1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CLINCHAMPS  s/ ORNE

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Clinchampois, Clinchampoises


Mai 1829   -   Cour d’Assises.   -   Présidence de M. Gournay. Jeudi 21.

-   Renouf s'était introduit, à trois reprises différentes, dans le domicile d'une veuve Bourrée et d'une fille Bouillet à Clinchamp, tantôt en escaladant les fenêtres, tantôt en faisant un trou dans le mur. Toujours surpris en flagrant délit, et arrêté peu de temps après, il lui a fallu enfin arriver aux assises, et il n'en est sorti que pour aller au bagne subir une condamnation de huit années de travaux forcés. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Septembre 1831    -   Accident mortel.   -   Vendredi dernier, un évènement malheureux a eu lieu dans la commune de Clinchamps, un journalier, nommé Barette, âgé de 30 ans, occupé à extraire dans une carrière de la pierre à chaux, a été enseveli sous une masse de pierres et de terre, et, quoique retiré peu de temps après, n'a survécu qu'une heure à cet accident. Il laisse une femme et un enfant. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1831    -    L’orage.   -   Samedi dernier, dans la commune de Clinchamps, pendant un orage qui s'est fait sentir à Caen, la foudre a frappé et renversé plusieurs chevaux attelés à une voiture. Le conducteur a été lui- même atteint, et la secousse électrique l'a laissé dans un état presque complet de paralysie. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1850   -  Nouvelles diverses.   -   Le 7 à 3 heures du matin, incendie à St-Pierre-la-Vieille, perte évaluée à 10 700 fr. en grains, foin, tonneaux etc…. Une femme a été écrasée par la chute d'un pan de mur, le bâtiment était assuré, malveillance ou peut-être imprudence.

 Dans la nuit du 7 au 8 février, incendie à St-Gatien, qui a occasionné la perte de deux corps de bâtiment. Ce sinistre est attribué à la malveillance.

 Le 11 incendie dans la commune de Clinchamps, imprudence ou négligence, perte, 400 fr.

  Dans la nuit du 12 au 13 incendie à Canapville, perte 7 à 800 fr. il y avait assurance, malveillance.

  Dans la nuit du 13 au 15, incendie dans la commune de Verbon, attribué à la malveillance. L'immeuble et le mobilier étaient assurés.

La justice informe quant au premier et aux deux derniers de ces événements.

Comme nous l'avons déjà remarqué, notre département et celui de la Manche sont trop souvent en proie à ces déplorables accidents.

— En même temps que les incendies se succèdent dans le Calvados et la Manche, il en est de même des vols d'église dans l'Eure, chaque courrier annonce de nouveaux délits de ce genre. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1858   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Renault, conseiller. Audience du 6 février.

Le nommé Monna (André), cabaretier, né le 4 juillet 1818 à Vieux-Ferrette, (Haut-Rhin), domicilié à Clinchamps, et la nommée Leroux (Cécile-Marie), femme Monna, cabaretière, domiciliée à Clinchamps, où elle est née le 12 décembre 1821, étaient accusés d’avoir le 25 novembre 1857, volontairement mis le feu à une maison leur appartenant et d’avoir ainsi communiqué l’incendie à des édifices appartenant à autrui.

Les charges qui pesaient sur les accusés n'ayant pas prouvé leur culpabilité, le jury a déclaré les époux Monna non coupables. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1860   -   Une imprudence.   -   Le 4 du courant, plusieurs dentellières de la commune de Clinchamps-sur-Orne, ayant eu l'imprudence d'aller travailler avec leurs chaufferettes près d'un mulon de 100 bottes de paille de colza et de quelques bourrées, communiquèrent le feu au tas de paille, qui devint promptement la proie des flammes.

Grâce à l'empressement des habitants accourus sur les lieux, on a pu préserver du feu les maisons voisines.

