15 Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CAMPIGNY |
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Canton de Balleroy |
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Pourtant, un matin, des voisins, accourus aux cris de Mme Croquevieille, constataient, sur ses draps et son bonnet de coton, des traces d'un liquide corrosif. Bien plus, le mur contre lequel était appuyé le lit, était percé d'un trou portant encore les marques du même liquide, ne permettant aucun doute sur la façon dont ce lâche attentat avait été commis. La vieille dame n'a dû de ne pas être rendue aveugle qu'au fait qu'elle rabattait chaque soir sont bonnet sur les yeux. Le Parquet de Caen, avisé, fit analyser le liquide qui fut reconnu pour être de l'acide sulfurique. Le choix de cet acide ne semble pas indiquer que le coupable ait voulu asphyxier sa victime, mais dans quel but aurait-il voulu l'aveugler ? C'est ce qu'essaye d'éclaircir le juge d'instruction. Entendue la victime accuse son neveu, M. Marie, qui jure d'être pour rien dans cet attentat qu'il qualifie de "stupide". D'aprés lui sa vieille tante, atteinte de la manie de la persécution, accusait tout le monde des pires méfaits. Il faut dire qu'entre Mme Croquevieille et M. Marie, un contrat était intervenu il y a quelque temps selon lequel la maison était vendue en viager à l'instituteur sous condition d'héberger l'octogénaire. Mais celle -ci méfiante, avait introduit cette réserve que, si l'accord cessait d'exister entr'eux, ses parents devraient lui servir une pension dont le montant était fixé. Or, la mésintelligence régnait entre M. Marie et sa tante, qui avait décidé de quitter le logement de son neveu.
Novembre
1840 -
Nouvelles Locales. - Encore une audacieuse tentative de vol et d'assassinat
dont le vénérable curé de Campigny a failli devenir le victime !... Dans
la soirée du mardi 17 courant, vers neuf heures, trois individus
s'étaient introduits furtivement dans la cour du presbytère, aperçus
par le domestique de la maison qui rentrait du dehors, ils se jetèrent
sur lui, et dans la lutte qui s'engagea alors, le malheureux reçut
plusieurs coups de couteau. Effrayés
par les cris : « Au secours ! » poussés par leur victime, les
trois malfaiteurs, craignant d'être surpris, s'éloignèrent en toute
hâte, sans qu'on ait pu suivre la trace de leur fuite. M.
le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont immédiatement
transportés sur les lieux, nous ne sachons pas encore que les recherches
de ces deux magistrats les aient mis sur les traces des coupables. Les blessures du domestique, quoiqu'assez graves, sont en voie de guérison, et nous apprenons qu'il est hors de danger. On se rappelle qu'il y a quatre ans environ, M. le curé de Campigny avait été déjà la victime d'un crime de ce genre, par suite duquel ses auteurs au nombre de trois aussi, furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - L'auteur présumé de la tentative d'assassinat qui a
été commise dernièrement sur la personne du domestique de M. le curé
de Campigny, est en ce moment entre les mains de la justice, par suite
d'une condamnation pour d'autres faits, cet individu vient d'être
transféré dans la maison d'arrêt de la ville de Caen. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Novembre
1841 -
Cour d’assises du Calvados.
- Dans la soirée du 4
novembre 1840, le sieur Aveline, domestique chez M. le curé de Campigny,
trouva dans l'écurie du presbytère un individu qu'il ne connaissait pas,
mais qui à sa vue lui semblant d'être pris de vin, et lui dit qu'il
était entré dans la cour par mégarde. Quelques
jours après, le même individu fut aperçu par Aveline regardant à
travers la barrière du jardin. Cette fois Aveline qui le considéra comme
suspect, s'approcha de lui, le saisit au collet et se mit à crier : au
voleur ! L'inconnu lui porta plusieurs coups de couteau qui le forcèrent
à lâcher prise. Aveline remarqua que cet individu ne s'était servi que
de la main droite, le bras gauche était constamment resté caché
sous sa blouse. Les
soupçons de la justice se portèrent sur un nommé Valleville, de Tilly,
forçat libéré et homme très dangereux, on l'arrêta et il fut
confronté avec Aveline, qui le reconnut fort
bien. Aujourd'hui
Valleville comparaissait pour ces faits devant la cour d'assises. Il a
été condamné à 10 ans de travaux forcés. (Source :
Janvier
1843 - Nouvelles locales.
