1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMBES - en - PLAINE 

Canton de Caen 

Les habitants de la commune sont des Cambais et les Cambaises.


Décembre 1839   -  Nouvelles locales.   Encore deux tristes événements qui viennent corroborer ce que nous disions dernièrement sur la nécessité d'une pompe à incendie dans les communes rurales. Hier au soir, un violent incendie a éclaté au village d'Allemagne. La pompe de Vaucelles, traînée à bras, et une autre, traînée par quatre chevaux, la garde nationale de Caen, 200 hommes de troupe de ligne, se sont hâtés d'arriver sur le lieu du sinistré.

Les secours qui ont été donnés ont empêché le feu d'étendre néanmoins ses ravages, deux maisons ont été la proie, des flammes.

— Hier, de 4 à 5 heures du soir, le feu à éclaté à Cambes, près Mathieu : deux chambres et une grange où se trouvait trois cents bottes de paille, ont été brûlées. Deux pompes, celle de M. Lecreps et celle de M. de Barilly ont été bien vite sur les lieux. On n'a pu réussir à sauver tout le mobilier qui se trouvait dans les chambres. Les habitants des maisons se nomment Cadot. (Source : Le Haro, National Normand )

 

Août 1841   -   Conseil général.   -    Pour la police des routes, d'après les observations présentées par le conseil d'arrondissement de Bayeux, sur l'exécution rigoureuse des lois et règlements concernant la police des routes, le conseil général émet le vœu qu'il soit présenté aux chambres un projet de loi qui facilite la répression des délits qui, faute d'être signalés, et par cette raison se multiplient d'une manière inquiétante pour la sûreté publique. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1841   -   Conseil général.   -    Quant aux hannetons, vu la délibération du même conseil d'arrondissement sur la nécessité de détruire les hannetons, dont les ravages sont si inquiétants pour l'agriculture, le conseil considérant combien la destruction de cet insecte si nuisible serait importante, émet le vœu que le gouvernement s'occupe des moyens à employer pour y parvenir et présente un projet de loi à cet égard. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1841   -   Nouvelles locales.   -  La moisson est terminée dans notre pays, tous les grains sont heureusement engrangés, et les craintes que le mauvais temps de la première moitié du mois d'août avait fait concevoir sont tout à fait dissipées. Dans le Bocage, la récolte est bien avancée aussi.

Si dans les fortes terres les blés n'ont pas produit autant que dans les années d'abondance, ils seront du moins de bonne qualité, et les petites terres ont donné des récoltes excellentes. En résumé, la récolte sera en général plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne.

Il faut constater aussi que rarement année a été plus favorable aux herbagers : les pluies ont amené un second printemps, les prairies artificielles de toute la plaine et les pâturages de la vallée d'Auge et du Bessin sont riches de végétation comme au mois de mai.

Dans toute la France, la récolte se sera bien faite, et tout annonce que les mercuriales se maintiendront à un taux qui, favorable au cultivateur, établira le pain à un prix modéré. On pense que la moyenne sera dans les halles de notre pays de 10 à 20 fr. l'hect. au plus. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -  On -coupe de toutes parts les colzas dans la plaine de Caen. Ceux qui n'ont point été transplantés ne sont presque pas inférieurs aux autres, tant l'hiver a été favorable à cette plante importée chez nous il y a un demi siècle, et qui forme aujourd'hui un des principaux éléments d e notre richesse agricole. Quelques blés ont été roulés par les dernières pluies, mais seulement dans quelques parties du Calvados, le dommage est peu considérable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1861   -   Les nominations.   -   Par arrêté préfectoral, ont été nommés :

-       Instituteur public à Cambes, le sieur Villey, actuellement instituteur à Saint-Paul-du-Vernay, en remplacement du sieur Deslandes.

-       Instituteur public à Saint-Julien-de-Mailloc, le sieur Voisin, précédemment maitre-adjoint dans une école publique, en remplacement du sieur Lebailly, dont la démission est acceptée.

-       Instituteur public à Sainte-Honorine-de-Ducy, le sieur Eudine, actuellement instituteur à Marigny, en remplacement du sieur Bonet.       ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1863   -   Par arrêté.     -    M. le préfet du Calvados, en date du 13 novembre :

Un congé de six mois est accordé, pour raison de santé, à M. Leclerc, instituteur public à Cambes.

