Mai
1840 -
Nouvelle locale. -
M.
Delauney, ancien employé à la recette particulière de Bayeux, vient
d'être nommé percepteur receveur à Castillon, canton de Balleroy, en
remplacement de M. Goville, démissionnaire. (Source : L'Indicateur
de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. - Plusieurs
individus, sous le poids de diverses condamnations correctionnelles, sont
on fuite et ont échappé jusqu'ici aux recherches de la gendarmerie.
On
signale entre autres : le nommé Poirier, dit Saint-Charles, bijoutier à
Bayeux, condamné par jugement du 8 février, à 15 mois d'emprisonnement.
Le
sieur Philippe Anne, domestiquée St-Germain-du-Pert, condamné à 3 mois
d'emprisonnement, pour coups et blessures.
Enfin,
un nommé Pierre-Constant Lamourenx, domestique à Castillon,
condamné à 2 mois de prison pour vol. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Police correctionnelle. -
Audience
du 4 avril. —
Une condamnation de 20 fr. d'amende a été prononcée
contre Baptiste Belleval, ouvrier de la commune de Planquery, pour vol de
bois au préjudice de M. Joly, propriétaire.
—
Divers vols commis au préjudice des époux Douchin, et du sieur
Dufayel, de Cormolain, ont valu 4 mois d'emprisonnement au nommé
François-Casimir Bazire, couvreur en paille, demeurant à Planquery.
—
De nombreux vols de bois commis au préjudice de M. De la Boire, de
Castillon, ont fait condamner en trois jours de prison Jacqueline
Lamoureux, femme Rouelle , journalière de la même commune.
—
Laurent Hurel, marchand de
bois, à Cerisy, convaincu
d'avoir, vers le commencement de novembre dernier, enlevé deux stères de
bois de chauffage, dans la forêt de ce nom, au préjudice
du sieur Bailhache, a été condamné en trois mois de prison.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Voici les noms de MM. les jurés de l'arrondissement de Bayeux, qui
sont sortis de l'urne, pour la prochaine session des assises du Calvados
qui s'ouvrira à Caen, le 6 mai prochain :
MM.
Deslandes, maire à Saint-Marcouf-du-Rochy. — Jourdain, cultivateur à
Ryes. — Henri, maire à
Hottot. — Frestel, avoué à Bayeux. — Pillet, percepteur à Bayeux. — Philippe-Grandchamp,
propriétaire à Colombières. — Fleuriot,
propriétaire à Castillon. — Tardif,
propriétaire, à Bayeux. —
Loynel, propriétaire à Littry. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du 7 mai.
Une
inculpation de vol amenait à cette audience les époux Olive, journalier
à Mandeville, et la femme Basle, de Tessy. Deux des trois complices ont
été reconnus coupables du vol de bourrées au préjudice du sieur
Hyppolite Trouville. En conséquence, la femme Olive a été condamnée en
4 mois d'emprisonnement, et la femme Basle en 6 mois de la même peine.
Olive a été acquitté.
—
Plusieurs vols étaient reprochés au nommé Pierre Guillouet,
charpentier à Caenchy. Le prévenu a été condamné en un an et un jour
d'emprisonnement.
Dix
jours de la même peine ont été infligés à François-Armand Levèque,
boucher à Parfouru-l'Eclin, pour mauvais traitements exercés envers sa
femme.
—
Nicolas-Jacques Aublet
et Jacques Leguedois, journaliers, l'un de Castillon et l'autre du Vernay,
ont été condamnés, le premier en un an et un jour et le second en 6
mois de détention, pour différents vols de bois commis et tentés au
préjudice de M. de la Boire.
—
Une amende, a été prononcée contre le nommé Pierre Lecier,
poissonnier à Grandcamp, pour délit de pêche maritime. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Par
ordonnance royale , M. Le Boullanger (François-Jean-Nicolas), maire de
Castillon, vient d'être nommé suppléant du juge de paix du canton de
Balleroy, arrondissement de Bayeux, en remplacement de M. Goudes-Dumesnil,
décédé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Voici un nouveau trait de probité qui a eu lieu dans notre
arrondissement et que nous sommes heureux de porter à la connaissance du
public.
