15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CROISSANVILLE

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des Croissanvillais, Croissanvillaises


Avril 1901   -   Brûlée vive.  -   La dame Lévesque, âgée de 80, demeurant à Croissanville, a été trouvée ayant les genoux carbonisés dans l’âtre de sa cheminée, mais vivant encore. Elle a succombé peu de temps après. La pauvre vieille était depuis quelque temps en un état voisin de la démence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1902  -  Triste fin.  -  À Croissanville vivait seul un pauvre vieillard de 85 ans, invalide, qui recevait les soins de deux de ses voisins.

Samedi soir, ces voisins, en rentrant chez eux, aperçurent de la fumée qui sortait par la porte et la fenêtre. Se doutant d'un malheur, ils forcèrent la porte et trouvèrent le malheureux gisant à terre presque entièrement carbonisé ; ses habits achevaient de brûler autour de lui.

Mignot avait voulu faire du feu, on ne sait trop pourquoi, et les flammes s'étaient communiquées à ses vêtements.

 

Août 1907  -  Fécondité.  -  Une dame Marie, 35 ans, qui était accouchée de deux enfants l'an dernier en a mis trois au monde ces jours -ci. Tous les trois sont morts en deux jours. La mère est sérieusement malade.  

 

Avril 1914  -  « Le Diable » est mauvais père.  -  Le 7 avril dernier, le nommé Marie Théodore, dit « Le Diable », menuisier, revenait de travailler â Croissanville. Ivre comme plusieurs Polonais, il était absolument incapable de porter ses outils.  Il voulut les donner à son jeune fils André, âgé de 13 ans. Presque aussi bu que son père, il refusa et laissa la boite d'outils sur la route. D'où colère du paternel qui lui administra une formidable correction. « Le Diable », qui, comme on le voit, sait mériter son nom, est condamné à un mois de prison pour coups et à 5 francs d'amende pour ivresse.

 

Août 1921  -   Le lait bon chrétien.   -   Le sieur Alphonse Marie, 40 ans, cultivateur à Croissanville. canton de Mézidon, vient d'être condamné par le Tribunal de Lisieux, pour falsification de lait par mouillage et mise en vente de ce lait, à un mois de prison, 500 francs d'amende, plus l'insertion et l'affichage du jugement.

— Au Tribunal de Vire la dame veuve Bailleul, épicière à Condé-sur-Noireau, rue du Vieux-Château, est condamnée pour le même motif à 6 jours de prison avec sursis et 150 fr. d'amende. ( Le Bonhomme Normand )

 

Janvier 1924  -  Vol de pommes.  -  M. Lemoine, cultivateur, avait rentré dans une maison sur le bord de la toute, environ 60 hectolitres de pommes.
Or, il a été prévenu par M. Lebret, débitant à Bissières, qu'une jeune fille avait passé à plusieurs reprises à bicyclette, chargée d'un filet contenant des pommes.

Après avoir constaté que la porte de cette maison qui avait été fermée par lui, était ouverte, il se rendit à son domicile pour chercher une clef et revint peu de temps après, juste pour apercevoir une jeune fille avec un filet plein de pommes. Celle-ci se voyant découverte prit la fuite, laissant sur la route sa bicyclette, ses sabots et le filet pleine de pommes.
M. Lemoine recueillit le tout et le déposa chez lui. De l'enquête aussitôt ouverte, il sulte que la jeune coupable est une nommée Constance Saye, 14 ans, demeurant avec sa mère, marchande ambulante à Falaise, actuellement dans une roulotte sur la route de Canon. L'affaire suit son cours.

 

Mars 1927  -  Des malfaiteurs.  -  A  Croissanville, canton de Mèzidon, des malfaiteurs sont entrés chez M. Constant Forcinal, éleveur, et ont pris pour 15 000 francs de pierres précieuses, bagues, montres, etc..., dans l'armoire de sa chambre. Aucune effraction n'a été relevé et on a pu encore établir les conditions de ce vol.

