15 Janvier 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CRÉPON |
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Canton de Ryes |
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Lapiche, convaincu d'être l'auteur de ces deux vols, a été condamné en 6 années de travaux forcés. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juin
1840 -
Nouvelle locale. -
Dans la nuit du 7 au 8 de ce mois, un violent incendie a éclaté
à Crépon, dans la partie la plus agglomérée de cette commune. Trois
maisons ont été la proie des flammes, mais sans le dévouement des
sapeurs-pompiers de Creully, qui se sont empressés de se rendre sur le
lieu du sinistre, il est à croire que plus de trente maisons auraient
infailliblement été détruites. On
signale comme s'étant particulièrement fait remarquer, MM. Simon,
pompier ; Nicolle, maire ; Fouin, curé de Crépon ; De
Malherbe, propriétaire
à Villiers ; Morice, notaire à Creully et l'abbé Renauld,
professeur au séminaire de Villiers, qui s'est rendu sur les lieux avec
une soixantaine d'élèves. Tout le monde a rivalisé de zèle et
d'intrépidité. M. le maire de Crépon au nom de son conseil municipal a exprimé ses remerciements à M. le supérieur du séminaire de Villiers, pour la belle conduite en cette circonstance, des maîtres et des élèves de cet établissement. Nous transcrivons cette lettre. (Source : L'Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelles Locale. - Académie de Caen. — Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 30 janvier dernier, et conformément à l'avis du conseil royal, des médailles et des mentions honorables ont été décernées aux instituteurs et institutrices primaires, ainsi qu'aux surveillants des salles d'asile du ressort de l'académie de Caen qui se sont le plus distingués dans l'exercice de leurs fonctions. Voici
les noms des personnes qui ont mérité des récompenses dans
l'arrondissement de Bayeux. Mentions honorables. M. Payen,
instituteur à Crépon ; Mlle Lecerf, institutrice à Bayeux.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1845 - Nouvelles locales. - La semaine dernière, un incendie de plusieurs centaines de bourrées a eu lieu chez le sieur Prompain, à Crépon. Un individu soupçonné d'être l'auteur de ce sinistre a été amené à la prison de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles. -
Nous lisons dans
plusieurs journaux de Paris : L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de
qualité supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les
herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais
ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales.
-
Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés : Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1846 - Nouvelles locales. - Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'est manifesté à Crépon, dans des bâtiments appartenant aux époux Lapiche, cultivateurs. Ce sinistre est dû à l'imprudence. Rien n'était assuré, la perte est évaluée à 2 350 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1847 -
Nouvelles locales. -
L'administration des contributions indirectes vient de
créer une recette buraliste à Crépon. Le directeur du département a
nommé a cet emploi M. Eugène Le Clerc, qui a prêté serment en cette
qualité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1851 -
Un suicide. - Un
fâcheux événement qui, par les circonstances dans lesquelles il s'est
accompli, a fait croire d'abord à un crime horrible, est arrivé hier
matin, sur le territoire de la commune de Crépon. Parti à cinq heures
du matin de son domicile, selon sa coutume, le nommé Cauvain,
entrepreneur de la malle-poste de Creully à Bayeux, fut rencontré à
quelque distance de la tourelle de Creully, cheminant dans sa voiture
vers le chemin de Bazenville, par un voiturier qui venait à sa
rencontre. Celui-ci s'apercevant que le cheval de la malle-poste
marchait à l'aventure et sans direction, descendit et trouva Cauvain
renversé en arrière, la tête fracassée par un coup de feu, et
donnant encore quelques signes de vie. Transporté
dans une auberge voisine, il rendit le dernier soupir une heure après,
sans avoir repris connaissance. La balle, entrée par le côté gauche
du cou, était allée se loger, en longeant le crâne, au-dessous de
l'oreille droite. Aucun indice ne faisant soupçonner aucune tentative
de vol, on attribuait ce crime à une vengeance, et la rumeur publique
en supputait déjà les diverses probabilités. Prévenue
immédiatement, la justice de Bayeux, accompagnée de M. le docteur
Paulmier, s'est rendue sur les lieux. Il est résulté de son enquête
et de l'autopsie du cadavre que la mort de Cauvin a été le résultat
d'un suicide, qui, quoique accompli dans de singulières circonstances,
s'est trouvé expliqué par des faits antérieurs. Il
paraît qu'il aurait manifesté, la veille, être en proie à des
chagrins domestiques qui l'auraient porté à cette fatale
détermination. Un pistolet, acheté par lui, il y a quelque temps, chez
un armurier de Bayeux, et qu'il portait dans une poche de sa voiture, a
servi à l'exécution de son projet, circonstance qui, jointe à
beaucoup d'autres, ne laisse heureusement aucune incertitude sur la
nature de ce triste événement.
