15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMBES - en - PLAINE 

Canton de Caen 

Les habitants de la commune sont des Cambais et les Cambaises.


Novembre 1901    -   Triple adultère.  -  Marie Flambard, femme Hue, 45 ans, demeurant à Cambes, a été pincée en flagrant délit d’adultère avec Armand Legout, aussi à Cambes, 37 ans, charpentier, aussi à Cambes Le tribunal de Caen les a condamnés à quinze jours de prison chacun.

— Pour le même délit, commis à Pont-l'Evêque, la femme Victorine Goujet, 31 ans, demeurant à Blangy, et Pierre Lassery, 44 ans, couvreur, ont été condamnés à dix jours de prison chacun par le tribunal de Pont-l'Evêque.

Quinze jours à Caen, dix jours à Pont-l'Evêque, il y a avantage a pécher dans cette dernière ville.

— Dans le troisième adultère, il s'agit de la femme d'un commissionnaire de Trouville, Rose Legrix, 40, trouvée en compagnie de Auguste Romain, 40 ans, couvreur.

La femme coupable offrait 10 fr. à son mari pour arrêter l’affaire, lui en voulait 20. Madame Legrix a promis de les donner et la plainte a été retirée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La foudre.  La foudre est tombée dans un certain nombre d'endroits dans les campagnes : à Corneville-sur-Risle, elle est tombée sur un train et a foudroyé le chauffeur Lebailly, 25 ans, du dépôt d'Honfleur, il laisse une veuve et un enfant.

— Dans la plaine de Caen, le tonnerre est tombé une douzaine de fois, causant une grande panique.

— A Cairon, deux chevaux ont été tués au piquet.

— A Cambes, le feu a pris à la ferme de la dame Nicole, exploitée par M. Lemarinier, un veau a été tué, pertes, 31 000 fr., assurées.

Même commune, un cheval à la dame Lance a été tué au piquet, ainsi qu'un autre au sieur Lemarchand, cultivateur à Rosel.

— A Mathieu, la foudre a enlevé une toiture, un grand nombre d'arbres ont été déracinés.

— A Audrieu, sur la ligne de Bayeux, un cheval a été tué au piquet.

Ces orages se sont fait aussi sentir aux environs de Paris. Ligne d'Auteuil, la pluie tombait avec une telle force que la circulation des trains a été interrompue.

A Cherbourg, la foudre a mis le feu à une chaîne de torpilles, c'est miracle qu'un transatlantique allemand n'ait pas été atteint.

A Saint-Valéry (Seine-Inférieure), par suite des pluies, une partie de la falaise s'est éboulée sur la femme Grenet, 46 ans, et son fils, 14 ans, qui ont été tués. Cette femme laisse des orphelins. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Maris trompés.   -   La femme Marie Hue, 47 ans, a quitté le domicile conjugal pour aller vivre avec Armand Legout, 39 ans, charpentier à Cambes, près Caen. Ils ont été déjà condamnés pour adultère. Ils pensaient que, leur pénitence accomplie, ils étaient libres de faire ce qu'ils entendaient, voilà, du moins, ce qu'ils ont soutenu. Ils sont fixés aujourd'hui, car ils ont été condamnés, pour la seconde fois, à quinze jours de prison chacun.

Comme à chaque nouveau péché la pénitence va en augmentant, la femme Hue et son complice sont dans de vilains draps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Incendies importants.    -   Un incendie d'une extrême violence s'est déclaré mardi dans une ferme de Bois-Rouvel, à Vassy, exploitée par le sieur Vardon et appartenant à M. Veniard, notaire honoraire à Domfront. Sept vaches et un poulain ont péri dans les flammes. Pertes, 22 000 fr. Assuré.

  A Cambes, près Caen, le feu a dévoré un bâtiment de 70 mètres de longueur, dépendant de la ferme exploitée par le sieur Lemarignier et appartenant à M. Nicolle, maire de Mathieu. 10 000 kilos de foin ont été consumés. Déjà, l'an dernier, la foudre était tombée sur ce bâtiment qui avait été brûlé entièrement. Sa reconstruction datait de huit mois à peine. Pertes, 15 000 fr. Assuré.

