15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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GRAINVILLE - LANGANNERIE

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Grainvillais, Grainvillaises


Février 1901   -   Concession de Mines.  -   Les demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain, industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin, Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin, Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903  -  Mines de fer.  -  Le représentant de la société d'études minières de Basse-Normandie, M. Bernard, administrateur, vient de solliciter la concession de mines de fer sur le  territoire des communes de Bretteville-le-Rabet, Estrée-la-Campagne, Grainville-Languannerie, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Urville sur une superficie de 12 kilomètres carrés environ. Le prix offert pour la propriété tréfoncière est de 15 centimes hectares.

 

Janvier 1904  -   Une église pour cent sous.   -    Il en est, des églises comme des habitations : il y en a à bon marché. Telle l'ancienne église de Grainville-l'Engannerie, adjugée 5 fr. par le conseil municipal à M. Bazencourt, entrepreneur à Saint-Pierre-Canivet.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1907  -  Un phénomène.  -  M. Lebourgeois, bouilleur ambulant, a trouvé, dans un champ, à Langannerie, un champignon phénoménal, une Vesse-de-loup, mesurant un mètre de  circonférence et pesant 3 kilos 250.

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance  qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles, de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs d'académie. Si ça recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.

 

Septembre 1915  -  Complications postales.  -  Les habitants de onze communes dépendant du bureau de poste de Langannerie viennent de recevoir un coup d'assommoir. On les a avertis qu'ils n'auraient désormais leur courrier qu'un jour sur deux ! Le tramway de Falaise à Caen n'effectuant plus de service régulier, le courrier arrive trop tard à Langannerie pour être distribué dans les communes. Voici donc trois ou quatre mille personnes qui vont être traitées en parias et sevrées de communications comme si, au lieu d'habiter notre joli département, elles vivaient au fin fond des forêts ou des gorges de montagne ! Pourtant il serait si simple de faire porter le courrier à Langannerie par une personne homme ou femme,  de Saint-Sylvain (distance d’une lieue, quelques minutes de  bicyclette). Lettres et journaux pourraient être quotidiennement distribués et le facteur, montant la côte d’Urville à Barbery  ne serait pas exposé à crouler sous sa charge. Quand M. le directeur des postes connaîtra le mécanismes simple de cette combinaison, nul doute qu'il ne le mette en branle aussitôt.

 

Octobre 1917  -  Tentative de vol.  -  Le 23 octobre, vers 5 heures du matin, M. Decaen, épicier et débitant au bourg de Grainville-Langannerie, en entrant dans une pièce située derrière sa cuisine, s'aperçut que quelqu'un avait tenté de s'introduire chez lui pendant la nuit.
En effet, un carreau de la fenêtre située à 1 m. 50 du sol, était cassé, et le grillage protégeant la fenêtre, sur le côté de la route allant à Estrées-la-Campagne, avait été arraché, il se souvint en effet que vers minuit, il entendit dans cette direction un bruit de verre cassé et que son chien aboya beaucoup, mais il n'en prit autrement garde, n'entendant plus rien d'anormal.
Les voleurs gênés par les aboiements du chien, ont donc pris la fuite avant de pouvoir pénétrer dans la maison. M. Decaen subit un préjudice de 1 fr. 50 pour le carreau cassé. La gendarmerie a ouvert une enquête. L'auteur de cette tentative de vol est inconnu.

 

Septembre 1921  -   Quittes pour la peur.   -  Un négociant de la rue des Ursulines, à Falaise, M. Ameline, se rendait à Caen en auto. Arrivé, près de Langannerie, trois de ses pneus éclatèrent ensemble, faisant renverser la voiture.

Une seule des six personnes qui se trouvait dans l'auto, Mlle Ameline, 9 ans. a été blessée à la jambe par des éclats de vitre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Bénédiction d’une statue.  -  Dimanche, prochain 18 mai aura lieu dans cette paroisse la cérémonie de la bénédiction d'une statue de la Bienheureuse Thérèse, sous la présidence de M. le chanoine Caval, curé-doyen de Saint-Sylvain. Vêpres à 3 h., sermon par M. l'abbé Jeanne, missionnaire de N.-D. de la Délivrande, bénédiction de la statue procession des reliques, salut solennel et vénération des reliques.