 

Juillet 1930   -   Un automobiliste bien distrait...   -   Ces jours derniers, M. Borgeaud, demeurant à Saint-Aubin-sur-mer qui s'était arrêté à Croissanville pour réparer son automobile, oublia sur le bord de la route nationale, un dessus de malle de voiture et divers outils pour automobiliste ainsi qu'une valise en cuir brun contenant des effets de dame  et enfant. Ces objets avaient disparu quand M. Borgeaud revint sur place pour en prendre possession.  

 

Août 1932   -   La cambriole.   -   La série continue : Après la visite nocturne du bureau de poste du Home-Varaville et les nombreux vols commis récemment dans la région de Pont- l'Évêque, dont nous avons parlé, des automobilistes encore inconnus ont cambriolé l'autre nuit, le bureau auxiliaire de Riva-Bella. Ces individus, opérant avec un sang-froid étonnant, ont poussé l'audace jusqu'à sortir dans la rue une des deux tables du bureau et la transporter à 50 mètres de là pour en fracturer le tiroir tout à leur aise. C'est d'ailleurs cette table qui devait faire découvrir le méfait : Passant par là, vers 6 h. du matin, une personne, qui allait chercher le docteur, ne fut pas peu surprise de trouver, sur le bord de la route, une table fracturée.

Elle avertit aussitôt les gendarmes qui remarquèrent que la porte du bureau de poste avait été fracturée l'aide d'un démonte-pneu. Alertée à son tour, Mlle Langlois, employée des P. T. T., détachée pendant la saison à Riva, constatait que les malfaiteurs avaient tout bouleversé à l'intérieur et volé 430 fr. Près de là, les enquêteurs relevèrent des traces de pneus. On recherche des automobilistes qui, cette nuit-là, vers 1 h. 15, apostrophèrent vivement une passante, intriguée par leurs allures suspectes.

Deux nuits après, les cambrioleurs opéraient coup sur coup contre les bureaux de poste de Croissanville et d'Argences. Le lendemain matin, Mme Viel, receveuse à Croissanville, qui habite au-dessus de son bureau, voulant prendre son service, s'apercevait que la porte de communication était fermée du côté du bureau, la clef étant restée dans la serrure. Inquiète, Mme Viel sortit dans son jardin et constata qu'une petite fenêtre avait été forcée. Ainsi, sans que la receveuse ait entendu dans la nuit le moindre bruit suspect, les malfaiteurs étaient entrés dans le bureau de Poste, y avaient tout bouleversé et avaient fait main basse sur 8 140 fr. contenus dans le tiroir-caisse.

Ils devaient être moins heureux à Argences : Là aussi, c'est la receveuse, Mme Clément, qui, le lendemain matin, constatait que les volets de son bureau avaient été ouverts pendant la nuit. De nombreuses traces de pesées étaient visibles mais, dérangés ou impuissants, les cambrioleurs ne pénétrèrent pas à l’intérieur.

La gendarmerie et la police mobile de Rouen enquêtent activement. Il semble vraisemblable que ce sont les mêmes individus qui ont opéré au Home-Varaville, Riva-Bella, Croissanville et Argences.

En effet, aux environs de chacun de ces bureaux furent relevées les mêmes traces de pneus aux dessins particuliers. De plus, à Riva et à Argences furent remarqués les occupants d'une même auto foncée qui poussaient leur voiture à la main pour éviter tout bruit de moteur. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1937  -   Un Chirurgien-dentiste caennais est victime d’un accident.  -  Un accident est survenu samedi à M. Adeline, chirurgien-dentiste, à Caen.

La direction de la voiture qu'il conduisait s'est brisée pour une cause inconnue et l'automobile, qui marchait cependant à une vitesse modérée, a quitté la chaussée et est entrée en collision avec un arbre.

Le dentiste a été étourdi par la commotion, mais un peu plus tard une personne ayant aperçu la voiture sur la berne s'est approchée, a frappé aux vitres et a pu dégager M. Adeline qui lui a demandé de faire prévenir son oncle, M. le Docteur Adeline, de Lisieux, qui l'a envoyé chercher par une ambulance.

