15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMPIGNY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Campigny sont des Campignais, Campignaises


Mars 1903  -  Séquestré.  -  Bien amusante cette mésaventure arrivée à caennais, printanière promenade, mais plutôt désagréable pour lui.

Ce monsieur, car c' est un monsieur, se trouvait dans une petite commune des environs de Bayeux, Campigny, pour l'appeler par son nom. Il eut l'idée de visiter les statues tombales  très curieuses qui se trouvent dans l'église de l'endroit, mais il comptait sans l'omniprésence et la méfiance aussi du sacristain, lequel l'aborda et lui demanda qui il était. Il partait que, dans ce pays la, on redoute beaucoup les cambrioleurs et que le sacristain  en question s'attendait à voir son visiteur un inconnu s'en aller avec, au moins, un sarcophage sous chaque bras.

Notre monsieur déclina donc ces noms et qualités, mais le custos n'en devint que plus agressif ; il éleva le ton, continua ses diatribes véhémentes, se fâcha de plus en plus et  finalement sortit, en enfermant dans l'église le promeneur ahuri. La captivité de l'archéologue amateur ne fut pas longue heureusement. Le curé arriva bientôt pour dire les vêpres ; la porte l'église s'ouvrit ; on s'expliqua et notre infortuné compatriote fut enfin rendu au grand air de la liberté !

 

Mars 1903   -   Le custos et le touriste.  -  Dimanche, vers 2 h. 1/2, le custos de Campigny, près Bayeux, entrant dans l'église, y trouva un jeune homme en tenue de touriste qui  admirait les sculptures dont elle, est ornée.

—Qui que vos faites-là ? demanda-t-il.

Le touriste répondit qu'il examinait les sculptures. Le custos s'écrie : « Vo z'êtes plutôt un voleux d'église... » Sur ce, il détale et ferme à triple tour les portes de l'église. Le touriste attend avec patience.

Une demi-heure après la porte s'ouvre et il se trouve en présence d'une centaine de personnes, venues pour arrêter le voleur. Le touriste montre au curé ses pièces d'identité  établissant qu'il habite Caen et est attaché à une grande administration de l'État.

Le custos, s'écrie : « Les temps sont si minimes (sic) que no peut bin voler itou des papier à comm'cha ».

Le curé n'est pas de cet avis et le touriste caennais. Est mis en liberté. Il aurait pu causer des ennuis au custos qui l'avait enfermé illégalement. Il s'est contenté d'en rire.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Bestiaux volés.   -   Des malfaiteurs se sont introduits, pendant la nuit, dans un herbage à la Vespière, près d'Orbec, exploité par le sieur Auguste Soutif, cultivateur à Saint-Germain-la-Campagne. Une vache amouillante, d'une valeur de 500 fr., a disparu.

— Une vache amouillante, valant 500 fr., a été volée au sieur Cézard, à Campigny, près Balleroy.

— Au marché de Pont-l’Évêque, un individu disant se nommer Armand Froville, cultivateur à Manerbe, vendait au sieur Diet, de Cormeilles, pour 300 fr., une vache qui en valait 400. L'acheteur envoya chercher les gendarmes.

Le vendeur, qui avait pris un faux nom, n'ayant pas voulu dire la provenance de la vache, a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Pendant la nuit, une vache amouillante, bringe caille, écornée des deux cornes, et valant 450 fr., appartenant au sieur Désiré Jouet, propriétaire à Littry, prés Balleroy, a été volée dans un herbage situé route de Littry, à Cerisy-la-Forèt.

— Une vache, valant 520 fr., prise dans un herbage au sieur César Châtel, à Campigny, près Balleroy, a été retrouvée abandonnée par son voleur, le lendemain, au Tronquay. 

— Un veau, d'une valeur de 150 fr., a été volé, la nuit, au préjudice du sieur Alexandre Orrel, cultivateur à Balleroy. Une enquête est ouverte. 

— Une génisse, valant 350 fr. appartenant au sieur Bigot, propriétaire à Orbec, a été volée, pendant la nuit, dans un herbage où elle se trouvait avec cinq autres bestiaux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -            Vols qualifiés.   -   Camille Victoire, dit Taillepied, 19 ans, et Aimée James, 21 ans, tous deux repris de justice, reconnus coupables de vols d'objets divers, à Arganchy, à Juaye-Mondaye et au Tronquay, sont condamnés : Victoire, à 5 ans de travaux forcés et à la relégation, et la fille James, à 3 ans de prison. Défenseurs : Mes  Villey et Desportes.

 Eugène Cadet, 38 ans, journalier, déjà 11 fois condamné, entré par effraction chez les époux Anne, à Campigny, près Balleroy, y a volé pour 15 francs de victuailles. Il est condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Habert. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1912  -  Un accident.   -   En tombant d'un grenier, M. Alphonse Germaine, 42 ans, charpentier, s'est blessé grièvement à la tête. Il est mort peu de temps après.