La perte est de peu d'importance. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1861   -   La vigilance de la gendarmerie.   -   Une véritable expédition vient d'être dirigée, à la grande satisfaction des disciples de Saint-Hubert, contre plusieurs tribus de Nemrod de mauvais aloi, et, hâtons-nous de le dire, elle a été couronnée d'un magnifique succès.

Lundi dernier, vers deux heures du matin, notre vigilante gendarmerie, dirigée par son adjudant, et accompagnée de quelques agents de police, que M. le commissaire central avait mis à sa disposition, se rendait, munie de pleins pouvoirs, à la Maladrerie, où elle procédait à une perquisition dans le domicile de certains Individus qui étaient signalés à l'autorité comme étant des filetiers de la plus dangereuse espèce.

Le lendemain, nos agents, continuant leur opération, se rendirent successivement à Garcelles-Secqueville, à Fontenay-le-Marmion, à Clinchamps, à Mondeville, et firent dans toutes ces communes une razzia complète : vingt-deux filets, un nombre considérable d'appeaux, de collets et

d'autres engins prohibés, furent saisis et comme de glorieux trophées de cette courte campagne, pendant laquelle procès-verbale été dressé contre quinze délinquants.

Cette première expédition ne sera pas isolée, et nous espérons bien que le gibier continuera d'être placé sous l'égide toute paternelle de l'autorité. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1862   -   Le tirage au sort.   -   Hier a commencé simultanément, dans tous les chefs-lieux de canton, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1861 nés en 1841, pour la formation du contingent annuel. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Un suicide.   -   Samedi, vers une heure de l'après-midi, la nommée Rose Bouet, dentellière, âgée de 63 ans, demeurant à Clinchamps, s'est pendue au pied de son lit, en profitant du moment où sa sœur était sortie pour aller à ia boucherie et après avoir pris la précaution de s'enfermer en dedans et de fermer les rideaux de la croisée.

On attribue le suicide de cette fille au chagrin de se trouver dans une profonde misère. Cette fille avait toujours été laborieuse, vivant dans l'aisance par son travail, mais, depuis quelque temps, elle était tombée malade et ne pouvait plus rien gagner. ( l’Ordre et la Liberté) 

 

Avril 1862   -   Un incendie.   -    Mardi, dans l'après-midi, un incendie s'est manifesté en la commune de Clinchamps et a réduit en cendres une remise et un pressoir appartenant à Mlle Guibout, propriétaire.

La cause de ce sinistre est attribuée à l'imprudence de la domestique de Mlle Guibout, qui avait déposé, dans le grenier situé au-dessus de la remise, de la braise mal éteinte.

Les dommages causés par cet incendie s'élèvent, dit-on, à une somme importante. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1862   -  Les bacs.   -   Il sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage des bacs dont les noms suivent :

Bac de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.

Bac de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.

Bac de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.

Bac de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.

Bac de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.

Bac de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.

Bac de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.

Bac de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.

Bac du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.

Bac du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.

La jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera, pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.

L'administration se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.

Il sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1862   -   Par arrêté du 23 septembre.   -   M. le préfet a nommé :

-       Mme Péronne, religieuse, institutrice publique à Saint-Germain-de-Tallevende.

-       Mme Fournerie, religieuse, institutrice publique à Airan.

-       Mme Adam, religieuse, institutrice publique à Saint-Martin-des-Besaces.

Par un autre arrêté préfectoral du 26 du même mois, le sieur Cœuret, actuellement instituteur public à Clinchamps-sur-Orne, a été nommé instituteur public à Soliers. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1862   -   Une noyade.   -   Hier, dans la matinée, la dame Chevrier, née Pélagie Vassel, âgée de 59 ans, demeurant à Clinchamps, est tombée accidentellement dans la rivière, près du bac du Coudray, en voulant puiser un seau d'eau.

