1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CASTILLON

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Castillonais, Castillonaises


Mai 1840   -   Nouvelle locale.  -  M. Delauney, ancien employé à la recette particulière de Bayeux, vient d'être nommé percepteur receveur à Castillon, canton de Balleroy, en remplacement de M. Goville, démissionnaire. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -   Plusieurs individus, sous le poids de diverses condamnations correctionnelles, sont on fuite et ont échappé jusqu'ici aux recherches de la gendarmerie.

On signale entre autres : le nommé Poirier, dit Saint-Charles, bijoutier à Bayeux, condamné par jugement du 8 février, à 15 mois d'emprisonnement.

Le sieur Philippe Anne, domestiquée St-Germain-du-Pert, condamné à 3 mois d'emprisonnement, pour coups et blessures.

Enfin, un nommé Pierre-Constant Lamourenx, domestique à Castillon, condamné à 2 mois de prison pour vol. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 4 avril.    Une condamnation de 20 fr. d'amende a été prononcée contre Baptiste Belleval, ouvrier de la commune de Planquery, pour vol de bois au préjudice de M. Joly, propriétaire.

  Divers vols commis au préjudice des époux Douchin, et du sieur Dufayel, de Cormolain, ont valu 4 mois d'emprisonnement au nommé François-Casimir Bazire, couvreur en paille, demeurant à Planquery.

  De nombreux vols de bois commis au préjudice de M. De la Boire, de Castillon, ont fait condamner en trois jours de prison Jacqueline Lamoureux, femme Rouelle , journalière de la même commune.

  Laurent Hurel, marchand de bois, à Cerisy, convaincu d'avoir, vers le commencement de novembre dernier, enlevé deux stères de bois de chauffage, dans la forêt de ce nom, au préjudice du sieur Bailhache, a été condamné en trois mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -   Voici les noms de MM. les jurés de l'arrondissement de Bayeux, qui sont sortis de l'urne, pour la prochaine session des assises du Calvados qui s'ouvrira à Caen, le 6 mai prochain : 

MM. Deslandes, maire à Saint-Marcouf-du-Rochy. — Jourdain, cultivateur à Ryes.  — Henri, maire à Hottot.   Frestel, avoué à Bayeux. —  Pillet, percepteur à Bayeux.   Philippe-Grandchamp, propriétaire à Colombières. —  Fleuriot, propriétaire à Castillon. —  Tardif, propriétaire, à Bayeux.    Loynel, propriétaire à Littry. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 7 mai.

Une inculpation de vol amenait à cette audience les époux Olive, journalier à Mandeville, et la femme Basle, de Tessy. Deux des trois complices ont été reconnus coupables du vol de bourrées au préjudice du sieur Hyppolite Trouville. En conséquence, la femme Olive a été condamnée en 4 mois d'emprisonnement, et la femme Basle en 6 mois de la même peine. Olive a été acquitté.

   Plusieurs vols étaient reprochés au nommé Pierre Guillouet, charpentier à Caenchy. Le prévenu a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement.

Dix jours de la même peine ont été infligés à François-Armand Levèque, boucher à Parfouru-l'Eclin, pour mauvais traitements exercés envers sa femme.

  Nicolas-Jacques Aublet et Jacques Leguedois, journaliers, l'un de Castillon et l'autre du Vernay, ont été condamnés, le premier en un an et un jour et le second en 6 mois de détention, pour différents vols de bois commis et tentés au préjudice de M. de la Boire.

   Une amende, a été prononcée contre le nommé Pierre Lecier, poissonnier à Grandcamp, pour délit de pêche maritime. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Nouvelles locales.  -   Par ordonnance royale , M. Le Boullanger (François-Jean-Nicolas), maire de Castillon, vient d'être nommé suppléant du juge de paix du canton de Balleroy, arrondissement de Bayeux, en remplacement de M. Goudes-Dumesnil, décédé. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   Voici un nouveau trait de probité qui a eu lieu dans notre arrondissement et que nous sommes heureux de porter à la connaissance du public. 

La semaine dernière, le sieur Alexandre Docquet, de Balleroy, perdit sur la route qui va de cette commune à Bayeux, à la hauteur do Castillon, une bourse renfermant une trentaine de francs. Cette bourse fut trouvée peu de temps après par un jeune homme, le sieur Jeanne, employé comme cantonnier sur la ligne de communication dont il s'agit. Le sieur Jeanne s'empressa, dès le lendemain matin, de donner avis de sa trouvaille, par une affiche placardée à Castillon, et pour supplément de publicité, de la faire annoncer à Balleroy même, au son du tambour. 