M. Olivier, élève-maître breveté, est nommé instituteur public à Cambes.

-       M. Lebrun, précédemment instituteur public à Rully, est nommé aux mêmes fonctions à Frénouville, en remplacement de M. Lecoispellier, à qui un congé de deux mois est accordé.

-       Mlle Tirard, actuellement institutrice adjointe à Landelles, est nommée institutrice publique à la Chapelle-Engerbold, en remplacement de Mlle Chonnaux. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Chemin de fer en projet de Caen à la mer.   -   M. le préfet du Calvados, à la date du 14 avril, a pris l'arrêté suivant :

Nous, préfet du département du Calvados, officier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.

-       Vu la décision, en date du 7 de ce mois, par laquelle M. le ministre des travaux publics a autorisé M. Mauger (Anthime), demeurant à Douvres, à faire les études d'un chemin de fer entre Caen et la mer.

-       Vu l'art. 1382 du Code Napoléon, les lois des 16 septembre 1807 et 3 mai 1841.

Avons arrêté :

Art. 1er.        M. Mauger et les agents par lui préposés sont autorisés, en exécution de la décision ministérielle indiquée ci-dessus, à pénétrer sur les propriétés privées pour étudier le meilleur tracé de la ligne en projet de Caen à la mer.

Ces études s'appliqueront aux terrains situés dans les communes de Caen Venoix, Saint-Contest, Épron, Cambes, Mathieu. Anisy, Anguerny, Douvres, Luc, Langrune, Saint-Aubin-sur-Mer, Bernières et Courseulles.

Art. 2.        Une expédition du présent sera adressée à MM. les maires, pour être affichée aux lieux accoutumés.

Une expédition sera également transmise à M. Mauger, qui devra, lui et ses agents, en justifier aux propriétaires, sur leur réquisition, en prenant envers eux, s'il est besoin, l'obligation écrite de leur payer les dommages occasionnés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1868   -   Décision du Conseil général.   -   La session du Conseil général, commencée le lundi 24 août, a été terminée lundi dernier, à trois heures.

Parmi des décisions prises par le Conseil, nous devons une mention toute particulière à l'approbation qu'il a donné, samedi, à la construction des chemins de fer départementaux :

  Chemin de fer de Caen à Courseulles, passant par Cambes, Mathieu, Douvres, Luc, Langrune, Saint-Aubin, Bernières.

  D'Orbec à Lisieux, sur une longueur de 16 kilomètres.

  De Falaise à Pont-d'Ouilly, à un point de raccordement sur la ligne de Caen à Flers.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Août 1873   -   Glanage.   -   Au moment des récoltes, il est utile de rappeler un arrêt de la Cour de cassation qui concerne le droit de glanage. Les propriétaires et fermiers pensent faire un acte de générosité en laissant les pauvres de la commune qu'ils habitent râteler et grappiller après l'achèvement de la récolte.

C’est une erreur, il résulte de la jurisprudence de la cour suprême que ce n'est pas un acte de philanthropie qu'ils exercent, mais un devoir qu'ils accomplissent. 

 

Août 1873   -   Mort accidentelle.   -  Le 20 de ce mois, vers 10 heures du matin, le nommé Fontaine, âgé de 12 ans, domestique du sieur Lance, cultivateur à Cambes, près Caen, revenait de la charrue, monté sur un cheval qui prit tout à coup le mors aux dents, et fit une chute si malheureuse, que la mort fut instantanée.

 

Novembre 1873   -   Travaux.   -  D’après les renseignements qui nous sont communiqués, les travaux de terrassement du chemin de fer de Caen à Courseulles seront prochainement  commencés dans les communes d'Epron, Cambes, Mathieu, Anisy et Anguerny. Les formalités d'expropriation, relatives au chemin de Caen à Aunay, sont en voie d'exécution.  

