15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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La CHAPELLE - YVON

Canton d'Orbec

Les habitants de La Chapelle Yvon sont nommés les Chapelle Yvonnais et les Chapelle Yvonnaises.

Février 1902  -  Crime.  -  Un drame vient de se produire à la Chapelle-Yvon. Un nommé Albert Alexandre Vattier, âgé de 44 ans, cultivateur au village de Vastines, dépendant de  la Chapelle-Yvon, a tué à coups de bâton sa femme, âgée de 37 ans.

Dimanche dernier, en rentrant chez lui, vers 5 heures, il prétend qu'il trouva sa femme en état d'ivresse et n'ayant rien préparé pour le souper. Il s'emporta et la frappa. Puis, dans la nuit,  une discussion étant survenue, il la frappa de nouveau à coups de poings et avec un manche de foret. Enfin, sur le matin, il la brutalisa encore à tel point que la malheureuse rendit de dernier soupir à 7 heures.

En présence des gendarmes, il renouvela ses déclarations précédentes et ajouta : "  ma femme était saoule et vous l'auriez trouvée dans cet état, vous auriez agi comme moi ; si vous m'aviez laissé encore en liberté pendant trois jours, j'en aurais fait autant à son amant. " il voulait ainsi désigner un individu de la contrée qu'il soupçonnait d'avoir des relations avec sa femme. Le meurtrier a été conduit à la chambre de sûreté, d'où il a été extrait pour assister à la reconstitution du crime. L'inhumation de la femme Vattier a eu lieu mercredi matin, à 9  heures.

 

Septembre 1904  -   L’ivrogne volé.    -   Un ouvrier maçon, à la Chapelle-Yvon, près Orbec, le sieur François Raoult, ayant eu son porte-monnaie, contenant 35 francs, volé par un marchand de lunettes étranger au pays, alla porter plainte à la gendarmerie. Mais comme il était à ce moment absolument ivre, les gendarmes, tout en prenant bonne note de sa déclaration, lui ont dressé à lui-même un petit procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1906  -  Enfant martyre.  -  La gendarmerie d'Orbec vient de se livrer à une enquête, relativement à des mauvais traitements dont serait victime la jeune Yvonne Bazin, âgée de  sept ans, de la part de sa mère . L'examen auquel le docteur Bréhier s'est livré a relevé des ecchymoses sur toutes des parties du corps, produites par les fréquents coups de bâton que la marâtre lui administrait avec une cruauté révoltante.

 

Mars 1916  -  Celui qu’on n’attendait pas.  -  Gens de l'arrière, méfiez vous des femmes de mobilisés. Témoin l'aventure arrivée, l'autre nuit, à Maurice Guérin, 25 ans, facteur intérimaire à La Chapelle-Yvon, canton d'Orbec. Il était gentiment couché près de la femme Hardy dit François, 28 ans, quand le mari, qu'on n'attendait pas, survint soudain. On voit le tableau. Réveil brusque et fuite éperdue, par la fenêtre, de l'amoureux en chemise. Mais le mari le rattrapa au vol et le maintint ainsi, dans la cour, grelottant sous la bise jusqu'à l'arrivée de deux voisins que le mari avait appelés. L'amoureux transi put enfin recouvrer sa liberté et regagner son logis. Il n’a pu retrouver ses souliers, mais il y a gros à parier qu'il n'ira les  chercher qu'après le  départ du mari. Encore un divorce en perspective.  

 

Septembre 1916  -  Sous les roues.  -  Un réfugié belge, M.Julien Gallais, garçon laitier à l'usine Gueugnier, à la Chapelle-Yvon, près Orbec, est tombé sous la roue d'un banneau qu'il conduisait et a eu les deux jambes sérieusement contusionnées. Il lui faudra deux mois de soins, au moins.  

 

Août 1920   -   Mauvaise rencontre.   -   L'automobile de M. Benoit, épicier à la Chapelle-Yvon, canton d'Orbec, est entrée en collision, sur la route d'Orbec, avec l'auto de M. Bove. Bien que le choc ait été très violent, il n'y a pas d'accident de personne. Les dégâts matériels sont importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1920  -  Cérémonie Patriotique.  —  La bénédiction de la Plaque commémorative et l'inauguration du Monument aux Morts de la guerre auront lieu le dimanche 5 septembre, sous la présidence  de M. le Sous-Préfet, M. Henry Chéron, sénateur et M. Henri Laniel, député.