Le sieur Docquet se présenta bientôt et l'honnête ouvrier lui remit sa bourse intacte en refusant de la manière la plus formelle, de recevoir aucune récompense. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Par arrêté du 25 novembre dernier, M. le préfet a nommé MM. Aubin (Simon), maire, et Ravenel (Louis-Guillaume), adjoint, de la commune de Saonnet.

MM. Moutier (Isidor), maire, et Cautrel (Frédéric), adjoint, de la commune de Castillon.

M. Béziers (Louis-François), adjoint de St-Martin-de-Blagny ; et M. Le François (Jacques-Prosper), adjoint de Hottot-les-Bagues. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1846   -  Nouvelles locales   -  Le 4 de ce mois, un incendie provenant d'une imprudence malheureusement trop répétée, a consumé l'habitation des époux Lebœuf, journaliers à Castillon.

Ces gens après avoir boulangé, ayant monté au grenier la braise provenant du four encore mal éteinte, a mis le feu au bâtiment. Rien n'était assuré. La perte est évaluée à environ 800 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 12 mai 1847.

   François Marie, journalier à Castillon, a été condamné en 20 jours de prison pour vol d'une hache.

   Trois jours de la même peine ont été appliqués à Louis Le Blond, journalier à Saint-Germain-du-Pert, pour vol d'une chemise. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   La session du 1er  trimestre s'est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Jugannière, désigné par suite d'empêchement temporaire de M. le conseiller Régnault indisposé.

Trois affaires ont été jugées à cette audience.

— Le dimanche 3 septembre dernier, entre 10 et 11 heures 1/2 du matin, un vol fut commis au préjudice des époux Lemarchand, cultivateurs à Castillon. Le voleur, profitant de leur  absence, s'introduisit dans leur domicile, en brisant un carreau, de vitre et en escaladant une fenêtre, puis il força, à l'aide d'une hache trouvée sous une armoire, la porte de ce meuble et y prit deux cartouches, l'une de liards, l'autre de centimes, d'une valeur de 50 c. chacune.

Il parait que le voleur, en forçant la porte de l'armoire, avait si violemment enfoncé un tiroir dans lequel se trouvaient une somme de 100 fr. et une montre d'or, qu'il ne put parvenir à  ouvrir ce tiroir.

Les époux Lemarchand apprirent que, dans la nuit qui avait suivi le vol, le nommé Jean-Jacques-François Anne, âgé de 26 ans, né à la Ferrière-Hareng, qui était à leur service comme domestique depuis le 21 juillet précédent avait fait chez la nommée Marie Jourdain, une dépense de 60 cent., qu'il avait payée en liards et en centimes.

L'accusé Anne, interpellé sur ce fait, après avoir cherché à établir un alibi et donné plusieurs explications contredites par les faits, s'est vu forcé d'avouer qu'il était l'auteur du crime ; seulement il prétend que c'est volontairement et par discrétion, qu'il n'a rien pris dans le tiroir dont il a déjà été parlé.

Déclaré coupable par le jury, qui a admis en sa faveur des circonstances atténuantes, Anne n'a été condamné qu'à deux années d'emprisonnement.  (source Journal de Honfleur)

 

Septembre 1849   -   Un accident.   -  Lundi dernier un accident malheureusement trop fréquent est arrivé dans la commune de Castillon.

Le nommé Jean Hébert, domestique à Balleroy, chassant à l'affût, a voulu sauter un fossé sans avoir préalablement désarmé son fusil, le malheureux a manqué son élan, et une ronce ayant fait partir le coup, il a été frappé à mort.

La justice s'est transportée sur le théâtre de l'événement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Nouvelles locales.   -    Indépendamment du prix de 100 francs accordé au concours régional de Caen, à M. de La Boire, de Castillon, pour son bélier à longue laine, nous devons mentionner les deux médaillés de bronze décernées, l'une à M. Mallet, de Caenchy, fournisseur de la maison de l'Empereur, l'autre à M. Le Verrier, de Cricqueville, pour leur beurre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  Découverte d’un cadavre.   -   Dimanche dernier, les ouvriers de M. de Laboire ont trouvé dans les eaux de la Drôme, sur le territoire de Castillon, le cadavre d'un homme noyé.

