15 Mars 2025 UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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L'HÔTELLERIE 

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Hôtelliers, Hôtellières


1825  -  Saint-Pierre-de-Canteloup, absorbée en 1825 par Saint-Hippolyte-de-Canteloup.

 

Mai 1831    -    Tribunal correctionnel de Lisieux.   -   Recette pour faire exempter les conscrits pris par le sort.

Jeune soldat de la classe de 1830, le nommé Granval de la commune de St-Hypolite-de-Canteloup avait obtenu au tirage un numéro qui l'appelait sous les drapeaux. Dans la même paroisse, demeuraient un journalier nommé Jacques Calles et une fille Simon, qui de leur double célibat avaient fait ménage accidentel.

La fille Simon ayant su que Granval était pris par le sort, donna à entendre à une voisine que Calles aurait pu conjurer le sort s'il avait été averti à temps, et qu'il pourrait encore, par des moyens magiques, faire exempter le conscrit lorsqu'il paraîtrait devant le conseil de révision. Granval et sa mère, auxquels les talents du sorcier parurent chose fort utile dans le cas où ils se trouvaient, ne demandèrent pas mieux que de devenir les dupes de Calles.

La mère Granval vint donc chez la fille Simon pour la supplier de faire en sorte que par ses sortilèges Calles lui fit obtenir l'exemption de son fils. La commère du sorcier dit à la malheureuse qu'il lui fallait pour cela une somme de 100 fr., minimum du tarif du diable auquel cette somme allait être comptée, elle déclara en outre qu'elle allait, d'après les ordres de Calles, commencer les opérations préparatoires, et cet effet demanda à la femme Granval une pièce de 50 centimes qu'elle fit mordre par tous les assistants et plongea ensuite dans un verre de cidre dont chacun dut avaler une gorgée. Pour le succès du sortilège, la pièce devait être donnée au premier pauvre qui se présenterait. Enfin tout devait rester enseveli dans le secret, sinon l'opération manquerait. Dès le même jour 5o fr. furent comptés au sorcier, et les 50 autres, sans lesquels la magie ne pouvait avoir lieu, le diable ne faisant jamais crédit à ses débiteurs, furent empruntés et remis le lendemain à l'homme dont le pouvoir devait sauver le conscrit.

La nuit suivante étant marquée pour opérer la sorcellerie, la voisine qui avait servi sans le savoir d'instrument à Calles, voulut voir le diable, et obtint de la fille Simon la faveur de coucher avec elle.

Calles s'enferma dans la cuisine, séparée de l'appartement où les deux femmes étaient couchées par une simple porte vitrée. Mais la fille Simon ayant placé un tablier sur le vitrage, sa camarade de lit ne put voir le diable, elle entendit seulement un grand bruit de temps en temps dans la cuisine, et une voix qui répétait de temps en temps le mot magique ASTORIBUS.

Le lendemain, elle sut par la fille Simon que Calles avait eu beaucoup de mal avec le diable, qu'à l'expiration du traité de 18 mois qu'il avait fait avec lui, Calles n'en ferait pas un second. Enfin, la veille du jour fixé pour les opérations du conseil de révision étant arrive , Granval vint coucher chez le sorcier, qui le lendemain matin se mit en route avec lui pour Lisieux, après lui avoir frictionné le bras avec un onguent qui devait faire paraître au conseil ce membre comme paralysé. Sur la route, ils rencontrèrent un homme de mauvaise figure qui, après un moment de conversation avec eux, donna un léger coup de bâton sur le bras où le sort avait été jeté, et s'enfuit en criant : « le tour est manqué ».

Calles feignit une grande inquiétude sur ce qui venait d'arriver, et dés qu'ils furent à Lisieux, pour s'assurer si en effet l'opération était avortée, il demanda de l'eau-de-vie, en but une gorgée et jeta le reste dans le feu, disant que l'affaire était manquée. Il demanda de nouveau 100 francs promettant succès infaillible, mais la mère de Granval, détrompée sur le compte du sorcier, porta contre lui une plainte dont sa magie n'a pu conjurer les effets, et condamné à une année d'emprisonnement et à 50 francs d'amende. (Le Pilote du Calvados)

 

1841 - 1850 -  L'ancienne commune de Saint-Hippolyte-de-Canteloup a été rattachée partiellement à Fumichon et à Marolles en 1841. Le restant a été supprimé en 1850 au profit de L'Hôtellerie.