 

Octobre 1926  -  Un accident tragique à Langannerie.  -  Un accident tragique s'est produit ces jours derniers à Langannerie.

Les époux Basile, cultivateurs, s'étaient rendus dans une propriété qu'ils possèdent près de l'église de cette localité. Une violente discussion s'éleva entre eux. Le mari reprochait à sa femme certaine préférence pour un enfant avant leur mariage, prétextant que celle-ci lui donnait trop de pain à manger.

« Voici douze livres de pain qu'il mange cette semaine, dit le mari, et il ne gagne pas un sou ».
Mme Basile lui répondit.  -  « Si mon fils mange trop de pain, Il en va de même pour ton chien. Tu n'iras plus, d'ailleurs, à la chasse ».
Ce disant, elle se dirigea vers le fusil du cultivateur qu'elle saisit et, à deux mains, elle en frappa la table dans l'intention de le briser. La charge partit et la malheureuse fut atteinte au ventre. Elle s'écroula, tuée sur le coup.

M. Basile, affolé, appela au secours. Les gendarmes commencèrent leur enquête, mais le permis d'inhumer ayant été refusé par le médecin, le Parquet de Caen fut avisé.

Hier matin, M. Roux, procureur de la République, accompagné de M. Bret, procureur de la République intérimaire, et de M. Legot, commis greffier, se rendit à Langannerie. Ils entendirent le mari qui avait été gardé à vue. M. le docteur Omont procéda à l'autopsie. Après avoir entendu plusieurs moins, les magistrats ont conclu à un accident.

 

Décembre 1926  -  Élections du maire et du l’adjoint. — M. Émile Lescaffette, adjoint, a été élu maire de Grainville-Langannerie, en remplacement de M. Garry, décédé. M. Alphonse Lebrethon, conseiller municipal, a été élu adjoint, en remplacement de M. Émile Lescaffette, élu maire.

 

 Août 1927  -  Ces bons Horsains !  -  Durant un bal au débit Hesnault, à Grainville-Langannerie, une discussion a éclaté pour un motif futile entre ouvriers français et étrangers. Soudain,  un carrier tchécoslovaque, Alexis Wykovril, 21 ans, pris de boisson, saisissait un litre vide et le brisait sur la tête d'un paisible danseur, André Jacqueline, qui a été grièvement blessé. Après quoi, l'agresseur prenait la fuite, mais il était arrêté peu après.

 

Janvier 1928  -  Un chauffeur intoxiqué par un moteur.  -  M. Olivier, commissaire de police de Falaise, revenant de Caen, l’autre soir en automobile, vers 6 h. 30, qui venait de déposer au Parquet de Caen des marchandises soustraites par la femme Ernoux et ses complices (vols que nous avons relaté), arrivait à 6 kilomètres de Langannerie, lorsqu'il rencontra, barrant la route, un camion-auto de la maison Pochiet, de Fleury-sur-Orne, sans feu rouge arrière, arrêté bien que le moteur marchât à plein régime.

Étant descendu, M. Olivier chercha le conducteur qu'il ne découvrit qu'au bout de quelques instants, il était sans connaissance, allongé sur la banquette, aux cotés de son volant. M. le commissaire de police fit arrêter trois autos qui venaient de la direction de Falaise et il se rendit à Langannerie ou il alla chercher les gendarmes qui vinrent sur les lieux.
Le chauffeur du camion avait repris connaissance, il put même mettre son camion en marche et placer son véhicule sur la berne droite de la route, évitant ainsi des accidents qui se seraient inévitablement ̃produits, étant donné la circulation intense des automobiles à cette heure sur la route de Falaise à Caen.
Le conducteur du camion M. Corbin, avait été intoxiqué par les gaz s'échappant de son moteur, celui-ci n'était pas pourvu, en effet, de l'échappement libre et un fait analogue
s'était produit il y a trois semaines sur le même camion à un autre conducteur.
Le chauffeur fut conduit dans un hôtel de Langannerie il passa la nuit et on lui donna les soins que nécessitait son état.