M. le juge de paix de Balleroy s'est immédiatement rendu sur les lieux, accompagné de M. le docteur Villeroy, qui a procédé à l'autopsie du cadavre. On a cru reconnaître dans cet homme un nommé Lemanicier, de Maisons, vieillard qui avait mardi dernier un procès à la justice de paix de Balleroy, procès qu'il a perdu.

La mort parait remonter à cette époque, on pense qu'elle est le résultat d'un suicide. Une hart en guise de ceinture entourait le cadavre et retenait des pierres placées dans la partie supérieure de la blouse dont il était vêtu. Quelques pièces de menue monnaie ont été trouvées dans les poches de cet homme, ainsi que quelques papiers tellement détériorés par l'eau, qu'il n'a pas été possible de les lire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1855   -  Un incendie.   -   Le 30 janvier, vers deux heures du soir, un incendie a éclaté en la commune de Castillon, canton de Balleroy, et détruit en grande partie un corps de bâtiments composé d'une grange, d'un hangar, d'un pressoir et de deux celliers, appartenant aux sieurs Auguste Leblanc, journalier, et Jean-Baptiste Colleville, propriétaire.

La perle totale est évaluée à 3 816 francs. Rien n'était assuré. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1860   -   Des nominations.   -  Par arrêté préfectoral, en date du 25 juin :

M. Gautier, actuellement instituteur à Blangy, est nommé instituteur à Saint-Pierre-sur-Dives, en remplacement de M. Delaunay, dont la démission est acceptée.

M. Morières actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Courson, est nommé instituteur à Blangy, en remplacement de M. Gautier.

M. Leblanc, actuellement instituteur suppléant à Vieux-Pont, est nommé instituteur à Notre-Dame de Courson, en remplacement de M. Morières.

M. Lancelin, actuellement instituteur adjoint à Touques, est chargé à titre provisoire de la direction de l'école de Vieux-Pont, remplacement de M. Leblanc.

M. Bouet, actuellement instituteur suppléant à Castillon, arrondissement de Lisieux, est nommé instituteur public sans changer de résidence. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.   -    Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, ont été nommés :

-  Adjoint au maire de la commune de Castillon, M. Louvet (Arsène Armand), en remplacement de M. Colleville, décédé.

-  Adjoint au maire de la commune de Cairon, M. Boutrais (Louis-André), en rereplacement de M. Delaunay, décédé.

-  Maire de la commune d'Epinay-sur-Odon, M. Lenault (Jean-Louis), en remplacement de M. Lerichomme, décédé. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   A signaler.  -   Voici la liste des propriétaires et cultivateurs du département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les meilleurs soins aux chevaux de l'armée qui leur ont été confiés :

Mme veuve Pouchin (Marie), à Saint-Désir-de-Lisieux.

M. le général marquis de Grouchy, à La Ferrière-Duval.

M. Le Berrurier (Marie-Yves), à Amayé-sur-Seulles.

M. Laboire (Charles-Gabriel), à Castillon.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Par arrêté du 12 août.  -   M. le préfet a nommé -   M. Trouville (Aimable-Espérance) adjoint de la commune de Sainte-Croix-Grand-Tonne.

-   M. Graffet (Adolphe) a été nommé maire de la commune de Castillon, en remplacement de M. Moutier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Par arrêtés.  -  M. le préfet du Calvados, en date du 21 novembre, sont nommés :

-        Adjoint de la commune de Castillon, M. Colleville (Jean-Jacques), conseiller municipal en remplacement de M. Louvet, nommé juge de paix de Caumont.

-        Adjoint de la commune de Vaux-sur-Aure, M. Scelles-Ducastelet (Louis), conseiller municipal, en remplacement de M. Dupont, décédé. (l’Ordre et la Liberté

 

Août 1867   -   Une noyé.   -    Le 22 de ce mois, le nommé Lainé Gilles, âgé de 54 ans, journalier, né et domicilié à Castillon, a été trouvé noyé dans la rivière la Drôme, au lieu-dit le Pont-Blanc, commune de Vaubadon.

La levée et la constatation le cadavre ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide, que l'on attribue à des chagrins domestiques.  

