1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CORMELLES - le - ROYAL

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Cormellois, Cormelloises


Juillet 1828   -   La fête patronale.  -   M. le maire de Cormelles-le-Royal nous prie de rappeler que la fête patronale de cette commune aura lieu, comme d'habitude, dimanche prochain, 6 juillet.

Les marchands y trouveront sûreté et protection. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juillet 1829   -   La fête patronale.   -   Dimanche prochain aura lieu la fête patronale de Cormelles-le-Royal. On sait avec quel charme le maire de cette commune sait tout disposer et ordonner, afin qu'au milieu d'une nombreuse réunion règne toujours une sage gaîté.

Pour ajouter aux plaisirs de la journée, M. le maire fait venir du chef-lieu des musiciens, autour desquels se forment des danses animées, et le soir chacun et chacune se retirent contents. C'est une des assemblées les plus agréables qui aient lieu aux environs de Caen.

Les marchands qui voudront s'établir à Cormelles, trouveront sûreté et protection. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juin 1831    -    Une solution ingénieuse en attendant les fusils.   -   La garde nationale de Cormelles qui se compose de 40 citoyens en a 30 d'habillés. Suivant l'exemple donné par la commune de Bretteville-sur-Odon, cette garde nationale, en attendant l'époque incertaine où des fusils pourront lui être remis, est armée de piques garnies de banderoles bicolores, ce qui forme un fort joli effet, et remplacerait provisoirement les armes de guerre d'une manière utile en cas de besoin. On ne peut trop engager les communes rurales à adopter le même système provisoire d'armement qui réunit l'élégance à l'économie, et qui contribue à donner aux milices une force qui leur manque, dépourvues de toute arme. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    Appel à la vigilance des maires.   -   M. le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les maires du département une circulaire pour inviter ces fonctionnaires à prendre de suite toutes les mesures nécessaires pour empêcher la divagation des chiens.

Plusieurs de ces animaux attaqués de la rage ont parcouru différentes communes et ont mordu d'autres animaux. Il importe donc dans l'intérêt de la sûreté publique, que les règlements sur cette matière soient exécutés avec sévérité, afin de prévenir les accidents qui résulteraient d'un défaut de précaution et de surveillance. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1834   -   Voici un nouvel exemple de combustion spontanée.   -   Mardi dernier, sur les dix heures du soir, un homme de Cormelles, âgé d'environ 60 ans, qui vivait seul, rentrait à son domicile, après avoir allumé sa lanterne chez une voisine. On présume qu'il sera tombé en voulant ouvrir sa porte, et que le feu se sera communiqué à ses vêtements.

Hier matin, on l'a trouvé mort, et son cadavre noir comme du charbon, à l'exception des jambes et des pieds. (Mémorial du Calvados)

 

Décembre 1839   -  Nouvelles locales.   -    M. Aumont marchand de chevaux, arrivait de Cormelles à Caen, avec un ami dans son tilbury, le cheval épouvanté par une secousse que la voiture avait éprouvée a pris le galop, le brancard a été brisé et la voiture renversée avec les deux voyageurs.

Le cheval a emporté le brancard avec lui et on n'a pu l'arrêter qu'au pont de Vaucelles.

Un homme de la commune d'Ifs qui s est trouvé à la rencontre cl« cheval, a été frappé à la poitrine et renversé ; mais heureusement il en sera quitte, ainsi que M. Aumont et son ami, pour quelques contusions. (Source : Le Haro, National Normand )

 

Décembre 1840   -   Le feu.  -   Mercredi dernier un incendie avait éclaté à Caen, dans la rue du Havre et grâce aux prompts secours avait été bientôt comprimé,  à cette occasion, M. le curé de l'église St-Jean a invité le nombreux auditoire qui se pressait, comme tous les soirs, pour entendre les conférences de M. l'abbé Ducreux, à se rendre à la chaîne, et pour donner l'exemple, il sortit lui-même et a travaillé pendant tout le temps de l'incendie.

— Le même jour le feu a éclaté à Cormelles, près Caen, dans une grange. Les pompiers de cette ville se sont rendus sur les lieux et se sont bientôt rendus maîtres du feu.

