15 Octobre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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HÉROUVILLETTE | ||
Canton de Cabourg |
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Dans le courant d'août dernier, Désiré Hélain, né à Caen,
s'introduisit pendant l'absence d'un sieur Vorniaire dans son
domicile, et y vola, avec escalade et effraction, une somme d'argent
et une montre, on se mit à la poursuite du voleur, qui fut trouvé
prés Herouvillette encore nanti de son vol. Il avoua sa
culpabilité. Dix ans de travaux forcés lui ont été infligés
pour ce fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1844 - Chronique des Assises du Calvados. - La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le 15 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller. Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires : — Nos lecteurs se souviendront peut-être que nous avons parlé, il y a quelque temps de plusieurs arrestations faites à l'occasion de vols nombreux qui avaient été commis dans les environs d'Hérouvillette. Lavarde, Postel. Marie d’une fille Fontaine comparaissaient, par suite, aux assises pour avoir d'abord dépeuplé de poules, de canards et de dindes le poulailler de plusieurs habitants de cette commune, et enlevé une somme de 600 fr. dans le domicile et au préjudice d'un sieur Marguerite Labbey. Les
accusés, moins la fille Fontaine, avouaient leur culpabilité, ils
ont été condamnés : Lavarde en 8 ans de travaux forcés, Postel et
Marie en 6 ans de réclusion. La fille Fontaine a été acquittée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1863 - Un triste événement. - La commune d'Hérouvillette a été, il y a quelques jours, le théâtre d'un triste événement. Une jeune enfant, la nommée Outardel, âgée de 3 ans, se rendait avec sa sœur chez une dentellière, demeurant dans une cour où le sieur Thierry, charron, a établi un chantier de bois, et où se trouve une chèvre destinée au chargement et au déchargement des grosses pièces de bois. Ces enfants eurent l'idée de s'arrêter pour se balancer à une corde fixée au sommet de cette chèvre. Malheureusement, cette dernière, qui offrait peu de solidité, s'ébranla et tomba sur la tête de la jeune Outardel. Cette pauvre enfant ne fut pas tuée sur le coup, mais elle rendit le dernier soupir dans le courant de la nuit suivante. (l’Ordre et la Liberté)
Pendant le cours de la même nuit, un vol d'environ deux cents poireaux a été commis dans le jardin du sieur Thiboult, garde champêtre à Hérouvillette. Les auteurs de ces vols sont restés inconnus. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre 1865 - Tribunal correctionnel de Caen. - Présidence de M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial occupant le siége du ministère public. - Les époux Marais et la femme Madeline sont prévenus d'avoir, le 10 ou le 11 mai dernier, à Hérouvillette, frauduleusement soustrait divers objets mobiliers. 25 chemises, une robe de noce, un tablier de soie, un jupon de coton, un paletot, 12 tasses à café, au préjudice de la femme Ducellier.
Marais subira la peine de 6 mois de prison et 25 fr. d'amende. Les
femmes Marais et Madeline sont condamnées chacune à 3 mois de prison
et 25 fr. d'amende. (L’Ordre et la Liberté )
Novembre
1866 -
Une bonne tisane.
- La semaine
dernière, une femme d'Hérouvillette, plus forte sur le métier à
dentelle que sur la botanique, voyant son mari a atteint de violentes
coliques, résolut de lui faire de
la tisane pour calmer ses douleurs. Elle
en parla à son voisin, qui lui conseilla d'employer de la menthe pour
composer la tisane, lui assurant que cette plante est très efficace
en cette circonstance, et il lui dit d'aller en chercher dans la haie
de son jardin, où elle en trouverait. Mais notre ignorante
dentellière, au lieu de prendre de la menthe, cueillit une poignée
de feuilles de troëne, avec lesquelles elle fit deux litres de
tisane. Elle
en fit prendre à son mari près d'un litre dans un très court
intervalle de temps, mais, chaque fois que le pauvre patient prenait
une tasse de tisane, ses douleurs, loin de se calmer, ne faisaient
qu'augmenter d'intensité, ce qui lui fit prendre la résolution
d'envoyer la tisane à tous les diables. Bien lui en prit, car ses
coliques finirent par se calmer, et, enfin, par disparaître, après
qu'il eut cessé de prendre de la tisane. Heureusement
pour lui que cette affreuse drogue n'a pas produit dans son organisme
de suite fâcheuses.