 

Août 1868   -   Un incendie.   -   Lundi, vers 4 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans un bois dépendant de la commune de Castillon, bordant la route, et appartenant à Mme Aumont. Le feu s'est déclaré à deux endroits, distants l'un de l'autre de 40 mètres environ. Des herbes et des bruyères ont été brûlées. Les dégâts sont peu importants. La cause est inconnue.

 

Août 1868   -   La chasse.   -   Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce fleuve.

La saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -   Le 13 de ce mois, vers quatre heures et demie au soir, un incendie, dont la cause est inconnue, a détruit un corps de bâtiment, situé à Castillon,  appartenant à M. de la Londe, et exploité part le sieur Désiré Longuet, cultivateur. Perte pour l'immeuble, 115.000 fr., assurée. Perte mobilière, 15.000 fr,  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et  la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr.  par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement  chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur.  Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Une histoire de vote.  -   Dans certaines communes, les élections sont cause de trouble, dans d'autres, comme celle de Castillon, par exemple, les choses se passent en famille. 

Le 4 octobre, une excellente patriote, la mère Lérnard, s'est présentée pour voter au lieu et place de son époux, gravement malade. Vous croyez peut-être qu'elle fut renvoyée. 

Allons donc, on est plus coulant que cela dans le Pays-d'Auge. 

Le président s'est contenté de consulter les membres du bureau.... 

Et à l'unanimité, tous ont décidé que l'homme et la femme ne faisant qu'un. 

  Mme Lérnard avait bien le droit de voter pour son époux.  

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage l'épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument  perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du  tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.

A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un  champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée par le courant, il  est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans  l’estimation des pertes.

 

Janvier 1883  -  Adultère. -  La gendarmerie de Balleroy s'est, sur la demande du sieur G..., cultivateur à Agy, transportée à Castillon, pour constater un délit d'adultère, commis par sa  femme, de complicité avec un ancien garçon boucher d'une commune voisine et un jeune homme de 17 ans. Tous les trois ont été arrêtés.

 

Novembre 1886  -  Les inondés.  -  Le Parlement et la presse parisienne ont ouvert une souscription pour venir en aide aux inondés du Midi. Les offrandes sont reçues dans tous les établissements financiers publics et privés.

 

Décembre 1886  -  Mauvaise mère.  -  Une femme Léon Édouard, 32 ans, ménagère à Castillon, est une ivrognesse de première catégorie. Elle avait une petite fille de deux mois qu'elle abandonnait sans soins et sans nourriture, pendant des journées entières, pour aller boire. Un matin, elle quittait de nouveau sa maison, laissant l'enfant nue enveloppée dans un mauvais linge tout rempli de souillure et de matières fécales, vers le soir, une voisine attirée par les cris de l'enfant vint avec sa servante et donna à la petite fille les soins et la  nourriture dont elle avait tant besoin, malgré cela, elle succombait deux jours plus tard. La mère a été condamnée à 13 mois par le tribunal de Lisieux.  

 

Mars 1890  -  Les voleurs de vaches.  -   Dans la nuit de vendredi à samedi, on a volé une vache dans l'étable du sieur Anthime Bertrand, à Lingèvres.

La même nuit à Castillon près Balleroy, une vache a été volée au sieur Virginie, cultivateur.

Le sieur Louis Martin, marchand de bestiaux à Saint-Ouen-des-Besaces, était descendu, en revenant de la foire de Coutances, dans une auberge, il ramenait deux veaux qui furent conduits dans un herbage. Le lendemain matin, on constata que l'un d'eux avait disparu.

M. Mésange, propriétaire à Coupesarte, a été victime, dans la nuit, d'un vol d'une vache estimée 280 fr. Cette vache était parquée dans un herbage situé commune de Lessard-le-Chêne. Il a été volé, la nuit, à Ger (Manche), au sieur Galopin, une vache de 4 ans, poil rouge sur toute la partie supérieure du corps, tête rouge et blanche, cornes moyennes avec bouts noirs, pesant environ 300 kilos. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  Lâches vengeances.  -  Une vache de 400 fr., appartenant au sieur Arsène Jousselin, de Castillon, a été si cruellement frappée à coups de couteau, dans un herbage, qu'elle est morte de ses blessures. 

