1er Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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COQUAINVILLIERS

Canton de  Blangy-le-Château

Les habitants de la commune de Coquainvilliers sont des Coquainvillais, Coquainvillaises.


Janvier 1833    -    On nous écrit de Pont-l'Evêque.   -   Dans la nuit du 6 au 7 de ce mois, des voleurs se sont introduits dans l'église de Coquainvilliers, en brisant les barreaux de fer d'une fenêtre de la sacristie. Ils avaient déjà ouvert le tronc, et s'étaient emparés d'une somme d'environ 14 francs qui s'y trouvait, lorsque, effrayés par le bruit que quelques personnes firent en passant près de là, ils s'enfuirent précipitamment.

L'argent distrait du tronc a été retrouvé dans l'église, enveloppé dans un mouchoir. On est à la recherche des coupables. (Mémorial du Calvados)

 

Novembre 1841   -   Nouvelles locales.   -  Pierre Loisel, poissonnier, à Pont-l’Évêque, et qui a déjà subi plusieurs condamnations pour vol, a été condamné à 6 ans de réclusion et à l'exposition pour tentative de vol d'une jument, dans une cour en herbe, dépendant de l'habitation du sieur Mariolle, à Coquainvilliers, et pour vol d'une bride et d'un licol, au préjudice du sieur Levillain de la même commune. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Le nommé Alexis Urbain Lindel, âgé de 21 ans, domestique, né demeurant à St-Ouen-le-Pin, était accusé d'avoir à Coquainvilliers, du 1er au 2 novembre 1844, volé un lapin, au préjudice du sieur Delatour, à l'aide des circonstances aggravantes de nuit, de dépendance de maison habitée, et d'escalade.Sur la plaidoirie de Me  Lemonnier, Lindel a été rendu à la liberté. ( source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Un arrêté du Président de la République vient, sur la demande du Préfet du Calvados, de nommer chevalier de la Légion D’Honneur, M. Guêtier, ancien militaire, maire de la commune de Coquainvilliers depuis près de 50 ans. (source Journal de Honfleur)  

 

Juin 1850   -   Nouvelles locales.   -   Un incendie a éclaté dans la nuit du 26 au 27 mai, dans la commune de Coquainvilliers. La grange et l’étable, assurées moyennant 400 francs, sont devenues la proie des flammes. Le sinistre est évalué à 500 francs. La justice informe. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -   Nous avons à enregistrer les accidents suivants arrivés sur plusieurs points du département :

—   Vendredi, dans l'après-midi, on a retrouvé, devant Longueval, le cadavre du capitaine anglais, qui était tombé à l'eau , il y a environ six semaines, en rentrant à bord de son bâtiment, amarré dans le bassin de Caen.

Peu de temps avant, ce cadavre, qui n'avait aucune forme humaine, était passé devant la corderie située sur le quai.

—   L'un des derniers jours du mois dernier, le nommé Plichon (Jacques-François), âgé de 52 ans, journalier à Coquainvilliers, a mis fin à ses jours en se précipitant dans une mare voisine de son habitation.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d’Angerville. Audience du 7  mai.

Levillain (Constant-Ferdinand), âgé de 19 ans, domestique, né à Coquainvilliers, domicilié à Norolles, a une détestable réputation, plusieurs condamnations sont déjà venues l'atteindre. Il comparait devant le jury comme accusé d'avoir :

1° à Ouilly-le-Vicomte, vers la fin du mois d'août dernier, soustrait frauduleusement une somme d’argent au préjudice de la veuve Letorey, à l'aide d'effraction extérieure, d'escalade et d'effraction intérieure dans une maison.

2° d'avoir, à Lisieux, soustrait frauduleusement une somme d'argent, au préjudice du sieur Quevilly, dans la maison d'un sieur Morain dont il était alors domestique à gages et chez, lequel se trouvait le sieur Quevilly crime aggravé des circonstances de nuit et de maison habitée.

3° enfin, d'avoir à Coquainvilliers, le 14 décembre 1854, soustrait frauduleusement de l'argent, de la poudre, du plomb et un fusil au préjudice du sieur Florence Levillain, à l'aide, d'effraction extérieure, d'escalade et d'effraction dans une maison.