Août
1867 -
Une condamnation.
- Désiré
Benjamin Bréville, né le 13 août 1848, à Hérouvillette, et y
demeurant, pris en flagrant délit de chasse en temps prohibé, le 18 août
dernier, sur le territoire de la commune d'Escoville, a été
condamné à 100 francs d'amende.
Septembre
1867 -
Un incendie. - Dans
la nuit de mercredi à jeudi, un incendie s'est déclaré dans la
commune d'Hérouvillette, et a détruit de maisons, ainsi que la plus grande
partie de leur mobilier. Malheureusement,
il n'existe pas de pompes à incendie à Hérouvillette, et lorsque
les pompiers de Ranville sont arrivés, le feu avait fait de tels
progrès, qu'on a du se borner à en circonscrire le foyer, afin de
préserver les habitations voisines. Les
deux maisons incendiées étaient assurées. L'une appartient à Mme
Leblanc, jadis corroyeur à Caen, et l'autre appartient au sieur
Boissel, qui l'habite. La
cause du sinistre est restée inconnue. Vers onze heures, le sieur
Boissel était sorti quelques instants, à peine recouché, il
entendit un grand bruit, mais une lueur sinistre vint éclairer
sa chambre. Il n'eut que le temps de faire sortir sa
famille, et appela du secours. Le feu a dû se déclarer dans les
combles. On
a remarqué, sur le lieu du sinistre, M. l'abbé Lecoq, vicaire de
Condé, M. Le Verrier, maire de Ranville, l'instituteur de la même
commune, M. Paul, percepteur, etc... Mais, ce que nous devons
signaler, ce sont les demoiselles Denize d'Hérouvillette, qui, dans
cette circonstance, ont déployé une activité et un dévouement
digne d'éloges. Une enquête a
Octobre
1867 -
Une aide.
- M. le
Préfet du Calvados a fait remettre à M. le maire d'Hérouvillette
une somme de 200 francs destinée à venir en aide aux victimes de
l'incendie qui a éclaté le 12 septembre dans cette commune. 150
francs ont été remis au sieur Marie, non assuré, et 50 francs au
sieur Boissel, assuré.
Janvier
1869 -
Une escroquerie.
- M.
Alcindor Langlois, cultivateur à Bréville, avait à son service, en
qualité de domestique, un nommé Dominique Boscher, de
Tallenvende-le-Grand. Cette individu quitta le service de son maître
le 20 janvier dernier. Le
lendemain, ce serviteur indélicat se présenta chez le sieur Marie,
mercier à Hérouvillette, et se fit livrer à crédit un pantalon au
nom de son maître. Ensuite, il se rendit à Caen, chez M. Joseph
Beaudet, ami du sieur Langlois, et lui emprunta au nom de celui -ci,
une somme de 6 fr. 50 c. pour payer, disait-il, son dîner et celui de
ses chevaux, étant parti, ajoutait-il, avec son attelage sans avoir
demandé d'argent à son maître. Ces
faits étant parvenus à la connaissance des gendarmes à la
résidence de Troarn, ces militaires ont pris des renseignements
auprès du sieur Langlois, qui en a confirmé la véracité. Tout fait
présumer que Boscher ne tardera pas à rendre compte à la justice de
sa coupable conduite.
Mars
1870 -
Nécrologie.
- On
annonce la mort de plusieurs prêtres du diocèse de Bayeux : M. le
curé Le Doyer, curé de Cagny depuis 1832, âgé de 71 ans ; M.
l'abbé Deschamps, vicaire de Champ-du-Boult, à peine âgé de 31
ans, décédés l'un et l'autre le 20 de ce mois, et M. l'abbé Durand,
curé d'Hérouvillette depuis 1829, décédé presque subitement lundi
dernier, à l'âge de 74 ans, après 41 ans d'exercice dans
celte paroisse. Ce vénérable prêtre était le premier curé qui ait
rouvert l'église d'Hérouvillette après la Révolution.