—Un habitant du pont St-Pierre à Caen , qui avait allumé un réchaud de charbonnette pour chauffer sa chambre a failli être asphyxié.

—Avis aux personnes qui ont l'imprudente habitude de chauffer ainsi leurs appartements. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853   -  Un tremblement de terre.   -   A propos du tremblement de terre qui vient de se faire sentir dans toute notre contrée, « le Pilote du Calvados » publie la note suivante :

Tremblement de terre à Caen, en 1776.    Nous sommes redevables à l'obligeance de M. Deschamps, archiviste de l'état civil de Caen, de la précieuse communication suivante, que nos lecteurs accueilleront avec un vif intérêt.

« Le samedi trente décembre de l'année mil sept cent soixante-seize il est arrivé à dix heures et demie du matin un tremblement de terre qui à été très violent à Caen et dans les environs et a duré environ six secondes. On entendit d'abord un bruit semblable à celui d'une nombreuse suite d'équipages qui auraient couru sur le pavé, ensuite toutes les tuiles remuer sur les maisons. Après quoi il vint deux violentes secousses qui abattirent un grand nombre de cheminées dans la ville en tout ou partie ainsi que beaucoup de tuiles, quantité de maisons ont été considérablement endommagées, chacun croyait que celle de son voisin était tombée. Le haut clocher de Cormelle a été renversé ainsi que le contretable de l'église d'Eterville, Heureusement, il n'y a eu dans toute la ville qu'une personne de blessée (par la chute d'une pierre. »

Cette curieuse note est extraite textuellement du Registre des baptêmes et mariages de la paroisse Saint-Ouen de Caen, elle vient à la suite d’un acte de baptême et est écrite, en entier, de la main de M. J.-F. Hébert, alors vicaire, et depuis curé de la paroisse.

  Elle ne pouvait être publiée dans un moment plus opportun. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Une nomination.   -  Par arrêté, en date du 25 de ce mois, M. le préfet du Calvados a nommé M. Leroy Auguste, maire de la commune de Cormelles, en remplacement de M. Fouet, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormelles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, - Classement des archives municipales.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   23 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1862   -   Un suicide.   -   Lundi, vers midi, le nommé Darcanchy (Charles), journalier, demeurent à Cormelles, a été trouvé pendu sous t'escalier de sa chambre. Ce malheureux avait profité de l'absence de sa femme pour accomplir son sinistre projet.

La cause de ce suicide est attribuée à l'inconduite de cet homme, qui était adonné à l'ivrognerie. L'excès de la boisson l'avait rendu presque fou. Il laisse deux enfants en bas âge. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Une agression.   -   Dimanche dernier, dans l'après-midi, deux individus, la nommée Célestine Brunier, demeurant à Caen, rue d'Auge, et un militaire de la garnison se promenaient dans la campagne, du côté de Cormelles, lorsque, en passant près d'un groupe de moissonneurs, ils furent assez grossièrement, interpellés par l'un d'eux, le nommé Coispel, domicilié à La Lande-Patry.

Le militaire, ayant vainement invité cet individu à cesser ses propos, fit entendre des menaces et des provocations. Alors, Coispel, quittant son travail, s'élança vers lui une faucille à la main, mais le militaire crut devoir prendre la fuite, abandonnant ainsi la fille qu'il accompagnait. Celle-ci, plus belliqueuse que son compagnon, engagea une lutte pendant laquelle le nommé Coispel, se servant de sa faucille, lui fit trois blessures, dont l'une, au bras droit, offre un certain caractère de gravité.

La fille Brunier a été transportée à l'hospice de l'Hôtel-Dieu, quant au nommé Coispel, qui n'est âgé que de 18 ans environ, il a été arrêté par le garde champêtre de Cormelles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1867   -   Une centenaire.   -    La veuve Dubos, demeurant à Cormelles, est entrée aujourd'hui 23 août, dans sa 102ème année, se porte fort bien. Elle a conservé toute sa mémoire et tous les jours elle se rend chez sa fille pour prendre son repas.  