  A Bray-la-Campagne, près Bretteville-sur-Laize, sur la propriété du baron des Rotours, un incendie a détruit complètement plusieurs meules mesurant ensemble 85 mètres et contenant 10 200 gerbes de blé et 7 000 gerbes d'avoine. Pertes, 20 000 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1912  -  Blessé par un chasseur  -  Le 17 décembre 1911, le jeune Henri Mériel, 18 ans, fils d'un cultivateur d'Éperon, chassait avec acharnement un lièvre dans la plaine de Caen. La bête  affolée, manquée de deux coups de fusil, se réfugia sur la place de l'église de Cambes, a u moment où les fidèles sortaient de la messe. Dans l'ardeur de la poursuite, Mériel épaula une troisième fois, malgré les appels désespérés des spectateurs, qui lui criaient : " Ne tirez pas ! " le coût partit ; le lièvre fut manqué. Un jeune garçon de 12 ans, Charles Poret, fils d'un cultivateur, qui sortait de l'église, reçut par ricochet toute la charge dans les jambes et les mains. Île fut très grièvement atteint.

 

Mars 1913  -  Le redoutable chasseur.  -  Le tribunal de Caen condamne Mériel à 1 mois de prison et 100 francs d'amende avec sursis.

 

Mars 1922  -   Macabre repêchage.   -   On a retiré de la mare de Cambes, canton de Creully, le cadavre de M. Léon Hamel, 85 ans, ancien employé au chemin de fer. On suppose que le vieillard qui était presque aveugle, est tombé accidentellement dans la mare d'où il n'aura pu se retirer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Collision.  - M. Georges Sanson, 52 ans, cultivateur à Bény-sur-Mer, regagnait cette localité en automobile. Après avoir dépassé le bourg de Cambes, il entendit derrière lui une autre automobile qui allait le rejoindre. Afin de lui livrer passage, M. Sanson dut continuer à couper le milieu de la chaussée pour doubler un camion à bras. Il venait de se ranger complètement sur la droite. Lorsque l'automobile, conduite par M. Lachaye, de Fontaine-Henri vint, après plusieurs zigzags, se jeter sur la voiture de M. Sanson qui fut sérieusement endommagée.

 

Janvier 1932   -   Incendie criminel.  -  M. Mispelaère, cultivateur à Cambes, avait édifié au lieu dit « Les Varennes », une meule de lin qui, ces jours-ci, fut entièrement détruite par un incendie. Le préjudice ainsi causé a M. Mispelaere s'élevait à 30.000 fr. Le cultivateur porta plainte à la gendarmerie de Caen qui ouvrit une enquête. Elle vient d'aboutir à l'arrestation de l'auteur de cet acte criminel, un certain Camille Martin, 53 ans, né à Villers-Bocage, en dernier lieu ouvrier agricole au chateau Galmanche, à Saint-Contest, qui d'abord a prétendu être étranger à l'incendie. Malheureusement pour lui, les gendarmes ont pu retrouver autour de la meule des traces très nettes de pas correspondant exactement à l'empreinte de ses  souliers. Interrogé à nouveau, Martin a déclaré avoir couché ce soir-là dans une meule distante de 800 m, de celle de M. Mispelaere. Les traces de pas conduisant tout droit à la meule l'ayant abrité, l'ouvrier agricole a été déféré au Parquet et écroué. Il sera également poursuivi pour escroqueries au préjudice de Mme Foulard, commerçante à La Folie.

 

Mai 1933  -  Changement d’appellation.  -   Par une délibération du 8 août 1932, le Conseil municipal de Cambes (canton de Creully) demande à adopter le nom de Cambes-Belleville en vue de rendre toute confusion impossible avec la commune de « La Cambe» (canton d'Isigny).

M. le Directeur des Postes consulté a émis un avis favorable à l'adjonction du qualificatif Belleville à la commune précitée. M. l'Archiviste départemental ne voit aucune raison d'ordre historique, géographique, touristique ou autre qui justifie, l'adoption de ce qualificatif. Je ne puis que vous prier de vouloir bien statuer sur cette demande. (Source  : Conseil Général du Calvados)

 

Mai 1937  -  Monuments historiques et sites.  -  Sur le crédit voté par Conseil général s'élevant à 70 000 francs pour l'année, le Conseil général autorise l'Administration des Beaux-Arts à prélever une somme de 16 850 francs ainsi répartie : 

Strict entretien : 10 000 fr., travaux à l'église Saint-Gervais de Louvières, à l'église Saint-Gervais de Falaise, à l'église Sainte-Trinité de Falaise, à l'église de Creully et à l'église d'Aubigny. 

Le Conseil général autorise également le prélèvement sur ce même crédit d'une somme de 27 000 fr. comme participation du département aux travaux de restauration des façades de l'ancien palais épiscopal de Lisieux actuellement occupé par les services du Palais de Justice. 