 

Juin 1912 Mai 1912  -  Un accident.   -   Terrible accident de chasse. Lundi après-midi, M. de Lanney, ancien inspecteur des haras, reconduisait à la gare de Campigny M. Le Huard, un de ses amis. Comme ils  avaient l'intention de chasser le renard aux environs, ils avaient emporté leurs fusils. M. de lanney déposa le sien contre un arbre. En le reprenant, M. de Lanney toucha la gâchette avec sa canne. Le coup partit soudain et l'atteignit au ventre, lui causant une affreuse blessure. Bientôt, il succombait après d'horribles souffrances. Il était âgé de 64 ans. La nouvelle de cet accident a causé une grande émotion dans la Basse Normandie, ou M. de Lanney qui fut longtemps au haras du pin, était  connu de tous les éleveurs.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de  l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au  premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ;  Éllon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Étreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église, etc...

 

Novembre 1914   -   Clergé.   -   L'abbé Saint, curé de Campigny, est mort à l'hôpital de Fismes, près Reims, d'une maladie contractée en remplissant les fonctions d'infirmier sur le front de bataille.

Un service funèbre a été célébré dans sa paroisse. C'est le premier prêtre soldat du diocèse de Bayeux qui meurt ainsi victime de la guerre. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Accident de voiture.   -   Pendant que Mme Varin, garde-barrière à Campigny, canton de Balleroy, était occupée à fixer la barrière du passage à niveau, la voiture de M. Sansrefus, de Littry, qui se rendait au marché de Bayeux, vint heurter, violemment cette barrière qui se souleva et retomba sur Mme Varin. Dégagée par son mari et un cultivateur qui se trouvait là, la garde-barrière fut transportée évanouie à son domicile.

Elle a une fracture du genou, diverses contusions à la face et à une main. Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.    -  13 300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres crédits.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Toujours des cambriolages.    -   Une nouvelle tentative de cambriolage commise ces jours, à Campigny, dans l'habitation appartenant à M. Joret, agent d'assurances à Caen, serait une nouvelle preuve que ces opérateurs sont toujours restés dans la contrée. Un carreau avait, comme précédemment, été cassé en arrière de la maison pour en faciliter l'accès, tout avait été dérangé et rien ne parait avoir été enlevé. Les dégâts faits pour pénétrer dans la maison sont évalués à 70 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1930   -  L'affaire de Campigny.   -   D'après enquête, certains détails aident suffisamment à préciser l'attentat dont fut victime Madame Crocquevieille. Il en résulterait que plusieurs élèves de l'école de Campigny ont affirmé avoir vu, chez l'instituteur, une bonbonne d'acide sulfurique à laquelle leur maître leur avait expressément défendu de toucher craignant qu'ils pourraient confondre avec du cidre. M. Marie avait ajouté que. « ça brûlait ».

D'autres enfants avaient vu M. Marie travailler avec un vilebrequin ayant une mèche qui était recouverte d'une couche blanche ressemblant à du plâtre.

M. Marie ne conteste pas ces dires, mais il affirma encore une fois son innocence et protesta contre les accusations dont il est l'objet de la part de la dame Crocquevieille. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1930   -   Recherches et Perquisitions.  -  On se souvient des déclarations des enfants fréquentant l'école de Campigny, relatives à la présence d'une bonbonne contenant, suivant les dires de M. Marie, instituteur, de l'acide sulfurique et qui se trouvait prés du bureau de l'instituteur dans la salle de classe.

En vertu d'une réquisition du Juge d'instruction saisi de l'affaire, les gendarmes de Bayeux se sont rendus à Campigny, pour rechercher les débris de la bonbonne. Une partie de ceux-ci ont été retrouvés au fond d'un fossé profond de 40 à 50 centimètres rempli d'eau.

Dans la cour de l'école, les enquêteurs recherchèrent l'endroit où selon les déclarations de l'instituteur, la bonbonne avait été vidée, M. Marie, qui assistait aux recherche, utilisa du papier tournesol qu'il possédait dans un coin de la cour, prés du fossé dont nous parlons plus haut, le papier devint rougeâtre.

Les gendarmes prélevèrent alors un peu de cette terre, qu'ils joignirent aux débris de bonbonne et le tout fut expédié à Caen pour être remis à l'expert chargé de l'analyse.

Interrogé à nouveau, M. Langlois, maire de Campigny, a déclaré que le 23 décembre dernier, M. Marie lui avait apporté un litre vide, en le priant de bien vouloir lui apporter un liquide dont il a oublié le nom, liquide destiné, disait-il à l'usage de ses accumulateurs. N'ayant pu se rendre à Bayeux le lendemain, M. Langlois ne fit pas la commission. Depuis M. Marie ne lui a pas confié d'autres commissions. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1938  -  A Campigny, un cultivateur tombe sous un tombereau.  -   M. Arsène Sallent, cultivateur à Agy, revenait de Campigny lundi dernier vers 15 heures, conduisant un  tombereau rempli de foin. 