Réception des Autorités à la Mairie à 14 h. 30. Bénédiction de la Plaque à 15 h. Inauguration du Monument à 16 h. 30. A l'Issue de cette cérémonie, remise de diplômes aux familles.

 

Mars 1921  -  Mauvais ménage.   -  Mme Ruot, femme du directeur de la fromagerie Gueugnier à La Chapelle-Yvon, canton d'Orbec, a été trouvée noyée au lieu dit « la Pêcherie ». 

Elle vivait depuis longtemps en mauvaise intelligence avec son mari. Les époux Ruot étaient en instance de divorce et devaient se présenter le lendemain en conciliation. Mme Ruot, née Thérèse Fine, était âgée de 28 ans. Elle était originaire de l'Isère. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Une ferme incendiée par la foudre aux environs de Lisieux.  -  Un incendie, occasionné par la foudre, a totalement détruit les bâtiments de la ferme du château du Benneral, à la Chapelle-Yvon, appartenant à M. Guignier, industriel à Paris.
Malgré les efforts des pompiers, rien n'a été sauvé. Les dégâts sont estimés à 20 000 francs.

 

Décembre 1925  -   Une fillette attaquée par un cycliste.  -  La jeune Odette Leblanc, âgée de 11 ans, revenant du catéchisme, suivait la route de Saint-Germain-la-Campagne pour rentrer chez sa mère, ménagère à la Chapelle-Yvon, quand elle se vit interpellée par un cycliste d'une vingtaine d'années qui passait près d'elle. Sautant a bas de son vélo, il demanda le chemin de Thiberville, et sans tenir compte de la réponse de l'enfant, il se mit la suivre en pressant le pas, de temps à autre, il la rejoignait et lui saisissait le poignet en criant « Cette fois, je te tiens, je ne te lâcherai pas ! »
En se débattant, la fillette fit tomber la bicyclette, et profita de ce que l'individu était baissé pour la ramasser, pour s'enfuir à toutes jambes et tenter de rattraper une voiture. Aux appels de la jeune Odette le conducteur arrêta son attelage, pendant que l'agresseur prenait la fuite.  Une enquête est ouverte par la gendarmerie.

 

Juin 1938   -   A vendre ou à louer gares déclassées des chemins de fer du Calvados.   -  Le public est informé que le département envisage la location ou la vente d’un certain nombre de gares des lignes déclassées des chemins de fer du Calvados.

Toute demande d'achat ou de location devra être adressée à M. l'Ingénieur en chef directeur du contrôle des voies ferrées d'intérêt local, terre-plein de la Fonderie, à Caen, sous le  couvert du maire de la commune dans le territoire de laquelle est située la gare dont la location ou l'achat est demandée.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Le mois de mai météorologique.   -   Le mois de mai a été frais et faiblement pluvieux. La moyenne de température, à l'observatoire de Ste-Honorine-du-Fay, ne s'élève qu'à 11° 36. Elle n'est pas exceptionnellement basse, mais est néanmoins très inférieure à la normale 12° 09.

Après une première décade froide, comprenant quelques gelées, est survenue une période assez chaude du 11 au 17, précisément à l'époque supposée classique, des Saints de glace, la fraîcheur est revenue ensuite jusqu'au mois de juin. Les. moyennes différent relativement peu d'un point à l'autre du département. Parallèlement à la fraîcheur, s'est maintenue la sécheresse, elle a cependant été beaucoup moins accentuée que pendant les mois précédents.

Le total des pluies, à atteint 42 millimètres, c'est-à-dire les trois quarts de la normale, 58° 5. L'amélioration est sensible, mais bien insuffisante. La partie centrale du département est la moins favorisée.

L'importance de ces pluies explique la reprise de la végétation au cours du mois de mai. Elle est cependant encore bien disproportionnée aux besoins. Des précipitations abondantes seraient indispensables aux prairies naturelles ou artificielles, dont la production sera très déficitaire. Aucun indice ne permet encore de les annoncer.