 

Août 1868   -   Une centenaire.   -   Le 23 de ce mois, la veuve Dubos, demeurant à Cormelles, près de Caen, est entrée dans sa 103ème année. Cette bonne mère de 10 enfants a conservé presque toutes ses facultés.

Le jour de l'assomption, elle s'est rendue à pied à l'église de sa commune, distante de 500 mètres de sa demeure, pour assister à la grand-messe. La pauvre vieille voulait, disait-elle, prier la Sainte-Vierge pour l'Impératrice, qui l'a déjà secourue.  

 

Août 1869   -   Fait divers.   -   Lundi dernier, Jeanne-Françoise Bouillon, veuve Dubos, demeurant à Cormelles, près Caen, est entrée dans sa 104e année. Cette femme, qui a mis au monde dix enfants, possède encore une verte santé et surtout une excellente mémoire. Elle est fort enjouée et entonne volontiers à ses auditeurs le cantique qu'elle chanta, il y a 92 ans... lors de sa première communion.

Le 15 de ce mois, fête de l'Assomption, elle fit à pied et sans trop de fatigue, près d'un kilomètre pour assister à la messe et au Te Deum qui fut chanté en l'honneur du centenaire de Napoléon 1er . Cette brave femme reçoit beaucoup de visiteurs qui ne manquent jamais de lui laisser des marques de sympathie et de générosité.  

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Sur la demande de M, le maire de Cormelles-le-Royal, l'Impératrice a accordé un secours de 60 fr. à la veuve Dubos, qui vient d'entrer: dans sa 104e  année.

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Après plusieurs années d'un sommeil regrettable, Cormelles-le-Royal s'est réveillé dimanche dernier pour fêter la Saint-Martin. Plusieurs milliers de personnes étaient venues de Caen et des campagnes environnantes pour assister à cette résurrection. Le succès a été complet, grâce au zèle, persévérant des jeunes gens organisateurs, secondés par les habitants et par M. Leroy, maire de la commune.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    Le sieur Charles Galibourg, de la commune de Cormelles, âgé de 69 ans, ayant servi autrefois dans le 12e léger, vient de passer un engagement avec le 93e  da ligne, dont le dépôt est à Caen. Il est maintenant, incorporé et doit partir au premier jour pour la frontière. Ce brave militaire, déjà décoré d'une médaille de sauvetage, est encore très ingambe, très alerte, et il espère, comme il  le dit « faire sa part ».  

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   Un cas de typhus a été constaté dans la commune de Cormelles, par M. Gautier, sur une vaches appartenant à M. Charles Leroy, fermier. D'après les prescriptions du vétérinaire, le maire a donné l'ordre de laisser aux champs tous les animaux de l'espèce bovine.  

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !  

 

Juillet 1880  -  Les suites des orages.  -  On ne connaît pas encore le chiffre exact des dégâts causés dans le département par les derniers orages. Il dépasse: certainement plusieurs millions. Dans une seule commune, Avenay, les pertes s'élèvent à 400 000 fr., cinquante hectares de blé, orge et colza, sont complètement détruits. Un seul propriétaire perd 40 000 fr.

Sur la ferme, d'Athis, près Caen, les pertes dépassent 10 000 fr. Les communes de Ste-Honorine-du-Fay, Maltot, Vieux, Amayé, Feuguerolles et Bully ont été également fort maltraitées. De petits cultivateurs ont tout perdu. A Ifs, Cormelles, Allemagne, les pertes dépassent 25 000 fr., pour eux, c'est la ruine complète, car la plupart avaient négligé de se faire assurer. Il y a eu également beaucoup de mal dans l'arrondissement de Bayeux.

Le ministre de l'intérieur en présence de ces sinistres, a comme nous l'avons dit, envoyé un premier secours de 10 000 fr., destiné à être réparti entre nos malheureux compatriotes éprouvés par l'orage.

Mercredi soir, à Caen, la foudre a tué une vache appartenant au sieur Bertin, près le cimetière Saint-Pierre. Le fluide électrique est tombé également dans le parc de l'Hôtel-Dieu, mais n'y a occasionné aucun accident. Cet orage a causé aussi de grands ravages dans presque toute la France, ainsi que le constatent les renseignements.