 

Février 1928  -  La cambriole.  -  Un vol par effraction a été commis mardi dernier 7 courant à Grainville-sur-Odon dans une maison inhabitée appartenant à Marie Bertheaume institutrice, demeurant à Saint-Martin-de-Fontenay. Les auteurs du cambriolage sont deux gamins, 13 ans et 12 ans dont les parents habitent Grainville-sur-Odon et qui accomplissent, depuis quelques temps des méfaits semblables en faisant l'école buissonnière. Ils se sont introduits dans la dite maison mardi dernier pour la seconde fois, après avoir descellé un contrevent et brisé plusieurs carreaux.
Ils ont fouillé plusieurs meubles et dérobé différents objets. Il y a six mois déjà, ils avaient visité cet immeuble sans rien y voler.
Le jeune Soucy, parait avoir agi par entraînement et sans préméditation, tandis que Leroy convoitait un
butin qu'il désirait posséder avant de se mettre à travailler au sortir de l'école. Les parents des deux garnements ignoraient ces agissements. Mlle Bertheaume estime son préjudice à 200 francs.

 

Février 1928  -  Un grave accident inexpliqué.  -  Se rendant à Caen en compagnie d'un camarade nommé Eugène Desloges, 19 ans, agriculteur à Bretteville-le-Rabai, M. Henri Roussel, 19 ans, ouvrier agricole à Langannerie, a été victime d'un accident sur les causes duquel il n'a pu fournir aucune explication.
M. Deslandes, qui roulait devant M. Roussel, s'aperçut en passant aux Ifs, que son camarade ne le suivait plus. lI fit demi-tour et le trouva étendu inanimé sur la route baignant dans une marc de sang, provenant d'une blessure qu'il portait à la tête.

Transporté à l'hôpital de Caen, M. Roussel ne reprit connaissance que le lendemain et déclara ne se souvenir de rien.

 

Juillet  1928  -  Grave incendie.  -   Un incendie  a détruit, l'autre nuit, l'atelier de mécanique de M. Jean Halbout, 27 ans, au bourg de Grainville. M. Halbout, les gendarmes et M. Robert Bune,  charcutier, s aperçurent en même temps, vers 5 heures du matin, que le feu venait de faire éclater les vitres du magasin.

Les pompiers, la population combattirent l'incendie et, a 9 heures, tout danger était écarté. Le feu a détruit l'atelier de M. Halbout et l'important matériel qu'il contenait. Il a également endommagé un bâtiment à usage de bureau et de cuisine, attenant à l'atelier, et la chambre du mécanicien située au-dessus.

M. Halbout estime son préjudice à plus de 40.000 francs et M. Bisson, beau-frère du mécanicien et propriétaire de l'immeuble, évalue à près de 12.000 francs les dégâts causés, à la maison.
M. Halbout, qui par son travail s’est acquis l'estime de toute la gion, ignore comment l'incendie s'est déclaré.

 

Août 1928   -   Mauvais traitements.   -   Les gendarmes voyant passer trois voitures de nomades, demandèrent les papiers aux occupants Camille Auffray, 38 ans, Adrien et Louis Michelet, 38 et 23 ans, tous marchands ambulants. Chaque voiture était attelée d'un cheval et un chien. Les pauvres bêtes étaient à bout de souffle et ne pouvaient plus avancer. Des procès-verbaux ont été dressés pour non autorisation d'attelage de chiens et mauvais traitements envers les animaux domestiques.

 

Mai 1932   -   Si jeune !   -   L'autre matin, le jeune Albert Lebarbe, 20 ans, pupille de l'Assistance publique, domestique de ferme chez M. Chapron, maire de Grainville-Langannerie, canton de Bretteville-sur-Laize, a été trouvé pendu dans un hangar par un de ses camarades de travail.