A ses cris, deux personnes sont accourues, mais comme, en cet endroit, le courant est extrêmement rapide, elles ne purent, malgré leurs efforts, retirer cette malheureuse femme qu'après plus de dix minutes d'immersion, elle avait alors cessé de vivre.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1866   -   Un incendie.   -   La semaine dernière, un incendie dont les causes sont demeurées inconnues, s'est manifesté dans un corps de bâtiment servant d'habitation, de grange et d'écurie au sieur Barbot Charles Michel, fermier à Clinchamps. La perte consiste, pour ce fermier, en grains, paille, bois, ustensiles aratoires, plus trois vaches et un veau asphyxiés, elle est évaluée à 2500 francs.

L'immeuble appartient au sieur Morel Jules, propriétaire à Coutances (Manche). Il supporte une perte égale à celle de son locataire. Rien n'était assuré.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Septembre 1866   -   Une décision.   -   Par décision du 21 septembre, M. le Préfet a autorisé, M. Héroult, instituteur à Clinchamps sur Orne, à ouvrir une classe d'adultes gratuite dans cette commune.  

 

Octobre 1869   -   Les Pompiers.   -  Les sapeurs-pompiers de la commune de Clinchamps-sur-Orne se réunissaient dimanche dernier pour reconnaître comme commandant le sieur Alcide Poignant.

Après la messe solennelle, les autorités de la commune se sont réunies pour assister à un banquet de quarante couverts. Au dessert, un toast a été porté par M. le curé, à l'union, à la concorde et à la prospérité de la nouvelle compagnie.  

 

Avril 1874   -   Mort Accidentelle.  -  Vendredi, à Clinchamps-sur-Orne, une enfant de deux ans, la nommée Louise Leneveu, est tombée dans un lavoir situé au fond d'un jardin et y a trouvé la mort. Cette enfant accompagnait ordinairement sa mère à ce lavoir, ayant échappé environ un quart d'heure a sa surveillance, elle est allée s'amuser sur le bord du lavoir et y est tombée.  

 

Juillet 1878   -  Écoles Primaires.  -  Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.

 

Juillet 1878   -  Secours aux communes.  -  500 fr. à Saint-Germain-le-Vasson, pour la restauration de son église ; 1 500 fr. au Gast, pour l'achèvement de son presbytère ; 500 fr. à Clinchamps-sur-Orne, pour la reconstruction partielle de l'église ; 6 000 fr. à Ouistreham, pour la restauration de son église.

Aux communes de Montchamp, 4 500 fr. pour la construction d'une maison d'école ; de Formigny, 5 000 fr. ; de Cauville 4 500 fr. ; d'Epinay-sur-Odon, 500 fr.

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Vire : Beaumesnil, école mixte ; Campagnolles, école de garçons ; Clinchamps, école de garçons.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Clinchamps-sur-Orne, 680 habitants, Mme Guillemette (Euphrasie), 51 élèves payantes, 2 gratuites ; 750 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 25 fr.  Très bonne école : deux religieuses et une maîtresse de travail à la charge de la titulaire.

 

Avril 1881  -  Incendie.  -  La semaine dernière, à Clinchamps, un incendie a consumé entièrement la toiture d'un corps de bâtiment de 18 mètres de long sur 7 mètres de large, appartenant aux nommés Louis Bazile, journalier, et Marie Barette, dentellière, demeurant à Clinchamps.

 

Août 1881  -  Guet-apens.  - Un fait de violence avec guet-apens s'est produit dimanche à Clinchamps-sur-Orne. Un marchand de l'endroit aurait été frappé violemment par deux individus. Comme cette affaire aura probablement des suites, nous aurons l'occasion d'y revenir avec plus de détails, quand l'enquête, judiciaire sera terminée.

 

Décembre 1884  -  Puits empoisonnés.  -  La gendarmerie de Saint-Sever s'occupe en ce moment d'une affaire qui inquiète bon nombre de gens de la commune de Clinchamps. Indépendamment des vols de volailles, plusieurs personnes s'apercevant que l'eau de leurs puits avait un goût des plus désagréables, ont vidé ces puits et ont trouvé des intestins d'animaux enveloppés.  