 

Septembre 1880  -  Les orages.  -  Lundi un orage, accompagné d'éclairs et de coups de tonnerre, a éclaté sur la ville et les environs, vers neuf heures du soir. Les éclairs étaient surtout  d'une clarté effrayante, et sillonnaient l'espace à courts intervalles. La foudre est tombée sur une meule de blé voisine du camp de Cormelles, et l'a consumée.

Les orages se succèdent dans les environs de Bayeux. Jeudi dernier, pendant la nuit, la foudre est tombée sur le presbytère de Bucéels, elle a causé des dégâts assez considérables à la cheminée de la cuisine, aux rampes du gable et au gable lui-même.

Un orage épouvantable a encore éclaté lundi soir sur notre littoral et s'est particulièrement fait sentir entre Courseulles et Ouistreham. L'un des gardes-barrière de la ligne de la mer,  émotionné par les coups de tonnerre et sans doute par autre chose aussi, frappait vers minuit à toutes les portes de Saint-Aubin pour demander un asile. Une âme charitable lui a accordé l'hospitalité, et notre homme, au petit jour, a regagné son logis sans demander excuse aux nombreuses personnes qu'il avait réveillées.

Lundi, à Honfleur, l'orage a été très violent. La foudre est tombée dans divers endroits, on cite entre autres une ferme située à Gonneville, appartenant à M. Lance-Briant et occupée par M. Thomas Moulin, le fluide électrique y a causé d'assez grands dégâts, une cheminée a été lézardée et une partie du toit a été détruite. Ces pertes sont couvertes par les assurances.  

 

Août 1889.   -   Les héros inconnus.   -   Dans son discours prononcé à l'inauguration du monument des Enfants du Calvados, M. Guillouard a livré à la postérité les noms de plusieurs soldats, morts héroïquement à l'ennemi. Voici ce que le général Ambert, dans ses Récits militaires, dit de l'un d'eux :

« Dans la matinée du 21 octobre 1870, un fort détachement ennemi s'avança jusqu'à Chérisy, afin de reconnaître les défenses de Dreux.

Chérisy était occupé par une grand'garde des mobiles du Calvados. Dans les rangs de ce bataillon se trouvait un héros inconnu. Il se nommait Binet. Surpris dans une maison de Chérisy qu'il défendait en tirant par les fenêtres, le garde mobile est sommé de se rendre par plusieurs soldats du 13e régiment

hanovrien. Binet refuse de mettre bas les armes, et couche en joue ses ennemis, mais son fusil rate, et la baïonnette soule lui reste. Il en perce un Hanovrien, et se jette à la gorge d'un autre. « Rends-toi ! » lui crie un officier. « Jamais ! » répond Binet, qui tombe tout sanglant pour ne plus se relever. Binet était ouvrier menuisier à Bayeux, il avait 21 ans, et il était marié depuis quelques mois seulement au moment de la guerre.

M. Guillouard a aussi cité Charles Golibourg, né à Cormelles, près Caen, engagé volontaire à l'âge de 70 ans, tué à Villejuif, et il a ajouté : « Je ne sais quel est ce soldat, ni d'où il vient ni quel est son passé, mais je m'arrête à ce nom, et je salue, avec un respect et une émotion que vous partagez, J'en suis sur, la mémoire de ce brave ! » ( Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Accident.  -  Au cours des manœuvres au camp de Cormelles, le lieutenant Defer, du 5e , galopait à fond de train, quand un de ses étriers vint à se rompre. Le malheureux officier tomba et resta étendu sans connaissance. On craint des lésions internes.  

 

Novembre 1891  -  Est-ce la fin du monde ?  -  Inondations dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Les machines à battre.  -  Samedi à Cormelles, le nommé Eugène Édouard de Rots, journalier, 33 ans, a eu le bras gauche pris dans une machine à battre. L'amputation du bras a été jugée nécessaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Mort accidentelle.  -  Ces jours derniers, à Cormelles-le-Royal, Louis Hélène, 43 ans, journalier, chargeait des gerbes d'orge, dans une grange appartenant au sieur Ouanne dit Picard, propriétaire, rue du Marais, à Caen. En passant une gerbe, son pied glissa et il tomba sur le sol d'une hauteur de 3 m. 50 environ. 