On se perd en conjectures sur les causes de cet acte de désespoir. De caractère toujours enjoué, le jeune homme était rentré à l'aube de la fête de Fresne-la-Mère, s'était déshabillé et avait soigné les chevaux avant de mettre son funeste projet à exécution.

Dans sa malle, M. Chapon a trouvé 1 100 fr. Comme le corps ne portait aucune trace de coups, le permis d'inhumer a été donné. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1936  -  Un cycliste est blessé par une automobile.   -  Mme Albert Boitier, domiciliée à Fécamp, circulait en auto, vers 20 heures, sui la route de Falaise à Caen, se dirigeant vers cette ville. Près du bourg de Grainville-Langannerie, Mme Boitier vit venir vers elle un cycliste roulant à gauche. Pour éviter une collision, l'automobiliste obliqua vers la gauche, mais le cycliste ayant fait la même manœuvre vers sa droite, la voiture le renversa et le blessa à la tête. 

Le docteur Legendre qui passait, le prit dans son auto et le transporta à l'hôpital de Falaise. L'état du cycliste, un ouvrier agricole polonais, Josef Lobowiez, 18 ans, domicilié à Rocquancourt, n'inspire pas d'inquiétudes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1936  -  Une cycliste est renversée par une auto.   -   Lundi soir, vers 17 heures, Mme Wicer Marie, 41 ans. ménagère à Grainville-Langannerie venait de prendre son lait chez M. Dupart, à Estrées-Ia-Campagne et débouchait à bicyclette d'un chemin qui aboutit sur le chemin de G. C. de Langannerie à Saint-Sylvain, en plein bourg de Bretteville-le-Rabet. 

A cet endroit, la visibilité est nulle par suite de murs très élevés. De la direction de Langannerie, arrivaient deux automobiles. La première voiture passa librement, mais, aussitôt  derrière, arrivait celle conduite par M. Delaplanche-Houguet Ernest, maréchal-ferrant à Saint-Sylvain. 

La cycliste, en l'apercevant, eut plusieurs mouvements d'hésitation. 

L'automobiliste, pour l'éviter, obliqua sur sa gauche, mais malheureusement sans succès, et il alla heurter de son aile droite avant la roue avant de la bicyclette. 

Mme Wicer fut projetée violemment sur la chaussée et l'automobile, continuant sa course, alla s'immobiliser sur un tas de démolitions de 1 m. 50 de hauteur. 

Les deux occupants de l'automobile sortirent indemnes de la voiture et se portèrent aussitôt au secours de la cycliste, ainsi que plusieurs personnes présentes, mais tous secours étaient inutiles. Elle avait cessé de vivre. 

M. le docteur Le Breton, médecin-légiste à Falaise, qui pratiqua l'autopsie conclut que la mort était due à une fracture de la base du crâne. 

La dame Wicer, de nationalité yougoslave, est mariée et mère de trois enfants : le plus jeune est âgé de 11 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  35 000 Francs pour cuir un cervelas !  -  M. Louis Lepetit, cultivateur, avait fait édifier dans un champ, deux meules de paille, une meule de blé, et une d'avoine. 

Lundi après-midi, M. Madeleine, boucher, et sa servante, qui travaillaient dans le voisinage, s'aperçurent qu'une des meules était en flammes. Ils donnèrent aussitôt l'alarme, mais malgré la promptitude des secours, l'incendie s'étendit aux quatre meules qui ne furent bientôt qu'un tas de cendres. 

M. Lepetit évalue à 35 000 francs environ son préjudice. Il est assuré. 

L'enquête a établi que le feu avait été mis imprudemment par le jeune domestique de la ferme Achille V..., 14 ans, pupille de l'Assistance publique. 

