1er Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CORMELLES - le - ROYAL

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Cormellois, Cormelloises


Septembre 1901   -   Discordes communales.   -   Le maire de Cormelles-le-Royal, près Caen, qui fut le rabatteur de M. Delarbre dans sa chasse au siège de député, n'est pas au mieux avec certains de ses administrés, surtout avec le docteur Le Chevalier. Voilà pourquoi la place de la commune a été, l'autre jour, le théâtre d'une scène tragi-comique où les poings ont joué un grand rôle.

Une enquête se poursuit. Si l'affaire a des suites, nous les ferons connaître à nos lecteurs. ( Le Bonhomme Normand )  

 

Décembre 1901    -   Le coup de poing du docteur.  -  Nous avons annoncé que le maire de Cormelles, près Caen, avait porté plainte contre le docteur Le Chevalier qui lui avait administré, au cours d'une altercation sur la voie publique, un magistral coup de poing en pleine figure.

Le parquet ne veut pas poursuivre. Il trouve sans doute que si le vigoureux docteur a ainsi estampillé la face du maire de Cormelles c'est qu'il ne l'avait pas tout à fait volé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1902   - Nouvel accident grave, le dimanche 16, à Cormelles, sur la ligne Caen-Falaise des chemins de fer du Calvados. La locomotive se couche et les wagons se télescopent : le mécanicien et le chauffeur sont grièvement blessés, mais la vingtaine de voyageur ne souffre que d'égratignures et de contusions.

 

Décembre 1903  -   Foot-ball et foot-balleurs.   -    Le jeu du foot-ball est à la mode partout et surtout à Caen. Des équipes de Honfleur et de Coutances sont venues se rencontrer dans le camp de Cormelles, dimanche. C'est le Calvados qui a rossé la Manche. Bravo ! MM. les foot-balleurs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Accidents de voiture.   -   Le sieur Mauduit, 70 ans, cultivateur à Blay, près Trévières, rentrant chez lui en voiture, fut culbuté par le cabriolet du sieur Constant Guilbert, cultivateur à Étreham.

Le cheval du sieur Mauduit fut atteint par les brancards et lui-même fut projeté si violemment sur l'attelage qu'il se fit de graves blessures et des contusions internes, On espère pourtant le sauver.

— M. Francis Jacquier, sculpteur à Caen, passait par Cormelles en voiture, lorsque son cheval s'emballa. La voiture heurta un arbre. M. Jacquier, projeté rudement à terre, eut l'épaule démise et Mme Jacquier, qui l'accompagnait, fut fortement contusionnée. Leur état n'est pas inquiétant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus  sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !

 

Avril 1917  -  Pâques mouillées  -  Le temps continue d'être très mauvais. II pleut, il neige, il grésille, il giboule sans interruption et même, hier, il a tonné. C'est étonnant ! Le pis, c'est que rien ne pousse et qu'il n'y a pas d'herbe pour les bestiaux. Le foin a atteint des prix fantastiques, les semences ont souffert et beaucoup seraient à refaire, malheureusement il est trop tard. Pourtant ne désespérons pas, une simple saute de vent peut ramener le beau temps et la chaleur. N'empêche que cet hiver 1916-17 aura été un des plus rigoureux et des plus longs que nous avions jamais éprouvés en Normandie.

 

Avril 1917  -  Le passé qui remonte.  -  En terrassant, dans la plaine de Mondeville et de Cormelles, pour l'établissement d'une usine, on met a jour un curieux vestiges de constructions gaulois et de fours. On y retrouve aussi de curieux débris de poteries et d'objets de métal, et il y a quelque temps, de patients chercheurs y ont même découvert de précieuses monnaies gallo-romaines.  

 

Septembre 1917  -  L’allongement des tramways .  -  Cormelles nage dans la joie. Elle (dame ! c'est une commune!) va avoir son tramway ! A la vérité, c'est surtout pour l'usine pyrotechnique que cette ligne nouvelle sera établie, mais toute la banlieue caennaise en profitera. C'est environ trois kilomètres de voie à construire. Les travaux vont commencer incessamment. Pour le coup, la Cie va être bien forcée de trouver du matériel et du personnel également neufs. Si elle pouvait, par la même occasion, renouveler aussi l'un et l'autre, en ville, quelle aubaine pour les Caennais !  