Déclaré coupable sur les 1er et 5e chefs, Constant Levillain a été condamné à 6 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1867   -   Un accident.   -   Samedi soir, la femme du sieur Jacques Marie Philippe, cultivateur à Coquainvilliers, ennuyée de ne point voir rentrer son mari, qui était venu à notre marché, se décida à sortir pour aller à sa rencontre.

à deux ou trois cents mètres de sa demeure et dans un fossé qui longe la route, elle trouva le cheval et la voiture de son mari renversés, l'animal avait des pieds en l'air. Le  sieur Philippe, pris sous le cheval, avait été broyé et ne donnait plus signe de vie.

 

Avril 1860   -   Accident ou suicide ?   -   Lundi de la semaine dernière, la demoiselle Eudedine, demeurant chez ses parents à Cocquainvilliers, quitta sa mère dans l'après midi et s'en fut cueillir de l'herbe pour les lapins dans un herbage longeant la rivière. Le soir, quelques personnes qui passaient dans l'herbage trouvèrent un panier qu'elles emportèrent, en s'informant à ceux qu'elles rencontraient à qui il pouvait appartenir.

Elles firent cette question à la dame Eudedine, qui, reconnaissant le panier de sa fille, et apprenant qu'il avait été trouvé au bord de l'eau, fut saisie d'un triste pressentiment. On se mit à la recherche de la demoiselle Eudedine, ne la trouvant pas, on fouilla la rivière. Mais, toute la soirée, les recherches furent vaines, ce ne fut que le lendemain dans la matinée, que son corps fut retrouvé à une assez grande distance de l'endroit où elle avait dû tomber.

Cette jeune fille était âgée de 20 ans.  ( Le Lexovien )

 

Septembre 1860   -  Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, en date du 23 août : 

- M. Deschamps, instituteur à Coquainvilliers, est nommé à Cambremer, en remplacement de M. Lemarchand.

- M. Chauvel, instituteur à Saint-Martin-de-Sallen, passe à Coquainvilliers.

- M. Duhamel, élève-maître breveté, est chargé, à titre définitif, de la direction de Fontaine-Henry, en remplacement de M. Anne, appelé à d'autres fonctions.

- M. Esnault, instituteur à Saint-Aubin-sur-Algot, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école de Donnay, en remplacement du sieur Lepetit. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Par arrêté.   -    Par arrêté préfectoral du 21 mai :

M. Chauvel, actuellement instituteur à Coquainvilliers, est nommé instituteur public à Saint-Martin-de-la-Lieue, en remplacement de M. Bedel, dont la démission est acceptée.

-   M. Leblais, actuellement instituteur à Saint-Pierre-des-Ifs, est nommé instituteur public à Coquainvilliers, en remplacement de M. Chauvel.

M. Madelaine, actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Fresnay, est nommé instituteur public à Saint-Pierre-des-Ifs, en remplacement de M. Leblais.

M. Lerat, instituteur en disponibilité, est nommé instituteur public à Notre-Dame-de-Fresnay, en remplacement de M. Madelaine.   ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   L'ivresse.   -   Le bruit s'est répandu, lundi dernier, qu'un nommé Constant Colombel, journalier à Coquainvilliers, avait péri, la veille au soir, victime d'un attentat commis sur sa personne. La justice s'est transportée sur les lieux, et il a été établi que Colombel, terrassé à diverses reprises par un cheval, dans un herbage qu'il traversait, n'a pas pu se relever, et a succombé à une congestion cérébrale, causée par l'état d'ivresse dans lequel il était.

C'est la seconde fois, depuis quelques mois, que l'ivresse est la cause de décès, qui paraissaient être d'abord le résultat d'un crime. Le nommé Billard, dont le cadavre a été retrouvé sur la route de Pont-l'Evêque, a succombé à un pareil genre de mort. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Par arrêté du 14 novembre.   -  M. le préfet du Calvados a nommé M. Gosset (Jacques-Tranquille) maire de la commune de Coquainvilliers, en remplacement de M. Guetier. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Un accident.     -   Mardi dernier, dit le Lexovien, plusieurs chasseurs de Lisieux parcouraient la commune de Coquainvilliers, les chiens font lever un lièvre, chasseurs et chiens s'élancent à sa poursuite, mais dans la direction que suit le lièvre, se trouve une marnière dont on a cessé l'exploitation, et dans laquelle l'étourdi animal se précipite, emportés par leur élan, les cinq chiens qui le poursuivent tombent par dessus, et, lorsqu'on descendit dans la marnière dont la profondeur est de 30 mètres environ, on trouva les pauvres bêtes affreusement mutilées.