 

Février 1887  -  Incendies et incendiaires.  -  A Clinchamps-sur-Orne, un incendie a détruit pour 70 à 80 000 fr. d'immeubles et de récoltes appartenant à M. Charles Langlois, maire de la commune. Le tout était assuré. Le feu a pris à l'extérieur des bâtiments. C'est la deuxième fois que le feu est mis à la même place et à la même heure, 8 heures et demie du soir, lorsque l'un des valets a fermé toutes les portes. On a donc tout lieu de supposer, que c'est la même main qui a mis le feu. Plusieurs personnes disent avoir vu un homme courir à  travers champs. C'est le même, parait-il, que celui aperçu fuyant après le premier incendie.

Il y a quelques semaines, trois maisons étaient incendiées à Clinchamps, et, alors comme aujourd'hui, on signala le coupable.

Malgré ces rumeurs, on ne fait rien. Il eût été cependant bien simple, au lendemain de l'incendie, de demander compte de son temps à celui que, à tort ou à raison, on accuse. 

Les pompiers de May, qui étaient accourus à l'incendie de Clinchamps dans la nuit de samedi à dimanche, ont été réveillés de nouveau la nuit de dimanche à lundi pour un feu qui s'était déclaré au val de May, chez un sieur David, débitait. Un logis servant de café a seul été préservé de l'incendie, le reste a été consumé. A May comme à Clinchamps, les chiens à sa chaîne ont été brûlés. A Clinchamps, on a dû laisser en liberté une quarantaine de chevaux qui ont pris leur course à travers champs. Plusieurs se sont blessés.

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée, les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer. On demande un peu d'eau.

 

Août 1887  -  Le feu dans les bois et les champs.  -  L'incendie du bois d'Aunay, qui a éclaté la semaine dernière, paraissait circonscrit, lorsqu'il a repris vendredi comme de plus belle. On a de nouveau envoyé trois compagnies du 5e de ligne sur les lieux, secours impuissants dans ces bois desséchés par deux mois et demi de sécheresse et composés, en grande partie, de bruyères et de vignots. Aussi le feu s'est-il étendu et a-t-il consumé près de 40 hect. de bois. L'eau qui est tombée mardi, a pu seule arrêter les progrès du feu. Au premier moment, tout le monde à perdu la tête, et on dit que les autorités d'Aunay, ont été dix heures a se consulter avant de demander des secours a Caen.

Des incendies semblables se sont déclarés dans le département de l'Orne, dans la forêt d'Ecouves, de Montfort-sur-Rille et de la Ventrouze, mais les dégâts sont moins considérables.

A Montchauvet, canton de Bény-Bocage, le feu à aussi pris dans un bois appartenant à M. de Montamy. Les dégâts sont nuls.

A Deauville, deux hectares de sapins, appartenant à M. Donon, ont été brûlés. Perte, 30 000 fr.

A Clinchamps, une pièce de blé longeant la voie du chemin de fer, et appartenant à M. Gustave Bisson, a été en partie brûlée par les flammèches du chemin de fer. Perte, 1 000 fr. que la compagnie de l'ouest s'est engagée a payer. 

 

Juillet 1888  -  Samedi, chair ne mangeras…. Ni ne te marieras  -  L'autre samedi, deux futurs voulaient s'unir. La veille, ils furent trouver le curé de leur paroisse, qui leur dit : « Je ne puis vous marier samedi, car c'est jour d'abstinence et vous mangeriez de la viande, remettez votre partie à lundi, ou pas de sacrement. »  Ce n'était pas possible, tout était prêt pour le samedi. Les deux époux eurent la bonne idée d'aller trouver le curé de Clinchamps qui les a unis le samedi avec l'autorisation du doyen. Les moins bêtes dans cette affaire, ce sont le  curé et le custos de Clinchamps, car, au cours de la cérémonie, ils ont bien ramassé en quête et en présents une cinquantaine de francs.  