Le maintien d'un anticyclone sur les régions de l'Océan situées à l'Ouest de l'Irlande assure la continuité du beau temps et de la sécheresse sur les îles britanniques et l'Ouest de la France. Des pluies appréciables ne surviendront probablement que par orages provenant du Sud-Ouest. Elles ne sont pas encore prochaines. Notons cependant que, malgré  une ressemblance générale dans les caractères des saisons correspondantes, la situation n'est pas aussi critique cette année qu'elle le fut en 1893. Abbé GABRIEL    (source : le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Une fillette de quatre ans est tuée par une auto.   -  Vers 19 heures, une auto, pilotée par M. Maurice Ebstein, demeurant à Paris, circulait sur la route de Lisieux à Orbec, lorsqu'en arrivant à la Chapelle-Yvon, son conducteur aperçut deux bambins circulant sur ladite route. 

Il signala son approche, mais en arrivant près des enfants, l’une d'elles, la petite Désirée Vicaire, âgée de 4 ans, qui se trouvait sur la gauche de la chaussée, traversa la route pour rejoindre sa jeune sœur, qui se trouvait à droite. 

Surpris de cette manœuvre, l'automobiliste freina mais ne put éviter la fillette, qui fut violemment heurtée et renversée; on la releva avec une fracture du crâne et elle décédait peu après.  (source : le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Un camion dérape et s'écrase contre un mur. - M. Henri Vaudorme, âgé de 26 ans, chauffeur chez M. André Poussin, entrepreneur de transports à Lisieux. revenait de Notre-Dame-du-Hamel, vers Lisieux, conduisant un camion chargé de bidons de lait.

Alors qu'il arrivait à hauteur du Calvaire de la Chapelle-Yvon, le pneu avant gauche de son véhicule éclata. Le camion fut déporté. Malgré les efforts du chauffeur, le camion roula pendant une cinquantaine de mètres sur la berne, arracha un poteau téléphonique, brisa en partie un poteau en ciment supportant une ligne de haute tension, franchit une haie et, après un parcours de 10 mètres dans un champ, vint s'arrêter sur le mur d'une écurie.

Au bruit causé par cet accident, des voisins accoururent. Ils dégagèrent Je chauffeur qui était dans une situation délicate, étant coincé entre les débris de sa cabine.

Le blessé fut ensuite transporté à l'hôpital de Lisieux par M. Noré, garagiste à La Chapelle-Yvon. 

M. Vaudorme porte de nombreuses coupures au visage et se plaint en outre de douleurs à la cage thoracique et aux jambes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes à Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un enfant blessé par un chasseur.   -   Le jeune Grandidier. âgé de 10 ans, dont les parents demeurent audit lieu, a été blessé par un chasseur, au cours d'une partie de chasse.

Le docteur Pellerin, d'Orbec, qui l'a examiné, a ordonné son transfert à la clinique de la Providence, à Lisieux, où on a procédé à l'extraction des plombs. Son état est aussi satisfaisant que possible. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1942   -   Brûlée vive.   -   Rentrant de son travail, Henri Aubinière, journalier à la Chapelle-Yvon, trouva son logement plein de fumée. Aussitôt il se dirigea vers le coin du foyer où sa femme, .. ans, impotente, se tenait assise tout le jour.