On peut juger de la contrariété des chasseurs, une partie des chiens leur avaient été prêtés par des amis complaisants.

Il existe des arrêtés qui enjoignent d'entourer de palissades les ouvertures à fleur de terre des marnières non exploitées, si ces sages prescriptions eussent été suivies, l'accident que nous racontons ne serait pas arrivé à nos chasseurs, qui s'estiment heureux que ce soient les animaux qui en aient été victimes. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1868   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie considérable a dévoré une grange, un pressoir et des caves dépendant de la ferme Ozanne, située à la limite de la commune de de Coquainvilliers, près du château d'Argentelle, appartenant à Mme Veuve Lozier, à Saint-Philibert-des-Champs.

Le feu dont on apercevait les lueurs du sommet des collines qui dominent la ville de Lisieux, a commencé vers 10 heures du soir et ne s'est éteint qu'à 5 heures du matin.

 

Octobre 1869   -   Fait divers.   -  Lundi, une querelle et une bataille d'ivrognes, survenues à Coquainvilliers, entre deux ouvriers couvreurs, ont déterminé l'entrée de l'un d'eux, un sieur Lechat, dans l'établissement hospitalier de Lisieux.

Lechat a eu une fracture de la rotule droite et une déchirure de l'aile du nez, cette dernière blessure est le résultat d'une morsure que lui a faite son adversaire. On ne saurait trop s'élever contre ces mœurs de sauvages qui portent des camarades d'atelier à sa briser les membres et à se manger le nez.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Encore deux incendies qui nous sont transmis par notre correspondant de Coquainvilliers :

Le premier à Coquainvilliers : le 23 novembre, M. Alphonse Guesnet, propriétaire au Breuil, passait par la roule de Coquainvilliers vers les 9 heures, du soir, lorsqu'il vit le four de M. Huet enflammé. M Guesnet éveilla aussitôt le fermier, prit des brocs et éteignit ce commencement d'incendie, la perte, couverte par  l’Assurance Mutuelle, peut être évaluée à 20  francs, mais les dégâts auraient été considérables si on n'y eût apporté de prompts secours, à cause des bâtiments voisins couverts en chaume.

Le 2e sinistre a eu lieu au Breuil, dans la nuit de dimanche à lundi, un bâtiment couvert en chaume et à usage d'étables, a été complètement brûlé. Ce bâtiment appartenait à M. Loriot,  cultivateur à Pierrefitte. La perte est évaluée de 4 à 500 fr., non assuré. M. Guesnet est encore un de ceux qui est arrivé des premiers pour porter des secours. Dans ces incendies on  attribue la cause du feu à la malveillance.  

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   Il y a certaine actes de brutalité, de férocité même, qu'on ne peut laisser passer sans, les flétrir. L'un de ces actifs,  commis il y a quelques jours à Coquainvillers, par un maître sur son jeune domestique de 14 ans, vient de causer la mort de celui-ci.

Le maître, en partant au marché voisin, avait recommandé au jeune homme de sarcler tout ou partie d'un carré de jardin, au retour et légèrement échauffé, nous dit-on, par les libations de la journée, il se montra très mécontent du travail de l'enfant, le saisit par les flancs et l'enleva de terre, en lui comprimant violemment les entrailles, et finalement le lança à distance sur le sol.

L'enfant se releva brisé et se plaignant de vives douleurs dans le corps, il put néanmoins rentrer chez son père, le lendemain matin, il voulut se lever pour retourner chez son maître, mais au bout de quelques minutes seulement, il rentrait pour se remettre au lit et n'en ressortait que mort huit jours après. Le maître s'appelle Lamare, l'enfant était le jeune Alphonse Vasse.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, lesr jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mars 1873   -   Prenez garde à vous !   -  Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire dans les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque, c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les colis à leur arrivée dans les gares de chemins  de fer et dans les bureaux de voitures publiques. De nombreuses contraventions ont été constatées en ces derniers jours.

