15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAGNY

Canton de Troarn

Les habitants de la commune sont des Cagnais, Cagnaises


Juillet 1901   -   Fou dangereux.  -  Le sieur Eugène Lemoine, 32 ans, journalier à Cagny, près Caen, atteint de folie, avait été interné au Bon-Sauveur de Caen. Il y a trois semaines, on le crut guéri, et il en sortit.

Dimanche, pris d'un accès furieux, il est allé, avec un fusil de pompier, défoncer la porte de l'église, menaçant de son couteau le curé et les personnes qui voulaient le désarmer. Il s'est ensuite déshabillé complètement dans la rue.

 Lemoine a été arrêté par la gendarmerie et réintégré au Bon-Sauveur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Le drame de Cagny.  -  Les époux Guibout, dont le mari était entraîneur, étaient venus de Fontaine-Henry à Cagny, près Caen.

Guibout avait été embauché chez M. Lebaudy, qui dut le renvoyer à cause d'un grave accident. Guibout était donc sans place. Lundi, il revenait du Merlerault où il avait été chercher du travail, il n'avait rien trouvé. Pour se consoler, il avait bu. II rentra ivre. A dix heures, il monta se coucher, sa femme le suivit.

Vers deux heures du matin, une dispute s'éleva entre les deux époux qui sautèrent à bas du lit. La mère de la femme Guibout accourut. Au milieu de la chambre, son gendre tenait sa femme sous ses genoux et la frappait à la tête à coups de couteau. Au bruit de la porte s'ouvrant, Guibout se releva et porta un coup de couteau à sa belle-mère dans la direction de la tempe. La malheureuse vieille se sauva en criant : « au secours ! »

Sa fille, aveuglée par le sang, eut le courage de la suivre. Mais, bientôt, elle tournoya sur elle-même et tomba sans vie sur le sol.

Pendant ce temps, Guibout se portait un coup de couteau dans le côté du ventre et se coupait la gorge. Malgré le sang qu’il perdait, l'assassin se releva pour essayer de frapper de son couteau le garde champêtre. Ne pouvant l'atteindre, il prit un verre qui se trouvait sur une table et le lança sur les personnes accourues.

Dans l'après-midi, Guibout mourait à bout de sang. Il était âgé de 39 ans, sa femme, de 38.

Ce drame est dû à l'alcool et peut-être aussi à la jalousie.

— Guibout, dit Benjamin, avait été un très bon jockey de trot. Malheureusement, il n'était pas honnête et, un jour, il avait donné un médicament au cheval qu'il montait, afin de l'empêcher de gagner.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Après un crime.  - Le corps de Benjamin Guibout, l'entraîneur de Cagny, qui s'est donné la mort après avoir tué sa femme, a été transporté, ainsi que celui de sa victime, en la commune de Thaon, canton de Creully, où les deux corps ont été inhumés : celui de Guibout dans un coin écarté du cimetière, celui de sa femme au rang, après un service religieux célébré pour le repos de son âme.

L'état de la mère de la femme Guibout, blessée par son gendre, est très satisfaisant. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Les voleurs de bestiaux.    -    Une vache de 8 ans, pleine de 7 mois et valant 350 fr., a été volée, la nuit, dans l'herbage contigu à la ferme du sieur Paul Carel, fermier à Montviette, canton de St-Pierre-sur-Dives.

  Un cheval de 700 fr., au sieur Leterrier, cultivateur à Cagny, près Caen, a été volé dans un champ où il était au pâturage. Plainte a été portée.

— Une vache de 7 ans, pleine de 7 mois, au sieur Planquette, cultivateur, à Saint-Contest, a été volée au pâturage. Perte, 420 francs. (Source : Le Bonhomme Normand

 

Octobre 1912  -  Le crime de Cagny  -  Le forfait que la cour d'Assises aura à juger est tellement monstrueux et répugnant que le huis-clos absolu sera prononcé. Voici brièvement les faits : le 15 janvier 1912 le nommé Camille Jorente Lemonnier, 20 ans, né à Caen, domestique de ferme, sans domicile fixe, profitant de ce que le jeune berger André Lefèvre,14 ans et  demi, était ivre, l'entraîna près de Cagny et se livra sur lui à des attentats ignobles.

Comme la victime résistait, il lui fracassa le crâne à coups de talon et à coups de barre de fer, puis, après s'être livré à de nouveaux attentats, il mutila abominablement à coups de  couteau le cadavre, lui passa une corde autour du cou pour être plus sûre de sa mort, et finalement le jeta dans une mare où on le retrouva 15 jours après. Lemonnier fut arrêté le jour même par la police mobile. On le trouva vêtu des effets de sa victime. Le crime est si épouvantable qu'on se demande si l'accusé a toute sa responsabilité. Ce sera tout le pivot des  débats de la Cour d'Assises.

 

Décembre 1913  -  Classement de monuments historiques. -  Sur la proposition de M. Le préfet du Calvados, et après avis favorable des municipalités intéressées, M. Le  Sous-secrétaire d'état des Beaux-arts a inscrit sur la liste des monuments classés  :   Le chœur de l'église de Cagny, le clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse, le clocher de l'église de Goustranville, le clocher et le Chœur de l'église de Villiers-le-Sec, le clocher de l'église de Lion-sur-mer, le portail nord de l'église de Mutrécy, le clocher de l'église d'Ernes, le clocher et  la façade occidentale de l'église de Thiéville, le clocher de l'église d'Ellon, l'église d'Huppain.  

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Bricqueville :  Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir  dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ;  Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ;  Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château, etc ...

 

Décembre 1916  -  Mort de froid.   -  Ces jours-ci, dans un chemin conduisant de Cagny aux carrières de Manneville, on a découvert, le cadavre de M. Ladislas Calbotte, 57 ans. débitant et cordonnier à Caen, rue Saint Jean. La mort remontait à plusieurs jours. On croit que ce malheureux a succombé à une congestion due au froid. Il était marié et père d'un enfant.  

 

Mai 1922  -   Qui quitte sa place….    -    Pendant que son mari purgeait, une peine de deux ans de prison, Mme Martin, 36 ans, à Cagny, canton de Troarn, prit comme amant un journalier, Théodore Lair, avec lequel elle eut un enfant.

Sa peine terminée, Martin rentra chez, lui, où il trouva Lair, et le gosse, âgé de deux mois. Martin accabla sa femme de reproches et la mit en demeure de quitter son amant.