Après les premiers soins, il a été constaté que M. Adeline avait une fêlure du bassin, un os de la rotule brisé, un doigt de la main droite cassé et des contusions à l'arcade sourcilière.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   La femme d’un amiral est victime d’un accident d’auto.   -   Jeudi, dans la soirée, le contre-amiral, H. Martin,  demeurant à Paris, 4, avenue, de Ségur, revenait de Cherbourg en auto, accompagné de sa femme et de ses trois filles, regagnant son domicile.

En arrivant sur le territoire de la commune de Croissanville, son auto, pour une cause encore inconnue, a heurté un arbre et s'est renversée sur le côté.

Dans le choc, Mme Martin a été projetée violemment contre le pare-brise et a été blessée au visage, alors que les autres occupants furent indemnes.

Un automobiliste de passage prit Mme Martin dans sa voiture et la conduisit à la clinique de la Providence, rue du Bouteiller, à Lisieux, où elle reçut, les soins de M. le docteur Marie, chirurgien. L'état de la blessée est aussi satisfaisant que possible. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Un chauffard renverse une femme et continue sa route.  -   Étant avisé qu'une femme venait d'être renversée à Croissanville sur la route de Paris à  Cherbourg, le maréchal des logis-chef Remignon et le gendarme Lagneaux, de la brigade de Mézidon se sont rendus sur les lieux.

Ils ont entendu M. Guilloux, charpentier, demeurant à Mondeville, qui a déclaré ce qui suit : « Je rentrais de Victot-Pontfol à bicyclette avec ma femme, qui me précédait à une dizaine de mètres.

Tout d'un coup, j'ai entendu un cri et je me suis aperçu que ma femme venait d'être heurtée par une automobile ayant continué sa route ». Des témoins confirmèrent cette déclaration et l'enquête se poursuit.

Mme Guilloux est blessée au côté gauche (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Le mouvement de la population dans le Calvados.  -  Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la  même période de 1937.

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60.

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Retour de l'heure d'hiver.  -  Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Après une discussion une femme meurt empoisonnée.   -  Depuis déjà quelque temps. Mme veuve Besson, 44 ans, ménagère, à Croissanville, hameau du « Lion d'Or », cohabitait avec un nommé Georges Bourgeot, 59 ans, cultivateur.

Si au début, le faux-ménage vivait en bon accord, il semble que depuis un certain temps il ne s'entendait plus, et des disputes assez fréquentes éclatent entre Bourgeot et la femme Besson.

Cette mésentente explique d'ailleurs la démarche que Bourgeot fit jeudi dans la soirée à la gendarmerie de Mézidon, où il se plaignit de la vie intenable que lui faisait la femme  Besson.

Rentré à son domicile, il constata que la femme Besson était montée dans sa chambre. Elle devait d'ailleurs en redescendre peu de temps après. Lorsqu'elle fut dans la cuisine, une de ses voisines, Mme Julienne Faugères, ménagère également, entra dans l'appartement et c'est à cet instant que la femme Besson but une tasse d'infusion, comme elle en prend d'habitude. Ceci fait, elle remonta dans sa chambre, laissant ensemble Bourgeot et Mme Faugères.

Ceux-ci bavardaient tranquillement, lorsqu'ils entendirent tout d'un coup plusieurs cris poussés par Mme Besson. Vite, ils montèrent dans la chambre, mais déjà la pauvre femme avait cessé de vivre.

Demandé, le docteur Duriez, médecin à Mézidon, vint sur les lieux pour examiner le cadavre, mais le praticien refusa le permis d'inhumer et la gendarmerie de Mézidon fut à son tour  alertée.

Une rapide enquête fut ouverte et le Parquet de Lisieux était à son tour avisé des faits et immédiatement se rendit à Croissanville où il fut procédé aux constatations d'usage. Le docteur Duriez, médecin légiste, fut prié d'examiner le cadavre.