 

Mars 1873   -   Un vieillard mort brûlé.   -  Un vieillard de 72 ans nommé Vauquelin, demeurant à Coquainvillers, près Lisieux, ayant voulu, pour préparer son modeste repas, allumer du feu dans un bois où il travaillait, le vent chassa dans les broussailles voisine la braise qu'il avait eu beaucoup de peine à obtenir. Entouré subitement par un tourbillon de fumée, ce malheureux tomba suffoqué au milieu même du foyer qu'il avait allumé. Attirés par la fumé qui s’élevait en tourbillon, les gens du voisinage trouvèrent Vauquelin horriblement brûlé. Transporté à l'hospice de Lisieux dans un état affreux, ce malheureux vieillard est mort quelques heures après.

 

Septembre 1873   -   Vols de chevaux.   -   Dans la nuit du 18 de ce mois, un voleur s'est introduit dans l'écurie du château de Pontif, commune de Coquainvillers, appartenant à M. James, pharmacien à Paris. Mme James, actuellement au château, n'a rien entendu ainsi que ses domestiques. Le voleur est entré dans l'écurie, dont la porte n'était pas fermée à clef, il a détaché la jument et il l'a emmenée. Les traces de pas relevées indiquent que le voleur s'est dirigé vers Pont-l’Evêque.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Coquainvilliers, restauration du presbytère, 150 fr.

 

Juin 1880  -  Les orages.  -  Nous traversons en ce moment une déplorable période de mauvais temps. Jeudi et vendredi derniers, des orages d'une extrême violence ont éclaté sur plusieurs points du département et y ont causé des accidents. Vendredi, la foudre est tombée dans la plaine de Moult-Argences sur une maison non habitée, dans laquelle s'étaient réfugiés six ouvriers et un berger. Les nommés Henri-Félix, dit Caudelair, berger à Moult ; Amand Bornier, carrier à Bellengreville, et Hippolyte Houel, carrier à Benouville, ont eu des contusions et des brûlures graves et sont restés longtemps sans connaissance : les autres en ont été quittes pour la peur. La toiture de la maison a été défoncée et les vitres ont été  brisées. Il avait été déposé en ce lieu trois kilogrammes de poudre de mine dans un baril. Par un hasard providentiel, la foudre ne les a pas atteints.

A Ranville, la foudre a traversé la toiture d'une maison et, arrivée au rez-de-chaussée, est sortie par la fenêtre en passant devant une jeune fille en train de travailler et qui n'a eu que  la peur. Les carreaux ont été tous cassés, à l'exception d'un seul que la foudre a percé d'un trou parfaitement rond. A Caen, le tonnerre s'est abattu sur la barque du batelier qui habite à l'extrémité du cours Cafarelli. L'embarcation a été séparée en deux parties par le choc et a coulé.

A Caumont, l'orage s'est déchaîné avec une violence extrême. Les chemins charriaient des masses d'eau, les ruisseaux ordinaires sont bientôt devenus des torrents. Dans les jardins, les dégâts ont été grands, les herbes sont roulées, sur certains points, les récoltes ont été hachées.

Dans l'arrondissement de Lisieux, sur divers points de la contrée, et notamment sur les communes de Manerbe, de Coquainvilliers et du Torquesne, la grêle est tombée avec une violence inouïe et a haché les blés. Les grêlons avaient l'épaisseur d'une grosse noisette. Les dégâts sont considérables et montent à plus de 60,000 francs.  

 

Octobre 1888  -  Adultère.  -   Auguste Lenoir, 40 ans, charpentier, né à Mesnil-Bacley, a été pris en flagrant délit d'adultère, à Coquainvilliers, avec la dame Joséphine Mariolle, âgée de 29 ans. Ils ont été arrêtés par les gendarmes et conduits à la prison de Lisieux.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1889.   -   Infanticide.   -    La nommée Marie Goubée, 24 ans, servante chez les époux Aubert, cultivateurs à Coquainvillers, a été arrêtée.