Août
1873
- Condamnation.
- Marie-Françoise
Portier, 52 ans, dentellière,
mère de cinq enfants, 6 jours d'emprisonnement et 15 fr. d'amende
pour coups de poings et de râteau
à la femme Guillemette, d'Hérouvillette.
Août 1873 - Incendie. - Un incendie, dont la cause est restée inconnue, a éclaté, le 27 août, à 9 heures du soir, à Hérouvillette, et a consumé un bâtiment à usage d'habitation et des effets mobiliers au préjudice du sieur Aristide Faucon, épicier audit lieu. La perte est évaluée à 1.100 fr.
Août
1873
- Les présages.
- Un
immense vol de corbeaux a passé sur Paris, se dirigeant vers le
sud-ouest. On eût dit un nuage noir en forme de triangle, fendant
l'étendue avec une vitesse de locomotive.
C'est signe de grand froid pour l'hiver, quand les vols de
corbeaux passent aussi tôt. Pour les personnes superstitieuses, c'est
signe de malheur.
Joseph ne s'était pas aperçu de cette disparition, aussi ne fut-il pas peu étonné de voir arriver l'autre semaine la mère de la fille Marie qui lui annonça le fait en lui disant, « Si tu veux épouser ma fille, j'te rends tes 700 fr., si tu n'veux pas, j'les garde ». Tout s'arrangea : Joseph refusa la main de Marie, mais il lui donna 500 fr., et, de plus, s'engagea à verser annuellement 50 fr. pour aider à payer les mois de nourrice du futur marmot. La justice ayant entendu parler de cette affaire, une enquête a été ordonnée, nous ignorons quelle suite y sera donnée.
Janvier
1875
-
Ouragan. -
Le
temps, depuis quelques jours, est enfin devenu plus calme, il n'était
pas trop tôt. La dernière semaine a vu s'abattre sur nos contrées,
d'une façon presque continue,
de terribles ouragans. De toutes parts on ne nous signale qu'arbres
déracinés, cheminées renversées, toitures enlevées et débris de
toutes sortes jonchant le sol. On
parle, entre autres dégâts sérieux, d'une maison qui se serait
écroulée à Démouville et une autre à Hérouvillette. Une
troisième maison, celle de la dame veuve Gamare, située
sur le coteau de St-Hymer, aurait été renversée par une trombe de
vent, engloutissant sous les décombres sa malheureuse propriétaire.
Sa mort aurait été instantanée par suite de l'écrasement du
crâne. A Escoville, il existe devant le château une magnifique avenue d'ormes séculaires, d'une énorme grosseur et fortement attachés dans le sol, la violence de la tempête en a cassé et déraciné plus de trente. Dans la vallée de la Dives, où les plantations de peupliers abondent, ces arbres sont abattus en grande partie, il est des propriétés où l'on en compte jusqu'à quarante qui gisent sur le sol.
Mars
1878
-
Les suites
de l’ivresse. -
Le 31 mars,
vers cinq heures du soir, le sieur Alexandre Marie, âgé de 53 ans,
journalier à Hérouvillette, s'étant enivré à Bavent, fut
rencontré, portant sur ses épaules sa petite fille, âgée de
quelques années. Son allure titubante lui faisait faire des écarts
tellement désordonnés, qu'il tomba dans un fossé plein d'eau et de
vase bordant la route. Des témoins de sa chute s'empressèrent de lui
porter secours, ils retirèrent l'enfant qui était tombée sous lui
et était en danger de périr. On conduisit le père et l'enfant dans
une maison voisine, ou ils reçurent des soins. Pendant la nuit, Marie
fut pris subitement de mal et il expira quelques instants après, sans
pouvoir prononcer une parole. Quant à la petite fille, elle n'a pas
été incommodée.
Août
1879 -
Carrières et tourbières.