D'après le praticien, une certitude existe : la femme Besson est morte empoisonnée, probablement par de la strychnine.

Mais l'on ne peut préciser actuellement si la défunte s'est empoisonnée elle-même ou si elle a été victime d'un acte criminel. ( Le Moniteur du Calvados )  

 

Janvier 1939   -   La femme se serait suicidée.   -  Nous avons relaté les circonstances dans lesquelles la femme Besson, 44 ans, demeurant à Croissanville, hameau du « Lion-d'Or », avait trouvé la mort jeudi soir. C'est à la suite d'une dispute plus violente que toutes les précédentes qu'elle avait eue avec son ami Georges Bourgeot, 59 ans, cultivateur, qu'elle s'était couchée et qu'elle avait bu un breuvage spécial. Elle devait décéder quelques instant après.

Le médecin ayant refusé le permis d'inhumer, le docteur Duriez fut prié d'examiner le cadavre et il a conclu à une mort due à un empoisonnement par strychnine.

L'information ouverte par le parquet de Lisieux suit actuellement son cours, mais la thèse du suicide semble se confirmer. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1939   -   Après le décès suspect de Croissanville.   -   On se rappelle que le 19 janvier dernier Mme veuve Besson, âgée de 45 ans, ménagère, décédait empoisonnée au  domicile de son ami, M. Bourgeot, 59 ans, propriétaire et cultivateur à Croissanville.

Une autopsie fut ordonnée et c'est ainsi que l'on put établir que Mme veuve Besson avait succombé par suite de l'absorption de strychnine.

Bien entendu, le magistrat instructeur s'émut, car beaucoup de contradictions relevées chez plusieurs des témoins entendus pouvaient laisser supposer que Mme Besson avait été victime d'un crime.

C'est pourquoi il n'hésita pas à donner délégation à M. Dargent, commissaire divisionnaire de la 3e brigade, qui envoya immédiatement sur les lieux M. l'inspecteur Anquetil afin d'enquêter.

Le policier put établir les faits suivants : Depuis plus de quinze ans, M. Bourgeot et Mme veuve Besson étaient amis et depuis quatre ans ils vivaient maritalement. Très jalouse de  son ami, Mme Besson provoquait souvent de violentes scènes.

Une scène plus violente eut lieu le 19 janvier dernier et M. Bourgeot décida le départ définitif de son amie. C'est devant cette situation que, désespérée, Mme Besson s'empoisonna vers 20 h. 30 ce jour-là, après s'être couchée sur son lit au premier étage, alors que M. Bourgeot, et ses amies, consommaient au rez-de-chaussée.

Trois cris stridents furent poussés et ce fut tout. Lorsque ceux-ci, qui avaient entendu ces cris, accoururent près de Mme Besson, il était trop tard. Au cours de l'après-midi, Madame Besson avait fait part de sa décision à quelques personnes, mais les conseils de celles-ci ne purent avoir raison de sa détermination.

L'affaire a été classée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Le mort mystérieux de Croissanville va être autopsié.  -   Ainsi que nous l'avons relaté en son temps, un homme avait été trouvé inanimé sur la route de Croissanville, au « Lion d'Or », dans la nuit du 15 mai. La victime était un nommé Charles Letard, 39 ans, sans domicile fixe.

D'après le premier résultat de l'enquête, Letard aurait été renversé par une automobile qui lui aurait passé sur le corps. Mais à la suite de rumeurs, le Parquet a décidé de faire exhumer le corps et de faire faire une autopsie par !e docteur Duriez et le docteur Derrien, médecins légistes, au cimetière de Lisieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Le mort de Croissanville a bien été victime d'un accident.  -   L'autopsie du corps de Létard, pratiquée au cimetière de Lisieux a bien établi que la mort avait été accidentelle, et que la victime, avait été atteinte à la tête par une auto. Ainsi tombent les soupçons que la rumeur publique avait fait planer sur un habitant de Saint-Pierre-sur-Dives,  qui aurait frappé violemment Létard sur la route.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Une auto heurte un arbre et prend feu.     A la suite de l'éclatement d'un pneu, une automobile conduite par M. Jean Renault, industriel à Saint-Michel (Aisne), et dans laquelle avaient pris place sa femme, leurs trois enfants et une parente est allée heurter un arbre à Croissanville et a pris feu. Des témoins de l'accident se portèrent au secours des occupants de la voiture et réussirent à les dégager avant qu'ils aient été atteints par les flammes, mais, blessés, ils ont dû être transportés à l'hôpital de Caen.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Le temps qu’il a fait en Juillet.  -   Le mois de juillet a été pluvieux tout le monde le sait. Il a été normal pour les températures, beaucoup de personnes hésiteront à le croire. Cependant, le fait est indéniable. La normale 16,84 est dépassée dans le Nord et l’est du département.