La pauvre femme affolée, alla se jeter dans un puits. Quand on la retira, elle avait cessé de vivre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Le feu.   -   Une automobile dans laquelle se trouvait son propriétaire, M. Lecointre, rue des Carmes à Caen, et M. Paul, garagiste, a pris feu à Cagny, canton de Troarn, par suite d'une fuite d'essence. L'auto a été complètement détruite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Un saligaud.   -   On a arrêté à Cagny, canton de Troarn, Jules Lequesne, 23 ans, journalier, qui a abusé de sa jeune sœur Yvonne, 12 ans. Pour arriver à ses fins, cet ignoble individu avait menacé de mort sa victime si elle refusait de se prêter à ses désirs. Au cours de l'enquête Lequesne a avoué qu'il entretenait aussi des relation, coupables avec ses trois autres sœurs, plus âgées, dont l'une, veuve de guerre est sur le point d'être mère. Lequesne est marié et père de deux enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Les débuts malheureux d’un policier amateur .  - Le jeune Fernand Bauny, demeurant à Cagny, se rendait ces jours derniers à bicyclette à Moult-Argences. Sur la route il aperçut deux cyclistes qui venaient à sa rencontre. De naturel enjoué, Fernand Bauny voulut, par plaisanterie arrêter les deux cyclistes en excipant de la qualité d'inspecteur de police. Arrivé à leur hauteur il descendit de sa machine et leur commanda de descendre au nom de la loi. Les deux hommes obéirent, mais, ils administrèrent une volée de coups de poing au prétendu inspecteur qu'ils dévalisèrent ensuite de sa montre et de divers objets. Quelques instants après un camarade de la victime vient passer. On résolut de rejoindre les cyclistes qui furent effectivement rejoints au sémaphore de la gare de Moult. Une seconde bataille s'engagea, mais l'un des étrangers ayant sorti un revolver, Fernand Bauny et son camarade jugèrent prudent de s'éclipser. Les gendarmes prévenus ouvrirent aussitôt une enquête. Ils ont appris que les deux étrangers étaient partis dans la direction de Lisieux. L'identité de l'un d'eux a pu être établie et leur arrestation serait imminente.  

 

Novembre 1924  -  Un voyageur écrasé par l'express de Paris à Frénouville-Cagny  -  Un accident mortel s'est produit mercredi soir à la gare de Frénouville-Cagny, vers 19 heures, un voyageur paraissant âgé d'une soixantaine d'années, se présentait au guichet de cette gare. Il demanda un billet pour Caen.

L'employé de service remarqua l'allure bizarre de l'inconnu qui semblait presque aveugle et le pria de prendre sa monnaie dans son portefeuille.

Quelques instants après, l'homme qui avait gagné le quai, s'adressa à un employé chargé du service postal pour solliciter un renseignement.

Au même moment, arrivait en gare l'express de Paris. L'employé venait de remettre à un convoyeur, dans le dernier wagon, le courrier de la station, lorsqu'il entendit un cri déchirant. Après le passage du convoi, on découvrit, étendu sur la première voie, le voyageur qui avait la jambe gauche et un bras sectionné.

On transporta le malheureux dans la salle d'attente il ne tarda pas à expirer. Sur lui on trouva des papiers au nom de Marie Louis, 55 ans, domicilié à Ifs. On suppose que victime, trompée par l'obscurité, était tombée sous les roues d'un wagon en voulant ouvrir une portière.

 

Février 1925  -  Un Régisseur tue sa femme d’un coup de fusil. -  Un drame sanglant s'est déroulé hier après-midi sur le territoire de la petite commune de Cagny, située à quelques kilomètres de Caen. Vers 2 heures, la gendarmerie de Moult-Argences était informée qu'un meurtre venait d'être commis dans une ferme appartenant à Mme la Marquise de Triquerville. Le chef de brigade Serres se transporta aussitôt sur les lieux et les premiers témoins de l'horrible tragédie lui relatèrent les circonstances du crime.

Un régisseur de la marquise, M. Lemarinier, âgé de 36 ans, avait au cours d'une discussion tué sa femme avec laquelle il avait de fréquentes querelles. Le régisseur qui, dans la matinée, avait vendu un cheval à M. Vouvier, propriétaire d'une boucherie hippophagique, rue Montoire-Poissonnerie à Caen, accompagna ce dernier dans divers cafés de la localité. Il rentra très éméché à la ferme. Sa compagne lui reprocha en termes très vifs et en présence des domestiques d'avoir abandonné son travail pour se livrer à la boisson.

Au cours d'un repas pris en commun, dans un pavillon attenant à la ferme, la discussion reprit avec violence. Dans un accès de colère furieuse le régisseur Lemarinier, complètement  ivre, sortit précipitamment de la pièce. Il revint quelques instants après dans la salle à manger avec un fusil de chasse qu'il avait préalablement chargé. Le régisseur tira à bout portant sur sa femme qui fut atteinte à l'arcade sourcilière droite et s'écroula mortellement blessée. Elle succombait quelque instants après à sa blessure. Son mari, après le meurtre, épouvanté de son acte, jeta son arme, s'enfuit et voulut se précipiter dans un puits voisin de la ferme. Les domestiques accourus au bruit de la détonation essayèrent d'empêcher le criminel de donner suite à ses intentions de suicide. Ils réussirent à le retirer de la citerne et le remirent au chef de brigade Serres.

Interrogé, le misérable, encore sous l'empire de la boisson, ne put expliquer les motifs de son crime. Un de ses amis qui avait assisté à toute la scène était dans un tel état d'ébriété qu'il ne put être interrogé. Les deux hommes, ont été écroués dans l'après-midi.

Une reconstitution du drame a eu lieu vers 4 heures en présence du Parquet.

 

Avril 1926  -  Le crime du régisseur.  -  Nos lecteurs n'ont pas oublié l'horrible tragédie qui se déroula dans l'après-midi du 10 février 1925 au château de Cagny.

Valentin Lemarinier, régisseur du domaine, avait reçu ce jour-là un baril de Calvados, sa liqueur préférée.

Au repas de midi, il voulut faire gter à ses domestiques l'eau-de-vie qu'il venait de mettre en cave, et en absorba lui-même plusieurs verres. Le repas avait lieu en commun, dans la cuisine de la ferme. Valentin Lemarinier était assis à cote de sa femme et de ses deux enfants. Mari affectueux, lorsqu'il n'était pas sous l'emprise de la boisson, legisseur avait de fâcheuses sautes d'humeur provoquées par ses habitudes d'intempérance.

A l’afin du déjeuner, son visage s'assombri tout coup. Il reprocha à sa femme, d'envoyer leur fillette à l'école avec un chapeau défraîchi.

Connaissant l'antipathie de son mari pour l'enfant, Mme Lemarinier, lui reprocha les remarques désobligeantes qu'il faisait à tout propos, au sujet de la petite. Cette observation rendit furieux l'alcoolique.

Encore à table, et à califourchon sur le banc même, se trouvait assise sa femme, il lui porta un violent coup de pied dans les reins. La malheureuse se leva en pleurant, et courut se réfugier dans un bureau contigu à la cuisine.
De plus en plus surexcité, Lemarinier, injuria et menaça son épouse, qui aurait fermé la porte du local, Lemarinier avala d'un trait une nouvelle tasse d’eau-de-vie, et se dirigea vers le bureau.
Le drame  -  une scène répugnante, dont nous ne pouvons relater les détails, se déroula. L'ignoble brute, après de nouvelles violences, voulut avoir des relations intimes avec sa victime, qui le repoussa.