—
Ajoutons que, à la première nouvelle de l'événement, M. le curé de
Crépon était accouru près du malheureux, épiant le moment où il
pourrait recouvrer quelque lueur de connaissance, il était accompagné
de M. Nicolle, médecin et maire de la commune, dont les soins les plus
empressés ont été sans succès. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
Nouvelles locales. - L'autorité
administrative des communes de Crépon et de Meuvaines, accompagnée de
la gendarmerie, a procédé à des perquisitions domiciliaires chez les
sieurs Guy et Noël, à l'effet d'y rechercher des engins de chasse
prohibés, dont ils étaient soupçonnés d'être détenteurs. Ces
recherches sont demeurées sans résultat. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre 1852 - Pétition pour le rétablissement de l'Empire. - Notre arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la tête du Prince, Louis-Napoléon. Aussi, les derniers renseignements que nous recevons des différents points de notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin au désintéressement du sauveur de la France ». Parmi les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ; Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ; Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay ; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ; Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ; Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ; St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes ; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1853 - La distribution des prix. - Dimanche dernier a eu lieu la distribution des prix aux enfants des écoles de Crépon. Un petit discours prononcé par M. le Curé a fait l'ouverture de la cérémonie. S'adressant à des enfants, M. le Curé a su mettre à la portée de son jeune auditoire l'explication des importants devoirs dont il l'a entretenu quelque temps, il a parlé du travail. M. le Curé a montré en quelques mots l'obligation de travailler pesant sur tous les hommes, sur toutes les conditions, et il a fait voir à ces enfants l'importance, la nécessité du travail que l'on exige de cet âge. Ils
ont dû apprécier le bienfait de l'instruction, quand on leur a fait
voir combien il est pénible à l'homme moins favorisé qu'eux sur ce
point, d'aller confier à des étrangers le soin de ses affaire, les
secrets de la famille. Passant à d'autres motifs non moins puissants de
se livrer au travail, M. le Curé a fait comprendre aux enfants que la
reconnaissance leur impose également cette obligation, il leur a
montré les sacrifices personnels et volontaires que s'imposent pour eux
des personnes généreuses, les soins assidus de MM. Tels
sont les motifs de se livrer au travail, que M. le Curé a mis sous les
yeux des enfants, motifs qui ont surtout dù être compris et
appréciés des parents réunis en grand nombre pour assister au
triomphe des jeunes vainqueurs.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1853 - Nouvelles locales. - Si un amateur parcourait les églises de nos campagnes, il serait bien souvent surpris d'y rencontrer de ces tableaux qu'on ne va admirer que dans les musées des villes. L'église de Crépon, entr'autres, possède une belle et vaste toile représentant une Elévation en croix, ne contenant pas moins de 40 personnages de grandeur naturelle. C'est une copie par Stella, d'après un tableau de Le Brun, le peintre des batailles d'Alexandre. Nous le répétons, c'est une œuvre très remarquable, mais l'état de délabrement où elle était tombée, ne permettait guère de lui assigner sa valeur. Grâce aux soins intelligents de M. le curé, grâce au zèle infatigable de M. le maire de Crépon, ce tableau vient d'être restauré d'une façon aussi habile que consciencieuse. L'auteur de ce beau travail est M. Lecerf, peintre à Thorigny-sur-Vire, chargé, après concours, de la restauration de la magnifique galerie de tableaux de cette ville. Ajoutons que Monseigneur l'Evêque, qui porte intérêt à cet artiste recommandable, a voulu, le jour de la distribution des prix de Villiers, aller lui-même à Crépon visiter, c'est-à-dire, admirer ce tableau, dont la restauration n'a pas coûté au peintre moins de trois semaines d'un travail de dix à douze heures par jour. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1853 - Nouvelles locales. - Vendredi dernier, à 7 heures du soir, un incendie a éclaté, en la commune de Crépon, dans une maison appartenant au sieur Le Marchand de la Vacquérie, et habitée par la dame veuve Bunel et le sieur Dupart. On