 

Février 1849  -  Avis aux cultivateurs.   -   La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent.

Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.

Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur) 

 

Mars 1849  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M le conseiller Le Menuet de la Juganniére.  Audience du 14.

Le nommé Louis Hamelet, âgé de 26 ans, conducteur de voitures, né à Ferson, arrondissement de Caen, demeurant à l'Hôtellerie, arrondissement de Lisieux, accusé d'avoir, dans les mois de novembre et décembre 1848, détourné ou dissipé diverses sommes au préjudice du sieur Romy, entrepreneur de voitures publiques, dont il était alors le domestique à gages, a été déclaré coupable par le jury.

— Le nommé Joseph Edmond Lamy, âgé de 35 ans, maréchal ferrant, né à Troarn, demeurant à Bavent, veuf et père de trois filles, était accusé d'avoir, en 1848, consommé le crime de viol sur la personne de sa fille, aînée, Nézida, âgée alors de moins de 15 ans. Il était accusé en outre, d'avoir, depuis 1845 jusqu'à 1848, tenté de commettre des attentats à la pudeur avec violence sur la même enfant.

Pour expliquer les traces du crime, ce père dénaturé l'avait accusée, dans l'information, d avoir entretenu des relations avec deux de ses voisins.

Déclaré coupable sur tous les chefs, Lamy a été condamné aux travaux forcés perpétuels. (source Journal de Honfleur)  

 

Mai 1850   -   Nouvelles Locales.   -  Le 21, la brigade de gendarmerie de l'Hôtellerie a opéré l'arrestation d’un nommé Pierre Lainé, vagabond, homme très redouté dans les communes de Marolles, St-Léger et l'Hôtellerie, dans lesquelles, depuis assez longtemps il se commettait des vols nombreux et où venait d'avoir lieu un incendie qui avait entièrement consumé un bâtiment appartenant au sieur Gervais, de Marolles. Ces divers crimes étaient tous imputés au nommé Lainé. 

Le brigadier Lesigne, ayant eu connaissance des craintes occasionnées par la présence de ce malfaiteur dans les communes de sa circonscription, se mit à sa poursuite. Depuis le 12 de ce mois, lui et ses quatre gendarmes n'ont pas cessé, la nuit comme le jour, de faire des recherches et de dresser des embuscades. Ce sous-officier apprit que Lainé se réfugiait dans des carrières extrêmement profondes : il s'y rendit et n'hésita pas à y pénétrer avec ses gendarmes, tenant d'une main une torche de l'autre une carabine. Plusieurs fois, ils se rendirent au même endroit, mais toujours sans succès. 

Enfin, le 21, dans la matinée, on vint les prévenir que l’on avait aperçu un homme étranger au pays, chargé d'un énorme paquet et se dirigeant du côté des carrières. Deux gendarmes, les nommés Denos et Michel, montèrent immédiatement à cheval et se dirigèrent sur ses traces. Ils ne tardèrent pas à l'apercevoir, au moment où il puisait de l'eau dans un petit ruisseau. Aussitôt, ils se précipitèrent sur lui et l'arrêtèrent. Sur leurs interpellation, il déclara se nommer Pierre, Lainé et avoua que c'était lui qui avait incendié la maison du sieur Gervais. 

Dans la carrière qui lui servait d'habitation, il a été trouvé une assez grande quantité de papiers, plusieurs blouses en toile bleue, deux chemises, un pantalon de drap, un couteau et beaucoup d’autres objets qui ont été réunis et déposés au greffe du tribunal de Lisieux. 