 

Septembre 1917  -  L’allongement des tramways .  -  Cormelles nage dans la joie. Elle (dame ! c'est une commune!) va avoir son tramway ! A la vérité, c'est surtout pour l'usine pyrotechnique que cette ligne nouvelle sera établie, mais toute la banlieue caennaise en profitera. C'est environ trois kilomètres de voie à construire. Les travaux vont commencer  incessamment. Pour le coup, la Cie va être bien forcée de trouver du matériel et du personnel également neufs. Si elle pouvait, par la même occasion, renouveler aussi l'un et l'autre, en ville, quelle aubaine pour les Caennais !

 

Juin 1920   -   Pédibus cum jambis.   -   C'est maintenant le seul moyen de locomotion des habitants de Cormelles. Les tramway ne vont plus chez eux ! Aussi les infortunés ex-administrés de l'abbé Masselin, font-ils une musique du diable. Ils n'ont pas de veine non plus ! Après avoir eu tant de peine à obtenir une ligne ferrée, voici qu'on la leur coupe ! espérons que cette interruption ne sera que momentanée. 

Les gens du quartier-Saint-Julien et les voyageurs pour la mer ne sont pas contents non plus. Les trams ne montent plus à la gare. Pourtant le marasme est moins profond qu'on ne le craignait, puisque les lignes de La Maladrerie et de Venoix fonctionnent encore. Quand reprendra le service intégral on n'en sait rien, et pour l'instant, la scie d'Arthur Marye est redevenue d'actualité : « Quand les poules auront des dents, et coetera et coetera, le tramway marchera ! » (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Sous les roues.   -    M. André Pagny, 58 ans, menuisier à Cormelles, qui montait la rue de Falaise assis sur le devant d'une charrette chargée de matériaux, est tombé accidentellement sur la chaussée. Une des roues lui a écrasé un bras. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Mai 1924  -  Mordu par un chien.  -  Le 4 mai, Mme veuve Augustine Duillot attendait le tramway de Caen à Falaise, en gare de Cormelles, accompagnée de son fils Désiré, âge de 13 ans, lorsque quelques minutes avant le départ du train le chien de la receveuse se jeta sur l'enfant et le mordit cruellement au mollet. Le docteur Boivin lui a prodigué ses soins et le chien va être examiné.

 

Août 1924  -  Incendie.  -  Un incendie s'est déclaré, à Cormelles, chez Mme Guérin, débitante. Une fumée épaisse avait été aperçue dans la cour de l'établissement. Elle provenait d'un bâtiment dépendant du café. Malgré les efforts des personnes présentes, et l'intervention des pompiers de Caen, cet édifice fut la proie des flammes. Une maison contiguë, qui appartient au presbytère de Cormelles, fut également endommagée par les flammes. On n'a pu déterminer la cause de cet incendie. Les dégâts sont assez élevés.  

 

Avril 1926  -  Un bébé grièvement blessé à Cormelles.  -  Un grave accident s'est produit route de Cormelles, une habitante de cette localité, Mme Mauger, conduisait dans une voiturette son jeune enfant âgé de 4 ans.

Elle croisa un cheval appartenant à M. Pentecôte, entraîneur à Cormelles, que conduisait un palefrenier. L'animal prit peur et rua. Il toucha ainsi d'un coup de sabot la frêle voiturette et le bébé fut sérieusement atteint à la tête. II a été transporté dans une clinique de la ville, puis à l'hôpital.

 

Août 1926  -  Une explosion au dépotoir de Cormelles.  -  Un chiffonnier est grièvement blessé.
Hier après-midi le nommé Pierre Legouil, journalier, 84, rue Caponière, s'était rendu au dépotoir public des Carrières de Cormelles pour y ramasser des chiffons qu'il vend à des brocanteurs. A un moment donné, il alluma une cigarette et jeta son allumette sur les détritus qu'il venait de trier. Par suite de la présence de matières explosives, une détonation se produisit accompagnée d'une gerbe de flammes. Le malheureux qui avait des brûlures très graves à la figure et aux mains dut être transporté à l'hôpital. On craint qu'il ne reste atteint de cécité. Il a été impossible de déterminer les causes exactes de cet accident
.