La
semaine dernière, le sieur Alexandre Docquet,
de Balleroy, perdit sur la route qui va de cette commune à Bayeux, à la
hauteur do Castillon, une bourse renfermant une trentaine de francs. Cette
bourse fut trouvée peu de temps après par un jeune homme, le sieur
Jeanne, employé comme cantonnier sur la ligne de communication dont il
s'agit. Le sieur Jeanne s'empressa, dès le lendemain matin, de donner
avis de sa trouvaille, par une affiche placardée à Castillon, et pour
supplément de publicité, de la faire annoncer à Balleroy même, au son
du tambour.
Le
sieur Docquet se présenta bientôt et l'honnête ouvrier lui remit sa
bourse intacte en refusant de la manière la plus formelle, de recevoir
aucune récompense. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Par arrêté du 25 novembre dernier, M. le préfet a nommé MM.
Aubin (Simon), maire, et Ravenel (Louis-Guillaume), adjoint, de la commune
de Saonnet.
MM.
Moutier (Isidor), maire, et Cautrel (Frédéric), adjoint, de la commune
de Castillon.
M.
Béziers (Louis-François), adjoint de St-Martin-de-Blagny ; et M. Le
François (Jacques-Prosper), adjoint de Hottot-les-Bagues. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Le 4 de ce mois, un incendie provenant d'une imprudence
malheureusement trop répétée, a consumé l'habitation des époux Lebœuf,
journaliers à Castillon.
Ces
gens après avoir boulangé, ayant monté au grenier la braise provenant
du four encore mal éteinte, a mis le feu au bâtiment. Rien n'était
assuré. La
perte est évaluée à environ 800 fr. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
-
Audience du 12 mai 1847.
—
François Marie, journalier à Castillon, a été condamné en 20
jours de prison pour vol d'une hache.
—
Trois jours de la même peine ont été appliqués à Louis Le
Blond, journalier à Saint-Germain-du-Pert, pour vol d'une chemise. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- La session du 1er
trimestre s'est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. le
conseiller Le Menuet de la Jugannière, désigné par suite d'empêchement
temporaire de M. le conseiller Régnault indisposé.
Trois
affaires ont été jugées à cette audience.
—
Le dimanche 3 septembre dernier, entre 10 et 11 heures 1/2 du matin, un
vol fut commis au préjudice des époux Lemarchand, cultivateurs à
Castillon. Le voleur, profitant de leur
absence, s'introduisit dans leur domicile, en brisant un carreau, de vitre
et en escaladant une fenêtre, puis il força, à l'aide d'une hache
trouvée sous une armoire, la porte de ce meuble et y prit deux
cartouches, l'une de liards, l'autre de centimes, d'une valeur de 50 c.
chacune.
Il
parait que le voleur, en forçant la porte de l'armoire, avait si
violemment enfoncé un tiroir dans lequel se trouvaient une somme de 100
fr. et une montre d'or, qu'il ne put parvenir
à ouvrir ce tiroir.
Les
époux Lemarchand apprirent que, dans la nuit qui avait suivi le vol, le
nommé Jean-Jacques-François Anne, âgé de 26 ans, né à la
Ferrière-Hareng, qui était à leur service comme domestique depuis le 21
juillet précédent avait fait chez la nommée Marie Jourdain, une
dépense de 60 cent., qu'il avait payée en liards et en centimes.
L'accusé
Anne, interpellé sur ce fait, après avoir cherché à établir un alibi
et donné plusieurs explications contredites par les faits, s'est vu
forcé d'avouer qu'il était l'auteur du crime ; seulement il prétend que
c'est volontairement et par discrétion, qu'il n'a rien pris dans le
tiroir dont il a déjà été parlé.