Fait remarquable, ce résultât est obtenu sans que le mois ait compté une seule journée de grande chaleur. La maximum absolu n'a pas dépassé 28° 8 à Caen. Mais les minima nocturnes ont été généralement élevés, dépassant parfois 14° et 15°. Il y a compensation, et le mois est normal pour les températures sans avoir été beau. Le mois a été excessivement nuageux, relativement pluvieux et moyennement chaud.

Le mois a été pluvieux, grâce à quelques journées orageuses qui ont fourni de grosses quantités de pluie. Assez rares du 1er au 15, les pluies ont été abondantes du 15 au 25, si bien que leurs sommes totales dépassent largement la normale 59 m/m. On note, 72 à Bayeux, la Délivrande et Littry,  127 à la forêt de Balleroy, et 198 à la forêt de St-Sever. Les collines du Bocage ont été. largement arrosées, les stations voisines du littoral l'ont été beaucoup moins que certaines personnes ne se l'imaginent. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Un jeune homme qui promet.  -  Employé depuis environ 18 mois chez Mme Cairon, 28 ans, bouchère à Croissanville, le jeune Roger G…, 17 ans, a commis depuis le début de l'année de nombreux vols au préjudice de sa patronne. Il encaissait des factures et en gardait pour lui le montant.
S'étant aperçue de ces faits, Mme Cairon prévint la famille de Roger B… et celui-ci fut sévèrement admonesté.
Malheureusement, cette leçon ne devait pas lui servir, et c'est ainsi qu'il vient de recommencer son manège. Mme Cairon, voyant cela et subissant un préjudice de 500 francs environ, a porté plainte la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Le Jeune garnement, interrogé, à reconnu les faits.

 

Décembre 1940   -   Collaboration utile.   -   A Croissanville, le lendemain de noël, Mme Guéguen lavait son linge au bord du Laizon, lorsqu'elle tomba dans la rivière. Elle se serait infailliblement noyée sans l'intervention d'un soldat allemand Heinrich Bechtluft, cantonné dans la commune qui se jeta dans l'eau glacée et put la sauver.  

 

Janvier 1943   -   Un vol.   -   Un chauffeur de la S.N.C.F., Lucien Dallet, 38 ans, domicilié à St-Germain-de-Livet, affecté au dépôt de Lisieux, vient d'être arrêté pour vol, en gare de Lion-d'Or-Croissanville, d'un colis que M. Loudière, du bourg, expédiait à son fils. prisonnier en Allemagne. Dallet va être traduit devant le Tribunal spécial, institué pour ces genres de vols, particulièrement odieux. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -   Dans la nuit, des malfaiteurs ont dérobé 8 postes de T. S. F. entreposés dans la mairie de Croissanville, prés de Mézidon. L'accès du local étant compliqué, on suppose que les voleurs connaissaient bien les lieux.  