Cette fille, accusée d'infanticide, est accouchée, dans la nuit du 24 juin, d'un enfant du sexe masculin, et prétend que cet enfant est venu mort. Quelques heures après, voulant faire disparaître toute trace de son accouchement, elle enferma l'enfant dans un sac et le cacha sous le pressoir de ses maîtres où on l'a retrouvé. ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1889.   -   Enfant étouffé.   -   Nous avons dit que la fille Marie Goubey, 23 ans, née à St-Jacques de Lisieux, servante, demeurant chez M. et Madame Aubert, cultivateurs à Coquainviliers, avait été arrêtée pour infanticide. Cette fille est accouchée, il y a quelques jours, d'un enfant très bien portant. Ses patrons, qui connaissaient sa grossesse, eurent des soupçons lorsque la fille Goubey se présenta devant eux près son accouchement.

La justice fut informée et se transporta sur les lieux. Dans son interrogatoire, la fille Goubey a d'abord déclaré que son enfant était venu mort et qu'elle l'avait enveloppé dans un sac et caché dans le pressoir. Enfin, pressée de questions, elle a avoué avoir étouffé son enfant en le tenant assis sous elle. ( Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Enfant abandonné.  -  Dimanche matin, le sieur Auguste Folière, domestique à Dozulé, qui avait laissé sa voiture pendant la nuit sur la route, à Coquainvilliers, a trouvé à l'intérieur une petite fille de quelques heures, enveloppée dans un mouchoir. Il l'a portée à l'hospice de Lisieux.    (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Une gaillarde.  -  La dame Le-gros, de Coquainvilliers, rentrant l'autre soir chez elle, aperçut un malfaiteur caché derrière, un meuble. Sans se décontenancé, elle saisit son revolver et somma le voleur de se laisser arrêter. Il ne fit aucune résistance et la gendarmerie prévenue vint le chercher. C'est un nommé Pierre Colombel, 23 ans, né à  Coquainvilliers, sans domicile.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Musique.  -  Au concours du Havre, beau temps et foule. Ont obtenu des prix : Les Enfants de la Plage de Trouville, 29 exécutants ; la fanfare de Beuzeval-Houlgate, 31 exécutants, et la fanfare de Manerbe et Coquainvilliers, 20 exécutants. 

—   La réunion musicale, en forêt, qui a eu lieu dimanche à Montfiquet, près Balleroy, a très bien réussi.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Enfant écrasé.   -  Mercredi l'après-midi, le petit garçon de M. Robert, journalier à Coquainvilliers, âgé de 5 ans 1/2, sortait de l'école au moment où passait une voiture conduite par M. Buchard fils et dans laquelle ce trouvaient le curé du Breuil et M. Poupry, cultivateur à Fierville-les-Parcs, qui revenaient d'une inhumation à Norolles. Le petit Robert ayant laissé tomber son crayon ou son porte-plume voulut le ramasser sans prendre garde à la voiture qui arrivait sur lui. La roue lui passa sur le corps et il fut écrasé. Les voyageurs ne se sont même pas rendu compte de l'accident, ils continuaient tranquillement leur route et ne se sont arrêtés qu'en entendant les cris de désespoir du malheureux père, témoin de la mort de son enfant.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1894  -  Le baptême du lait.   -  La femme Marie Cœuret, 47 ans, cultivatrice à Coquainvilliers, livrait à M. Poussin, demeurant à la Houblonnière, du lait additionné d'eau. M. Poussin s'en aperçut, il fit saisir et dresser procès-verbal. 

La prévenue essaye de rejeter la faute sur sa servante, la fille Macaire, son système n'a pas été admis par le tribunal qui l'a condamnée à huit jours de prison, avec sursis, 100 francs d'amende et à la publicité.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  - La foudre.   -   Les derniers orages ont fait de grands dégâts dans le Calvados. A St-Martin-de-Tallevende, la foudre est tombée chez le sieur Lecomte, fermier. Le fluide électrique, attiré par un courant d'air, est entré dans une étable et a foudroyé cinq jeunes bœufs, il est ressorti de l'autre côté par une porte près de laquelle se trouvait une génisse qu'il a également foudroyée. Un bouc, qui était couché sous un petit appentis, à 25 mètres, a subi le même sort. La perte occasionnée au fermier est de 1 530 fr. 

—  A St-Martin-de-Mailloc, la foudre a tué une vache à M. Piel.

  La foudre est tombée sur un bâtiment occupé par le sieur Letellier, cultivateur à Coquainvilliers. Perte, 10 000 fr. 