 

 Décembre 1926  -  Le fermier est volé. — M. Émile Harel, cultivateur à Cormelles, s'était aperçu que depuis quelque temps il était victime de vols nombreux. Ses soupçons se portèrent sur un journalier à son service, Menet Jean, 24 ans. Interrogé par la gendarmerie de Caen, il a reconnu avoir soustrait une certaine quantité d'orge et d'avoine, mais que la plupart des vols avaient été commis avec son camarade Ancelin, 26 ans, ouvrier des lignes téléphoniques. Il l'accusa notamment d'avoir dérobé 15 poules à M. Harel. Menet Jean a été déféré au Parquet et écroué après ses aveux. On recherche activement son complice.

 

Mai 1927  -  Les ailes brisées.  -  Dimanche dernier, arrivaient au camp de Cormelles, près de Caen, trois avions militaires pour effectuer, avec le 43e d'artillerie, des exercices d'observation et de T.S.F. Or, lundi soir, l'un d'eux, en atterrissant, a été pris part une rafale de vent et jeté sur le côté.

Les dégâts matériels sont assez importants. Néanmoins, les manœuvres ont pu avoir lieu normalement.

 

Août 1936  -  Le citoyen Guillou reçoit une leçon de la population.  -  Les agitateurs qui dénoncent chaque jour comme d'intolérables provocations les moindres manifestations du sentiment national, redoublent en ce moment d'activité dans nos campagnes. Ils ne craignent pas par un abus odieux, de faire servir à leur propagande, les morts de la guerre tombés sous les plis d'un drapeau dont les trois couleurs sont devenues séditieuses, depuis que la loque révolutionnaire est considérée comme l'emblème officiel de notre pays.

Une manifestation de ce genre était prévue pour hier à Cormelles. Un groupe de ces belliqueux pacifistes dont on n'a pas oublié les exploits de la période électorale, et en tête duquel on trouve encore et toujours le célèbre instituteur Guillou, devait se rendre au monument aux morts et y déposer une gerbe rouge. Après quoi ledit Guillou se livrerait à ses épanchements  oratoires destinés à pulvériser le fascisme et à célébrer la paix future... très future, le présent étant réservé, comme on le sait, à la guerre civile et aux proscriptions.

Tout ne se passa pas cependant selon le programme annoncé. D'abord M. le Maire de Cormelles ayant interdit le déploiement du drapeau rouge, les manifestants durent, bon gré mal gré, se contenter du drapeau tricolore. Il est vrai qu'ils pensèrent tourner la difficulté en le cravatant de rouge, emblème parfait de l'étranglement des libertés républicaines par les valets de Moscou. Puis, lorsque le citoyen Guillou, après le dépôt de la gerbe couleur de sang, voulut prendre la parole, il se vit renouveler par le magistrat municipal l'interdiction déjà formulée.

Le citoyen Guillou, n'est pas facile à convaincre, chacun sait ça, comme dit la chanson : Il se disposait donc à poursuivre son laïus, lorsque trois douzaines de braves gens, dont  quelques-uns venus des communes voisines, et parmi lesquels des femmes et des jeunes gens, intervinrent avec tant de vigueur que l’orateur révolutionnaire dut rengainer son éloquence. Et, à la tête de ses quarante trois militants colombellois, cabourgeois: et autres antibourgeois, il repartit, beaucoup moins glorieux qu'il n'était venu.

Voilà ce qui s'appelle une victoire pacifique. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un atterrissage forcé.  -  Un accident d'aviation qui n'a eu heureusement aucune suite grave s'est produit, hier, sur le terrain de Cormelles.

Un de nos jeunes et sympathiques pilotes, M. Félix Benoît du Rey, fils du distingué directeur d'Assurances Caennais, survolait à 500 mètres l'aérodrome à bord de son appareil personnel, lorsque le moteur de l'avion se cala. M. Benoît du Rey atterrit aussitôt, mais, en touchant le sol, l'avion alla heurter la clôture d'un champ voisin du terrain. Le train d'atterrissage de l'appareil a été détérioré. Grâce à l'adresse et au sang-froid du pilote, tout s'est borné à ce dégât matériel. (source M. du C.)

 

Mai 1938   -   Un nouvel avion à la section d’aviation populaire.   -   Au terrain d'atterrissage de Cormelles-Ie-Royal s'est posé, amené par un pilote du ministère de l'Air, un nouvel appareil destiné à la Section d'Aviation Populaire de Caen. 