évalue à 500 fr. la totalité de la perte. Rien n'était assuré. Ce
sinistre est attribué à l'imprudence. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril 1857 - Postes. - Entreprise du transport des dépêches de Creully à Crépon, distance de quatre kilomètres environ, à exécuter à pied. — Les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de l'entreprise du service des dépêches sur la route ci-dessus désignée sont invitées à se présenter tous les jours, de dix heures du matin à quatre heures du soir, jusque et compris le 4 du mois du mai 1857, au bureau de postes de Creully, pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leurs soumissions, que le directeur du dit bureau est chargé de transmettre à l'administration des postes. Les soumissions devront être écrites sur papier timbré et signées des soumissionnaires, ou, à défaut, de leurs mandataires en vertu de procurations notariées, jointes aux soumissions. Elles devront être conformes aux modèles annexés au cahier des charges ; elles seront remises cachetées. Toute soumission extra conditionnelle, indéterminée, ou qui ne donnerai! pas une désignation exacte du service, sera considérée par l'administration comme nulle et non avenue. Tout candidat devra joindre à sa soumission, et sous la même enveloppe, un certificat délivré par le maire de sa commune, constatant non seulement sa moralité, mais encore sa solvabilité et son aptitude ; faute par lui d'avoir fourni cette pièce, sa soumission serait considérée comme non avenue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1857 - La suites des orages. - Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy. L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle. Le
même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève
Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée
sur la roule, entre Amblie et Creully. Des
Juin 1857 - La saison. - L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours. Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro. Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1857 - Un incendie. - Dans la matinée de vendredi dernier, un incendie a consumé de 15 à 1 800 bottes de colza, au préjudice du sieur Prempain, cultivateur à Crépon, canton de Ryes ; il a été occasionné par l'imprudence du nommé Nourry, âgé de 20 ans, domestique chez le sieur Roussel, meunier à Saint-Gabriel. Ce
jeune homme, après avoir allumé sa pipe, a jeté le reste de son
allumette près de la paille de colza, qui a immédiatement pris feu. La
perte est de 150 à 180 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1857 - Des médaillés. - Le Moniteur vient de publier la liste des médailles d'honneur décernées pour actes de dévouement pendant le 2e trimestre de 1857. Voici les noms qui appartiennent au Calvados : Jacquette (Jean-Arnaud), sergent de sapeurs-pompiers à Honfleur, médaille d'argent de 2e classe. S'est distingué à Honfleur dans un grand nombre d'incendies. Compte 51 ans de service. Lebas
(Jacques-Louis-Victor), garde champêtre de la commune de Crépon,
canton de Ryes, médaille d'argent de 2e classe. A exposé sa
vie le 15 février 1857, dans la commune de Bazenville, pour arrêter
deux braconniers, dont un l'a couché plusieurs fois en joue.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1861 - Un accident.
- Il
y a quelques jours, une malheureuse femme, dont nous ignorons le nom,
passait à Crépon, lorsque tout-à-coup un âne sur lequel elle était
montée, s'étant mis à ruer, la jeta à terre avec tant de violence
qu'elle s'est brisé la colonne vertébrale. La mort a été
instantanée. ( L’Ordre et la Liberté )
Décembre 1863 - Par arrêtés du 22 décembre. - M. le préfet du Calvados a nommé : - Maire de la commune de Crépon, M. Leconte, en remplacement de M. Leconte (Anatole), décédé.