Dans un accès de frénésie, Lemarinier saisit alors sa femme, et la transporta sur une table au centre de la pièce, mais il ne parvint pas à vaincre sa résistance.

Alors, un projet sinistre fut conçu par le misérable. Lemarinier sortit du bureau, décrocha un fusil de chasse dans une pièce voisine, et après l'avoir chargé à chevrotines, rentra dans le bureau.

Les domestiques venaient de sortir dans la cour de la ferme, pour reprendre leur travail. Une détonation retentit. Mme Lemarinier atteinte à la tête, par le coup de feu tiré à bout portant, tomba foudroyée dans une mare de sang.

Le meurtrier, malgré son état d'ivresse, prit aussitôt conscience de l’énormité de son crime. Avec une présence d'esprit singulière, il crut atténuer sa culpabilité, en se livrant à un simulacre grossier de suicide.
Il tira un coup de feu dans le plafond du bureau. Quelques minutes après, l'alcoolique joua une comédie encore plus grotesque.

S'étant rendu près d'un puits dans le jardin de la ferme, il s'y laissa glisser en s'appuyant aux pierres des parois pour ne pas tomber au fond trop brusquement. L'eau ne dépassait pas sa ceinture. Lemarinier estima qu'il en avait fait assez pour apitoyer son personnel qu'il appela au secours :  « Allez-vous me laisser crever dans cette citerne, bande de v…. criait l'ivrogne. »

Mis en état d'arrestation, le jour même, Lemarinier, au cours des premières constatations sur les lieux du crime, fit des aveux à peu près-complets, prétendant cependant qu'en tirant sur sa femme, il avait agi dans un moment d'aberration, et qu'aussitôt après, pris de désespoir, il avait par deux fois tenté de se suicider, d'abord en se tirant un coup de feu, ensuite en se jetant dans le puits.

Plus tard, au cours de l'information, se rendant compte que sa double simulation ne résisterait pas à l'examen, il déclara que le coup de feu qui avait atteint sa femme, était parti contre sa volonté au moment ou il venait de saisir son arme, pour aller chasser le renard, dans un champ voisin.
Les constatations matérielles aux-quelles il a été procédé par le magistrat instructeur, et les témoignages recueillis ont démontré de façon irrécusable, l'inanité de ce système de défense.

Lemarinier est condamné aux travaux forcés à perpétuité.

 

Novembre 1926  -  Un grave accident d'auto près de Cagny.  -  Le Tribunal de Caen se montre impitoyable pour les chauffards. L'accident terrible qui s'est produit hier sur la route de Cagny, incitera certainement les magistrats à persévérer dans leur attitude en infligeant le maximum des peines aux écraseurs qui se jouent de la vie de leurs semblables.

Accident ?
Ce fut plutôt un véritable meurtre, cette fois encore l'auteur responsable pour éviter les ennuis judiciaires, abandonna lâchement sa victime et redoubla de vitesse dans l'espoir de dépister les recherches.

Vendredi soir, Mme Augustine Marteau, femme Drouault, âgée de 75 ans, qui habite une maison isolée sur la route de Paris, à proximité de la voie du chemin de fer minier, se rendait à 500 mètres de son domicile pour remettre à M. Travers deux bidons de lait que celui-ci avait l'habitude de porter en ville.
Vingt minutes après, un entrepreneur de travaux publics, M. Jean Polyxène, demeurant, 60, route de Rouen, à Caen, apercevait sur le coté droit de la chaussée le cadavre de la malheureuse baignant dans une mare de sang. Le contenu de l'un des bidons était répandu sur la berge, a quelques pas.

Aucun doute sur la cause de cette mort atroce. Les traces laissées par le passage récent d'une auto étaient encore toutes fraîches. Les débris d'une lanterne brisée par le choc attestaient du reste de la violence de la collision. M. Polyxène prévint les enfants de la septuagénaire et le corps fut transporté à son domicile.

M. Lemée, chef de la brigade de Colombelles, procéda aussitôt à une enquête. Il apprit par un témoin que deux camionnettes s'étaient arrêtées à 500 mètres au delà du lieu de l'accident pour permettre à leurs conducteurs de faire une légère réparation à l'un des véhicules.

M. Polyxène a lui-même déclaré que quelques instants avant d'apercevoir le cadavre, il avait été dépassé par une camionnette automobile qui marchait à vive allure. Les recherches sont poursuivies activement par les gendarmes.

 

Août 1927  -  Après le drame de Cagny.  -  On se souvient de la scène tragique qui se déroula en pleine nuit, devant l'hôtel de la Gare, à Cagny, attaqué par deux individus Leroy et Calmin, venus de Caen en auto, l'hôtelier, a que M. Schlumberger, appelait « au secours ». À ses cris, sa femme accourait et tuait Leroy d'un coup de revolver.

L'enquête du juge d'instruction a nettement démontré l'état de légitime défense des époux Schlumberger qui ont aussitôt bénéficié d'un non-lieu et été remis en liberté. Par contre,  Calmin sera poursuivi devant le tribunal correctionnel pour coups et blessures.

 

Août 1928  -  Une auto volée à Langrune est retrouvée à Cagny.   -  Dimanche matin, un automobiliste, M. Robillard, remisait sa voiture au garage de l'hôtel Cauvin à Langrune-sur-Mer. Dans l'après-midi, il s'aperçut qu'elle avait disparu. Il prévint le directeur de l'hôtel qui constata, qu'en même temps que la voiture, son garçon de courses était introuvable.
Les gendarmes de la Délivrande, prévenus, envoyaient dans toutes les directions les signalements de l'auto volée et du garçon de courses.
Dans la soirée, les gendarmes de Moult, de service à la fête foraine de Cagny étaient avertis que l'auto qu'ils recherchaient se trouvait dans les parages. Ils l'aperçurent bientôt
garée dans un coin. Cependant qu'un des gendarmes restait pour en assurer la garde, le chef de brigade Lebrigand et un de ses hommes se mettaient à la recherche du garçon de courses et l'arrêtèrent alors, qu'en famille, il se livrait aux joies des chevaux de bois. C'est un nommé Bernard Poussat.
Il ne fit aucune difficulté pour reconnaître qu'il était bien l'auteur du vol et pour fournir l'emploi de son temps.
En quittant Langrune avec la voiture, il s'était rendu à Bénouville, chez une tante pour l'inviter à passer la journée au bord de la mer. La tante, heureuse, accepta et invita me deux voisins à partager son aubaine. Tout le monde s'en fut a Franceville, mais le temps, qui s'était gâté, obligea les voyageurs à rentrer à Bénouville. Comme ils étaient de retour vers 16 heures 30, ils se mirent à faire une collation.
Vers 9 heures, le chauffeur, infatigable, leur proposa de les conduire à la fête de Cagny. Cette proposition fut encore une fois acceptée et c'est fort gaiement que se fit le trajet
de Bénouville à Cagny.