Déclaré
coupable par le jury, qui a admis en sa faveur des circonstances
atténuantes, Anne n'a été condamné qu'à deux années
d'emprisonnement. (source
Journal de Honfleur)
Septembre
1849 -
Un accident. -
Lundi dernier un accident malheureusement trop fréquent est
arrivé dans la commune de Castillon.
Le
nommé Jean Hébert, domestique à Balleroy, chassant à l'affût, a voulu
sauter un fossé sans avoir préalablement désarmé son fusil, le
malheureux a manqué son élan, et une ronce ayant fait partir le coup, il
a été frappé à mort.
La
justice s'est transportée sur le théâtre de l'événement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. - Indépendamment
du prix de 100 francs accordé au concours régional de Caen, à M. de La
Boire, de Castillon, pour son bélier à longue laine, nous devons
mentionner les deux médaillés de bronze décernées, l'une à M. Mallet,
de Caenchy, fournisseur de la maison de l'Empereur, l'autre à M. Le
Verrier, de Cricqueville, pour leur beurre. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Découverte d’un cadavre.
- Dimanche
dernier, les ouvriers de M. de Laboire ont trouvé dans les eaux de la
Drôme, sur le territoire de Castillon, le cadavre d'un homme noyé.
M.
le juge de paix de Balleroy s'est immédiatement rendu sur les lieux,
accompagné de M. le docteur Villeroy, qui a procédé à l'autopsie du
cadavre. On a cru reconnaître dans cet homme un nommé Lemanicier, de
Maisons, vieillard qui avait mardi dernier un procès à la justice de
paix de Balleroy, procès qu'il a perdu.
La
mort parait remonter à cette époque, on pense qu'elle est le résultat
d'un suicide. Une hart en guise de ceinture entourait le cadavre et
retenait des pierres placées dans la partie supérieure de la blouse dont
il était vêtu. Quelques pièces de menue monnaie ont été trouvées
dans les poches de cet homme, ainsi que quelques papiers tellement
détériorés par l'eau, qu'il n'a pas été possible de les lire.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1855 -
Un incendie. -
Le 30 janvier, vers deux heures du soir, un incendie a éclaté en
la commune de Castillon, canton de Balleroy, et détruit en grande partie
un corps de bâtiments composé d'une grange, d'un hangar, d'un pressoir
et de deux celliers, appartenant aux sieurs Auguste Leblanc, journalier,
et Jean-Baptiste Colleville, propriétaire.
La
perle totale est évaluée à 3 816 francs. Rien n'était assuré.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1860 - Des nominations.
- Par
arrêté préfectoral, en date du 25 juin :
M.
Gautier, actuellement instituteur à Blangy, est nommé instituteur à
Saint-Pierre-sur-Dives, en remplacement de M. Delaunay, dont la démission
est acceptée.
M.
Morières actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Courson, est nommé
instituteur à Blangy, en remplacement de M. Gautier.
M.
Leblanc, actuellement instituteur suppléant à Vieux-Pont, est nommé
instituteur à Notre-Dame de Courson, en remplacement de M. Morières.
M.
Lancelin, actuellement instituteur adjoint à Touques, est chargé à
titre provisoire de la direction de l'école de Vieux-Pont, remplacement
de M. Leblanc.
M.
Bouet, actuellement instituteur suppléant à Castillon,
arrondissement de Lisieux, est nommé instituteur public sans changer de
résidence. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai
1861 - Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.
- Par
arrêtés de M. le préfet du Calvados, ont été nommés :
-
Adjoint au maire de la commune de Castillon, M.
Louvet (Arsène Armand), en remplacement de M. Colleville, décédé.
-
Adjoint au maire de la commune de Cairon, M. Boutrais (Louis-André),
en rereplacement de M. Delaunay, décédé.
-
Maire de la commune d'Epinay-sur-Odon, M. Lenault (Jean-Louis), en
remplacement de M. Lerichomme, décédé.
( L’Ordre et la Liberté)
Août
1862
-
A signaler.
-
Voici la liste des propriétaires et cultivateurs du
département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les
meilleurs soins aux chevaux de l'armée qui leur ont été confiés :
Mme
veuve Pouchin (Marie), à Saint-Désir-de-Lisieux.