-
Adjoint de la commune de Notre-Dame-de-Livaye, M. Auzerais,
en remplacement de M. Dupont. (l’Ordre
et la Liberté)
Février 1864 - Le tirage. - C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)
Février 1864 - Par arrêté du 29 janvier. - M. le préfet du Calvados a nommé M. Prempain (Camille) maire de Crépon, en remplacement de M. Le Conte, non acceptant. (l’Ordre et la Liberté)
Février 1864 - L’hiver est là. - L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont dépassé dix degrés, la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes, depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre 1864 - Nécrologie. - Une triste et affligeante nouvelle nous est parvenue ce matin : M. Hue de Lérondel (Albert-Hippolyte), beau-frère de notre ancien rédacteur en chef, M. Chable de La Heronnière, dont la mémoire est toujours au milieu de nous l'objet de tant de vénération, vient de mourir en sa terre de Crépon. Hélas ! depuis plusieurs années la santé de M. de Lérondel laissait peu d'espoir de lui voir conserver longtemps encore des jours si précieux, et c'est samedi que cet homme de bien, que ce modèle si parfait du chrétien a quitté sa famille désolée pour remettre son âme à Dieu. Il n'avait que 47 ans ! Nous ne rappellerons pas ici toutes les admirables vertus, tous les actes infinis de charité qui ont animé la trop courte existence de M. de Lérondel, les larmes dont les pauvres vont arroser sa tombe, les cuisants regrets qui inondent le cœur de ses amis et de ceux qui ont eu le bonheur de le connaître, disent plus éloquemment que nous ne saurions le faire quelle est l'énormité de la perte que nous déplorons amèrement aujourd'hui. C'est après-demain jeudi, à 10 heures du matin, qu'auront lieu, en l'église de Crépon, les tristes cérémonies des obsèques de M. de Lérondel. On se réunira à la maison mortuaire, au château de Crépon. (l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1866 -
Un incendie. -
Dimanche, à huit heures du soir, en la commune de Crépon, un
incendie s'est déclaré dans une grange appartenant au sieur Basley,
charpentier. Le feu s'est immédiatement communiqué à un vaste
appartement renfermant environ cinq mille bourrées pour un boulanger,
le sieur Lécolant. Les flammes ravivées par ce nouvel aliment, se
répandirent en lueurs sinistres et menaçantes. Heureusement qu'il y
avait absence de vent, sans quoi l'incendie eut pu prendre des
proportions désastreuses, son foyer étant situé au centre du village. Grâce
à de prompts et énergiques secours apportés par la gendarmerie et les
pompiers de Creully, aidés des pompes de Ver et de Graye, on a pu
concentrer le sinistre et s'en
rendre maître vers trois heures du matin.
Une
partie de la perte causée par cet incendie, est couverte par
l'assurance. On attribue, dit-on, à une prudence. Lundi matin, la
justice de Bayeux se livrait, sur le lieu, à une enquête sur la
cause réelle du sinistre.
Mai
1874
- Les suites de l’ivresse.
- Le
sieur Jean Loisel, facteur des postes à Crépon, venant de remettre ses
dépêches au bureau de Creully, était monté dans la voiture
du sieur Vincent, couvreur à Crépon, pour regagner son domicile.
Celui-ci, légèrement échauffé par la boisson, fouetta son cheval,
qui prit le galop, loin de tenir compte des observations de Loisel, il
l'excita davantage, et, à la hauteur de la ferme de M. Pierre Roussel,
à la rencontre de la route de Villers et de celle d'Arromanches, la
voiture lancée à toute vitesse, toucha une borne et versa si
malheureusement que Loisel eut dans cette chute, la jambe droite
fracturée au dessous du genou. Cet infortuné est père de six enfants
en bas âge et ses modiques appointements faisaient vivre sa famille.
Vincent n'a eu que des
contusions sans aucune gravité.
Juillet 1874 - Le réchauffement climatique. - La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.
Août 1874 - Meurtre. - Un individu atteint de folie furieuse, le sieur Vincent, couvreur à Crépon, à poursuivi M. le curé de Meuvaines jusque dans son presbytère. Le vénérable ecclésiastique parvint a se dérober aux atteintes de ce forcené, celui-ci se retourna alors contre la servante du presbytère, la demoiselle Madeleine Henry, âgée de 83 ans. Il la renversa à terre et lui asséna un coup de pied dans la figure. M. le curé, en rentrant chez lui, trouva la victime étendue sans vie, la tête dans une mare de sang. Vincent a été garrotté et transporté à Bayeux, où il est mort à l'hôpital général des suites de la fatale maladie qui lui avait bouleversé le cerveau.