 

Février 1930   -  Sur la route.   -   Près de Cagny, sur la route de Paris-Cherbourg, dit le « Moniteur du Calvados », une collision s'est produite entre une voiture hippomobile conduite par M. Louis Balloy, ingénieur agronome stagiaire agricole à Méry-Corbon et une automobile pilotée par M. Alfred Hallard, entrepreneur à Bayeux. L'automobile a été très sérieusement détériorée.

Une dame Ruault, demeurant à Colombes, près Paris, qui accompagnait M. Hallard, a été légèrement contusionnée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1930   -   Un bolcheviste.   -   Jules Lequesne, 33 ans, journalier n'aime pas les patrons. Il est tombé à bras raccourcis sur le sien. 100 francs d'amende à cet apôtre de l'action directe.  

 

Juillet 1931   -   Une automobile dérape et se jette dans le fossé.   -   Vers 7 heures, hier matin, une auto pilotée par M. Maisonneuve, 18 ans, employé de banque, demeurant à Paris
53, rue Nollet, et dans laquelle avaient pris place le propriétaire du véhicule, M. Delmas, frère de l'adjoint au maire de Bayeux, demeurant également à Paris, 26, rue de Varenne, ainsi que deux jeunes Bayeusais, MM. Vendens, suivait la route nationale 13.

Entre Cagny et Bellengreville, alors que la voiture roulait à une allure d'environ 60 kilomètres à l'heure, le conducteur voulut doubler une auto précédant la sienne. Vraisemblablement, par suite de la présence d'une saignée sur la berge de la chaussée.
M. Maisonneuve perdit la direction de son véhicule, qui fit plusieurs tours sur lui-même pour, finalement, se jeter dans le fossé.
Trois des occupants se tirèrent indemnes de dessous la voiture. Mais M. Bertrand Issa Verdens, 17 ans, resta inanimé avec une grave blessure à la tête. Il a été transporté à la clinique des Oblates, à Caen, il a reçu les soins du docteur Monie. Il présente une fracture du crâne. Son état est très grave.  

 

Juillet 1932   -   Encore un enfant écrasé !   -   La semaine dernière un pauvre gamin était tué à Honfleur, par une camionnette. Peu de jours après, un accident analogue se produisit à Cagny, sur Ia route de Paris : une fillette de 5 ans, Simone Fontaine, ayant voulu traverser la chaussée, a été happée par l'auto de M. Joseph Asse, cultivateur à Meules. Transportés dans une clinique de Caen, l'enfant, qui était dans le coma, a été reconnue atteinte d'une fracture du crane et de la cuisse. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Un incendie détruit un bâtiment agricole.  -   Hier, vers 22 h., un incendie s'est déclaré dans un bâtiment dépendant de la ferme de M. Victor Willaërt à Cagny. Réveillé par les aboiements d'un chien, le fermier alertait les pompiers de Caen qui se rendirent immédiatement sur les lieux sous les ordres du Chef de Bataillon Binet, mais durent se borner à  préserver les constructions voisines. 

Le bâtiment qui abritait une importante quantité d'engrais, du bois et une automobile a été détruit. Auto, bois et engrais ont été également la proie des flammes. On ignore les causes exactes, du sinistre.  Les dégâts, assez élevés, sont couverts, par une assurance.. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Les accidents de la route.  -  M. Émile Postel, 48 ans, marchand de poissons à Mézidon, revenait de Magny-la-Campagne par le chemin de grande communication n°  88 pilotant une motocyclette à laquelle était attelée une remorque contenant du poisson, des coquillages, des oeufs. 

Alors qu'il traversait le carrefour formé par les chemins 88 et 292, après avoir signalé son approche, il a été pris en écharpe par un cycliste, M. Émile Dufay, 39 ans, demeurant à Cagny, qui venait de Percy-en-Auge. Le choc fut violent, à tel point que le vélo et la moto firent tête-à-queue. Les deux conducteurs ont été blessés, notamment le cycliste, qui fut transporté à son domicile, où il a reçu les soins du docteur Duriez. (Source  :   le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Un automobiliste se tue.  -  Un grave accident s'est produit ce matin, sur la route de Paris.

M. Paul Dubuisson, 28 ans, marchand de pommes de terre, 82, boulevard des Alliés, se rendait à Bellengreville prendre une livraison de pommes de terre, avec sa camionnette. Il était au volant, et accompagné de son employé, M. Georges Godin, demeurant, 30, rue des Teinturiers, conducteur ordinaire du véhicule, qui profitait de cette sortie pour donner à son patron  une leçon de conduite.

A deux kilomètres environ de la sortie de Caen, M. Dubuisson vit venir à sa rencontre un car de l'entreprise Legras, à Lisieux, conduit par le chauffeur Roland Lemarchand. Pour lui  laisser la route libre, il appuya sur la droite, mais d'un coup de volant trop brusque qui le fit monter sur la berne. Il voulut alors freiner, se trompa et mit le pied sur l'accélérateur.

La voiture franchit une « saignée » ménagée dans la berne pour l'écoulement des eaux, mais la secousse la renvoya sur la route juste au moment où le car passait à sa hauteur.

Une violente collision se produisit. L'avant droit du car arracha littéralement l'avant gauche de la camionnette, M. Dubuisson fut tué sur le coup. Son compagnon s'en tire avec quelques blessures légères. Personne dans le car ne fut atteint.

Mme Dubuisson, fut prévenue avec tous les ménagements nécessaires du terrible malheur qui la frappait, tandis que le parquet de Caen se transportait sur les lieux accompagné de la gendarmerie, pour procéder à l'enquête.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Exploits d’ivrognes.  -  La gendarmerie a dressé procès-verbal contre les nommés Lucien Bellanger, 41 ans, Louis Hubert, 38 ans, et Louis Guillet, 42 ans, employés au battage chez M. Guérin, cultivateur à Cagny, qui, étant ivres, ont arraché cinq jeunes arbres plantés sur la route de Carpiquet, et ont démoli la cheminée d'une cabane de cantonnier. Ils sont également soupçonnés d'avoir volé, dans cette cabane, une enclume et un marteau. Un quatrième pochard est recherché. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Dans la nuit un chauffard s’enfuit.  -  Au cours de la nuit dernière, vers 23 h. 30, un cycliste, M. Patry, ouvrier d'usine, demeurant à Cagny, qui revenait de son travail  aux Hauts-Fourneaux de Mondeville-Colombelles, a été renversé au lieu dit « Le Mesnil de Cagny ), par une automobile circulant sur sa gauche. 

Aux dires d'un témoin, M. Guérin, entrepreneur de battages, qui parvint d'ailleurs a relever le numéro d'immatriculation du véhicule, l'automobiliste se rendit parfaitement compte de l'accident qu'il venait de causer : il ralentit d'abord comme s'il allait stopper, puis accéléra et s'enfuit dans la direction de Caen. 