 

Octobre 1888  -  Train retardé.  -  Mercredi, un train de marchandises a dû s'arrêter entre Vire et Clinchamps, parce que deux chevaux, échappés d'une prairie voisine, se promenaient sur la voie. On a eu beaucoup de peine à les faire descendre et le train a eu 27 minutes de retard. Procès verbal a été dressé contre le propriétaire des chevaux.

 

Août 1889  -  Les bacs. -  Le nombre des passages d’eau dans le calvados est aujourd’hui de six, savoir :

Touques.  Passage dit de la Cahote entre Trouville et Deauville.

Dives : passage de la pointe de Cabourg (commune de Dives).

Orne : passage de Percauville ( commune de Clinchamps).

Passage Montaigu, à Caen

Passage de la Clopée (commune de Mondeville)

Passage du Maresquier (commune d'Amfreville).

Les passages desservis par de simples batelets dont les fermiers sont propriétaires.

Les baux sont passés pour une période de six ans devant prendre fin au 31 décembre 1892. (source : Rapport du Conseil Général)

 

Novembre 1889.   -   La misère.   -   La semaine dernière, le cadavre d'une femme inconnue, de 50 à 60 ans, a été trouvé le long du chemin de grande communication, à Clinchamps-sur-Orne. La mort est naturelle et est due à la grande misère dans laquelle se trouvait cette malheureuse.

C'était une mendiante qui rodait dans la commune de Clinchamps-sur-Orne depuis quelques jours.

Elle avait dans ses poches deux extraits d'un jugement rendu par le tribunal de Domfront, une lettre signée « Allix Mercier » à Paris, et 9 centimes. ( Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Une colique de 400 fr.  -  L'un de nos confrères raconte qu'un brave homme de Clinchamps-sur-Orne avait pris pour coffre-fort une chaussette de laine hors de service, dans laquelle il avait déposé quatre billets de 100 fr. Une de ces nuits, il fut pris d'une colique des plus exigeantes. N'ayant pas de papier sous la main, il se servit de sa vieille chaussette. Le lendemain matin, la femme de ménage la jeta au feu. Attiré par l'odeur, notre homme accourut et, se rappelant l'usage qu'il avait fait de son coffre-fort, voulut le retirer du feu. Mais tout était consumé. Voilà une colique qui lui coûte cher. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Un bureau de tabac S.V.P.  -  On se demande, à Clinchamps-sur-Orne, ce que l'administration des contributions indirectes attend pour désigner le titulaire du bureau de tabac vacant depuis plus de deux mois, ce qui prive la population de tabac, et de timbres-poste, etc…. Si c'est par disette de candidats, pourquoi ne pas s'adresser à l'administration préfectorale qui dispose de tant de candidats auxquels la gérance d'un débit de tabac irait à merveille ?  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1892  -  Incendie.  -  Lundi, à Clinchamps-sur-Orne, un incendie dont on ignore la cause a éclaté sous un hangar appartenant au sieur Gaugain et où se trouvaient des fourrages. Le hangar et quatre bâtiments adjacents ont été détruits. Les flammèches ont mis le feu à une maison située à 60 mètres plus loin, qui a été incendiée. Pertes considérables. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Février 1893  -  Trop de Zèle.  -  Ce n'est pas d'aujourd'hui que nous avons à enregistrer les vexations sans nombre dont sont trop souvent l'objet les habitants des campagnes de la part de messieurs les gardes champêtres. 