- Le
Roi, sur la demande de M. le lieutenant-général comte D'Houdetot,
député, vient d'accorder une somme de 200 francs pour des réparations
à faire à l'église de Campigny. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février 1843 - Nouvelles locales. - On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril. Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop. En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1843 - Tribunal correctionnelle de Bayeux. - A l'audience dernière, du 14 février, la nommée Adrienne Leguin, âgée de 25 ans, servante à Balleroy, s'est vue condamner à un mois d'emprisonnement, pour vol de bas et autres marchandises, commis au préjudice de la dame Lenjalley, marchande. — Si quelquefois les battus paient l'amende…. il ne faut pourtant pas trop se fier à l'infaillibilité de cet axiome, c'est ce qu'apprendront à leurs dépens les nommés Frémanger, cultivateur à Campigny, et François Gilles du Vernay, lesquels expieront, l'un par six jours de prison et l'autre par dix francs d'amende, les mauvais traitements qu'ils ont exercé envers le sieur Flambart, cultivateur au Vernay. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1843 - Nouvelles Locale. - La semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les routes, les rues , les toits des maisons. L'arrivée des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu impraticable. Au
reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est
sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les
points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée,
par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi
matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le
cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au
soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera
sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait
l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été
surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur
de
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la
brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs. On
prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois
blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On
renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la
partie brûlée. Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Une somme de 30 000 francs vient d'être accordée au département
du Calvados pour la conservation des monuments historiques. Voici les sommes allouées à notre arrondissement : pour l'église de Tour, 500 fr. ; pour celle d'Étreham , 500 fr. ; de Campigny, 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1856 - Naissance du prince Impérial. - Adresses de Félicitations. Sur tous les points de l'arrondissement, les conseils municipaux s'empressent de voter des adresses de félicitations à l'occasion de la naissance du prince impérial. Bayeux, Saint-Martin-des-Entrées, Gueron, Port-en-Bessin, Louvières, Bernesq, Planquery, Balleroy, Littry, le Breuil, Bricqueville, Isigny, Marigny, la Cambe, Ranchy, Campigny et Nonant ont déjà pris part à cette manifestation nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1856 - Tentative d’assassinat. - Jeudi dernier, vers dix heures du soir, une audacieuse tentative d'assassinat a eu lieu sur le territoire de la commune de Campigny. Un jeune homme, âgé de 23 ans, le nommé Catherin Biaise-Victor, venait de quitter une maison du voisinage, et retournait au domicile paternel, lorsque, arrivé à 50 mètres environ de chez lui, il entendit un coup de feu qui partait de derrière un fossé longeant le chemin. Tout effrayé, il hâtait sa marche, quand un individu, qui courait dans sa direction, lui lâcha presque immédiatement, et à la distance de sept à huit pas, un second coup de fusil chargé à plomb. Catherin reçut la charge entière dans toute la partie gauche de la face et du cou. La majeure partie du coup fit balle dans sa cravate, et une soixantaine de plombs s'éparpillèrent dans la joue, dans l'oreille el dans la gorge. Hâtons-nous de dire que, l'état du blessé, quoi[1]que grave, n'a pas donné d'inquiétudes sérieuses. Les yeux n'ont pas été atteints, la parole est restée libre, el la victime a pu donner elle-même des renseignements. La justice de Bayeux s'est rendue sur les lieux pour informer sur ce crime. A Campigny, on se perd en conjectures sur les motifs qui ont pu armer l'assassin. Catherin et sa famille sont d'estimables cultivateurs auxquels on ne connaît pas d'ennemis. Parmi
toutes les suppositions, on se demande s'il n'y aurait point eu erreur de
personne, et si le jeune Catherin n'aurait pas été pris, par quelque