L'automobile serait une petite 5 C.V, d’un modèle très récent. 

Relevé, plusieurs cotes fracturées, le poignet gauche brisé, blessé à la hanche et au genou gauche, et portant une plaie au front, M. Patry fut transporté à son domicile. 

Sauf complications, ses jours ne paraissent pas en danger. La gendarmerie enquête. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   La victime de l’accident de Cagny est décédée.  -  Nous avons relaté l'accident survenu à Cagny. En rentrant chez lui, après son travail, M. Patry, manœuvre,  demeurant à Cagny, avait été renversé par une moto dont le conducteur avait pris la fuite. Transporté à son domicile, M. Patry dont les blessures ne paraissaient pas sérieuses dut être  transporté à l'hôpital de Caen, où son état, au lieu de s'améliorer, empira d'heure en heure. Et hier matin, M. Patry devait décéder à 3 h. 30. 

La gendarmerie continue ses recherches afin de retrouver l'automobiliste auteur de cet accident.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Motocycliste grièvement blessé.  -  Au cours de la nuit dernière, vers 22 h, 15, une collision s'est produite sur la route nationale n° 13t à 1 800 m. du bourg de Cagny, en direction de Caen, entre une automobile pilotée par M. Achille Guérin, entrepreneur, demeurant à Caen, rue Léon-Marcotte, 11. et un motocycliste, M. Roger Delalaine, 25 ans, acheteur  à la Beurrerie Lepetit, demeurant à Saint-Pierre-sur-Dives. 

Grièvement blessé à la tête et à la jambe gauche, M. Delalaine a été transporté à la clinique de la Miséricorde à Caen, où il a été amputé. 

M. Guérin déclare qu'il roulait vers Caen, phares en code, lorsque le motocycliste qui n'avait pas réduit son éclairage bien que venant à sa rencontre, s'est jeté contre l'aile gauche avant, de la voiture. La gendarmerie enquête. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Des malfaiteurs pincés.  -  Un garde particulier a surpris dans une cressonnière, appartenant à M. Philippe, maire de Cagny, et qui, depuis quelque temps, était pillée par  des malfaiteurs qui en avaient détérioré la clôture, les nommés Émile Leroy, 33 ans, journalier, rue Saint-Sauveur, à Caen ; Henri Cornu, 39 ans, et François Bourdon, 46 ans, manœuvres, sans domicile fixe. Ils ont été remis entre les mains des gendarmes de Moult. 

Le préjudice subi par M. Philippe est assez important. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Un journalier meurt pour avoir trop arrosé une journée d’élections.    Dimanche dernier, s'étant rendu à Soliers pour y voter, Louis Seigneur, 63 ans, ouvrier agricole travaillant depuis quelque temps à Cagny, se livrait à de copieuses libations en compagnie d'un autre journalier, Marcel Cottard, 51 ans. Dans la nuit, complètement ivres, les deux hommes regagnaient, Cagny et échouaient dans une maison abandonnée, située en bordure du chemin de

Démouville, où ils s'effondraient, terrassés par la boisson.

Vers 4 h. 30 du matin, Cottard reprenait ses sens et découvrait, étendu sur le sol, Louis Seigneur, l'ouvrier agricole était mort, foudroyé par une congestion provoquée par l'alcool. (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Prés de Cagny un ouvrier agricole est tué par une auto.  -    Hier, vers 20 h, 15, un ouvrier polonais, Stanislaw Poznecki, 30 ans, au service de M, Philippe, maire de Cagny, suivait à pied la route de Paris à Cherbourg, lorsqu'à 500 mètres de la sortie Ouest du bourg, il fut renversé par une automobile pilotée par M. Vermughen, 31 ans, cultivateur, demeurant à Cabourg. 

La colonne vertébrale fracturée et les deux jambes brisées, le malheureux fut tué sur le coup. 

Selon M. Vermughen, le Polonais, qui suivait la même direction que l'automobiliste, se serait brusquement porté sur sa gauche au moment où la voiture allait le dépasser. Les gendarmes de Moult se sont rendus sur les lieux de l'accident. (source le Moniteur du Calvados)

 

 Décembre 1937  -  Un camion et une automobile entrent en collision.  -   Vers 18 h., une collision s'est produite sur la route de Paris à Cherbourg, à proximité du bourg de Cagny, entre une automobile pilotée par M. Jules Bazire, 38 ans, professeur, demeurant à Courbevoie (Seine), et un camion conduit par M. Eugène Loison, 53 ans, cultivateur à Heurtevent, qui circulait sur sa gauche. M. Loison prétend qu'il était ébloui par les phares de la voiture de M. Bazire. Les dégâts sont importants. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Violente collision sur la route de Caen à Lisieux.  -   Un grave accident d'automobile s'est produit mardi soir, vers 21 h. 45, à la sortie du bourg de Cagny, en direction de Caen. Une automobile, venant de la direction de Lisieux, dans laquelle se trouvaient deux jeunes gens de 17 ans, MM. Gaston James, représentant en appareils de T.S.F, domicilié rue  Guilbert, 14, à Caen, et Raymond Marcay, demeurant, 39, cité de la Haie-Vigné, à Caen, était arrêtée sur le côté droit né la route, par suite d'une panne.

Survint une autre automobile, conduite par M. Gouzerh, représentant, de Neuilly-sur-Seine, qui, dans un fracas épouvantable, emboutit par l'arrière l’automobile à l'arrêt qui fut  projetée  avec une violence extrême dans un champ voisin.

Au bruit produit par l'accident, les voisins accoururent et se portèrent au secours des occupants qui furent sortis à grand peine des débris des deux automobiles.

Le premier atteint avait été M. Marcay qui se trouvait debout devant la voiture, renversé, projeté sur le côté droit de la chaussée, il était dans le coma.

Au volant de la voiture tamponneuse, M. Gouzerh était ensanglanté et sans connaissance, tandis que la figure inondée de sang, la tête littéralement scalpée part des éclats du pare-brise, M. James avait encore eu la force de descendre de sa voiture et s'inquiétait de ce qui se passait.

Immédiatement les secours s'organisèrent. Les conducteurs d'un camion de la maison Leborgne, de Caen, s'ingénièrent à donner les premiers soins aux blessés.

Un automobiliste de passage, M. Fallevoz, architecte, 31, rue de Geôle, à Caen, qui rentrait de Paris, alerta la gendarmerie de Caen, cependant qu'un cycliste prévenait M. Philippe, maire de Cagny.

Bientôt arrivèrent les gendarmes de Moult, sous les ordres du chef de brigade Frigard, puis M le capitaine Gaubert, commandant les brigades de l'arrondissement de Caen, M. Philippe, maire de Cagny, et enfin M. Guimbellot, juge d’instruction à Caen, accompagné par M. Labbé, substitut du Procureur de la République.

Le nécessaire devait être fait pour le transport des blessés à l'hôpital de Caen.

La voiture de la gendarmerie emmenait le plus gravement atteint, M. Marcay.