M.
le général marquis de Grouchy, à La Ferrière-Duval.
M.
Le Berrurier (Marie-Yves), à Amayé-sur-Seulles.
M.
Laboire (Charles-Gabriel), à Castillon. (l’Ordre
et la Liberté)
Août
1862 - Par arrêté du 12 août.
- M. le
préfet a nommé - M.
Trouville (Aimable-Espérance) adjoint de la commune de
Sainte-Croix-Grand-Tonne.
-
M. Graffet (Adolphe) a été nommé maire de la commune de
Castillon, en remplacement de M. Moutier, décédé. (l’Ordre et la
Liberté)
Novembre
1865 -
Par arrêtés. -
M. le préfet du Calvados, en date du 21 novembre, sont nommés :
-
Adjoint de la commune de Castillon, M. Colleville (Jean-Jacques),
conseiller municipal en remplacement de M. Louvet, nommé juge de paix de
Caumont.
-
Adjoint de la commune de Vaux-sur-Aure, M. Scelles-Ducastelet
(Louis), conseiller municipal, en remplacement de M. Dupont, décédé.
(l’Ordre et la Liberté
Août
1867
-
Une noyé. - Le 22 de ce mois,
le nommé Lainé
Gilles, âgé de 54 ans, journalier,
né et domicilié à Castillon, a été trouvé noyé dans la rivière la
Drôme, au lieu-dit
le Pont-Blanc, commune de Vaubadon.
La
levée et la constatation le cadavre ont fait connaître que la mort
était le résultat d'un suicide, que l'on attribue à des chagrins
domestiques.
Août
1868 -
Un incendie. -
Lundi, vers 4 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans un
bois dépendant de la commune de Castillon, bordant la route, et
appartenant à
Mme Aumont. Le feu s'est déclaré à deux endroits, distants l'un de
l'autre de 40 mètres environ. Des herbes et des bruyères ont été
brûlées. Les dégâts sont peu importants. La cause est inconnue.
Août
1868 -
La chasse. -
Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse
aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà
de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce
fleuve.
La
saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les
couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la
persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications
peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.
Mai
1871 - Fait
divers.
- Le 13
de ce mois, vers quatre heures et demie au soir, un incendie, dont la
cause est inconnue, a détruit un corps de bâtiment, situé à Castillon,
appartenant à M. de la Londe, et exploité part le sieur Désiré
Longuet, cultivateur. Perte pour l'immeuble, 115.000 fr., assurée. Perte
mobilière, 15.000 fr,
Juillet
1874
-
Le réchauffement climatique.
- La
comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En
1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse
furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle
comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains
endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin
fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de
même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr.
par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué,
à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas
d'insolation sont signalés.
Juillet
1874
-
La comète. - Selon
les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de
Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15
juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de
l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous
de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa
traînée est très apparente à l’œil
nu.
Octobre
1874
- Éclipse. -
Le
10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.
Octobre
1874
- Une histoire de vote.
- Dans
certaines communes, les élections sont cause de trouble, dans d'autres,
comme celle de Castillon, par exemple, les choses se passent en
famille.
Le
4 octobre, une excellente patriote, la mère Lérnard, s'est présentée
pour voter au lieu et place de son époux, gravement malade. Vous croyez
peut-être qu'elle fut renvoyée.
Allons
donc, on est plus coulant que cela dans le Pays-d'Auge.
Le
président s'est contenté de consulter les membres du bureau....
Et
à l'unanimité, tous ont décidé que l'homme et la femme ne faisant
qu'un.
—
Mme Lérnard avait bien le droit de voter pour son époux.
Juillet
1880
- Les orages.
- Samedi
soir, un orage l'épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents
et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par
l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny
Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle.
Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et
hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais
les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont
plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient
coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même
détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé.
C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont :
Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot
et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales
fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.
Dans
le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts
causés par la grêle.
A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.