La conduite qu'ont tenue, dans cette circonstance, le brigadier et les quatre gendarmes de la résidence de l'Hôtellerie, le service signalé qu'ils ont rendu à la contrée en arrêtant un homme aussi redouté que l'était Lainé, leur donnent droit à des éloges. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1852   -  Nous lisons dans le Lexovien.   -  Jeudi, vers trois heures après midi, un violent orage, accompagné d'une pluie torrentielle, est venu s'abattre sur notre contrée ; en quelques minutes, les ruisseaux de la ville ont débordé et rendu les rues impraticables ; les rivières se sont élevées de plus d'un mètre en peu de temps, et l'on commençait à craindre pour les roues des usines.

La violence de l'orage a commencé à se faire sentir à l'Hôtellerie, puis il a suivi les vallons de Courtonne-la-Meurdrac, Mesnil-Guillaume, Glos et St-Martin-de-la-Lieue ; une véritable trombe d'eau et de grêle est tombée sur ces pays et les a dévastés ; les chemins étaient convertis en torrents, entraînant tout ce qui s'opposait à leur passage, et laissant à chaque carrefour des monceaux, de cailloux et de terre entraînés des champs de blé et de melons. A St-Martin, l'eau couvrait la route à une hauteur, d'environ un mètre ; à Beuvillers, le tonnerre est tombé sur un arbre et l'a entièrement dépouillé de ses branches et de son écorce. Enfin, le malheureux pays que ce cataclysme a parcouru, est entièrement dévasté.

Nous apprenons, ce matin, que le moulin de Cordebugle a été entièrement enlevé par les eaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1860   -   Une noyée.   -   Le 25, la dame Fougy Rose, veuve Jouveaux, âgée de 79 ans, domiciliée chez son gendre à l'Hôtellerie, près Lisieux, a été trouvée noyée dans un trou assez profond qui existe dans le jardin de l'habitation. La mort est purement accidentelle. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1862   -   Par décision.   -   En date du 5 mars, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a accordé à la commune de l'Hôtellerie un secours de 1 000 fr., divisé en deux annuités de 500 fr. chacune, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1871   -   Les prussiens.   -    Dimanche dernier, les renseignements de la nuit ont encore causé ici une petite peur  on disait un millier de Prussiens revenus à l’Hotellerie, Marolles et Fumichon, les reconnaissances poussées près ou dans ces communes ont démontré l'exagération et la fausseté de ces bruits. Le matin, quelques coups de feu ont été tirés sur des cavaliers qui s'étaient approchés de la barricade de Firfol.

Un fait jusqu'ici inexplicable et assez curieux, fait constaté par tous les cultivateurs de la contrée, lesquels ont vu ou reçu l'ennemi, c'est que tous les cavaliers, dragons ou cuirassiers, s'informaient toujours de la situation de Fauguernon et des chemins qui pouvaient y conduire.

Autre détail à Orbec aux environs, ils ont eu soin d'emporter et d'emballer précieusement les tuniques, vareuses et képis des gardes nationales. Que veulent-ils en faire ? Si l'armistice n'aboutit pas à la paix, nous ferons bien dans ce pays de tenir un compte sérieux de ces deux renseignements.

Le même matin, au lieu dit la Rochette, au carrefour des routes de Bernay Broglie et de Saint-Germain-la-Campagne (près d'Orbec), un engagement a eu lien entre des cavaliers prussiens et nos francs-tireurs Fresnel ; ceux-ci ont tué trois hommes à ceux-là. Dans la journée, un détachement ennemi de 60 fantassins et de 40 cavaliers a quitté Bernay et est revenu à Orbec faire pour ainsi dire des réquisitions alimentaires personnelles ; arrivés à 3 heures, ils sont repartis à 4, menaçant de

bombarder la ville si dans les environs on recommençait à tirer sur eux.

Un nouveau corps-franc est arrivé ici ce matin. Le bataillon Liénard est reparti, pour une localité voisine.

Malgré l'armistice et deux parlementaires partis lundi matin, 150 cavaliers ennemis sont venus l'après-midi tirer sur le poste de la barricade de Fırfol.