Le Conseil général a donné un avis favorable au projet de classement du Parc et des Jardins de la Préfecture du Calvados qui se trouveront ainsi à l'abri de tout fractionnement. 

Le nouveau nom de la commune de Cambes.

Le Conseil donne un avis favorable à la dénomination de Cambes-en-Plaine, proposée par M. l'Archiviste départemental pour la commune de Cambes, dans le canton de Creully. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  La commune de Cambes-en-Plaine.  -   Par décret en date du 21 novembre 1937, la commune de Cambes a été autorisée à prendre la dénomination : Cambes-en-PIaine. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -  Des ouvriers agricoles se livrent après boire à une agression contre les habitants de Cambes.   -    M. Albert Masson, 36 ans, maçon à Cambes, revenait le soir de chez son oncle, qui habite la même commune. Il conduisait sa bicyclette à la main. Arrivé sur la place principale du bourg, il aperçut deux hommes qui discutaient avec véhémence. Au moment où il passait à leur hauteur, l'un d'eux se détourna et le frappa d'un coup de poing à la tempe.

M. Masson tomba, comme il se relevait, un second coup de poing porté par l'autre individu, le terrassa à nouveau. Sans chercher à riposter, il ramassa sa bicyclette et s'enfuit. Mais à ce moment, un coup de sifflet retentit, et trois hommes, postés quelques pas plus loin, lui barrèrent le passage. Le malheureux ouvrier, attaqué à la fois par les anciens et les nouveaux assaillants, fut roué de coups et ne put qu'appeler à l'aide.

A ses cris, deux voisins, MM. Maurice Lemonnier, 40 ans, manœuvre, et Lioult. plombier, 47 ans, qui avaient reconnu sa voix, se portèrent à son secours. Mais ils furent eux-mêmes pris à partie par les cinq énergumènes, qui sortirent de leurs poches couteaux et matraques. M. Masson reçut un violent coup sur la tête qui le laissa tout étourdi, tandis que M. Lioult était atteint au côté droit d'un coup de couteau qui lui fit une plaie pénétrante. Son fils Roger, qui malgré sa faiblesse physique avait voulu prendre sa défense, fut frappé et piétiné, et M. Lemonnier lui-même était matraqué avec violence et blessé au visage.

Alertés, le maire et le garde-champêtre se rendirent sur les lieux et les cinq individus furent appréhendés, mais trois d'entre eux purent s'enfuir. Les deux autres furent conduits chez le maire où ils furent interrogés.

Le lendemain, la gendarmerie alla cueillir, dans les fermes des environs où ils étaient employés, les auteurs de l'agression. Ce sont des ouvriers agricoles venus pour l'arrachage des betteraves : Gérard Doon, 28 ans ; Arsène Vancapelle ; Hector Temper ; Maurice Last et Félix Demyter.

Ils ont déclaré avoir bu de nombreuses consommations, avant la scène de violences, au café Nowak, à Caen, mais n'ont pu fournir la moindre explication. Ils ont tous été arrêtés.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Une meule de lin incendiée.  -  Vers 21 heures, au moment de monter se coucher, M. H. Mispelaere, cultivateur à Cambes, eut son attention attirée par la lueur d'un incendie qui lui sembla tout proche, a tel point qu'il eut l'impression que c'était la ferme voisine de la sienne et qui est également sa propriété qui brûlait. Il n'en était rien, mais le feu dévorait une meule de lin lui appartenant et édifiée au lieu dit le Varennes.

Tout secours fut inutile et la meule, d'une valeur de trente mille francs fut entièrement truite.

Dés l'instant devait être couvert le sinistre, l’opinion de M. Mispelaere fut faite. Il ne pouvait être dû qu’à une imprudence ou à la malveillance.

Les gendarmes de Caen prévenu, le lendemain matin ouvrirent une enquête qui devait bientôt leur apporter les éléments matériel suffisantes pour justifier l'audition d'un ouvrier agricole sans domicile fixe, repris de justice notoire, delà condamné pour escroqueries abus de confiance, etc…

Aux questions que lui posèrent les inspecteurs, l'ouvrier agricole, Camille Martin, 53 ans, à Villers-Bocage, répondit avec une certaine aisance, prétendant, notamment que le soir de l'incendie, il était couché chez son patron actuel à Saint-Contest. Malheureusement pour lui, les gendarmes avaient pu retrouver autour de la meule et sur une certaine distance, des traces très nettes de pas correspondant exactement à l'empreinte de ses souliers.  Comble de malchance, le propriétaire du château Galmanche à Saint-Contest, M. Donat de Wimes, qui employait Martin depuis peu de jours, affirma aux gendarmes, que celui-ci n'avait pu coucher comme il le prétendait, dans les dépendances du château, toutes les portes ayant été fermées à la tombée de la nuit.