A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps,
maître d'hôtel. A Billy.
elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans
lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers
dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a
eu un véritable déluge.
A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus.
Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy :
la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux
personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire
néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la
foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M.
Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.
A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant
du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle
n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.
Le
préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils
doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant
nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la
même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une
commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans l’estimation
des pertes.
Janvier
1883 -
Adultère.
- La
gendarmerie de Balleroy s'est, sur la demande du sieur G..., cultivateur
à Agy, transportée à Castillon, pour constater un délit d'adultère, commis
par sa femme, de complicité avec un ancien
garçon boucher d'une commune voisine et un jeune homme de 17 ans. Tous
les trois ont été arrêtés.
Novembre
1886 -
Les inondés. - Le
Parlement et la presse
parisienne ont ouvert une souscription pour venir en aide aux inondés du
Midi. Les offrandes sont reçues dans tous les établissements financiers
publics et privés.
Décembre
1886 - Mauvaise mère. -
Une
femme Léon Édouard, 32 ans, ménagère à Castillon, est une ivrognesse
de première catégorie. Elle avait une petite fille de deux mois qu'elle
abandonnait sans soins et sans nourriture, pendant des journées
entières, pour aller boire. Un matin, elle quittait de nouveau sa maison,
laissant l'enfant nue enveloppée
dans un mauvais linge tout rempli de souillure et de matières fécales,
vers le soir, une voisine attirée par les cris de l'enfant vint avec sa
servante et donna à la petite fille les soins et la nourriture dont
elle avait tant besoin, malgré cela, elle succombait deux jours plus
tard. La mère a été condamnée à 13 mois par le tribunal de Lisieux.
Mars
1890 -
Les voleurs de vaches. -
Dans
la nuit de vendredi à samedi, on a volé une vache dans l'étable du
sieur Anthime Bertrand, à Lingèvres.
La
même nuit à Castillon près Balleroy, une vache a été volée au
sieur Virginie, cultivateur.
Le
sieur Louis Martin, marchand de bestiaux à Saint-Ouen-des-Besaces, était
descendu, en revenant de la foire de Coutances, dans une auberge, il
ramenait deux veaux qui furent conduits dans un herbage. Le lendemain
matin, on constata que l'un d'eux avait disparu.
M.
Mésange, propriétaire à Coupesarte, a été victime, dans la nuit, d'un
vol d'une vache estimée 280 fr. Cette vache était parquée dans un
herbage situé commune de Lessard-le-Chêne. Il a été volé, la nuit, à
Ger (Manche), au sieur Galopin, une vache de 4 ans, poil rouge sur toute
la partie supérieure du corps, tête rouge et blanche, cornes moyennes
avec bouts noirs, pesant environ 300 kilos. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Lâches vengeances. -
Une
vache de
400 fr., appartenant au sieur Arsène Jousselin, de Castillon, a été si
cruellement frappée à coups de couteau, dans un herbage, qu'elle est
morte de ses blessures.
—
Au Tronquay, on a enlevé la plus grands partie des pièces, et
accessoires de la machine à vapeur de la tuilerie Le Pelley, la
fabrication a dû être interrompue, au grand préjudice
des ouvriers.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1890 -
Un grave arrêté. -
Le
préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie
contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur
à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. »
La
péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à
cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est
constatée, ou même soupçonnée,
l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler
l'animal malade.