M. Hauchecorne, inspecteur de la Société Normande d'Alimentation à Caen, et M. Philippe, transportaient M. James et M. Gouzerh. Ce dernier, sans connaissance, était resté à son volant.

L'enquête menée sur place, ne permit pas d'établir les circonstances exactes de l'accident. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Après l’accident.  -  Ainsi qu'on pouvait le craindre, M. Raymond Marcey n’a pu survivre aux graves blessures qu'il portait et il est décédé dans la soirée de mercredi à l'hôpital de Caen, où il avait été transporté. Seules, sa jeunesse et sa robustesse de constitution lui ont permis de lutter désespérément, non sans de terribles souffrances, pendant  près de 24 heures, contre la mort.

L'état des deux autres blessés, MM. Jeanne et Gouzerh, est aussi satisfaisant que possible, mais ni l'un ni l'autre ne peut être encore considéré comme hors de danger. (source le  Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938   -   A Cagny, un enfant se jette sous une automobile.   -   Jeudi matin, vers 8 h. 30, M. André Bâle, 27 ans, peintre à Crèvecœur-en-Auge, s'en allait à Caen pour assister au Congrés de l’U. N. C., lorsqu'en traversant le bourg de Cagny, étant arrivé face à l'église, il fut surpris de voir déboucher devant lui un enfant qui traversait la route en courant. C'était le petit Jacques Urier, âgé de 10 ans et demi, qui venait de quitter un groupe de petits camarades, après avoir joué avec eux dans un pré. L'automobiliste ne put l'éviter, l'enfant alla se jeter sur la portière gauche de la voiture, qui filait à une vitesse de 60 à l'heure environ. 

Le pauvre petit, grièvement blessé, fut transporté par ses parents immédiatement à la clinique de la Miséricorde, à Caen. Son état est très grave. II aurait une fracture de l'arcade  sourcilière, une fracture de la clavicule droite, le nez brisé et plusieurs côtes enfoncées. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Le renard était à deux pattes.   -  Les gendarmes de Moult ont arrêté pour vol de lapins au préjudice de M. Villaert, cultivateur à Cagny, le nommé Joseph Manceau, 57 ans, journalier, sans domicile fixe. 

Manceau a avoué qu'il avait dérobé cinq lapins et qu'il en avait étranglé et laissé sur place cinq autres pour laisser croire que les animaux disparus avaient été enlevés par une bête sauvage. 

Plusieurs habitants de la localité seront poursuivis pour recel. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Sur la route prés d'un cheval blessé un cadavre.   -   Au cours de la nuit dernière, vers 23 heures, des automobilistes ont découvert, sur la route de Paris à Cherbourg, à 200 mètres de la sortie Nord-Ouest de Cagny, un cadavre ensanglanté.

Près du corps, se trouvait un poney, la patte antérieure gauche fracturée.

Prévenus par les voyageurs, les gendarmes de Moult se rendirent à Cagny et, par les papiers trouvés sur elle, identifièrent la victime : un domestique agricole, M. Chanteloup, au service  de M. Duval, cultivateur à Villy-Bocage.

Il fut aisé de reconstituer les circonstances au cours desquelles le malheureux avait trouvé la mort : alors qu'il conduisait, à pied, le poney, il avait été renversé, ainsi que l'animal par un  chauffard que l'on s'occupa immédiatement de retrouver.

Enquête difficile, car l'accident n'avait eu aucun témoin. Les recherches furent cependant aiguillées sur un homme, âgé d'une cinquantaine d'années, de corpulence assez forte, portant une forte moustache presque blanche, vêtu comme un petit commerçant et coiffé d'une casquette marine, qui avait disparu après avoir indique aux automobilistes qu'il avait entendu le bruit de la collision et qu'il allait se rendre à Caen pour aviser la gendarmerie. Or, celle-ci n'avait pas vu l'individu en question.

Le signalement du suspect fut transmis à toutes les brigades de la région et à la Police de Caen. Dans la matinée, un homme répondant à ce signalement fut aperçu par un agent de cette ville. Il s'agissait d'un commerçant d'une station balnéaire du littoral. Des recherches effectuées dans les garage permirent de trouver dans l'un d'eux, une voiture lui appartenant et qui portait, sur son capot, les traces d'un choc violent.

Le capitaine Gaubert, commandant la gendarmerie de l'arrondissement, avisé, s'est rendu dans la localité habitée par le suspect, un sieur P.…….. qu'il a longuement interrogé. A l'heure où nous paraissons, cet interrogatoire se poursuit. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -      L’écraseur de Cagny est arrêté.   -   L'enquête menée avec autant de célérité que d'habileté par M. le Capitaine Gaubert a abouti hier à l’identification de l'auteur de l’accident dont fut victime à Cagny, dans la nuit de jeudi à vendredi, le docker caennais Léon Chanteloup.

Ce dernier, qui habitait 6, rue du Vaugueux, avait été embauché le matin par M. Duval, de Villers-Bocage, pour aller chercher un cheval au carrefour St-Jacques et le mener à Caen. On sait comment devait s'achever le voyage.

C'est au garage Roussin, rue de la Pigacière, que l'adjudant Michel et le gendarme Gosselin trouvèrent, dans la matinée d'hier, l'auto tamponneuse, au pare-brise de laquelle adhérait encore de la matière cérébrale. La plaque d'identité portait le nom de M. Claudius Petitboulanger, garagiste à Ouistreham.

Aucun doute ne pouvait subsister. Le capitaine Gaubert, accompagné du gendarme Badreau, se rendit à Ouistreham où il interrogea longuement le garagiste. Celui-ci finit par reconnaître l'accident après avoir vainement essayé de faire croire à une histoire de vaches égarées qu'il avait tamponnées.

Cette explication avait d'ailleurs été préparée à l'avance, et dans ce but, Petitboulanger avait maquillé sa voiture qu'il avait amenée au fond d'une impasse donnant sur la rue Nationale,  en barbouillant les ailes avec de la bouse de vache mêlée à des crins de cheval coupés courts. Cette manœuvre a été aperçue par un témoin habitant cette impasse et que  ces préparatifs avaient fortement intrigué.

Dès qu'il eut obtenu les aveux du garagiste. M. le Capitaine Gaubert le mit en état d'arrestation et le conduisit à Caen, où il fut déféré au Parquet.

M. Guimbellot, juge d'instruction, à qui l'affaire a été confiée, a fait écrouer Petitboulanger.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Pincé !   -  M. Robert Vanlerberghe, 28 ans, cultivateur à Cagny, a surpris, en train de traire des vaches lui appartenant, dans un herbage situé à proximité de la route de Paris à Cherbourg, Isidore Barbey, 55 ans, journalier, demeurant à Cheux, titulaire de quatre condamnations. Barbey a été de nouveau placé sous les verrous. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Une auto heurte un piéton.   -   Mercredi soir, vers 17 h. 30, Léon Guilbert, 27 ans, épicier à Frénouville, allait en voiture à Caen au chevet de son beau-père, gravement malade. En arrivant au Mesnil-Frémentel, commune de Cagny, il doubla deux cyclistes puis dut se rabattre à droite pour éviter une collision avec une auto qui venait en sens inverse.

