croire le public, sa conduite laisserait à désirer. (source le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Un homme écrasé.   -  Jeudi l'après-midi, le sieur Élisée Auvry, 50 ans, marié, père de plusieurs enfants, demeurant à Caen, rue de Vaucelles, domestique chez M. Guesdon, marchand de tuiles, quai de Juillet, passait à Cagny, revenant d'Argences. Il conduisait une voiture à deux chevaux chargée de 3 000 kilos de tuiles. Auvry, ayant eu l’imprudence de monter sur sa voiture, vint à tomber et une roue lui passa sur le cou. La mort a été-instantanée. (source le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1896  -  Deux accidents mortels.   -   Samedi l'après-midi, le sieur Édouard Lainé, 24 ans, employé surnuméraire à la gare de l'Ouest, demeurant à Cagny, étant occupé à une manœuvre dans la gare de Caen, a été tamponné par une machine et renversé sur la voie. Deux wagons lui ont passé sur le bras et la jambe gauche qui ont été fracturés à plusieurs endroits. Ce malheureux est décédé une heure après. Il était marié depuis 4 mois.

— Le même jour, le cadavre du sieur Arthur Gosse, 28 ans, poseur de la voie et garde-barrière à Cagny, était trouvé sur la voie ferrée. La tête, séparée du tronc, avait été projetée à dix mètres, la main gauche était complètement écrasée. Ce malheureux a été tué en traversant la voie, par un train de marchandises. Gosse était, depuis quelque temps, sujet à des étourdissements. Il laisse une veuve et trois jeunes enfants.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Viol.  -   Louis Coates, 29 ans, né en Angleterre, entraîneur de chevaux chez le marquis de Triquerville, prévenu d'avoir commis un viol sur la personne de Berthe Coeuret, 17 ans, servante chez les époux Dufresne, demeurant à Cagny, a été acquitté après une plaidoirie dès plus serrées de son défenseur, Me Guernier.  (source le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Poitrail d’un cheval défoncé.   -   La dame Hamon, cultivatrice à Cagny près Caen, revenait de Démouville en voiture. Arrivée près de la route de Caen à Troarn, une autre voiture venant en sens inverse et conduite par le sieur Viel, adjoint à Escoville, s'engagea dans le même chemin que celui où se trouvait la dame Hamon. Un choc violent se produisit, et son cheval, qui valait 700 fr., eut le poitrail défoncé par un brancard de la voiture du sieur Viel. L'animal, tenu par la bride, marcha encore environ quinze mètres, puis tomba mort. (source le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1898  -  Blessures accidentelles.   -   Le sieur Lamy, charron à Cabourg, revenait, le soir, en voiture du Bas-Cabourg, sa jument, effrayée par un motocycle que son propriétaire rajustait, s'est jetée dans le fossé et, contournant un arbre, rebroussa chemin vivement. Dans ce brusque mouvement, le sieur Lamy fut projeté avec force sur la ridelle de sa voiture, se faisant à la poitrine une blessure qui n'aura pas cependant de suites.

  Le sieur Lemoisson, 47 ans, à Vassy, a eu la poitrine fortement contusionnée par la chute d'un arbre qu'il abattait et dont un coup de vent avait fait changer la direction. L'état du blessé, qui se plaint aussi de douleurs internes, inspire des inquiétudes. Lemoisson est père de quatre enfants.

— Jules Bunel, 18 ans, dont le père est meunier à Courtonne-la-Meurdrac, se trouvant un peu pris de boisson, passa sous l'une des roues de la voiture qu'il conduisait sur la route de Beuvillers. Des passants le relevèrent et le conduisirent à l'hôpital de Lisieux. Il en sera quitte pour une entorse.

 La dame Bidot, veuve Couture, 77 ans, demeurant rue Saint-Pierre, à Caen, est tombée dans la devanture du sieur Gaschet, sellier, boulevard Saint-Pierre, et a été blessée assez gravement au front par les éclats de la glace qu'elle a brisée.

 La dame veuve Guérin, rentière, rue d'Auge, à Caen, s'est fracturé une jambe en tombant rue Neuve-du-Port.

 Le sieur Lemasson, maréchal à Caen, était à Cagny, occupé à ferrer un jeune cheval, lorsque l'animal se mit à ruer violemment et atteignit le malheureux ouvrier sous le menton, lui fracturant la mâchoire. Le blessé à été transporté à l'hôtel Dieu, il est marié et père de 2 enfants en bas âge.   (source le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (source le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Postes et télégraphes.  -   Un bureau de facteur-receveur va être établi à Cagny, canton de Troarn (Calvados). (source le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1899   -   Postes et télégraphes.   -   Est autorisée la création d'un bureau télégraphique à Cagny, canton de Troarn, où un bureau de facteur-receveur est établi ; sa circonscription comprend Cagny, Émiéville et Frénouville. 

— Depuis le 25 septembre dernier, le service téléphonique fonctionne à Beuzeval. (source le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Entre oncle et nièce.  -  Le marquis de Triquerville et sa nièce, la comtesse de Cornulier, sont en délicatesse d'intérêts à propos de la succession de la marquise de Triquerville, née Ménage de Cagny, dont ils sont héritiers.

La vieille marquise a, par testament, donné à son fils la nue propriété du domaine de Cagny, d'un revenu de 23 500 fr., à charge par lui de rapporter 550 000 à la succession. La comtesse de Cornulier, en plus de cette somme, réclame à son oncle les intérêts qu'elle a produits à partir du décès de sa grand'mère.

Le tribunal civil de Caen a donné gain de cause, sur ces deux points importants, à la comtesse de Cornulier, mais il a rejeté en partie le reste de ses conclusions. Voilà pourquoi elle est  allée en appel devant la cour qui a, la semaine dernière, admis toutes les réclamations de la comtesse de Cornulier.

— C'est Me Poincaré, avocat et député, qui représentait Mme de Cornulier. M. Poincaré a été ministre, il peut le redevenir. Aussi, lors de son court séjour à Caen, c'est à qui lui offrirait la table et le gîte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Légion d'honneur.  -  M. Lebaudy, éleveur à Cagny, près Caen, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Suite d’accident.  -  Le sieur Jean Hamon, 74 ans, habite Cagny, près Troarn. Il revenait en voiture avec quelques parents et amis d'une partie de plaisir quand, le cheval, ayant eu peur, la voiture fut renversée et les personnes projetées sur la route. 

Toutes se relevèrent n'ayant que des égratignures, sauf le sieur Jean Hamon qui, tombé sur la tête, s'était fait une blessure large d'au moins cinq centimètres. Une fois remis de sa terrible commotion, il repartit et négligea de se soigner. 

Deux jours après, pendant le déjeuner, il s'évanouissait tout à coup. On appela à la hâte un médecin qui constata que la gangrène s'était mise dans la plaie. Tout remède était inutile, en effet, l'infortuné vieillard succombait, le surlendemain, dans de cruelles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand)

La suite 1901

Carte transmis par Jean-Paul Hauguel

CAGNY   -   Grande Rue

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