Cette attaque contre tous les droits des gens, immédiatement dénoncée au général Lipowski, susciterait probablement, si elle se renouvelait, de justes représailles.

Les cavaliers, après avoir fait feu, ont tourné bride et sont repartis vers Hôtellerie. (Journal de Lisieux et de Pont l'Évêque.)

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Mars 1872   -  Tentative de meurtre.   -  Mardi dernier, M. Adelinet, propriétaire à l'Hôtellerie, près Lisieux, voyant des moutons entrer dans un champ de colza lui appartenant, s'adressa au berger pour l'engager à empêcher ses moutons de lui occasionner des dégâts. Le berger, qui était ivre, parlait dans le moment à un individu dans le même état d'ébriété, il prit en mauvaise part les justes réclamations de M. Adelinet, et, tout en l'accablant d'injures, ces deux hommes se jetèrent sur lui : l'un lui asséna un coup de bâton sur la tête, et l'autre le frappa à la tète également avec une bouteille vide qu'il tenait à la main, et dont le contenu les avait, sans doute, mis dans l'état où ils se trouvaient. Les blessures de M. Adelinet mettent ses jours en danger.

 

Juillet 1875   -   Les orages.  -  Un violent orage, moins terrible cependant que celui du 7, est encore venu s'abattre vendredi sur Lisieux. En quelques minutes, plusieurs rues ont été remplies d'eau et transformées en autant de torrents. Bon nombre d'habitants, redoutant une nouvelle inondation, ont passé debout une partie de la nuit, suivant attentivement le cours de nos rivières et la progression de l'eau, Dieu merci, leur vigilance a été superflue, les rivières se sont bien sensiblement gonflées, mais n'ont pas débordé, du moins dans l'intérieur de la ville. Si ce nouvel orage n'a causé aucun désastre dans Lisieux, il n'en a pas été de même dans les plaines à l'est de la ville, à L'Hôtellerie, Firfol, etc…., etc. Là, les récoltes ont été fort endommagées, les blés ont été renversés, roulés, et l'on cite entre autres une pièce de blé de 14 hectares complètement perdue. L'ouragan du 7 avait respecté les récoltes des plaines, l'orage du 16, les a compromises.

 

Juillet 1875   -   Les inondations.  -  L'état des pertes éprouvées dans le Calvados par suite de l'inondation n'ont pas encore était dressé.

Voici, relativement aux inondations du Midi, des chiffres officiels : 600 personnes environ ont péri ; 6 900 maisons ont été détruites ; les pertes s'élèvent à presque 100 millions de  francs.

— Elles sont ainsi réparties : Haute-Garonne, 29 000 000 de francs  ; Lot-et-Garonne, 24 300 000 fr. ; Tarn-et-Garonne, 13 690 000 fr. ; Ariége, 7 739 408 francs ; Aude, 9 319 900 fr, ; Gironde, 3 000 000 fr. ; Landes, 2 900 000 fr. ; Gers, 2 100 000 fr. ; Hautes-Pyrénées, 1 000 000 f.

La France n'est pas seule éprouvée. On écrit de plusieurs points de l'Angleterre que les pluies sont les plus fortes qu'on ait subies depuis dix ans. Les récoltes sont menacées.

— Une correspondance annonce que la ville de Calcutta (Amérique du Sud), a entièrement disparu par un tremblement de terre, ainsi que les riches village qui l'entouraient. Le nombre des morts s'élève de 10 à 15.000.

 

Mai 1878   -  Le cheval de St-Arnaud.  -  La commission de recensement des chevaux a pu s'assurer samedi, à l'Hôtellerie près Lisieux, de l'existence et du parfait état de santé du vieux et fidèle compagnon de St-Arnaud à la bataille de l'Alma. Ce cheval a 35 ans.  

 

Juillet 1878   -  Écoles Primaires.  -  Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.