- Les
carrières
souterraines, telles que
celles d'Allemagne, de
la Maladrerie, de
Fontaine-Henry et de
Saint-Pierre-Canivet
sont l'objet A la suite de deux accidents survenus, les 19 octobre et 27 novembre 1878, dans les carrières abandonnées de Ranville et dans les carrières d'Hérouvillette, les propriétaires ont été mis en demeure de mettre des clôtures aux abords des points dangereux. L'exécution de ces clôtures se poursuit, sous la surveillance du service des mines, et sera prochainement achevé. L'extraction
de la
tourbe, dans les
marais de Vimont
et de Chicheboville,
tend à se
réduire depuis
qu'on a cessé d'employer
ce combustible
dans la
tuilerie du
Fresne-d'Argences. Les
produits obtenus en 1878
représentent, sur les
lieux, une
valeur de 5
à 6,000
francs.
Juillet 1880 - Les orages. - Samedi soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle. Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances. Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle. A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel. A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge. A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus. Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée. A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un
habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le Le
préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes,
qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours,
indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte
de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de
deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les
contrôleurs dans l’estimation des pertes.
Octobre 1880 - Inondation. - Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. Les
prairies, d’Hérouvillette ont été inondées. Il avait vingt ans
que pareil fait ne s'était produit.
Août
1881
- Atroce
brutalité.
- L'un de ces
jours derniers, le nommé Lecoin, grand-valet chez M. Lesieur,
cultivateur à Hérouvillette, hameau de Sainte-Honorine, s'est livré
à de coupables violences envers le sieur Tardif, de
Clinchamps-sur-Orne, petit-valet chez le même cultivateur. Il lui a
donné deux violents soufflets qui l’ont jeté sur le sol, et lui a
porté au derrière un violent coup de pied, dont il est résulté une
hernie qui le rendra estropié pour la vie. Procès-verbal a été
rédigé par la gendarmerie.
Février 1883 - 8 coups de couteau. – Mardi soir, vers 7 heures, la dame Biot, âgée d'une soixantaine d'années, qui tient une auberge, route d'Hérouvillette, canton de Troarn, était restée seule à la maison. Son mari et son fils étaient allés coucher dans une ferme qu'ils possèdent aux environs. Tout à coup, elle entend frapper à la porte. Elle ouvre sans défiance, et se trouve en présence d'un inconnu, qui lui demanda un demi-litre d'eau-de-vie. Au moment de livrer, l'inconnu dit qu'il n'avait pas d'argent. « Pas d'argent, pas de boisson, » répond la femme Biot. A ces mots, l'inconnu se jeta sur elle armé d'un long couteau breton et lui en porta huit coups, puis il prit la fuite. Malgré ses blessures, la dame Biot eut le courage d'arracher le couteau resté dans une des plaies et d'aller sur la route appeler au secours. Les voisins se mirent à courir dans toutes les directions, et à un kilomètre d'Hérouvillette, ils arrêtèrent deux individus de 30 à 40 ans, terrassiers au chemin de. fer, dont l'un a été parfaitement reconnu par la dame Biot. Mercredi matin, la justice s'est transportée sur les lieux avec M. Denis-Dumont, qui a constaté que la dame Biot avait reçu huit coups de couteau dont quatre pouvaient occasionner la mort, deux au cou, deux au-dessus du sein, un sur la tête qui a pénétré dans le crâne, les trois autres sur le côté gauche du corps. L'assassin a frappé avec tant de force que la lame s'est brisée et est restée dans l'une des plaies. La malheureuse femme vit encore, mais on désespère de la sauver. L'assassin
est un nommé Thoraval, âgé de 40 ans, né à Gurunhel
(Côtes-du-Nord). Ce matin, la justice s'est de nouveau transportée
sur les lieux.
Tout porte à croire que l'assassin n'est pas étranger au pays, puisqu'il a demandé un litre d'eau-de-vie comme domestique d'un fermier connu de l'endroit, dont il a dit le nom. On a trouvé, à une certaine distance de l'auberge Biot, un cabas taché de sang contenant une corde, un pot ayant contenu du Cirage et un chiffon noir, qui aurait pu servir de masque. Le
couteau a dû être acheté, il y a quelques années, chez M. Mauger,
coutelier, place Saint-Pierre, à Caen. Le manche primitif
n'existait plus et avait été remplacé par un manche en
bois à peine dégrossi, ce couteau venait d'être aiguisé avec une
pierre à faux. L'état de la femme Biot est toujours très grave.