Vision horrible des lambeaux de vêtements achevaient de se consumer sur le corps de sa malheureuse femme, affreusement brûlée. Dans l’enquête, il résulte que Mme Aubinière s'étant trop approchée du feu, ses vêtements s'enflammèrent, elle put même pas appeler à l'aide, étant infirme et muette... (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1943   -   Tragiques conséquences d'un court-circuit.   -   Lundi dernier, vers 22 h., à La Chapelle-Yvon, un fil électrique à haute tension de 15.000 volts se brisait et tombait sur le transformateur alimentant le bourg. Aucun fusible ne sauta, et les 10.000 volts parcoururent, pendant prés d'une heure, les installations électriques des particuliers , causant une véritable panique dans les maisons d'habitation et provoquant de graves accidents. Au château de Besneray, le feu dévasta plusieurs pièces et un des fils du châtelain, M. Cardon, eut une jambe  gravement brûlée. Chez les époux Célestin, journaliers, le mari, qui voyait les flammes courir le long des murs, fut électrocuté en heurtant la boule de cuivre de son lit métallique. Les enfants de la victime furent sérieusement commotionnés en touchant le corps de leur père. Mme Angèle Colleville fut également brûlée et dut subir l'amputation de la main dans une clinique de Lisieux. Chez M. Hue, cultivateur de La Chapelle-Yvon, le feu détruisit une partie de la ferme. En coopérant au sauvetage, M. Hue. toucha un fil qui servait ordinairement à faire sécher le linge, et tomba électrocuté. Un jeune ouvrier agricole, Auguste Solo, fut si gravement atteint, au contact de son patron, à qui il voulait porter secours, que son état est désespéré. On signale par ailleurs de nombreux blessés dans toute la commune, dont plusieurs dans un état grave. Les dégâts matériels sont très importants. Une enquête est ouverte pour établir les responsabilités.

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au  soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Nous avons indiqué la semaine dernière dans quelles tragiques circonstances une série d'électrocutions et d'incendie s'était produite à La Chapelle-Yvon, à la suite de la rupture d'un câble électrique à haute tension, entraînant la mort de deux personnes, MM. Célestin et Hue, tandis que plusieurs étaient grièvement blessées. L'enquête, technique et judiciaire se poursuit parallèlement sur l'origine du court-circuit dont les causes n'ont encore pu être établies de façon précise. L'état de M. Auguste Solo, hospitalisé à Lisieux, demeure grave en dépit d'une légère amélioration, celui de Mme Colleville (amputée d'une main) est plus satisfaisant.

D'autre part, le montant des dégâts matériels occasionnés par le sinistre, au château du Besneray, atteignent 100.000 fr. Toutes les installations desservies par le secteur sinistré sont entièrement révisées, avant d'être à nouveau alimentées en courant électrique.  

 

Juin 1947  -  Les méfait de l’orage.    Une pluie de gros grêlons s’est abattue sur la région de Courtonne-le-Ville et de la Chapelle-Yvon, occasionnant de sérieux dégâts aux arbres fruitiers. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Coquin de neveu.   -   En revenant du marché d'Orbec avec sa famille, M. Cyrille Routier à la Chapelle-Yvon constatait que son habitation avait reçu une mystérieuse visite.

Une somme de 50 000 francs placé dans une armoire avait disparu. Ses soupçons se portèrent sur son neveu Roger Couasnon, 25 ans, ouvrier agricole, chez M. Plavent. Appréhendé le jeune homme avoua  le méfait mais se refusa à indiquer l'endroit où il avait caché le magot.

L'argent fut retrouvé sous un tas de bois dans une dépendance de la ferme de son patron. Un billet de mille avait déjà été enlevé de liasse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un vol important à la Chapelle-Yvon.   -   M. Louis Ruaux, 36 ans, épicier-débitant s'était rendu au cinéma avec sa famille. La séance ayant été écourtée en raison d'une panne, le retour eu lieu vers 22 h. 30, Mme Ruaux s'apercevant qu'une fenêtre du magasin était entr’ouverte s’en étonna.

Par la suite les époux devaient constater qu’une vitre de cette fenêtre avait été fracturée, ainsi que celle donnant sur une chambre.

Deux boîtes en fer déposées dans une armoire et contenant 160 000 francs en billets de banque avaient été vidées de leur contenu, 5 000 francs laissés dans le meuble-caisse avaient été également dérobés ainsi qu'un portefeuille placé sur la cheminée de la cuisine et contenant 90 000 francs.

De nombreux interrogatoires et perquisitions ont été opérés sans qu'il ait été possible d'identifier le ou les auteurs du cambriolage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

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LA CHAPELLE-YVON  (Calvados) 

LA CHAPELLE-YVON (Calvados)  -   Manoir de Guitry

restauré en 1848

LA CHAPELLE-YVON  (Calvados)   -   Villa Baudoin.

LA CHAPELLE-YVON (Calvados)   -   Ancienne forge et route d'Orbec

La CHAPELLE-YVON  (Calvados)

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