 

Juillet 1878   -  Les suites d’une partie de dominos.  -  Dernièrement, à l'Hôtellerie, dans l'auberge du sieur Baillon, une partie de dominos entre maquignons amenait une querelle et finalement des coups. Un sieur Adam, qui faisait quelques façons pour s'exécuter, fut vivement interpellé par la femme de son confrère Olivier, marchand de chevaux à Neuville-sur-Authon, à laquelle il dit, en la traitant de « grande sardine ! » que cela ne la regardait pas. A peine la malencontreuse épithète, assez juste et assez bien trouvée, il faut le reconnaître, était-elle lancée par Adam, que deux maîtres soufflets lui étaient appliqués par la sardine en question, l'époux Olivier se mit de la partie et l'insulteur fut sévèrement, trop sévèrement châtié de son manque de respect envers une faible... femme. Ce bel exploit des époux Olivier a valu à chacun une amende de 20 fr.                

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Hermival, école de garçons ; L'Hôtellerie, école mixte ; Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Saint-Désir, école de garçons ; Saint-Germain-de-Livet, école mixte ; Saint-Jacques, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école mixte ; Saint-Pierre-des-Ifs, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles. etc.....

 

Septembre 1885  -  L’orage.  -  L'orage de la nuit de mercredi à jeudi a causé plusieurs accidents dans notre région. A Bayeux, route de Port, la foudre est tombée d'abord sur le milieu de la voie, entre deux voitures venant en sens inverse, les deux chevaux se sont arrêtés subitement. La foudre est également tombée à St-Vigor-le-Grand sur un orme, situé près l'église. A Sully,  un cheval et une génisse ont été tués dans un herbage. A St-Sulpice, trois arbres ont été brisés. 

A l'Hôtellerie, près Lisieux, un bâtiment a été détruit par la foudre avec tout le matériel qu'il contenait, appartenaient aux sieurs Alphonse Lefèvre, de la Chapelle-Gautier, et Hippolyte Petit, boucher à l'Hôtellerie.                

 

Octobre 1888  -  Enfant brûlé.  -  La veuve Bellenger, journalière à l'Hôtellerie, canton de Lisieux, étant à travaillerait, confié la garde de son enfant, âgé de trois ans et demi, au sieur Pierre Duval, vieillard de 83 ans. 

Ayant eu besoin de s'absenter pendant quelques minutes, le vieillard vit tout à coup le petit garçon, les vêtements tout enflammés, traverser la route et accourir de son côté. Le malheureux était tombé dans le feu.

Le vieillard, qui est infirme, ne put parvenir à éteindre le feu qui dévorait le malheureux enfant. Deux passants lui portèrent secours, le déshabillèrent et le couchèrent, mais il était trop tard, le corps n'était plus qu'une plaie et le pauvre enfant ne vécut que peu de temps.  

 

Août 1889.   -   Les voleurs de vaches.   -   Une vache estimée 300 fr avait été parquée dans un herbage situé à l'Hôtellerie, par la dame veuve Lozier, propriétaire à Saint-Jacques de Lisieux.

Des voleurs ont pénétré dans cette propriété et se sont emparés de la vache. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1889.   -   Les voleurs d’église.   -   Mercredi, des malfaiteurs ont essayé de fracturer la porte de l'église à Magny-le-Freule. Fort heureusement, ils ont été dérangés et n'ont pu mettre leur projet à exécution. On ignore quels sont les auteurs de cette tentative de vol.

- La gendarmerie de l'Hôtellerie vient d'arrêter Joseph Legouin, 26 ans, manœuvre, né à Martreff (Finistère), coupable de vol avec effraction dans une église. ( Bonhomme Normand)

 

Juin 1890  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Le jour de la foire St-Ursin, à Lisieux, deux individus qui conduisaient deux génisses rejoignirent, sur la route de Paris, avant l'Hôtellerie, un cultivateur qui amenait une vache à la foire de Lisieux. Ils lui demandèrent de conduire en même temps leurs animaux et de les vendre. Le cultivateur leur proposa de venir jusqu'à l'Hôtellerie pour, qu'il puisse examiner ces génisses qu'il achèterait peut-être si elles lui plaisaient. Les deux hommes parurent y consentir, mais, bientôt, profitant du passage d'une voiture, ils prirent la fuite, abandonnant sur la route les deux génisses. Elles appartiennent à M. Gouin, propriétaire à Saint-Aubin-de-Scellon.  