Après avoir nié de toutes ses forces, le gamin a fini par avouer qu'il avait allumé près des meules une poignée de paille pour faire griller un cervelas que Mme Lepetit lui avait donné pour sa collation. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Un piéton est renversé et tué.  -  Dans la soirée de dimanche, un automobiliste, M. Lambertus Van Kampen 30 ans, de nationalité hollandaise, directeur de la fromagerie de La Perrière Boschard (Orne), suivait la route n° 158, revenant de Caen. Il était 20 h. 30, lorsqu'il arriva sur le territoire de Grainville-Langannerie. Une autre voiture venant à sa rencontre, il mit ses phares en code et les laissa dans cette position parce qu'une seconde automobile apparaissait à une centaine de mètres de celle qu'il  venait de doubler. 

Cet éclairage réduit ne permit pas a M. Van Kampen d'apercevoir un piéton, M. Léon Perrier, 60 ans, demeurant à Bretteville-le-Rabet, qui marchait dans la même direction que lui,  tenant sa droite. Heurté à la jambe gauche par l'aile avant de l'automobile, le piéton fut projeté sur la chaussée, sa tête heurtant le caniveau. M. Perrier fut tué sur le coup, succombant, croit-on, à une fracture du crâne. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Des gendarmes sauvent quatre enfants.  -  Le maréchal-des-logis Miot et les gendarmes Perocheau et Mallard, de la brigade de Potigny, traversait vers 14 heures le bourg de Langannerie, virent une fumée épaisse s'échapper des interstices d’une fenêtre fermée sise an premier étage d'un bâtiment édifié sur la route nationale.

Intrigués, ils s'informèrent et apprirent que le logement était occupé par le ménage Louis Catillon. Le mari se trouvait à son travail aux carrières des Aucrais, et la femme était partie faire une courses, fermant sa porte à clef et laissant seuls au logis ses quatre enfants, âgés de 4, 3, 2 ans et 9 mois.

Pénétrant dans la cour de l'immeuble, les gendarmes entendirent des cris et des pleurs d'enfants. Sans hésiter, ils enfoncèrent la porte et entrèrent dans l'appartement du premier étage. Celui-ci était plein de la fumée qui s'échappât d'un petit bûcher placé près du fourneau. Aidés des voisins, les agents de la loi emportèrent les enfants et jetèrent ensuite des seaux d'eau sur le foyer d'incendie qui s'éteignit bientôt.

Interrogés chez les voisins qui les avaient recueillis, les deux aînés des bambins s'accusèrent mutuellement d'avoir mis le feu avec du papier enflammé. Fort heureusement, ce commencement d'incendie n'a eu que des conséquences minimes, mais sans la prompte intervention des gendarmes, les quatre enfants eussent probablement été asphyxiés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Une automobiliste tombe par la portière.  -  Vendredi après-midi, Mme Georges Dubois, propriétaire à Falaise, rue Aristide-Briand, se rendait à Caen en automobile, en compagnie de sa fille et de son fils. Ce dernier conduisait la voiture. 

Entre Potigny et Langannerie, une portière s'étant ouverte, Mlle Aline Dubois se leva pour la fermer, mais elle perdit l'équilibre et fut projetée violemment sur la route. 

Relevée avec une grave blessure à la tête et de fortes contusions aux mains et sur diverses parties du corps, Mlle Dubois fut aussitôt transportée à la clinique de la Miséricorde.

(Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -    On a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais.      Il y a un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à vingt ouvriers . C 'étaient :

Ambroise Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de Cauvicourt.

Gaston Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.

Eugène Dorel, de Soumont-Saint-Quentin.

Julien Dumas, de Potigny.

Maurice Marie, Georges Laidet, de Maizières.

Roger Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.

Georges Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.

Constant Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.

Tous Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de naturalisation.

Leurs camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique destin. La Société Métallurgique de Normandie tint à s'associer à ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le monument, constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms des victimes, avec l'inscription suivante :

« Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».

Il se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise, à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées par la catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute personnalité politique ou syndicaliste.

Dans l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé.

M. le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux, donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair pour gagner l'emplacement du monument.

L'harmonie ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville, desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ; les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.

Les prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une délicate allocution.

M. Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus, et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le monument destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle  avait éprouvés le témoignage de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur général de la Société Métallurgique de Normandie remercia les camarades de travail des victimes de  leur pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à s'associer, il remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont les généreuses souscriptions ont aidé à l'érection du monument, les personnalités et les délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les efforts seraient faits pour leur venir en aide moralement et matériellement.

M. Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les familles inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les morts pour de nobles causes.

La musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au pied du monument. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Un charretier passe sous sa voiture.   -   M. Edmond Vassal, 58 ans, ouvrier agricole chez un brocanteur et propriétaire d'Ifs, se dirigeait vers cette localité, conduisant un cheval attelé à une voiture de foin, qu'il venait de chercher à Potigny. 

M. Vassal tenait sa droite et marchait à la gauche de son cheval, qu'il conduisait avec une paire de guides. 

Comme il arrivait à proximité du bois de Quesnay, il lâcha les guides qui tombèrent sur la chaussée. 

Le conducteur se baissa pour les ramasser, mais son pied se trouvant pris dedans, il tomba devant le véhicule qu'il conduisait si malheureusement que la roue gauche lui passa sur la jambe droite, qui fut brisée. 

M. Vassal demeura étendu sur la route, dans l'impossibilité de se relever, jusqu'au moment où vint à passer un camion dont le conducteur releva le blessé et le déposa sur la berne, rangea le véhicule qui gênait la circulation et, au passage à Langannerie, fit prévenir les gendarmes, qui firent transporter M. Vassal chez lui. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Grave accident de chasses.   -  M. Héroult, boucher à Bayeux, prônait part dimanche l'après-midi, à Grainville-Langannerie, avec des amis, à une partie de chasse au lapin quand il fut malencontreusement touché à l'œil gauche par un plomb qui, traversant l’œil, alla se loger en arrière.

Conduit immédiatement à la Clinique St-Martin, à Caen, il a reçu les soins du docteur Leroux, oculiste. L'état du blessé n'est pas grave, mais il y a bien des chances pour que la vision de l'œil gauche reste considérablement diminuée. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Avril 1938   -   Une auto flambe sur la route.  -  Dimanche après-midi, une automobile touriste, appartenant à Mme Sorel, débitante à Falaise, dans laquelle se trouvaient M. et Mme D…….., institutrice à Villy, et leurs enfant, roulait sur la route de Caen à Falaise.

A proximité de Langannerie, le feu se déclara sous le véhicule. Gardant tout son sang-froid, M. D…….. fit sortir les occupants et tenta d'éteindre les flammes, mais ses efforts furent vains.

Plusieurs automobilistes de passage voulurent l'aider, mais aucun n'avait d'extincteur.

La voiture de Mme Sorel fut entièrement détruite, mais personne ne fut blessé.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une église cambriolée.   -   En venant le matin, sonner l'Angélus, Mme Gorys, sacristine, constata que l'église avait reçu la visite de malfaiteurs pendant la nuit.

Un luminaire avait été dressé en guise d'échelle sous une fenêtre élevée de 1 m. 80 de la sacristie, un carreau de ladite fenêtre brisé, l’espagnolette tournée.

M. le Curé, prévenu, fit des recherches qui lui permirent de s'assurer qu'aucun désordre ne régnait dans l'église ni dans la sacristie et, que le visiteur, dédaignant de fracturer les troncs, s'était contenté de vider une bouteille de vin de messe et d'emporter un trousseau de clefs, appartenant à la commune. Les habitants de Langannerie n'ont remarqué aucune personne suspecte. Il est vrai que l'église est isolée. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un matériel de battage est détruit par le feu.   -   une courte distance du bourg de Grainville-Langaunerie, M. Lescalette, négociant en charbon et cultivateur, possède un hangar dans lequel il avait logé sa récolte de blé, ainsi qu'une machine à battre et un tracteur. 

Hier soir, vers 21 heures, dans des circonstances non établies encore, le feu s'est déclaré dans le bâtiment et a pris une extension telle que les habitants et pompiers accourus ne purent que sauver le tracteur. 