Il s'agit d'un Caudron « Luciole », tvpe C. 275, muni d'un moteur Bengali de 100 C.V. 

Sous quelques jours un nouvel appareil doit être livré à la Section d'Aviation Populaire de Caen. Enfin, dans le courant du mois de juin, la Section recevra deux planeurs : un « 11 A » et un « 15 A ». (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1943   -   Distribution de pâtes.  -   La mise en distribution des 750 grammes de pâtes alimentaires prévus au titre des suppléments nationaux pour le mois d e février, aura lieu à partir du lundi 15 mars.

Elle sera effectuée contre remise du ticket DW de février de la carte de denrées diverses (impression rouge) et aux seuls consommateurs de Caen, Mondeville, Colombelles, Giberville, Cormelles, Venoix et Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.

 

Janvier 1944    -   Ravitaillement.  -  Beurre. 1er quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville, Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux, St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres. Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes, grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau communiqué fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de force ne pourront être honorées qu'avec de la margarine et au fur et à mesure des arrivages.

Fromage  -  1er quinzaine de janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40 gr. pour les autres centres.   

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Le maire de Cormelles-le-Royal, M. Oblin, a trouvé dans un champ, à 400 m. de la ligne Paris-Cherbourg, un sac postal qui ne contenait plus que des emballages vides. M. Oblin a remis le tout à la Police de Caen pour enquête.  

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juillet 1947  -    Un incendie à Cormelles.    Un sinistre qui aurait été provoqué par l’imprudence d’enfants a détruit six hectares d’herbes dans des champs situés à proximité de la route de Falaise. Les pompiers de Caen sont parvenus à se rendre maîtres du sinistre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1947  -    Triste mentalité.    Des inconnus ont pendu un âne appartenant à Mme Georgette Furet, cultivatrice à Cormelle-le-Royal. La propriétaire qui éprouve un préjudice de 20 000 fr. n’a pu qu’aviser la police de cet acte imbécile et cruel. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Le préfet annule une délibération de la municipalité de Cormelles.   -   Par arrêté en date du 29 décembre 1948, le Préfet a déclaré nulle de plein droit une délibération du Conseil municipal de Cormelles décidant de refuser l'inscription sur les listes électorales de la commune des habitants du lotissement du M.R.U., cette délibération portant sur un objet étranger aux attributions de la municipalité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Une passante tombe dans une tranchée.   -   Dans la soirée, Mme Mauvieux, 48 ans, demeurant à la cité provisoire de Cormelles, est tombée à proximité de son habitation dans une excavation ouverte pour la pose de canalisations.

Dans sa chute Mme Mauvieux s'est fracturé le bras gauche. La blessée a porté plainte pour non éclairage de tranchées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   A l'honneur.   -   Pour avoir été à la peine, il était bien juste qu'elles fussent toutes à l'honneur. Dimanche dernier, poursuivant la remise des Croix de Guerre décernées aux communes sinistrées de la banlieue caennaise, le général Marchand commandant la subdivision qu'accompagnait M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture : Me  Trèhet, conseiller général du canton de Caen-Est, et le capitaine de gendarmerie Clavié, a remis aux localités de Fleury-sur-Orne, Ifs, Cormelles, Mondeville, Saint-Contest, Épron et Hérouville, les distinctions qui témoignent de la vaillance de leurs populations et de l'étendue de leurs sacrifices.

L'accueil réservé par les municipalités au cortège officiel s’entoura du même cérémonial très simple auquel la participation des anciens combattants, des veuves, des orphelins et des victimes civiles donnait une émouvante grandeur. Les allocutions des maires n’évoquèrent les souffrances endurées que pour mieux affirmer la foi de leurs concitoyens dans les destinées de la patrie. Et c’est assurément la plus belle leçon qu'il convient de tirer de cette journée de la reconnaissance et du souvenir.

Voici le texte des citations des communes décorées :

Cormelles : « Commune patriote de la banlieue Caennaise.

A été plus qu'à demi-détruite au cours de la bataille de Caen. À supporté ses deuils et ses ruines avec stoïcisme. S'est remise au travail avec ardeur.» (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un tragique accident à la cité de Cormelles.  -   Vendredi, dans la fin de l'après-midi, une violente déflagration se produisait à proximité du lotissement de Cormelles où des familles de sinistrés caennais ont trouvé abri. Trois enfants qui jouaient dans un champ venaient d'être victimes de l'explosion d'un engin de guerre.