Mars
1886 -
Danger des armes à feu. -
La
semaine dernière, un
cultivateur de la commune d'Hérouvillette, en examinant un vieux
fusil de chasse, fit jouer si malheureusement le piston, que l'arme
qu'on ne croyait pas chargée partit tout à coup en brisant le fusil.
Gravement blessé à la main droite, il a été urgent de faire
l'amputation de deux doigts à ce malheureux.
C'est le docteur Vigot, de Caen, qui a procédé à l'amputation.
Juillet
1888 -
Encore un crime.
-
Samedi matin, le
docteur Renouf était appelé pour constater le suicide du sieur
Ducellier, 73 ans, tailleur de pierres à Hérouvillette. Sa femme,
qui se dit sage-femme, prétendait l'avoir trouvé, en rentrant,
pendu à la penture d'un buffet placé dans la chambre à coucher. Le
docteur Renouf en levant la casquette de Ducellier
remarqua des marques de violences à la tête. Il en avait aussi dans
le dos, on aurait dit des coups de hachette. Le parquet fut prévenu
et, à la suite de l'enquête, la femme Ducellier a été arrêtée.
Les époux Ducellier se querellaient sans cesse, la femme avait même
à plusieurs reprises proféré des menaces contre son mari, trop
infirme pour travailler et qui était pour elle une charge. On la
soupçonne de l'avoir tué à coups de hachette, puis d'avoir essayé
de faire croire qu'il s'était pendu. La femme Ducellier, née
Marie-Catherine Lefèvre, âgée de 69 ans, malgré ses
dénégations, a
été écrouée à la prison de Caen.
Mai
1890 -
Suites fatales d’un accident.
- Il
y a quelque temps déjà, le sieur Désiré Rivière, demeurant â
Bavent, était en visite chez son frère, cultivateur à
Hèrouvillette, lorsqu'il
eut les deux jambes broyées sous un mur qui s'était écroulé.
Le sieur Rivière est mort de ses blessures. La fatalité poursuit
cette famille. Sa femme est presque dans l'enfance,
et ses quatre enfants sont tous morts accidentellement.
Juillet
1891 -
Suicide.
- Dimanche 28
juin, un ouvrier, âgé de 50 ans environ, qu'une infirmité, une
jambe brisée, retenait chez lui et qui plusieurs fois, à la suite de
discussions avec sa fille, avait menacé de se suicider, a été
trouvé pendu dans son domicile. -
Un orage. - Au cours de
l'orage, lundi, un jardinier de Calix, M. Deblais, et son domestique
travaillant dans un jardin situé près le calvaire Saint-Gilles, ont
été transportés à près de 20 mètres de l'endroit où ils
se trouvaient. M. Deblais n'a presque rien ressenti, mais son
domestique complètement évanoui, n'a repris connaissance qu'au bout
d'un
Juillet 1891 - Orages. - Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi.
Août
1891 -
L’immoralité. -
Un rôdeur, de 18 ans environ, a été surpris, sur la
route de Cabourg à Hérouvillette, tentant d'abuser d’une petite
fille de 7 ans. Des personnes, accourues aux cris de l'enfant, ont
arrêté l'auteur de cette tentative de viol, mais, en l'absence du
maire, ils l'ont relâché. Espérons qu'on le repincera.