Tout à coup, ayant eu peur sans doute, le cheval effectua un brusque écart sur la route, la voiture fut renversée, et son conducteur projeté à terre. Une roue passa sur le bras gauche  de M. Sallent, qui fut relevé avec une fracture ouverte. Il a été admis à la clinique de Bayeux, où le docteur Jeanne lui a prodigué ses soins. Heureusement, l'état du blessé n'inspire pas d'inquiétudes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Un autre attentat de la R. A. P. a été commis sur la ligne de Paris-Cherbourg, à Campigny. Le chauffeur d'un train, M. Raymond Faure, 33 ans, demeurant à Caen, a été tué sur le coup. Quant à son compagnon, M. Albert Poisson, 45 ans, mécanicien, également de Caen, il a été grièvement blessé et transporté à l'hôpital de Bayeux Son état s'est depuis sensiblement amélioré.  

 

Janvier 1945  -  Un nouveau groupement de sinistrés.  -  Les sinistrés agricoles de Campigny réunis à la mairie ont élu un Comité syndical des sinistrés agricoles, dont le président  est M. Paul Lebreton.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  Automobiliste et motocyclistes, attention !  -  Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5  voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Mars 1945  -  Dramatiques imprudences.  - Maurice Hélène, 19 ans, de Vierville, qui, enfreignant les recommandations de son père, traversait un champ de mines, a sauté sur l’une d’elles et a été grièvement atteint à la cuisse gauche.

A la Vacquerie, une grenade a explosé au milieu d’un groupe d’enfants du fait de l’imprudence de l’un de ceux-ci qui s’amusait avec l’engin. Une fillette, Françoise Breuille, 6 ans, a  été tuée par un éclat, a sérieusement blessés, Albert et Aline Nicolle, 13 et 8 ans ; Fernand Soucy, 13 ans et René Poisson, 8 ans, ont été transportés à l’hôpital de Caen.

A Campigny, deux jeunes gens, Joseph Marie, 19 ans, et René Godefroy, 16 ans, ont été blessés, l’un à la main droite l’autre à la main gauche, en manipulant une grenade. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  L’amateur de piles électriques est tombé sur un bec.  -  Au cours d’une perquisition, Louis G….., 20 ans, demeurant à Campigny, s’est vu saisir 900 piles américaines de lampes de poche. La marchandise avait été volée dans un wagon au passage à niveau du Breuil-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Deux église cambriolées.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans les églises de Littry et de Campigny. Dans la première, ils ont forcé la porte du tabernacle et se sont emparés d’un ciboire en argent doré, les hosties que contenait celui-ci ont été éparpillées sur l’autel par les malandrins qui ont d’autre par soustrait, dans la sacristie, un calice et différents objets.

A Campigny, ils ont également fracturé la porte du tabernacle, en argent massif, et dérobé le ciboire qui y était déposé, opérant, là encore, dans la sacristie, ils y ont fait main basse sur deux calices, mais négligé un ostensoir d’une grande valeur. Le montant des vols dépasse 250 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un cadavre gisait sur la voie ferrée.   -   Des cheminots ont découvert sur la ligne Paris-Cherbourg, à proximité du passage à niveau de Campigny, le cadavre de M. Fernand Lepley, 50 ans, mareyeurs à Grancamp.

On releva sur le corps une plaie profonde à la tête et des écorchures à la naissance de la colonne vertébrale paraissant avoir été provoquées par le choc d'une partie métallique d'un train.

L'adjudant-chef Siclet, commandant la section de gendarmerie et le Parquet de Bayeux se sont rendus sur les lieux. L'hypothèse d'un crime semble devoir être écartée sans que les éléments de l'enquête permettent de conclure au suicide ou à une mort accidentelle.

La veille du drame, M. Lepley qui éprouvait des embarras financiers, s'était rendu à Littry pour rencontrer des amis et un parent dans l'intention, suppose-t-on de leur emprunter de l'argent. Des familiers de la victime ont déclaré que, très affecté par la disparition de sa femme tuée lors du Débarquement et suivie deux ans après de la mort d'un fils, M. Lepley avait manifesté de son intention de mettre fin à ses jour. D'autres ajoutent que son chagrin l’avait conduit à des habitudes d'intempérance.

Autant de causes qui suffisent à expliquer une fin tragique dont le malheureux a sans doute emporté le secret dans sa tombe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Trois enfants blessés par un engin de guerre.  -   A Campigny, les frères Octave Marie, 12 ans ; Marcel, 6 ans, et Albert, 3 ans, découvraient dans un fossé une grenade dont ils s'emparèrent. L'engin ayant fait explosion, les trois enfants furent criblés d'éclats. L'un d'eux a été atteint d'une perforation de l'intestin, un autre porte une grave blessure au poignet, le plus jeune serait le moins atteint.

Ils ont été transportés à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   Le ruban rouge.   -   M. Amand Langlois, maire de Campigny depuis 1919 vient de se voir décerner la croix de chevalier de la Légion d'honneur. (Le Bonhomme Libre)

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