Si
le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral
met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au
besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités
entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été
abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1890 -
Les suites de l’ivresse. -
Le
nommé François Fourneril, 64 ans, journalier, sans domicile fixe,
travaillant actuellement à Castillon, a été trouvé mort dans le bois
de cette commune. L'examen du cadavre a fait connaître que cette mort
était le résultat d'une congestion alcoolique. Cet homme, qui se livrait
à la boisson, avait été vu, la
veille, en état d'ivresse, à l'endroit où son
cadavre a été découvert. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1890 -
Vol important. -
Dernièrement, à Castillon, près Balleroy, un individu se
présentait le matin chez les époux Gassion, débitants, pour changer un
billet de 100 franc. Il revint le soir prendre une consommation, et,
profitant d'un moment où les époux Gassion étaient dans leur cuisine,
il enleva une sacoche qui se trouvait dans le comptoir. Cette sacoche
contenait 800 francs, avec lesquels le voleur a disparu. On est sur ses
traces.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Voleur et insoumis. -
Le sieur Féron, propriétaire à Castillon près Balleroy,
avait à son service, depuis un an, le nommé Leguédois, 21 ans,
domestique. Il le reloua cette année à condition que, pendant ses 28
jours, il se ferait remplacer à ses frais. Leguédois partit le 20 août
et fut remplacé par le sieur Léon Cappe, journalier à Castillon.
Or,
depuis ce temps, Leguédois n'avait plus reparu, quand, mercredi
l'après-midi, M. Féron et ses domestiques, occupés dans la cour de la
ferme, l'aperçurent escaladant une fenêtre et prenant la fuite
vers un petit bois voisin. Ils se mirent à ses trousses et
l'arrêtèrent. Leguédois a déclaré qu'il venait pour voler. Quand M.
Féron lui reprocha de ne pas être rentré après ses 28 jours, il
répondit qu'il était insoumis et avoua en outre avoir pénétré chez
Cappe, son remplaçant, et y avoir enlevé une certaine quantité d'effets
d'habillement.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1892 -
Suicide. - Jeudi,
on a trouvé dans une mare, située sur le bord du chemin de la Tuilerie
à Castillon, le corps inanimé de la veuve Jeanne Amand dit Bernard, 60
ans. Cette femme habitait chez son gendre, le sieur Thomelin, demeurant au
Tronquay. Le matin, elle s'était levée vers deux heures, et, sa fille
lui ayant demandé la
raison, elle répondit qu'elle allait à ses affaires. On ne s'en
inquiéta point, car rien ne faisait prévoir le triste événement qui
fut découvert quelques heures plus tard.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1892 -
Loueries et escroqueries. -
A celle
de Noyers, on a pu compter 8 000 personnes, dont 1 400 domestiques.
Comme
toujours, de nombreuses escroqueries sont commises dans les loueries. Les
serviteurs après avoir reçu le denier à Dieu ne se présentent pas au
jour indiqué. Beaucoup
de maîtres ne se plaignent pas, d'autres se rendent à la
gendarmerie et ils font bien. C'est ainsi que M. Pierre Périer,
cultivateur à Castillon, a porté plainte contre la nommée
Arthémise Heute, à laquelle il a versé 11 fr. de vin ; M. Michel
Gilles, cultivateur à Agy, contre Jeanne Marie. qui à dit être de
Formigny, et à laquelle il a remis 12 fr. ; M. Jacques Fauvel,
cultivateur à Agy, contre Jules James, qui a dit être du Vernay, et qui
a reçu 5 fr. ; Eugène Gibert, cultivateur à Saint-Vigor-le-Grand,
contre Charles Marie, qui a reçu 3 fr.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1893 -
Découverte de cadavre. -
Vendredi,
à Castillon, on a découvert sur la route, le cadavre de la nommée Marie
Deny, femme Vincent, 78 ans, sans profession,
qui était disparue depuis la veille de son domicile. Cette pauvre femme
est morte d'une congestion pulmonaire. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Les
armes à feu. -
Un jeune homme de 27
ans, domestique chez Mme Le Maréchal, à Castillon, près Balleroy,
tirait sur des oiseaux dans la cour de la ferme, lorsque son fusil éclata
et lui enleva deux doigts de la main gauche. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Vélocipédistes,
attention ! -
Au commencement
de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté
préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les
ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient
observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un
grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1899 -
Incendies.
- Dans
le bois du sieur de Kergorlay, à Castillon, près Balleroy. Pertes 400
fr.
—
D'une cabane de 20 fr. au
sieur James, à Livry.