Dans cette manœuvre, il heurta un piéton qui conduisait un cheval par la bride et qui marchait sur le bas-côté de la route. Celui-ci, M. Jean Perray, charretier chez M. Philippe, maire de Cagny, a été renversé et légèrement blessé à la tête, au côté droit et à la jambe gauche.

Après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Lafond, de Mondeville, il a été transporté à l'Hôpital de Caen. Ses blessures ne sont pas graves. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   L'offensive du froid.   -  Les froids intenses signalés ces derniers jours en Russie et en Allemagne taisaient présager l'arrivée d’une vague glaciaire dans nos régions. Elle a arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, faisant éclore sur nos fermes une riche floraison de givre, et surprenant autant par son apparition soudain que par sa rigueur inaccoutumée.

Le thermomètre avait, en effet, marque 7 degrés sous zéro. Mais il ne devait pas s’arrêter en si beau chemin, et cette nuit, il est descendu aux environs de 12, ce qui ne s'était pas vu  depuis 1929.

l en est résulte de graves inconvénients pour la circulation et pour la vie ménagère. Nombreuses sont les habitations où l'eau et le gaz sont coupés, par suite du gel des canalisations ou des compteurs. Le vent reste à l’Est, et le froid peut durer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Le feu détruit une meule de lin .   -   Une meule de lin appartenant à M. Clément Villaert, cultivateur à Cagny, et édifiée près de la halte de Cagny, a été entièrement détruite par un incendie. Les dégâts sont estimés à 150 000 francs environ. Il y a assurance, Les gendarmes de Moult enquêtent.

(Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un sac de blé disparaît.   -   M. Victor Willaert, cultivateur à Cagny, avait acheté quatre sacs de 100 kilos de blé de semence chez M. Beckaert, à Manneville. Ayant pris livraison de ce blé, il déposa les sacs dans son grenier à grain, au-dessus de son garage, à l'intérieur de la cour de sa ferme.

Désirant chauler ce blé, M. Willaert monta dans son grenier, mais quelle ne fut- pas sa surprise de constater qu'un des sacs manquait.

D'après les témoignages recueillis, ce vol aurait eu lieu dans la nuit du 28 au 29 janvier. La belle-fille de M. Willaert se souvient en effet que ce matin du 29, elle avait trouvé ouverte la porte du garage qui était toujours fermée.

M. Willaert éprouve un préjudice de 200 francs. Il a porté plainte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un curieux accident.  -  Mme Juliette Roussel, demeurant à Boussey, circulait en automobile sur la route nationale n° 13, lorsque l'une des roues jumelées d'un camion qui venait en sens inverse, se détacha et vint heurter l'avant de l'auto qui fut détérioré. Sous le choc, la sœur de la conductrice, Mme Moy, fut légèrement blessée à la jambe gauche. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.    -   La  Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels,  par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.    -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la  remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Octobre 1941   -   Élus révoqués.   -   Par arrêté préfectoral, deux conseillers municipaux du Calvados, MM. Henry Follin, de Cagny, et Robert Dumont, de Touques, ont été déclarés démissionnaires d'office de leurs fonctions, comme tombant sous le coup de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes. 

 

Juin 1942   -   Un vol.    -   Une nuit, des inconnus ont pénétré, par effraction, dans la mairie de Cagny et se sont emparés de 57 feuilles de rations de pain, de viande et de matières  diverses. On croit que ces voleurs recherchaient surtout les denrées qui devaient être vendues aux enchères, le lendemain, au profit des prisonniers.

Par un heureux hasard, ces denrées avaient été changées de local, la veille au soir.

 

Avril 1943   -   Un incendie  -  Dimanche dernier, vers 22 h., le feu s'est déclaré à une meule de lin appartenant à M. Julien Beckaert, cultivateur à Cagny. 24 tonnes de lin de bonne  qualité ont été ainsi détruites. Le propriétaire estime son préjudice à 100 000 fr. Les causes du sinistre sont inconnues.  

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Devant le café Cloche, à Cagny, M. Michel Blandamour, boucher à Carantan, mais résidant à Argences, avait laissé sa carriole en attachant son cheval à un poteau. Mais la bêle prit subitement peur et partit à toute allure sur la route. A 1 km de là, elle entra en collision avec une camionnette. Le chauffeur en fut blessé légèrement à la bouche, mais le passager, M. Charles Martin, grièvement atteint à la tète dût être hospitalisé à Caen. De son côté, le cheval dût être abattu sur place.

 

Mars 1944  -  Les cambrioleurs opèrent.  -  Dans la nuit du 23 au 24 février, des cambrioleurs se sont introduits, par effraction, dans les appartements de plusieurs personnes habitant la commune.
Chez M. Guérin André, entrepreneur de battage, ils ont dérobé un pardessus d'homme, une montre, une somme de 350 fr. et divers vêtements, chez M. Marette du jambon,
beurre, eau-de-vie, stylo, 200 fr., etc...; chez M. Martin, débitant des bottes de cuir, 45 paquets de cigarettes, 40 paquets de tabac, 15 bouteilles d'apéritifs divers, etc... ; chez M. Willaert, Hôtel de la Gare, œufs, sucre, beurre, eau-de-vie et divers vêtements. Ils sont également entrés chez M. Fournet, mais n'ont rien emporté.

Chaque fois les cambrioleurs ont opéré de la même façon, brisant un carreau et faisant jouer ensuite l'espagnolette d'une fenêtre. La gendarmerie est sur une piste sérieuse.

 

Mars 1944  -  Jouant avec une grenade deux enfants sont gravement blessés.  -  Ayant trouvé une grenade, deux des enfants de M. Triholet, les jeunes André, 11 ans, et Jacques, 8 ans et demi, commirent l'imprudence de la manipuler et de jouer avec. L'engin explosa et le petit Jacques fut gravement blessé à la face, aux jambes et au bras gauche.

Il porte en outre, sur tout le corps, de nombreuses plaies. Quant à son frère, il fut lui aussi atteint, mais moins sérieusement.

Tous les deux ont été transportés à l'hôpital du Bon-Sauveur, à Caen. Les gendarmes de Moult enquêtent.

 

Mai 1944   -   Chutes d’avions.   -   Trois avions anglo-américains ont été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non précisées.

De même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à Lion-sur-Mer.

Le 16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg.

Le 20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9 ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une grenade allemande qu'il avait trouvé.

Le 26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très grièvement blessés.

Le 27 mars à 16 heures, l'ambulance du sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de Neuville.

Mlle Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé.

Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source  : Archives du Calvados)

 

Juin 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Vendredi, vers 17 h. 10, deux personnes qui circulaient en voiture hippomobile sur la route de Paris, ont été mitraillées à proximité de Cagny. Elles ont été gravement blessées. 