En quelques minutes, le hangar entier était en flammes et en une heure et demie la récolte et la batteuse étaient en cendres. 

Du hangar assez légèrement construit, il ne reste que des pans de murs. Les pertes sont évaluées à une centaine de mille francs. Les gendarmes de Potigny rapidement arrivés sur les lieux du sinistre ont procédé à l'enquête d'usage.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Un charretier passe sous sa voiture.  -  M. Edmond Vassal, 58 ans, ouvrier agricole chez un brocanteur et propriétaire d'Ifs, se dirigeait vers cette localité, conduisant un cheval attelé à une voiture de foin, qu'il venait de chercher à Potigny. 

M. Vassal tenait sa droite et marchait à la gauche de son cheval, qu'il conduisait avec une paire de guides. 

Comme il arrivait à proximité du bois de Quesnay, il lâcha les guides qui tombèrent sur la chaussée. Le conducteur se baissa pour les ramasser, mais son pied se trouvant pris dedans, il tomba devant le véhicule qu'il conduisait si malheureusement que la roue gauche lui passa sur la jambe droite, qui fut brisée. 

M. Vassal demeura étendu sur la route, dans l'impossibilité de se relever, jusqu'au moment où vint à passer un camion dont le conducteur releva le blessé et le déposa sur la berme,  rangea le véhicule qui gênait la circulation et, au passage à Langannerie, fit prévenir les gendarmes, qui firent transporter M. Vassal chez lui. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -   Un accident de la route.   -   Samedi matin, une collision s'est produite, à Grainville-Langannerie, près du calvaire, entre un camion conduit par M. Lavarde, de Sept-Vents, et un motocycliste, le Dr J. Malassis, de Tilly-sur-Seulles.

Projeté brutalement sur le sol, M. Malasis a été relevé avec une fracture du crâne et une fracture ouverte du genou. La vie du médecin ne paraît cependant pas en danger malgré la gravité de ses blessures. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -    A Langannerie, les enfants Catillon, 11, 10, 8 et 4 ans, ramassaient des marrons d'Inde, quand l'aîné découvrit une  boule avec laquelle il se mit à jouer avec ses petites sœurs.

Hélas ! il s'agissait d'une grenade qui explosa, blessant les 4 enfants. Transportés dans une clinique de Caen, le plus jeûne des blessés expirait peu après.

 

Avril 1944  -  Interdiction de la circulation sur certaines parties de routes.  -  Par ordre de la Feldkommandantur 723, les parties de routes ci-après désignées seront barrées et  fermées à tout trafic civil.

1° -  Route Nationale 158, entre Cintheaux et Langannerie sur 2 km. 350.
 - Chemin départemental 132, entre le pont sur le chemin de fer minier, le hameau de Haumesnil et le village de Cauvicourt, sur 4 km. 750.

Les déviations s'exerceront :

  -  Dans le sans Falaise-Caen, depuis Langannerie par Bretteville-le-Rabet et, Cauvicourt et Cintheaux en empruntant le C. D. 43, le V. O. 1,de Cauvicourt, le C. D. 132 et le V.O. 3 de Cauvicourt.
 - Dans le sens Caen-Falaise. depuis Cintheaux, par Urville, Langannerie, en empruntant les C. D. 83, 167, 131.

Des pancartes de direction seront placées sur les itinéraires de déviation précités.

 

Novembre 1945  -  A la mémoire des combattants polonais.   -  Dimanche prochain, à 10h. sous le patronage du haut-commandement de l’armée polonaise, auront lieu, à Grainville-Langannerie, la bénédiction et l’inauguration officielle du cimetière des soldats polonais tombés dans la bataille de Normandie. A 11 h. 40, au monument aux morts, cérémonie franco-polonaise. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  L’entretien des tombes des militaires alliés.     La commission Impériale des sépultures militaires britanniques procède à l’aménagement définitif des nécropoles  ci-après : Cimetières militaires britanniques de Fontenay-le-Pesnel, Secqueville-en-Bessin, Ryes, Cambes, Douvres-La-Délivrande, Tilly-sur-Seulles, Hottot-les-Bagues, Hermanville, Brouay, Saint-Manvieu, Ranville-Jeruzalem, tombes britanniques du cimetière communal de Ranville, cimetières militaires canadiens de Brettevile-sur-Laize et Bény-sur-Mer, Cimetière  militaire polonais de Langannerie.