—  Au Pré-d'Auge, trois vaches de 450 fr. chacune, appartenant au sieur Bousquet, fermier, ont été tuées par la foudre. 

  Vendredi, la foudre est tombée sur le clocher de Saint-Omer, elle a enlevé environ le tiers de la couverture puis est entrée dans l'intérieur où elle à enlevé une poutre du beffroi laissant les cloches intactes. Elle est ressortie par une petite fenêtre dont elle a coupé la moitié, partageant ainsi les vitraux comme avec un diamant et sans même fêler la partie qui reste. Il n'y avait personne dans l'église.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Découverte d’un disparu.   -  M. Jules Perdriel, âgé de 69 ans, rentier à Lisieux , était disparu de son domicile depuis plusieurs jours. On a découvert son cadavre sur le territoire de Coquainvilliers. Il portait deux blessures au cou et au bras gauche faites à l'aide d'un rasoir qui a été retrouvé près de lui. On croit à un suicide. Cet homme était un ancien militaire médaillé et jouissant d'une certaine aisance. Il recevait de l'État 800 francs par an.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Les voleurs de vaches.  -  La semaine dernière, la veuve Doucet, d'Ecots, s'apercevait qu'on lui avait volé une vache. Son frère se rendit à la foire des Cendres, à Lisieux, et reconnut la vache dans une bande amenée par le sieur Diet, de Cormeilles, qui déclara l'avoir achetée en chemin, à Saint-Germain-de-Livet. Il donna le signalement du vendeur et, à la suite de l'enquête, on arrêta le nommé Delaunay, 26 ans, d'Ecots. 

— Un veau de 300 fr., appartenant au sieur Armand Gassion, a été volé mardi dans un herbage à Saint-Vigor-le-Grand. 

— Une vache de 450 francs a été volée au sieur Jules Drouet, cultivateur à Coquainvilliers.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Respect au règlement .  -  Plusieurs personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Vols qualifiés.

  Pierre Colombel, 27 ans, domestique à Coquainvilliers, est poursuivi pour vols chez le sieur Lefrançois, cultivateur à Courtonne-la-Meurdrac ; chez la veuve Bourgeois, gardienne d'herbages à Coquainvilliers ; chez le sieur Roussel et chez les époux Leblanc, demeurant à Manerbe.

Colombel, qui a été déjà condamné six fois pour vol, attrape 5 ans de prison et la relégation. Défenseur: Me  Delahaye. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Piétiné par un cheval.   -   Mardi, M. Désiré Ozouf, propriétaire à Coquainvilliers, rentrait de Lisieux, conduisant une voiture chargée de fumier et attelée de deux chevaux. Arrivé à peu de distance de sa cour, une vache effraya la jument de devant de l'attelage qui se retourna sur elle-même et, dans son écart, renversa le conducteur, qui fut ensuite piétiné par le cheval de limon. La mort a été instantanée. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mars 1897  -  Un pauvre diable.  -  Un nommé Enguerrand, journalier à Formentin, est le souffre douleur de sa famille. Il n'est peut-être pas exempt de reproches, mais ce n'est pas une raison pour le martyriser comme l'a fait son beau-frère Louis Lemoine, 50 ans, forgeron à  Coquainvilliers. Trouvant Enguerrand endormi au bout d'un champ, il le réveilla à coups de pied dans les jambes. Il y a six mois de cela et le malheureux peut à peine se tenir debout devant le tribunal correctionnel de Pont-l'Evêque, qui a condamné son bourreau à six mois de prison.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Juillet 1898  -  Morts accidentelles.     La veuve Fouchaux, 74 ans, dentellière à Creully, traversant la place de ce bourg, a été renversée par la voiture du sieur Blouet, boucher, conduite au petit trot par son domestique, le jeune Roger.

Relevée aussitôt par des témoins de l'accident, la pauvre vieille, qui était complètement sourde et avait l'habitude de marcher au milieu de la chaussée, n'a pas tardé à expirer. 

— La veuve Perrée, née Pochon, 50 ans, journalière à Coquainvillers, près Pont-l'Évêque, a été trouvée noyée près de sa maison, dans un ruisseau où elle sera tombée en puisant de l'eau. La pauvre femme était épileptique.  ( Le Bonhomme Normand )

1901 c'est ici

Coqainvilliers (Calvados)

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