braconnier, pour le garde particulier de M. de Grandval, ou pour le
garde-champêtre de la commune. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
M. Caumont, l'habile instituteur de cette commune, avait su donner à cette petite solennité tout l'éclat possible. M. le principal du collège de Bayeux, toujours empressé quand il s'agit de rendre un service ou de faire une bonne action, avait bien voulu honorer cette distribution en la présidant. M. l'abbé Legrand, M. le curé, M. le maire de Campigny et bon nombre des notabilités de la commune étaient venus applaudir aux succès de cette jeunesse impatiente. Après un petit dialogue de circonstance fort bien interprété, M. le maire a bien voulu se charger de proclamer les jeunes lauréats. A certains intervalles, l'excellente musique du collège a exécuté plusieurs morceaux avec ce goût et cet ensemble que nous aimons à lui reconnaître. M. le principal a terminé cette petite fête en adressant des paroles pleines de bienveillance aux enfants réunis ; en leur faisant comprendre toute l'influence que doit exercer sur leur avenir une bonne instruction primaire ; enfin, en les encourageant à persévérer dans cette voie qui venait de couronner leurs jeunes têtes. Chacun conservera un bon souvenir de cette charmante distribution, qui a été un véritable jour de fête pour toutes les personnes qui y étaient réunies. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1861 - Les prières publiques. - Dimanche dernier, au prône de toutes les paroisses de la ville, a été lue une lettre de Mgr l'évêque de Bayeux et Lisieux, prescrivant des prières publiques pour demander à Dieu la cessation des pluies, qui donnent les plus sérieuses inquiétudes pour les récoltes. Ces prières, qui ont commencé dimanche, ont lieu tous les soirs à 8 heures 1/4, et se continueront jusqu'au lundi 22. ( L’Écho Bayeusain )
Juillet
1861 - Police correctionnelle.
- Audience
du 6 juillet 1861. Ont été
condamnés : -
Auguste Michelle, dit Marie, âgé de 23 ans, domestique, né et
demeurant à Campigny, en 50 francs d'amende pour délit de
chasse en temps prohibé. -
Marie-Romaine Lacour, femme de Pierre-Jacques Ygouf, âgée de 31
ans, cultivatrice, née à Balleroy, demeurant à St-Paul-du-Vernay, et
Germain-Michel Vauléger, âgé de 40 ans, cultivateur, né et demeurant
à St-Paul-du-Vernay ; la première, en trois mois de prison pour
adultère, et le deuxième, en trois mois de prison et cent francs
d'amende pour complicité d'adultère. - Modeste-Agathe Delavallée, femme de Louis Le Moigne, âgée de 35 ans, journalière, née à Villers-Fossard, arrondissement de St-Lô, demeurant à Trévières, en cinq Francs d'amende pour injures envers un particulier. ( L’Écho Bayeusain )
Juillet
1861 - Nouvelles des récoltes.
- Les
renseignements recueillis par le ministère de l'agriculture constatent
que la moisson sera cette année de trois semaines
Novembre
1866 -
La migration.
- On ne se
rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours
derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout
des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les astronomes
comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13
de ce mois. A
cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre
d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du
siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Décembre
1866 -
Un incendie. -
Un incendie a éclaté, pendant la nuit du 29 au 30 novembre, vers
trois heures et demie du matin, dans un bâtiment à usage de buanderie et
de boulangerie, loué au sieur Jean Leheup, journalier à Campigny. Comme il avait chauffé la lessive le mercredi 28, on présume que quelques flammèches auront passé au travers du mur de la cheminée, qui, d'ailleurs, était en très mauvais état, et auront mis le feu au bois dont le grenier était rempli. La buanderie elle-même contenait une grande quantité de bois à brûler, qui a été consumé. Tous
les outils de cet ouvrier ont été la proie des flammes, ainsi qu'une
infinité d'autres objets. On a pu cependant sauver une grande partie du
linge. Lorsqu'on a pénétré dans l'appartement le plancher était
déjà effondré en plusieurs endroits. Heureusement
que le temps était calme, car le feu aurait pu se communiquer à
plusieurs autres maisons habitées, placées à très peu de distance.
Octobre
1870 -
Fait divers.
- L'instituteur
de la commune de Campigny, M. Delaunay, et le garde champêtre, M
Lebouvier, ont fait une quête à domicile, laquelle a produit une somme
de 22 fr. 70. Cette somme a servi à l'achat de couvertures qui ont été
immédiatement envoyés à deux mobiles du Calvados,
enfants de Campigny.