 

Juillet 1890  -  Le tonnerre sur une église.  -  Samedi, au plus fort de l'orage, le tonnerre est tombé sur l'église de l'Hôtellerie. A ce moment, le curé était en train de faire son catéchisme.  C'est vraiment un miracle que les enfants et le prêtre, qui se trouvaient réunis fort heureusement dans un des coins de l'édifice, n'aient pas té atteints. Le clocher s'est effondré, les toitures ont été à peu près enlevées, les murs ont reçu une secousse si violente que des crevasses où on peut passer le bras s'y sont produites, le seuil en granit a été fendu. Un drap mortuaire, qui se trouvait dans l'église, a été tellement brûlé, qu'en le touchant il se réduisait en poussière. Le curé et les enfants étaient réfugiés dans la sacristie. Aucun d'eux n'a été atteint.  

 

Juillet 1890  -  Suicide.  -  La dame Ferrand, 64 ans, propriétaire et cafetière à l'Hôtellerie, a été trouvée, par son mari, noyée dans une mare, située dans la cour de son habitation. C'est dans un accès de fièvre, la nuit, que cette malheureuse s'est donné la mort.

 

Janvier 1891  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, le sieur Jean Bordeaux, 37 ans, cultivateur à l'Hôtellerie, venait avec son domestique conduire deux voitures de foin à une ferme aux environs le Lisieux. Il était assis sur le brancard de sa charrette, et son domestique monté sur le haut de son chargement. Après avoir parcouru quelques kilomètres. le jeune homme appela son maître, ne recevant pas de réponse, il arrêta son cheval et descendit.  

Bordeaux n'était plus sur sa voiture. Le domestique retourna sur ses pas, Il trouva le corps de Bordeaux étendu sur la route. La roue lui avait passé sur la tête et avait fracturé le crâne, la mort avait été instantanée.  

 

Août 1891  - Les Bohémiens.  -  Lundi l'après-midi, la gendarmerie de Lisieux a interdit l'entrée du département du Calvados à une bande de 19 bohémiens, d'origine suisse et allemande.

 

Octobre 1892  -  Danger des armes à feu.  -  La semaine dernière, le sieur Hippolyte Biguet, propriétaire et conseiller municipal à Lécaude, était monté avec son fusil dans un pommier, lorsqu'en voulant descendre une branche fit partir les détentes de son arme. Les deux coups le frappèrent au cœur. La mort fut instantanée.

— Le nommé Nicolas Prudent dit Granval, 25 ans, journalier à l'Hôtellerie, s'est enlevé deux doigts d'une main d'un coup de fusil. 

— Jeudi, le sieur Victor Levallois, 39 ans, cultivateur à Berigny, montait en voiture tenant de la main droite son fusil, qu'il prit par le canon pour le jeter dans le fond. Le fusil tomba sur le chien et le coup partit. Levallois a reçu la charge dans la main droite. On a dû lui amputer le poignet à l'hôpital de Bayeux où on l'avait transporté. 

— Dernièrement, les deux fils Aumont, de Neuville, près Vire, s'amusaient avec un vieux pistolet à tirer sur des petits oiseaux. A un moment donné, l'aîné, âgé de 18 ans, tenait  l'arme, le chien tomba et le jeune frère, âgé de 15 ans, qui se trouvait à deux mètres, reçut toute la charge dans la main gauche. La main fut labourée par les plombs et le pouce complètement arraché.  (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Novembre 1893  -  Étonnants gendarmes.  -   Dernièrement, les gendarmes de l'Hôtellerie, arrondissement de Lisieux, rencontraient une voiture dont la plaque portait « Modeste Gosset, grains, Lisieux (Calvados) ».