Interrogé à nouveau, Martin se troubla quelque peu et finit par reconnaître qu'il avait couché dans une meule à huit cents tres environ de celle de M. Mispelaere. Malheureusement pour lui, les traces relevées par les inspecteurs conduisaient tout droit à la meule l'ayant abrité. La encore, Martin essaya de biaiser.

En présence de ses contradictions successives et de ses allégations apparemment mensongères, Martin a été défère au Parquet et écroué à la maison d'arrêt.

D'ailleurs, cette mesure se serait imposée sans les charges pesant sur le journalier. Au cours de leur enquête, les inspecteurs avalent, en effet relevé contre lui une escroquerie commise au préjudice de Mme Pouchard à la Folie.

Martin qui avait travaillé chez M. Lance, actuellement mobilisé, s'était présenté chez la commerçante à la Folie, et s'était fait remettre des marchandises en prétendant être envoyé par Mme Lance. Il n'en était rien et Mme Pouchard qui n'avait pas voulu porter plainte au moment des faits, se décida de le faire au cours de l'enquête à l'occasion de l'incendie de la meule.  

 

Septembre 1942   -  Pour les prisonniers.   -   A Cambes-en-Plaine, dans le parc du château de Cambes, le dimanche prochain, kermesse au profit des prisonniers de guerre de la commune et de Villons-les-Buissons.

Voici le programme de la journée : à 10 h. 30, grand-messe en musique ; à 14 h.,  Ouverture de la kermesse ; nombreuses attractions, séance récréative. Lots de pommes de terre,  buvette, buffet bien garni, tombola, vente aux enchères, ravitaillement en produits rares qui intéresseront les citadins et autres.

Garage pour bicyclettes. Rappelons que Cambes n'est qu'à 5 kilomètres de Caen ce qui n'est rien pour se ravitailler et se distraire tout en faisant une bonne action.

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Les samedi 25 décembre à 16 h. et le dimanche 26 décembre à 10 h. 50, auront lieu à Cambes-en-Plaine, deux séances récréatives au profil des Prisonniers de Guerre de la commune. Au cours du programme : scènes comiques, comédies, nombreux intermèdes variés. Prix des places : 10 fr., 3 fr. pour les enfants de 5 à 12 ans.

 

Février 1944  -  Un maraîcher de Lion-sur-Mer écrasé par son tombereau.  -  Un grave accident s'est produit sur le territoire de la commune de Cambes. Conduisant une voiture hippomobile, M. Pierre Pottier, 42 ans, maraîcher à Lion-sur-Mer, par suite d'une fausse manœuvre, tomba à terre et le lourd véhicule lui passa sur le corps. M. Pottier, rentré de captivité il y a un an environ, devait décéder des suites de ses graves blessures. A sa veuve et à son fils, nous adressons nos condoléances.  

 

Février 1946  -  Un mort et trois blessés dans l’explosion d’une mine.  -  Quatre ouvriers travaillant au déblaiement ont été victimes de l’explosion d’une mine à proximité de la mairie de Cambes-en-Plaine Deux d’entre eux : Joseph Le Gozic et Lucien Le Gallo, originaires de Camors (Morbihan) ont été grièvement blessés. Un de leurs camarades, M. André Porès, demeurant à Basly, a été légèrement atteint. Un autre ouvrier, M. Le Gozic, également natif de Camors, est décédé à l’hôpital de Caen où il avait été transporté. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  La Mort qui rode.  -  Un groupe de prisonniers allemands travaillant au déminage à Cambes-en-Plaine, installaient un réseau de barbelés autour d’un dépôt d’obus.

Pour une cause qui n’a pas encore été déterminée, une violente explosion se produisit. Deux P.G. ont été tués sur le coup, deux autres atteints de graves blessures, expirèrent au bout de quelques instants. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

janvier 1948  -   Entrez dans la danse.   -   Le comité des fêles de Cambes-en-PIaine organise demain samedi, à 21 heures dans la salle du Château de Cambes, un grand bal avec la concours du « Jazz Gustave-Georges ».  Buvette, vestiaire. Le bénéfice de cette soirée sera, affecté aux œuvres du Comité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   De la joie dans les ruines.   -   Le Comité des fêtes de Cambes-en-Plaine organise pour le samedi 8 mai, à 21 heures, un grand bal dans la salle du château.