A Bellengreville, un enfant de 6 ans a été sérieusement touché par une balle, lors de l'attaque d'un train de marchandises qui passait à quelque distance et dont le mécanicien a été tué.
Cesny-aux-Vignes, le mécanicien et le chauffeur d'un train de marchandises ont été gravement blessées. Un peu plus loin, le mécan
icien et le chauffeur d'un deuxième train ont été blessées plus légèrement un autre employé de la S.N.C.F. a été gravement atteint.
A Moult, un camion et une voiture de tourisme conduits par des civils ont été mitraillés, les occupantes n'ont pas été atteints.
Entre Moult et Mézidon, un train a été attaqué. Le chauffeur, M. Valogne, demeurant à Lisieux, rue Jeanne-Deslandes, a été tué, et neuf personnes blessées.
A Lécaude, un train de marchandises a été mitraillé, samedi, vers 14 h. 15.
Le chauffeur, Paul Jules, 33 ans, demeurant à Lisieux, a été atteint d'une balle à la cuisse et d'une autre dans les reins. Il a été transporté à l'hôpital de Lisieux.
Une auto dans laquelle avait pris place M. Béchetoille, ancien directeur de l'usine à gaz de Lisieux et directeur actuel de l'usine à gaz de Trouville-Deauville, a été mitraillée, sur la route de Troarn. M. Béchetoille, atteint de trois balles à la cuisse, a été transporté dans une clinique.
Vendredi soir, une localité de la côte a été bombardée par les avions anglo-américains. Mme Mezel, 54 ans, ouvrière agricole, a été tuée, et une jeune fille de 13 ans, la jeune Thonnard, grièvement blessée. est décédée à l'hôpital de Bayeux.
 

 

Juin 1944  -  Les heures de camouflage.  -  Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la  semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)  

 

Juin 1944  -  Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner.  -  Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en  dehors du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées. 

La Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et seulement pour des communications très urgentes  et qu’à l’avenir  si de nouveau abus étaient constatés les autorisations des personnes mises en cause seraient supprimées sans autre formalité. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Les restrictions de l’électricité.  -  Pour les départements les dispositions générales applicables à la consommation de tous les établissements sont celles de la semaine précédente, sous réserves de mesures plus restrictives qui pourraient être appliquées dans certains départements en raison de la situation locale de l’énergie électrique. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  La R.A.F. mitraille les civils..  -  A Cagny, vers 17 h. 10, deux personnes qui circulaient en voiture hippomobile sur la route de Paris, ont été atteintes par des rafales de  mitrailleuses et grièvement blessées. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Octobre 1946  -  Le ruban rouge.  -  MM. Dagorn, cultivateur à Fontaine-Etoupefour, président du Comité départemental des céréales, et Philippe Henri, agriculteur, maire de Cagny, ont été nommés chevaliers de la Légion d’honneur. (source : Le Bonhomme Libre)

Octobre 1946  -  Un prisonnier allemand se suicide.  -  Un prisonnier allemand s’est pendu dans un grenier de la ferme exploitée, à Cagny, par M. Ozou chez qui il était employé. Le corps a été découvert par des camarades du défunt. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Nécrologie .    Nous apprenons la mort de M. Henri Philippe, maire de Cagny. Le défunt, dont l’autorité était grande dans les milieux agricoles, ne laisse que des regrets. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le marché noir.   -   La chasse aux trafiquants a pris un regain d'activité conformément aux directives gouvernementales.

A Caen, une dame Duplant, de Blainville, s'est vue confisquer, 20 kilos de beurre qu’elle destinait à un parent demeurant à Saint-Maur (Seine). Une autre motte de 10 kilos a été saisie sur la route de Livarot à Lisieux à un habitant de Mantes.

Dans le même temps, la brigade motorisée de Caen interceptait, à Cagny, une caisse de 60 camemberts que ramenait dans la capitale le camion d'un transporteur parisien.

Un barrage de police s'établi à la Maladrerie a amené la confiscation de 43 kilos de beurre, dans 28 à M. Jean Rivière, 36 ans, cultivateur à Tessel, et à M. Pierre Rivière, 45 ans, même profession à Vaucelles.

A Villers-Bocage les gendarmes ont saisi dans un camion auto 68 kilos de beurre expédié à 7 destinataires parisiens. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   L'installation d'une sucrerie à Cagny.   -   Lors de la dernière réunion de la Société d'Agriculture de Caen, les assistants ont appris avec intérêt qu'un projet de création d'une sucrerie, filiale de celle de Courseulles était en cours de réalisation à Cagny.

Les terrains viennent d'être acquis et l'on peut espérer que la nouvelle usine entrera en fonction dans deux ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un obus explose sous les sabots d'un attelage.   -   M. Bernard Besnier, 17 ans, au service de M. Roland Péan, cultivateur à  Grentheville, conduisait deux juments dans un champ en labour situé sur le territoire de la commune de Cagny.

Au passage des chevaux un obus à ailettes fit explosion et les bêtes affolées ne purent être rattrapées que 50 mètres plus loin. L'une d'elles estimée à 150 000 francs ayant la patte gauche brisée en deux endroits, a dû être abattue. L'autre porte de profondes déchirures et semble ne pouvoir être sauvée.

Le conducteur de l'attelage n'a pas été blessé. Un second engin a été découvert à proximité du lieu de l'explosion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Des récoltes brûlent.   -   A Cagny, en bordure de la voie ferrée, un incendie à ravagé environ 75 quintaux de blé appartenant à M. Robert Vanderberghe. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   La reconstruction.   -    Par arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Juin 1950   -   La route rouge.   -    Un grave accident a eu lieu sur le territoire de la commune de Cagny. Une 4 CV Renault se dirigeant vers Caen, conduite par M. Jacques Sagot, 30 ans, métreur, rue Pasteur Saint-Aubin-sur-Mer, dans laquelle se trouvaient Mme Sagot, M. Louis Le Bozec, mécanicien à May-sur-Orne, et sa femme, est entrée en collision au carrefour de la route nationale et du chemin de Rocquancourt à Colombelles,  avec une motocyclette pilotée par M. André Coueffin, 55 ans, employé à l'Atelier de Fabrication de Mondeville, domicilié au Lion d'Or, commune de Méry-Corbon.

Après avoir effectue un tête-à-queue, la voiture se renversa sur le côté droit à une quinzaine de mètres du point de choc tandis que le motocycliste projeté du côté opposé était relevé inanimé par les occupants de l'auto sortis indemnes de l'accident. Atteint d'une plaie profonde au visage, M. Coueffin a été transporté à l'hôpital de Caen.

D'après les premières constatations, la responsabilité incomberait au motocycliste qui débouchait sur une route à grande circulation. (Le Bonhomme Libre)

Retour à 1800

Carte transmis par Jean-Paul Hauguel

541.   CAGNY   -   Façade du Château  

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