Les bons gendarmes dressèrent procès-verbal parce qu'on n'indiquait pas sur la plaque dans quel canton et dans quel arrondissement se trouvait Lisieux. Inutile dédire que le sieur Gosset, cité en simple police, a été acquitté. Est-ce que messieurs les gendarmes de l'Hôtellerie ignorent que leur brigade fait partie de l'arrondissement et même du canton de Lisieux, 1er section. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Un facteur infidèle.  -  Le nommé Boutillaud, facteur des postes à Thibouville, avait gardé l’argent que le sieur Bouteiller, épicier à l’Hôtellerie, lui avait donné pour l’envoyer des mandats. Sur la plainte de ce dernier, le facteur infidèle a été révoqué, il va être poursuivi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Jambe coupée.  -  Gaston Cordier, 20 ans, faisait chaque jour le transport du lait pour ton maître, M. Chalopin, propriétaire à Glos. Jeudi, il était du côté de l'Hôtellerie, lorsque ses guides vinrent à se rompre, n'étant plus maître du cheval, qui est passablement vicieux, le jeune homme essaya de descendre doucement de la voiture, mais à peine avait-il mis le pied sur le marche-pied, que le cheval lança une ruade, qui précipita à terre le jeune Cordier si rudement que la jambe droite fut brisée. Il a fallu la lui couper. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1896  -  Un cas de rage.  -  La gendarmerie de l'Hôtellerie, arrondissement de Lisieux, a eu a enregistrer un cas de rage contre le chien du sieur Lefèvre boucher à Thibérville. Ce chien a été aussitôt abattu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Pas veinard.  -  M. Pierre François dit Filastre, propriétaire, est un sexagénaire dont les hivers ne semblent pas avoir refroidi le cœur. Depuis un mois, il avait à son  service une bobonne  chargée seulement de 35 printemps, la nommée Pouchin. Dernièrement l'accorte bobonne lui demanda la permission de prendre son cheval et sa voiture pour aller voir un sien cousin demeurant à Pont-l'Évêque. Cette faveur lui fut accordée et la voilà filant dare dare les riants pâturages qu'arrose la Touques. Pendant 8 jours bobonne, voiture et cheval n'ont pas reparu, au grand désespoir de M. Filastre.

Si le père François a eu enfin l'heureuse satisfaction d'assister à la rentrée triomphale de sa servante lui ramenant son bien, il n'en reste pas moins perplexe sur le sort d'une pièce de 20 francs qui, elle aussi, avait disparue mais n'est pas rentrée. Il craint bien, le pauvre homme, que la pièce en question ne revienne pas.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Trop aimable.   -   Pierre François, dit Filâtre, 65 ans, cultivateur à l'Hôtellerie, passe pour être très aimable avec ses servantes.

L'une d'elles, Marie Pouchin, en a profité pour emprunter le cheval[1]et la voiture de son patron, sous prétexte de se rendre à Pont-l’Évêque pour affaires de famille. Il faut croire qu'elles ont été difficiles à arranger, car, quatre jours après la voyageuse n'était pas de retour. Le papa Filâtre est tout le temps sur le chemin à, guetter s'il ne voit rien venir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Retour au bercail. -  Le père Filastre, de l'Hôtellerie, qui avait perdu à la fois, comme nous l'avons dit, sa bonne, son cheval et sa voiture, les a retrouvés. Une pièce de 20 francs, qui, elle aussi, avait disparu, est restée en route. La gendarmerie, la recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention ! -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Triste  -   Un jeune chenapan de 10 ans, René François dit Filâtre, logé chez son grand-père, à l'Hôtellerie, canton de Lisieux, va être poursuivi pour coups à un jeune homme de Bailleul-la-Vallée. Il y a quelques jours, René Filâtre prenait son fusil, descendait dans la cour en disant qu'il allait se suicider. Un coup de feu retentit, la servante accourut et trouva Filâtre étendu, qui lui dit : « Je me suis manqué ». 