Exemple celui de Clinchamps-sur-Orne, qui prétend avoir le droit, malgré les propriétaires, de dresser procès-verbal à toute personne passant sur le champ d'autrui. C'est ce qui est encore arrivé ces jours-ci. Ce garde, trouvant un habitant de la localité sur la propriété de son voisin, lui dressa procès-verbal. Malgré le refus formel du propriétaire d'approuver cette contravention, le garde soutint qu'il ferait le procès quand même, mais il ne l'a pas fait. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1893  -  Une envie.  -  La fille Diomard, originaire de Clinchamps (Calvados), est une marchande ambulante qui a eu 18 enfants de pères la plupart inconnus. De ce lot, il ne reste plus heureusement que cinq marmots. La fille Diomard ne se contente pas de faire des enfants, elle fait le foulard et les chaussures dans les magasins où elle va s'approvisionner. Bref, c'est pour la septième fois que le tribunal du Mans vient de la condamner à 2 mois de prison pour avoir eu une envie de paire de bottines. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1895  -  Un incendiaire de 13 ans.   -  Du 22 au 26 septembre, trois incendies se sont déclarés à Clinchamps-sur-Orne : le premier, dans une meule de foin appartenant à M.  Pierre Bourdon ; perte, 1 000 fr., assurés ; la second, dans une meule de gerbes de grains appartenant à M. Ozanne ; perte, 2 200 fr., non assurés ; enfin, le troisième, dans une meule de gerbes d'avoine appartenant à M. Langlois ; pertes, 2 000 fr., assurés.

Le jeune Louis Leneveu, âgé de 13 ans, demeurant chez ses parents à Clinchamps, est l'auteur de ces incendies. 

Ce petit misérable a dit que c'était pour s'amuser qu'il mettait le feu. Lundi matin, au petit jour, il se dirigeait du côté de l'importante ferme de Précaumune pour y mettre le feu. En route, il prit une grappe de raisin et s'assit pour la manger. Le jour étant venu, le petit incendiaire remit son projet au lendemain. Mais, en revenant, comme passe-temps, il mit le feu à la meule de M. Langlois. Un homme qui labourait vit le feu et le petit gamin, qui fuyait à toutes jambes. Louis Leneveu a été arrêté et écroué à la prison de Caen. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1895  -  Incendies.  -  Un incendie a détruit à Clinchamps un corps de bâtiment appartenant à MM. Aumont, Barbot, et Lebailly, et a consumé le mobilier du locataire, M. Morin. Les pertes sont évaluées à 7 500 fr.

— Un incendie a éclaté à Fresney-le-Puceux, dans une ferme appartenant à M. Anne et a détruit trois corps de bâtiment. Le feu a consumé en partie un bâtiment voisin, appartenant à M. Marie. Les pertes s'élèvent à 14 000 fr. 

— L'incendie de la fabrique de carton bitumé de M. Carrier, située près la gare de Saint-Germain-de-Tallevende. Pertes, 2 700 fr., non assuré. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1896  -  Filetiers pincés.   -   Aimé Lafond, 54 ans ; Edmond Marguerin dit Lenot, 51 ans, et Aristide Bouquet, 57 ans, tous trois habitant Allemagne, près Caen ont été arrêtés dans la plaine de Clinchamps, au moment où ils allaient fileter avec huit filets n'ayant pas moins de 200 mètres de largeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Les revenez-y de Rosalie.  -  Pierre Aumont, 68 ans, et Rosalie Beuzelin, 46 ans, de Clinchamps, se rencontraient à Saint-Sever. Ils firent connaissance et, pour causer plus à leur aise, ils s'en furent s'asseoir sur l'herbe. Malheureusement, au lieu de rester tranquillement assis, la fantaisie leur prit de se rouler sur le gazon. Ça déplut à des passants qui portèrent plainte et procès-verbal pour outrage public à la pudeur fut dressé à nos deux amoureux. 

Rosalie a eu beau dire que « chétait un r'venez-y et qu'a ne r'commencerait pas », elle a été tout de même condamnée, ainsi que son complice, à trois mois de prison par les juges du tribunal de Vire. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1898  -  Imprudence sur imprudence.   -   En revenant de la foire de Condé, où il avait acheté une jument, le sieur Eugène Decaen, cultivateur à Clinchamps, devança le sieur François Servain, 39 ans, cultivateur à Vassy.