Septembre
1876
-
Taureau furieux. - La
semaine dernière, Joseph Valois, domestique chez M. Prempain, maire de
Crépon, se rendait, accompagné d'un autre homme, à
la gare d'Audrieu, pour y conduire un taureau, quand en passant à
Saint-Gabriel, hameau de Brécy,
l'animal devenu furieux, se jeta sur lui et le pressa avec
ses cornes contre le talus d'un fossé. L'individu qui accompagnait
Valois, voyant le danger que courait son camarade, frappa
le taureau à coups de bâton et lui fit lâcher prise. Valois,
déjà
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le
Calvados -
Arrondissement
de Bayeux :
Tracy, école
de garçons ; Vaux-sur-Aure, école mixte ; La
Bazoque, école mixte ;
Graye, école de garçons ;
Vaucelles, école
mixte ; Ranchy, école
mixte ; Castilly,
école de garçons ; Saint-Germain-du-Pert,
école mixte ; Crépon,
les deux écoles.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil, conformément au
rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre
sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour
établissement et entretien d'écoles de filles. Crépon, 385
habitants, Mme Heudier (Louise), 16 élèves payantes, 7 gratuites ; 450
fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle
accordée. 75 fr.
Janvier
1880
- Échenillage. - C'est
dans 18 courant de février, que tout propriétaire, fermier ou
locataire est tenu d'écheniller les arbres, haies ou buissons, sur les
propriétés qu'il exploite où qu'il occupe.
Mars 1880 - Mort accidentelle. - Un triste accident est arrivé la semaine dernière chez M. Camille Prempain, cultivateur, à Crépon. Alfred Jeanne, son premier valet de ferme faisait trotter un cheval, lorsque, par un coup de pied à la tète, il fut renversé et a succombé à ses blessures. Alfred Jeanne n’était âgé que de 35 ans. Il laisse une veuve et trois jeunes enfants.
Février 1881 - Un singulier oubli. - Un sieur X…..., oubliant sans doute, qu'il avait donné sa démission de conseiller municipal, s'était, sa voix aidant, fait renommer maire de la commune de Crépon. Mais le Préfet ayant pris au sérieux cette démission, les électeurs, vont être convoqués afin d'élire un dixième conseiller, un dit même que pour entrer dans les vues du démissionnaire, ils sont décidés à ne pas le réélire.
Mars
1885
- Distinctions. -
Médailles d'argent à M.
Guillaume Vesque, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Bonnebosq, et
Constant Trolong, sergent de pompiers à Beaumont-en-Auge. Médaille honorable à M. Célestin Sophie, à Crépon, qui a
arraché à une mort certaine un enfant aux
prises avec un chien
Novembre
1885 -
Incendie. -
A
Crépon, cinq maisons couvertes en chaume ont été brûlées. Elles
appartenaient à M. Auguste Thomas Michel ; M. Doulon, de Creully ; Mme
veuve Lamy, et M. Nicolle, médecin. La cause est attribuée à la
négligence d'un fumeur qui aurait laissé tomber une allumette
enflammée le long de la grange où le feu a pris.
Mai
1892 -
Fête. - Crépon.
Fête St-Médard, le dimanche 29 mai, jeux et divertissements, mât de
cocagne, surprises diaboliques, baiser de la tuile, concert, retraite
aux flambeaux
avec embrasements et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche,
le fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la
France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses. A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer. A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture. A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée. A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. :
A Crépon, la foudre est tombée sur un veau
qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée. A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur,
demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les
marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans
faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est
pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira
pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été
foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur
Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée
également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à
St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg,
elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été
rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a
brûlé des gerbes de seigle. A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur
l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une
partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et
endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans
l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur
la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les
renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut
quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs
aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun
mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et
plusieurs habitations. A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage. A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise. A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un
bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage
de M. Macé. Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.