Octobre 1891 - Accident d’arme à feu. - Jeudi,, à Hérourvillette, le jeune Gervais, 15 ans, fils du sieur Gervais, capitaine de cavalerie en retraite, s'est blessé grièvement en voulant tirer un oiseau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Tribunal de Caen. -
Paul
Lebreton, 59 ans, cordonnier, et femme Leboucher, 33 ans,
journalière, tous les deux à Verson, pêche fluviale, 30 fr. chacun. —
Femme Mulot, 35 ans, journalière, rue d'Auge, à Caen, coups et
blessures à la femme Dauphin, 10 jours. —
Femme Hybert, 34 ans, couturière, en instance de divorce parce que
son mari la battait, et Paul Lavieille, 30 ans, plâtrier, tous les
deux habitants à Caen, adultère et complicité,
15 jours chacun. —
Félix Potier, 37 ans, maçon à Hérouvillette, coups et
blessures, 15 jours. —
Jean-Baptiste Hébert, 16 ans, jardinier à Luc, violences légères
envers la fille Testard, 2 mois. (Loi B.) — Jules Raymond, 19 ans, journalier à Thaon, vol de bois, 2 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1893 - L’art d’escamoter la majorité. - La majorité du conseil municipal d'Hérouvillette avait décidé que le maire « devait remettre en son état primitif un champ qu'il avait dévasté sous prétexte d'élargir un chemin, frais et dégâts à la charge du maire. » La minorité, quatre voix contre cinq, au contraire, donnait gain de cause au maire et mettait les frais sur le dos des contribuables de la commune. Un autre maire que celui d'Hérouvillette eût été embarrassé, lui, pas du tout : il n'a pas porté la délibération de la majorité sur le livre des délibérations, et y a inscrit, en belle, moulée, celle de la minorité. Plainte a été portée au préfet qui a dû se dire : Il y a de bien drôles de maires dans le Calvados, mais à celui d'Hérouvillette le pompon. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - Mandats-Poste. - Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Récoltes dans le Calvados.
-
Blé d'hiver, bon ;
seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps,
passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes,
récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.
(Source
: Le Bonhomme
Juin 1893 - Une victime de la mer. - Dimanche, M. d'Argenton, lieutenant au 13e hussards, s'était rendu à Plouer, près Saint-Malo, avec un autre officier de son régiment, M. Pavillon. Tous deux avaient décidé de faire une excursion en mer, sur l'embarcation de plaisance de M d'Argenton. Vers onze heures, la mer étant devenue houleuse, le lieutenant voulut prendre un ris. Il fit une fausse manœuvre et l'embarcation coula. M. Pavillon est parvenu à se sauver sur un rocher après avoir nagé pendant près d'un kilomètre. M. d'Argenton n'a pas eu assez de forces pour se sauver. Il a disparu dans un endroit où la mer a douze pieds de profondeur. M. d'Argenton était originaire d'Hérouviilette, canton de Troarn. Il était âgé de 30 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Coups de fourche. - Henri Dumont, domestique chez M. d'Argenton, propriétaire à Hérouvillette, a attaqué sans aucune provocation, paraît-il, le sieur Eugène Bénard, domestique dans une ferme voisine. Celui-ci
riposta. Dumont s'arma d'une fourche américaine et essaya d'en porter
un coup violent dans le ventre de son adversaire. Ce dernier put
éviter le coup en partie seulement, un des doigts de la fourche lui
perça le bras droit. Il réussit à se saisir de la fourche et, avec
le manche, il frappa Dumont à la tête. Une enquête se poursuit.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Août 1893 - Cour d'assises du Calvados. - Vol qualifié. - François Fouques, 35 ans, cultivateur à Ranville ; François Fremin, 31 ans, charron, Numa Breville, 49 ans, carrier ; Auguste Beaumont, 48 ans, domestique ; femme Breville, 56 ans, couturière, demeurant tous à Hérouvillette, et François Nemèse, dit Kroumir, journalier à Lingèvres, ont littéralement dévalisé les environs de Bavent. Ils ont été condamnés ; Fouques, à 5 ans de travaux forcés ; Fremin, Breville et Beaumont, à 4 ans de prison ; Nemèse à 3 ans. La femme Breville a été acquittée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1893 - Morte de colère. - Les époux Leherrier, cafetiers à Hérouvillette, avaient eu une violente discussion avec leur fils, charcutier au même lieu. A la suite de cette dispute, la dame Leherrier, âgée de 55 ans, fut prise subitement d'étouffements et tomba sur le sol. Son mari la releva aussitôt et la mit sur une chaise, peu de temps après, elle succombait. (Source : Le Bonhomme Normand))