 

Mai 1875   -   Chemin de fer de Caen à la Mer.  -  M. Mauger est venu à Caen la semaine dernière, il a visité les travaux et a donné des ordres pour qu'ils soient poussés avec la plus grande activité. Malheureusement, le temps perdu ne se rattrape jamais, et quelques efforts qu'on fasse, le chemin de Caen à Luc ne pourra pas être livré ce mois-ci à la circulation. Nous espérons cependant que l'inauguration pourra avoir lieu le 20 juin.

Deux nouvelles locomotives, « La Délivrande et Courseulles », sont arrivées, les wagons pour voyageurs sont attendus, les wagons à marchandises sont en construction à Caen.

 

Mai 1875   -   Chemin de fer de Caen à la Mer.  -  La gare provisoire du chemin de fer de Caen à la mer est construite. Elle a été bâtie sur le modèle des water-closets qui ornent l'abreuvoir de la Poissonnerie. Nous croyons devoir porter ce fait à la connaissance du public, afin d'éviter de regrettables méprises. 

Les gares de Cambes, de Mathieu, La Délivrande et Luc sont copiées sur celles de Caen. Cette dernière peut contenir quinze ou seize personnes au plus, c'est une faible digue à opposer au flot de voyageurs qui ne manqueront pas de l'envahir. 

Quoi qu'il en soit, la ligne, que nous avons visitée, commence à prendre forme : le ballast est presque partout jeté, les poteaux télégraphiques sont plantés, on place les fils. Sur tout le parcours, la ligne n'est pas entièrement garnie de treillage. C'est une lacune regrettable, et nous aurons sans doute, comme dans le département de l'Orne, souvent des  procès-verbaux à enregistrer, car il est bon que les riverains le sachent : procès est fait à tout propriétaire dont les bestiaux sont trouvés sur la voie. On parle d'un train de plaisir pour la semaine prochaine, c'est douteux.

 

Juin 1875   -   Chemin de fer.  -  Malgré les affirmations d'un de nos confrères, aucun train de plaisir ou autre ne pourra être organisé sur la ligne de Caen à Luc pendant le concours. Ainsi que nous l'avons annoncé, elle sera terminée dans la deuxième quinzaine de juin. 

Une fête d'inauguration aura lieu à Luc Jeudi, une machine a déraillé dans la plaine de Cambes, il n'y a pas eu d'accident.

 

Juin 1875   -   Chemin de fer de Caen à la Mer.  -  Le matériel roulant de la Compagnie est arrivé. Il comprend deux wagons de premières, quatre de secondes, plusieurs wagons mixtes, un grand nombre de voitures de troisièmes avec impériales. Il suffit pour transporter sept à huit cents personnes.

 

Février 1876   -  Morts par le froid.  -  La nommée Rose Mauger, âgée de 72 ans environ, de Biéville, a été trouvée mardi matin, en la commune de Cambes, au lieu dit la Croix-Cantée, étendue au bord d'un champ appartenant au sieur Lemarinier, cultivateur. D'après la constatation, cette fille est décédée d'une congestion occasionnée par le froid. 

— Mardi matin, le cadavre de la nommée Modeste-Victorine Levavasseur, 46 ans, journalière, sans domicile fixe, a été trouvé â côté d'une étable sise dans un herbage, sur le territoire de la commune de Saint-Arnoult, arrondissement de Pont-l’Evèque. Il résulte des renseignements que cette femme avait vainement demandé un gîte à Touques, la constatation a fait connaître que la mort avait été occasionnée par une congestion cérébrale, produite par le froid.  

 

Janvier 1881  -  Les prières publiques.  -  Dimanche, le maire de C..., près Caen, ne pouvant assister aux prières publiques, invita son adjoint à le remplacer. Le cortège, composé de six conseillers sur douze, allait se mettre en marche quand un conseiller fit remarquer à l'adjoint qu'il n'avait pas son écharpe. Celui-ci part pour la chercher, et une heure après revient à l'église, juste au moment où le curé, fatigué d'attendre, allait commencer sans les autorités. Mais alors l'adjoint avait boutonné son paletot, de sorte qu'on ne voyait plus l'écharpe. Est-ce que l'adjoint de C... n'aimerait les trois couleurs que dans le café ?  