—
De deux maisons couvertes en paille, à Bretteville-l’Orgueilleuse,
occupées par le sieur Moisson, horloger. Pertes. 1 400 fr. Assuré. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Vol qualifié. -
Le 10 mai,
Pierre Collette, 35 ans, entrait au service des époux Salles,
cultivateurs à Castillon, arrondissement de Bayeux. Collette épia
où ses
maîtres plaçaient leur argent, et quatre jours après, pendant
qu'ils étaient aux vêpres, il s'empara de trois billets de cent francs
sur neuf qui se trouvaient cachés dans une armoire. Arrêté à Bayeux,
Collette n'avait plus en sa possession qu'une centaine de francs.
En
raison de sa mauvaise réputation, Collette a été condamné à 4 ans de
prison. Défenseur, Me
Hébert.
(Source
: Le Bonhomme
Normand)
Mai
1900
- Incendie. - Le 22 mai, vers 3 heures
après midi, un incendie, dont les causes sont inconnues, a consumé un
hangar et une boulangerie dans une ferme appartenant
à M. Le Feron de Longchamp et exploitée par M. Gustave Maresq,
cultivateur.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1900 -
Incendies. -
D'un
bâtiment de 20 mètres de long sur 6 de large au sieur Surbled, à
St-Germain-de-Tallevende. Pertes, 1 500 fr. Assuré.
—
A la Hoguette, d'une douzaine d'hectares de vignons et de bois. Pertes
pour la dame Bardy, de Falaise, 150 fr. ; pour le sieur Loudier, 500 fr.
—
A Castillon, près Balleroy, d'une boulangerie et d'un hangar exploités
par le sieur Maresq. Pertes pour ce dernier, non assuré, 200 fr. ; pour
les sieurs Féron de Longcamp et Roulland, propriétaires, assurés, 420
fr.
—
A la Société des Jeux du Golf de Deauville. Pertes, 800 fr.
—
D'une maison à la demoiselle Duhant, à la Rivière-Saint-Sauveur.
Pertes, 4 000 francs. Assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Lâches agressions. -
La dame Valle, rentière à Castillon, près Balleroy, était
réveillée, la nuit, par un bruit insolite. « Qui est là ? »
s'écrie-t-elle. Aussitôt, un malfaiteur, armé d'un couteau, la
saisissait à la gorge, lui disant : « Ne dis rien ou je te tue ». La
dame Valle repartit avec sang-froid : « Ne me faites pas de mal, je vous
donnerai tout mon argent ».
A
cette assurance, le malfaiteur la laissa tranquille. Mais la dame Valle,
ouvrant une double porte, s'élança hors de sa maison et alla se
réfugier chez un voisin. Quand elle revint
avec le garde champêtre qu'on était allé prévenir, le voleur avait
pris la fuite avec un porte-monnaie contenant 8 francs.
Quelques
jours auparavant, sur la route de Balleroy, un individu inconnu avait
suivi et battu un jeune soldat, non loin de la maison de ses parents, chez
lesquels il était en congé.
N'y
a-t-il pas à présumer que l’auteur de ces deux agressions est le même
personnage. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Vols qualifiés. -
Louis
Lemière, 33 ans, et Louis Heurtevent, 18 ans, s'étaient rencontrés en
sortant, l'un de la prison de Vire, l'autre de la-prison de Caen. Ils ont,
pendant son absence, dévalisé la maison de la veuve Guerin, fermière à
la Houblonnière, arrondissement de Lisieux. Lemière, qui ne demandait
que cela, a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la
relégation ; Heurtevent, à 3 ans de prison seulement. Défenseurs, Mes
Capronnier et Desportes.
—
Une nuit, entendant du bruit dans sa chambre, la dame Vallès, 63 ans,
propriétaire à Castillon, près Balleroy, se leva. Aussitôt, un
individu armé d'un couteau la prenait à la gorge et la menaçait de la
tuer si elle ne lui donnait pas son argent.
La
dame Vallès put se sauver et donner le signalement du malfaiteur, Léon
Lenourichel, 20 ans, de Vaubadon.
Il
a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Défenseur, Me
Méheudin. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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