Novembre 1893 - Chronique judiciaire. - Auguste Leriche, 29 ans, journalier à Avenay, bris de clôture aux époux Sauvage, coups et blessures à sa femme, vol de chemises, et de toile au sieur Ledot, à Avenay, et ivresse, 3 mois et 1 jour et 5 fr. d'amende. — Félix Potier, 38 ans, journalier à Hérouvillette, coups et blessures, à la fille Giffard et au sieur Lefoulon, 1 mois. —
Louis Banville, 25 ans, journalier à Bully, vol d'un tricot, une
veste, une blouse, etc….. au sieur Ledo, 2 mois.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Un maire qui change les saisons. - A Hérouvillette, la session de mai du conseil municipal a eu lien le 9 août, la session d'août aura peut-être lieu en novembre... Quand aura lieu sa session de novembre ? A Pâques où à la Trinité. Les saisons sont donc changées ou bien les sessions ne se font pas légalement. Pour le savoir, la majorité du conseil municipal l'a demandé à la préfecture. Elle attend la réponse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Un écrasé. - M. Pierre, marchand de chevaux à Caen, revenait de Gonneville-sur-Merville, lorsque, en arrivant à Hérouvillette, il aperçut ses chevaux attachés à une haie. S'étant avancé, il apprit bientôt que son domestique, Pierre Dupont, 37 ans, marié, père d'un enfant, avait été trouvé, ne donnant plus signe de vie, sur le territoire de Mondeville. Cet homme conduisait un tombereau chargé de fumier, attelé de quatre chevaux. Il avait la mauvaise habitude de s'asseoir sur le brancard de sa voiture. Par suite d'un choc, il était tombé sous la roue de la voiture qui lui avait écrasé la poitrine et la base du crane. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1895 - Un maire n’est pas un maître. - C'est le conseil municipal qui est maître, propriétaire, si vous le voulez, le maire n'est qu'un régisseur qui fait exécuter ce que la conseil a décidé. C'est pour l'avoir oublié que le maire d'Hérouvillette s'est vu refuser l'approbation de ses dépenses à la session de mai. Le budget de 1896 n'ayant pas été voté, la dissolution du conseil s'impose. Si le futur maire a les idées économiques du conseil municipal actuel, les contribuables ne s'en trouveront pas plus mal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
Pour sauver les apparences…
- Que Émile
Salmon, en raison de ses relations avec Marie Mention, femme Charron,
se soit déclaré le père de l'enfant
dont cette femme venait d'accoucher subitement à Hérouvillette,
canton de Troarn, rien à dire. Mais il a eu le tort de signer sur les
livres de l'état civil le nom du mari, et s’est fait arrêter pour
faux. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Commune en ébullition. -
L'autre lundi, il y a eu bagarre à Hérouvillette,
canton de Troarn. Il y a même eu plusieurs éclopés, et cela à
cause de M. Marie, ancien maire,
auquel en veut un sieur Félix Potier, maçon de son état. Pendant
que M. Marie était maire, Potier s'est contenté de l'injurier, pour
ces faits, il fut condamné à deux
Février
1898 -
Vol avec violences sur
un chemin public. -
Le 14 novembre,
à la nuit, le sieur Bouffay, charron à Hérouvillette, revenait
d'une vente de bois. Il s'arrêta au café Chapron, à Emiéville, en
compagnie d'un sieur Levivier, qui n'allait pas plus loin. Au moment
de se mettre en route, Bouffay demanda son chemin. Le nommé Ernest
Françoise, 21 ans, journalier à Cagny, lui proposa de l'accompagner,
mais il lui fit prendre une autre route. Après trois quarts d'heure
de marche, ils étaient sur la route qui va d'Emiéville à Argences,
lorsque Françoise demanda à Bouffay qu'il le rémunérât de sa
peine. Celui-ci répondit à Françoise qu'il le ferait lorsqu'ils
seraient arrivés à Escoville. Mais Françoise ne à entendit pas
ainsi, il lança un coup de poing dans la figure du sieur Bouffay, en
même temps que, d'un croc-en-jambe, il le fit tomber à terre.