Croyant son jeune maître blessé, la servante courut chercher les gendarmes, qui trouvèrent René, non pas couché dans une mare de sang, mais dans les bras d'une fillette de 17 ans qu'il avait fait monter à sa chambre. Le plus triste, c'est que, pendant cette comédie, le pauvre grand-père agonisait dans une chambre voisine. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1897  -  Les suites d’une discussion.  -  Les nommés Albert Remy, 28 ans, et sa concubine Rachel Bouillard, journaliers à l'Hôtellerie, ont administré, le soir, une volée de coups de bâtons et de pieds au sieur Alphonse Odienne, 56 ans, journalier, également à l'Hôtellerie, avec lequel ils avaient eu une discussion. Odienne a de graves contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Parrain et père.  -  Le père Françoise était depuis longtemps trompé par sa femme. Il le savait et faisait le mort. Mais madame son épouse l'ayant quitté pour aller vivre à l'Hôtellerie, avec un nommé Cingal, il a porté plainte pour adultère et les a fait pincer. Comme excuse, Cingal a prétendu que, s'il avait recueilli la dame Françoise, c'est qu'il était le parrain de ses enfants. Il a même raconté cela d'un air qui semblait vouloir dire qu'il en était aussi le père. Le tribunal de Lisieux a condamné la femme Victorine Françoise, 35 ans, à deux mois de prison et son complice, Constant Cingal, 41 ans, à un mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Un incendiaire.  -  Le nommé Eugène Lainé, 40 ans, journalier à l'Hôtellerie, près Lisieux, a été arrêté comme auteur de l'incendie qui s'est déclaré chez lui. Avant de partir, le matin, pour Drucourt, Lainé avait déposé au rez-de-chaussée et au premier étage de sa maison des vases remplis de pétrole près desquels il avait placé des chandelles allumées.

Il espérait que le feu se déclarerait simultanément aux deux endroits et ferait disparaître les traces de son acte criminel. Mais la chandelle du rez-de-chaussée s'était éteinte et le feu avait pris seulement au premier.

Ce commencement d'incendie fut promptement éteint par des voisins. Lainé a été obligé d'avouer. Il avait dernièrement assuré son mobilier à la Paternelle pour 3 500 fr., qu'il espérait, parle feu, convertir en or. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1899  -  Outrage public à la pudeur.   -   Les gendarmes de l'Hôtellerie, près Lisieux, ont arrêté, sous l'inculpation d'outrage public à la pudeur, le nommé Alexandre Neveu, âgé de 35 ans, journalier à Bernay (Eure). (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Un homme assommé.  -  A la suite d'un abordage de leurs voitures sur la route de Lisieux, les sieurs Albert Rabault, cultivateur à l'Hôtellerie, et Maximilien Bisson, 30 ans, boucher à Marolles, s'étaient pris de querelle et en étaient venus aux mains. 

Bisson, saisissant alors son fouet par le manche, en avait asséné des coups formidables sur la tête de Rabault qui était tombé évanoui et baigné dans le sang. On dut le ramener chez lui, dans sa voiture. La blessure de Rabault est très grave. Il n'a pas encore repris connaissance. Bisson est arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Pas cousins.  -  L'année dernière, le commerce du sieur Édouard Cousin, 37 ans, cultivateur à l'Hôtellerie, près Lisieux, était loin d'être brillant, une saisie devait être opérée chez lui. Comme cela se fait quelquefois en pareil cas, Cousin confia au sieur Ferdinand Bulet, 45 ans, charpentier à Fumichon, un cheval et une vache valant ensemble 500 francs.

Pour éviter toute difficulté avec l'huissier, Cousin avait même signé à Bulet une quittance de complaisance qui constatait que ce dernier avait bel et bien payé le cheval et la vache 800 francs.

Mais, ces jours-ci, Cousin s'avisa d'aller réclamer ses deux animaux, à Bulet. Pour toute réponse, celui-ci mit sous le nez de Cousin, qui faillit en tomber à la renverse, la quittance dûment signée et prétendit ne rien devoir.

Cependant, Cousin s'empara des deux bêtes. Bulet courut à la gendarmerie porter plainte contre Cousin, avec lequel il ne l'est guère. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici
L'HÔTELLERIE (Calvados).  -  Manoir de Blanche de Castille   -   Café-Tabac-Epicerie   -  Maison J. VERGER

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