Décembre
1885 -
Respect aux morts ! -
Une femme, une
Madeleine ! jeune encore, se mourait à Campigny, près Bayeux. Ne voulant
pas recevoir les secours de la religion des mains du curé de sa paroisse,
elle avait fait demander un prêtre de Bayeux. Celui-ci donna les derniers
sacrements à la mourante et se chargea de dire la messe mortuaire. Mardi
matin, jour de l'inhumation, le corps a été porté à l'église de
Campigny, où le prêtre de Bayeux a dit la messe et donné l'absoute, en
présence du curé et du custos de la paroisse. Mais, au moment de porter
le corps au cimetière, le curé dit qu'il n'y avait pas de fosse de faite
et que l'on allait sortir la bière de l'église pour la déposer dans le
cimetière en attendant qu'on en fasse une.
M.
le curé de Campigny n’avait peut-être pas déjeuné, et, on le sait,
ventre affamé n’a ni cœur ni oreilles. L'émotion n'en a pas été moins grande dans le pays, car, en voulant faire ainsi jeter à la porte de son église le corps d'une pauvre pécheresse, le curé de Campigny a froissé l'un des sentiments les plus sacrés et les plus honorables du peuple : le respect des morts !
Décembre
1885 -
Scandale sur scandale. -
L'émotion
causée par le scandale qui
s'est produit à Campigny
à l'inhumation d'une femme du pays, est loin d'être calmée. Ordre
n'ayant pas été donné par celui qui s'occupe ordinairement de ce soin
de creuser la fosse, la bière est restée plus de quatre heures dans
l'église. C'est donc pendant ce long espace de temps que le corps de la
pauvre morte est resté dans le cimetière, si le prêtre de Bayeux, qui
assistait à l'inhumation, ne se fut énergiquement opposé à l'ordre
donné par le curé de la paroisse. Ce fait est d'autant plus
regrettable que la défunte était comme fille, épouse et mère, digne de
l'estime de tous. Autre scandale : Il y avait enterrement à St-Germain-de-Livet. La fosse s'est trouvée trop petite de quinze centimètres, il a fallu piétiner sur le cercueil, puis le mettre debout, pour agrandir le trou. Ce travail a duré quarante minutes, sous les yeux des parents et des amis du malheureux mort, justement indignés.
Mai
1887 -
Les
monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -
Jeudi
dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation
des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.
A
la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en
extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux : Monuments
du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes : Asnières.
— Église. Colleville-sur-Mer.
— Église. Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.
Mai
1888 -
Élections.
- A
Campigny, l'ex-adjoint s'étant, dit-on, endormi à l'heure, de la
réunion, ses collègues l'ont remplacé par un plus éveillé.
Avril 1891 - Vol d’une vache. - Une vache amouillante, de 4 ans, poil blond, cornes petites et fermées, tache blanche à la tête, cicatrice au côté gauche de la mamelle, d'une valeur de 400 francs, a été dérobée dans la nuit, au préjudice de M. Legrand, à Campigny, canton de Balleroy.
Avril 1891 - Brûlé par un four à chaux. - Ces jours derniers, Pierre Barrey, de Crouay, ouvrier chaufournier, employé chez le sieur Lenourrichel, marchand de chaux à Campigny, après avoir allumé les fourneaux, s'était couché près du four en attendant l'arrivée de ses camarades, ceux-ci le trouvèrent à demi asphyxié. En outre, la chaleur intense du fourneau l'avait grièvement brûlé. Il a la jambe et la cuisse gauche à vif, son état est grave.
Juillet 1892 - Viol d’une petite fille. - La petite Maria Ledanois, âgée de 3 ans et demi, qui habite chez sa tante, la dame Giard, à Campigny, canton de Balleroy, sortait souvent en compagnie d'un cantonnier, le sieur Paul Lahaye, 32 ans. Le 30 juin, Lahaye emmena, comme de coutume, la petite Ledanois. Ils allèrent jusqu'au Tronquay et entrèrent dans une auberge d'où Lahaye sortit un peu pris de boisson. Que se passa-t-il ensuite ? La
dame Giard s'aperçut, en examinant le linge de l'enfant, d'un fait
anormal, elle fit voir sa petite nièce à M. Godefroy, pharmacien à
Littry, qui, après examen, déclara que l'enfant avait été violée.