 

Janvier 1947  -  Le départ du Major H. D. Baistow.     Bayeux retrouve peu à peu son calme visage d’avant-guerre. L’administration militaire anglaise vient de supprimer le poste de « Town Major » et de rappeler à Paris le major H. D. Baistow, nommé à ces fonctions le 12 juillet dernier. Depuis que la libération avait fait de notre ville la première des garnisons britanniques en France. Il était le septième officier qui avait été chargé du logement et de la subsistance des troupes. ( Bonhomme Libre )

 

Janvier 1947  -  D’audacieux malfaiteurs opèrent à Croissanville.     Des malfaiteurs se sont introduits à la faveur de la nuit dans le garage que M. Emile Marie, boulanger, possède au hameau du Clos-Carré. Ils se sont emparés des roues de son auto sans oublier celle de secours et profité de l’occasion pour emporter les deux roues d’une voiture hippomobile. M. Marie estime son préjudice 50 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1947  -  Un échange de mauvais procédés.  -  Au café Payen, à Croissanville, M. André Tardiff, 33 ans, employé à l’E.A.M. de Caen, a reçu plusieurs coups de poing que lui a porté M. Marcel Binet, 42 ans, cultivateur. Ce dernier prétend qu’il n’a fait que devancer les gestes menaçants de son adversaire. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1948   -   Écrasée par un camion.   -   Mme Martelli, 28 ans, demeurant à Croissanville montait à bicyclette la côte de la localité en tenant un chien en laisse. Au passage d'un camion, l'animal se précipita sur le milieu de la chaussée entraînant la jeune femme qui fut précipitée sous le véhicule et écrasée.( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1948   -  La mort tragique d'un journalier.   -   Au lieu-dit « Le Château-de-la-Chapelle », en allumant un feu de ronces, qu'il venait de couper, dans un fossé large deux mètres où, depuis quatre ans, étaient demeurés entassés des débris d'engins de guerre.

M. Victor Laloy, 49 ans, journalier au service de M. Frémy, cultivateur à Croissanville a provoqué l'explosion d'un obus. Atteint à la tête par un morceau de l'une des ferrailles qui recouvraient le projectile, le malheureux fut tué sur le coup. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton de Mezidon.  Mezidon (C. A.) ; Les Authieux-Papion (D) ; Croissanville (R) ; Lecaudes (R). ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Trois Croix de guerre.   -   Le général Marchand, commandant la subdivision qu'accompagnaient MM. Max Maurin sous-prefet, et Delente, conseiller général, a remis la Croix de guerre aux communes de Croissanville, Les Authieux-Papion et Lécaude.

Les manifestations se sont déroulées avec le cérémonial traditionnel en présence des représentants des municipalités, des sociétés patriotiques locales et des populations des localités à l'honneur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un accident mortel au Lion d’Or Croissanville.   -   Lundi soir un camion de l'entreprise B.E.B., de Lisieux, s'est écrasé contre un autre camion de 10 tonnes appartenant à MM. Girard et Fossez, transporteurs à Saint-Jacques de Lisieux, quí venait de se ranger sur le bord de la route. Légèrement blessé au visage et à la poitrine, le chauffeur du premier véhicule M. Georges René, 32 ans, demeurant à Pont-l'Evêque, se joignit aux témoins pour dégager son camarade André Bouexel, 31 ans, de Saint-Martin-de-la-Lieue dont une jambe avait été coincée entre les débris de la carrosserie.

Le malheureux qui perdait son sang en abondance fut soigné par le docteur Portier d'Argences puis transporté à l'hôpital de Caen où il est décédé. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Un deuil dans le monde de l’élevage.   -   La semaine dernière ont été célébrées en l'église de Croissanville, au milieu d'une nombreuse assistance parmi laquelle on remarquait nombreuses personnalités du monde de l'élevage, les obsèques de M. Bernard Martine décédé à l'âge de 75 ans, après une longue maladie.

A l'issue de la cérémonie le corps fut transporté à Amfréville où a eu lieu l'inhumation. Au nom de la Société du Cheval Anglo-Normand, le président. M. Paul Viel, fit l'éloge du défunt dont il rappela les qualités professionnelles et morales.

Nous prions Mme Bernard Martine, ses enfants, M. et Mme Augustine Martine et toute la famille d'agréer nos sincères condoléances. ( Le Bonhomme Libre )

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CROISSANVILLE  -  La Gare

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