Le bénéfice de la soirée sera affecté aux hommes du Comité. La fête patronale de Cambes aura lieu le dimanche 4 juillet. MM. les forains sont priés de se faire inscrire dès maintenant chez le Président du Comité des fêtes. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   Une servante de ferme écrasée par un attelage.   -   A Cambes-en-Plaine, Mlle Madeleine Lahaye, 19 ans, au service de M. Mispelaere, demeurant à Villons-les-Buissons, conduisait un camion-citerne hippomobile lorsqu'elle perdit l’équilibre et tomba sous le véhicule dont la roue gauche lui écrasa l'abdomen.

Conduite à la clinique Saint-Martin de Caen, la jeune fille a subi une dédicace opération. Son état inspire de sérieuses inquiétudes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un journalier pris de boisson provoque un incendie.   -   Durant la nuit, un sinistre a ravagé à Cambes-en-Plaine, 200 quintaux de blé et 20 tonnes de paille évalués à 500 000 francs et appartenant à un cultivateur de la commune, M. James.

Neuf minutes après avoir été alertés, les pompiers de Caen étaient sur les lieux et réussissaient à conjurer le fléau qui menaçait de s’étendre à des meules voisines et à des bâtiments agricoles.

Très rapidement, les investigations des gendarmes aboutirent à l'arrestation de l'incendiaire : Désiré Guelle, 33 ans, journalier à Authie, travaillant chez M. Laurent à Saint-Contest.

Au cours de son interrogatoire, Guelle a prétendu avoir été enivré volontairement par plusieurs individus qui l’auraient incité à mettre le feu aux récoltes de M. James. L'enquête se poursuit. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Après l'incendie de Cambes-en-Plaine.   -   Appréhendé ainsi que nous l'avons relaté la semaine dernière pour avoir volontairement mis le feu à une meule de 200 quintaux de blé et de 20 tonnes de paille appartenant à M. James.

Désiré Guelle, 33 ans, journalier à Authie a été reconduit sur les lieux de son méfait.

L’incendiaire a exposé les circonstances de son acte aux magistrats du Parquet de Caen et en présence de son avocat Me Savary. Revenant sur ses premières déclarations il a reconnu n'avoir pas eu de complices et prétend n’avoir agi pour se venger d'observations que lui aurait faites M. James alors qu'il travaillait en 1944 chez des cultivateurs du voisinage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  René Garnier, le Chevillard de Cambes, en liberté provisoire.   -   Arrêter le 23 octobre dernier pour fraudes fiscales et subsidiairement de corruption de fonctionnaires, René Garnier, chevillard, à Cambes-en-Plaine, avait comparu le 9 décembre devant le Tribunal Correctionnel pour répondre de ce dernier défit.

Dans l'attente du jugement et après des demandes répétées de son avocat, Me  Lebonnois, la Chambre des mises en accusation, sur appel d'une ordonnance du juge d'instruction chargé de l’affaire, a décidé la mise en liberté provisoire de l'inculpé contre versement d'une caution de 2 millions et demi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Creully.  -   Anizy (R) ; Cambes-en-Plaine (R) ; Courseulles-sur-Mer (R) ; Rosel (D) ; Villons-les-Buissons (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Les Assises.  -   Le 2 septembre dernier, au milieu de la nuit, un sinistre ravageait à Cambes-en-Plaine, une meule de 225 quintaux de blé et de 20 tonnes de paille causant à son propriétaire, M. Henri James, cultivateur, un préjudice de 500 000 francs.

Reconnu coupable du méfait, Désiré Guelle, 33 ans, ouvrier agricole, originaire de Périers-en-Auge, domicilié à Authie qui avait mis le feu sous l'empire de l'ivresse et aussi pour satisfaire une rancune née d'une réflexion que lui fit un jour M. James, a été condamné à 6 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1949   -   Les gendarmes avaient l'œil.  -   Contrôlant la situation du personnel d'une entreprise de Cambes-en-Plaine, les gendarmes constataient que la carte d'alimentation que leur présentait un certain Bernard Betton semblait maquillée. Pressé de questions, l'homme ( qui était d'ailleurs dépourvu de toute autre pièce d'identité ) reconnut qu'il se nommait en réalité Paul Durel.