Peu de temps après, le licol de la jument de Decaen, attachée au derrière de sa voiture, étant venu à se briser, celui-ci descendit pour le réparé. Servain ayant rattrapé Decaen approcha avec son cheval et tourna si brusquement sa bête, en lui portant un coup de bâton au flanc, que l'animal surpris rua et atteignit Decaen à la tête, dont une artère fut coupée. Servain repousse l'inculpation dirigée contre lui et prétend que c'est la propre, bête de Decaen qui l'a frappé et non la sienne. 

Ce système est démenti par Decaen et par sa fille qui affirment que c'est bien Servain qui est l'auteur de la blessure. En présence de l'attitude de Servain, le tribunal de Vire s'est montré sévère et l'a condamné à quinze jours de prison et 50 fr. d'amende. 

Servain paie cher l'imprudence qu'il a eue de frapper son cheval, mais tout cela ne serait pas arrivé si Decaen avait tenu sa jument par la bride au lieu de l'attacher à l'arrière de sa voiture.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Une enquête.   -   Le parquet de Caen est allé mercredi à Clinchamps-sur-Orne procéder à une enquête au sujet de traces de coups relevés sur le cadavre d'une femme de cette commune. La rameur publique accuse le mari de cette mort.   (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1899  -  Femme tuée par son mari.   -  Nous ayons annoncé, dans notre dernier numéro, que le parquet de Caen était allé à Clinchamps-surOrne procéder à une enquête au sujet de traces de coups relevés sur le cadavre de la femme Lefèvre, née Augustine Fournet, 42 ans, et que la rumeur publique accusait le mari de cette mort. 

A la suite de l'enquête, et après l'autopsie faite par M. le docteur Catois, le nommé Eugène Lefèvre, 50 ans, journalier, mari de la victime, a été mis en état d'arrestation. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1899   -   Un mari qui tue sa femme.   -   Alphonse Lefèvre, 50 ans, journalier à Clinchamps-sur-Orne, s'enivre depuis plusieurs années, sa femme a fini par en faire autant.

De là, des querelles presque journalières. Un soir, Lefèvre rentra ivre avec un ami, sa femme vint lui ouvrir en chemise, ne sachant pas que son mari était accompagné, cette tenue offusqua l'ivrogne. L'ami étant allé chercher une galette, Lefèvre en profita pour terrasser sa femme et lui briser les côtes et la poitrine avec les talons de ses gros souliers ferrés, puis il traîna le cadavre de la malheureuse dans la cour, où il fut découvert.

Lefèvre dit qu'il était ivre et ne se souvient de rien. Me  Le Comte, du barreau de Falaise, a été assez entraînant pour faire écarter par le jury les circonstances aggravantes et obtenir des circonstances atténuantes. Cette brute s'en est tirée avec 2 années de prison. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   En fuite.  -  Le nommé Philippe, dit Montambeau, 47 ans, menuisier à Clinchamps-sur-Orne, avait pris comme servante, dans un bureau de placement de Caen, une  fillette de 14 ans, Louise Deremesnil. Dès le soir, même, il en abusa. 

Le parquet, informé, a ordonné une enquête dont Montembeau n'a pas attendu la fin, car il a disparu depuis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Les suites d’une faute.  -  Au commencement de septembre dernier, le nommé Louis Philippe dit Clérembaux, 47 ans, menuisier à Clinchamps-sur-Orne, avait pris comme servante, dans un bureau de placement de Caen, une fillette, de 14 ans, Louise Deremesnil. Le soir même, en rentrant, il en abusé. Le parquet avait ordonné une enquête, mais Philippe n’en avait pas attendu la fin et s’était enfui de son domicile.

Depuis, il errait dans les campagnes, travaillant quand il trouvait de la besogne. Ces jours-ci, il était entré sous un hangar isolé de Nécy (Orne), pour s'y coucher. Cet homme pris d'une congestion, est mort dans la nuit, dans ses poches étaient un porte-monnaie contenant 2 fr. 10 et une montre en argent.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

CLINCHAMPS-sur-ORNE  -  Le Pont du Coudray

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