Décembre 1892 - Incendiaire. - Plusieurs incendies s'étaient déclarés à Crépon. Il était certain qu'ils étaient dus à la malveillance. On soupçonnait bien une femme Gournay, 52 ans, méchante, vindicative, ivrognesse, ayant déjà subi sept condamnations, mais on ne pouvait pas la pincer. Enfin, le 22 septembre, une tentative d'incendie avait lieu chez le sieur Jeanne. La femme Gournay a nié encore à l'audience. Le bâton muni de paille, avec lequel on avait essayé d'allumer l'incendie, venait du jardin de la femme Gournay, les cordons de bonnet et de tablier qui y étaient fixés lui appartenaient. Le jury n'a eu aucun doute et la femme Gournay a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - A propos de sécheresse. - La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Une fête troublée. - Dimanche, à la fête de Crépon, le sieur Léon Coudray, 27 ans, n'ayant pas mis une mèche assez longue à un pierrier, n'a pas eu le temps de s'éloigner et a reçu la charge en pleine figure. Aujourd'hui, ce jeune homme est hors de danger. Cet accident a vivement impressionné les nombreuses personnes présentes à cette fête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1893 - Cour d'assises du Calvados. - Vol qualifié. - Paul Louis, 25 ans, né à Vire, sans-profession ni domicile, pénétra le 10 mai dans l'église de Crépon. Il fit sauter la serrure du tronc de l'église, mais il ne trouva pas d'argent. Le lendemain, il s'introduisait chez l'instituteur à Nouant, puis de là dans la salle de la mairie et y enlevait une somme de 140 fr. Le même jour, pendant les vêpres, il escaladait le mur d'entrée du presbytère de Saint-Manvieu, fouillait et, brisait la plupart des meubles, mais, ne trouvant pas d’argent, il était obligé de repartir sans rien. Paul Louis, qui a déjà subi cinq condamnations, est condamné à 8 ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1894 - Fête. - Crépon. - Fête St-Médard, le 10 juin, jeux et divertissements, carrousel de chevaux et bateaux, bataille de fleurs, cavalcade de chars décorés, concert, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1896 - Les maris qui cognent. - Le nommé François Rubé, 34 ans, journalier, venelle Ste-Anne, 2, à Caen, a été mis à la disposition de l'autorité judiciaire pour coups et blessures graves sur sa femme. —
Le nommé Alfred Langlois, à Crépon, à la suite d'une querelle de
ménage, a frappé violemment sa femme, qui a porté plainte à la
gendarmerie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1896 - Incendies. - Un incendie dont la cause est inconnue s'est déclaré chez les sieurs Tranquille Elisabeth, Jules Hodiern et Henri de la Héronnière, demeurant à Crépon. Pertes, en partie assurées, 14 000 francs. —
Une meule de gerbes de blé et d'orge a été consumée la nuit chez le
sieur Guernet, propriétaire à Cauvicourt. Perte, 5 000 francs.
Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Étrange mort. - Charles Asselin, berger à Crépon, canton de Ryes, gardait, dans les champs, un troupeau de moutons avec trois chiens. Samedi, on l'a trouvé étouffé auprès de sept de ses moutons étranglés. On suppose que les moutons se sont dispersés et ont été attaqués par les chiens. Affolés, les moutons se sont jetés du coté du berger, qui était en train de satisfaire un besoin. Asselin sera tombé à la renverse, la figure sous un mouton, et aura été ainsi étouffé. On dit qu'il a fallu abattre les chiens, qui voulaient mordre les personnes qui s'approchaient pour dégager l'infortuné berger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Orages. -
Samedi,
un violent orage s'est abattu sur notre région. A Caen, la foudre est
tombée près de la gare Saint-Martin, à l'aiguillage du chemin de fer
de l'Ouest.
Les employés qui, heureusement, avaient eu la précaution d'interrompre
le courant grâce à leur isolateur, en ont été quittes pour la peur. A
Hérouvillette, la foudre est tombée dans un champ et a culbuté tout
un troupeau de moutons qui n'ont pas eu d'autre mal. Elle
est tombée également sur un arbre à Saint-André-de-Fontenay.
Plusieurs bestiaux ont été foudroyés dans la campagne à Creully,
Crépon et Saint-Côme-de-Fresné. Un
cheval, appartenant au sieur Henri Viel, a été tué dans un herbage à
Saint-Gabriel. Des orages ont eu lieu ainsi dans le Midi. A Toulon, une
pluie de grenouilles est tombée.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre 1900 - Abandon d’enfant. - La fille Berthe Lelièvre, 24 ans, servante au Molay-Littry, mais domiciliée à Crépon, se présentait, un soir, à l'hospice de Bayeux, demandant à y faire admettre son jeune enfant de 20 mois. Sur
la réponse qu'on ne pouvait le prendre sans l'autorisation du
sous-préfet, Berthe Lelièvre s'en alla, mais revint bientôt et,
après avoir sonné, déposa sous le porche de l'établissement
son entant qui fut recueilli peu d'instants après. Cette fille, qui a
pris la fuite immédiatement, est activement recherchée par la
gendarmerie. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
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1901 c'est ici |
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Environs d'Arromanches-les-Bains. - L'Église de Crépon |
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