L'individu, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, a été incarcéré à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   La mort sous les pas.   -     Des ouvriers de l'entreprise Rufa de Venoix, effectuant des travaux de terrassement, à Cambes-en-Plaine, dans la propriété de M. Daigremont, ont repéré un certain nombre de mines allemandes. Le service du déminage a été informé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche 24 a eu lieu la remise de la Croix de guerre à cinq localités du canton de Creully : Rosel, Villons-les-Buissons, Cambes, Anisy et Courseulles.

C'est le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, qui a procédé à cette remise, assisté de M. Paul Robiquet, chef de la Première Division de la Préfecture représentant M. le Préfet et en présence de M. Paillaud, conseiller général du canton qui donna lecture des citations.

A Rosel, la croix de guerre a été reçue par M. Lecorne, maire, pendant l'occupation, assisté de M. Poret, maire actuel, des membres du conseil municipal et des anciens combattants.

Le même cérémonial a été suivi dans les autres communes où la Croix de guerre a été épinglée par le général sur des coussins tenus par M. Marie, maire de Villons-les-Buissons ; M.  Degremont, maire de Cambes et M. le baron de Coutard, maire d'Anisy.

Un vin d'honneur fut servi dans chacune de ces localités. Le conseiller général et le représentant du Préfet répondirent à l’allocution prononcée par le maire à la cérémonie.

A Courseulles, un cortège s'est constitué devant la mairie.

Précédés de l'Harmonie Municipale, des drapeaux des Anciens Combattants et des organisations patriotiques, les personnalités et le conseil municipal ( qui étaient encadrés par les sapeurs-pompiers de la subdivision ) s'est rendu au Monument aux Morts, ou le maire, M. Jean Pépin a reçu la Croix de guerre au nom de sa commune et a prononcé une allocution.

Au cours d'un déjeuner amical qui suivit, le rôle de Courseulles pendant l'occupation et à la Libération fut évoqué par M. Paillaud, par le général Marchand et par M. Robiquet qui rendit hommage aux résistants de Courseulles et à l'attitude courageuse et patriotique pendant les premières années de l'occupation, de M. Henri Pépin, le regretté père du sympathique maire actuel.

Voici le texte des citations :

Villons-les-Buissons. Village détruit aux 6/10e pendant la bataille de Caen. S'est remis au travail avec ardeur.

Rosel. Village détruit aux 9/10e lors des combats de Caen. S'est remis au travail avec courage.

Anisy. Village à moitié détruit au cours des combats de la Libération en 1944. A supporté ses ruines et ses deuils avec courage et s'est remis au travail avec ardeur.

Cambes-en-Plaine. Village détruit au 2/3 au cours des combats de juin et juillet 1944 pour la libération de Caen. A eu une très courageuse attitude.

S'est remis au travail avec l'ardeur.

Courseulles-sur-Mer. A été le théâtre du débarquement d'une partie de la 3e division canadienne le 6 juin 1944. A accueilli fraternellement nos alliés et leur a fourni des guides. A subi des pertes en vies humaines et des pertes matérielles et conservé comme pendant l'occupation ennemie une foi tenace en l'avenir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1950   -   Obsèques.   -   Une foule nombreuse aux premiers rangs de laquelle on remarquait MM. Villatte, secrétaire général de la Préfecture ; Paillaud, conseiller général et les maires des communes des environs, a assisté, en l'église de Cambes-en-Plaine, aux obsèques de M. Joseph Marie, maire de Villons-les-Buissons. L'office fut célébré par M. l'abbé Dorenlot, curé de Saint-Contest.

A l'issue de la cérémonie, M. Villatte salua la mémoire du disparu. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Villons.

Nous prions la famille d'agréer, nos sincères condoléances. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juillet 1950   -   L’épilogue d’une affaire de marché noir.   -    Le 30 mai 1949, le Tribunal Correctionnel de Caen, condamnait M. René Garnier, boucher à Cambes-en-Plaine à six mois de prison, un million d'amende, confiscation de la marchandise jusqu'à concurrence de 500 000 francs et décidé la fermeture de ses établissement pour six mois. Le chevillard était inculpé d'abatage irrégulier, vente sans facture à des prix illicites, transport sans autorisation et création d'intermédiaires nouveaux.

Cette affaire est revenue devant la Cour d'Appel qui, après plaidoirie de Me  Lebonnois, a ramené la peine de prison à 2 mois mais élevé l'amende à 2 millions et demi. Elle a confirmé la confiscation et la fermeture. (Le Bonhomme Libre)

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