Interrogée, celle-ci fit comprendre que Lahaye l'avait renversée et
avait commis sur elle un acte odieux. Ce misérable a été écroué à la
prison de Bayeux. L'état de l'enfant est grave. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Fausse de accusation.
-
La veuve Derobert, domestique à Campigny, a dénoncé, par écrit,
au parquet de Bayeux, le sieur Jules Elie, domestique à Campigny,
comme coupable de vol et autres délits. Elle l'a également dénoncé à
son maître. Depuis, elle a reconnu que ses accusations étaient
calomnieuses et dictées. Seulement par la malveillance. Elle fait
défaut et cependant le tribunal ne la condamne qu'à 1 mois de prison.
C'est presque un encouragement donné aux dénonciateurs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1892 -
Attentat à la pudeur et viol. -
Paul Lahaye, 32 ans, cantonnier à Campigny, canton de
Balleroy, était poursuivi pour un attentat à la pudeur qu'il aurait
commis sur une petite fille de 3 ans et quelques mois, Maria Ledanois. Il
a été acquitté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1893 -
Correction bien méritées. -
Le nommé Jules Guesdon,
24 ans, domestique, a été surpris volant du cidre dans une cave du sieur
Delaunay, cultivateur à Campigny. Poursuivi, et se voyant sur le point
d'être pris, Guesdon fit le geste de sortir un revolver de sa poche et
menaça de faire feu, ce qui lui valut une tripotée de première classe
de la part des personnes qui le
poursuivaient. Guesdon a été remis à la gendarmerie de Bayeux. (Source
:
Le Bonhomme
Décembre
1893 -
Vol de bestiaux. -
Une génisse de 300 fr., appartenant à M. Félix Lefèvre,
demeurant à Campigny, a été volée par un individu de la commune de
Cartigny-l'Epinay. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1899 - Tué par une vache. - La jeune Germaine Alix 11 ans et demi, servante chez le sieur Pley, cultivateur à Campigny, près Bayeux, revenait de Cottun, ramenant une vache à la ferme. Elle avait, pour son malheur commis l’imprudence d’enrouler autour de sa taille la corde attachée à la tête de l'animal, malgré les avertissements du danger, qu'elle courait donnés par la demoiselle Pley, qui l'accompagnait. Celle-ci, ayant dû s'absenter quelques instants, la jeune Alix continua sa route, mais la vache, prise de peur, se mit tout à coup a courir, renversant la fillette, qui -fut traînée sur un parcours de 300 mètres. Le corps de la malheureuse rebondissait continuellement sur le chemin. Quand on arriva à son secours, la mort avait déjà fait son œuvre. Le cadavre de-la pauvre fillette fut transporté à Agy où habitent ses parents. (source le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Des paroissiens qui demandent un curé. -
Nous avons fait connaître que l'abbé Désille ne trouvait pas
dans le diocèse de Séez un autel pour dire sa messe. A
ce sujet, des paroissiens de Campigny, près Bayeux, nous font savoir
qu'ils sont sans curé depuis quatre ans, et nous prient de faire savoir
à l'abbé Désille qu'ils le recevraient à bras ouverts. L'église de
Campigny est très belle, il y a des rentes perpétuelles et des messes de
fondation. Quant au presbytère, le conseil municipal a voté 2 000 fr.
pour sa restauration. C'est gentil.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Paroisse sans curé. -
La commune de Campigny,
arrondissement de Bayeux, est sans pasteur, nous l'avons dit. Plusieurs
habitants nous ont écrit pour offrir cette cure à l'abbé Desilles,
prêtre en disponibilité du diocèse de Séez, nous l'avons fait. Le
maire de Campigny nous écrit pour enlever les illusions à l'abbé
Desilles, en lui apprenant que « la municipalité et les habitants de
Campigny ne veulent pas d'un curé recruté par la voie de la presse
». Conclusion : Il y a deux camps à Campigny. L'un veut un prêtre, n'importe d'où il vienne ; l'autre ne veut pas d'un pasteur demandé dans un journal, comme on demande une bonne à tout faire. En attendant, Campigny est toujours sans curé. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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Environs de Bayeux - CAMPIGNY - Intérieur de l'Église |
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