— Au Tronquay, on a enlevé la plus grands partie des pièces, et accessoires de la machine à vapeur de la tuilerie Le Pelley, la fabrication a dû être interrompue, au grand préjudice des ouvriers. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Un grave arrêté.  -   Le préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à  Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. »

La péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est constatée, ou même soupçonnée,  l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade.

Si le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au besoin, prescrit l'abatage. La  non-observation de ces formalités entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1890  -  Les suites de l’ivresse.  -  Le nommé  François Fourneril, 64 ans, journalier, sans domicile fixe, travaillant actuellement à Castillon, a été trouvé mort dans le bois de cette commune. L'examen du cadavre a fait connaître que cette mort était le résultat d'une congestion alcoolique. Cet homme, qui se livrait à la boisson, avait été vu, la veille, en état d'ivresse, à l'endroit où son cadavre a été découvert. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1890  -  Vol important.  -  Dernièrement, à Castillon, près Balleroy, un individu se présentait le matin chez les époux Gassion, débitants, pour changer un billet de 100 franc. Il revint le soir prendre une consommation, et, profitant d'un moment où les époux Gassion étaient dans leur cuisine, il enleva une sacoche qui se trouvait dans le comptoir. Cette sacoche contenait 800 francs, avec lesquels le voleur a disparu. On est sur ses traces.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1892  -  Voleur et insoumis.  -  Le sieur Féron, propriétaire à Castillon près Balleroy, avait à son service, depuis un an, le nommé Leguédois, 21 ans, domestique. Il le reloua cette année à condition que, pendant ses 28 jours, il se ferait remplacer à ses frais. Leguédois partit le 20 août et fut remplacé par le sieur Léon Cappe, journalier à Castillon. 

Or, depuis ce temps, Leguédois n'avait plus reparu, quand, mercredi l'après-midi, M. Féron et ses domestiques, occupés dans la cour de la ferme, l'aperçurent escaladant une fenêtre et  prenant la fuite vers un petit bois voisin. Ils se mirent à ses trousses et l'arrêtèrent. Leguédois a déclaré qu'il venait pour voler. Quand M. Féron lui reprocha de ne pas être rentré après ses 28 jours, il répondit qu'il était insoumis et avoua en outre avoir pénétré chez Cappe, son remplaçant, et y avoir enlevé une certaine quantité d'effets d'habillement. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Suicide.  -  Jeudi, on a trouvé dans une mare, située sur le bord du chemin de la Tuilerie à Castillon, le corps inanimé de la veuve Jeanne Amand dit Bernard, 60 ans. Cette femme habitait chez son gendre, le sieur Thomelin, demeurant au Tronquay. Le matin, elle s'était levée vers deux heures, et, sa fille lui ayant demandé la raison, elle répondit  qu'elle allait à ses affaires. On ne s'en inquiéta point, car rien ne faisait prévoir le triste événement qui fut découvert quelques heures plus tard.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1892  -  Loueries et escroqueries.  -  A celle de Noyers, on a pu compter 8 000 personnes, dont 1 400 domestiques. 

Comme toujours, de nombreuses escroqueries sont commises dans les loueries. Les serviteurs après avoir reçu le denier à Dieu ne se présentent pas au jour indiqué. Beaucoup de  maîtres ne se plaignent pas, d'autres se rendent à la gendarmerie et ils font bien. C'est ainsi que M. Pierre Périer, cultivateur à Castillon, a porté plainte contre la nommée Arthémise Heute, à laquelle il a versé 11 fr. de vin ; M. Michel Gilles, cultivateur à Agy, contre Jeanne Marie. qui à dit être de Formigny, et à laquelle il a remis 12 fr. ; M. Jacques Fauvel,  cultivateur à Agy, contre Jules James, qui a dit être du Vernay, et qui a reçu 5 fr. ; Eugène Gibert, cultivateur à Saint-Vigor-le-Grand, contre Charles Marie, qui a reçu 3 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1893  -  Découverte de cadavre.  -  Vendredi, à Castillon, on a découvert sur la route, le cadavre de la nommée Marie Deny, femme Vincent, 78 ans, sans profession, qui était disparue depuis la veille de son domicile. Cette pauvre femme est morte d'une congestion pulmonaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1896  -  Les armes à feu. -  Un jeune homme de 27 ans, domestique chez Mme Le Maréchal, à Castillon, près Balleroy, tirait sur des oiseaux dans la cour de la ferme, lorsque son fusil éclata et lui enleva deux doigts de la main gauche. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention ! -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1899  -  Incendies.   -   Dans le bois du sieur de Kergorlay, à Castillon, près Balleroy. Pertes 400 fr.