 

Juillet 1883  -  Les voleurs d’églises.    La bande de voleurs qui a déjà dévalisé plusieurs églises de notre département opère partout de la même façon, en ayant soin de n'emporter que ce qui est or ou argent.

Dans la nuit de mardi de la semaine dernière, des malfaiteurs dévalisaient les églises de Cambes et d'Anisy, la nuit suivante, ils s'introduisaient dans l'église de Saint-Julien de Caen, emportaient pour 2 000 fr. d'objets sacrés et dévalisaient un tronc pouvant contenir une trentaine de francs. Dérangés sans doute par quelque bruit, ils n'ont pas eu le temps de forcer le tabernacle.

A Cambes, ils ont emporté une nappe d'autel, dans laquelle ils ont emporté le produit de leur vol.

A Anisy, pour ne pas être inquiétés pendant leur besogne sacrilège, afin que la lumière ne fût pas apparente au dehors, les voleurs ont calfeutré, avec des soutanes de chantres, toutes les fenêtres de la sacristie.

A Cambes, un inconnu a été vu examinant l'église, il a demandé des renseignements sur une demoiselle riche à marier du pays. L'église d'Anisy est isolée, le jeune pasteur qui la dessert n'a peut-être pas été très prudent en laissant, par ce temps de vols sacrilèges, des objets précieux dans l'église. Les recherches faites pour découvrir les coupables sont restées sans résultat.  

 

Avril 1886  -  Terreur.  -  Les volailles et les lapins de la plaine de Caen sont sous le coup d'une terreur bien légitime. Des voleurs, qu'il ne serait peut-être pas très difficile de connaître si une enquête sérieuse et intelligente était faite, mettent au pillage toutes les basses-cours. A Cambes, chez une autorité de la commune, ils ont d'un seul coup enlevé 56 volailles, à Lébisey, chez une fermière, 22 lapins ont été pris la même nuit.

 

Septembre 1891  -  Agression.  -  Dimanche soir, deux ouvriers de la campagne, venant de prendre un bain à Luc, descendaient à la gare de Cambes. Avant de rentrer à la ferme, où ils sont occupés, ils entrèrent dans un café, en prendre pour un sou, afin de chasser la poussière. Mal leur en prit, car à leur sortie ils furent attaqués par six individus, qui maltraitèrent avec rage un de ces ouvriers, l'autre s'était enfui. Après avoir terrassé ce malheureux à coups de pieds et à coups de poings, ils partirent laissant leur victime dans un pileux état, plein d'ecchymoses à la figure, de contusions sans nombre, dont une très douloureuse au côté droit. Le battu aurait bien voulu porter plainte. Mais ça peut conduire loin, lui a-t-on dit. Il a eu peur et il en a été pour ses horions.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Vache écrasée.  -  Mercredi, le train de Caen à la mer a rencontré sur la voie, entre Cambes et Mathieu, près d'un passage à niveau, une vache, qui a été écrasée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Tempête et neige.  -  Une véritable tempête de neige s'est abattue vendredi, samedi et dimanche sur la région. A Caen, les rues ont été rapidement encombrées. Le maire a fait publier l'arrêté sur les mesures à prendre en temps de neige. On a fait couler toutes les bouches d'eau et au lieu d'un encombrement de neige on a eu des lacs de boue. 

Dans les campagnes, il y avait 30 centimètres de neige dans les chemins et plus d'un mètre en certains endroits. La circulation a été interrompue sur les routes et sur la ligne de la Mer. Le service n'a pu être rétabli que lundi midi. A Cambes, la neige atteignait, sur plus de 1 800 mètres, 0 m. 90 à 1 m. 30, à 1 m. 30 de hauteur, et sur le reste du parcours, entre Couvrechef et Mathieu, une hauteur de 0 m. 50 à 0 m.80. Le service des correspondances postales a été assuré, par exprès à pied. 

A Grandcamp, Ia tempête a été très violente. Deux barques de pêche ont été jetées à la côte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Révocation.  -   Le préfet du Calvados a révoqué de ses fonctions le nommé Robert, garde champêtre à Cambes, dont nous avons annoncé la condamnation à 200 fr. d'amende pour affaire de chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

CAMBES (Calvados)  -  Rue de l'Église

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