Des arbustes et des fleurs vont y être plantés. Les personnes ayant adopté des tombes de soldats sont priées de n’y déposer que des fleurs coupées et de s’abstenir de déposer des  couronnes artificielles ou des récipients quelconques (vases, douilles d’obus, etc…).  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Les communes sinistrées.    Un arrêté paru au « Journal Officiel » vient de déclarer communes sinistrées les localités de Vimont et de Grainville-Langannerie. (Source : Le  Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Tragique baignade.     M. Jean-Pierre Hossard, 19 ans, se baignait dans l’étang de la foret de Cinglais. Après une plongée, un garçonnet qui l’accompagnait ne le vit pas  reparaître et appela à l’aide. Un nageur se mit à sa recherche et put le retrouver, mais malgré les soins dont il fut l’objet, M. Hossard ne put être rappelé à la vie. Son corps a été ramené  à Langannerie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Un chef de manœuvre tombe d’un train.  -   A Grainville-Languannerie, au passage d’un train minier allant de Mondeville à Soumont, M. Onésime Ferry, employé à la S.M.N., demeurant à Mondeville, est tombé du convoi et a été mortellement blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  La cambriole.  -  Des inconnus ont pénétré par effraction  dans le garage de M. Halbout, mécanicien et maire de Grainville-Langanerie. Ils ont emporté deux roues d’auto d’une valeur de 50 000 francs.

Pour la troisième fois des malfaiteurs se sont introduits chez Mme Augustine Calbry, à Freney-le-Puceux, signalant leur dernier passage par le vol de 250 kilos de pommes de terre.

Des cambrioleurs ont fracturé le tiroir-caisse de la boucherie de M. Pantin, à Ussy, faisant main basse sur un millier de francs. La maison de M. Jules Manseron, cultivateur, a également reçu leur visite mais ils n’ont pris qu’une louche en fer blanc. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   A l'honneur.  -   Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :

 

villages entre Orne et Odon, qui fut âprement disputé en juillet et en août 1944 par les Britanniques aux Allemands, ont fourni des guides aux Alliés, éprouvant de lourdes pertes, fut détruit ; a supporté avec courage les vicissitudes des combats et s'est remis au travail avec ardeur.

Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me  Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Un pèlerinage polonais au cimetière de Langannerie.   -    Dimanche prochain, à 10 h. 30, le général Stanislas Maczek, commandant de la 10 division blindée polonaise qui participa aux durs combats de la « poche de Falaise » conduira une imposante délégation de ses anciens compagnons d'armes sur les tombes de leurs camarades inhumés au cimetière de Langannerie. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Un septuagénaire gisait inanimé dans sa chambre.   -   Inquiète de ne pas avoir aperçu depuis deux Jours son locataire, M. Pierre Mustière, 69 ans, expert-maréchal à Grainville-Langannerie, Mme Pipet avertissait deux voisins. A l'aide d'une échelle, ceux-ci pénétrèrent par une fenêtre demeurée ouverte dans l'appartement situé au premier étage et aperçurent le vieillard étendu sur le plancher.

Le malheureux avait cessé de vivre. Un médecin a conclu à une mort naturelle. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Une bagarre dans un café.   -   A Grainville-Langannerie, deux pensionnaires du restaurant Lebrethon : MM. Marcel Gidon, 39 ans, maçon, et Pierre Lepeltier, 26 ans, ferrailleur, se sont pris de querelle. Il en est résulté un pugilat au cours duquel 2 000 francs de dégâts ont été commis dans le café. ( Le Bonhomme Libre )

Retour à 1800

La Carrière des Aucrais près LANGANNERIE  (Calvados)

La Pelleuse

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