Le petit Jacques Groult, 4 ans, fils de M. Groult, tailleur de pierre, rue des Bons-Enfants, ne tardait pas à succomber à une perforation du foie par de multiples éclats. Grièvement blessé à une jambe, Christian Busquet, 7 ans, et sa sœur Jacqueline, 3 ans, atteinte à la tête, dont les parents demeurent au baraquement 55 de la cité, furent transportés à l'hôpital où la fillette n'a pas survécu à une délicate opération.

Les maires de Caen et de Cormelles se sont rendus sur les lieux. L’enquête de la police s'avère difficile en raison de l'absence de témoins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Des récoltes flambent.  -   Un incendie a causé 125 000 francs de dégâts, à Saint-Martin-de-Fontenay dans un champ de blé appartenant à M. Lefèvre, maire.

-  Les pompiers de Caen ont été appelés à combattre à Cormelles-le-Royal, un feu d'herbes qui s'est étendu sur deux hectares dans l'enceinte de la pyrotechnie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un baraquement prend feu à la cité de Cormelles.  -   L'autre soir les sinistrés Caennais relogés provisoirement à « Tonneauville » ont eu chaud, un sinistre a pris naissance dans le baraquement n° 6 G durant une absence de l'occupante Mme Fernand Cottin. Le feu qui se serait développé dans un tas de paille placé sur une cabane à lapins gagna l'habitation menaçant le logement voisin de Mme Marie.

L'alerte aussitôt donnée, des volontaires s'attaquèrent au fléau que devaient maîtriser peu après les sapeurs-pompiers sous les ordres du commandant Fallevoz. Des plafonds ont été endommagés et un appentis détruit. La rapidité des secours a permis de sauver le mobilier et le linge des époux Cottin.

Le préfet du Calvados et M. Villatte, secrétaire général, ont rejoint sur les lieux MM. Jacquemart, l'ingénieur de la ville et le commissaire de police chargé de l'enquête.

Il est à souhaiter que cette alerte qui aurait pu avoir de graves conséquences incite les autorités a faire droit aux doléances des habitants du quartier notamment en ce qui concerne l'isolement des installations électriques. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Des parents indignes.   -   Sur la plainte de voisins, la police a appréhendé les époux James, habitants un baraquement de la cité provisoire de Cormelles pour sévices graves sur leur fils aîné, Charles, ágé de 7 ans et demi. Mal nourri, mal vêtu, obligé quelquefois de coucher à la belle étoile, il arriva au malheureux gamin d'être enfermé dans un placard, plongé dans un bac d'eau froide et battu à coups de ceinture et de tisonnier. Souvent astreint à des corvées, il ne pouvait fréquenter l'école. La femme James, mère de cinq enfants et bientôt d'un sixième a été remise en liberté provisoire.   ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Une sexagénaire écrasée par un camion.   -    Un tragique accident s'est produit à Cormelles-le-Royal. Mme Marie Derrien, née Cornec, 61 ans, sortait du cimetière où elle venait de nettoyer des tombes. Comme elle se trouvait près du garage Plisson, l'étroitesse de la chaussée déjà occupée en partie par une auto en stationnement, l'obligea à monter sur la berne pour se garer d'un camion de la Société Métallurgique de Récupération conduit par le chauffeur Marcel Poucet, 26 ans, demeurant route de Falaise.

Au passage du véhicule, la sexagénaire avant glissé, tomba sous le lourd véhicule dont une roue lui écrasa la tête. La malheureuse a succombé sur le coup. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   La médaille de la reconnaissance française.   -    Des médailles de bronze ont été attribuées. pour faits de résistance à : MM. Marguerie Charles, 5 rue d'Auge, Caen (à titre posthume) ; Roland Jean, rue Jules-Ferry, Mézidon ; Mme Degoussée Fernande, 23, rue de la Fontaine, Trouville-sur-Mer ; MM. Eymond Léon, Cormelles-le-Royal et Mouchel René, impasse Bon-Accueil, Caen. (Le Bonhomme Libre) 

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CORMELLES-LE-ROYAL.   -   Château de la Guérinière  (XVIIIe siècle)

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