 D'une cabane de 20 fr. au sieur James, à Livry.

  De deux maisons couvertes en paille, à Bretteville-l’Orgueilleuse, occupées par le sieur Moisson, horloger. Pertes. 1 400 fr. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1899  -  Vol qualifié.   -    Le 10 mai, Pierre Collette, 35 ans, entrait au service des époux Salles, cultivateurs à Castillon, arrondissement de Bayeux. Collette épia où  ses maîtres  plaçaient leur argent, et quatre jours après, pendant qu'ils étaient aux vêpres, il s'empara de trois billets de cent francs sur neuf qui se trouvaient cachés dans une armoire. Arrêté à Bayeux, Collette n'avait plus en sa possession qu'une centaine de francs. 

En raison de sa mauvaise réputation, Collette a été condamné à 4 ans de prison. Défenseur, Me Hébert. 

(Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1900  -  Incendie.   -   Le 22 mai, vers 3 heures après midi, un incendie, dont les causes sont inconnues, a consumé un hangar et une boulangerie dans une ferme appartenant à M. Le Feron de  Longchamp et exploitée par M. Gustave Maresq, cultivateur.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   Incendies.  -   D'un bâtiment de 20 mètres de long sur 6 de large au sieur Surbled, à St-Germain-de-Tallevende. Pertes, 1 500 fr. Assuré.

— A la Hoguette, d'une douzaine d'hectares de vignons et de bois. Pertes pour la dame Bardy, de Falaise, 150 fr. ; pour le sieur Loudier, 500 fr.

— A Castillon, près Balleroy, d'une boulangerie et d'un hangar exploités par le sieur Maresq. Pertes pour ce dernier, non assuré, 200 fr. ; pour les sieurs Féron de Longcamp et Roulland, propriétaires, assurés, 420 fr.

— A la Société des Jeux du Golf de Deauville. Pertes, 800 fr.

— D'une maison à la demoiselle Duhant, à la Rivière-Saint-Sauveur. Pertes, 4 000 francs. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Lâches agressions.  -   La dame Valle, rentière à Castillon, près Balleroy, était réveillée, la nuit, par un bruit insolite. « Qui est là ? » s'écrie-t-elle. Aussitôt, un malfaiteur, armé d'un couteau, la saisissait à la gorge, lui disant : « Ne dis rien ou je te tue ». La dame Valle repartit avec sang-froid : « Ne me faites pas de mal, je vous donnerai tout mon argent ». 

A cette assurance, le malfaiteur la laissa tranquille. Mais la dame Valle, ouvrant une double porte, s'élança hors de sa maison et alla se réfugier chez un voisin. Quand elle revint avec le garde champêtre qu'on était allé prévenir, le voleur avait pris la fuite avec un porte-monnaie contenant 8 francs. 

Quelques jours auparavant, sur la route de Balleroy, un individu inconnu avait suivi et battu un jeune soldat, non loin de la maison de ses parents, chez lesquels il était en congé. 

N'y a-t-il pas à présumer que l’auteur de ces deux agressions est le même personnage. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Vols qualifiés.  -  Louis Lemière, 33 ans, et Louis Heurtevent, 18 ans, s'étaient rencontrés en sortant, l'un de la prison de Vire, l'autre de la-prison de Caen. Ils ont, pendant son absence, dévalisé la maison de la veuve Guerin, fermière à la Houblonnière, arrondissement de Lisieux. Lemière, qui ne demandait que cela, a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation ; Heurtevent, à 3 ans de prison seulement. Défenseurs, Mes  Capronnier et Desportes.

— Une nuit, entendant du bruit dans sa chambre, la dame Vallès, 63 ans, propriétaire à Castillon, près Balleroy, se leva. Aussitôt, un individu armé d'un couteau la prenait à la gorge et la menaçait de la tuer si elle ne lui donnait pas son argent.

La dame Vallès put se sauver et donner le signalement du malfaiteur, Léon Lenourichel, 20 ans, de Vaubadon.

Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Défenseur, Me  Méheudin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

Château de Castillon

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