Aussitôt il le fouilla et lui enleva son porte-monnaie qui contenait
24 fr., sa montre et sa chaîne en nickel. Françoise menaça même le
sieur Bouffay avec le couteau de celui-ci qu'il avait pris dans l'une
de ses poches, en lui disant qu'il allait « le saigner, s'il criait
». Le sieur Bouffay put a un moment saisir son agresseur à la gorge,
mais Françoise, par un brusque mouvement, se dégagea
et prit la fuite, laissant sur le terrain une canne à épée dont il
était porteur. Me Engerand a été assez habile pour obtenir des circonstances atténuantes et faire écarter deux des circonstances aggravantes relevées par le ministère public. La Cour n'en a pas moins condamné Françoise à huit ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1898 - Protestation contre Zola. - Le conseil municipal d'Hérouvillette a voté un ordre du jour réprouvant énergiquement la conduite antipatriotique de Zola et de ses associés qui veulent jeter la déconsidération sur l'armée et sur le peuple. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Nomination. - Un établissement de facteur-receveur est créé dans la commune de Hérouvillette, près de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
La
neige. -
Lundi
la neige a tombé partout dans le département et le froid a été
très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1899 -
Postes et Télégraphes. -
L'établissement
de facteur-receveur créé à Hérouvillette sera ouvert à partir du
1er avril prochain. La circonscription de ce nouveau bureau
postal se composera des communes d'Hérouvillette et d'Éscoville.
Afin d'éviter tout retard dans l'acheminement des correspondances, il
y aura lieu de ne plus adresser par Ranville celles qui seront
à destination de ces deux localités (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1899 - Chevaux
tués par les abeilles. -
Deux chevaux appartenant au sieur Marie, marchand de
nouveautés, ancien maire d'Hérouvillette, étaient au piquet à peu
de
Juin
1900 -
Coup de pied de cheval mortel.
-
Le nommé Yves, 24 ans, domestique chez M. Raoul Ballière, à
Hérouvillette, a reçu deux coups de pied d’un cheval qu'il
soignait et est mort peu de temps après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Orages. -
Samedi,
un violent orage s'est abattu sur notre région. A Caen, la foudre est
tombée près de la gare Saint-Martin, à l'aiguillage du chemin de
fer de l'Ouest. Les employés qui, heureusement, avaient eu la
précaution d'interrompre le courant grâce à leur isolateur, en ont
été quittes pour la peur. A
Hérouvillette, la foudre est tombée dans un champ et a culbuté tout
un troupeau de moutons qui n'ont pas eu d'autre mal. Elle
est tombée également sur un arbre à Saint-André-de-Fontenay.
Plusieurs bestiaux ont été foudroyés dans la campagne à Creully,
Crépon et Saint-Côme-de-Fresné. Un
cheval, appartenant au sieur Henri Viel, a été tué dans un herbage
à Saint-Gabriel. Des orages ont eu lieu ainsi dans le Midi. A Toulon,
une pluie de grenouilles est tombée.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Garde qui garde mal. - Le sieur Pierre Rivière, propriétaire à Hérouvillette, avait donné sa chasse au sieur de Vanssay, à la condition qu'il la ferait garder. Le jour de l’ouverture, le sieur Rivière alla chasser avec le sieur Ellen sur son terrain. Il ne vit même pas l'aile d'une perdrix. Surpris, il fit des reproches au garde. Celui-ci, prétendant, qu'il avait été insulté dans l'exercice de ses fonctions, porta plainte. Une
enquête, eut lieu, mais n'eut pas de suite immédiate. L'affaire
paraissait enterrée lorsqu'elle revînt sur l’eau, mais sans
résultat, car le tribunal correctionnel de Caen a acquitté le sieur
Pierre Rivière. II
était défendu par Me Delahaye. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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1901 c'est ici |
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5. HÉROUVILLETTE - La Tuilerie | |||
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