Dans sa chute, la tête du malheureux a heurté une pièce de bois placée le long du mur. Le sieur Ouanne, aussitôt prévenu, fit transporter le blessé à son domicile, d'où il fut porté à l'hôtel-Dieu, il y est décédé des suites de sa chute. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Pauvres chasseurs.  -  C'est à qui restreindra leurs droits, si restreints déjà. A Cormelles, un écriteau portant ces mots : « Défense de chasser » a été placé à l'entrée du terrain de manœuvres qui appartient cependant un peu à la ville de Caen. Devant cette interdiction, à laquelle l'autorité militaire est étrangère, les chasseurs sont restés l'arme au bras, seuls, le maire et ses amis chassent librement sur ce terrain, que les chasseurs caennais appellent maintenant le « terrain des manœuvres frauduleuses ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Les chevaux américains. -  L'importation des chevaux américains augmente sans cessé. Le syndicat agricole du Calvados fait signer une pétition demandant que les chevaux étrangers soient frappés d'un droit de 200 fr. à leur entrée en France. Protéger l'élevage français c'est, effet, assurer le recrutement des chevaux de cavalerie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Affaire de chasse et de coups. -  Le 1er novembre, les époux Lucas, demeurant à Caen, rue de Falaise, s'étaient rendus à Cormelles où ils exploitent plusieurs champs de légumes. Dans l'un d'eux, ils surprirent deux chasseurs. Le sieur Lucas leur enjoignit de circuler. Au lieu de prendre la poudre d'escampette, le plus vieux des chasseurs se rua sur le sieur Lucas. Tous les deux roulèrent sur le sol en se débattant, pendant que le plus jeune des chasseurs portait au sieur Lucas un coup de crosse de fusil sur la tête. 

Après cet exploit, peu digne d'encouragement, les deux chasseurs prirent la fuite. Lucas, ne connaissant pas les chasseurs, ne put donner leur signalement au commissaire. Longtemps après, Lucas crut reconnaître son chasseur dans la personne d'Eugène Lemarchand, restaurateur, rue Neuve-Saint-Jean. Celui-ci protesta. Il fut mis, ainsi que son fils, en présence des époux Lucas qui affirmèrent les reconnaître comme les chasseurs du 1er novembre. 

Des poursuites ont été intentées. Mais, à l'audience, Lemarchand a fait entendre plusieurs témoins qui sont venus déclarer que, le 1er novembre, le prévenu était avec eux à chasser entre Cagny et Démouville. Finalement, les Lemarchand ont été acquittés et la justice y a été pour ses frais. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Ignorance volontaire.      Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Un cheval qui a trop de mémoire.      Lundi soir, vers 8 heures, M. Gathelo, maire de Cormelles, passait en voiture rue Saint-Jean. Son cheval avait tellement l'habitude, pendant la période électorale de s'arrêter devant l'hôtel d'Angleterre qu'il s'y est abattu. Malheureusement, M. Gathelo a été projeté sur le sol et s'est fait des blessures assez graves. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Les voleurs de grand chemin.  -  Le sieur Henri Vimard, 26 ans, cultivateur à Cormelles, revenait de Caen en voiture, le soir, vers 9 heures 1/2. 

Rencontrant deux individus qu'il croyait connaître, il ralentit sa marche et les invita à profiter de son véhicule, mais ceux-ci s'élancèrent à la bride du cheval qu'ils arrêtèrent. En même temps, deux autres individus surgissaient d'un fossé, armés de bâtons dont ils cherchaient à frapper le sieur Vimard. Ce dernier fut terrassé et fouillé. 

Les malfaiteurs, qui paraissent âgés de 20 à 25 ans, lui ont enlevé son porte-monnaie contenant de 11 à 12 francs et un portefeuille contenant des papiers d'affaires. (Source : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

CORMELLES-LE-ROYAL.   -   Notre-Dame de la Charité

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